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Théorème sur les coniques

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Academic year: 2022

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N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

P AUL S ERRET

Théorème sur les coniques

Nouvelles annales de mathématiques 1resérie, tome 11 (1852), p. 123-126

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(2)

THÉORÈME SUR LES CONIQUES;

PAR M. PAUL SERRET, Professeur.

THÉORÈME. Soit AOB un angle fixe circonscrit à une ellipse; et soit MN une tangente à cette courbe, telle que la portion interceptée MN entre les côtés de F angle fixe AOB soit un minimum Les deux points M, N sont

également distants du centre C de la courbe.

o M

Ce théorème a été donné par M. Liouville, dans son cours au Collège de France, en même temps que d'autres théorèmes généraux sur les polygones à périmètres mini - mum circonscrits à une ellipse \ l'emploi des coordonnées elliptiques conduit, ainsi que Ta montré M. Liouville, à des démonstrations très-élégantes de toutes ces propo- sitions.

Le théorème énoncé plus haut peut aussi se démon- trer géométriquement d'une manière simple, ainsi qu'il suit :

II faut faire voir que la droite C/JL , qui joint le centre C de la conique au milieu (J. de MN, est perpendiculaire à MN.

(3)

( « 4 )

Pour le démontrer, j'observe que, si l'on passe de la tangente MN, correspondant au minimum, à une tan- gente infiniment voisine M'N', la différence entre les lon- gueurs MN, M'N' sera du second ordre infiniment petit, et cela d'après la propriété fondamentale commune au maximum et au minimum. Donc, aux infiniment petits du second ordre près, on aura MN = M'N'; donc le point A, où MN touche la conique, sera le*point où la droite MN, de longueur constante, inscrite dans l'angle AOB, touche son enveloppe. Donc, d'après la théorie des rentres instantanés de rotation, si l'on mène par MN des perpendiculaires respective^ à OM, ON, perpendicu- laires qui se coupent en I, ïh sera perpendiculaire à MN. Mais il est facile de voir que la droite \h ainsi construite passe par le sommet O' du parallélogramme OMO'N, construit sur les côtés OM, ON. Donc, si Fou abaisse du point O, O// perpendiculaire sur MIN , le mi- lieu (x de hh' coïncidera avec le milieu [x de MN.

Cela posé, si nous construisons la droite lieu des cen- trer des coniques inscrites dans Fangle AOB, et touchant MN au point /i, nous trouvons que cette droite passe par ix et qu'elle est perpendiculaire à MN. Car, d'après le théorème de M. Gergonne, cette droite doit passer, i° par le point [x milieu de MN ; 2° par le point v milieu de la droite O h. Or, v étant, par définition, le milieu de OA, vt [À étant, comme nous l'avons démontré, le milieu de A/i', la droite pv, lieu des centres, est parallèle à O/i, c'est-à-dire perpendiculaire à MN. Donc le .centre C de la conique considérée se trouvant sur cette droite {xv per- pendiculaire au milieu de MN, le théorème est démontré.

Remarque. Quand la conique inscrite dans l'angle AOB est une parabole, le théorème précédent ne s'applique plus; mais la méthode que j'ai suivie pour le démontrer conduit encore au résultat. car la condition du minimum

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est toujours que la droite O'A soit perpendiculaire à MN.

Mais l'on sait que (*), pour la parabole, le SOÜ.met O' du parallélogramme construit sur OM et ON, est sur le diamètre passant par le point de contact h de MN. Donc le diamètre correspondant à la tangente à segment mini- mum est perpendiculaire à cette tangente. Donc :

THÉORÈME. Un angle fixe étant circonscrit à une pa- rabole, de toutes les tangentes à la courbe, la tangente au sommet est celle qui laisse dans V angle fixe un seg- ment minimum (**).

M. Liouville a donné aussi le théorème suivant :

THÉORÈME. Étant donné un angle fixe- AOB circon- scrit à une ellipse, soit MN une tangente à la courbe, et telle, que la somme des segments MO -+- NO quelle dé- termine sur les côtés de Vangle fixe soit un maximum ,•

F, F' étant les deux foyers de la courbe ; on aura

FM.F'M=:FJN.F'N,

de sorte que les deux points M et N seront sur une même ellipse de Cassini homofocale à Vellipse proposée.

Démonstration. On verra, en effet facilement, que le point de contact h de la tangente MN qui satisfait à la condition du maximum, doit être le point où la droite MN, se mouvant dans l'angle AOB de manière que la somme OM-f-ON reste constante, touche son enve- loppe.

Déterminant le point h par cette dernière condition, on arrive à cette égalité

( i )

{*) On le voit d'ailleurs immédiatement sur la figure, puisque O' h est parallèle à JJ.V qui représente la direction des diamètres de la parabole.

**) Voir tome III, page 187 , § XIV.

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( « 6 )

D'un autre côté, quelle que soit la tangente M3N , on a M / t . M O F M . F ' M

( 2' N / J . N O ~ FN.F'N '

Comparant ( i ) et ( 2 ) , il en résulte que l'on a, pour le cas du m a x i m u m ,

FM. FM'

FN.F'N = T, ou- FM.F'M = FN.F'N.

C. Q . F . D . (*).

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