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INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS ET CROISSANCE ECONOMIQUE EN COTE D IVOIRE

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Academic year: 2022

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INTRODUCTION

Aujourd’hui, près de 750 millions de personnes vivent en Afrique subsaharienne (ASS) ; elles sont parmi les plus pauvres du globe terrestre. Pour pousser la croissance économique dans un environnement de la mondialisation économique et financière, les PVD doivent attirer des capitaux étrangers à travers les Investissements Directs Etrangers. Les IDE améliorent la performance économique des pays d’accueil, rétablissent leurs équilibres financiers, importent la technologie et le savoir-faire et augmentent la compétitivité internationale11

En effet, la théorie du capital nous enseigne qu’il est impossible d’envisager le développement sans une accumulation notable de capitaux. Dans la littérature de croissance économique, les auteurs tels que Nurkse ( 1953) ont eu à souligner comment, dans les PVD, le capital était faible pour entraîner leur démarrage économique. Ainsi, il apparaît que pour assurer la croissance économique, il faut un afflux massif de capitaux pour briser le cercle vicieux de la pauvreté. Ainsi, l’importance des IDE trouve sa justification dans leur capacité à enrichir les externalités offertes aux entreprises nationales, dans leur contribution à l’affermissement de la production domestique et aussi dans les effets d’entrainement qu’ils exercent sur l’ensemble de l’économie et par conséquent sur la croissance économique du pays hôte.

Pour attirer les flux massifs de capitaux, la Côte d’Ivoire, à l’instar des PVD, a libéralisé son économie et mis en place une batterie de mesures incitatives (adoption de code des investissements, création de zone franche industrielle, privatisation, ouverture économique, harmonisation des droits des affaires, mise en place d'un guichet unique pour la création d'entreprises ; une plus grande protection des investissements, etc.). Toutefois, les résultats attendus par la Côte d’Ivoire, qui sont l’amélioration de la croissance économique, de l’emploi et de la productivité en vue de réduire la pauvreté, demeurent mitigés. En effet, ces résultats ne sont réalisables que si l’infrastructure économique est suffisante et l’environnement sociopolitique et juridique est favorable.

Par conséquent, les études économiques s’appuient sur l’existence d’une causalité entre les IDE et la croissance économique pour déduire la nature de leurs effets sur la pauvreté.

Or, il n’est pas certain que la croissance économique du revenu moyen soit toujours synonyme d’un accroissement significatif des revenus des pauvres. Il s’agit d’évaluer

1

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l’impact des IDE sur la croissance économique et de comprendre comment les IDE en affectant la croissance et les structures de la distribution des revenus, peuvent contribuer à réduire la pauvreté.

Ce travail apportera une réponse à un certain nombre de questions :

- Existe-t-il un effet d’entraînement des IDE sur la production ivoirienne ?

- L’IDE favorise-t-il la création d’un savoir-faire et le transfert de la technologie ? - L’IDE entraîne-t-il une amélioration de la performance des entreprises ivoiriennes ? Ce dossier technique est présenté comme suit : dans un premier temps, nous donnerons un aperçu sur la définition, les déterminants, l’attraction et l’importance des IDE,

en second lieu, nous exposerons l’effet des IDE sur la croissance économique de la Côte d’Ivoire et enfin nous proposerons des recommandations de Politique économique.

1. La Problématique

La guerre et l’instabilité politique ont eu des effets très néfastes sur la croissance économique et la pauvreté. Sur la période 2000-2006, la croissance économique22 moyenne est devenue négative (-0,4%) et est restée bien inférieure aux taux observés dans la zone de l’UEMOA (4,1%) et en Afrique sub-saharienne (4,9%). Les investissements publics et privés sont chutés (10,3%) en dessous de leurs niveaux antérieurs suite à la montée des inquiétudes concernant la situation politique et la sécurité et à la diminution des financements extérieurs. En 2006, le PIB réel était inférieur d’environ 35% au niveau tendanciel constaté avant la crise. La partition du pays a perturbé le commerce intérieur, ralenti le flux d’IDE en direction de ce pays et a amoindri le rôle de la Côte d’Ivoire comme pôle d’activité régional. La croissance des exportations en volume a chuté entre les périodes 1994-99 et 2000-2006. Aussi, les résultats obtenus avec la dévaluation du FCFA en 1994 et la mise en œuvre de la stratégie de réduction de la pauvreté n’ont pas donné les résultats ambitionnés. L’incidence de la pauvreté est passée de 36,8% en 1995 à 33,6% en 1998, et de 38% en 2002 à 48,9% aujourd’hui.

