SUPPORT PEDAGOGIQUE
CCP concernés CCP 2 et 3 du titre professionnel de façadier peintre
Intitulé de la séquence Installation et repli d’un chantier de façades, gestion des déchets et protection de l’environnement, gestes et postures Objectifs de la séquence
Installer un chantier de façades Replier un chantier
Travailler en sécurité et dans le respect de l’environnement en site occupé
Durée prévisionnelle dont plateau technique 21 h
Partie I : Installation et repli d’un chantier de façades
CONNAISSANCES NECESSAIRES : 1. Les démarches réglementaires :
NOM DEFINITION
DICT
(Déclaration d’intention de commencement des travaux)
La société qui est chargée des travaux de ravalement de façade doit envoyer la DICT directement à l'exploitant d'électricité de gaz et de téléphone qui gère le réseau sur la commune concernée par les travaux.
La DICT va permettre de déclarer le type d'intervention à réaliser sur le bâtiment et l'exploitant pourra alors venir protéger les câbles afin que le ravalement de façade soit fait dans des conditions de sécurités optimales.
Les exploitants des réseaux concernés sont tenus de répondre aux déclarations (DT et DICT) qui permettent de détailler :
- la localisation des réseaux en service, - les précautions à prendre lors des travaux Permission de
voirie pour travaux
Pour effectuer des travaux sur la voie publique ou occuper temporairement le domaine public routier, il est nécessaire d'obtenir un permis de voirie auprès du gestionnaire, généralement la commune. Parmi les types d’autorisation, on trouve :
Permis de stationnement
Il autorise l'occupation sans emprise au sol :
ravalement de façade,
pose de benne à gravats ou d'échafaudage sur le trottoir,
dépôt de matériaux nécessaires à un chantier (tas de sable...),
stationnement provisoire d'engin (grue...) ou de baraque de chantier, d'une camionnette, d'un camion...
Permission de voirie
Elle est nécessaire pour une occupation avec emprise sur le sol et pour des travaux qui modifient le domaine public :
création sur un trottoir d'un bateau (ou entrée charretière) d'accès à une propriété privée
ou un garage,
installation d'un arrêt de bus, ou de mobilier urbain (borne, enseigne commerciale, panneau, etc.),
pose de canalisations et autres réseaux souterrains,
installation de clôtures ou de palissades de chantier scellées dans le sol...
Arrêté de circulation
Si la réalisation des travaux nécessite d'interrompre ou de modifier la circulation, il est nécessaire d'en obtenir l'autorisation par un arrêté temporaire de police de circulation, préalable à la mise en place d'une signalisation spécifique.
Les restrictions de circulation peuvent prendre l'une des formes suivantes :
fermeture totale de la route à la circulation,
circulation alternée par feux tricolores ou manuellement (neutralisation d'une voie),
basculements de circulation sur la chaussée opposée pour les routes à chaussées séparées,
limitations de vitesse, de gabarit, de poids...
Déclaration d'ouverture de chantier
La déclaration d'ouverture des travaux est un document qui permet de signaler à l'administration le commencement de ses travaux.
Cette déclaration doit obligatoirement être effectuée dès l'ouverture du chantier.
L'ouverture de chantier se caractérise par :
• l'installation de palissades autour du chantier,
• l'arrivée du matériel,
• les premiers travaux de terrassement.
Le chantier débute au stade des travaux préparatoires dès lors qu'ils présentent une certaine importance.
AVANT L’OUVERTURE DES TRAVAUX TOUTES LES SIGNALISATIONS DOIVENT ETRES INSTALLEES ET VISIBLES PAR LES OUVRIERS, LES VISITEURS ET LES USAGERS DE LA CHAUSSEE.
Déclaration d'achèvement
La déclaration attestant d'achèvement et la conformité des travaux (DAACT) est un document qui permet de signaler à l'administration l'achèvement des travaux et la conformité de la construction par rapport à l'autorisation d'urbanisme accordée.
Cette déclaration doit obligatoirement être effectuée une fois que les travaux sont terminés.
