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Contribution du Togo Perspectives de développement des ressources alimentaires non conventionnelles (RANC) dans le contexte de la sécurité alimentaire et du développement durable

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(1)

NATIONS UNIES

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE

Distr. : LIMITEE

CEA/AGRIC/96/INF/10 25 Novembre 1996

FRANCAIS

Reunion Ad-hoc du Groupe d'experts sur l'accroissement de la production et 1'utilisation des ressources alimentaires non conventionnelles comme sources d'aliments en Afrique

2-4 decembre 1996 Addis-Abeba (Ethiopie)

CONTRIBUTION DU TOGO

Mr. K.M. Agbemelo-Tsomafo ESA/UB

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UNIVERSITE DU BENIN

ECOLE SUPERIEURE D'AGRONOMIE B.P.1515 LOME-TOGO

PERSPECTIVES DE DfiVELOPPEMENT DES RESSOURCES ALIMENTAIRES

NON CONVENTIONNELLES (RANC) DANS LE CONTEXTE DE LA SECURITE ALEMENTAIRE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE

du 2-4 D&embre 1996 Addis-Ababa, Ethiopie

Mr. Kounouho Mensah AGBEMELO- TSOMAFO ESA/UB, Lom6 - Togo, 1996

(3)

I. INTRODUCTION

L'Afrique n'arrive pas a s'autosuffire, elle a faim, elle connait des difficulte"s de production vivriere et elle ne peut que de moins en moins compter sur sa paysannerie dont la production deja largement insuffisante, n'est apprecieT que des seuls ruraux; les populations les plus re*mune"r6es des viHec se r^galant des produits d'importations. De plus les paysans doivent faire face a des problemes de plus en plus inqui6tants au fil des decennies: exode rural, s£cheresse,de*gradation des sols.

Certains pays certes sont autosuffisants, selon les ann£es et les produits, et ne souffrent pas de la famine du moins dans la majorite* des regions, par contre la malnutrition existe dans les campagnes et dans les villes; surtout dans les villes ou tous les produits alimentaires doivent Stre achete"s par une population composed en majeure partie de salaries au pouvoir d'achat extrdmement bas et de chomeurs. La pauvrete*, le chdmage, le sous emploi, la misere et l'ignorance surtout sont a l'origine de cette malnutrition.

Toute socie'te', toute population eVolue vers le progres, cette evolution atteind surtout les moeurs. II est normal que les populations africaines aussi eVoluent. Mais le paradoxe est que revolution des moeurs en Afrique, surtout en Afrique au Sud du Sahara, pour ce qui concerne les habitudes alimentaires, a place" nos produits traditionnels de base (ce"r£ales, tubercules, les legumes et fruits) en position secondaire apres les produits imports (ble*, riz, etc.)

En plus de cette Evolution progressive des modeles alimentaires oriented vers une consommation plus accrue de ble" et produits d6riv£s de ble", de riz et autres produits d'importation,les institutions africaines de formation agricole ignorent tout sur la promotion des technologies primitives de transformation des rares produits traditionnels de base qu'elles-mtae enseignent deja. Quant aux legumes et fruits, ils ne sont meme pas concerne's dans la confection de nos programmes scolaires et ne font objet d'aucun protocole de recherche dans nos instituts.

C'est alors a juste titre que L. Yaker disait, dans son message a Tatelier sur la promotion des ressources alimentaires traditionnelles non conventionnelles en Afrique (Douala 23-26-11-1992), ceci: TAfrique, le continent des paradoxes, regorgent de ressources naturelles et humaines suffisantes pour faire de cette partie du monde, une source non de*bitrice,mais exc&Ientaire d'aliments, pour assurer la survie" de ses populations.

En effet les opportunity existent sur le continent, mais elles ne sont pas exploiters ou distributes d'une fagon rationnelle et suffisamment efficace pour profiter a chacun. Pourtant le nombre d' africains mal nourris ou places dans un 6tat d'ins6curit6 alimentaire, augmente chaque jour a un rythme inquie"tant."

En r6alit6 la flore et la faune naturelle abondent en ressources alimentaires encore largement sous exploiters. La flore offre des ressources alimentaires et m&iicinales appartenant soit a la strate herbacdes de sous-bois,soit aux arbustes, soit encore a la strate ae~rienne. De

(4)

meme la faune met a notre disposition une vari6te" de sources de prot6ines animales moins cheres que seule la tradition sait mettre a profit.

Pour satisfaire les besoins alimentaires de nos populations dont raccroissement numerique n'est plus maitrisable, nous devrons oeuvrer pour la sauvegarde de la biodiversity naturelle et de l'environnement vegetal:

par la cessation des abattages anarchiques des forets (phe"nomene entrainant un d£sequilibre naturel dont les consequences sont la desertification, 1' insecurity alimentaire, la famine et la mort)

par la diffusion et le developpement de plantes fourrageres cultiv^es permettant 1' amelioration des productions animales et la diminution de la pression de pature sur la vegetation naturelle (Association Agriculture Elevage)

par le recensement des divers aliments et leurs 6tudes en vue de les connaitre et les faire connaitre par la science

par leur production et mise a la disposition de la population par le biais de la vulgarisation agricole.

C'est done dans le souci de garder la nature en equilibre durable que nous proposons de soumettre a votre appreciation l'^tude de certaines ressources alimentaires non conventionnelles parmi celles dont les noms suivent:

1) les le*gumineuses: le voandzou, la lentille de terre, le pois d'angole.les haricots (le niebe")...

2) les tubercules: la pomme de terre du Mossi, le taro. la patate douce, le souchet (gland de terre) la pomme de terre haoussa, arbre a pain (non africain et africain), le ronier, igname jaune et blanc...

3) les cerfoles: le riz rouge, le fonio. cer6ales de non graminees (amarante a graines)...

4) les fruits: l'lrvingia du Gabon, le Mombin, le ne're'. le jujubier, le baobab.

5) les legumes.

6) le gibier: Pagouti (Taulacode'Ues antilopes,les rats et ecureuils, la perdrix, la pintade

sauvage,

7) l'escargot ge*ant

(5)

H. METHODOLOGIE

Compte tenu des mouvements migratoires de nos populations il a ete" cree au Togo des zones de rehabilitations et d'installation en plus des zones traditionnellement cultiv6es.

2.1 Champ de Penquete

L'enqu&e a couvert tout le territoire national. Deux strates ont ete constitutes et deTinies comme suit:

Les zones traditionnellement suivies depuis 1982 et pour lesquelles une methode de sondage a €t€ mise au point avec la contribution de la F A O.

Les zone de rehabilitation et d'installation.

2.2 Taille de l'£chantillon

Dans les zones traditionnelles d'enque"te, un echantillon de 1200 exploitations est couvert.

II est reparti comme suit:

- 225 dans la region maritime - 381 dans la region des plateaux - 291 dans la region centrale - 210 dans la region de la Kara - 93 dans la region des savanes

Dans les zones de. rehabilitation et d'installation, un echantillon de 703 exploitants comprenant 161 chefs d'exploitations et 542 actifs agricoles a ete enqu&e*.

2.3 Le contenu de l'enquete

2.3.1 Le questionnaire

Dans le souci de cerner tous les cas decrits dans la rubrique "champ de l'enqu&te", quatre (4) types de questionnaire avec leur manuel description ont ete confectionnes et administres

aux:

- Chefs d'exploitation classiques - Actifs agricoles classiques

- Chefs d'exploitation des zones de rehabilitation et d'installation - Actifs agricoles des zones de rehabilitation et d'installation.

Les questionnaires comportent entre autres les variables suivantes:

La composition du menage de l'exploitation du point de vue actifs agricoles - les informations relatives aux cultures pratiquees

- les informations relatives aux superficies cultivees

(6)

- les informations relatives au systeme de distribution et de commercialisation - variation des prix.

Au cours de nos enqueues, des echantillons de produits \6g6tzux et animaux ont &6 pre"leve"s puis analyses au laboratoire.