(cf. tableau 6 annexe 1)

Ainsi, la sortie de crise va contribuer à attirer des capitaux étrangers notamment les IDE qui sont considérés comme une source de financement favorisant un développement économique et une modernisation, une augmentation de revenus, une création d’emploi, etc.

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2. Les Objectifs

- Objectif principal : évaluer l’impact des Investissements Directs Etrangers sur la croissance économique.

- objectifs spécifiques :

9 analyser les relations qui existent entre les IDE et la croissance économique ; 9 identifier les déterminants des IDE en Côte d’Ivoire.

3. Les Résultats attendus

Les résultats attendus sont entre autres :

- attirer plus de capitaux étrangers en vue d’améliorer la croissance économique ; - réduire la pauvreté à travers la croissance économique ;

- améliorer la compétitivité des entreprises ivoiriennes.

4. La méthodologie

La méthode d’analyse utilisée est essentiellement basée sur la revue documentaire.

Les informations obtenues proviennent des données disponibles au niveau : du CIRES, des sites des Institutions, du Ministère de l’économie et des finances, des rapports des travaux sur l’IDE et la croissance économique, etc. Nous utiliserons un modèle de Solow, en y ajoutant le capital humain :

PIBH= f (DO, IDE, CH, INVPUB)

- PIBH= variable dépendante, représente la croissance économique par tête

- DO= degré ou taux d’ouverture, mesuré par la somme des exportations et importations rapportée au PIB. Le signe attendu est positif, ce signe justifierait l’attraction des investissements étrangers du pays hôte

- IDE= investissement direct étranger rapporté au PIB. Le signe attendu est positif, mesure la part de l’IDE dans le PIB.

- CH= taux de stock de capital humain. Il est fonction du taux brut de scolarisation au secondaire, le signe attendu est positif, le capital humain faciliterait la transmission des innovations technologiques et augmenterait la production et donc contribuerait à l’amélioration de la croissance économique.

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- INVD= investissement domestique, représenté par la somme investissement public+investissement privé rapporté au PIB, le signe attendu est positif, il mesure la part de revenu par tête.

L’équation du modèle est linéaire et les variables y seront intégrées avec un retard d’un an, sauf le CH.

t t t

t t

t DO INVD IDE CH

PIBH01 1α2 13 14 +ε (1)

Pour estimer ce modèle, nous poursuivrons les démarches suivantes :

1- tester la stationnarité des variables du modèle ( Dickey Fuller et Philips Perron ) 2- tester la significativité des variables et le modèle (test de Student )

3- tester la stabilité des coefficients (test de Chow)

4- tester l’auto corrélation, l’hétérocédasticité des résidus 5- tester la cointégration et la causalité des résidus.

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CHAPITRE I : DEFINITION, DETERMINANTS, ATTRACTION ET IMPORTANCE

Nous présenterons succinctement une définition des IDE, leurs déterminants, leur condition d’attraction et leur importance

1.1. LA DEFINITION DE L’IDE :

1.1.1. Selon le FMI 

Pour le FMI, « l’IDE est effectué dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise exerçant ses activités sur le territoire d’une économie autre que celle de l’investisseur. Le but de ce dernier étant d’avoir un pouvoir de décision effectif dans la gestion de l’entreprise »3. A partir de cette définition, nous pouvons dégager les éléments suivants :

• la notion de la durabilité d’intérêt dans l’entreprise cible,

• l’exercice de pouvoir de contrôle et d’influence sur la gestion d’une entreprise étrangère ;

• le transfert d’un savoir, savoir faire, de compétence technologique complexes, de coordination et de gestion et de logique de production.

Le FMI précise également que l’IDE se manifeste au niveau d’un pays étranger de l’investisseur soit par la création de nouvelles entreprises, la prise de participation dans un capital d’une entreprise existante, l’engagement dans des flux financiers entre affiliés d’un même groupe ou le réinvestissement des bénéfices à l’étranger.

1.1.2. Selon la banque de France 

Pour la banque de France, l’IDE se définit selon les éléments suivants :

- la détention à l’étranger d’une unité ayant une autonomie juridique ou d’une succursale ;

- la détention d’une proportion significative du capital donnant à l’investisseur résident un droit de regard sur la gestion de l’entreprise étrangère investie : participation égale ou supérieure à 10% (jusqu’en1993 le seuil était de 20%) ;

- les prêts et avances à court terme consentis par l’investisseur à la société investie, dès lors qu’un lien de la maison mère à la filiale est établi entre eux4 L'investissement direct étranger est défini comme des flux internationaux de capitaux allant d'une

3 FMI, manuel de la balance de paiement, 5è édition

4( .Mucchielli, (1998) publié dans international et dynamique. Edition Economica, 1998))

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société mère d’un pays vers une filiale crée par cette dernière dans un autre pays, ou qui permet à la société mère d'obtenir une participation majoritaire dans une société étrangère. L’IDE est différent d'autres formes de mouvements internationaux de capitaux parce qu'il entraine un transfert de ressources ; il implique également l'acquisition des contrôles d’actifs dans un autre pays (Krugman et Obstfeld, 2000).

