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Contribution à l'étude de l'anesthésie générale rapide par le soemnoforme (mélange de chlorure d'ethyle, bromure d'ethyle et chlorure de méthyle, selon le procédé du Docteur Rolland) · BabordNum

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Texte intégral

(1)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNEE 1902-1903 Ho 91

CONTRIBUTION A L'ÉTUDE

DE

taie générale rapide

PAR LE

SŒMNOFORME

chlorure

d'ethyle, bromure û'etliyle et chlorure de méthyle, selon le procédé du Docteur Rolland)

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

et soutenuepudiquementle 30 jinrâr 1903

PAR

Auguste-Raymond

FRONTGOUS

Né àChristchurch(Nouvelle-Zélande),le 30 décembre 1878.

ÉLÈVEDU SERVICEDE SANTÉ DELA MARINE

MM. DEMONS, professeur, président.

rsde laThèse; { B ADAL,professeur. \

DENUCÉ, agrégé. ' Juges.

MOURE, chargé de cours. }

heCandidat répondra aux questions quiluiseront faitessur les diverses parties de l'Enseignementmédieal.

RORDEAUX

imprimerie J. DURAND, 20, rue Condillac 1903

(2)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE

PHARMACIE

DE

BORDEAll

Doyenhonoraire.

M. de NABIAS Doyen. | M. PITRES.

PROFESSEURS :

MM. MICÉ

Sus.:::

:

1 Professeurs honoraires.

Cliniqueinterne.

MM.

PICOT.

PITRES.

Clinique

externe..|

laneLONGUE.

Pathologie et théra¬

peutique générales. YERGELY.

Thérapeutique.. .... ARNOZAN.

Médecine opératoire.. MASSE.

Clinique d'accouchements.... LEFOUR.

Anatomiepathologique COYN E.

Anatomie CANN1EU.

Anatomie générale et

histologie VIAULT.

Physiologie JOLYET.

Hygiène LAYET.

Médecinelégale MORACHE.

Physique biologiqueetélectri¬

cité médicale Chimie

Histoire naturelle....

Pharmacie Matière médicale Médecine expérimentale Clinique ophtalmolo¬

gique

Cliniquedes maladies chirur¬

gicales des enfants Clinique gynécologique Cliniquemédicale des maladies Chimiebiologique .., Physique pharmaceutique...

Pathologie exotique..

AGRÉGÉS EN EXERCICE:

sectionde médecine (Pathologie interne etMédecine MM. CASSAËT.

SABRAZÈS.

HOBBS.

mm.

berg0n1é.

blarez.

guidlaud.

figuier.

denabias.

ferré.

badal.

P1ÉCHAUD.

BOURSIER.

a. moussous denigès.

sigalas le dantec.

légale).

MM. MONGOUR.

CABANNES.

Pathologieexterne.

sectionde chirurgieet accouchements MM. DENUCÉ.

I

Accouchements....

BEGOUIN.

fieux.

andérodias

Anatomie.

section dessciences anatomiques etphysiologiques

MM. GENTES. | Physiologie MM. PACHON.

CAVALIE. Histoire naturelle.

Chimie,

section des sciencesphysiques M. BÉNECH. I Pharmacie....

BEILLE.

M. DUPOUY.

COURS COMPLÉMENTAIRES

Cliniquedes maladies cutanéeset syphilitiques MM. DUBREUILH

ru,a i..1 :._ .J r. ^ n^TTocnw

Clinique des maladiesdes voiesurinaires.

Maladies dularynx, des oreillesetdu nez.

Maladies mentales

Pathologie externe Pathologie interne Accouchements

Physiologie Embryologie Ophtalmologie

Hydrologieetminéralogie

pousson.

moure.

régis.

denuce.

rondot.

ANDÉRODIAS.

pachon princetead.

lagrange.

cardes.

LeSecrétaire de laFaculté:lemaire.

m,1,arses .3eration du 5 août 1879, la Faculté a arrêté que les opinionsémises

dans e.

quiluisont présentées doivent être considéréescommepropres àleursauteurs6

que euentend leurdonnerniapprobation niimprobation.

(3)
(4)

Au Docteur Alexandre JOURDAN

DE MARSEILLE

Au Docteur Henri ROURGUET

d'AIX

(5)

A MES AMIS

A MES CAMARADES

DES CORPS DE SANTÉ DE LA MARINE ET I)E L'ARMÉE COLONIALE

(6)

A Monsieur le Docteur TALAIRACH

DirecteurduService de Santé delaMarine,

Directeur de VEcoleprincipale du Service de Santé de la Marine et des Colonies,

Commandeur delaLégion d'honneur, Officier de l'Instructionpublique.

A Monsieur le Docteur GIRARD

Médecinprincipal de la Marine,

Sous-Directeurde l'Ecoleprincipale du Service deSanté de laMarine,

Chevalier de laLégion d'honneur.

(7)

A Monsieur le Docteur ROLLAND

Directeurde l'Ecole dentaire de Bordeaux.

