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Croissance démographique et développement économique et social : Synthèse de monographies nationales

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(1)

NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

1

COMMISSION ECONOMISE PO,yR L'AFPIiJUE C|cilf4rence des dfimographes africains ,Deuxifeme session

'■■ Ad4is«Afc6ba (Ethiopie),. 6--10 raai 1974

Distr. i : LIMITEE

E/CNel4/CAD«2/l8 3 mai 1974

Original! FRANCAIS

CROISSANCE DFMDGRAPHIQUE El1 DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL (Sfnthese de monogra"*hies nationales)

(2)

CROISSANCE D^MQGRAPHIQUE ET DEVELOFPEMEM1 ECONOMIQUE ET SOCIAL

(Synthese de monographies nationales) -*■ ■ '

Introduction

La serie dfe"tudes de oas par pays, traitant de lrimpact de l'ao- ■ ordissement demographique sur les perspectives economiques et sooiales du continent au cours des proohaines deoennies, fait partie des efforts entrepris depuis un certain nombre d'annees par la CEA, dans le cadre de1 yon'programme de traT&il, en vue de parvenir a une raeilleu^e sensib'i-

lisatiori de .-I1.opinion africaine,. tant au niveau des responsables char^'

ges des politiques ^ouvernementales, qu!en ce qui concerne les milieux de chercheurs et des specialiste.s africains s'interessant a la plani- fication eoonomique et au developpement des pays de la region.

ft _JSx les annees soixsnte ont ete par excellence^ celles de I1accession de la plupart de ces pays a 1*independence et &. la souverainet.d nationiale, la d^cennie qui srest ecoulee depuis, aura, quant a elle^ surtout '

servi^a. faire la ptreuve que le processus d1 evolution des■ s'coie'te's cbii- temporaines ne saurait etre lais&e au seul hasard des forces qui 1& '■

oommandent,mais qufil ob^it au contraire*a un mecanisme fort complete dans lfquel interviennent une serie de facteurs aux effets multiples et non tpus decellables a'premiere vue. II en est ainsi du r&le et 1*impact cte la croissance demographique.

Le,programme des monographies nationales envisage done de traiter d'une maniere plus specifique et concrete, de situations particulieres resultant de l^mpac-i du facteur population sur les avVree indicateurs de la croissance economique et du progres, en ce qui ooncerne les pays africainsa Son but est avant tout, de contribuer a doter les systemes"

aotuels de planification de cee derniers, de certains instruments de "vf lf analyse "^ecpnom-ique modarnequi sont indispensables si lron veut ao<55- der a une iueilleure connaissance du processus de leur developpement, >

En effet lee travaux futurs de planification, exigeront, dans- la region, ' des Etudes de plus en plus precises quant aux inter-actions des princi—

paux facteurs. qui conditionnent le developpement economique et le pro-

gres social^ ■■ : ,

.. La premiere serie d'etudes qui entrait dans le cadre de la contri bution'de la. GEA a la Conference.africaine.sur la population tenue a

Aocra en 4eceml?^e 1971) a ^te presentee a' la premiere session de la Cmiferenqe des dimographes. africains. :A cette ocoaeion, la oonf^renc©

avait instalment prie la CEA de poursuivre et d'intensifier <*es '

6tudes,-: jugles par .elle, connie un des moyens permettant de saisir

d'une maniere plus rigoureuse et plus objeotive, les rapports entre la croissance de la population et le developpement economique et social

du continent, '

(3)

E/CN*'14/CAD»2/18

Page 2

neile de^ L' T nd™sa^ Permettant l<utilLa?I™ rat^

nelle des donnees demographiques dans la planification. Elle a eeti en outre quecette coordination devait conoemer a la foi «ut - sation, l'analyse et 1'interpretation des donnees demographiques

economiques notamment lors de la formulation et de la^ee en o

des futurs plans de developpement africains.

?6f recomma»dations, la CEA a ete, en consequence,

Zrtt t t trois prochaines annees (1975-1977) avec projections sur 1979, !*ri,table Plan d'action,. destine a couvxir les '

Les grands traits de ce programme sont les suivants :

& -It/\L\tenue en 1975» dtun ST°uPe le travail charge de proceder

& ljvaluation soientifique des differentes etudes de caractere maor«

et^micro, et de faire oertaines propositions aussi bien a la CEA

qu aux pays membres, en ce qui concerhe leurs propres programmes

d action futurs, dans le doraaine de la population et de la

oation du developpement.

2, Les travaux de ce groupe d1experts feront l'otjet de publi cations ulterieures par la CEA, a partir desquelles des seminaires nationaux seront organises dans chaque pays interesse, seminaires qui porteront sur la recherche des voies et moyens visant a con^- siderer d une amniere plus systematique et plus approfondie qu'au- paravant, 1'importance du facteur demographique dans la formulation

et dans la mise en oouvre des prochains plans de developpement. Ces

seminaires grouperont outre les representants des nations TJnies et des agences speoialisees (UUESCO, BIT, IDKP, etc) les experts natio- naux du plan, de la statistique, de la d^mographie, ainsi que des autres departements interesses, en vue de l'examen conoret de cette

question, afin de faire des recommandations precises dans oe sens, aux differents gouvernements.,

La deuxieme serie de monographies nationales compte a ce stade

quelque 6 etudes dont 4 de type macro (Madagascar, Senegal, Togo,

cote d Ivoire) et 1 de caractere micro (Cote d'lvoire). Les princi

pal indicateurs a partir desquels les auteurs ont tente d»apprehender

les effets les plus significatifs dfune modification du comportement

de la population sur le Bohema futur du developpement ^conomique et

social en Afriqae, ont ete generalement Involution previsible du

produit intt&rieur brut, des secteuns agricoles et industriels, celle

du revenu moyen par habitant, de la productivity moyenne du travail,

le developpement attendu, au cours des proohaineB annees, du seoteur de

1 Education et la sante, 1'evolution de l!emploi, le rythme des migra

tions et de Vurbanisation. Le present document offre une synthese

des principales observations, remarques et conclusions.

(4)

e/cjt. 14/cAD. 2/18

Page 3

II. .Situation demographique en Afrique

L'insuffisance et la qualite de V information statistique r<andent ge*neralement difficile toute .6tude minutieuse sur les inter-relations de la croissance demographique et du de"veloppement 6conomique et 30- oial* En particulier, les donnees sur la population, outre qu'elles nfexistent par depuis suffisamment longtemps en Afrique, pour permet-

tre une retrospective coherente du passe" demographique du Continent?

se pr&t©nt generalement mal a une interpretation rigoureuse des faits observes. En attendant que soient achevee les travaux entrepris a l»6ohelle du continent, dans le cadre du Programme africain de recon—

sement, certains efforts ont cependant e"te entrepris, qui tendent a ameliorer considerablement la qualite de lrinformation statistique et qui permettent a present, de pouvoir fixer les contours Hes plus significatifs de la physionomie demographique de la region, physionomio qui, si approximative et imprecise qu'elle peut paraltre a ce stade, nren demeure pas moins suffisamment perceptible, quant a ses traits essentiels qui sont s l) un rythme d'accroisseraent de la population extrSmement rapide, si l*on compare la population du continent h callow des autres grandee regions du monde.