Pour mieux montrer le lien entre l’IDE et la croissance économique, nous rappellerons brièvement la définition de la croissance économique.

La « croissance » est essentiellement un phénomène quantitatif. A cet effet, on peut définir la croissance économique d’une nation comme un accroissement durable de la population et du produit par tête. » ( Kuznets)

La croissance économique est une notion quantitative et économique. C’est un phénomène mesurable dans le temps et dans l’espace (exemple : la France en 1998). C’est l’accroissement des richesses d’un pays, mesuré par le Produit Intérieur Brut (l’agrégat PIB). Le PIB peut être exprimé en valeur ou en volume

Taux de croissance = ((PIB T2 – PIB T1) / PIB T1) * 100

1.2. LES DETERMINANTS DE L’IDE

Depuis le début des années 90, les flux des IDE connaissent une nette évolution grâce à la mondialisation. Ils sont considérés aujourd’hui comme une source privilégiée de financement du développement parce qu’ils permettent l’apport des capitaux et recours limité aux emprunts. En effet, l’UEMOA a retenu le capital humain et l’ouverture économique comme déterminants primordiaux des IDE.

1.2.1. Le capital humain 

L’éducation, les activités de formation, ont été considérés par la littérature comme les principaux mécanismes à travers lesquels l’IDE contribue à l’accumulation du capital humain.

Selon Blomstrom et Kokko (1976), « le transfert de technologie entre les multinationales et leurs filiales ne s’opère pas seulement via machine, le matériel, les droits de brevet et l’exportation des gestionnaires et des techniciens, mais également grâce à la formation des employés locaux des filiales. Cette formation touche la plupart des niveaux d’emploi, depuis

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les simples manœuvres jusqu’aux techniciens et gestionnaires supérieurs en passant par les contremaîtres ».

1.3. L’attraction des IDE : une revue de la littérature

Plusieurs facteurs (le capital humain, l’accumulation du capital, le commerce international, la politique gouvernementale, et le transfert de la technologie), qui selon la théorie de la croissance endogène expliquent la croissance à long terme, peuvent être véhiculés par l’IDE5. Celui-ci, est supposé, stimuler la croissance économique, par la création d’avantages comparatifs dynamiques conduisant au transfert de technologie, l’accumulation du capital humain et l’intensification du commerce international66.

Ces avantages dynamiques, souvent connus sous le nom des Spillovers, sont liés les uns aux autres, complémentaires, et ne doivent pas être étudiés séparément.

En effet, le gain engendré par l’IDE sur un facteur de la croissance est susceptible de stimuler le développement des autres facteurs, formant ainsi une sorte de synergie.

Ainsi, les valeurs passées et courantes de la croissance économique permettent de prédire les flux futurs d’IDE en direction de la Côte d’Ivoire.

L’attraction de la Côte d’Ivoire en termes d’entrée d’investissements directs étrangers dépend de sa capacité à mobiliser des ressources domestiques et à mettre en œuvre de meilleures politiques économiques pour accroître son activité économique. La Côte d’Ivoire, pour relancer son secteur d’agriculture vivrière, d’extraction minière, etc., a besoin d’importants investissements (IDE). Pour cela, elle doit s’inscrire dans une logique de compétitivité en faisant la promotion des entreprises domestiques, mais aussi en créant un environnement économique propice pouvant attirer des investisseurs étrangers détenteurs de flux de capitaux. En somme, un certain nombre de facteurs peuvent influer sur les flux d’IDE dont entre autres :

- la performance économique du pays,

5 Marouane ALAYA, 2006, « L’investissements directs étrangers et croissance économique : une estimation à partir d’un

modèle structurel pour les pays de la rive sud de la méditerranée », 7èmes journées scientifiques du réseau « Analyse Economique et Développement de l’AUF » Université Montesquieu-Bordeaux IV

6Bende- Nabende, Antony, 2002, «Foreign Direct Investment in Sub-Sahara Africa: A co-integration analysis», Economics

Bulletin. Vol.6, No.4.

