• Aucun résultat trouvé

B On désigne parRle corps des nombres réels, parCle corps des nombres complexes et parK l’un de ces deux corps lorsqu’on ne souhaite pas le préciser

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "B On désigne parRle corps des nombres réels, parCle corps des nombres complexes et parK l’un de ces deux corps lorsqu’on ne souhaite pas le préciser"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

Préambule : notations et rappels Notations

B On désigne par N l’ensemble des entiers naturels, par N l’ensemble des entiers naturels strictement positifs et parZl’anneau des entiers relatifs.

B On désigne parRle corps des nombres réels, parCle corps des nombres complexes et parK l’un de ces deux corps lorsqu’on ne souhaite pas le préciser.

B Simetnsont deux entiers relatifs, on pose [[m;n]]={k∈Z;m6k6n}.

B Pournentier naturel non nul, on noteSnle groupe des permutations de [[ 1 ;n]].

B SiEest unK-espace vectoriel, on noteL(E) l’ensemble des endomorphismes deEet GL(E) le groupe des endomorphismes inversibles.

B Pour une famille (u1, . . . ,uk) de vecteurs deE, on note Vect (u1, . . . ,uk) le sous-espace vectoriel deEengendré par cette famille.

B Soitnun entier naturel non nul. On noteMn(K) laK-algèbre des matrices (n,n) à coefficients dansKetInla matrice identité dansMn(K).

B On note GLn(K) le groupe multiplicatif des matrices inversibles, On(K) celui des matrices orthogonales et SOn(K) le groupe des matrices orthogonales de déterminant égal à 1.

B On note T+n(K) le groupe multiplicatif des matrices triangulaires supérieures inversibles et Tn(K) le groupe multiplicatif des matrices triangulaires inférieures inversibles.

B Soitnun entier naturel non nul etA∈ Mn(K).

Pouri∈[[ 1 ;n]], on noteLilai-ème ligne de la matriceA. Pourj∈[[ 1 ; n]], on noteCjlaj-ème colonne de la matriceA.

B Soit n un entier naturel non nul et (i,j) ∈ [[ 1 ;n]]2. On note Ei,j la matrice dont tous les coefficients sont nuls sauf le coefficient situé à lai-ème ligne et à la j-ème colonne qui vaut 1.

Par exemple lorsquen=2, on a : E1,1 =

1 0 0 0

, E1,2= 0 1

0 0

, E2,1= 0 0

1 0

etE2,2= 0 0

0 1

.

Rappels et compléments sur les actions de groupe (pour la partie IV)

B Soient (G,∗) un groupe dont l’élément neutre est notéeetXun ensemble non vide. On appelle actiondeGsurXtoute application :

G×X −→ X (g,x) 7−→ g·x vérifiant les deux propriétés suivantes :

1. ∀x∈X, e·x=x

2. ∀g,h∈G, ∀x∈X, g·(h·x)=(g∗h)·x

(2)

Lorsque l’on dispose d’une telle action, on dit que le groupeGagitsur l’ensembleX.

B Pour toutx∈X, on désigne parOxl’orbitedex. Par définition : Ox={y∈X, ∃g∈G, y= g·x}.

On rappelle que la relation binaire R, définie sur X par xRy ⇔ y ∈ Ox, est une relation d’équivalence surX.

B Lestabilisateurd’un élémentxdeXest le sous-groupe deGdéfini par : Stabx ={g∈G, g·x=x}.

B On dit qu’une action est transitive (ou que le groupeG agit transitivement sur X) lorsque l’action ne possède qu’une seule orbite. Autrement dit :

∀(x,y)∈X×X, ∃g∈Gtel que y= g·x.

B On dira qu’une action estfidèle(ou que le groupeGagit fidèlementsurX) lorsque l’intersection de tous les stabilisateurs est le sous-groupe{e}:

\

xX

Stabx={e}.

Partie I : drapeaux de sous-espaces vectoriels

Dans toute cette partie,Eest un espace vectoriel de dimension finien(n>1) surK(on rappelle que Kdésigne indifféremment le corps des réels ou des complexes).

Soitp∈N. Une famille (Ei)06i6pde sous-espaces vectoriels deEest appelée drapeau si elle vérifie : {0}=E0 (E1(· · ·(Ep=E

En particulier pour tout entiericompris entre 0 etp−1,Eiest un sous-espace vectoriel strict deEi+1. On dit qu’un drapeau (Ei)06i6pesttotallorsquep=n.