(8)

A MON

PRÉSIDENT

DE

THÈSE

Monsieur le Docteur DEMONS

Professeur de Clinique chirurgicaleà laFaculté de Médecine

deBordeaux,

Membrecorrespondant, de l'Académie demédecine, Officierdela Légiond'honneur, Officierde VInstruction publique.

(9)

AYANT-PROPOS

Aux quelques maîtres qui nous ontaccordé leur bienveil¬

lance au cours de nos études, nous venons adresser aujour¬

d'hui des remerciements d'autant plus sincères que nous n'avons pas le sentiment de l'avoirtoujours méritée.

Parmi nos maîtres delà Marine, MM.les docteursGirard, Suardet Gorron, M. le pharmacien Gautret nous témoi¬

gnèrent de l'intérêt et nous furent indulgents ; d'autre part,

MM. les professeurs Picot, Lanelongue et Cannieu, M. le

médecin-major

Hassler, M. le docteur Davezac, M. le pro¬

fesseuragrégéChavannaz, ont bien voulu s'occuper de nous

au cours de notre stagehospitalier ou lors de nos examens du doctorat.

Chez nos camarades, nous avons rencontré plusieurs bonnes amitiés, entre autres celles des docteurs Le Moignic

etde

Goyon

qui nous furent efficaces.

Enfin M. le docteur Rolland, nous a fourni le sujet et les matériaux de notre thèse. M. le professeur Démons veut

bien en présider la soutenance et nous sommes très sensi¬

ble à ces hautes marques de faveur.

R. F.

(10)
(11)

INTRODUCTION

En matière d'anesthésie chirurgicale ou plus exactement

d'anesthésierapidepour les petites interventions, les diverses

méthodes employées jusqu'àce jour, malgré leurs incontes¬

tablesavantages, laissaient place à assez de désidérata pour qu'il fût permis dechercher ailleurs.

C'est ainsi que le docteur Rolland a été amené à combiner

le chlorure de méthyle, le chlorure d'éthvle et le bromure d'éthyle et c'est à une modeste étude de l'anesthésique ainsi composé que nous consacrerons notre travail inaugural.

Après un court historique de l'anesthésie générale, nous étudierons sommairement l'histoire médicale des composants

de ce sœmnoforme, puis nous tâcherons de lixer quelques

uns des points relatifs aux modifications qu'il apporte dans

le fonctionnement de l'organisme, nous noterons ensuite

le

détail de son emploi et ses résultats générauxd'après les

travaux antérieurs et quelques observations personnelles.

(12)
(13)

- 13 -

CHAPITRE I

Historique de l'anesthésie.

«

L'anesthésiechirurgicale que Yelpeau qualifiait de chimère impossible à réaliser, ne compte guère qu'un demi siècle d'existence, et c'estau hasard que l'on doit la découverte de

son principe. De nombreux corps, pavot, mandragore, chan¬

vre indien, qui ont l'avantage de provoquer une ivresse narcotique, avaient été employés pour tenter la suppression

delàdouleur, mais le résultat obtenu était bien éloigné du

sommeil profondavecinsensibilité absolue et résolution mus¬

culairequicaractérise l'action des vrais anestbésiques. L'hyp¬

notisme de son côté avait trouvé là, matière à des expé¬

riences dont les résultats furent très variables mais dans tous les cas, absolument à la merci de l'état psychique du sujet, ce qui restreignait par trop la valeur pratique de la

méthode. C'est au protoxyde cl'azote que devait échoir l'hon¬

neur d'ouvrir la liste des substances anestbésiques; vers la

findu siècle dernier Humpty Davy qui l'appela gaz hilarant,

soupçonna sa propriété d'abolir la douleur, maisce n'est que

longtemps

plus tard en 1884, que Horace Wels, dentiste amé¬

ricain,

servi par le hasard, put constater l'abolition de la sensibilité qui résulte de l'inhalation de ce gaz.

Malheureusement

il ne put appliquer cette propriété

qu'à

h

chirurgie

dentaire.

Ce fut à peu près à la même époque que

l'anesthésie

par 1éther fût tentée avec

succès par Mort.on et Jackson, et que

le

(14)

14

chloroforme fit enfin son apparition dans le domaine chirur¬

gical à la faveur des expériences de Flourens et surtout des travaux de l'Ecossais Simpson.

Cependant malgré l'important progrès réalisé dans le sens de l'anesthésie chirurgicale, par l'emploi de chloroforme,

la méthode ne laissait pas d'être parfois dangereuse et les

morts se produisirent; aussi, tandis queles uns comme Paul

Bert avec ses mélanges titrés songeaient à la perfectionner, d'autres orientaient leurs recherches vers des substances nouvelles et Nunneley notamment préconisa le bromure d'éthyle en 1849.