L'enquete alimentaire dans un manage est prevue pour une pe"riode de 7 jours dite semaine alimentaire, durant laquelle sont collectees les mdmes informations que celles recueillies dans les manages ruraux.

La consommation apparente des residents est d6terminee d'abord sur une pfriode de 7 jours (semaine alimentaire). Pratiquement, on rapporte la quantity r&lle consommge au nombre de commensaux.Puis le quotient obtenu est multiplier par le nombre de resident et le nombre 7. Le produit obtenu est ensuite multiplie* par le nombre 52 (nombre de semaines dans une annee) pour obtenir une estimation globale sur l'annle. Les re"sultats obtenus sont ensuite extrapole"s a l'univers des centres urbains secondaires du Togo.

2.3.2. Calcul des pondlrations et estimation

L'extrapolation a l'univers des re*sultats obtenus a partir des observations des unites echantillonn^es n&essite le calcul des pond&ations spatiales. le coefficient de ponderation d'un manage est le nombre moyen de manages qu'il represente dans l'univers d'oix il est tire" pour etre enquete". L'expression du coefficient de ponde"ration depend du plan de sondage adopte".

Dans le cadre de notre enquete dans les centres urbains secondaires (C U S) le plan de sondage utilise" est le suivant:

d&xmpage du milieu semi- urbain en cinq (5) strates relatives au degre" d'urbanisation des localite*s;

definition des zones de de"nombrement (ZD) a partir des re*sultats du recensement general de la population et de l'habitat de 1981 (RGPH81);

tirage au premier degr6 de m ZD proportionnellement a leur taille exprim^e en nombre de manages, ce sont les unites primaires (UP);

d^nombrement des manages dans les unites primaires 6chantillonn6es. Ce de*nombrement fournit Teffectif Nl de manages dans les i (i = la m) ZD retenues.

tirage au second degr6 d'un nombre constant nO = manages par ZD retenue.

En de"signant par:

- Nl* le nombre d'unites secondaires dans l'UP i au RGPH81;

- Nl le nombre d'unite"s secondaires (US) dans V UP i en 1988;

(7)

alors avant l'enquete, le poids affecte" a un manage d'un village i quelconque de l'&hantillan constitue" dans une strate donnee s'6crit:

N' Nl

. Wl = — X — avec N' = £ Nl' (nombre d'US dans la strate en 1981)

mnO Nl'

Apres l'enqu&e, le compte d'unite's £chantillonn6es au second degre" change. La ponde*ration s'Scrit alors:

N' Nl

_ wi = — X —

mnl Nl'

ou nl designe le nombre de manages effectivement enqu6te*s dans le village i (nl nO). Pour le calcul des diffe"rentes estimations, on dispose pour chaque manage m des donn&s suivantes:

Wm : sa ponde*ration;

Xm : la quantite" physique ou calonque consommee qui peut correspondre a la quantite"

totale ou a la quantite* d' un produit donne*. Cette donnee est le re*sultat de l'agre"gation d'observations e"le"mentaires extrapolee soit a I'ann6e pour les quantitis physiques, soit ramen^e a un jour pour les quantity caloriques;

Tm : la taille du manage exprim^e en nombre de residents

Les principales estimations relatives a une strate donn^e s'&rivent alors:

W = £ Wm nombre total de manages;

P = £ WmTm population r^sidente des manages;

X = £ WmXm consommation totale des manages;

X £ WmXm

Y 5= — = consommation moyenne per P £ WmTm capita.

Si C d6signe une cate*gorie particuliere de menages et Cm la variable indicatrice correspondante, la proportion des manages appartenant a cette cat6gorie est estimee,par:

We £ WmCm 1 si m e C

pc — — = avec Qm =

W £ Wm 0 si non

Par analogie aux formules pre\:6dentes, les estimations relatives a cette cat^gorie s'^crivent:

Xc = £ WmCmXm consommation totale relevant de la cate*gorie C.

(8)

£ WmCmXm

X = consommation moyenne per

£ WmCmTm capita de cette categoric

Les tirages ayant €t6 effectuis inde*pendamment dans chaque strate, les estimations pour l'univers ou un domaine d'6tude particulier s'obtiennent a partir des formules pr6c&lentes, en sommant les effectifs et les totaux de chaque strate.

ffl. RESULTATS ET DISCUSSION

3.1 Evolution de la production de quelques ressources alimentaires non conventionnelles auTOGO

Tableau n°l Evolution de la production de quelques RANC au Togo (Tubercules,Le"gumineuses,Ce"r6ales en tonne)

Produit Ann6e 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 Total

Niebe"

26200 20600 33000 26600 23100 36200 18000 22800 19600 17000 23800 38600 21500 22500 349500

Igname

471500 383100 341900 364400 409400 360400 378700 405100 391900 376500 368000 530400 375200 411200 5567700

Taro

n.d.

n.d 7200 n.d 1300 4100 3600 6100 13700 13700 10700 19500 118000 n.d 197900

Patate douce

n.d n.d n.d n.d n.d 8500 1650 1090 7900 1700 100 2730 8700 n.d 32370

Voandz.

3100 1800 3800 6000 6500 3600 1300 2200 2100 2300 2100 4400 4200 1300 77070

Fonio

1900 1600 10500 1500 6200 4700 3200 1000 800 2600 3900 5400 5700 2400 47500

(9)

Timidement, nous avons commence a collecter les donn^es statistiques du volume des denrfe alimentaires non conventionnelles commun&nent utilises par les populations de notre sous region.

3.2. Production v£ge*tale

Le Togo produit distinctement ces diverses denrfe dont les statistiques depuis 14 ans sont illustrSes dans le tableau n°l ci-dessus.

Remarquons que nous avons ainsi totalise au cours de cette periode 349 500 tonnes de nie*be* 5 567 700 tonnes d'igname, 197 900 tonnes de taro, 32 370 tonnes de patate douce 77 070 tonnes de voandzou et 47 500 tonnes de fonio.

Signalons que beaucoup d'autres denr^es alimentaires 6galement ignor6es ont e"te*

rencontr&s au cours de nos enquetes, mais dont les donn£es statistiques pour le moment insignifiants ne sont pas maitrisables.

II s'agit entre autres de la lentille de terre (Kertingiella geocarpa),tres appr6ci6e des togolais et leurs cousins les be"ninois chez lesquels un ve*ritables marche* est actuellement en train de se developper. C'est une le"gumineuse commune'ment appele* "doyi" au Togo et au Be*nin.

Plusieurs vari&e"s de doliques sont aper^us chez un grand nombre de paysans, leurs e*tudes sont

en cours.

A cdte" des le"gumineuses nous avons remarqu6 plusieurs varies d'igname a chair jaune et violette que les paysans reservent pour leur propre consommation, les ignames a gros

tubercules 6tant destinies a la vente. Parmi les tubercules nous avons retenu la pomme de terre

haoussa (Solenostemon rotundifotius (poir) J.K Morton, l'igname a chair jaune (Dioscorea cayenensis) et une varie'te' a chair blanche {Dioscorea rotundiata) qui ne sont pas toxiques.

Du point de vue de la production tegumiere une large gamme de fruits, feuilles et graines, longtemps cultive"s ou cueillis par les paysans a fait aussi I'objet de nos enquetes. Les legumes de provenance paysanne sont traditionnels et en tant que tels n'attirent pas Tattention de l'agronome.

Aujourd'hui, fatigu&s des produits maraichers obtenus a grande dose d'engrais nos populations se rabattent sur les especes legumieres non conventionnelles dont vous trouvez ci- apres, tout ce qui concerne leurs utilisations dans nos regions economiques, aussi bien chez les populations des villes que chez celles des milieux ruraux.

(10)

3.2.1. Les Tubercules

3.2.1.1 Les Ignames (Dioscorea alata)

Les ignames tiennent une place tres importante dans le complexe alimentaire de certaines regions africaines. Les ignames semblent avoir joue* dans notre continent un rdle de premier plan des Torigine de rAgriculture, dans toute la zone septentrionale de la forSt ainsi que dans les savanes limitrophes oil ils ont 6te* domestiqu6s au temps preliistoriques.

