E530 – Pour épater le professeur Tournesol Enoncé
Le fakir Ragdalam et son assistante madame Yamilah avant d'entrer en scène au Music Hall Palace veulent épater le professeur Tournesol. En l'absence de madame Yamilah, Ragdalam demande au professeur d'écrire un très grand nombre entier N ayant au moins n0 chiffres. Le fakir masque alors deux chiffres adjacents dans la séquence des n chiffres de N. Madame Yamilah fait son apparition et devine les deux chiffres manquants dans le bon ordre en affirmant qu'elle n'a pas fait appel à ses dons de voyante extra-lucide. Est-ce possible ? Si oui, quelle est la plus petite valeur de n0 qu'a pu donner Ragdalam au professeur et comment s'y prend la voyante pour trouver les deux chiffres ? Si non, plongez vous dans la lecture des « 7 boules de cristal » pour (re)découvrir le spectacle du fakir et de son assistante...
Variante proposée par Julien de Prabère
Point n’est besoin de grand nombre N, pour deviner un nombre de deux chiffres (no=2 !) choisi par un intervenant quelconque et simplement porté à la connaissance du Fakir. La méthode pratique proposée ne fait appel qu’à une lucidité limitée du Fakir et de la voyante.
Ne te trouble pas Yamilah, dis nous le nombre caché : 92 ! Silence ! Yamilah, concentre-toi … : 64 !
Maintenant viens Yamilah, vois-tu le nombre… 58 ! Quelques conventions sur les « syllabes d’attaque » suffisent :
1 - un , in, ain comme dans : un nombre, indiquer 2 – de, d, do , di : décrire, dire, donner et le d
3 – tr, tra : trouver, traduire…
4 – ke, ca, que, con : quand, quel, quoi, concentrer
5 – me, main (au 5 doigts) et tous les m par extension : maintenant, mais, mentionner…
6 – si, ci : si, citer, silence,
7 – ai, ept, ette, ai : être, énoncer, aider 8 – oui, oi, ; oui, voir
9 – ne, no : nommer, nous, ne pas
0 – ero, era, ro, ra, re : raconter, rappeler, revenir
Le tutoiement ou vouvoiement de Yamilah lui permettrait même de déterminer aisément le sexe de l’intervenant !
Maintenant si le silence était imposé au Fakir, les positions des bras (ballants, casés, repliés) et des mains (ouvertes fermées, paumes vers le sol ou non … etc.) ou des doigts pourraient être mises à profit pour obtenir des résultats non moins spectaculaires en tirant parti de ressorts cachés de l’expression corporelle (*).
(*) La tenue d’un jeu de 52 cartes permet ainsi de désigner l’une d’entre elles, avec des positions conventionnelles du pouce (jusqu’à trois positions en hauteur et de part et d’autre du dos ou sur la tranche du jeu), des doigts en prise sur la tranche opposée (couleur) et de l’index apparent ou non sur la petite tranche (honneurs et assimilés).