Et depuis lors jusqu'à notre époque, à part ia cocaïne qu'étudiasurtout Reclus, et le chlorure d'éthylequifût intro¬

duit dans la chirurgiepar Von Hacker en Autriche en 1898,

et Pollosson en France en 1900, on s'occupait par des tâton¬

nements de plus en plus hardis à faire rendre de plusen plus aux méthodes déjà instituées, mais on

cherchait

peu ailleurs. Toutefois si la grande chirurgie avait un

arsenal

anesthésique assez parfait, en matière

d'anesthésie rapide,

malgré le bromure et le chlorure d'éthyleil y

avait suffisam¬

ment de progrès à réaliser pour en justifier la

tentative. C'est

ainsi que nous arrivons au sœmnoforme.

(15)

CHAPITRE II

Composition du sœmnoforme.

Etude de

ses

composés.

Le sœmnoforme est un mélange de chlorure

d'Éthyle,

de

chlorure de méthyle etde bromure d'éthyle, dans les propor¬

tions pour 100 parties de 00 pour le premier de ces corps, 35 pour le second et 5 pour le troisième. C'est un liquide clair, excessivement mobile et très inflammable, dont lé poidsspécifique nedoit pas être très élevé et dont le point d'ébullition doit être voisin de 0°. Il se décompose facilement

sous l'influence de la lumière ce qui justifie la précaution prisede le conserver dans des flacons de verre coloré. Son odeur n'est pas désagréable. Enfinses propriétés étant évi¬

demment les résultantes de celles des corps qui le composent,

nous ne serons renseigné sur ce mélange qu'après en avoir étudié rapidement les parties constituantes moins

nupointde vue chimique qu'au point de vue de leur action

physiologique.

1° Chlorure d'éthyle.

Lechlorured'éthyle, CTTCl, estun liquide incolore,d'odeur aromatique et de saveurdouceâtre. Sa densité est 0,921 à 0°.

Sadensitéde vapeur est 2,219. Sonpointd'ébullition est

12°5.

Son pointdesolidification = 29°.

dest très combustible et brûle avec une flamme verte en

'^gageant

del'acide cblorliydrique. On le prépare en portant

à150uun

mélanged'acide chlorhydrique et d'alcool

éthylique

(16)

sous une pression de 40 atmosphères; le produit est distillé, déshydraté et recueilli dans un récipientfroid.

Le chlorure d'éthyle étant susceptible de se dédoubleren l'acideet l'alcool qui lui ontdonné naissance, ilest important, puisqu'il est difficile d'écarter les influences malconnuesqui pourraient provoquer ce dédoublement, de s'assurer de sa

pureté. S'il rougit le papier de tournesol on donne avec le nitrate d'argent un précipité insoluble dans l'acide azotique,

c'est qu'ilest impuretl'on devra le proscrirerigoureusement.

Au point de vue de l'anesthésie générale l'importance de

ce corps est relativement récente, mais depuis les assertions

de Nérat en 1831 et les très concluantes expériences de

Flourens en 1831, la puissance anesthésique du chlorure d'éthyle est démontrée. Toutefois, pendant longtemps les

conclusions des expérimentateurs ne lui sont pas

favorables

et Guénaut de Mussy, en 1882, est loin d'en conseiller l'em¬

ploi. En somme, jusqu'à ces dernièresannées on ne

possédait

sur son compte que de vagues.notions et on en faisait peu

de

cas; mais le hasard encore se mit de la partie et

attira

surses propriétés d'anesthésique générall'attention d'un

dentiste de

Gottenburg, nommé Carlson qui pût en

1893 publier des

comptes rendus probants. Billetervulgarise son

emploi dans

l'art dentaire et le professeur autrichien

Von Hacker lui

ouvre les portes de la chirurgie générale en

1897. Dans les

travaux entrepris sous sa direction on ne trouve aucun exemple d'anestbésie totale, on obtenait une

insensibilité

sans narcose complète après une minute et

demi d'inhala¬

tion environ et l'on, n'allait pas au-delà.

Deux

ans

après,

toujours sous le même patronage, de plus

complets travaux

sont publiés par Wiesmer qui résume à peu

près ainsi seo

observations : après une minute et

demie à deux minutes

environ, anesthésie complète avec

persistance des réilexes

pupillaires et cornéens, période

d'excitation parfois très vio¬

lenteavec les alcooliques, réveils fréquents

pendant lopera-

lion car la narcose est assez superficielle,

suites excellentes,

en somme bons résultats de cette méthode dans tous

les cas

(17)

17

le chloroforme et l'éther sont contreindiqués. Dumont,-

deBerne, qui l'étudiéà peu prèsà la mêmeépoque, considère qnemalgré ses excellents résultats, il fautencore se montrer assez circonspect dans son application. Enfin, au Congrès de chirurgiede Lyon, en 1900, Pollosson, après une pratique de sept mois et des observations nombreuses, dit du chlorure

d'éthylequ'il

procure une narcose facile, sans agitation, mais quelquefoisavec forte congestion de l'opéré.

Fauchier, de Lyon, pense que la sécurité n'est pas absolue

avec un anesthésique qui amène si vite de la dilatationpupil- laire; Gayet, cite cinq cas où l'anesthésie fut plutôt difficile.