De la Guinee jusqu'en Republique Centre-africaine, a la lisiere nord de la for&t dense, les ignames dtaient il y a peu d'ann6es encore la base alimentaire pour les populations de ladite region; c'est-a-dire de l'Afrique Occidentale, Centrale et Equatoriale puis certaines regions de 1' Asie du Sud-Est de l'lnde et le Bre*sil.

II y a encore des tentatives de domestication d'igname pendant la periode de disette;

l'effort des hommes a porte d'abord en ce domaine sur l'obtention de varie'te's non toxiques, de bonne qualite" et d'un bon rendement.

De nombreux Dioscorea sont en effet toxiques par leur alcaloides, saponosides ou sapogSnines, principes qui peuvent etre parfois 61imin6s par lavages prolonged et cuisson. On en a meme cultiv6 pour leur sapoge"nines pr&urseurs de cortisone.

Composition de tubercules de Dioscoreacees (produit sec, en g p. 100 g)

D. alata D.dume D.escu- D.preus

Provenance

Cellulose Extrait e"the"re"

Glucides (par diff) Insol. formique Protides (Nx6,25) Cendres

Ca P

Amino-acides (N =

tuberc.

Abidjan (C.I.)

0,4

1,1

87,9 6,9 6,9 3,7 0,14 0,14 16 p. 100)..

torum

tuberc.

Ibadan Nigeria

2,6 0,4 83,8 12,9 9,9 3,3 0,16 0,14 ..Protides (N x

lenta tuberc Abidjan (C.I.)

1,5 0,3 82,7

7,8 11,9

3,6 0,21 0,18

sii tuberc Bouake*

(C.I.) 4,1

0,7 79,7

15,7 9,9 5,6 0,19 0,16 6,25 ; produit sec en g c

(11)

Protides Arginine Cystine Histidi.

Isoleuc.

Leucine Lysine Methio.

Ph&iyla.

Thrtoni.

Tryptop.

Tyrosine Ac.aspa.

Ac.glut.

Alamine Glycine Proline Serine Valine

D.alata,

var.goragaranga

Abidjan (C.I.) 7,2 9,0

1,1

2,0 3,6 6,3 4,3 1,8 6,7 3,5 1,0 3,1 10,1 12,5 3,8 3,4 4,4 5,2 4,4

D.alata, var.

siguii

Abidjan (C.I.) 6,9 10,8 1,2 2,1 3,7 6,5 4,4 1,7 4,7 3,7 0,9 2,9 10,9 14,2 4,1

3,8 4,2 5,1 4,6

D.dumetorum, (Ibadan, Nigeria)

9,9 5,5

1,8 4,1 7,2 4,2 1,0

4,4 4,3

4,8 11,7 14,7 4,5 4,9 3,8 5,1 5,6

D.escu-lenta, (Abidjan C.I.)

11,9 16,3

1,1

1,8 2,9 5,6 3,2 1,7 3,8 3,0 1,0 2,9 8,2

11,1

3,2 3,0 3,4 4,1 4,0

D.preus-sii Bouak£

(C.I.) 9,9 7,8 1,4 1,9 4,0 7,2 3,9 2,0 5,0 3,5

2,6 11,3 10,8 4,9 3,9 4,7 4,7 4,9

3.2.1.2 La Patate douce (Ipomea batata)

Plante introduite dtpuis longtemps sous tous les tropiques et dont l'origine est ame*ricaine.

Elle est diffused en diverses zones du globe et notamment en Oceanie et en Afrique ou elle est l'oeuvre des portugais (Van MAREES a Elmina en 1603). Vers la fin du siecle, sa culture se re*pandit un peu partout dans l'ouest africain. Elle est signaled tres productive dans la region de Kivu au Zaire.

(12)

Les tubercules de patate douce se conservent mal et doivent etre consomme's le plus tot possible apres la r6colte. C'est la le principal motif qui leur fait pr6fe"rer en Afrique les autres tubercules. Les feuilles sont e"galement consomm£es apres cuisson. La composition moyenne des tubercules frais est la suivante (Source F. Buisson, (plantes alimentaires de l'Ouest africain).

Humidite" 70,0 a 73,0 p. 100

Cellulose 0,6 a 1,0

Extrait e"there" 0,3 a 0,8 Glucide (par diff) 22,0 a 28,0 Insol formique 1,0 a 1,5 Protides (N x 6,25).... 1,4 a 2,4

Cendrs 0,7 a 1,2

Ca 0,07

P 0,20

Amino-acides (N = 16 p. 100)

Arginine 5,7

Cystine 1,1

Histidine 1,8

Isoleucine 4,0

Leucine 5,6

Lysine 4,2

Me*thionine 1,7

Phe"nylalamine 4,9 Thr&>nine 5,4

Tryptophane _

Tyrosine 3,1

Valine 5,2

Ac. aspartique 25,0 Ac. glutamique 9,7

Alamine 4,2

Glycine 3,8

Proline 3,4

Serine 4,72

3.2.1.3 Le Taro (Colocassia esculentum et Xanthosoma mafaffa)

D'origine asiatique indone*sienne le taro, apres son introduction sur la cote orientale de l'Afrique, a probablement chemine vers l'Ouest a travers la zone 6quatoriale et humide. II est deja mentionne" en 1510, en Gambie, par FERNANDE.

Le Macabo introduit en Afrique et dans le Pacifique Sud, venant d*Ame"rique Latine et des Antilles, s'est rapidement propagee dans les regions forestieres de l'Afrique de l'Ouest et est aujourd'hui l'aliment de base des togolais, ghan^ens et ivoiriens de ces regions. II est consomme" en "fufu" melange* a la banane plantain et a l'igname.

(13)

Les feuilles de taro sont consommdes en potage pimente* a la sardinelle ou aux anchois.

Composition des tubercules d'Arace"es: les Taros (produit sec en g p. 100)

Cellulose Extr.e'th.

Gluc./diff.

Insol.form.

Prot (Nx6,25) Cendres Ca P

Amino-acides (N x Arginine

Cystine Histidine Isoleucine Leucine Lysine Me"thionine Phe"nylalanine Thi&mine tryptophane Tyrosine Valine

Ac.aspartique Ac.glutamique Alanine

Glycine Proline Shrine

Amorpho- phallus

aphyllus Bouak£

(C.I.) 4,9

1,4 79,4 18,0 8,4 5,9 0,53 0,38

= 16 p. 100) 10,4

2,3 2,3 3,5 5,7 4,5 1,4 4,7 3,9 3,5 5,9 12,3 11,7 4,6 4,3 4,2 5,5

Ancho-

manes

difformis Vavoua (C.I.)

50 0,6 76,7 20,6 12,4 5,3 0,73 0,25

5,5 1,8 1,8 3,0 6,4 3,6 1,6 3,4 4,2

474

4,1 15,7

8,8 4,3 4,4 2,5 4,4

Coloca- sia es- culentum Abidjan (C.I.)

3,2 0,3 83,7

9,2 3,6 0,34 0,19

7,6 2,8 1,9 3,7 8,5 4,0 1,4 5,0 4,7

472

5,8 13,1 11,4 5,5 5,3 5,0 6,3

Xantho-

soma

mafaffa Treichvil.

(C.I.) 1,6 0,6 88,5 10,7 5,9 3,4 0,66 0,23

8,4 2,8 1,7 3,3 6,8 3,8 1,3 5,2 6,6

3T0

6,6 11,9 12,1 5,1 5,8 4,6 6,0

X.viola-

ceum

Daoukro (C.I.)

3,1 0,4 85,9 12,2 6,8 3,8 8,31 0,13

5,6 2,1

lT2

4,5 2,6 0,4 3,6 2,3

276

3,6 9,4 8,1 3,4 3,2 2,7 3,9

3.2.1.4 Le Manioc : Manihot utilisima ou M. esculenta

Le manioc est originaire du nord-est du Bre"sil ou il formait la nourriture de base des Indiens du bassin de TAmazone. II est utilise1 dans Talimentation pour ses tubercules, ses feuilles et accessoires ses tiges qui servent parfois a pre"parer un sel alimentaire.

