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Les denr£es alimentaires conventionnelles e'est-a-dire le riz, le mais, le sorgho-mil, constituent des bases alimentaires ce"r£alieres specifiques selon les regions pour nos pays en Afrique au Sud du Sahara. Mais nous ne les produisons pas en quantite* suffisante pour satisfaire nos besoins. La raison plausible est que ces denr&s sont demeur^es plus consomm£es par les seules populations du milieu rural soit pour le mais grain 153 600 tonnes contre 30 300 tonnes pour les centres urbains secondaires et 49 955 tonnes pour le domaine urbain. Car entre temps les gouts ont eVolu6 et les milieux citadins ont adopte" des moeurs e*trangeres en ce qui concerne leur alimentation.

La preuve encore est que 1' on consomme:

dans le domaine urbain 600 tonnes de hie" et 13 900 tonnes de riz importe" contre 7 000 tonnes de:

-Mil - Sorgho et - Autres cer&les.

dans les centres urbains secondaires 1 106 tonnes de ble" et 3 813 tonnes de riz importe"

contre 8 000 tonnes Mil et du sorgho.

Dans le milieu rural 2 379 tonnes de b\6 et 15 322 tonnes de riz importe" contre 92 400 tonnes de mil et du sorgho ensemble.

Nos pays 6tant a 80-85 % paysan produisent dans le systeme d'agriculture de subsistance les diverses denrees pour leur propre survie.

Les milieux citadins qui font et defont les grandes decisions ne vivent pas ensemble avec eux sur la production paysanne. Comment peuvent-ils participer effectivement a 1'amelioration et au deVeloppement en quantite et en qualite" de nos divers produits dits conventionnels? S'ils ne consomment que tres peu lesdits produits ils s' inte"ressent done encore moins aux ressources non conventionnelles pour penser a un quelconque projet de leur deVeloppement.

II serait done souhaitable que Ton sensibilise le milieu citadin, les decideurs, les faiseurs de decision que la faim est une realite" mais que la malnutrition est un fleau social qui s'installe qui menace nos vaillants paysans, les nourrisseurs tant qu'ils le peuvent de nos populations, sur la n&essite" d'orienter nos efforts sur:

nos diverses ressources alimentaires non conventionnelles connues dans certaines regions et inconnue dans d'autre;

la necessity de privilegier leur developpement dans leur milieu respectif;

ropportunite" de les rendre pan-r6gionale etc... par leur introduction dans nos systemes formels d'&hication nationale;

la n^cessit^ d'^tudier par un groupe d'experts les diverses technologies empiriques de leur transformation technologies que ledits experts devront ameliorer afin de rendre le produit transform^ agreable a tout le monde.

II serait louable de choisir ces experts parmi les sociologues, les agronomes, les zootechniciens, les nutritionnistes, les me^lecins, etc. .

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Car les techniques de transformation existent suivant les habitudes culinaires de chaque peuple. II leur faudra deVelopper a partir desdites techniques une technologie ubiquistepan-re*gionale et pourquoi pas panafricaine qui tiendra prioritairement compte de la qualite" suivante des produits transformers:

- qualite* hygie*nique, - quality organoleptique, - quality nutritionnelle, etc. .

X. LES CONTRAEVTES POUR LA PROMOTION DES RANC

CONTRAEVTES SUBJECTIVES

10.1 L'ignorance

Assez souvent lorsque Ton aborde ce theme on pense tout de suite a nos paysans, aux analphabetes. C* est une erreur . Cette fois c'est bien nous dont-il s'agit ici. Nous n'ignorons pas sciemment, nous ignorons parce que nous avons 6te" formes a ignorer tout ce qui provient de nous.

En effet nous avons €t€ formes a nous detacher de nos parents et de leur enseignement.

Nous sommes forme's a obelr et non a raisonner car la formation que nous avons rec,ue s'inspirait avant tout aux inteYSts du pays colonisateurs.

II va done falloir qu' on raisonne maintenant pour mettre nos connaissances au profit de nos soci6t£s.

L' ignorance fait encore que ce qui est connu et utilise* par cette region peut rester inconnu dans d'autres regions ou les gents meurent de faim; il leur est reste* inconnu malheureusement.

10.2 Les Tabous

Tout peuple est croyant on vous dira quelque part de ne manger que des animaux aux onglons fendus tuer de telle et telle maniere. Ailleurs c'est tels et tels poissons seuls que nous mangeons, mais on a faim et on peut mourir et on pre"fere mourir au nom de "croyance".

10.3 La repugnance

La presentation du produit transform^ (quality hygie"nique), mais surtout la consommation de certaines denr£es alimentaires (chenille, reptiles insectes etc..) n'est pas tol^r^e chez d'autres. Cette repugnance peut £tre surmontee par I'amglioration de la presentation et 1'

incorporation de ladite denree dans des aliments completement de*sodorise" et mSme parfume* s'il le faut (riz parfume') pour la rendre agre*able.

10.4 Les classes sociales

Le niveau de vie ou de richesse d'un peuple se mesure a la quantity de viande ou de certains produits agricoles que ce peuple consomme et ceci se mesurant per capita. Pour ce peuple il est exclu de manger tout ce qui le remet en liaison avec ces racines, il se dit un peuple e*volue*, les anciens etant dits sauvages ou primitifs.