2. Le mode opératoire d’installation du chantier
ETAPE TÂCHE
INSTALLATION Installer les panneaux de chantier de 4 m linéaires x 3 m de haut Installer les clôtures de chantier
Installer le sas et le portail de chantier
Mettre en place des protections et la signalisation sur la voie publique Contrôler l’état des dispositifs
Poser des barrières et des panneaux Protéger l’environnement
Veiller à la circulation des usagers
Installer le branchement électrique de chantier Installer le branchement d’eau sur le chantier Installer les sanitaires de chantier
Installer le réfectoire et le bureau de chantier Installer les vestiaires de chantier
MONTAGE D’ECHAFAUDAGE FIXE TUBULAIRE
Contrôler l’état des éléments et les préparer
Assembler les éléments (selon le procédé prévu) Tracer au sol selon le plan
Mettre en place le premier niveau Suivre le mode opératoire de montage Réaliser les arrimages
Réaliser les franchissements d’obstacles et de passages
Poser les protections périphériques, les filets de sécurité, bâches, plinthes Contrôler la conformité des montages
Éventuellement, réceptionner l’échafaudage MONTAGE
D’ECHAFAUDAGE VOLANT
Contrôler l’état des éléments et les préparer
Assembler les éléments (selon le procédé prévu) Poser les protections et les périphériques
Faire contrôler la conformité des montages par l’organisme de contrôle DEPOSE DES
ACCESSOIRES
Déposer
Repérer
Manutentionner, stocker PROTECTION DE
FAÇADE (avant sablage)
S’équiper des protections individuelles
Calfeutrer les ouvertures
Protéger les parties métalliques, les menuiseries, les pierres (bâchage, contreplaqués) UTILISATION DES
MATERIELS ET PRODUITS
Effectuer les raccordements
Respecter les normes des produits Économiser l’eau et l’énergie
3. Le mode opératoire de repli d’un chantier
ETAPE TÂCHE
DEMONTAGE Démonter les échafaudages TRI ET EVACUATION
DES DECHETS
Trier les déchets et faire évacuer dans les bonnes filières
NETTOYAGE OUTILLAGE
Nettoyer et vérifier l’outillage, le matériel, les engins ORGANISER LE
RETOUR DES MOYENS MATERIELS
Repli de Panneau de chantier de 4.00 x 3.00 ml ht
Repli des clôtures de chantier Repli du sas et portail de chantier
Repli du branchement électrique de chantier Repli de l’installation de l’eau sur le chantier Repli de sanitaires de chantier
Repli de réfectoire/bureau de chantier Repli de vestiaires de chantier
Repli des installations de chantier NETTOYAGE
CHANTIER
Nettoyage général après enlèvement des gravats
Partie II : Identification et gestion des déchets
CONNAISSANCES NECESSAIRES : 1. Le vocabulaire indispensable
NOM DEFINITION
DIS Déchets industriels spéciaux
Ils appartiennent à la première classe de déchets et sont considérés comme dangereux (exemple : déchets contenant des solvants nocifs)
DIB Déchets
Ils appartiennent à la deuxième classe et sont considérés comme non-dangereux (exemple : des emballages non souillés), assimilables à des déchets ménagers et pouvant être traités dans les mêmes
industriels banals
filières
Déchets industriels inertes
Ils appartiennent à la troisième classe (morceaux de bétons, gravats)
2. Identifier un déchet et sa dangerosité pour effectuer son tri
Déchet Classification Dangerosité
Pierres naturelles Déchet industriel inerte NON
Terre Déchet industriel inerte NON
Matériaux de Terrassement
Déchet industriel inerte NON
Céramique Déchet industriel inerte NON
Matériaux de démolition inertes (bétons, tuiles, briques, parpaing…)
Déchet industriel inerte NON
Verre ordinaire Déchet industriel inerte NON
Papier, carton Déchet industriel banal NON
Bois non traité Déchet industriel banal NON
Isolants Déchet industriel banal NON
Déchets verts Déchet industriel banal NON
Cartouches non dangereuses Déchet industriel banal NON
Emballages propres Déchet industriel banal NON
Palettes Déchet industriel banal NON
Plâtre et plaques de plâtre Déchet industriel banal NON
Polystyrène Déchet industriel banal NON
Terre végétale Déchet industriel banal NON
Peintures Déchet industriel spécial OUI
Bois traité Déchet industriel spécial OUI
Amiante Déchet industriel spécial OUI
Huiles Déchet industriel spécial OUI
Cartouches dangereuses Déchet industriel spécial OUI Brosses et chiffons souillés Déchet industriel spécial OUI
Ciment Déchet industriel spécial OUI
Métaux lourds Déchet industriel spécial OUI
MODE OPERATOIRE D’ELIMINATION DES DECHETS ?