11

(14)

Espece pantropicale de culture, son aire s'6tend en Afrique Occidentale depuis la region cdtiere jusqu'aux regions a climat de type guin6en.Une pluviome"trie de 2 a 1 m d'eau, et m6me moins, lui convient particulierement.Peu d'especes alimentaires de base ont suscite* autant de discussions entre sp£cialistes (Agronome-nutritionnistes) sur ropportunite" de developper sa culture.

Son taux de calorie par hectare est tres eleve*; il peut pousser sur des sols tres pauvres a la condition qu'ils ne soient pas inond6s. Le point de vue des nutritionnistes est different; c'est dans les r6gions a manioc que la malnutrition prot&que est la plus r£pandue. Bien que de bonne digestibility (Jacquot et al 1936 et Perisse* et al 1956) les produits a base de manioc, tres riche en amidon, sont pauvres en tous les autres nutriments humains.

Analyse chimique du manioc.

Les gchantillons analyses proviennent de la region d'Abidjan (Tubercules et farine pr^cuite envoye"s par la Mission SEDIA) et de Douala (feuilles)

Composition en (g p . 100 g F.Buisson) tubercules

(prod, sec)

Cellulose Extrait e*the*re*

Insol.formique Glucides

Protides (N x 6,25) Cendres

Ca P

Amino-acides (N=16 Argine

Cystine Histidine Isoleucine Leucine Lysine Me"thionine Phe"nylalanine Thr^onine Tryptophane Tyrosine Valine

Ac.aspartique Ac.glutamique

1,2 0,5 6,5 94,4

2,3 1,6 0,09 0,11 p. 1(

14,9

"1,7

1,8 2,9 3,9 1,0 2,1 2,8

1,6 2,6 6,3 17,8

fanne precmte (prod, sec)

~o,i

6,6 94,8 2,1

1,9 0,13 0,10

14,9

"1,9

2,0 3,2 4,0 1,3 2,3 2,9

"1,9

2,6 7,4 16,5

feuilles (prod, sec)

~2,0

52,6 26,3 7,1

1,20 0,53 5,0

"2,1

5,0 8,7 3,6 2,2 5,1 4,6

~3,9

5,9 9,2 11,2

(15)

Alanine Glycine Proline Shrine

Ac. aminobutyrique a-m6thyse'rine Ornithine

4,1 2,3 1,6 2,6 5,3 traces traces

4,6 2,5 1,9 2,6 6,1

traces traces

6,3 6,3 5,9 4,4

Close et col.(l) ont montre" que, dans le manioc roui, la majeure partie des acides amine"s se trouvent a l'&at d'acides libres ou de peptides diffusibles, contrairement au manioc non roui;

la seconde difference, importante, est la transformation de la plus grande partie de l'arginine en ornithine, par rouissage, aggravant la mauvaise composition des protides du tubercule.

Remarquons que le manioc a connu une tres grande faveur aupres des populations africaines des que celles-ci purent s61ectionner quelques varie*te*s peu ou pas toxiques.

3.3 Production des tubercules

Au cours de la campagne agricole 1993/1994 le Togo a produit 966 129 tonnes de tubercule dont 389 470 tonnes de manioc, 528 916 tonnes d'igname, 28 223 tonnes de patate douce et 19 520 tonnes de taro. Quant a ce qui concerne leur utilisation, elle est consignee dans le tableau n° 2 ci-contre.

Tableau n°2 Production et consommation des tubercules au Togo 1994

Produits

Igname

Patate Taro Manioc

Production

375200 8700 11800 411800

D. urb.

Cons Ann

tonne

22575,27 1301,135 342,605 3574,280

Kg/cap 28,773

1,054 0,304 5,882

C

Cons

tonne

18542,76 753,688 368,836 6793,766

. urb. second.

Ann. Rat°

Kg/cap

53,743 2,449 1,198 22,071

j.Cat/cap

155,574 6,707

2,706 66,676

Mili. rur Cons

tonne 104680,29

4927,286

11228,620 51795,062

Ann.

Kg/cap 58,448

2,751 6,270 28,920

Rat0 j.Cal/cap

169,142 7,499 13,879 86,611

La question qui se pose ici concerne la consommation totale chez les trois couches sociales, des ignames et dt manioc. Pour ce qui concerne le manioc, il est largement transforms*

soit en gari, soit en cossette, soit encore en manioc rape" etc... : diverses formes sous laquelle il est consomme*: (voir tableau n°2).

13

(16)

Tableau n°3 Produits de transformation du manioc

Produit

gari Man. rap cosett Tapioc

Domaine urbain

15356,992

3118,82 861,529

Centres urbains

1898,936 972,088 1460,004

milieux

ruraux

8463,130 3909,802 3921,762

total

17924,277 4881,89 6915,518 424,050 Des quantity's non ne"gligeables de tubercules de manioc comme d'ignamepassent toujours nos frontieres, surtout pour ce qui concerne les ignames chez lesquels la forme cossette n'est consommee que par les seuls citadins et a une proportion de 344,222 tonnes environ.

Tableau n°4 Pourcentage des consommations selon les couches sociales

Produits

Igname Patate d.

Taro Manioc

D. urbain Consom. %

6 14 2,9 o,87

C.ur.sd Consom. %

4 8,66 3,12 1,65

M. rural Consom. %

27,9 56,63 95,15 12,58

Tot

37,9 79,29 101,18 15,10

Dif

62,1 20,71

84,9

Toutes les denrges considers sont consomm&s de maniere croissante de la ville vers la campagne . Cela suppose que les paysans eux-memes consomment plus leurs productions que leurs compatriotes des centres urbains secondaires et encore beaucoup plus que ceux des villes.

La quantity de manioc consomme" dans les grandes villes est 17,36 fois moins que celle consommee par les niraux.Pour ce qui concerne le taro presque la totalite* est consommee par les ruraux (95,15%), le reste e"tant consomme" dans les centres urbains principaux et secondaires.

La patate douce suit le taro avec 56,63% consomme's par les ruraux. Les villes se contentant des 43,37%.

(17)

3.4 Les Llgumineuses

3.4.1 Le voandzou (Voandzea subterranea)

Syn: Glycine subterranea L.

N. vul: haricot pistache, pois bambara,

Une plante de culture ancestrale en Afrique tropicale. Elle est re"sistante a la secheresse et cultivee dans toutes les regions semi-arides de r Afrique tropicale. Elle pousse et donne une r&olte sur des sols sableux infertiles. sa principale limitation est la durete* des graines mures et les faibles rendements des cultivars non ame'liore's.

Les cultivars primitifs sont rampants; les cultivars ame'lior^s sont e"rige*s, ce qui facilite la culture et la r&olte. On le trouve au Se'ne'gal, Mali, en Guinee, Sierra-Leone, en C6te d'lvoire, au Ghana, Togo, Be"nin, Nigeria, Cameroun, R.C.A, Congo, Zaire, Egypte, Afrique Orientale, Madagascar, Java, Philippine.

Valeur nutritive

Les graines de voandzou ont suscite" depuis longtemps des Etudes chimiques, Balland, en France, ecrivait des 1901 deja:" c'est le premier exemple que j'aie rencontre* d'un produit naturel pre"sentant les allures chimiques d'un aliment complet." Les graines rondes sont de couleur chamois, rouges ou noires, avec une balafre blanche. Elles contiennent (en g.p. 100 de produit sec, Phumidite' moyenne du produit naturel e*tant donnee entre parentheses en g.p.

100 g).

Humidite1 cellulose. Extrait Glucide Insolub. Protide Cendre

e'the're' (/diff) form. (Nx6,25)

(7,4) 3,5 6,8 68,5 9,0 18,3 2,9

En e'le'ments mine'raux (produit sec en g.g. 100) elles contiennent 0,19% de calcium et 0,38%

de phosphore. En lipides (Acides gras, en p. 100 des acides gras totaux.)