II s'agitoertes la d'un phenomene relativement recent mais dont il est prevu cepdndant que la tendance ira en s'accentuant ainsi qu1il ressort du tableau suivant, ou figurent un certain nomtc^e d'estimations basees but l:hypothese de variation moyenne des Nations Unies*

Tableau 1 j Population africaine-population totale et taux annuelq

d'accroissement par sous-regions, periode (197O-1985~20OO)

Sous-regions

Population totale

(milliers dfhbts) Taux annuele draccroissement {%) 1970 1985 2000 1970-75- 1980-85 1989-90 1995-2000

Afrique de lf0uest Afrique de l'Est Afrique Centrale Afrique du Nord Afrique Australe

101

9836 87 23

149115 52 140 34

240 23380 21450

2-72,7

3.22.4

2a7

2.92,7 3,2

3.0 3-0 2.8

2.8

2,5

Ensemble continent 344 530 818 2,8 3.0 3.0 2,8

Monde. 3.632 4.933 6.494 2,0 2.0 1.9

Source Nations Unies^Hew York.

(5)

Page 4

D'apres cos .niames previsions, co nrest qua dans lv period© 1995-2000 que l'on pourrait eecompter un leger I'lechissement de' cette tendance, Cette derniere n*en conatitue pas inoins la perspective la plus elevee du monde et 1c refits'1: - Is plur ■*■-—v.Mo <*n sera une augmentation de la population africaine do qualques 475 millions d'habitants au ooure dee 30 prochaines anneasc

Quant aux donnees relatives aux deux variantes exir&mGSj olioo aboutissent b des perspectives,du eSeo ordre 30ic :

2000)

Variantes

Forte Moyenne Paible

Source i Nations 1

Population

(Millions d'hbts)

1970 344 344

■ 344

jniosj 17e*.\T lo 2000

906 318 . 734

1970-75

2,8

■ 2tl6

Taux de

1980-35 3.4

3.C

2.7

— in 1 \h

croi3Sance

1985 3 3 a

«90:

.4

.0

1990-

2.

2.

■2000 0 8 2

Ainsi quelque soit, la variants a-Iaquelle on se- re^ero, il faudrait s'attendre au doublongnt tu moina.de la popiila'-ion,-afl-ioaine a'ici- la fin

du

2) Ce tableaii d© la demogrcphie africaine esi; lui-raciae la consequence

de deux faits esseuiiels quo 1' on obcervc- su nivoau du continent, depuis une vingtains a'annees enviroa* L on aiifaj.^^ d'une part *a uno abaisse— $ ment regulior du taux de F.ortal'itS tantiie qua de l-;iuttx>? la tc.ux de

fecondits ocncalt au sohtraira, une rela'Jiv^ attttilite Xh Sx oil© n'eat pas franchoD-ant en bnnj3Cv Ce phenor.^na, bier qua variant considerableuent dfune region a I'au-I-.rc du contineni-, n'en const:,tue par^ noins u;i trait caracteristiquo do la piiypionoinie demographi^ue africaino dans eon enscaiblea

Ainsi en 20 ans> lo, mcrtalite pour lfensemble du continent est passe •■■■■

de 28.3 (1950) a 24,3 (1970) alorb que ie taux do natality lui,srest

maintenu autour de 4-8«8 au cours de la m'eme periodo. Quant a lfameliora tion oertes toute relative, do. 1'esperanoe de vie a la raaissance '.-32.3 e?1-

1950-1955 contre 39«2 en 1570) ^lle constitue sans nulie doute, un fait'sans' *

preo^dent dans l'hiytoire demographiquo du continent.

(6)

Tableau .3

E/ON, 14/CAD*2/18

Page 5

Population africaine : Taiac net de natalite et mortality par

sous-regions Variations moyenne (1970-2000) .

Ionde

Evolution des taux de natalite pour

1000 - . . ' . ■

Taux annuels d!aooroissement

■3ous-r*gions

1970-75 1980-85 1965-90 1995-2000 1970-75 1980-85 1985^90 1995-2000 fefriqui de i'Ouest 48*7 47*9 46.5'

de Vest 46.4 45.5 44.7

centrals 45.8 45-7 44.9

i)friq«| du nord 46.5 42-9 39-8 australe 40,4 39-7 38.7

'40,7 40.839.8

32.6, 34.3

22 2219 1415

.8.1 .2 ,8 .8

,

I8.3

16.1 18.4 10.913.0

16*4 14 #4 16.6 9.2 11.7

12.7

11,1 13.0 6.6 9.3

iserable continent 46.6 45.2 43.6 37.9 19.2 15.4 13.6,

32.2 30.9 29.0 25.1 12.8 10.5

9.6

10.4 8.1

Tableau 4 1 Taux brut de reproduction ? Variation moyenne (1970-2000)

Soua-rSgions 1970-75 I98O-85 1985-90 1995-2000 Afrique de l'ouest

AfriqUe de 1'est Afrique oentrale Afrique: du nord Afrique Australe

3.2 3-12.9 3."2 2.7

3,2 3.13.0 3.02,8

3.0 3.0 2.a 2.7

2.72,7 2.72.1

2.3

' La baisse de la mortalite,' principalement en Afrique tropicale, est sana contests, le resultat d'un long effort enregistre depuis pres d un sieole dans presque toutes les parties du continent, effort vieant a I1amelioration concinuellesdes conditions sanitaires et d1hygiene de la population. Cest ainsi que I1 cm a assists dans nombreux pays de la region, a I1elimination progressive de grandes endemies autrefois parti- culierement devastatrices, au nombre desquelles figurent le paludisme, la meningite c^rebrospinale, la maladie du sonmieil, la tuberoulose., etc,

•Certes, le progres notables aoooraplis par les pays airicains dans la luttQ contre la maladie, sont dusnen grande.partie, a lfefficacit6 de divers programmes de medeoine preventive de masse, ainsi quraux mesures de prophylaxie et d1amelioration des conditions d1hygifene individuelle, meeureaque 1' on continue d'ailleure de propager au niveau des popula tions tant urbaines- que ruralss, grSoe aux m^th6des ^ducatives modernes s moyens audio-visuels, centres aociaux de protection maternelle et

infantile, etc. toutes mesures qui ont permis dans une tres large mesure, la diffusion ainsi que la vulgarisation des regies Sl&nentaires

tendant a la protection du milieu.

(7)

Tableau 5 » Tame brute estimatifs de natal it 6 et de mortality.,, taux d'accroissement nature! et espe"rance de* vie a la naissan*

Isous-regionsetpertainspaysd'Afrique,1950-1955&1963-1970

TauxbrutsdenatalityTauxbrutsdemortaliteTauxd'accroissementnaturel

Sous—regionsetpays 1950-1955-1965-1965-5560.,6570 195O-1955-5560 I960-1965-6570 1950-1955-;i9601965-1950-55606570.55

AfricfuedunordAlgerieSoudanTunisieRAE

AfriquedeI1QuestGhanaMaliNigeriaSenegal 48,051.050,046,444,9 47,550,851.446,743,2 47,550,449,346,544,5 46,949,148,946,344,1 23,723,926,322,721,6 21,221,223,020,319,9 19,421,317,918,0 16,916,918,416,016,5 2,432,712,372,372,33 2,632,962,842,642,33 2,843,102,802,862,65 3,003t223,053,032,76

48,849*650,149*147,1 48,849,250,149,446,3 49.047,549,450,046,5 48,846,649,849,646,3 28,323,033,127,529,4 26,822,031,726,227,4 25,219,929*025,025,8 24,317,826,624»922,8 2,052,661,702,161,77 2t202,721,842,321,89 2,382,762,042,502,07 2,452,882,322,472,35 42,343,140,143,642,432,338,433,531,333,4

AfricrueducentreCaraerounZaire

AfricmedeBthiopieKenyaTanzanie l'est 45,543,744,4 45,243,244,5 45,042,744,5 45,343,144*4 29,328,828,0 27,627,125,9 26,125,024?5 24,322,822,7 1,621,491,64 1,761,611,86 1,891,772,00 2,102,0*32,17

