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Rappel de plan : Chapitre VI : Comment expliquer le comportement électoral?

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Academic year: 2022

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Rappel de plan : Chapitre VI : Comment expliquer le comportement électoral ? I)Comment interpréter l’abstention ?

1) Le constat de la montée de l’abstention 2) Explications de l’abstentionnisme

2.1) L’abstentionnisme en milieu populaire 2.2) L’abstentionnisme a d’autres explications II)Comment interpréter le comportement électoral ? 1)Les principaux déterminants du vote

1.1) Les modèles d’explication du vote

1.2) Les variables lourdes du comportement électoral 2)L’analyse de la volatilité électorale

2.1) Mesure de la volatilité électorale 2.2) Explication de la volatilité électorale

III)Les médias influencent ils les préférences politiques ?

1) Les médias ont longtemps été considérés comme un instrument de propagande , mais ils ont un effet limité

1.1) Médias comme instrument de propagande

1.2) Effet limité des médias sur les comportements politiques

2) Rôle de sondages et des communicants dans la construction des opinions 2.1) Rôle des sondages

2.2) Rôle des communicants

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2 _ L’objectif du cours est d’étudier quelles variables permettent d’expliquer le comportement électoral des électeurs (les variables correspondent à des caractéristiques utilisées dans une analyse sociologique comme le sexe , la profession ou la religion …)

_ L’apport essentiel des documents est repris dans le cadre du cours Les notions à connaître pour le baccalauréat sont surlignées en rouge II)Comment interpréter le comportement électoral ?

1)Les principaux déterminants du vote 1.1)Les modèles d’explication du vote

Une 1ère explication du comportement électoral

Pour quelles raisons le vote s’oriente t’il majoritairement à gauche ou à droite d’après André Siegfried ? (doc 5) _

André Siegfried (1875-1959) est un sociologue et historien français , pionnier de la sociologie électorale . Dans le « Tableau politique de la France de l’Ouest sous la IIIème république » , il établit une relation entre des caractéristiques géographiques et humaines de la Vendée et les orientations du vote des habitants à droite ou à gauche .En Vendée, on constate que le vote à droite correspond à des zones géographiques où l’habitat est dispersé , les propriétés de grande taille et le catholicisme influent , alors que le vote à gauche correspond à des zones où l’habitat est plus regroupé , les propriétés plus petites et la religion moins influente . On vérifie que des contraintes géographiques favorisent un mode de vie et des rapports sociaux , ce qui influence des comportements électoraux .

Remarque : L’analyse d’André Siegfried est ancienne , mais elle est intéressante car André Siegfried est à l’origine d’un ouvrage fondateur de la sociologie électorale . Il montre l’influence de certaines variables géographiques (plus ou moins grande dispersion de l’habitat) et sociales (comme la religion) sur les comportements électoraux .

Les explications du vote par l’Ecole de Columbia et l’Ecole de Michigan

Quel est le lien établi par l’Ecole de Columbia entre groupe d’appartenance et orientation électorale ? (doc 6) _ Un groupe d’appartenance est un groupe auquel on appartient et où les relations sont directes_ Ce groupe est défini en fonction de critères comme l’âge ou la position sociale

Dans les années 1940-1950 , Paul Lazarsfeld (sociologue américain) et des chercheurs de l’université de Columbia effectuent des sondages et montrent que les orientations politiques des électeurs sont conformes à celles de leur groupe d’appartenance . Le vote des électeurs américains apparaît en conformité avec leurs caractéristiques sociales . Ces caractéristiques sont surtout liées au statut (position sociale occupée) , au lieu de résidence et à la religion . L’identité sociale détermine l’orientation politique .

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3 Par exemple , les personnes de statut social inférieur , de religion catholique , vivant en milieu urbain votent plus fréquemment pour le candidat démocrate , alors que les personnes de milieu supérieur , protestantes et vivant en zone rurale votent plus pour le candidat républicain .

En quoi l’Ecole de Michigan contribue t’elle à infléchir l’approche précédente ? (doc 6)

Dans les années 1950 , l’université du Michigan a aussi développé un modèle explicatif des choix électoraux , mais il donne une autre explication à la stabilité du vote . Même si le comportement électoral est influencé par les préférences politiques des parents et du milieu social , le vote s’explique principalement par un attachement affectif et durable à l’un des 2 grands partis américains .

Le modèle de Michigan a trouvé une application en France . Des chercheurs (Guy Michelat et Michel Simon) ont montré que des variables lourdes déterminaient largement les comportements électoraux .

1.2)Les variables lourdes du comportement électoral

A connaître pour le bac : Les variables lourdes correspondent à l’ensemble des variables sociales et culturelles _ comme la classe sociale d’appartenance ou la religion _ qui sont considérées comme les plus explicatives du comportement électoral (des individus) .

Expliquez pourquoi les 2 variables mentionnées sont elles considérées comme explicatives du vote d’après les auteurs ( influencent elles le choix des électeurs) ? (doc 7) _

Guy Michelat et Michel Simon expliquent pourquoi la religion et la classe sociale sont les variables les plus prédictives du vote (ces variables permettent de prévoir le vote) . La religion va influencer les normes et les orientations politiques des pratiquants . Comme la religion catholique valorise davantage la famille et le travail , cela conduira _ en général _ les pratiquants à voter à droite .

Quand la religion n’exerce aucune influence sur le comportement et que l’identité de classe est revendiquée , cela favorise davantage le vote à gauche . Comme le montre l’exemple des ouvriers, qui partageaient des conditions d’existence et des valeurs communes et éprouvaient un fort sentiment d’appartenance à une classe , ce qui conduit à orienter davantage leur vote en faveur du parti communiste jusqu’aux années 70 (Voir le Chap IV : Influence de la culture politique sur les attitudes politiques) . Dans ce cas on parlait de vote de classe . Cela s’explique parce que les choix électoraux sont principalement déterminés par l’appartenance à une classe .