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- le niveau d’industrialisation ; - l’ouverture du pays ;

- l’existence de ressources naturelles exploitables ;

- la taille du pays qui peut révéler un marché national important ;

- la situation géographique qui peut permettre l’accès à un marché régional ; - la faiblesse des coûts notamment de la main d’œuvre ;

- une politique de reformes structurelles et de libéralisation de l’économie ; - la qualification de la main d’œuvre et ;

- le niveau de développement des infrastructures.

1.3.1. L’IDE et le développement du commerce extérieur

Plusieurs raisons expliquent l’engagement de la Côte d’Ivoire comme la plupart des pays dans le commerce international. Notamment, les exportations (Café, Cacao…) ont pour corollaire un flux de devises concourant au financement des importations. Elles permettent également d’obtenir des économies de spécialisation et des économies d’échelle. A ce sujet, les firmes multinationales (FMN) peuvent être une grande utilité pour la Côte d’Ivoire, étant donné que la principale activité d’une FMN, est d’intégrer les marchés à travers les frontières nationales.

Ainsi, dans la dernière moitié des années 1990 les 2/3 du commerce international était lié aux FMN. Ce qui est plus marquant, est que le 1/3 de ce commerce mondial est de nature intra- firmes. Selon la CNUCED, une FMN peut agir sur le commerce d’un pays d’accueil aussi bien d’une façon directe qu’indirecte7.

Les effets directs se manifestent lorsque la production locale de la filiale est consacrée soit à la réexportation vers le pays d’origine de la firme, soit à l’exploitation de marchés tiers à partir du pays hôte. Dans ce cas, on parle de formation de plate-forme de réexportation. Les effets directs se présentent aussi sous la forme de conquête de nouveaux marchés où l’implantation sur un territoire peut être utilisée, comme tête de pont, pour entrer sur un marché de plus grande taille. Les effets directs se produisent aussi lorsque les filiales établissent des liens en amont avec les entreprises locales qui deviennent à leur tour des

« exportateurs indirects ».

7 CNUCED,2002, World Dévelopment Repoat :transnational Corporation and Export

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Les effets indirects se manifestent aussi lorsque la présence des filiales étrangères incite les Gouvernements à développer les infrastructures et à réduire les barrières à l’échange8. De même ces effets peuvent avoir lieu lorsque les entreprises domestiques embauchent des travailleurs ou des gestionnaires qui ont subi leur formation dans les filiales étrangères. Les IDE peuvent encore avoir des effets dynamiques sur l’évolution de la spécialisation internationale des pays d’accueil grâce à l’apport et à la diffusion des avantages comparatifs des filiales des FMN.

En général, nous pouvons retenir que l’IDE et le commerce, à travers les exportations et les importations peuvent positivement contribuer à « booster » l’économie ivoirienne.

1.3.2. L’effet de l’IDE sur l’investissement domestique

La question centrale revient à savoir dans quelle mesure l’IDE peut évincer ou exercer un effet d’entrainement sur l’investissement domestique. Plusieurs études théoriques considèrent qu’il existe des effets possibles de complémentarité entre IDE et les entreprises domestiques9. Les entreprises étrangères peuvent stimuler l’investissement domestique si les conditions nécessaires d’effets d’entraînement sont crées, tel que récemment discuté dans le rapport des nations unies sur l’investissement dans le monde10. Ce rapport indique que, l’effet positif des IDE sur l’investissement domestique se manifeste à travers plusieurs canaux tels que l’accroissement de la concurrence et de l’efficacité, la transmission des techniques de contrôle et de qualité à leurs fournisseurs et l’introduction d’un nouveau savoir-faire en faisant la démonstration des nouvelles technologies. Les FMN peuvent aussi pousser les entreprises locales à améliorer leur gestion ou à adopter certaines des techniques de commercialisation employées par les FMN, soit sur le marché local, soit au niveau international.

8Blomstrom,M., Kokko, A. and Zejan, M, 2000, “Foreign Direct Investment : Firm and Host country Strategies”, London

: Macmillan Press, and New York : St. Mar

9Rodriguez-Clare (1996), “Multinationals, Linkages, and Economic Development”, American Economic Review vol.86,

Markusen, J.R and Venables, A.J. (1999), “Foreign Direct Investment as a Catalyst for Industrial Development”, European Economic Review, vol. 43

10 10 CNUCED (2005) « Le Développement Economique en Afrique : Repenser le Rôle de l’investissement étranger direct

», Nation Unies, New York et Genève. Caves, R. (1996), Multinational Enterprise and Economic analysis, second edition, Cambridge University press,Cambridge

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Cependant, malgré ces effets théoriques potentiels, l’effet d’éviction a été le plus observé au niveau des PVD11. L’effet d’éviction peut résulter de l’établissement des barrières à l’entrée, ce qui va décourager l’entrée des nouvelles entreprises, et provoquer la sortie des entrepreneurs locaux. L’IDE peut donc évincer l’investissement domestique et pourrait alors provoquer l’appauvrissement du pays d’accueil.