1. Les deux filières :
DECHETS NON VALORISABLES DECHETS VALORISABLES
ELIMINATION DANS DES INSTALLATIONS SPECIFIQUES
POUR : Mise en décharge
Incinération
VALORISATION : Tri Recyclage Réutilisation
Où ? Sur le chantier
Dans des installations spécialisées
2. Un circuit différent selon le type de déchets :
Catégorie de déchets
Elimination ou valorisation
Où ? Procédure
Classe 1 : Déchets industriels spéciaux (dangereux)
Elimination Installations, de stockage ou d’incinération autorisées
- Traçabilité obligatoire de l’origine à
l’élimination grâce au bordereau de suivi des déchets industriels (BSDI)
- Nécessité d’obtenir un certificat
d’acceptation préalable du gestionnaire de l’installation de l’élimination des déchets avant le dépôt
- Contrôle lors de l’arrivée sur le site d’élimination pour s’assurer qu’ils
correspondent aux déchets autorisés dans l’installation
Classe 2 : déchets industriels banals
Obligation de valorisation si les quantités de déchets produites sont importantes (>1 100 litres / semaine)
L’entreprise peut aussi faire le choix de valoriser ses déchets dans une optique de développement durable
Elimination si quantité inférieure au seuil ci-dessus si l’entreprise ne souhaite pas valoriser ses déchets
Installations spécialisées dans la valorisation du papier, du plastique ou du verre par exemple
L’entreprise doit s’acquitter du coût de traitement ou d’élimination des déchets
Installation de stockage ou d’élimination autorisée Classe 3 :
Déchets industriels inertes
Valorisation ou stockage
Si pas de valorisation, mise en décharge dans installation autorisée
L’entreprise doit s’acquitter du coût de traitement ou d’élimination des déchets
3. Penser développement durable :
Comme vu précédemment, la réglementation impose des procédures pour les déchets dangereux.
Le peintre façadier sera confronté à ce type de déchets, notamment dans l’activité de traitement des pathologies des supports.
Certains composants de produits sont : - toxiques (solvants, diluants…)
- corrosifs (ciments) - inflammables (solvants)
Une évaluation préalable du type de déchets que l’on va rencontrer dans la démolition est toujours bénéfique pour la protection des intervenants et de l’environnement et pour évaluer le coût de la gestion des déchets dans les devis en favorisant toujours la valorisation de ces derniers.
On peut aussi penser « développement durable » dans le choix des produits moins polluants pour l’environnement d’une dangerosité réduite pour le personnel.
Enfin, on doit organiser le chantier de manière à faciliter le tri rigoureux des déchets. Ceci a deux avantages :
- environnemental car les déchets sont traités selon leur degré de dangerosité
- économique car tous les déchets ne sont alors pas traités en DIS (ce qui réduit les coûts)
VOUS POUVEZ VOUS PERFECTIONNER A L’AIDE DES MODULES e GRETA CONSACRES AU DEVELOPPEMENT DURABLE (Eco-conception, Eco-construction, Et si nous décidions d’agir ? Le développement durable en pratique)
Partie III : Les moyens de protection du poste de travail et de son environnement
1. Définition du poste de travail :
C’est l’emplacement où travaille l’ouvrier.
Il comprend : - Le rangement des matériaux.
- Les outils.
- l’ouvrage à réaliser
Le lieu :
Son emplacement est déterminé après l’organisation du travail ou après le traçage des ouvrages.
Sa fonction :
La mise en place rationnelle d’un poste de travail entraîne : - plus de sécurité
- un gain de temps (meilleur rendement).
- moins de fatigue.
- un travail plus agréable.
- une meilleure présentation du travail.
L’approvisionnement du poste de travail :
Le matériel doit être placé à proximité du support à réaliser pour l’aisance de l’ouvrier.
La sécurité sur le poste de travail :
Le poste de travail doit être très accessible et propre.
Les mots clés de la sécurité :
- prévention collective (organisation du chantier, sécurité des installations notamment en hauteur, limitation de la dangerosité des produits) moins d’accidents - prévention individuelle (port des EPI) accidents moins graves
Une fois, les différents risques professionnels évalués le Document Unique de Sécurité doit être établi en prenant en compte l’environnement matériel et technique (outils, machines, produits utilisés) et l’efficacité des moyens de protection existants et de leur utilisation selon les postes de travail.