47,245,748,647*6 (45,647,747,0 46,445,047,048,1 46,645*647»847,2 26,830,518,326,1 25,329,218,225;1 23,627,518,323,7 21,825}017,522,1 2,043.03 2,151,642,952,19 2,281,752f872,44 2,482,063,032,51 34,533,438,335,031*340,034,2

SourceNationsUnies,EstimatesofCrudeBirthRates,CrudeDeathRates,andExpectationofLifeatBirth,RerrionsandCom

1950-1965 (ESA/p/Wp/38), fevrier **

(8)

*[)

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CGmme lFiridique le tableau 4, la fecondite expriaiee en taux bruts dfi reproduction demeurera relativement constant© dans 1*ensemble du conti nent ousqu'aux annees 80, sbit 3.1pour ensuite tember a 2,5 a la fin du'sieole. En se refe"rant aux autres regions du monde, 1'on remarquera que oe dernier niveau aura iui, ete atteint' 20 annees auparavant par certains pays du sud-est asiatique/ Les variations faibles et forte*

donnent deleurs cotes, des niveaux remarquablement eleves de la f^condi- te" future en Afrique, avec une persistance plus prononcee dans les

troifl sous-r6gionB tropicales qu'elies ne lfest en Afrique septentrion- Inale et australe ou des diminutions plus consequentes sont, au contraire,

attendues au cours des 30 proohaines annees.

Par ailleurs, les oas de faible fecondit6 actuelle constates dans certaines regions du continent s Gabon, Republique centrafrioaine,

!region de la Volta Noire', donnent generalement lieu a des- interpre tations multiples', corame les maladies diverses, les pratiques antina- tales dont la sterilisation, lfavortefeent, etc. Neanmoins, oertaines etudes effectu^es dans-ces regions tentent de mettreen evidence lfim portance des effets qurune lbngue p^riode de faible feconditg pbur- rait avoit sur l'equiiibre des ages, notamment par la reduction subntan-

tielle du hombre de ferames jeunes.

Sur la base des memes previsions, en d-ipit drune mortality tres forte qui setfouve etre d!ailleurs la plus elevee du monde, l'esp^- ranoe de vie moyenne des habitants du continent africain devrait augmenter de 13 ans dans les 30 prochaines annees. Crest la une

nypothese moyenne, et les previsions seraient de 9 ans pour la variant©

faible. Par contre en adoptant la vision radicalement plus optimiste de I'hypothese forte, c'est a une augmentation de 16 ans qu1il fau-- drait plut^t a'attendre, Ce qvi est certain dans tous les cas, ofest que les effets du progres economique et social seront particuliere- ment sensibles dans certaines regions, au cours de ce m£me lapse d©

tempa pour'que les plus grands espoirs soient permis en ce qui con—

cerna les chances de longevite dans certains pays du continent.

En tout etat de cause, le fait que le tauz de mortality, mSme sril ■ a baiss6 d'une facon remarquable dans le pass£, demeure toujours extrS- mement Sieve par rapport aux autres regions du monde, autorise a se demander s'ily a veritablement lieu d'initier, a ce stade^ une quelcon- que politique visant aU declin systematique de la feeondite dans la region.

III. Repartition gelgraphique et densite de population

Eoonomistes, statisticiens, demographe's et sociologues s'acoordent a 1 reoonhaitre a present, que la densite de population est une notion toute

relativ^^-qui en fin de compte, ne peut Stre considered que par rapport la I1eiivironnement, cfest-a-dire par rap? ort a 1'espace et aux ressources

natureiles disponibles. C*est ainsi qufen Afrique-, on parle de sous-peu-

: plement dans les pays de- la savane et du sahel. L'on reconnalt cepen-

I dant que oe meme concept varie considerablement non seulement entre les

;pays de la savane eux-memes*,.mais encore,. § IJint^rieur du mSme pays.

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Page 8

La dens.ite moyenne au Niger, par exemple, est de 3 habitants au

Km2. Mais lfon constate que ce chiffre devient successivement 14 habi-

tants/Km2 si 1'on excepte la partie desertique du pays et 80 habitants/

Km2 en .rapportant la population du Niger a, la superficie des seules .

terres oultivables. De plus, certaines etudes montrent, que la popu lation afrioaine, mgrne si elle peut paraitre en ce moment a forte pre"- dominence rurale, subit cependant de profondes mutations, vu le rythme d'^urbanisation rapide que l'on enregistre en oe moment, Certes la

definition du seateur urbain varie considerableraent d'un pays a l'autre.

II reste.pependant vrai que l'exode rurale,a forte predominance jeune est en passe de devenir un phenomene quasi general en Afrique,

C'est, ainsi que le reoensement effectue au Kenya donnait 1 321 000 habitants vivants hors de leurs provinces en 1969, soit 12 % de la • population du pays, chiffre assez significatif de l'in-portance de la migration interne en Afrique, Les grandes metropoles du continent constituent a cet ;egard de veritables #oles d'attraction pour une po pulation rur.ale a predominance jeune du sexe masculin. La plupart de ces agglomerations oonnaissent, en;:effet particulierement en

certaine« saisons un taux de masculinite extrSmement eleve. En privant ainsi les regions et provinces d'origine d1 une partie importante de leur population active, de phenomene migratoire en Afrique, s'il peut

§tre oon^idere comme principalement lie a des raisons economiques, n'en

demeure pas moins la cause essentielle de certains desequilibres eco nomiques et socxaux que connaissent en ce moment, plus d'un pays de la region. Certains gouvernements ont mis en place des programmes de developpement rural dont le but est surtout.de freiner le flot migra toire des jeunes ruraux.

Partout, en effet, les migrations de population rurale vers les agglomerations urbaines ont ete importantes en Afrique, particuliere- ment au cours des dernieres annees» Les taux d'accroissement de la population urbaine, en particulier ceux des grandes villes, ont et5 en moyenne au moins trois foisplus eleves que le taux global dfaccrois-

sement de la population 1/; II est certes difficile d^xpliquer ce

mouvement de population par des raisons precisesj la question se pose en effet de savoir s*il tient a des facteurs de repulsion lies aux.

mauvaises conditions qui regnent dans les zones rurales ou a des facteurs dfattraction lies aux possibilites d'emploi et aux avantages quroffre la vie urbaine. L*une des considerations primordiales en la matiere, comnie 1'indique certaines etudes, tient peut-Stre aux differen ces de revenu entre les zones rurales et les centres urbains, differences

3/ Les donnees figurant dans les etudes de cas d'espece etayent cette asser

tion, les taux estimatifs d'accroissement de la,population urbaine

ayant varie d'un peu plus de 5 p.100 en Tanzanie a 7»5 P- 100 environ en Ethiopie. D'autres donnees montrent que nombre de pays ont enregistre*, pour la population urbaine,. des taux d'accroissement egaux ou eupe"-.

rieurs a 10 p. 100 dans les dernieres annees 50 et les premieres annees 60. .;Voir a ce sujet le Guide demographique de lfAfrique, mars 1968,

tableau 12,

(10)

E/CH/H/GAIV'2/l8

Page 9

g B0.n.t'enoxmee. danafnombre: da pays. et.:qui attxrent vers. les villes. . leshabitants pauvre.s-iLu^aateur. xural. en quete-d'argent...e.t.. d'un meilleur regime de vie 2/, Etant donne l'expansion rapide de I1Industrie et

du commerce enre.gistree..oes.,.derni£res. annees ,dana-.-hon,nomtre .de pays _ ■

affcicains, il eBt probable, que cet etat de choses resulte d'un ensemble

de facteursextremement complexes. II est toutefois manifesto que les niveaux deivie, tant re>ls que relatifs, des petits oultivateurs ej; 4ls p^tresruraui.ont stagne ou mSme baisse dans bien des pays-#.