Selon une étude récente, si l’on compare les périodes 1983-1989 et 1990-1997, la tendance de l’IDE à évincer l’investissement domestique s’est amplifiée dans toutes les régions en développement. Une étude récente sur l’impact des IDE sur les marchés financiers de la Côte d’Ivoire entre 1974 et 1987 montre que les FMN, grâce à la supériorité de leurs garanties et de leur rentabilité, bénéficient d’un accès plus facile aux banques locales. Un résultat similaire est rapporté concernant le Maroc entre 1984 et 1992, où l’on s’est aperçu que les IDE augmentaient le risque des entreprises dans les branches dominées par des producteurs locaux dont l’accès aux marchés locaux du crédit était devenu plus difficile

11 Harrison A. and McMillan M. (2002) “Does direct foreign investment affect domestic firms credit constraints?”

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CHAPITRE II : RESULTAT SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU PAYS

Nous analyserons la politique d’attractivité d’IDE en Côte d’Ivoire, quelques données chiffrées dans ce domaine, leurs impacts sur la croissance économique.

2.1. La Politique d’attraction et d’incitation en Côte d’Ivoire

Malgré le processus de réformes (privatisations, restructurations, réformes institutionnelles et réglementaires, intégration sous-régionale) les performances d’accueil des IDE pour la Côte d’Ivoire demeurent modestes. Cela, grâce aux nombreux dysfonctionnements administratifs et judiciaires qui gênent encore les investisseurs et les PME-PMI qui n’ont pas fourni les efforts nécessaires de compétitivité.

La Côte d’Ivoire a, pour attirer les IDE, mené une politique de substitution aux importations (1960-970) puis une politique de redynamisation des exportations appelées nouvelle politique industrielle (NPI) dans les années 80. Ces politiques se sont soldées par des insuccès, soit parce que les entreprises nationales n’étaient pas encouragées à être compétitives, car surprotégées, soit parce que les mesures d’accompagnement prévues n’ont pas été pleinement appliquées. Dans le courant de la décennie 90, avec l’appui des institutions de Bretton Woods, il a été procédé à l’application d’un programme d’ajustement structurel de la compétitivité (PASCO) et à la dévaluation de FCFA. Ces mesures ont permis un retour à la compétitivité certes, mais qui fut de courte durée car les effets de ces mesures ont été annihilées dès 1999, avec l’avènement de la crise sociopolitique.

Par ailleurs, en tant que membre de l’UEMOA, la Côte d’Ivoire a participé à la mise en place de dispositifs qui visent à encourager ses entreprises à exporter dans les marchés de la sous- région, en étant compétitives par rapport à certains produits tiers. Il s’agit entre autres :

- de la taxe préférentielle communautaire (TPC) qui permet aux produits reconnus originaires (tout produit entièrement obtenu dans la zone et ayant fait l’objet d’une transformation importante) de la sous-région d’être exportés sur les marchés de l’union en exemption des droits de douane ;

- du tarif extérieur commun (TEC) qui a été érigé pour constituer une barrière douanière commune aux Etats membres. Selon la CNUCED, les privatisations ont généré des recettes publiques importantes qui ont permis de financer une partie des sérieuses réformes structurelles engagées. Du point de vue des réformes structurelles, une

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attention singulière a été portée à l’amélioration de l’environnement des affaires en vue d’augmenter l’attractivité du territoire ivoirien.

2.2. Les Données chiffrées sur l’IDE en Côte d’Ivoire

Comme les autres pays en voie de développement, la Côte d’Ivoire a trouvé son chemin vers un développement par l’investissement moteur de toute économie, et a choisi de s’intégrer dans le système mondial et ainsi de profiter des relations avec les Partenaires au développement. La relance de l’économie nationale par le biais de l’investissement privé, notamment étranger constitue l’une des priorités ivoiriennes, le sujet est central dans beaucoup de discours officiels, et présente l’un des principaux axes d’action du Gouvernement.

Ainsi, en 2008, la Côte d’Ivoire a reçu 352 millions USD d’investissements étrangers, soit une augmentation de 5% par rapport au chiffre de l’année 2007. Sur l’année 2009, le montant total des IDE devrait tourner autour de 427 millions USD. La France demeure le principal investisseur étranger du pays, bien qu’elle soit de plus en plus concurrencée par la Chine (CNUCED).

