G ERGONNE
Scénographie. Sur la perspective de la sphère
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 7 (1816-1817), p. 311-320
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3II
SCÉNOGRAPHIE
Sur la perspective de la sphère ;
Par M. GERGONNE.
P E R S P E C T I V E DE LA SPHÈRE.
TOUS
tes traités dePerspective pratique offrent dçs méthodes pour
mettre en
perspective
despoints ,
deslignes droites , des figures planes rectilignes ,
descercles,
despolyèdres , des prismes , des pyramides,
descylindres
et descônes, donnés dans l’espace ; mais,
dans les
ouvrages
mêmeles plus
étendus sur cettematière , on
ne
trouve
absolument rien sur laperspective
de lasphère
etdes
cercles
qui peuvent
y être tracerUn silence aussi
e
sur -une desquestions
tesplus usuelles
que la
perspective puisse offrir ,
ne sauraitguère être l’effet du hasard, ou d’une
omissionvolontaire ;
et toutporte à croire que
si ceux
qui
ont écrit sur lascénographie
n’ontrien
dit dela
pers-pective
de lasphère ,
c’estqu’ils
ont tacitementsupposé
quecette
perspective était trop facile
àassigner pourquoi fût nécessaire d’in-
diquer
lesméthodes
nécessaires pourl’obtenir ;
sans,doute
parcequ’ils
ont cru que laperspective d’une sphère
nepouvait être
qu’vn
cercle ayant pourcentre 14 perspective du centre de la
sphère.
J’ai moi-même
long-temps partagé
cetteopinion,
sanstrop l’ap- profondir ;
et iln’y
aguère plus
d’une douzaine d’annéesqu’en
y
réfléchissant mieux, j’ai
reconnu clairement que le cas où la.perspective
d’unesphère
est uncercle ,
n’est , pour ainsidire qu’un
casd’exception
et que ,dans
les cas lesplus ordinaires r
cette
perspective
doit être tout au moins uneellipse.
Je me suis
occupé
aussi de la recherche de cetteellipse ,
pourlaquelle j’ai
trouvé unprocédé
assezsimple , i’cn
ai fait lesujet
d’une
petite
notequi
a été insérée dans le volume de l’Académie duGard,
pour1807 ; mais ,
dans lapersuasion
oùj’étais
quetous ceux
qui
voudraient sedonner
lapeine: d’y
réfléchir trouve-raient comme
moi
que laperspective
d’unesphère
n’est pas tou-jours
uncercle , j’ai
cru devoir peu insister sur cepoint.
J’ai
pourtant rencontré , à
cetégard ,
ungrand
nombre d’incré-dules ;
et lapetite
note dontje
viens deparler
m’a presque fait passer pour unvisionnaire, auprès
debeaucoup
de gens.Je
n’aurais été aucunementsurpris
de trouver del’opposition
chez les dessi- nateurs , chezles peintres,
chez les architectes et mêmechez
lesingénieurs
civils etmilitaires
de l’ancienneécole ,
que leurs cadetsont
laissés ,
pour laplupart) bien
loin derrière eux ; mais cequi
m’a- paru tout-à-fait
étrange ,
c’est de rencontrer desgéomètres
deprofession y
desprofèsseurs
demathématiques transcendantes ,
desdoyens
même de facultés de sciencesqui,
tout en convenant queje
pou- vais a-voir raison enthéorie , prétendirent
que , dans l’apratique,
ilfallait absolument faire abstraction de ma-
doctrine ,
etreprésenter généralement
unesphère par
uncercle ;,
comme s’ilpouvait
existerune
pratique
raisonnablequi
ne fût pas fondée sur une saine théorie.On m’a fait remarquer
postérieurement
que’SGravesande , à
làpage 31 du I.er
volume
de sesOpuscules ,
a aussi traité leproblème
de. la
perspective d’une sphère, qu’il reconnaît y
commemoi’,
devoirêtre une
ellipse ;
mais le-procédé
de’SGravesande ,
assezcomplique d’ailleurs ,
ne conduitqu’à
la détermination de l’unquelconque
des
DE LA
SPHÈRE.
3I3des
points
del’ellipse ,
et doitconséquemment
êtrerépété
autantde fois
qu’on
veut obtenir depoints
de cettecourbe ,
tandis quele mien conduit directement à la détermination de ses
quatre
commets.
D’après
cesconsidérations , je
crois donc faire une chose -utileen revenant de nouveau, et en
insistant, plus
fortement queje
ne l’avais fait une
première fois,
sur unpoint
de doctrinequi
rn’avait d’abord paru à l’abri de toute
objeetion.