1. Soit (e1, . . . ,en) une base deE. On poseE0={0}et,∀j∈[[ 1 ;n]], Ej=Vect (e1, . . . ,ej).

Montrer que (Ei)06i6nest un drapeau total deE.

Etant donné un drapeau total (Ei)06i6n, on dit qu’une base (e1, . . . ,en) deEestadaptéeà ce drapeau si∀j∈[[ 1 ;n]], Ej =Vect (e1, . . . ,ej).

2. Montrer que tout drapeau total admet une base adaptée.

3. Soit (Ei)06i6nun drapeau total deE. Montrer que siEest un espace euclidien, alors il existe une base orthonormée deEadaptée au drapeau.

Soitu∈L(E). On dit qu’un drapeau (Ei)06i6nest stable parulorsque, pour touti∈ [[ 0 ;n]], le sous- espaceEiest stable paru.

Dans la suite de cette partie,udésigne un endomorphisme deE.

(3)

4. On suppose dans cette question uniquement que u est diagonalisable. Montrer qu’il existe un drapeau total deE, stable paru.

5. On suppose dans cette question uniquementque u est nilpotent d’indice n, c’est-à-dire que u vérifieun=0L(E)etun1,0L(E).

(a) Soitk∈[[ 1 ;n]] etx∈Etel queun1(x),0. Montrer que la famille (unj(x))j[[ 1 ;k]]est libre.

(b) Montrer que (Kerui)06i6n est un drapeau total de E, stable par u. Construire une base adaptée à ce drapeau.

6. Montrer queuest trigonalisable si et seulement siEadmet un drapeau total stable paru.

7. Montrer à l’aide des questions précédentes que siEest euclidien et queuest trigonalisable, alors il existe une base orthonormée deEdans laquelle la matrice deuest triangulaire supérieure.

Partie II : des groupes quotients

Dans cette partie, on désigne par G un groupe dont la loi est notée multiplicativement et H un sous-groupe deG. On note 1Gl’élément neutre deG.

On rappelle que sig∈G, on désigne pargHl’ensemble appeléclasse à gauche: gH={gh, h∈H}.

De manière analogue, on appelle l’ensembleHgune classe à droite.

On rappelle que la relation binaire définie par : g1Rg2 ⇔ g2 ∈ g1Hest une relation d’équivalence, dont les classes sont les ensembles du typegHet que l’on désigne parG/Hl’ensemble quotient pour cette relation.

On dit que le sous-groupeHest distingué dansGlorsque :∀g ∈G, gH =Hg. On note dans ce cas H/G. On remarquera queH/G⇔ ∀g∈G, g1Hg⊂H.

8. SoitH/G.

(a) Montrer que G/H peut être muni d’une structure de groupe en considérant la loi de composition?définie par (g1H)?(g2H)=g1g2H.

On expliquera pourquoi on a bien défini ainsi une loi de composition interne sur G/H.

(b) Montrer que l’application π : G → G/H définie pour tout g ∈ Gpar π(g) = gHest un morphisme de groupe surjectif.

9. On désigne dans cette question parTUn+(K) le groupe des matrices triangulaires supérieures dont tous les coefficients diagonaux valent 1.

(a) Montrer queTU+n(K)/T+n(K).

(b) A-t-onTU+n(K)/GLn(K) ?

10. SoitH un sous-groupe quelconque deG. On suppose queG/H est un ensemble fini à deux éléments. Montrer queH/G.

(4)

11. Dans cette question uniquement, on poseA=

0 −1

1 0

etB=

0 1 1 0

. On désigne par

∆ =

I2,A,A2,A3,B,AB,A2B,A3B .

(a) Vérifier queA3B=BA, et montrer que∆est un sous-groupe de GL2(R).

(b) On définitΓ =<A>le sous-groupe de∆engendré parAetR=<B>le sous-groupe de

∆engendré parB. Montrer que∆/Γest un groupe, isomorphe àR.

(c) Existe-t-il un isomorphisme entre les groupes∆etΓ×R?

SoientHetKdeux sous-groupes quelconques deG. Pour toutg∈ Gon appelle double classe de g relative aux sous-groupesHetKl’ensemble :

HgK=

hgk, (h,k)∈H×K .

Dans la suite,HetKétant fixés, on parlera simplement de « la double classe d’un élément de G ».

12. (a) Montrer qu’une double classe est une réunion de classes à gauche, et aussi une réunion de classes à droite.

(b) Montrer que les doubles classes relatives aux sous-groupesHetKconstituent une partition deG.

Partie III : décomposition de Bruhat et matrices Dans cette partie,Eest unK-espace vectoriel de dimensionn(n∈N).