Ls tnajorite des gens, qui emigrant vers les villes sont jeunes*

En RAE par exemple, la proportion des enfants (de 0 a 14 ans) et des

jeunes (de 15 a 24 ans) est sensiblement plus forte dans les agglo

merations urbaines que dans les oarapagnes, tandis que les vieillards

Use's de 65 ans ©t plus) formaient une plus grande proportion de la -population rural©. Cette tendance pr^sente une importance partiouliere

du fait qu«en milieu urbain I1education et la formation constituent^

'l-'tttKr d&-S' conditions pr^alables du d4velopj»ement et qu'une trop Torte

proportion de jeunes gens inexperimentes peut tout autant gSner que favoriser le proceesus de developpement*

■ Au. Soudan., gr%ce a I.1 execution de certains, promts agricoles, il,.:

"se^produitaussi des migrations vers les zones rurales. Les migrants

p.rpyiennenten general du. secteur...rural traditionnel et,,, dans une moindre mesure, 'des petites villes.

---Cependant, a mesure-qu'ils se developp-eront, les payff afrioainP

deyront tenir pompte de plus en plus de deux .types. dTaocroisse.ment de la population dans le secteur moderne. Dans le premier cas, il s'agit evidemment de 1!accroissement naturel de la population deja 6tablie dans ce secteur. Dans le second, il s'agit <ies migrations

■internes d'habitants du secteur rural traditionnelj que c© soit a

destination des zones rurales stables et plus, modernes (ou se prati

que 1'agriculture commerciale fondee sur I1irrigation) ou des ag-

«l«B6TationH urbaines en expansion, migrations qui.s'effeo.tue.nt. a ,-;

partir d'un secteur ou lfon exige peu de I'^oonomie monetaire vers des zones ou il faudxa repondxe aui exigences croissantes dans le domaine des services sociaux et aux normes imposes par le marche.

du travail.

2/ Voir par exemple CEA, Etude des conditions 6oononiiques en Afrique,

1969 (j).artie II), en particulier 'pp.50 et b'd.99 (j

Cet eoart croissant en matiere de revenu est signale dans interessante des tendances du revenu en Uganda au cours des 1963- a 1968. On y indique qu'au sein de 1'economie monetaire

revenu reel par tLe a diminue d- environ 2 a 3 P. 1Ot^m^

petits cultivateurs africains du secteur commercial, tandis quil s'est accru de 8 a 14 p. 100 parmi les salaries africains. VoirJ oe propos le document de travail "T)emand Patterns in E^f A^°^ >

etabli par B.D. Kehta pour la Banque de developpement de I'^ique

orientale (CEA, juin 1970), PP. 7-9. La monographie que K. Kantner

a r^digee sur la Tanzanie fait etat d'une tendance analogue.

(11)

"-

Afriquede1'OuestAfriquedel'estAfriquecentraleAfriquedunordAfriquedusud

Ensemblecontinent

SourcesNationsUnies, TousSges100100100100100100 0-418.217.817.018.116.317.8

NewYork. 19705-1426.326.024.926.623-925.9 15-6453.253*455.152-356.053.5 Periode

65et

2.42*83.13.03.7

2.8 1970-2000+

TousSges.

100100100100"100

100 0-418.818.318.117.616.6

18.1 1985

5-14

27*026.826.027.525.4

26.9 15-6451.65X.952.751.853.9

52.1 65et■+•

2O62.93.23.04.1

,3.0 Tousa"ges100100100100*0100.0

,100.0 20000-416.916.917.014.215.0

16.-1 5-1427-Y27.5.25.825.7

27.O 155.5555

5

COr-4

CMP

O|21o

(12)

E/CK.14/CA2/2/18

Page 12 .:

-ent

de belles previsions sont particuliere-

dans la vie eoonomlquement active d'ioi les 30

du development eoonomique et social. , La planification

1^1^!?^ B°°iale (^uipements acolairee et Banitaires, a*' f1 S9ront necessaires A la society aft-icaine de'l'an

jOQO, revStent, dans oes conditions une importance primordiale. Par

eBtimaiio^' lfindioe de lacomposmo; par

!^,,|{; ,f* S! lndioation le la change constitute par la

population dite «d4pendante" varira, au cours de la m6me periods de O.S a 1.0 pour 1'ensemble du continent .

III. EVOLdTION ECONCMIQDE ET SOCIALE

6conomique et population

^!^^!^ j0urs vivemen* controversy, o'e

^ jui tend a etablir une relation de cause a effet entre la

croiB&ance demographique et le de>elopponent eoonomique et eooial* Ba

d autr>a termes, 1'existence d'une population nomtoeuse oonstitue- t-elle un avantage ou uri handicap, pour un pays en voie de deVelop- pement et aans oe dernier cas, quelles sont les oontraintes majeuree qui peuvent se poser du fait de la population, a un pays qui voudrait atteindre un certain nombre d'objeotlfs essentiele vi^ant au bien~8tre

materiel et moral de 3ea habitants ?

L'on note que les id6ee couramnient exprim^es a oet egard, reinvent

de deux courants d^opinions fort diff^rents :

1) la premiere rejoint la these-de I'ecole olassique, en r^ali-

t6 neb-daitfcuaieiina, qui'se resume de la maniere suivante i Au dela

dfun oertain niveau de population consider^ comme <^timui», la crois-

sance 6conomique tend a se heurter a certains goulots dont les plus Bignificatifs se raanifestent au niveau de la production moyenne

La charge exercee par la population dependante est iEoeure'e par 1*egression : P + P

Kpc - - - ■' (%) 3 nombre de personnes

* Pa

a oharge ou ¥q . population d'age 15 ans.

P2 - population dfage>60 ans

Pa » population active. >

(13)

•te*

Page 13

par travailleur, du reyenu moyem par habitant du niveau de l^emploi, de la capacite &*epargne xnte"rieure etc. Selon cette assertion, le ohiffre de la population, en. lui-mSmen*aurait, pour ainsi dire, qu1une impor tance relative, lr essentie.l etant Men plus dans le rapport.des fac- teurs caracteristiques de la production.- Capital national,, force de travail,: etc —corapte tenu d'un -certain degre devolution teohno- logique* Ainsi, pour un niveau donne d'equipement et une oertaine superficie de terre, il existerait une quantite critique de foroe de travail L h partir de laquelle il est possible d'envisager les situations suivantes :

a) Pour L+, L , la situation correspondrait a une insuffisance de la raa'iQ <ifoeuvre neoessaire a Sexploitation rationnelle des re

sources disponibles pour le developpement. Cet .etat qualifie de "boub- population" entrainerait a son tour, une situation de "sous-production"

puisque si lron disposait dfune population active plus nombreuses, il en re"sulterai-fc une augmentation substantielle de la productivlte"

moyenne du travail, done du revenu moyen par habitant.

b) Pour L.. L , cfest-a-dire dans la situation inverse, on

aurait, aU;contraire° un etat de "sur-population" qui aboutirait

a une diminution de la production moyenne. Cet etat caracterisera a son tour, un niveau du sous-emploi, dont le volume serait theori- quemen-t. de L, - L - ' Ainsi une population de density croissante . ..- ,

tendrait;a se tra&uire par-une productivite marginale du -travail

■inf#rieure % la productivite moyenne. De plus, en acoentuant la. , proportion de, la population non productive, a charge de cell© qui ; assume effectivement la production, elle, tendrait a une reduction : ;.

progreesiye de la capacityjd'epargne interieure. D1 ou un ralenti&ser ment ge"ne>ai de la oroissanoe ecouomique potenti«lle ayec-, pour eon-;:

sequence, I'eatr^e. des pays, concernes dans le cercle inexorable, d*une

pauvrete supplementaire toujours grandissante.