Je vais donc em-ployer
tous les raisonnemens queje
croirai lesplus
concluans pour établir que laperspective
d’unesphère
est communément une el-lipse ; j’indiquerai
ensuite brièvement leprocédé qu’il
faut snivrepour
construire
cette courbe.Tout le
monde , je
pense , est d’accord sur cepoint ,
que laperspective
d’uncorps de figure quelconque
doit avoir pour limite lafigure
fermée résultant de l’intersection du tableau avec unangle polyèdre
ou une surfaceconique qui , ayant
son sommet à l’0153il duspectateur
serait exactement circonscrite au corps dont ils’agit.
Donc,
enparticulier,
laperspective
d’unesphère
doit être bar.née par l’intersection du
plan
du tableau avec une surfaceconique qui , ayant
son sommet à l’oeil duspectateur ,
serait circonscrite à lasphère.
Mais ,
toute surfaceconique
circonscrite à lasphère-
est une sur-face
conique
derévolution ,
un cône droit dont l’axe passe par le centre de cettesphère.
Donc la.
perspective
d’unesphère
est l’intersection- duplan
dittableau avec un cône droit dont l’axe passe par l’0153il et par le
centre de la
sphère.
Mais la section d’un. cône droit par un
plan
nepeut
être uncercle
qu’autant
que leplan coupant
estperpendiculaire
à l’axedu cône
Donc,
laperspective
d’unesphère
nepeut
être un cerclequ’au-
tant que le
plan
du tableau estperpendiculaire
à la droitequi
vaTom.
VII.
de l’0153il au centre de la
sphère ,
ou , cequi
revient aumême $
qu’autant
que la droitequi
mène de l’oeil au centre de lasphère
estperpendiculaire
auplan
dutableau ,
ou ,enfin , qu’autant
que lecentre de la
sphère
est sur laperpendiculaire
indefinie abaissée de l’ceil sur le tableau.On
objecte
que , dequelque
part que l’onenvisage
unesphère,
on la voit
toujours
terminée par un cercle :je l’accorde ,
etj’en
tire une nouvelle preuve de mon assertion.
De
quelque part qu’on envisage
unesphère,
on la voittoujours
terminée par le cercle suivant
lequel
elle est touchée par le cône circonscritayant
sonsommet a
l’0153il.Donc la
perspective
de lasphère
ne doit être autre que celle de ce cercle.Mais la
perspective
d’un cercle nepeut
être un cerclequ’au-
tant que le
plan
de ce cercle estparallèle
auplan
du tableau.Donc la
perspective
d’une-sphère
né saurait être un cerclequ’au..
tant que le
plan
du cercle suivantlequel
cettesphère
est touchéepar un cône circonscrit
ayant
son sommet à l’0153il estparallèle
auplan
du tableau.’Mais
leplan
de ce cercle estperpendiculaire à
la droitequi
vade lceil mi centre de la
sphère.
Donc ,
de nouveau, laperspective
d’unesphère ne
sera uncercle
qu’autant
que le centre decette sphère
sera surla direc-
tion de la
perpendiculaire
abaisséé del’0153il
sur leplan
du ta-bleau.
On
peut
prouver, àl’Inverse ,
comme ilsuit , qu’un
cercletracé sur le
tableau,
s’il n’a pas son centre aupied
de la per-pendiculaire
abaissée de l’0153il sur letableau, c’est-à-dire ,
aupoint
que les
praticiens
ont nommépoint
de vue, ne -sauraitêtre’
laperspective
d’unesphère.
Si , ayant
tracé sur le tableau unefigure
ferméequelconque ,
on fait passer par cette
figure
une surfacepyramidale
ouconique
indéfinie , ayant
$on sommet àl’0153il ;
cettefigure pourra
êtrein-
3I5
DE
LA SPHÈRE.
distinctement la
perspective
de tous les corpsauxquels
la surfacepy-
racnidale ou
conique
se trouverait exactementcirconscrite ,
mais nepourra être la
perspective
que de ces seuls corps.Donc,
enparticulier ,
un cercle tracé sur leplan
du tableaupourra être indistinctement la
perspective
de tous les corpsauxquels
serait exactement circonscrit le cône
qui , passant
par cecercle, aurait
son sommet àl0153il ,
et ne pourra être taperspective
que de ces seuls corps.Mais toutes les fois que ce cercle a son centre hors du
point
de vue, le cône’ est nécessairement
oblique.