ACongrès international demédecine, Sévereannese déclare convaincu de l'inocuité du chlorure d'éthyle, mais insiste sur ladélicatesse réelle de son application et sur l'urgence qu'il yaàsuspendre les inhalations dès que la pupille se dilate;

Noguéveutgénéraliser l'emploidece corps dans les dispen¬

saires; Jacobs se montre tout à fait opposé à la méthode et parle de troubles gastro intestinaux intenses qui en résultent souvent; Verneuil, de Bruxelles, s'en montre très satisfait,

veut un

masque, très

hermétique,

mais s'oppose à de trop longues inhalations.

Enfin, en octobre, 1902, la Revue de

chirurgie

publie du docteurHenriGirard, médecin de la marine, un travail très

documenté auquel nous nous adressons pour recueillir les

renseignements probablement les plus autorisés aujourd'hui

sur l'anesthésie au chlorure d'éthyle.

Nous allons résumer les quelques pages qu'il a rédigées

sur la marche générale de cette anesthésie d'après ses nom¬

breuses observations sur l'homme etl'animal.

Début : la période d'excitation n'existe pas en réalité, sauf chezles

timorés,

les nerveux et lesalcooliques, chez lesquels elle peut rendre l'anesthésie impossible tant elle est tumul¬

tueuse;

la perte de connaissance est rapide, puis c'est la sensibilité générale qui s'émousseet disparaît encommençant l)ai les extrémités; une contraction se montre, assez faible,

lapidement évanouie;

la pupille d'abord contractéese dilate;

(18)

18

I

enfin les réflexes s'abolissentet l'insensibilité survientcom¬

plète, sauf pour les orifices

naturels qui

restent sensibles. Et

tout cela s'est établi dans un temps variant de 30 secondes à 5 minutes (la statistique du docteur

Girard indique

4 minutes

comme la durée la plus fréquente de la période pré-anesthé- sique). Une fois le

sommeil établi, la respiration

et

le pouls

conservent leur régularité mais sont accélérés. Dans un cas le pouls a battu 160 à la minute. La température reste nor¬

male. Il se produit une vaso-dilatation toute

superficielle qui

se traduit par une teinte rosée prononcée des muqueuses

et

de la face, ainsi que de la partie

supérieure du

tronc, ces régions sont ainsi le

siège de

sueurs

profuses.

Réveil : L'opération terminée et le cornet

enlevé, rarement

après 30 secondes le patient

s'éveille

et

à part quelques

ver¬

tiges et quelques vomissements, sans

importance d'ailleurs,

chez un certain nombre d'opérés, en général tout

rentre très

vite dans l'ordre.

Girard a observé presquetoujours une

dilatation pupillaire

assez considérable, qui marque le temps

de la véritable

entrée en narcose; il la considère comme de

règle et la diffé¬

rencie nettement de cette dilatation très brusque et

très

intense observée sur plusieurs lapins,

aussitôt avant leur

mort parle chlorure cl'éthyleet

qui, elle, serait probablement

chez l'homme aussi un signe fâcheux.

Quant

au

réflexe cor-

néen il serait supprimé dans

49 % des

cas;

l'agitation se

manifeste dans 67 % des cas, elle est

très violente dans 7 cas.

Les contractures sont assez rares, mais dans

4 des

cas

de

Girard, elles furent très violentes et

atteignirent les muscles

respiratoires. Quant au réveil, en

général, il est instantané.

Du côté de l'urine, l'analyse pratiquée

dans 7

cas

a démontré

la présence d'albumine

qui n'a

pas

toujours disparu au bout

de 24 heures.

En définitive, on peut dire qu'avec

le chlorure d'éthyle.

1° Les réactions quiprécèdent

l'annihilition des grandes fonc¬

tions, sont réduites presque toujours au

minimum observe.

2° Si Je produit est pur, la syncope

cardiaque primitive,

(19)

19

toujours àcraindre avec le chloroformeet le bromured'éthyle

par l'irritation des voies respiratoires supérieures, n'est pas àredouter.

3° On pourrait avoir une syncope respiratoire secondaire

dans les casd'absorption trop prolongéecommecela s'est pré¬

senté chez les animaux en expérience, mais elle se manifes¬

terait pardivers symptômes précurseurs, notamment par une dilatation pupiIlaire exagérée.

La syncope cardiaque secondaire ne semble pas à redouter au cours de l'anesthésie, car quelques expériences permettent presque d'affirmer qu'il y a inhibition du système

modérateurdu cœur (nerfs vagues).

L'anesthésiemixte qui substitue à l'impression du chlo¬

rure d'éthyle, le chloroforme ou l'éther, présente de grands avantages sur la narcose obtenue simplement par l'un ou l'autre cle cescorps.

6° Une réserve semble toutefois à faire, si l'on songe aux constatations anatomo-patbologiques faites sur le foie, le rein

et même le cœur, par Hallsbacher, et à la présence d'albu¬

mine dans l'urinenotée par Girard.

Enfin la brusquerie du réveil réclame une certaine sur¬

veillanceet rend difficile la poursuite d'une anesthésie longue

auchlorure d'éthyle.