On munitEd’une baseB=(ε1, . . . , εn).

13. Pourσ∈Sn, soituσl’endomorphisme deEdéfini par l’égalité :

∀i∈[[ 1 ;n]], uσi)=εσ(i)

etPσsa matrice dans la baseB. Une telle matricePσest appelée matrice de permutation.

(a) Dans cette question uniquement,σest len-cycle (1,2, . . . ,n). Expliciter la matricePσ.

(b) Soitσ∈Sn. On noteσ=c1. . .ck une décomposition deσen cycles de supports disjoints, oùk∈N.

Exprimer la matricePσen fonction des matricesPcj pour j∈[[ 1 ;k]].

(c) Montrer quePσ∈On(R).

(d) À quelle condition surσla matricePσappartient-elle à SOn(R) ? 14. Pourλ∈Ket (i,j)∈[[ 1 ;n]]2, on noteTi,j(λ) la matriceIn+λEi,j.

Pourλ∈Keti∈[[ 1 ;n]], on noteDi(λ) la matriceIn+(λ−1)Ei,i. SoitA∈ Mn(K).

(a) Montrer que la matriceTi,j(λ)Aest obtenue à partir deAen effectuant l’opération élémen- taireLi ←Li+λLj.

(b) De manière analogue, donner les opérations élémentaires à effectuer pour obtenir les matricesDi(λ)A,ATi,j(λ) etADi(λ).

(5)

(c) Donner les opérations élémentaires à effectuer pour obtenir les matricesPi,jAetAPi,j, où Pi,jdésigne la matricePσlorsqueσest la transposition (i,j). Expliquer sans démonstration comment obtenirPσAetAPσà partir deA, lorsqueσ∈Snest une permutation quelconque.

15. SoientUetVdeux matrices triangulaires supérieures inversibles et soientσetσ0deux permu- tations.

On suppose quePσ1UPσ0 =V. Montrer queσ=σ0.Indication :On pourra considérer le coeffi- cient d’indice (σ(j),j) dePσV, où j∈[[ 1 ;n]].

16. SoitA∈GLn(K) une matrice inversible.

(a) Montrer qu’il existe une matrice triangulaire supérieureUne comportant que des 1 sur la diagonale, une matrice triangulaire supérieureVet une matrice de transpositionPσtelles queA =UPσVet que cette écriture peut être obtenue à l’aide d’opérations élémentaires sur les lignes et les colonnes de la matriceA.On appelle cette écriture décomposition de Bruhat de la matrice A.

(b) Montrer que la matricePσde la question précédente est uniquement déterminée parA.

Le résultat de la question 16 permet donc d’affirmer que GLn(K)⊂ [

σ∈Sn

Tn+(K)PσTn+(K).

Nous admettrons par la suite que cette inclusion est une égalité.

17. Déterminer la décomposition de Bruhat d’une matrice A = a b

c d

∈ SL2(K) i.e. telle que ad−bc=1.

Jusqu’à la fin de cette partie, on se place dans le cas où K = C et on munitMn(C) d’une norme quelconquek · k.

Lesmineurs principauxd’une matriceA =(ai,j)(i,j)[[ 1 ;n]]2 ∈ Mn(C) sont les déterminants des ma- trices extraites (ai,j)(i,j)[[ 1 ;k]]2pour toutk∈[[ 1 ;n]], ces matrices étant obtenues en ne conservant que leskpremières lignes etkpremières colonnes de la matriceA.

18. On considère les deux propositions ci-dessous, oùA∈ Mn(C) :

B (E1) : la matriceAs’écrit comme produit d’un élément deTn(C) et d’un élément deTn+(C), B (E2) : les mineurs principaux deAsont tous non nuls.

(a) Montrer que siAsatisfait la propriété (E1) ou la propriété (E2) alorsA∈GLn(C).

(b) À l’aide d’une décomposition par blocs, montrer que (E1)⇒(E2).

(c) En procédant par récurrence, montrer que (E2)⇒(E1).

19. Montrer que l’ensemble des matrices qui vérifient la condition (E2) est un ouvert de GLn(C).

Indication: on pourra considérer pourk∈[[ 1 ;n]] l’applicationϕkdeMn(C) dansCqui à une matriceA, associe son mineur principal d’ordrek.