2) A. cette opinion, une seconde ecole oppose le fait que la these de I'Soole classique repose en realite sur deux assertions dont, le moins qu'on puisse dire, est que la preuve est loin d'Stre faite, en oe qui ooncerne. 1'Afrique, tout particulierement.

La premiere est lfhypoth&se selon laquelle les ressouroes physiques -fterre, matieres premieres, capitaux, etc, - n1existent qu'en quantit^s strictement limitees, aux fins dfun type de deve

loppement donne.

La deuxieme hypqthese est celle nui voudrait que le processus de la croi&sanoe elle-m§me, prenne place dans les conditions d*une situation technol«gique rigoureusement inyariante dans le temps. Ce sont la evidemment, des suppositions fort eloignees des realites africaines.-, Dans ces conditions, il n'y a rien dTetonnanat par con sequent,, si de nombreux.africains tant du monde politique que de celui des disciplines diverses concernees par les .questions de Population,

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Page 14

se sentent on droit parfois de se demander si derrlere toutes les

pre'ssions actuellement exerce"es sur-les pays du tiers monde par le

monde" industrialise, ne se cache pas, en reality, l'idee d'un mode ■ . de developpement qui tot du tard, visera a ressembler aux modeles de"

sooiStes qui se-sont de>elopp<Ses dans d'autres hemispheres et au bu-■

jets-desquelles, le tiers mdnde en est justement arrive" a formuler de serieuses reserves. La conviction se fait en effet, de plus en plus dans les pays de I1 hemisphere insuffisamraent de"veloppe"e, quant a la n^oessite de trouver une voie nouvelle et originale de^leur propre developpement, voie qui ferait largement primer l'horame sur les pro- '>

duits de sa consommation. II est assez remarquable a cet egard que f des hommes oomine Alfred Sauvy pensent que "la notion d'une popula

tion mondiale surabondante est illusoire et dangeneuse, en meme temps qtt'elle offre un alibi trop commode aux pays mantis".

Toujours est—t-il que quelque soit le point de vue que I1en : adopts- a 1'egard des problemes de population en general, et pour oe * qui est en partioulier du role du facteur demo-graphique dans le pro-

cessus de la croissance et du develfippement, force est de constater un oertain nombre de faits a la fois irrefutables et tangibles, a

savoir ?

l) qu'a chaque stade du developpement, il correspond,Un seuil

de rapports entre les "be bo ins du mnme^t de la societ6~ et les exigences futures.de- lteconomie en matiere dfinfrastructure et dfequipement.

Qu'en realxte, cellt—oi se trouve conf'POB*^ en permanence, non seuler*

ment av^ff le probleme de la 'repsnrtijWion des ressources entre ces deu*

categories de besoins, mais encore avec oelui de la determination de'la cadence avec laquelle oes memes rose<3iE'ces"idoivent etre d^gag^es et

e1 accsroltre1 pour garantir un niveau d*equilibre general compatible avec- | les exigence? tant ^conomiques que Borti^l&B du developpement.' , i

2) que les struotures d'une population en voie d'expansion rapide doivent essentiellement 6tre ramenees d'abord au probleme de 1*Stude des rapports dynamiques entre oette meme population d'une part et d'autre part, ce quf il est oonvenu d'appeler son env'ironnement, a savoir l'espace Raturel et les ressources maternelles dont il dis pose, Ainsi, seront pris en consideration, dans 1'etude des intei- relations de la croissanoe demographique et du developsement ; des questions telles que 1

a) le probleme de la determination du niveau des revenus indl- viduels correspondant a une po^itique d'epargne nationals, qui sott elle mSme compatible avec un BQhsaa general df evolution, eoonomique

et sooiale, defini par"

b) la determination 4.U volume ^L1 investissements addtionnels

necessaires a chaque etape de la croissance pour couvrir les depen- ses df infrastriSctures sociale^oons^cutives a une forte expansion

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Page 15

c) Les problemes poses par iVaccroissement.de la population active

et la hecessite qu'elle entraine.de toujours accroitre le nombre d'enw plois fcouveaux dans les divers secteurs de l'economie,

d) revaluation des besoins de main d!oeuvre et la determination '

des niveaux-oorresp.ondants. en matiere d'education et de- formation;

e) 1© controls permanent du niveau df efi'icacite du capital na~"

tional et l'e'tude de ses possibility dr amelioration au cours du terapm.

2f" La situation des economies africaines

Les analyses auxquelles procedent depuis quelques annees, de nom«*

breuxsp^oialistes ei qui visent h, deoeller notamraent les tendances re'centes accusees P3r les eccnomies du continent, constituent de touta

Evidence, une etape importante dans la naissance des me"canismes eeseritiels de la croissance et du developpement en Afrique.

Dans la se"rie des monographies nationales presentes a cette oonf^rence, les instruments de cette analyse sont les principatuc indices tire's -des compbes nationaux, tele qu( ile sont oouramment

utilises' dans. lrac.tuel contexte africain,. Bien que leur ©fficacite soit q^QlqU6 Peu discutable, il se ijrouve cependant que ce soit la

les" s'euls .param^tres rut lesquels on puisse \se br3er, dan's lfetat

actuel lrinformation statistique7 pour etablir des comparaisons internat/ipna.lese Ainsi,les effets de la croissance demographique sur" 1'ensemble de l'economie , consistera en Vanalyse de quelques oaract^ristiques particuliferes pouvant §tre con-siderees comme des

oons4g.u»nces; plus ou raoins directes d'une situation aemographique anterieure, Cette analj^ auorda dono les trois volets suivants 1

a) les effets de lfimportance numerique de la population b) les effets du taux draccroissement demographique et de la

densit^ de population.

c) les effets des structures fonctionnelles de la population sur l*emploij I'educationj.la sante, ainsi que sur certaines autres variables caracteristlques de I1Economie,

II est evident que chaoun de ses aspects aura une signification difference suivaivfc qufil sfagit de l^eoonomie agricole traditionnelle, de l'agriculturf: dite de rapport, du secteur industriel et commercial, de 1'ensemble des services, etc

1, Population et secteur agricole de subsistence s Dans une e"oono—

mie peu structuree et ou l*industrie en est generalement a ses debuts il est normal que la production provienne pour l'esser.tiel, du secteur agricole qui compte lui-meme une large part d'econoraie de subsistenoe#

Dans ce cas, en raison de la faible intensite de capital, c5est au

travail des hommes qu1il est surtout fait appel pour assurer la production*

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, les enfants

rompe generalement tot. Par ailleurs, le systeme patriarcal fait

la communaute toute entiere (la familie, au'sena lar£,ll clan

la^tribu) prend generalement sur elle le soin d'elever 1*enfant.

fr« ^ ^ ???f °* cee structures tendent par contre a disparai-

autrfs fV TWanS le Secteur raode™e> ^education et lea

re^ plufloLt! ' longtemps a la charge de ses seuls parents, constituent au ^ 2Ul dU f3it dG la polarisation tend a demeu^

oontraire? une part xmportante deS depenses dans les budgets familiaux.

C°nCfne.ie monde rural» Plusieurs auteurs s'accordent qUe ^ Sltuation ^emographique, si elle peut etre T ^ f"^ sta^atio" *ui « caracterise de tous t

%le teadlt«nnelle, ne saurait cependant gtre prise

cause exclusive de cette stagnation. D'autres font mSme re-

marquer que le probleme demograi hique n»a pas ete Jusqu'ici verita- blement^un probleme alimentaire dans la societe africaine tradition-

e tradition

Wp t«^ ?^!^' UK Certain ^uilibre, du fait de Vauto-subsis-

tance, tend a s'etablir entre l'offre et la demande de produits de base, en dehors des pressions demographiques. II est evident qu'une telle assertion meriterait plus que Jamais, d'@tre revue en ce moment, eu egard a la grande calamite qui frappe actuellement les pays de la

zone soudanc-sahe-lienne, calamite qui, meme si elle est due a des

causes, ext^rieures comme Ideologic et le climat, n'en est pas moins rendue particulierement draraatique etant donne les millions de§tres

numains concernes.

