G ERGONNE
Géométrie. Recherches sur le parallélogramme et sur le parallelipipède
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 9 (1818-1819), p. 51-59
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PARALLÉLOGRAMME ET PARALLÈLIPIPÈDË.
5I continue aquelques
fractionsintégrantes négatives,
en la transfor-mant en une autre
qùi
neprésente plus
cettecirconstance,
les conclu- sions seront encore les mêmes.Enfin,
il estfacile,
dans le casque nous
examinons ,
de démontrer ce beau~héor~me ,
savoir : quechaque
fractionconvergente approche ~ lus
de la valeur totale de la fraction continue que nepourrait
le faire toute autrefraction, exprimée
par de
plus petits
nombres. Nous ne faisons querappeler
cette pro-priété ~
pour montrer comment elle se rattache a la théorie nouvelleet
plus générale
des fractions continues que nous avonsessayé
deprésenter
dans ce rnémoire.GÉOMÉTRIE.
Recherches
surle parallélogramme
et surle parallelipipède ;
Par M. G E R G O N N E.
ON
a continuellementbesoin
9 soit engéométrie
soit enmécanique ’
de
détert--qiner ,
en fonction des trois arêtesqui
concourent en unmême sommet d’un
parallélipipède
et desangles
que ces arétes forment deux àdeux ,
soit ladiagonale
duparallé1ipipède,
soit lesangles
que forme cette
diagonale
avec ces trois mêmesarêtes,
soit enfinle
volume
de ccparallélipipède.
Le moyen que l’onemploie
communnémc~nt J
pourparvenir
à ces diversrésultats,
consisteprincipalement
dans la résolution d’un certain
triangle sphérique ;
cequi est , à
la
fois compliqué
et peusymétrique. Nous
allonsfaire ïoir quq
52
PARALLELOGRAMME
l’on
pett parvenir
au but d’une manièreincomparablement plus simple
etplus élégante ,
à l’aide du seulprincipe
desprojections ;
mais afin d’introduire à cette recherche par une recherche
analogue,
mais
beaucoup plus facile ,
nous résoudronsd’abord
lesquestions
du même
genre, relativement
auparallélogramme.
1.
soient A,
~8‘ les deux côtésd’un
mêmean
d’unparallélo-
gramme
quelconque ;
et soit A ladiagonale qui joint
l.e sommer_ de cet
angle
au sommetopposé ; soient,
en outre ,On
peut parvenir
d’une extrémité à l’autre de ladiagonale A ,
en cheminant extérieurement sur deux côtés
consécutifs , égaux
etparallèles à A,
yB ;
d’où il suit que laprojection
de ladiagonale
Asur une droite
quelconque
estégale
à la somme desprojections
des côtés~f,
B sur la même droite.Projetant
donc successivement celtediagonale
sur les directions même descôtés A , B ,
nous auronsmais,
d’un autrecôté,
y enprojetant
sur ladiagonale A
les deuxcôtes par
lesquels
on chemine de l’une àPautre
de ses extr~~n~tLS yon aura
’
multipliant
cette dernièreéquation
parA ,
etremplaçant
ensuiteACos.x , ACos.y
par les valeurs que donnent leséquations (1) ~
U
viendra ,
enextrayant
la racinequarrée ,
les équations (i) donneront ensuite
Co.1-x
ET PARALL ÈLIPIPÈDE.
53formules
danslesquelles
il faudra mettrepour A
la valeur quenous venons de trouver. Telles sont, en
particulier ,
y les formulesqu’il
fautemployer
pour déterminer l’intensité et la direction de la résultante de deuxpuissances ,
données elles-mêmes d’intensité et de direction.On conclut encore de 1~
et, par
suite ,
Des
équations (~~
on tireSubstituant
ces valeurs dansl’équation (2) ,
ilviendra -
en divisantpar
A ,
chassant le dénominateur ettransposant ,
équation
de relation entre les troisangles
que forment deux àdeux,
sur un même
plan ,
y trois droitespartant
d’un mêmepoint ,
et parconséquent
trois droitesquelconques.
C’est aussi la relation entre les distances de troispoints
d’un arc decercle , pris
deu.x àdeux,-
et de
laquelle
ondéduirait,
aubesoin ,
la relation entre les dis-tances de trois
points
d’unedroite , pris
deux àdeux ,
en sup-posant
le rayon du cercleinfini, après
avoirpréalablement
trans-formé les cosinus en
sinus ,
et chassé les radicaux,2~.
7JY. ~
54 PARALLÉLOGRAMME
Si,
de cette dernièreéquation ,
on tire la valeur deCos.c
pour la substituer dans leséquations ~~~ ,
on aura les formules nécessaires pourdécomposer
unepuissance
A en deuxautres A.,
B de di.rections données..
Par
le sommet del’angle (A , B), inlaginons
uneperpendiculaire
indefinie à la
diagonale
A. Si l’onconçoit
untriangle
dont cettediagonale
soit la hauteur et dont la base soit la somme des pro-jections
descôtés 1,
B sur laperpendiculaire ;
il est aisé de voir que cetriangle
seraéquivalent
aupurailelugramme.
Enreprésentant
donc par P l’aire de ce
dernier
etremarquant
que la somme desprojections de A,
B est~~Ip.~-~-~Sin.~
p on auraformule
qui ,
en y mettant pourSm.~ 3 SIn.y
leurs valeurs(5)
deviendra
d’en il serait facile de
déduire l’expression
del’aire
d’untriangle
en fonction de ses trois cotes.
Il.