Acide palmitique 19,4

Ac. palmitole'ique 0

Ac. stearique 11,8

Ac. olelque 24,4

Ac. linolelque 34,2

Ac. linole"ique 0

Ac. arachidique 5,3

Ac; be'he'nique 4,9

Ac. lignoce*rique 0

Ac. divers

15

(18)

Origine Arginine Lac alaotra 6,3 (Madagascar) Leucine Ech.africain 7,9

threonine 3,5

Ac. aspar.

11,8 Citrulline 0

Se*rine 5,4

3.4.2 LeNKM Vigna

Dolichos biflorus, Vigna baoulensis,

Cystine Lysine1,1

6,4 trypto.

Ac. glut.

16,8 Glycine 4,0

unguiculata

D.sinensis V. sinensis Le Haricot dolique

Hisdidine 3,0

Me*thionine

1,8 Tyrosine 3,5 Alanine 4,5 Homose'n.

0

Isoleucine 4,4

phe"nylalanine 5,6

Valine 5,3

Canavanine 0

Proline 5,2

Le Nie"be" est cultive" pour ses graines, sa culture est malheureusement encore des plus primitives; c' est une culture derobee ou une culture accessoire s' effectuant a travers les champs de ce*re*ales ou d'autres ve'ge'taux vivriers. Quand les graines sont mures, on les conserve dans les greniers congus a ce propos. La culture du nie'be' est repandue dans toutes les regions chaudes du globe.

En Afrique on le retrouve dans les pays de la CEDEAO, le Cameroun, 1'Angola, l'Abyssinie et 1*Afrique Orientale.

3.4.3. Le Pois d'Angole (Cajanus cajan)

Cet arbuste qui serait originaire de l'lnde est deja connu au Be"nin a la fin ou avant le XVIIIeme siecle. Cette tegumineuse particulierement xe*rophile, facile a cultiver, semble peu appr&iee en Afrique Occidentale ou elle n'est jamais exploitee sur une grande echelle.

Les graines bouillies et melangees a 1'huile de palme et a divers condiments, sont consomm&s comme plats secondaires. Les graines encore vertes, recueillies jeunes avant complet developpement, sont tendres et de gout agreable: elles sont appreciees comme les petits pois et les lentilles. Les graines sont bechiques astringentes et constituent un puissant diure*tique.

(19)

3.5 Production des Legumineuses

3.5.1 LeNKM

Le Togo en a produit 22 500 tonnes en 1995. C'est une production en dents de scie car la culture est encore a l'e*tat primitif chez la plupart des paysans.Des efforts sont en cours pour lutter (lutte chimique ou biologique) contre les bruches, grands parasites deVastateurs du ni^be"

3.5.2 Le Voandzou

Au cours de la campagne agricole 1994/95 nous avons emblave" 12 046 ha de culture de voandzou. La production stagne car en 1993 on avait produit 4 403 tonnes de voandzou mais en 1994 on en a produit 4 204 tonnes.

3.5.3 Le pois d'Angole (Cajanus cajan)

Le Togo a une consommation annuelle de 441,272 tonnes de pois d'Angole. La consommation la plus importante est enregistree dans la region des plateaux qui a elle seule utilise les 80,22% de la consommation nationale.

3.6. Consommation des llgumineuses.

Tableau n° 5 Consommation des Le"gumineuses produites selon les couches sociales (en tonne)

Produits Voand Nidbe"

P.d'an

Poduct"

4200 21500

-

D.urbain

cons.

Tonne

229,814 9305,416

-

Ann Kg/cap

0,186 7,537

-

Curb sdaires

Cons Tonne 60,268 2790,788

13,00

Ann Kg/cap 0,196 9,067 0,042

Rafj Cal/cap 1,909 86,288 0,393

M. rural

Cons Ann Rat°j Tonne

1255,462 13218,816 441,272

Kg/cap 0,701 7,381 0,246

Cal/cap 7,067 68,333 2,295

On constate pour ce qui concerne le nie'be' que les consommations s'61event a 25 315,020 tonnes cette ann6e (1994) contre une production de 21 500 tonnes nous accusons un deficit brut de 3 815 tonnes soit 17,74% de la production totale.Le voandzou consomme* s'eleve a 1 545,544 tonnes toute Tann^e soit 36,80% de la production annuelle. Le pois d'angole fait a la consommation 454,272 tonnes avec une production annuelle non de"termin£e.

17

(20)

Tableau n° 6 Pourcentage des consommations selon les couches sociales.

Produits

Voandzou Nie^e"

P.d'ang.

D.urbain Cons%

5,45 43,28

C. urb sd Cons%

1,43 12,98

M. rur Cons%

29,9 61,48

Tot.

36,80 117,74

Diff.

63,2 + 17,74

Le Nie'be' pr^sente un deficit a la production de 17,74%, sa consommation est plus importante en milieu rural que partout ailleurs. Les 17,74% serait probablement venus du stock de l'annee prece*dente ou d'exportation.

Le voandzou n'est pas alle*grement utilise par nos populations des villes (6,9% en tout) la plus grande consommation 6tant enregistr^e en milieu rural (36,80). Quant au pois d'angole, il n'est pas consomme" par les citadins (domaine urbain).

On ne le rencontre que dans les centres urbains secondaires et surtout dans le milieu rural oii l'on en fait largement usage.

IV. Les CEREALES

4.1 Le Fonio (Digitaria exUis et D. iburua)

Cette graminee joue un rdle important dans ^alimentation de vastes regions de l'Ouest africain, ou elle est cultiv£e annuellement. elle assure l'alimentation de plusieurs millions d'hommes pendant quelques mois, pr6cise"ment les mois les plus difficiles correspondant a la pe"riode de soudure.

L'aire culturale s'6tend de Senegal au Tchad et du nord au sud dans les zones climatiques guineo-soudanienne et guineenne.La concentration vari6tale du fonio est localise© a l'Ouest (Plateau du Fouta-Djallon et bassins du haut Seagal et du haut Niger). Sa culture remonte a la plus haute antiquity (dans la mythologie Dogon le grain de Digitaria exilis est la source de toutes choses au monde)

Les varie'te's peuvent se contenter autant de 500 mm d'eau que de 900 a 1000 mm ou plus. Elles se r^fugient sur les sols profonds et frais et supportent les regions montagneuses: le Fouta-Djallon, dorsale guineene,le chainon de l'Atakora au Togo. Au Fouta, par exemple, le fonio occupe 65 p. 100 de la surface des champs et assure 45 p . 100 de la production ce're'aliere totale.

(21)

Attention! le fonio, tres peu exigeant, peut £tre cultive* plusieurs fois de suite sur le mSme terrain jusqu'a ste*rilite* totale et effondrement des rendements.il peut e"tre responsable de la disparition des sols et de la desertification.

LeDigitaria iburua est orophile. II occupe des aires culturales discontinues, extremement re*duites, sur les plateaux du Bauchi en Nigeria, sur l'Atakora au Togo et au Be*nin, dans la region de Zinder et sur l'Aiir. Le fonio en g6ne*ral est consomme" sous forme de couscous et parfois de biere (Togo). La production togolaise est illustr^e dans le tableau ci-apres.

Tableau n° 7 Production et consommation annuelle du fonio au Togo campagne 1993/1994

Produc 1994

5700 100%

D.urbain Consommat.