20. Soitτ∈Sndéfinie, pour toutk∈[[ 1 ;n]], par : τ(k)=n−k+1.

(6)

(a) Montrer que :PτTn+(C)Pτ =Tn(C), où PτT+n(C)Pτ désigne l’ensemble

PτUPτ,U∈T+n(C) . (b) Montrer que PτTn+(C)PτT+n(C) =

PτUPτV, (U,V)∈T+n(C)×T+n(C) est un ouvert de GLn(C).

(c) Montrer quePτTn+(C)PτT+n(C) est dense dans GLn(C).

(d) Montrer que l’application :

GLn(C) −→ GLn(C) A 7−→ PτA réalise un homéomorphisme.

(e) En déduire queTn+(C)PτTn+(C) est un ouvert dense de GLn(C). Que peut-on affirmer sur la topologie de l’ensemble [

σ∈Sn σ,τ

T+n(C)PσTn+(C) ?

Partie IV : décomposition de Bruhat et drapeaux

SoitEunK-espace vectoriel de dimensionn∈N.

On noteDl’ensemble des drapeaux totaux deEet∆l’ensemble des bases deE.

Dans cette partie, on désigne parδl’application de∆à valeurs dansDqui, à une baseB=(e1, . . . ,en), associe le drapeau total (Vect (e1, . . . ,ei))i[[ 1 ;n]].

21. Montrer que le groupe linéaire GL(E) agit fidèlement et transitivement sur l’ensemble∆par : g·(ei)i[[ 1 ;n]]= g(ei)

i[[ 1 ;n]]. 22. Montrer que GL(E) agit transitivement sur l’ensembleDpar :

g·(Ei)i[[ 1 ;n]]= g(Ei)

i[[ 1 ;n]]

et que les actions définies dans cette question et la question précédente sont compatibles, c’est-à-dire que :

∀B∈∆, ∀g∈GL(E), δ(g·B)=g·δ(B).

Dans la suite de la partie,viale choix d’une base B0 = (ε1, . . . , εn), on identifieEàKnet le groupe linéaire GL(E) à l’ensemble GLn(K) des matrices inversibles.

23. Montrer que le stabilisateur deδ(B0) s’identifie au sous-groupeTn+(K) des matrices triangulaires supérieures inversibles.

24. On définit la relation R sur GLn(K) par : M R N si et seulement si M1N ∈ Tn+(K), pour M,N∈GLn(K). Montrer queRest une relation d’équivalence.

PourM∈GLn(K), on noteMla classe deMdans l’ensemble quotient GLn(K)/T+n(K).

(7)

25. On considère l’applicationϕsuivante :

GLn(K)/Tn+(K) −→ D

M 7−→ ϕ(M)=M·δ(B0) (a) Montrer queϕest bien définie.

(b) Montrer queϕest une bijection de GLn(K)/T+n(K) surD. 26. Montrer que pour toutXetYde GLn(K), on aϕ(XY)=X·ϕ(Y).

On considère l’action du groupe GLn(K) sur l’ensemble GLn(K)/T+n(K) ×GLn(K)/T+n(K) définie par A·(X,Y)=(AX,AY).

27. SoientXetYdans GLn(K). À l’aide de la décomposition de Bruhat, montrer qu’il existeσ∈Sn etT1∈Tn+(K) tel que (X,Y)=XT1·(In,Pσ), et queσest unique.

28. En déduire le nombre d’orbites dans l’action de GLn(K) sur GLn(K)/T+n(K)×GLn(K)/T+n(K).

FIN DU SUJET

Références

Documents relatifs

[r]

Notre propos dans cet article est donc clair : il s'agit d'introduire une nouvelle classe de corps de nombres, que nous proposons ici d'appeler l -rationnels, ne sa- tisfaisant

Du fait des relations dans la Z ` -tour cyclotomique entre `-groupes de classes logarithmiques et `-noyaux étales supérieurs, qui reposent sur la description, déjà exploitée dans

- de nous débarrasser si possible des commutateurs de H s dans l'écriture des relations (voir 3.3.). ii) L'invariant fi du module X^ est nul. Preuve : a) résulte du lemme de

(ii) Le produit d'une fonction monotone par un réel positif est une fonction de même monotonie (iii) Le produit de deux fonctions monotones de même monotonie et positives est

 l'ensemble des entiers relatifs est constitué des entiers nautrels et des opposés des entiers naturels. Il est stable par addition, multiplication et soustraction

Si u est un vecteur du plan d'affixe z, | z| est la norme du vecteur  u.. Soit M un point de ce cercle trigonométrique. On l'appelle groupe des unités de .

En s’inspirant de la méthode du paragraphe précédent, montrer qu’une homo- graphie qui a un point fixe unique est conjuguée à une