En depit du taux d'expansion rapide la population africaine, no- tarament dans les campagnes des recherches menees depuis plusieurs annees tendent a montrer cependant, que le recoups a certains amelio rations mineures dans l^agriculture africaine traditionnelle (comme par exemple 1'introduction do semences selectionnees, V edification de reseaux appropries de routes de dessertes ddstinees a assurer une plus grande insertion des activites des carapagnes rurales dans le circuit de l'economie de marohe) serait en mesure de permettre a plus d un pays de la region, non seuleraent de satisfaire leurs besoins nationaux en produits vivriers, mais encore de parvenir a une augmen tation substantielle de leur production vivriere, en vue de faire face h la demande suppiementaire qui, pourrait etre engendree par l*accrois«

sement demographique actuelle. Ces memes etudes, si elles estiment que le secteur

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agricole traditionnel recelle d'enormes potentialites, non encore exploiters et qu'il pourra de ce fait, continuer de s/accroitre a l'av.enir ii un

rythme sensiblement egal a celui de la population, n1ecartent cependant pas le fait que les zones cultivees continueront elles ausei a s'accroltre

ocmside>ablement, pour rester auniveau d'une consommation elle mSme en progression puisque creant continuellement sa propre demande. Lfon reconnait done que le developpement de la culture extensive n'est pas

sans certains inconvenients sur I'economie africaine dans son ensemble, qui touchait au niveau technfrlogique-de la production assez faible et le plus souvent re"fractaire a certains innovations, qui ont trait au danger de pauperisation rapide des sols constamment sounds a des pra tiques nuisibles comme les feux de brousse, qui concernent aussi les

frequents^ deplaoements des superficies emblave"es sur de vas"tes $chelle«u .

■•ta■production vivriere a caractere intensif a, quant a elle, tendance a e1installer dans la peripherie des grandes agglomerations urbaines.

1'exemp' e de \a ville de Kinshasa est assez significatif a cet egard.

Dans ce.tte derniere en effet, par suite de 1! interruption des circuits traditionnels d'approvisionnement depuis la region du Kasai, la ville cpnnut dans les annees soixante, une brusque flambee des prix des pr'oduits alimentaires, qui eut. pour consequences, le doublement des superficies cultive*es autour de la capitale, 1'intensification des

cultures vivrieres et une augmentation considerable des livraisons,..de _.

produits alimentaires sur les differents marches de la ville. D'atftreB oapitales a'fricaines comme Dakar, Abidjan, Bamako, connaissent" de leurs c$te>, depuis une quinzaine dfannees, un developpement specta^

oulaire des cultures maraicheres destinees essentiellement a l'ap-;

provisionnement d'une population urbaine en augmentation cbntinuelle, 2i Population et secteur agrioole moderne

1.1 s/agit d'une secteur qui. est surtout oriente vers la production dite trde.rapport", destinee soit a 1*exportation, soit aux industries

locales de transformation.

D'apres les resultats enregistres au cours de ces dernieres annees, oe seoteur semble elle aussi avoir oonhu en Afrique une progression reguliere dans 1'ensemble, progression qui dans certains cas, a m&me e"te" plus rapide que celle des productions vivrieres, Les exemples du Coton au Tchad, au Mali et en CSte d'Tvoire, celui de l'arachide au ' Senegal pendant les annees anterieures a 19&~8,. le cas du palmier a

huile en Cote d!lvoire, illustrent entre autres, cette tendance favora ble de lfagriculture de rapport, dans la pSriode qui a immediatement

Buivi.I'indppendance de ces pays. On constate d*ailleurs que cette progression s'est maintenue par la suite, en depit de la baisse amorce's depuis un certain temps, dans la demande mondiale de certains de ces produits et malgre les variations sensibles accusees par leurs prix sur le« marches exterieurs. De. leur cotes, les projections de la PAO pour

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Page 10 '

opulation totale reaidant dana !««

de 20 000 habitants

Sous-regions et pays Afrique du nord

Annees

Pourcentage de la population totale re"sidant dana lee villes de 20 000 habitants et plus

Afrxque de l'ouest Ghana

Mali Nigeria Senegal

I960 1962 19631960-61

Afrique du centre Oameroun

Republique du Zaire Afrique de lfest

1962-64 1959

Ethiopie Kenya Tanzanie

Guide demographiQue pour 1'Affique. ma is 1968, pp.39-^2.

IV- Structure par age et groupes fonctionnels

ftM 5* ta*leau.6 donnG> exprimee en pourcentages, la distribution par

age, dans les diverses sous-regions, ainsi que dans certains pays, de

la population africaine dont le trait dominant demeure son extreme

jeunesse. Du fait du recul soutenu de la mortality et de la persis-

tance de la stabilite du niveau de fecondite, la pyramide demographi-

que, du continent.pourxait encore s'elargir consid^rablement au cours

des prochames decennies. En effet, selon .l'hypothese de variation

moyenne, la structure actuelle de la population africaine n'accuse-

rait pas de modifications sensibles au cours de 15 annees a venir

et une differentiation notable est seulement attendue dans la derniere

partie du siecle (1985-2OOO). . ■

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T^1

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Fafee 18 - - '

I985 donnent un certain nombre dfindications quant aux taux de oroiasanoe

p*€vtai>res dei principales cultures africaines ^exportation, en i

de \6ate prevision ,d*augmentation desf coure mondiaux actuals. '- *

Produits Taux d'aocroiasement p-revisible ..

de la demand© pendan/fc la periods I97O-I985.. ...

Cafe Caoa'o"

.Cotan

de palme

2.42.5

2.1 2.0

' Si l'bh Be base sur ces previsions somme toutes pessimistes, 11 ta sanrB dire que le developpement de I1 agriculture de rapport en Afrique, devrs d'Speridre de plus 9n plus dans les annees a venir, du marche" in** v terieur africain prinoipalement. Cependant sv'il 'est un fait que' la dimension de feet dernier marohe est lie dans une large ;mesure," a l:*im-■'' portanoe numerique de la populatidn, il n'en demeure pas moins vr^i

que ,1© niveau de Id demande globale dans un seoteur assez fortemeni '

moii^"fcai?ise''comme celui-lS, dependra davan^age de la struotur;^/'et duv

nivieau des revenus,' que du nombre des consonmateurs p'ot.eht.iels, lie's. ~ etudes^ en sont ainsi 'arrivees' a la o.onclusion que le reie'vemehtJxt""- ' -;:' niveau de. y±e de la populatidn africaine dans' son-ensemble, "©t ^priii^11 oipale.ment de la population rurale qui en constitue la fraction. :lst -; -v"

plus importante, est une des conditions prealables au developpement " ;;

de la oonsommation finale et des marches interieurs afrioains.

Ainsi des solutions consistant a lier le developpement de .g culture de rapport la necessite de lr amelioration :de la. produotivite'

dans lragriculture traditibnnelle de subsistance,^' ont '6z4 tenteSs

dans certains pays. Elles preoonisaient notannnent, une se"rie d'actions consistant :

.-">%. . . . .... . .. .

X) ~ en 1'amelioration des techniques bulturales en. vigueur,par un encadrement approprie. .du paysan, tout au long ties travaux agriop-

les essentiels : labours, semis, etc., J

2) en la creation d!offices de commercialisation et deAcentres- de stookage, modernes; ' .",'"" " ' '.

