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L'exemple de Châteaubleau (Seine-et-Marne)

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Academic year: 2021

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Ville e t SIG

L'exemple de Châteaubleau

(Seine-et-Marne)

Fabien Pilon (UMR ArScAn - Gaule ; association La Riobé)

L'association historique et archéologique d e la région d e C h â te a u b le a u 1, La Riobé, a pour vocation d e découvrir, préserver e t faire co n n a ître le patrim oine archéolog ique de c e village seine-et- marnais2. A c e tte fin, elle réalise depuis 1962 des fouilles e t des prospections qui ont abouti à la mise au jour d e nom breux vestiges (sanctuaires, théâtre, quartier d 'h a b ita tio n , établissem ent rural périphérique) datables entre le 1“ s. après J.-C et la fin du IVe siècle. Les résultats obtenus lors d e ces travaux ont dém ontré que le site disposait d 'a to u ts majeurs, ta n t scientifiques (de par l'im p o rta n c e , la représentativité et parfois la spécificité des vestiges d 'é p o q u e gallo-rom aine) que structurels (a ve c la présence d 'u n e structure associative constituée3, dépositaire des archives e t des connaissances sur le site), qui conduisent aujourd'hui l'association La Riobé à envisager des partenariats, l'e n ca d re m e n t de travaux universitaires ainsi que l'organisation de stages.

Dans c e co n te xte d e forte évolution, une m ultiplication, une diversification e t une com plexification des recherches sont à prévoir, c e qui am ène aujourd'hui l'association à réfléchir sur l'a d é q u a tio n des m oyens — inform atiques e t c a rto g ra p h iq u e s n o ta m m e n t — q u 'e lle m e t en oeuvre pour collecter, stocker e t traiter les données de terrain. Il convient par exem ple de se dem ande r si ces moyens sont suffisants en l'état, dans leur form e mais aussi dans leur contenu, pour franchir le c a p et contribuer a v e c e ffica cité aux recherches à venir. Dans le cas contraire, quelle stratégie lui faut-il

a d o p te r pour se mettre en position de le faire ? S'équiper à court ou à moyen terme, de l'outil SIG est-il opportun et si oui, sur quelle pérennité peut-on c o m p te r fa c e à l'é vo lu tio n des équipem ents informatiques et des logiciels associés, et fa c e aux com pétence s requises pour les faire fonctionner ?

A utant de questions qu'il convient d e se poser le plus en a m o n t possible afin d e traiter, dans les meilleures conditions et délais, les informations qui seront co lle cté e s dans le futur, mais aussi de reprendre le plus e ffic a c e m e n t possible les informations passées,

Les moyens actuels

Le m obilier a rc h é o lo g iq u e mis au jour à C h â te a u b le a u fa it l'o b je t d e deux inventaires indépendants. Le premier, dit « primaire », prend en c o m p te l'intégralité du mobilier recueilli, a ve c une répartition par catégories usuelles e t un niveau de détail qui est celui d e l'unité stratigraphique. Le second, celui des « isolations », a pour niveau de d é ta il l'o b je t lui-même. Ainsi, les objets m éritant d 'ê tre isolés de par leur nature, leur représentativité ou leur originalité, se voient attribués un numéro individuel respectant une co d ifica tio n des sites et des types de mobilier préétablie. Une fiche descriptive détaillée est alors renseignée, Ces deux bases de données « m obilier » coexistent depuis plusieurs années e t sont gérées au m oyen du logiciel FileMaker Pro, qui est classiquem ent utilisé pour c e typ e d'utilisation.

1 D épartem ent d e la Seine-et-Marne ; arrondissement d e Provins ; ca n to n d e Nangis.

2 Association d e typ e « loi d u 01 juillet 1901 », d é cla ré e le 06 juillet 1953 e t m em bre d e l’ Union REMPART.

3 Elle co m p te plus d e 90 membres e t un em ployé en CDI à temps plein (M édiateur du Patrimoine), e t dispose à C hâteaubleau d 'un « Centre d 'initiation e t d e Sensibilisation à l'Archéologie ».