Ton

-

-

Kg/cap

-

-

C.urb.sdaires

Consommation annuelle Rat°j

Tonne 461,240 8,09

Kg/capita 1,498

-

Cal/capita 13,698

-

M. rural

Consommation Annuelle Rat°j Tonne

4399,33 77,18

Kg/capita 2,456

-

Cal/capita 22,405

-

4.2 Composition des grains de ce*r£ales mineures de l'Ouest africain: L'humidit£ du produit naturel est donnle entre parentheses (produit sec, en g p. 100 g)

Provenance

(Humidite") Cellulose Extrait e"the"re"

Glucides (/diff) Insol.formique Protides (Nx6,25) Cendres

Elements mine*raux Ca

K Mg Na P

Amino-acides (N =

Digitaria exilis Sanga (Mali) e*pillets complets (12,0)

5,3 3,4

9,7

2,2

(produit sec, en

0,28 0,09 0,02 0,21

= 16 p. 100

caryopses nus

(11,4) 1,2 1,8 86,8 4,4 7,9 2,3 g P. 100 g)

~0,16

0,04 0,01 0,17

Digitaria iburua

Nord Togo

e*pillets complets (10,3)

6,9 3,3 77,5 13,0 9,9 2,4

0,38 0,10 0,02 0,26

caryop.

nus

(10,7) 0,4 3,5 83,1 3,7 11,8

1,2

0,16 0,03 0,01 0,16

Eleusine

coracana

Gu^taU (Cameroun)

caryopses nus

(11,6) 3,3 1,3 86,0

7,7 6,8 2,6

0,37 0,33 0,14 0,02 0,23

19

(22)

Arginine Cystine Histidine Isoleucine Leucine Lysine Me*thionine Phe*nylalanine Thr&mine Tryptophane Tyrosine Valine

Ac.aspartique Ac.glutamique Alanine

Glycine Proline Se"rine

Digitaria exilis

caryopses nus

3,8 2,8 2,1 4,0 9,8 2,6 5,6 5,1 4,0 1,4 3,6 5,8 6,5 20,2

9,0 3,2 7,1 5,1

Digitaria ipillets complets

3,6 2,1 2,1

4,2 11,3

2,1 3,2 6,3 3,5 3,6 5,3 6,4 22,7

9,6 3,2 7,0 5,7

iburua

caryop.

nus

3,3 2,2 2,2 4,3 11,8

1,9 3,0 6,8 3,3 3,8 5,2 6,1 24,3

9,9 2,8 7,3 5,7

Eleusi

coracana caryopses nus

4,5 2,6 2,2 4,4 9,5 2,9 3,1 5,2 4,2 1,2 3,6 6,6 6,5 20,3 6,2 4,0 7,0 5,1

La consommation totale du fonio est de 4860,570 tonnes soit 85,27% de la production totale. II reste 14,73% qui probablement sont consommes par les populations du domaine urbain mais qui restent inde*termine*s.

(23)

V. LES LEGUMES

Tableau n°8 Production de quelques Ressources Alimentaires Non Conventionnelles au Togo en 1994/95

Produits Vernacul.

Ademe Agbitsa Avouvo Fontetfe Gbotna Gbogname Adote Fetri Goussi Ayi-gbo Ayi-ma Nyato Ekpe YeTjesse"

Y«5bess6-gbo Somboe Timati Yovogboma Koklodama Adibolo Nouzoti Saboule

Francois Corete Aubergine Celosie Amarante grande Morelle Morelle noire Gingembre Gombo Sesame Haricot vert

feuille Roselle Melon Piment Piment vert Gynandra Tomate Grasse*

Basilic Poivron Boungou Oignon

Scientifique Corchorus olitorius Solatium sp.

Celosia argentea Amaranthus spp.

Solatium aethipicum Solarium nigrum Zinziber qfficinale Hibiscus esculentus Sesamum indicum Phaseolus vulgaris phaseolus vulgaris Hibiscus sabdariffa Cucumis melo Capsicum frutescens Capsicum spp.

Cynandropsis gynandra Solanum lycopersicum

Talinum triangulare Ocimum basilkum Capsicum annum Ceratotheca sesamotdes Aliiurn cepa

Superfic. en ha

673,7570 58,7320 0,0105 24,6706 304,2161 86,4119 0,0532 737,9600 0,2979 85,7934 8,6909 35,5260 0,7480 211,5206 3,5355 11,9436 362,1569 0,0800 0,0776 52,5581 0,0281 66,1568

Product, en Tonne

3268,67 1985,79 n.d

102,265 4368,052 n.d n.d 13469,176 n.d 2325,276 n.d 364,704 3,931 3831,846 52,898 n.d 4369,152 n.d 0,233 810,444 n.d 1334,854

21

(24)

Dans cette liste nous retenons certains legumes et fruits qui ont une importance re"gionale en Afrique il s'agit de :

la corete (Corchorus olitorius) 1' aubergine (Solanwn sp) 1'amarante (Amaranthus sp) la Celosie (Celosia argentea)

la grande morelle (Solanum ethiopicwn ou macrocarpwn) la morelle noire (Solanum nigrum)

du gombo (Hibiscus esculentus) du baobab (feuilles et graines) champignons sauvages

D'autres dont la production n'a pu etre de"terminee ont pourtant €ti l'objet d'analyses chimiques dans nos laboratoires il s'agit:

des feuilles: le manioc, le taro, rharicot,le gombo,le grasse", le gynandro, le vernonia, le baobab,le kapokier.

des fruits: la mangue ordinaire, l'orange, le citron, la papaye,le melon, le sesame, Tavocat, le fruit du ronier, du baobab, la banane-plantain et l'ananas .

5.1 La Production

Certains legumes sont toujours produits chaque annee par nos paysans. Ce sont surtout ceux que nous consommons en plats locaux dont seules les populations africaines region par region maitrisent la technologic

Tableau n° 9: Production et consommation de quelques legumes locaux en tonne.

Produit

Corfete Auberg

Amaran Celosi

More.G

More.N Gombo

Rosell

Product"

3268,67 1985,79

103,265 n.d.

4368,052 n.d.

13469,176 364,704

Domaine urbain Consommation /ann.

Tonne

4848,616 n.d.

n;d;

2918,516 126,539 8832,019 404,812

Kg/capita

3,97 n.d.

-

2,367 0,103

7,155 0,327

Centre surbains sdaires.

Consommation annuelle Tonne

84,292 2659,124

-

300,30 421,096

582,868 589,004

Kg/capita

0,274 8,639

-

0,976 1,368 1,894

1,914

Rt°/j/

Cal/capi

0,913 4,158

-

0,901

0,952 2,203 1,996

Milieu rural

Consommation annuelle

Tonne

3730,48 1207,622

-

1244,906

503,334 21868,834 1423,760

Kg/capita

2,083 0,674

-

0,695 0,281 12,21 0,795

R/j/Cal/ca

2,158 0,604

-

0,483 0,196 12,814 0,733

(25)

5.1.1 La Corete (Corchorus olitonus)

La production nationale enregistr£e est de 3268,67 tonnes, tandis que la consommation s'eleve a 8663,388 tonnes soit 265,04% ou une fois et demi supe"rieure a la production nationale.

Nous savons qu'il y a beaucoup d'entrees de cette plante tres appreciees des togolais, be"ninois et ghaneens des marches frontaliers de nos pays.

Du Be"nin nous en recevons qui viennent grossir nos statistiques de consommations tandis que vers le Ghana nous en exportons ce qui saigne nos statistiques de production. Importation ou exportation, elles se font d'une faqon informelle aussi leurs statistiques restent t-elles non d6terminees. II faut signaler une quantit6 importante qui provient des cueillettes

d'anciennes jacheres et des cultures en association avec du vivrier (ce"r6ales, tubercules etc.)

Tous les ajouts aux statistiques inconnues s'61event a 539,71 tonnes soit 165,04 %. Ce qui est remarquable est que, cette plante est plus consommee en ville (148,33%) qu'en campagne et centres urbains secondaires (116,71%). II faut remarquer que comme tous les produits pr£c6demment Studies, la campagne est la plus grande consommatrice des denrees qu'elle produit, car ici aussi elle consomme a elle seule 114,13% ; cela confirme l'avis des ajouts provenant des cueillettes et autres qui ne sont pas connus.

Cette tiliac^e est largement utilised en Afrique de l'Ouest et 6quatoriale. On le retrouve au Soudan, au Kenya, en Tanzanie, au Malawi, au Zimbabwe, en Zambie et en Ouganda etc...