3) en l'adoption de sysfemes de prix remunerateurs a. l*aohatj

4) En la reduction des taxes a I1exportation} : ; ■ ' '

Ces mesures n'ayant d'autres buts que d'encOurager et de favbrieer- les revenus que les paysans peuvent tirer du travail de la terre et

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a. partir desquels ils peuvent par consequent e"tre davantage interesses aux transactions du secteur monetaire national, par la consommation d© bien et services, la promotion de l'epargne individuelle, l'aoquisi- tion de biens d1 equipements, etc. Dependant les resultats de telles actions, outre qu'il ne sont jamaie spontanes, peuvent merae §tre par- tioulierement lents a apparaltre, de sorte que ^amelioration de la productivity du travail dans ce cas Vest janaio ni automatiquement proportionnelle a la somrae des efiorts qu'il aura ete necessaire de demander tant de la part du raonde paysan lui-*neme, que des autorite*s puhliques.

, II serait par ailleurs vraissemblable, d'apres certains auteuys, que la production globale de 1'agriculture afrioaine dependra enoore pendant longtemps, de la population, II convient toutefois de noter Vo©t 4gard que les ohangements structurels sont ioi, plus que ailleurs, necessaires dans oe seoteur, pour cr^er les conditions

pioes au d6veloppement de la production, changements qui eont eux-memo«

fonotion du degre de reoeptivite du monde paysan quant aux progres te^liniquee et a certaihes innovations, a supposer que les possibility de terre existent, r^ellement partout, En effat les superficies cul-r tivables sont soumises dans certains cas, a des taux d'usure extrfemef;

raemt-Sieve's corame par example dans la region nord-est du Ghana, sur . : Plateau Mossi en Haute Volta, dans l'anoienne region orientale du

Nigeria, etc.

3* ~" :. Taux d'accroissement demographique et repartition geographique Certes, personne ne saurait ocntester pour l'inatant, le fait que les terres cultivables existent en quality s-uffisante sur une . grand© partie du continent.

II semble cependant quTil est plus important ici, de consi&erer . davantage des methodss et techniques oulturales elles-memes que les

■eulee superficies cultivables. D'auounsont ete amenes a penser en effet, que lfaccroissement demographique pourrait avoir des resultats , be*ne*fiquee sur lf agrioulture afrioaine, en ce sens qu* il permettrait la mise eh valeur rapide de terres nouvelles. Certains spe"oialistes n'heeitent meme pas a affirmer S oet 6gard, que le renforcement de la density de population aura teiadanoe dane le futur a rendre in^vir

ta>le certains changemente d*ordre technique et structurel que I1agri culture afrioaine ne serait pas a m§me d'amorcer si elle se trouvait en permanente, dans une situation de faible densite. II semble toute fois que oe serait la ignorer du mSme coup, un autre fait tout aussi determinant, a savoir que la pression de la population en Afriqueest surtout fonction de la capacite r^elle de production des terres, mSme sioelle-oi sont disponibles a profusion. Car, si 1*existence de forte pression demographique ne oontredit point cette abondanoe.de surfaces inexploitees, il est un fait tout aussi reel, qui est que ces terres \ ne se trouvent pas toujours dans les regions ou 1'excedent de popular , tion tend a exercer des pressions. Cette diversity de densite d'oooupa-*

pation a elle m^me, des causes diverses, dues :

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la

4# Population, secteur industrial et tertia-i

L: f

r5rlw" f

de

ne fa^ait

Mr. E.

- 1^> 1» productivite

■ ^- economie traditionnelle de BubSistanoe

1 consideree oomme pratiquement nulle. Bn effet, oomme

le montre dans son ouvrage "l'Afrique noire est mal

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Page 21

partie","uneagriculture en voie de modernisation n'a pas a s'inquie'ter

outre mesure du sous emploi11* "Cela ne signifie pas pour autant, au'il

faille de"libere"ment mSconnaitre V importance de cememe- sous-emploi qui, du reste, est assez rdpandu a l'eohelle du continent, me"me si dans cer

tains oas, il se trouve l'ie" a la structure saisonrii&re dee aotivit4s agriooles, notamment dans les zones soudano-sahe'liennes ou i'on oompte

parfoisCdes periodes d? inactivity pouvant aller jusqu'a 6 mois par

an tandis qu'au contraire, se prSsentent des penuries de main d»oeuvre, en periode d'hivernage, notarament lors des travaux de labours, de

Bemenoes et de r6ooltes.

- 1 oe titre,,ifenqu§te demographique de Haute Volta en 1961 a-. "■

donne les indications suivantes,, conoernant les pouroentages dee

classes ^Sgee de 15 a 35 ans, presents au moments de 1'enquSte. (en

avrll).

Hommes Femmes

Effectifs (en

14.2 17,2

Ces ohiffres traduisent assez nettement les effets de Immigration

:BtttSonni&re masculine dans oette.partie du continent, .qui fait,que .. v,. ,.

de-nombrfetix-iieunes-gens viennent regulierement^grossir le_ taiux de oh^mage d6ja fort eleve dans un secteur moderne qui poss&de par ailleurs une faible oapaoite* d'absorption d'une cat^gorie de main-

•d*oeuvrfi dont la particularite est de nravoir aucune qualification,, ,„

Un fait tangible apparalt ainsi. C'est que la situation de l'«mploi ainsi que le developpement du secteur moderne en eoonomie sous d6*-

velbpp4e sdnt a plus d*uh" titre,: tributaires' de la situation g^n^rale dans 1! agricult^ire traditionnelle. L'exode rurale et le ch&aage uybain,

.dans la mesure oti ils sont li^s a la situation demographique d^un

pays, pose a leur tour, la necessity d'une approche globale dans la planifioation du de"veloppement, qui viserait a appr^hender 1'ensem ble des faoteurs qui commendent le mecanisme de la croiseane1^ lu±* \;

m6me. D'autres etudes sur les oauses des mouvements migratoiree an ' Afrique oocidentale donnent oertaines indications quant aux bilans

de main-dfoeuvre disponible en economie de savane et leurs modes de transfert vers les Economies des pays du sud, genSralement a forts , ,:

deficits de main df oeuvre dans les seoteurs agricoles et industriel's.

Ainsi, 375 millions de journees/homme sont estimes disponibles chaque annee a l'^ohelle des trois pays 1 Mali, Haute Volta, Niger, qui provoquent des courants raigratoiree iraportants vers le Ohai?» ; ■- et la C$te d'lVoire. Bien'qu1 aucune ^tude syetematique nfalt appor-

-tf,-a oe jour l.a preuve de l'existenoe d'une relation entre 1'exode

saisonnier des campagnes sbudanb-saKelienries'et 16 a6ve-l:6ppement des oeritres industriels et agricoles du Sud, lron a note" cependant que ■: ■'

le sous-emploi dans les premieres regions est tel qu'au dela d'un .

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oertainsseuil, I1on voit s'amorcer un courant migratoire vers des zones dT implantation d'activity's industrielles qui sont particulierement importantes dans le sud. Ainsi, le seoteur moderne de l'^conomie africaine se trouve de plus en plus soumis'-a une forte pression de Voftre d'eraplois,

Dans la oonjonoture economique aetuelle, on p'eut remarquer que 1*expansion de la production manufacturiere a porte jusqu'iei sui" les biens de consommation, particuliereraent sur les articles de premiere ne"cessite et les produits dTexportation, Le nombre des nouvelles

entreprises industrielles implantess entre 1967 et 1969 temoigne d'une

croissance particulierement rapide dans certain&s branches d'aotivi-

t6 telles que preparations et conserves alimentaires, textiles, produits derives du bois (y compris pate et papier) et ciment, 5/

Cependant les industries de transformation ne constituent pas en core un secteur d?emploi important, comroe l'indique le tableau 11, qui donne une estimation de la proportion des salaries dans certains pays africains. Ces ohiffres tiennent compte dfune proportion predominant©

d'emplois non seulement dans le secteur raanufacturier, mais encore dans les industries extractives et la construction} ils englobent probable-*

ment aussi d'importants effectifs de travailleurs dans les domaines du commence, des transports et des services.