Malgré les mesures d’incitation prises par le Gouvernement ivoirien en vue d’attirer les flux de capitaux étrangers, l’entrée d’IDE sur le territoire ivoirien entre 2000-2009, reste mitigée.

Le volume d’IDE entrant a connu une augmentation de 199 ,9 millions USD en 2001 contre 167,1millions USD en 2000, de 2002 à 2003, il a enregistré respectivement une baisse de 148,2 millions USD à 96,1 millions USD, entre 2004 -2007 il a réalisé une tendance

haussière, pour ensuite enregistrer une baisse entre 2008 – 2009, soit respectivement 180,2 millions USD, et 185,7 millions USD.

Ces chiffres sont révélateurs de difficultés de mise en application des mesures favorisant l’attraction de flux importants d’IDE vers la Côte d’Ivoire.

Ainsi, la CNUCED a mesuré la performance de la Côte d’Ivoire à travers les ratios de certains indicateurs macroéconomiques de 2005 à 2007. (Tableau 6 : annexe1)

Les flux d’IDE entrants ont connu une hausse entre 2005-2007, grâce à un regain de confiance dans le climat des affaires en Côte d’Ivoire. Sur la même période, les stocks d’IDE ont enregistré une augmentation significative, 3.901 millions USD en 2005, 4.690 millions USD en 2006 et 5.702 millions USD en 2007. Nonobstant, cette modeste attraction d’IDE, l’indicateur de performance de la Côte d’Ivoire reste décevant, sur 141 économies, sa position ne fait que creusée, 97ème en 2005, 99ème en 2006 et 103ème en 2007. Les IDE

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entrants en % de la FBCF évoluent en dent de scie, 18,3 en 2005, 17,9 en 2006 et 21,2 en 2007. Les stocks d’IDE en % du PIB augmentent sur la période respectivement 23,0, 26,0 et 27,9. Et entre 2008-2009, le pays a été classé 110ème sur 134 pays les moins compétitifs du monde, selon l’indice de compétitivité mondiale du Forum économique mondial.

2.3. Les résultats de l’étude

Comme indiqué plus haut, nous présenterons les résultats issus des rapports entre les IDE et la croissance économique, mais aussi des rapports entre d’autres variables (investissement domestique, le capital humain, le degré d’ouverture) qui déterminent les IDE et la croissance économique par tête.

2.3.1. Tableau 1 : résultat du test de significativité

Variable dépendante : LPIBH Sample: 1975 2008

Included observations: 34

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C 19.43318 0.678807 28.62840 0.0000

LCH -1.986332 0.208767 -9.514599 0.0000 DO -0.485293 0.246990 -1.964829 0.0591 IDE 0.012286 0.021052 0.583594 0.5640 LINVD -0.041345 0.044538 -0.928305 0.3609 R-squared 0.852050 Mean dependent var 13.03474 Adjusted R-squared 0.831643 S.D. dependent var 0.210973 S.E. of regression 0.086565 Akaike info criterion -1.920786 Sum squared resid 0.217312 Schwarz criterion -1.696321 Log likelihood 37.65336 F-statistic 41.75304 Durbin-Watson stat 0.718376 Prob(F-statistic) 0.000000

Les variables, le capital humain et le degré d’ouverture sont significatifs, par contre les variables, l’IDE et l’investissement domestique ne sont pas significatifs. Le modèle est globalement significatif. Et le coefficient de détermination montre que 85,20% des fluctuations de la croissance par tête sont expliquées par les facteurs CH, DO, IDE et INVD.

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2.3.2. Tableau 2:Résultat du test de stationnarité

;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;

Dickey-Fuller Philips Perron Variables Niveau Différences 1ère s

Niveau Différences 1ère s

LPIBH -1.744 -2.948 -1.707 -3.694 LIDE -0.743 -6.285 -1.315 -7.391 LDO -0.903 -5.018 -2.945 -10.217

LINVD 0.475 -3.397 1.061 -3.171 LCH 1.369 -3.883 1.207 -5.549 Valeurs critiques

1% -2.649 -2.650 -2.649 -2.649 5% -1.950 -1.950 -1.950 -1.950 10% -1.603 -1.603 -1.603 -1.603

Source : auteur à partir des bases de données de la Banque Mondiale/ BCEAO_2007

A niveau, au seuil de 5% des valeurs critiques, toutes les variables sont non stationnaires, c’est-à-dire la valeur de la statistique calculée est supérieure aux valeurs critiques. Nous ne pouvons pas donc conclure à ce niveau. Nous allons rendre les variables stationnaires. Pour cela, nous calculerons le différentiel d sur toutes les variables du modèle.