5.1.2 L'aubergine (Solatium incanum)

Aire geographique: Afrique de 1'ouest, Soudan, Kenya, Tanzanie, Zambie, Ouganda, Afrique equatoriale. La production est connue 1985,79 tonnes mais les consommations en ville n'ont pu etre de"terminees.

En effet ce fruit 16gumier est consommd dans les centres urbains secondaires (2659,124) tonnes) soit 133,91% et les zones rurales (1207,622 tonnes) soit 60,81%. C'est bien le meme scenario qui se reproduit entre la production enregistree et la consommation e"tudiee . Les raisons pourraient probablement 6tre les mSmes que chez les corfetes.

5.1.3 L 'Amarante est produite a 103,265 tonnes annuellement tandis que la production de la celosie n'est pas d^terminee. Ces plantes sont connues depuis l'Ethiopie jusqu'au Zimbabwe en passant par l'Afrique de l'Ouest et equatoriale.

5.1.4 La grande Morelle (Solatium macrocarpum ou ethiopicum)

La plupart des plantes appartenant a ce genre sont essentiellement comestibles par leurs feuilles en Afrique de l'Ouest.

23

(26)

La grande morelle est tres cultive'e au Togo oii elle est consommee dans bon nombre de

potages.

5.1.5 La Morelle Noire {Solarium nigrum)

Elle aussi est utilised comme la grande morelle mais a un moindre niveau. Les deux especes sont cultive"es dans des jardins ou sur des terrains de de*cme au bord des rivieres et des fleuves ou encore dans des bas fonds.

Leurs productions et consommations se pre*sentent dans le tableau qui suit.

Tableau n° 10 Production et consommation des morelles

Produit

G.Mo M.nre

D. urbain Cons. ann.

Tonn 2918,516 126,539

Kg/c 2,367 0,103

C. urbains secon.

Cons, ann Tonn 300,300 421,096

Kg/c 0,976

1,368

Rat°j Cal/c 0,901, 0,952

M. rural Cons. ann.

Tonn 1244906, 503,334

Kg/c 0,695, 0,281

Rat°j Cal/c 0,483 0,196

Product

4368052, n.d

Le Togo produit 4368,052 tonnes de grande morelle, tandis que la production de la morelle noir reste inde*termin£e. La consommation quant a elle s'eleve a 4463,622 tonne annuellement contre 1050,97 tonnes de morelle noire.

En re"alite" la consommation supe'rieure a la production que nous constatons provient du fait qu'une quantity non n6gligeable provenant de cueillette et consomme'e sur place echappe a

nos enquetes.

La consommation s'estime a 102,19% par rapport a la production, ce qui fait ressortir un deficit sur production de 2,19%. Me1me si nous en recevons des contr6es frontalieres du Be'nin, la production locale est sensiblement e"gale a production.

5.1.6 Le Gombo (hibiscus esculentus)

La culture du gombo aurait de*ja ete" pratiquee en Egypte au Ileme mille*naire avant J.C Chevalier (OP.Cit) pense qu'elle aurait d'abord e"te" entreprise par les populations du Sahara quand cette conr^e etait encore arrosee, et que l'espece actuelle derive d'hibiscus ficulneus.Le gombo (H.esculentus) est l'espece la plus importante au point de vue e*conomique. Elle est cultiv^e surtout pour ses jeunes fruits, comme legume, "un des le*gumes les plus d^licats des pays tropicaux", les jeunes feuilles servent ^galement comme herbe potagere.

(27)

Le gombo est apprecie* dans tous les pays tropicaux ou subtropicaux La Roselle (Hibiscus sabdariffa).

Probablement originaire de l'lnde est maintenant repandue en culture dans presque toutes les regions tropicales pour ses usages culinaires.

La production annuelle au Togo est pr^sente1 dans le tableau suivant:

Tableau n°ll Production et consommation du gombo et de la roselle

Produit

Gombo

roselle

prodt"

13469,176 64,706

Dom.urfaain Consomm.annuelle

enT 8832,019 404,812

kg/capi

7,155 0,327

C.urb.secondaires Consomm .annuelle enT

582,868 589,004

kg/c 1,894 1,914

Rat°j Cai/cap 2,203

1,996

Milieu rural

Consomm.annuelle

enT

21868,834 1423,76

kg/capi

12,210 0,795

Rat°j Kg/cal

12,814 0,733

La production totale s'eleve a 13469,176 tonnes de gombo et 364,706 tonnes de roselle, tandis que la consommation chez les deux especes est respectivement 31283,721 tonnes et 2417,576 tonnes.La consommation reflete le niveau d'une production non maitrisee. Les paysans, ont autre que les jardins entretenus dans les bas-fonds, des systemes de production qui consistent a cultiver en association avec de cultures vivriers du gombo et des roselles. Cette facon de faire est fr6quente chez tous les legumes. C'est ainsi que le gombo consomme1 repre"sente deux (2) fois et plus ce qui est produit alors que la roselle en fait plus de six (6) fois et demi la production nationale. La consommation de ces deux denrees est plus accentuee dans le milieu rural qu' en ville.

En relation avec la quantity produite, le gombo consomme^ fait 232,26% soit 132,26%

de plus que ce qui est produit tandis que la roselle fait 662,88% soit 562,88% de plus.

25

(28)

Tableau n° 12 Comsommation de feuilles des plantes alimentaires cultivees et des feuilles de cueillette.

Feuilles

Manioc Taro Haricot Gombo Grasse*

Champign Vernonia Baobab Sesame

Dom.urbain Cons, /an

Tonne

-

-

297,721 79,055 n.d n.d n.d 459,884 481,524

kg/capi

-

-

0,241 0,064 n.d

-

-

0,372 1,134

C.urb.sdaires

Consomm. annuelle Rat°j Tonne

76,70

-

96,876 115,232 n.d

-

-

34,112 147,056

kg/capi

0,249

-

0,315 0,374 n.d

-

-

0,111 0,478

Cal/

capi 0,285

-

0,207 0,274 n.d

-

-

0,059 7,638

Milieu rural Consom. annuelle

Tonne

171,418 387,244 1022,996 983,970 n.d 207,220

-

2041,572 468,546

kg/capi

0,096 0,216 0,571 0,549 n.d 0,116

-

1,140 0,262

Ration/j

Cal/

capi 0,148 0,114 0,418 0,627 n.d 0,288

-

1,901 4,182

Les Enquetes ont montre" que des feuilles sont bien consommees par nos populations.

Celles qui ne pre"sentent pas de statistique ne font pas exception a la regie, elles sont aussi bien consomm6es que les autres. Nous les retrouvons toujours dans les march6s de village, mais pour la fiabilite de nos conclusions, nous avons du retenir les rgsultats de nos enqueues suivant la m&hode d£crite plus haut. Au cours de nos enquetes comme l'illustre bien le tableau n° 12, les feuilles sont moins utilisees en ville qu'en campagne. La raison est simple, en campagne on les cueille tandis qu' en ville on les achete.

En comparant les niveaux de consommation chez les differentes couches sociales on constate que les villes et les centres urbains secondaires consomment ensembles:

Manioc-feuille 44,74%

Taro-feuille n.d%

Haricot-feuille 38,57%

Gombo-feuille 19,74%

Grasse" n.d%

Champignon de cueillette n.d%

Vernonia n.d%

Baobab-feuille 24,2%

(29)

Les feuiUes de taro, et les champignons sont consomme's par les seuls ruraux dans des proportions de 387,244 tonnes pour les feuilles de taro et 207,22 tonnes pour les champignons.

Vn. LES FRUITS

Tableau n°13: Consommation des fruits non conventionnels au Togo en tonne.

Fruits

B.graine Ananas Mang ord Sesame B.PLanta.