Concernant le risque chimique, les Fiches de Données de Sécurité (F.D.S.) doivent être mises à disposition des personnels et la connaissance de leurs risques expliquée au travers de la compréhension de leur étiquetage.
Concernant ce risque chimique, reportez-vous au module 1918 dans e Greta ou demandez-le à votre formateur.
2/ Mesures d’organisation du chantier :
Mesures de prévention Intérêt
Avant le début des travaux, réfléchir à l’organisation et à l’installation du chantier
Meilleure organisation des déplacements des matériaux et des travailleurs
Ranger le chantier en permanence Limitation des chutes d’objets Baliser, éclairer, sécuriser les voies de circulation et
les zones de stockage
Limitation des risques d’accident liés à la circulation / fluidité des déplacements
Signaliser les obstacles (antennes et lignes électriques aériennes par exemple)
Limiter les accidents d’électrocution et les arcs électriques
Protéger les ouvertures des toits Empêcher les chutes
Travailler dos au vent Limiter les inhalations de produits dangereux Assurer 2 issues de repli et mettre à disposition un
nombre suffisant d’extincteurs
Limiter les risques en cas d’incendie
Bien organiser l’emplacement des matériaux et matériels
Eviter les ports de charges et la répétition des mouvements
Placer les matériaux et les matériels à la bonne hauteur
Réduire les risques physiques liés à la manutention
Etablir un plan d’installation du chantier Permettre au responsable d’afficher le plan Plan spécifique pour le travail en hauteur Limiter les risques de chute des intervenants Procédure spécifique pour les conditions
atmosphériques particulières. En cas de chaleur : - horaires aménagés,
- mise à disposition de boissons avec sels minéraux - espace de pause tempérée
Eviter les risques liés à la canicule
Optimiser les déplacements et réduire les efforts Réduire la ventilation pulmonaire liée à l’effort et donc le risque d’inhalation de poussières et vapeurs de produits
Mettre à disposition des sanitaires, lavabos,
dispositifs de rinçage oculaire, douches et vestiaires
Respecter les mesures d’hygiène
3/ Le choix des produits, des machines et des procédés :
Mesures de prévention Intérêt
Prendre connaissances des fiches de sécurité des produits (FDS)
Etre averti des renseignements relatifs à la toxicité des produits, notamment leur caractère cancérogène éventuel.
Privilégier les produits sans solvants, sans Composés Organiques Volatils (COV) : remplacement des primaires solvantés par des primaires en phase aqueuse, suppression des solvants dans les résines d’étanchéité liquide
Supprimer ou limiter l’exposition aux produits cancérogènes ou dangereux
Mettre en place des systèmes d’aspiration de fumées et poussières dans les milieux confinés
Limiter les maladies respiratoires
4/ Les installations de travail en hauteur :
Mesures de prévention Intérêt
A chaque fois que cela est possible, préparer le travail au sol
Réduire les charges à monter et le travail à réaliser en hauteur pour limiter les risques de chutes
Mettre en place des dispositifs anti-chutes sur les voies de circulation
S’équiper du harnais de sécurité Fixer les garde-corps de manière sûre
Prévenir les chutes de hauteur
Prévoir des surfaces de recueil comme des filets anti-chutes
Limiter les conséquences d’une chute
5/ les aides à la manutention et la protection individuelle
Mesures de prévention Intérêt
Utiliser des engins de manutention et de levage Limiter les troubles musculo-squelettiques Porter des gants de manutention épais et
renforcés
Limiter les coupures Porter des gants adaptés aux différents produits
manipulés selon leur composition qui figure sur la Fiche de Sécurité (FDS)
Limiter les contacts cutanés avec les produits nocifs
Porter des lunettes équipées de protections latérales et anti UV
Eviter les lésions oculaires en cas de projection de produits ou de matière
Porter des masques adaptés aux travaux et à Eviter l’ingestion de poussières ou l’inhalation de
l’environnement (confiné ou pas) produits nocifs Porter des chaussures de sécurité
antidérapantes, avec embout protecteur et semelle anti-perforation, avec semelle résistante à la chaleur et aux agressions chimiques
Limiter les risques de chutes, de coupures, de brûlures et d’écrasement
Porter des vêtements de travail ininflammables Limiter les risques de brûlures graves Se laver les mains fréquemment avec des
produits ne comportant pas de solvants (pas de white spirit !)
Limiter la pénétration de substances nocives dans le corps
Ne pas ingérer des traces de produits toxiques en mangeant