CONTRAINTES OBJECTIVES

10.5 Politique de deVeloppement des RANC

Les paysans sont les seuls producteurs et consommateurs des RANC avec quelques gourmets des villes, encore nostalgiques des habitudes culinaires de leurs ancetres.

Les systemes politiques en place n'ont jamais pris en compte la production des RANC dans un programme politique de deVeloppement donne*. Les technologies alimentaires les plus modernes concernent les denrees alimentaires importers plutdt que celles produites sur place.

10.6 La Gestion scientifique des RANC

Depuis que les RANC ont e*te* d£couverts par nos anc&res, elles sont restfe encore primitives jusqu'a nos jours. Qu' elles appartiennent a flore ou a la faune, elles sont ignore*es dans nos programmes de recherches, et si la recherche porte sur elles, personne ne la financera car personne justement ne s'y inte*resse.

Nos instituts supe*rieurs de formation ne les incorporent dans leur programme de formation aussi demeurent-elles primitives et inconnues de la science elle-mfeme (les travaux ge*ne"tiques ne les concernent pas).

La commercialisation est re*gionale et seuls ceux qui les connaissent vont les chercher dans leur region de production. Le prix est decid6 par le producteur et selon sa propre mesure e"talon qui se trouvent 6tre le plus souvent le bol (grand ou petit) ou bien le "tas" sur un plateau de bois de gamelle ou de vannerie.

10.7 Les Possibility de financement

Les projets concemant les recherches et la production dans le domaine des RANC ne font pas partie des priorite*s inscrites dans nos programmes nationaux de deVeloppement. Aussi tous les ans, il n'est jamais question de retenir un ou deux projets sur les RANC qui sont entre autre taxe*es de non rentables. Les banques agricoles africaines ont plutot servi a de*velopper tout sauf leur propre agriculture.

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XI. CONCLUSION

A la lumiere de toutes ces analyses nous pouvons nous fe*liciter d'avoir aujourd'hui a notre disposition du materiel ve"ge"tal et animal he'rite's de nos ance"tres et sur lesquels nous pouvons travailler.

Ce materiel est d'un niveau nutritionnel tres eleve* selon la bibliographie et les analyses chimiques faites sur place (DESA-TOGO).

Les RANC doivent done devenir pour nous un objet a atteindre afin d'enrayer pour toujours la faim et la malnutrition de notre continent.

Les contraintes e*tant de deux ordres, les subjectives doivent etre combattues par le systeme "Voire pour Croire" que deVeloppement nos experts dans leur recherche des voix et moyens a mettre a la disposition de tout le monde des produits acceptables par tous.

Quant aux contraintes objectives, elles ne sont pas directement de nos ressorts mais e'est par nos actions incessantes en direction des autorite*s des organismes humanitaires (ONG) que nous re"ussiront a installer autour de nos populations une ceinture de s&urite* alimentaire pour un de*veloppement durable.

BIBLIOGRAPHIE

1. Berhaut, J., 1976: Flore illustre* du Se*ne"gal (Dakar, 1976)

2. Busson,F., 1960: Plantes alimentaires de 1'Ouest Africain Etude Botanique, Biologique et Chimique.

3. DESA, 1995: Situation Alimentaire (Rapp.Ministere de l'Agriculture, de l'Elevage et des Peches) Lom6, Togo

4. F.A.O., 1988: Aliment et Nutrition. Utilisation des aliments tropicaux

5. Guy Appollinaire M., 1985: Etudes intersectorielles a la Codiculture No. 0.2.3 Cotonou

6. Ministere du De"veloppement Rural, 1985: Productivity des especes animates a cycle court.

Division de la recherche ve'te'rinaire et zootechnique.

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Opportunities for Utilizing ihe African Giant Snail

a) Achaiina species

AdutiMlAchatiMl MAatin*

AdtilinalAcMtina) Acfiarin* (AtJurin*) lultHt*

b) Archachatina species

ArclwclMti**

Arch«clMliiia

ArtnaciMtiu vantneosa

Fig. 1 - Distribution of important Acbaauadse tnsils (after Hodasi, 19&4).

9_ sorghodattfs milsel maisarachidessorghoet haricots.pois.foniormldutroc pal>tesiigname*i

7 mil mais riz»wfonio arschidct eupalates

ru fonto pala'?s mamoc mil

nz fonio manioc palates bananes ignames.upois.s Nombrcde Moispluvieux unesaisondepluies Dni«"iidi3 enlre3 tfitre4 ^•ntre deuiUisonsdtpluiei plusdt)

GLUCIDES et Frotides vegetaux

is1"

p7 tinthirmjltinen i»ijgniechfprincipal enJanvier Fig.27.D'aprcsPalesL.L'alimeniationenA.O.F.Op.cit.,p.104.

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IS10 Bilmj •Bonttlimit

Oleaqineux

Arachide gr»ndectmoyenne production __eli)li

LIPIDES at Protidas vagataux

Fig.28.—D'apresPalesL.Op.cit.,p.105.

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