2e Bromure

d'Éthyle.

Le bromure

d'éthyle

ou éther bromhydrique a été décou¬

vert par

Sérulas,

en 1829.

C'est un liquide incolore, transparent, très,fluide, dune densité de 1,47 à 0°, très volatil, il bout à + 29" ; pur, il

11est pas inflammable. Son odeur étliérée devient très désa¬

gréable s'il est

incomplètement

rectifiéet contient desdérivés de brome. Ilimporte de n'employer pour l'anesthésie que du

bromure d'éthyle

d'une pureté absolue. Or, ce composé étant

THF.SE FRON'TGOIJS

(20)

20 -

très instable et susceptible de décomposition facile sous l'influence de l'airet de la lumière, on doit leconserverdans des flacons colorés, hermétiquement clos qu'on évitera de laisser au soleil. La plus simple façon d'essayer le bromure d'éthyle dont on dispose, c'est d'en verser une petite quantité

sur sa main : s'il ne s'évapore pas entièrement, s'il laisse un

résidu quelconque, même si ce dernier ne manifeste sapré¬

sence que par une légère sensation graisseuse, c'est du

bromure d'éthyle impur et partant dangereux. Pour cequi

est de sa préparation, le meilleur procédé est celui de

M. Denigès, qui utilise l'action simultanée du zincen gre¬

naille et de l'acide sulfurique sur l'alcool éthylique et le

brome.

C'est Nunneley, en 1849, qui découvrit le premier les pro¬

priétés anesthésiques du bromure d'éthyle.

En 1877, Lewisde Philadelphie, préconisatrès

chaudement

son emploi ; puis, ce fut le tourde Terrillon en

1880, d'user

du nouvel anesthésique et d'en vanter les

qualités; de

nos jours son emploi est courant dans les petites

opérations

sur¬

tout dans celles qui relèvent de la

laryngologie

et

de l'odon¬

tologie.

Marche de l'anesthésie. Le malade étant assis, etsa

tète

solidement maintenue droite, car il y a souvent

des contrac¬

tures de la nuque qui pourraient faire

rejeler la tète en

arrière etgêner la respiration ; on lui l'ait

inhaler le bromure

à dose massive dans un cornet aussi hermétique que

possible

et, au bout de trente à cinquante

secondes, la narcose est

complète. La faceest colorée et transpire

abondamment. La

respiration est calme, la pupille est dilatée.

C'est alors qu'on

interrompt l'inhalation et que l'on opère

très vite. Pour une

intervention devant durer plusieurs minutes,

il serait néces¬

saire de faire respirer à deux ou trois

reprises bien séparées

les vapeurs anesthésiques. Mais il ne

faudrait jamais fane

durer ce manège même dix minutes,

cela pourrait être trop.

Quant à l'action de ce produit sur

les différents systèmes

(21)

de l'organisme, elle est la suivante : c'est un anesthésique

très puissant, très rapide, qui provoque une narcose dispa¬

raissant aussi brusquement qu'elle est venue; le malade est

en quelque sorte sidéré. Si le produit est pur, ses vapeurs sontpeu irritantes, mais on a à signaler deux cas de mort par syncope laryngo-réflexes, qui semblent indiquer que

parfois il ne l'est pas.

La perte de connaissance qui succède à l'analgésie n'est

établie qu'au bout d'une minute et demie. Aussi les réflexes

moteurs persistent-ils quelque temps après que le sujet est insensibilisé et c'est là la cause du retard de la résolution musculaire et de ces contractures, parfois gênantes, surtout lorsqu'elles se localisent à la mâchoire et à la nuque. On a

parlé de rêves érotiques manifestés pardes gestes en consé¬

quence. Cela pourrait être une contre indication à l'emploi de

la méthode dans certains cas de clientèle pudibonde.

Larespiration, après une courte période d'accélération, est plutôt ralentie, et si l'on pousse un peu loin l'administration

du bromure d'éthyle on peut produire son arrêt; cette syn¬

cope respiratoire serait même assez rapide. Quant à l'action

sur la circulation ce toxique estvaso-dilatateur et diminue la

pression sanguine. Le cerveau est hyperhémié et l'ischémie bulbaire peuà redouter. En revanche, on a constaté une fois

unarrêtbrusque du cœurchez un cardiaque. Il y a, de toute part, hypersécrétionet les mucosités peuvent en s'accumulant

danslepharynx gêner la respiration.

lels sont les principaux caractères du bromure d'éthyle agissant sur l'organisme : pas mal d'inconvénients lui sont

attribués comme on le voit, cependant le docteur Frèche,

dans une thèse de Bordeaux, qui n'emprunteses conclusions qu'àde l'expérimentation rigoureuse,pense que si le bromure

déthyle

est tout à fait pur, sesdangers sont assez

restreints.

(22)

Chlorure de méthyle.