Tableau 18 s Hombre d'emplois salaries par rapport & la population, selon

les donnees les plus recentes existant dans certains pays africains.

Sous-regions et pays

Population Emplois totale salaries

(milliers) (milliers).

Fourcentage de la popu lation totale

Pourcentage de la population

active l/

* Afrique su nord Algiri© (1968) RAE (1966/67)

Afrique de lfouest

Cote d'lvoire (I965) Mali (1966)

Nigeria. (1970)

Afrique du centre Cameroun (1966) Republique

du Zaire (1967) Afrique de lrest Kenya (1969)

Tanzanie (1969) Zambie (1968)

12 32

4 664

5 20

10 12

944791,

295 640 174

370

267

581886 955

1 7

- 1

1

1

148 714 21552 385

94 035

072 368 354

23,'4

5,0 1,1

2,1

1,8

10,1

". 2,9

9,0

58,4

22,4

2,8 5,2

4,4 12,8

25,3

7.1 22A.

l/ Le taux d'activite de la main-d*oeuvre est estim6 a 40 p. 100 de la pppula—

tion totale, ,

Source s Etude des conditions economiques en Afrique, 1970,P» 401«

pp, 86 et 87,

(24)

E/C1N14/CAD/2/18

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En tou"fc etat de oauae, eeuls quelques pays atteignent aujourd'hui un nombre d'emplois salaries representant 5«P« 100 d.© la population

totale et, la ou existe un niveau approprie d'activite econoraique, 15 p9 100 de la population active.

On peut certes remarquer que la croissance de ce secteur a souffert dans "bien des cas, de depenses df investissement imprevues, de faibles Economies d*eohelle ou de coftts unitaires et production extrSmement ele- ve"e. Abstraction faite de toutes autres considerations, les depenses d'equipement necessaires pour assurer une capacite productive donnee orlt varie considerablement, ra§me au sein des industries qui emploient

des techniques normales et bien connues 6 /m

II s'est done revele difficile pour bien des pays africains, de stimuler la croissance des exportations de biens industriels, en parti- oulier de ceux qui representent un stade de transformation plus poussee que les produits primaires d'exportation. La part des produits pri- maires dans les exportations totales a diminue au cours des annees

70j me"me si, cette reduction a ete assez limitees, le taux correspon

dent etant passe simplement de 8l a 78 P« 100 j/ II est done clair

que, me*me en presence d'une expansion continue de la production manufao- turiere, les produits primaires formeront encore, pendant de nombreuses annees, la base du commerce exterieur de la majorite des pays africains.

4, Commerce exterieur

L*evolution des relations commerciales du continent aveo le reste du monde peut se caracteriser par les faits suivants ;

1) 25 % de la Productiin Interieure Brute de l'Afrique vaf chaque ann^e , au reste du monde sous forme dTexportations, tandis que le con

tinent recoit, a son tour pour 1!equivalent de 27 # de ces meme ressour- ces interieures brutes pour couvrir ses besoins de consommation est df equipement,

2) Les exportations afrieaines sont toujours dominies par les pro

ductions primaires agricoles (70•% des exportations totales en 19^6)

malgre I1intervention de plus en plus importante du secteur minier et de lrindustrie extractive s minerals divers, pe"trole etc.

6/ On peut citer comme exemple l'industrie du ciment en Afrique de l?ouret, ou 1*investisseraent pour 100 000 tonnes de capacite annuelle a varie de 1 630 a plus de 10 milliomde dollars des Etats-Unis, Ibid., p.89

7/ Ibid,, p. 117

(25)

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Secteur social et population

Le tableau 9 presente des estimations des effectifs soolaires et de leur pourcentage par rapport a la population totale en 1965 et 1969, pour les etablxssements d'enseignements primaire, secondaire et superieur dans les differentes sous-regions de 1'Afrique, Coime on peut le cons- tater, tous les secteurs de I'enseignement ont vu leurs effectifs e'ac- croltre au cours de la periode considered. Neanmoins, les percentages d inscription scolaire, soit la proportion des enfints d'Sge scolaire qui frequente l'ecole, demeurent faibles. Pour l'annee scolaire 1967/

bo, seuls quelques pays ont enregistre des taux de 80 p. 100 ou plus

dans 1 eneeigneraent primaire. Dans l'enseignement secondaire, les taux correspondents n'ont depasse 25 p, 100 que dans peu de pays. La

grande majorite des autres y compris presque tous oeux d'Afrique tro-

picale, ont enregistre dans 1 enseignement secondaire des pourcentages

inferieurs a 10. 8/ ,

Les services sanitaires ont/connu une certaine amelioration. Iteux facteurs sont particulierement importants a noter a cet egard. Le nonftre do personnes par m^decin est touaours tres eleve. Seuls quel-

quee pays relativement plus avances comptent un medecin pour 10 000

habitants, tandis que norabre de pays, particulierement oeux qui enre- gistront un faible revenu par habitant et qui sont fortement tributaires

de la production agricole, ont raoins dfun me"decin pour 20 000 habi-

tan-i,so Dfeutre part, les ef.ectifs de medeoins sont excessivement

concentres dans les agglomerations urbaines, de sorte que, dans cer

tains pays, les soins medicaux font presque totalement defaut en dehors des cenxres urbains. La possibilite pour les universites africaines de former un plus grand norabre de medecins tout en araeliorant 1*ensei

gnement dans ce domaine etant encore assez limitee, la croissance en la

matiere a e1;e passablement lente. La majority des medecins, au moins dans la plupart des pays d'Afrique tropicale, sont des etrangers et 11

est itaprotaitta que l'effectif des cadres nationaux puisse augmenter|i l'avenir

do mcnieT-e & couvrir totalement tous les besoins du continent. Bien -

qu ll exxste de grandes possibilites dTassurer la formation d'infirmiers et d aui-res categories de personnel paramedical, on n'a pas deploye, par^le pasce tout au moins, beaucoup d1efforts dans ce domaine, ou la

croiesance a ete lenteo

§/ liud-9 des conditions eoonomiques en Afrique. 1970, pp. 185 et 186.

(26)

■ i :

e/gn- 14/C4& 2/18

Page 25

Tableau 9 s Bffeotifs scolaires par rapport a la population, par

region africaine 1965-1969 (en milliers)

Population Effectifs <de

1 ' priinaire

Pouroentage Effectifs de

1*enseignement

Pouroentage

Efffectifs de

1* enseignement super ieur Pourcentage

Population Effeotifs de

I1enseignement primaire

Pourcentage Effebtifs de

lfenseignement secondaire Pouroentage Effeetifs de

lfenseignement superieur Pouroentage

du nord

Afrique ■■■■*■

de 1'ouest

■Afrique du centre

73 989

" 7 275

9,8

1 568

2,12"

217 0,27

98 901

5 791

6O5 0,66

24 0,024

0,56

8 0,022

83 300

8 300 10,0

2 240 2,70

233 0,28

109 056

6 450 5,9

no 0,68

30 0,027

40 671

4 750 11,7

370 0,99

18 0,044

Afrique de lfest

37 229 70 800

3 875 4 335

0,53

16 0,022

78 169

5 650 7,4

600 0,77

26 0,033

Source : Etude des conditions economiques en Afrique, 1970, p. 186.

(27)

Page' 26

ListQ des examinees.

et

-2. MadagascagiA^oissement d^mographique pt le develop*

social de Madagascar (par Disaine Brxmc %

'• s-T=.t£ar-*ssirisasi-

■? f *• .

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