Donc,
tout cercle tracé sur letableau
d’un centre autreque le
point
de vue , ne saurait être laperspective
que desseuls corps
auxquels
un côneoblique peut
être exactement cir- conscrit.Mais un cône
oblique
ne saurait être exactement circonscrit àune
sphère.
Donc
enfin ,
le cercle décrit sur le tableau de tout autre cen-tre que le
point
de vue , ne saurait être laperspective
d’aucunesphère.
Donc ,
enparticulier, quelle
que soit la situation del’0153il ,
deuxcercles ,
nonconcentriques,
tracés sur le mêmetableau ,
ne sauraientêtre les
perspectives
de deuxsphères.
Confirmons encore cette conclusion par de nouvelles considé- rations.
Aucun
praticien
n’oserait soutenir sérieusement que l’ombre d’unesphère
sur unplan
est constamment uncercle ;
et ils conviennenttous
que cela
ne peut avoir lieu que dans le cas ,très-particulier,
ou la droite menée par la lumière et par le centre de la
sphère-
est
perpendiculaire
auplan
surlequel
l’ombre seprojette.
Tous les
praticiens
conviennentégalement qu’il
y a une exacteparité
entre la théorie des ombres et laperspective ,
etque y
pour passer de 1 une àl’autre ,
il suffit de considérer la lumière commel’0153il du
spectateur ,
leplan
ou l’ombre seprojette
comme leplan
du
tableau ,
et l’ombreprojetée
comme laperspective
du corpsqui
laprojette.
Donc les
praticiens
conviennent tacitement que -laperspective
d’une
sphère
n’est pastoujours
un cercle.Mais ,
si laperspective
d’unesphère
n’est pastoujours
uncercle
par
quelle
autreligne pourra - t - elle
être terminée ? Ce pourraêtre indistinctement par toutes les
lignes qu’on
peut obtenir encoupant
un cône droit par un
plan ,
sans même en excepter laligne
droite.
Dans le cas le
plus ordinaire , c’est-à-dire ,
dans le cas où lasphère
sera entièrement située d’un côté du tableau et l’0153il del’autre ,
il est évident que sa
perspective
sera uneellipse.
Si Fon remarque en outre que la section
elliptique
d’un eônedroit par un
plan
atoujours
songrand
axedirigé
suivant la pro-jection
de l’axe du cône sur leplan coupante
on en conclura quel’ellipse perspective
d’unesphère
a constamment songrand
axesitué sur la droite
qui joint
laperspective
du centre de lasphère
au
point
de vue. Il est deplue
aisé de voir que cetteellipse
sera d’autant
plus alongée qu’elle
seraplus
distante dupoint
de vue.
On sent que ce que nous venons de dire de la
perspective
de lasphère, doit ,
avec les restrictions et modificationsconvenables ,
s’entendre
également
de laperspective
de tous les corps deforme
analogue ; ainsi ,
dans un tableaud’histoire ,
parexemple , point
de
grâce
pour laplus
belle tête , pour celle même deVénus ;
etelle devra être un peu
alongée
vers lepoint
de vue, si elle al’imprudence
de s’écarter tant soit peu de cepoint.
Eu vain
objecterait-on
que desobjets
ainsireprésentés
doivent pa- raitre difformes ? ce serait au contraire en lesfigurant réguliers qu’ils sembleraient
tels. Sansdoute ,
cesobjets paraîtraient
difformesà celui
qui
seplacerait
successivement vis-à-vis de chacund’eux ;
mais on ne doit pas oublier que tout tableau doit être destiné pour
un spectateur
unique , placé
en un lieudétermine ;
et que sa si-DE LA S P H È R E. 3I7
tuation doit ’rectifier les
irrégularités apparentes introduites à
des-sein,
dans lareprésentation
desobjets , précisément
dans la seulevue de
produire
sur son oeil une illusionplus parfaite.
Untableau
dont toutes les
parties
seraient dessinées pour lespectateur placé
vis-à-vis
d’elles, ,ferait nécessairement,
dequelque part qu’on
vbulûtJ’envisager,
un effet tout-à-faitinsupportable ;
à moinspourtant
que les
objets représentés
sur cetableau ,
ne fussent de nature à n’avoir aucune forme nécessairementdéterminée, tels,
parexemple
que des arbres et des rochers.
Passons à la construction
’de l’ellipse’ perspective
de lasphère.