Quant au troisièmecorps qui entre dans la compositiondu sœmnoforme, le chlorure de méthyle, c'estun éther chlorhy- drique de formule CH3CL; sa tension de vapeur est très

faible, ce qui permet une liquéfaction, un maniement etun transport faciles, et lui assurent une faculté de distension

dont le rôle est considérable dans la rapidité d'action du

sœmnoforme.

Il est employé pour produire une réfrigération des

tissus et

donne d'excellents résultats dans le traitement de certaines névrites; mais comme l'anesthésie générale n'a

jamais

eu

recours à lui, nous ne nous y arrêterons pas davantage.

(23)

CHAPITRE III

Le Sœmnoforme.

Connaissant la composition du somnoforme, passons à quelques considérations relatives aux qualités que peutavoir

un mélange ainsi constitué au point de vue de l'anesthésie générale.

Le problème physiologique que le docteur Rolland a

voulu

résoudre en combinant ces divers corps, est formulé par

lui

entrois points dans les termes suivants:

Il est nécessaire pour produire l'anesthésie, que la ten¬

sion chi gaz anesthésique soit supérieure à celle de l'oxygène

pour se substituer à lui en une certaine proportion dans

l'alvéole pulmonaire.

Plus un corps estvolatil et par conséquent plusgrande

est satension, plus sa substitution à l'oxygène sera facile.

Plus un anesthésique, par ses conditions d'entrée, de séjour, de sortie vis-à-vis de l'organisme, représentera les

conditions d'entrée, de séjour, de sortie de l'oxygène, plus il

serapprochera de Panesthésique idéal.

Maintenant l'on admet avec les physiologistes que le

glo¬

bule sanguin dont l'hématine s'est chargée d'oxygène, met

vingt-cinq

secondes pour faire sarévolution,comme la

moitié

de la circulation est artérielle et l'autre moitié veineuse, on arrive à conclure que l'anesthésique devra avoir

atteint

son but entreizeà quatorze secondes.

Or, en ajoutant au chlorure et au bromure d'éthyle un corps présentant comme le chlorure de méthyle une facilité

(24)

de distension très considérable ; la rapidité d'action de ces

anesthésiques, se trouvait augmentée d'autant, et les condi¬

tions dans lesquelles le problèmeainsi posé serait résolu, plus prèsd'êtreréalisées. Etl'on arriveeneffet, aveclesœmnoforme

(en veillant il est vrai à ce que l'anesthésiste ne soit pas inex¬

périmenté, à ce que l'anesthésié soit tout à fait docile et

l'appareil tout à fait hermétique, c'est-à-dire en se mettant dans les meilleures conditions possibles), à obtenir unenar¬

cosedans un laps de temps d'environ quinze secondes.

De plus, grâce à l'action corrective que les éléments anes¬

thésiques du mélange ont l'un sur l'autre au point de vuede lacirculation(vaso-constriction légèred'uncôté, vaso-dilatation

de l'autre), on pouvait espérer qu'en les combinanton s'éloi¬

gnerait de la physiologie propre à chacun d'eux pour se rapprocher de la physiologie naturelle. Et c'est encore ce qui

arrive.

Mais pour donner plus de poids à cette assertion et amener

nos conclusions, nous allons étudier la marche et la physio¬

logie de l'anesthésie au sœmnoforme, d'après nos propres observations et surtoutd'après les travaux antérieurs.

Marche de l'anesthésie.

Le processus par lequel le sujet passe à l'état

de

narcose complète, comporte un ensemble de phénomènes

qu'il est

possible de dissocier si l'on a une certaine pratique

de lanes-

thésie au sœmnoforme, malgré la rapidité avec

laquelle il se

succèdent.

Période

d'analgésie.

On note d'abord

de la fixité du

regard avec perte absolue de son expression;

quelquefois tout

au début, comme avec le chlorure d'éthyle, après une

liés

rapide contraction pupillaire, on peut observer un

peu de

dilatation ; mais en général la pupilleréagit peu

et le cloclem

(25)

Rolland qui, au début de sa

pratique, procédant d'après les

règles de

l'anesthésié

au

chlorure d'éthyle, attendait

ce

phé¬

nomène pour supprimer

l'anesthésique, et commander

l'intervention chirurgicale, a été amené par sa

longue expé¬

rience à ne plus tenir grand compte

d'une donnée aussi

peu

constante. A ce moment là, le malade est encore en état

de

subconscience, il entend parfois, se débat un peu, et, ayant

conservé une certaine sensibilité au contact, tout en étant parfaitement analgésié, il sent par

exemple qu'un davier lui

entre dans la bouche, mais ne fait aucune différence entre

cette sensation et celle infiniment plus

désagréable qu'il

ne manquerait pas d'avoir peu après s'il

n'était

sous

l'influence

del'anesthésique.

Comme cet état a mis très peu de temps à

s'établir, quel¬

quefois dix, douze à quinze secondes, il sera très passager

et

ne pourra convenir qu'à des

interventions très courtes et

confiées à des mains experles.