Les variables étant maintenant stationnaires, nous procéderons à la régression et récupérer les résidus, ensuite, nous testerons les résidus.

L’équation du modèle devient :

t t t

t t

t IDE DO LCH LINVD

LPIBHT =α +α Δ +α Δ +α Δ +α Δ +ε

Δ 0 1 1 2 1 3 4 1 (2)

Le modèle, compte tenu de la dévaluation de 1994, n’est pas stable, par contre, il est stable en 1999 (coup d’Etat militaire) et 2002 (attaque rebelle) _ Annexe 3

Les paramètres du modèle sont structurellement instables, mais ils sont ponctuellement stables_ Annexe 3

Les résultats du test sur les résidus indiquent que les erreurs sont corrélées, (tableau 4, annexe 3). De même, le test de normalité montre que les résidus sont normaux (tableau 5, annexe 3).

Le test de white indique que les erreurs sont hétéroscédastiques (annexe 3). Ces résultats nous amènent à tester la cointégration des variables du modèle à la Johannsen.

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Tableau 3 : test de cointégration bi varié de Johannsen entre IDE et PIBH

L’analyse du résultat du tableau 4 indique que le ratio de vraisemblance est inférieur à la valeur critique au seuil de 5%. Cela dénote l’inexistence d’une relation de cointégration entre les IDE et le PIB par tête. Nous pouvons donc conclure qu’il n’y a pas de relation d’’quilibre à long terme entre le flux d’investissements directs étrangers et PIBH. Ce résultat conseille donc la possibilité d’une croissance du PIB par tête sans investissements directs étrangers.

Par conséquent, plusieurs variables (DO, CH, INVD) peuvent influencer la croissance économique en les associant à l’IDE. D’où l’intervention du test de rang de cointégration de Johannsen multi varié.

Tableau 4 : Résultat de l’analyse de cointégration multi varié

Valeurs Ratio de Valeurs Nombre d’équations de

caractéristiques vraisemblance critiques cointégration hypothétiques

5%

0,822368 100,3239 69,81889 Aucune* 0,435470 45,02837 47,85613 AU plus 1 0,405616 26,73198 29,79707 AU plus 2 0,216006 10,08463 15,49471 AU plus 3 0,069274 2,297287 3,841466 AU plus 4

L’analyse du tableau 5 montre que le ratio de vraisemblance (100,324) est supérieur à la valeur critique (69,819) au seuil de 5% pour la valeur propre (0,822368). Ce résultat signale l’existence d’une relation de cointégration d’équilibre à long terme entre le PIBH et les IDE combinés aux variables de contrôle susmentionnées. Donc, une politique de promotion d’attraction des IDE en tenant compte de l’ouverture économique, des investissements

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domestiques et le capital humain peut avoir un impact certain sur la croissance du PIBH en Côte d’Ivoire.

Nous allons tester le sens de causalité entre la croissance par tête (variable dépendante) et les variables explicatives (IDE, INVD, DO et CH). Tableau 5.

2.3.6. Tableau 5 : Test de Causalité à la Granger

Null Hypothesis: Obs F-Statistic Probability LINVD ne Cause pas LPIBH 32 5.00059 0.01421

LPIBH ne Cause pas LINVD 1.04749 0.36464

LCH ne Cause pas LPIBH 32 0.58929 0.56170

LPIBH e Cause pas LCH 0.89158 0.42173

IDE ne Cause pas LPIBH 32 0.01728 0.98288

LPIBH ne Cause pas IDE 1.77763 0.18826

DO ne Cause pas LPIBH 32 0.06943 0.93309

LPIBH ne Cause pas DO 1.56485 0.22750

LCH ne Cause pas LINVD 32 0.63146 0.53948

LINVD ne Cause pas LCH 0.58787 0.56246

IDE ne Cause pas LINVD 32 6.86470 0.00389

LINVD ne Cause pas IDE 5.45706 0.01022

DO ne Cause pas LINVD 32 0.97739 0.38921

LINVD ne Cause pas DO 1.71071 0.19975

IDE ne Cause pas LCH 32 0.28506 0.75420

LCH ne Cause pas IDE 1.21314 0.31296

DO ne Cause pas LCH 32 0.01408 0.98602

LCH ne Cause pas DO 0.55692 0.57941

DO ne Cause pas IDE 32 0.49254 0.61645

IDE ne Cause pas DO 1.83537 0.17891

En effet, les variables prises deux à deux pour un retard d’une période, montrent que la croissance de l’investissement domestique cause au sens de Granger la croissance économique par tête, cette relation est unidirectionnelle (tableau 5). De même les

investissements directs étrangers causent l’investissement domestique, et l’investissement

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domestique cause les investissements directs étrangers, cette relation est multidirectionnelles (tableau 5).