Remarque : L’identité de classe correspond au sentiment d’appartenance à une classe

Les informations du document 8 permettent elles de confirmer que la pratique religieuse influence les comportements électoraux ? (doc 8 ) _

On constate que les individus qui se déclarent catholiques pratiquants sont de plus en plus éloignés du vote à gauche . En 2012 , 76% des catholiques pratiquants réguliers ont voté Nicolas Sarkozy _ candidat de l’UMP _ au 2ème tour des élections présidentielles et 24% ont voté François Hollande_ candidat du parti socialiste _ (Source : sondage IPSOS , mai 2012)

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4 On peut effectuer une mesure de l’évolution du vote aux présidentielles sur une longue période. Pour les catholiques non pratiquants , le vote à gauche a diminué de 29 points entre 1981 et 2007 et de 1 point pour les catholiques pratiquants réguliers . Par contre , le vote à gauche est plus élevé pour les individus se déclarant sans « religion ». On vérifie bien que le comportement électoral est influencé par la religion . Contrairement aux catholiques , les électeurs qui ne sont pas influencés par la religion votent davantage à gauche .

Remarque de méthode (Rappel) : Une différence arithmétique entre 2 pourcentages se mesure en points de pourcentage .

Les autres variables explicatives du vote

En dehors de la religion , quelles sont les autres variables sociologiques qui vous semblent les plus prédictives du vote ? (doc 9) _ Comment peut on les expliquer ?

Le résultat du 2nd tour des élections présidentielles de 2007 et de 2012 permettent d’établir des corrélations (relativement stables) entre l’appartenance à une catégorie socioprofessionnelle et les préférences politiques . On constate que le vote des artisans , commerçants et chefs d’entreprise , ainsi que des agriculteurs est majoritairement favorable à la droite , alors que le vote des ouvriers et des professeurs est majoritairement orienté à gauche .

On peut aussi établir des corrélations entre les statuts occupés (salarié ou indépendant) et l’orientation du vote . Les indépendants (agriculteurs , artisans ou commerçants ou profession libérale) votent plus à droite , alors que les salariés (plus particulièrement du public) votent davantage à gauche .

Remarque : une corrélation est une relation entre 2 séries de variables .

Etablissez un profil sociologique des électeurs de droite et des électeurs de gauche à partir des variables dégagées (doc 9) _

Si on considère l’orientation du vote selon la catégorie socioprofessionnelle et le statut , on peut dégager 2 profils d’électeurs . Le vote à droite domine dans les catégories qui correspondent à des professions lucratives , socialement valorisées et détentrices d’un patrimoine (le partimoine est composé de biens immobiliers ou portefeuilles d’actions …) comme les patrons de l’industrie et du commerce ou les membres d’une profession libérale (avocats , médecins …) . Par contre , le vote à gauche est plus important pour les catégories constituées de professions moins valorisées et assurant de plus faibles revenus comme les ouvriers ou pour les catégories qui dégagent l’essentiel de leurs revenus de leurs salaires et qui possèdent essentiellement un « capital intellectuel » (pierre Bourdieu parlerait de capital culturel ) sous forme de diplômes comme les enseignants .

Remarque : L’influence d’une catégorie sociale sur l’orientation du vote s’explique parce que les membres de cette catégorie s’approprient les valeurs (représentations) de leur « milieu » d’appartenance. On a vu qu’un ensemble de valeurs et croyances influence les comportements politiques

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5 Le déclin du vote de classe

La présentation de l’indice d’Alford est un approfondissement et n’est pas exigible parmi les notions à connaître pour le bac.

Que permet de mesurer l’indice d’Alford et comment a t’il évolué en France depuis 1945 ? Comment peut on interpréter cette évolution ? (doc 10) _

L’indice d’Alford porte le nom du sociologue anglais qui l’a inventé . C’est un indicateur du vote de classe ( qui s’obtient par soustraction entre le vote des ouvriers et des non- ouvriers qui votent pour la gauche ) . Si l’indice est de 100 , tous les ouvriers votent à gauche et aucun « non-ouvrier » vote à gauche , le vote de classe est parfait . Si l’indice est de 0 , la proportion d’ouvriers et de « non- ouvriers » qui votent à gauche est la même , il n’y a pas de vote de classe) . Dans le cas le plus courant , l’indice est compris entre 0 et 100 . Plus l’indice tend vers 100 et plus le vote de classe est marqué .

En France l’indice d’Alford a diminué entre 1945 et 1990 . Il est passé d’environ 32 points à 14 . Cela indique un déclin du vote de classe pour les ouvriers . On peut effectuer le constat d’un plus faible sentiment d’appartenance à la classe ouvrière (les ouvriers partagent moins des valeurs et une culture commune) et d’un déclin du vote des ouvriers pour la gauche (Voir chap IV : Influence de la culture politique sur les attitudes politiques) .

Remarque : Même si la mesure de l’évolution du vote de classe par l’indice d’Alford est critiquable et rudimentaire (le groupe des « non-ouvriers » étant d’une composition très hétérogène , puisqu’il comprend aussi bien des employés que des cadres ou des professions libérales) , on vérifie bien un plus faible sentiment d’appartenance à la classe ouvrière et un déclin du vote de classe pour la gauche .

Synthèse concernant les variables lourdes du comportement électoral : On peut établir une forte corrélation entre la religion et la position sociale occupée et l’orientation du vote , mais l’influence de variables comme le sexe ou l’âge des électeurs est moins affirmée . Par exemple , la propension des jeunes (électeurs) à voter « à gauche » n’est pas confirmée à toutes les élections .

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