B.Karite Avocat Ne"r<5

Dom.urbain Consom. annuelle Tonne

34,736 720,991 2004,245 481,524

1398,184

-

865,772 103,618

kg/capi 0,028 0,584 1,623 0,390 1,134

-

0,207 0,084

C.urb.sdaire Consom. annuelle Tonne

37,440 11,752 418860 147,056 574,652 25,116 802,932 251,472

kg/Capi 0,122 0,104 1,361 0,418 1,867 0,082 2,606 0,817

Ration/j Cal/capi 1,508 0,091 1,224 7,638 5,005 1,988 3,030 1,683

Milieu rural Consom. annuelle Tonne

192,712 418,990 2771,184 468,546 4573,192 589,706 287,118 3082,378

kg/capi 0,108 0,234 1,547 0,262 2,553 0,329 0,160 1,721

Ration/j Cal/capi 1,336 0,203 1,795 4,182 6,818 1,996 0,525

-

Nous distinguons parmi les fruits, les fruits tegumiers en occurrence les fruits de baobab, le se*same, le karite*, le ngre", la banane plantain, puis des fruits ordinaires comme les mangues, Pananas,et bien d'autres qui ont plus ete" objet d'analyse bromatologique lorsque leur quantity s'est av^r^e non maitrisable en cours des enqu&es.

Les fruits le*gumiers sont plus consomme's en campagne qu' en villes, les fruits proprement dits, c'est-a-dire les fruits rafraichissants sont plutdt plus consomme's en villes qu'en milieu rural.

Seules les mangues font 2423,105 tonnes soit 87,44% de la consommation rurale qui s'eleve a 2771,184 tonnes.

Les avocats et ananas e*tant l'apanage des citadins, il n'est pas surprenant que leur consommation soit plus elev^e dans le domaine urbain et centres urbains secondaires. Le tableau n°13 plus haut Tillustre aussi clairement que possible.

27

(30)

VI. LA PRODUCTION ANIMALE

Certaines categories d'aliments, malgre" leur contribution non n^gligeable dans I1alimentation de certaines populations rurales, n'ont jusque la pas €t€ prises en compte dans les politiques alimentaires et nutritionnelles des pays et encore moins dans les statistiques des bilans alimentaires.

D s'agit des ressources alimentaires non conventionnelles (RANC) qui jouent sans aucun doute, un role certain dans I'am61ioration soutenue de la s&urite" alimentaire et nutritionnelle plus sp&ialement au niveau des manages.

Au Togo plus precise"ment nous travaillons sur les rongeurs et les gast&ppodes. D'autres comme les antilopes, les bovides, et suid6s sauvages sont range's parmi le gibier pendant que des insectes et certains poissons n'ont pas €\£ epargne"s.

6.1 Les rongeurs

L'Autocode (Thryonomis suwindarianus) Norn commun au Togo et au Be"nin: Agouti Syn: Rat de la canne a sucre.

Domestique" au Togo, l'aulacode fait aujourd'hui objet d'exploitation en elevage moderne sur le sol et en clapier. Du Togo nous l'avons exporte" au Benin pour lequel le Togo constitue toujours le point d'origine des aulacodes domestiques; II existe aujourd'hui des tentatives assez timides mais prometteuses d'61evage d'une demi-dizaine d'animaux observee ca et la dans les centres urbains secondaires.

Cet elevage ne peut pas pour le moment couvrir la demande manifested par la population, aussi continuons nous a nous approvisionner dans le stock sauvage qui nous parvient sous forme de gibier.

En Afrique de l'Ouest, en Afrique orientale et dans les pays tropicaux, on rencontre ce rongeur dont la viande est appreciee de tous.

Pour le moment nous sommes en phase de vulgarisation pour multiplier les points de production et accroitre ainsi Teffectif du cheptel.

6.2 L' Escargot giant: {Achatina achatina)

Cet escargot fournit une viande de brousse bien prisee depuis la Guin6e jusqu'en Angola.

Signalons au Togo que le cheptel sauvage constitue notre seule source d'approvisionnement. Aux epoques de 1'annee et dans les regions ou ils abondent, les escargots grants repr^sentent une source supple"mentaire appreciable de prote"ines animales.

(31)

Au Togo, il est devenu commun de se procurer de brochettes bien assaisonn^es d'escargot dans les autogares, les gares ferroviaires et meme sur les stades omnisports les jours de grandes competitions (Football, Athle"tisme etc.)

Pour prevenir la menace que peut constituer la cueillette pour cette precieuse source de prot&ne animate nous avons en association avec son elevage amorce" aussi la recherche sur son alimentation, les parametres de croissance, la toxicite" de sa viande (viande sombre et blanche) la commercialisation et la technologie de transformation de sa viande.

L'Appretage de la viande d'escargot geant

1) Tuer les escargots

- les mettre dans une marmite d'eau - les recouvrir dans la marmite:

. soit des feuilles de Mombin, (Spondias mombin)

. soit des feuilles de Newbouldia lisse, (Newbouldia laevis) . soit des feuilles du Neverdier (Moringa oleifera)

Le tout est recouvert avec le couvercle de la marmite.

Laisser bouillir (le temps qu'ils meurent)

Descendre la marmite du feu et verser son contenu dans une gamelle et laisser refroidir.

les prendre un a un et secouer e"nergiquement pour faire sortir la viande.

2) Habillement de la viande

Enlever les dechets c'est-a-dire les intestins (tout ce qui se trouve au fond de la coquille, Fappendice etc.)

utiliser de 1'alun pour couper le liquide gluant Enlever la tete avec les yeux et la bouche

3) Lavage de la viande

Gratter le corps restant et laver a Feau simple.

Prendre du citron (20 citrons / 60 escargots)

Malaxer pendant 15 a 20 minutes dans le citron (jus+zest) Rincer a grande eau et la viande est pr£te pour toute cuisine.

En dehors des escargotieres des commer^ants d'escargots ce sont nos effectifs de recherches qui constituent les elevages au Togo. Ce sont done, comme chez les aulacodes, les cueillettes qui approvisionnent le march6 que le pays connait aujourd'hui.

Autre Gibier

Dans la cate"gorie autre gibier, nous rangeons les viandes d'antilope de sanglier de buffle etc...)

29

(32)

Autre viande

Dans cette categoric se trouve la viande de reptiles (serpents, varans,caimans etc.)

6.3 Insectes

Quant a ce dernier groupe, leur statistique n'est pas connu mais ils ont fait objet d'analyse chimique comme toutes les autres denrees alimentaires dans nos laboratoires.

6.4 Consommation des RANC d'origine animale.

Tableau n° 14 Les aulacodes, les rongeurs, les autres gibiers et viandes.

Produits.

Aulacode volail.S.

Autre Gib Aut.viand

domaine urbain.

consommation annuelle en tonne

-

-

429,044

-

kg/capita

-

-

0,348

-

centres urbains secondaries cons, annuelle ration/j

en tonne

144,300.

13,936 24,856 32,916

kg/capita

0,465.

0,045 0,081.

0,107

Cal/capi

1,249.

0,125 0,244.

0,600

Milieu rural.

Milieu rural Ration/j.

tonne

1109,888 149,630 234,956 60,918

kg/capita

0,620 0,084 0,142 0,034

Cal/

capi 1,733 0,230 0,413 0,184

Rongeurs = rats, lievres, ecureuils etc...

Volailles sauvages = pintades sauvages, perdrix, etc.

Autres gibiers = antilope, sanglier,pangolin, etc.

Autres viandes: reptiles (escargots varans etc.)

La consommation des animaux sauvages et ceux en voie de domestication est plus importante dans les centres urbains secondaires et les campagnes que dans les villes.

En effet sur une production nationale de 1254,188 tonnes d'aulacodes et autres rongeurs, la campagne seule en a consomm£ 88,49% pendant que les centres urbains secondaires ne totalisent que 11,51% . Quant au domaine urbain rien n' a 6t6 de"termine*.

II en est de meme pour la volaille sauvage qui fournit 91,48% de viande au milieu rural contre 8,52% aux centres urbains secondaires.

Cependant le domaine urbain excelle dans la consommation de "Autres gibiers" avec 62,28% de consommation contre 3,61% pour les centres urbains secondaires et 34,11% pour les milieux ruraux.

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