Pour ce cas précis de l’économie ivoirienne, nous constatons que les IDE ne causent pas la croissance économique par tête, et que la croissance économique par tête ne cause pas les IDE. Aussi, les IDE ne causent pas les variables (DO, CH,) réciproquement ces deux variables ne causent pas les IDE. Le capital humain ne cause pas la croissance économique par tête, ni la croissance économique par tête ne cause le capital humain.

En somme, les IDE associés aux variables (DO, INVD, CH) renforcent la compétitivité de l’économie ivoirienne (amélioration de la balance des opérations courantes), augmentent l’emploi et transfèrent la technologie et le savoir-faire en Côte d’Ivoire.

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact des IDE sur la croissance de l’économie ivoirienne. Pour ce faire, nous avons utilisé les résultats des études empiriques et fait un modèle économétrique.

L’analyse des études a montré que l’effet des IDE sur les économies du pays d’accueil est globalement positif, les leçons des différentes études menées dans ce cadre montrent qu’il existe une complémentarité entre les IDE reçu par la Côte d’Ivoire et ses investissements nationaux, soit parce que les IDE induisent directement des investissements, soit parce que les firmes internationales sont plus promptes à réagir à de meilleures perspectives de croissance et opportunités d’investissement en Côte d’Ivoire. Cependant, cette complémentarité n’est pas actuellement évidente, parce que la situation sociopolitique, les faiblesses structurelles et l’attentisme des investisseurs internationaux persistent, et gênent l’effet d’entrainement. Notamment, les transferts de technologie, de savoir-faire et de compétitivité attendus peuvent être empêchés.

Les résultats des tests confirment les études empiriques, car mes IDE associés à d’autres variables impactent la croissance économique. Bien que l’attraction d’IDE vers la Côte d’Ivoire ait diminué ces dix dernières années, prix de la situation sociopolitique du pays, les IDE demeurent une source de financement importante de l’économie ivoirienne. Leur part dans la FBCF était de 26% en 2001, qui a permis la Côte d’Ivoire d’être le pays le plus compétitif de la zone franc, en 2009, cette valeur a chuté de 13% soit la moitié de celle de 2001.

Les IDE modernisent les principaux secteurs d’exportation, ce qui certainement renforcera la position de la Côte d’Ivoire dans l’échange international. Aussi, ils contribuent aux transferts de technologie et de savoir-faire, incitent l’Etat à investir dans la formation adaptée aux besoins des entreprises, favorisent la création d’emplois, augmentent le revenu par tête, entrainent la croissance économique et peuvent certainement réduire la pauvreté en Côte d’Ivoire.

Ainsi, tous ces avantages ne pourraient être possibles que si les recommandations suivantes sont prises en considération par les Autorités ivoiriennes et tous les intervenants dans le secteur. Elles sont entre autres :

1. Organiser les élections libres et transparentes et renforcer le dialogue social entre ivoiriens ;

Créer un climat favorable aux affaires et garantir les investissements étrangers ;

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2. Réformer les systèmes légaux et juridiques ;

3. Améliorer et créer des infrastructures de base d’accueil adéquates à travers des investissements publics ;

4. Améliorer le niveau du capital humain à travers la formation,

5. Rendre disponibles les informations sur la Côte d’Ivoire auprès des investisseurs étrangers et locaux ;

6. Assurer la stabilité politique en relation avec la stabilité macroéconomique ; 7. Simplifier les procédures administratives et réduire la corruption ;

8. Améliorer la quantité et la qualité des infrastructures : physiques ( transports et communications) ; sociales ( éducation et santé)

9. Promouvoir l’assainissement de l’attractivité en relation avec la bonne gouvernance ; 10. Poursuivre les privatisations et la promotion du secteur agricole ;

11. Poursuivre l’ouverture économique à travers un partenariat avec les autres pays ;

12. Mettre en place l’intégration sous régionale et élargir le marché à travers le renforcement des directives de l’UEMOA ;

13. Poursuivre et améliorer le Partenariat Public Privé (PPP) ; 14. Poursuivre la promotion du secteur agroalimentaire ;

15. Créer en relation avec les pays de la région un marché commun africain où s’échangeront des produit agricole ;

16. Rétablir les capacités du secteur électrique en résolvant ses problèmes financiers et d’approvisionnement en gaz.

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