'1° Période de contracture. Quant à la phase à laquelle on arrive ensuite si l'on poursuit les

inhalations,

en vue

d'ob¬

tenir vraiment une anesthésie générale, c'est celle

qui

corres¬

pond à la période d'excitation du chloroforme,

mais

nous l'appellerons seulement période des contractures, car

95 fois

sur100, le motd'excitation serait beaucouptrop fort. Le

sujet

est à ce moment-là absolument sous la dépendance

d'actions

réflexes médullaires d'autantplusfortesque l'état

de subcon¬

science qui persistait pendant la première phase

est

en

train

de disparaître. Des mouvements d'une amplitude en

général

peu étendue au niveau des membres supérieurs,

quelques

contractures du côté des jambes, parfois un peu

d'opisto-

'Ol|os; en tout cas un automatisme bien net qui fait par exemplequ'un des bras soulevépar un assistant reste

étendu

dans la position qu'on lui a donnée, tandis que

l'autre

sera Parfaitement, inerte avec tout son système

musculaire

en pleine résolution. Le sujet à cette période ne sent

absolument

rien et si on la choisit pour

intervenir,

ce

qui n'est

pas

de

(26)

règle, car ce ne serait pas commode, on peut observer qu'il n'y a aucune relation de cause à effet entre l'acteopératoire

et les gestes du patient.

Cesphénomènes d'excitation sont, en général très fugaces

et très légers, souvent on n'en a pas à noter; toutefois, à la

clinique dentaire nous avons eu l'occasion dans des circons¬

tances récentes, c'était le 15 janvier dernier, lors d'uneanes-

thésie pratiquée par le docteur Rolland lui-même, et dont

nous relaterons plus loin le détail, d'observer uneexcitation très intense avec contractions cloniques ettoniques, vocifé¬

rationset mouvementsdésordonnés.Lesujet n'étaitpas alcoo¬

lique et l'hypothèse la plus sérieuse que l'on pût faire,après avoir

interrogé

le malade sur ses antécédents héréditaires et

personnels, fût qu'on se trouvait en présence d'un névrosé, doué sans doute d'une écorce motrice particulièrement impressionnable et que le sœmnoforme n'avait faitquedéter¬

mineràune réaction violente qu'elle était prête à fournir. Cet homme en effet nous a avouéqu'une violentecolère lui faisait perdre connaissance et le mettait parfois dans unvéritable

état de crise. Il est à remarquer du reste dans ce cas parti¬

culier quecesphénomènessepassèrent, non pas avantl'anes-

thésie complète, mais après ; on avait endormi en vingt

secondes et avec cinq centimètres cubes de sœmnoforme,le

malade. Il avait subi plusieurs extractions avec important traumatisme d'une durée totale de une minute et demiesans broncheret sansrien sentir, etces réactions ne seproduisirent qu'une fois l'opération bien terminée. C'est là un exemple

assez rare de période d'excitation post-anesthésique. Dans un

autre cas un

alcoolique

fut. très excité et pas

anesthésié.

Phase de résolution. Après cette phase de

contracture

nous arrivons à la phase de résolution longue à

obtenir

com¬

plète parfois.

Les paupières sont fermées, les membres inertes, la main

soulevée retombe ; comme dans toutes les anesthésies,

cest

la période dechoix pourles interventions chirurgicales.

A

ce

(27)

27

moment là, il n'y a même plus cle

subconscience

; un som¬

meil calme s'est établi et tous les réflexes sont

perdus

;

le

réflexeconjonctival

disparaissant le dernier. Quant à la pupille

elle estrestée depuis le début de

l'opération

et

reste

encore

normale ou très légèrement contractée.

C'est seulement

avec

unedose plus grande de

sœmnoforme, qu'il n'est

pas

du reste

nécessaire d'employer dans la pratique,

qu'on peut dépasser

l'état précédent et arriver à la

dilatation pupillaire. Le doc¬

teurRolland ne relève qu'un ou deux cas, en

dehors évidem¬

mentde ses expériences sur les animaux, où ce

phénomène

s'est présenté. Il s'agissait

d'anesthésie poussée très loin

pen¬

dantdegrandesinterventions

chirurgicales,

et

d'ailleurs quel¬

ques inspirations d'air pur suffisaient pour

faire rétrocéder

aussitôt l'intoxication possible et permettre

de

recommencer

bientôt sans danger les inhalations.

Enfin, quand il s'agit

d'animaux etd'expérimentationscomplètes,on

arrive,

comme

avec tout anesthésique, à intoxiquer le

bulbe; quand il

ne s'agitquedu premier phénomène,c'est-à-dire l'apnée

toxique,

en laissant l'animalrespireraussitôt,on peut

voir les

secousses respiratoires se reproduire spontanément sinon,

quelques

insufflations ou un peu de respiration

artificielle suffisent le

plussouvent àrétablir la fonction.