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F a b ie n Pilon

Les informations d e terrain obtenues en fouille pro g ra m m é e , en son d a g e ou en prospecfion (géophysique notam m ent), fo n t par ailleurs l'o b je t de relevés topographiques précis e t systématiques. Ainsi géoréférencées, les données peuvent être intégrées à la « Carte archéolog ique d e C hâteaubleau », d o c u m e n t A d o b e llustrator mis au point en 1999 par Sylvie Eusèbe (INRAP, a rc h ite c te DPLG) e t l'association La Riobé e t tenu depuis régulièrement à jour.

Au bilan, dans le cas du mobilier c om m e dans celui des plans, les bases d e données actuelles s'avèrent fonctionnelles, simples d'utilisation e t d o n c aisém ent multi-utilisateurs, e t cela pour des c o û t d e d é v e lo p p e m e n t initial puis d e fo n c tio n n e m e n t a c c e p ta b le s à l'éch elle d 'u n e association. Toutefois, en d é p it de c e tte convivialité certaine, on pe u t aussi leur trouver quelques limitations do n t la principale est sans aucun d o u te la non mise en relation directe des données mobilières e t des données topographiques. Ainsi, la réalisation d e cartes de répartition à différentes échelles (celles du site, d e l'a g glom ération ou d e la micro-région par exemple), ne résulte a c tu e lle m e n t q u e d e « bricolages » manuels e t informatiques plus ou moins réussis.., Une exploitation co n co m ita n te des données statistiques et géographiques a c c o m p a g n é e d 'u n e édition de cartes « intégrée » constituerait une am élioration incontestable, en particulier dans la perspective de p u b lica tio n s sur les circuits é conom iqu es ou com m erciaux, sur la diffusion de certains types de mobiliers ou sur leur récurrence au sein d 'u n ou plusieurs sites, ...

Vers quels moyens se tourner dans le futur ?

Les besoins futurs sur C hâteaubleau, parmi lesquels le co u p la g e d e l'acquisition, de la gestion et d e l'analyse d e l'info rm a tion, p euven t conduire

l'é q u ip e archéologique locale à m ettre en p la c e de nouveaux moyens. Il p e u t s'agir soit d e nouvelles bases d e données (de typ e Syslat par exemple), soit d 'o u tils nouveaux, c o m m e le SIG (Système d 'in fo rm a tio n G ra p h iq u e ) très « en vo g u e » a ctu e lle m e n t. Pour choisir le plus o b je c tiv e m e n t possible, il conviendra de bien étudier les différentes expériences « SIG », réussies ou non, e t d e mieux préciser : les objectifs intellectuels e t opérationnels ; les personnes co n ce rn é e s p a r la gestion (« administrateurs ») e t l'utilisation ; l'organisation à m ettre en p la ce dans l'é q u ip e pour assurer un bon fo nctionn em ent, d e la prise d 'in fo rm a tio n sur le terrain à son intégration dans la base, e t jusqu'à son traitem ent ; les technologies e t moyens associés (a va n ta g e s/in co n vé n ie n ts) ; les évolutions a c c e p ta b le s p e n d a n t sa phase de fo nctionn em ent... Le choix e ffe c tu é devra d o n c respecter un certain nom bre d e critères, gages de pérennité e t de conservation des connaissances, co m m e le coût, la convivialité, la facilité d'acquisition e t d e traitem ent des données nouvelles, la possibilité d 'in tégrer les données passées, la « réversibilité » en cas d 'a b a n d o n éventue l en p e rm e tta n t une récupération simple et rapide des données.

Quoi qu'il en soit, le SIG paraît un outil a d a p té au projet qui se m onte à C hâteaubleau, a ve c des « objectifs forts en termes d'acquisition e t d e gestion stricte des inform ations a rch é o lo g iq u e s e t une relation très proche a ve c le terrain » (Costa 2003, p. 44), mais qui pourrait évoluer dans le tem ps vers une plus forte pérennité en intégrant d'autres partenaires, institutionnels si possible.

Éléments bibliographiques

C o sta L. 2004. Systèmes d 'in fo rm a tio n g é o g ra p h iq u e e t a rch é o lo g u e s. Les a p p ro c h e s g é o m a tiq u e s da ns les o rg a n is a tio n s e n a rc h é o lo g ie . Les nouvelles de l'archéologie, 93, p. 41-45.

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