So!cnt ~ , ~ ,
C les trois arêtes d’unmême angle
d’unparal1élipipède qiielconotie ;
et soit A ladiagonale qui joint
le sommetde cet
angle
au sommetopposé ; soient
en outreOn
peut parvenir d’une
cxtrcmlîëarautrc de ladiagonale A,
encheminant extérieurement tur trois arêtes
consécutives , égales
etparallèles à ~ , ~
3C ;
d’où il suit que laprojection
de ladiagonale
A
sur
une droitequiconque est égaie
à lasomme
desprojections
ET PARALLËLYPÏPÈDE.
o 55des trois arêtes
A, B ,
C sur la même droite.Projetant
donc stic..cC.~~!Vement cette
diagonale
sur les directions mêmes de~ trois arêtes~~J5~ C,
nous aurons ,mais,
d’un autre,
enprojetant
sur ladiagonale
 les trois arêtes parlesquelles
on chemine de l’une à l’autre Je sesextrémités,
on a .
multipliant
cette dernièreéqrI3tion
parA ,
etremp1:lçant
cnsHiteA(~os.x , ACos.y,
A(.,’O.S.Z par les valet-irs que donnent leséqua-
tions
(1) ,
ilviendra,
enextrayant
la racinequarrée ,
y’
Les
équations (i)
donneront eusuiteformules dans
lesquelles
il faudra mettrepour A
la valeurqu~’
Dons venons de trouver. ’Felles sont, en
pardcuHcr ,
irs formiile3equ’il
fautemployer
pour détei-rriiner ri.nlensité et la direction de fat56 PARALLÉLOGRAMME
résultante de trois
puissances
donnéeselles-mêmes d’intensité
.et dedirection. ‘ _
On conclut encore de la il-~,
et
par suite
Des
équations (i)
on tiresubstituant ces valeurs dans
l’équation (.2) ,
ilviendra,
endivisant
par
A
t chassant le dénominateur ettransposant
_57
ET PARALLÉLÉPIPÈDE.
équation
de relation entre les sixangles
queforment ,
deux àdeux ,
9dans
l’espace , quatre
droitesqui partent
d’un mêmepoint ,
etconséquemment quatre
droitesquelconques (*).
C’est aussi la relation entre
les
six distances dequatre points
d’une
sphère , pris
deux àdeux,
et delaquelle
ondéduirait ,
aubesoin ,
la relation entre les six distances deux à deux dequatre
points
d’unplan ,
ensupposant
le rayon de lasphère infini , après
avoir
préalablement
transformé les cosinus en sinus et chassé les radicaux.Les
formules ( y , 8 ) présentent
tout cequi
est nécessaire pourdécomposer
unepuissance
A en trois autres de directions données.Par le sommet de
l’angle (A, B, C ) , imaginons
unplan indéfini, perpendiculaire
à ladiagonale
A. Si l’onconçoit
unepyramide hexagonale
dont la base soit la somme desprojections
de trois faces del’angle ( ~ , B, C)
sur ceplan ;
il est aisé de voir que cettepyrarnide
seraéquivalente
auparallélipipède.
il n’est pas moins facile de se convaincre que la base de la
pyramide
sera unhexagone symétrique ; c’est-à-dire ~
unhexagone
ayant
ses côtésopposés égaux
etparallèles ,
et se trouvant consé-quemment composé
de troisparallélogrammes ~ lesquels
seront lesprojections,
sur notreplan,
des trois faces del’angle (A, B , C);
(~~ Voyez le mémoire de
~,
Carnot sur la Relation entrecinq poin~~ dan~,
Ile.fp.ace ,
> page37.
58 PARALLÉLOGRAMME
mais
lesprojections
sur le mêmeplan
des trois arétes de cetangle
sontASin.x , Esiny, CStntz ;
d’où il suit(~~ , qu’en désignant
par ? y ~ ~ ~ les
projections
desanglcs a , 6 , ~
sur ceplan ,
l’airede la base de la
pyramide
seraJ?6’S!n~Sin.~S!n.~+6’~SIn.~Sln~S!n~-t-~~S!n.~S!n.ySln y ~
de sorte
qu’en désignant
par P le volume duparallélipipède
on aura
P-; 4(~ÇS~n.y~SInnSln,~-~-C~’S~nl~S~ne,x S~~~s,~~~l~S~n xSin.ySin.y) ;
tout se réduit donc à déterminer les
angles ~ , ,a ,
y·Or,
9 cesangles
sont évidemment la mesure desangles
dièdresque formeraient deux à deux les
plans
que l’on conduirait par ladiagonale Â
et par chacune des trois arêtesA, B , C ;
en consi-dérant donc successivement les trois
angles
trièdres dont les arêtes sontet dont les
angles plans , respectivement opposés,
y sontBous aurons, par les
principes
fondamentaux de la~ri~ono~étri~
sphérique,
d’ou~
enpassant
aux sil1u~,59
.
ET PAR ALLELI PIPE, DE.
mais,
en mettant dans les seconds membres de ceséquations
pourCùs.x, 9 ~;~s.~, Cos.z
leurs valeurs(4),
ils deviennentrespective,~m~t
donc
enfin ,
en aubstliuant dans la valeur deP ,
ilviendra
D’où il serait facile de conclure le volume d’un
tétraèdre ,
en.... ,.
de ses six btt4l~.s7(Jf)
’
(~) Au f110n1ent oÙ
je
1en:11Íne ccci,je n1’aperçois qu’à
la page 253 du VI.15’~olplne de ce r~ ctâeil , rv1. Bérard est parvenu, par la même «voit-- que n-ioi
il
réqu~lion
de i.~~jSLlâ4FiA tutl’C les sixangles
que formentde-Lix à
deux quatredroites dans
l’espace;
rnais, cet es!Îillablûgéonl~tre
n’a passongé à
déduire detes formulcs la
diagonale
du~~~z~ai~~°i~~~~~~~~ ~
cequi
.
l1’¿tait pout’t~tut p>-,s 10