Le docteur Rolland cite un cas où, après deux

minutes

d'apnée totale, tout estrentré dans l'ordre. Ona du reste noté

descas l'arrêt du cœur ne suivait qu'après dix

minutes

celui des poumons, ce qui laisse du temps pour

tâcher de le

prévenir. Quant à cet accident, dans toutes les expériences

du

docteur Rolland, il ne s'est produit que le

dernier de

tous

ceux que nous avons mentionnés, et bien avant que

l'on

ne futarrivé à l'intoxication profonde du bulbe,

dont il est la manifestation,

le ^signal d'alarme avait été

donné

en

temps

f°utà fait opportun, par la dilatation pupillaire et

même à la

rigueur par l'apnée qui lui succède plus ou moins

vite.

Pour ce qui est de l'état post-anesthésique

(prenons bien

entendu les cas de pratique clinique), il est

excellent, et le

maladese relève de suite sans éprouver même un

malaise.

(28)

Le docteur Rolland n'a rencontré qu'un cas dans lequel le sujet ayant absorbé du sœmnoforme pendant près de vingt minutes, se trouva déprimé et présenta des phénomènes

nauséeux avec tendance

lypothimique.

Pour notre part, endormi nous-même très complètement à deux reprises,

nous nous sommes réveillé au bout de quelques minutes

comme au sortir d'un rêve agréable, voluptueux même,mais dont nous ne pouvions nous rappeler le détail, avec un peu de flou peut-être dans les idées pendant untrès courtinstant.

Il était onze heures et demie du matin àl'hôpitalSaint-André,

et nous avons aussitôt après regagné

l'École

d'un pas bien

assuré et déjeuné de tort bon appétit; tandis qu'il nous sou¬

vient d'avoir inhalé pendant cinq à six minutesdu chloro¬

forme, en nous arrêtant bien près sans doute de tomberen narcose, et de nous être trouvé déprimé et las pendant plu¬

sieurs heures, malgré la précaution prise de nous asseoirau

grand air dès la fin de cette imprudente expérience.

Mais, pour en revenir au sœmnoforme, la clinique semble permettre de Je considérer comme sans dangers pendant les

trois périodes intéressantes, au point de vue de lachirurgie rapide : la période initiale, la période d'état, la période post¬

opératoire.Du restecetteconclusion,à soninnocuitéprobable,

ne repose pas que sur des donnéesempiriques ; l'étudede ses caractères physiques etquelques travauxdephysiologie expé¬

rimentale permettent de la considérer comme scientifique¬

ment possible.

Physiologie.

A la période initiale, le sœmnoforme n'étant pas

caustique

et n'irritant pas les muqueuses des voies respiratoires

supé¬

rieures (ce qui peut arriver avec l'étber, le chloroforme

et

parfois le bromure d'étvle), ne risque pas de provoquer

la

syncope laryngo réflexe de Duret, qui se produit,

d'après

(29)

FrançoisFranck,par

l'excitation du laryngé supérieur/trans¬

mise au bulbe et réfléchie sur le système

modérateur du

cœur, accident auquel un

sujet,

en

commencement d'anes-

thésie,est plus prédisposé

qu'à l'état normal. Déplus, l'étude

entreprise par

l'école de Von Hacker,

en

Autriche, ayant

démontré que lechlorure

d'éthyle

a

la très précieuse qualité

d'inhiber le centre modérateur, nous croyons

pouvoir attri¬

buerau sœmnoforme, dont il est le

principal

composant,

le

même avantage, ce qui donnera

beaucoup de poids à I hypo¬

thèse de l'impossibilité d'une syncope

cardiaque primitive

pendant la période d'état. Du reste,

pendant tout

ce

temps,

latension artérielle est sensiblement plus élevée

qu'à l'état

normal. Des tracés pris au

sphygmographe de Marey,

sur le docteur Rolland lui-même, par les docteurs

Soulé

et Délabré, et antérieurement publiés, en

témoignent d'une

façon manifeste; or, cette tension se

maintient pendant

toute l'anesthésie, etl'expérimentation sur

l'animal démontre

que si cette dernière est poussée très

loin

et sans aucune prudence, avant de voir le pouls s'affaisser, on

aurait

une syncope respiratoire. Quant à la

pression sanguine, elle

a été recherchée dans deux expériences

pratiquées

par

M. le professeur Sabrazès et le docteur

Muratet

;

dans

la première, on voit, dès l'anesthésie commencée, une

ascension de 1° environ sur la pression

normale; puis, dès

l'anesthésie finie, une dépression de 1°.

Il

y a

un mouve¬

ment naturel dephénomènesd'excitation et

de dépression qui

semblentsebalancer presqueexactement.

Dans la 2e expérience,

malgré les détails plus nombreux et une

étude plus

pro¬

longée

des phases de l'anesthésie, la courbe se

ramène

au même type, c'est-à-dire ascension de 2°5 au-dessus

de la

normalependant la phase d'induction,

tension qui

se

main-

tient alors en plateau pendant les trois minutes et

demie de

1anesthésie et dépression de 1°5aussitôt après

le retour à la

connaissanceavecquelquesoscillations

pendant

une

vingtaine

lle minutes. Le pouls, la température, la

respiration, soi¬

gneusement suivis étaientà peu près normaux.

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