Soient
HH’
laligne
horizontale et VVI laligne
verticale(fig. 5)
se
coupant
aupoint
devue 0 , c’est-à-dire ,
aupied
de la per-pendiculaire
abaissée de F oeil sur le tableau.Puisque
lasphère
estdonnée ,
on doitconnaître
ladistance, de
son centre au
tableau ,
ainsi que lepied de
laperpendiculaire abaisser
de
ce centre sur le tableau. Soit C’ lepied de cette perpendiculaire.
Après
avoir mèneOC’, élevons à
cettedroite,
par son extrémitéO,
une
perpendiculaire
001égale
à la distance dé l’oeil autableau,
ou à ,ce que les
praticiens appellent
le rayonprincipal.
A son ex-trémité
opposée C’, élevons-lui ,
du côtéopposé ,
laperpendicu-
laire
C’C", égale à
la distance du centre de, lasphère
au tableau ;et soit menée
O’C", coupant
OC’ en CLSi l’on
conçoit que
le doubletriangle rectangle OO’CC’C"
tourneautour de
OC’, jusqu’à
ce que sonplan
soitperpendiculaire à eelui
du
tableau ;
il est clair que lepoint
O’ viendra seplacer à
l’0153ildu
spectateur ,
et lepoint
C" au centre de lasphère ,
O’C" de-viendra
donc le rayon visueldirigé
vers le centre de lasphère
mais ,
dans ce mouvement, lepoint
C demeureraImmobile ;
doncce
point
est celui où leplan
du tableau estpercé
par la droitequi joint
l’0153il au centre de lasphère ; c’est-à-dire,
que cepoint
est laperspective
du centre de lasphère,
mais non pa.s le centre de laperspective
de cettesphère
ainsique nous l’allons voir
3I8 P E R S P E C T I V E
tout -à-
l’heure (*).
OC’ est donc la direction dugrand
axe del’ellipse.
Présentement
soit
décrit un cercledu point
C" comme centreet avec un rayon
égal
à celuide
lasphère..
Soient menées à cecercle,
parle point O’,
lés,deux tangentes O’A’, O’B’, coupant OC’
en A etB.
Si l’on
conçoit
un cônecirconscrit à
lasphère
dont le sommetsoit l’0153il du
spectateur ,
enimaginant
le même mouvement quetout-à-l’heure,
nostangentes
deviendront lesintersections
du côneavec
le plan perpendiculaire
au tableauconduit
parOC’;
d’oùil
est
aisé de
conclure que AB est legrand
axede l’ellipse cherchée.
Imaginons présentement que l’0153il
semeuve parallèlement à OC’,
il est
aisé
devoir que , par l’effet de
ce mouvement , legrand
axe
de l’ellipse changera seul de grandeur
et desituation,
tandisque la grandeur de son petit axe demeurera
invariable.Cette
grandeur
doitdonc être ce qu’elle
serait sil’0153il, toujours également
distant dutableau,
venait seplacer
sur leprolongement
de
laperpendiculaire
abaissée sur leplan
de cetableau
du centremême
de’ lasphère ; auquel
casla perspective
de cettesphère
seréduirait à un
cercle.
Or
de la résulteévidemment la
constructionsuivante:
(*) De toutes les méthodes qu’on peut employer pour déterminer la pers-
pective
d’unpoint donné ,
celle que nous venons d’appliquer à la recherche dela
perspective
du centre de notresphère
nousparaît,
à la fois , la plus naturelleet la plus simple.
lorsqu’on
veùt avoir laperspective d’une droite,
onpetit,
par ceprocédé,
déterminer la perspective de l’un
quelconque
de ses points. Alors , si la droiteest
parallèle
au tableau , on mènera par cette- perspective uneparallèle
à ladroite
donnée,laquelle en
sera la perspective. Dans le cas contraire, on enobtiendra la
perspective, en -joignant
la,perspective
dupoint, au point
où ladroite donnée perce le tableau.
3I9
D E LA S P H E R E.
Prolongez C"C’, au-delà de C’, d’une quantité C’O"=OO’;
par
O" menez au îèla tangente O"D", coupant OC’ en D’,
et C’D’
sera le demi-petit axe de l’ellipse.
Elevant donc,
sur lemilieu de AB , une perpendiculaire DE
double de C’D’
et ayant son
milieu surAB ;
lespo A, B
C,
Dseront les quatre sommets
de lacourbe ; il sera donc facile
d’en achever la construction.
Lorsque l’on suppose l’0153il
a unedistance infinie , ainsi qu’il
arrive souvent y sur-tout
dans le dessin des figures de géométrie ;
Si l’on
suppose
cet0153il situé vis-à-vis
du tableauauquel
cas lesprojections
desobjets sur ce tableau sont purement orthographiques,
a
perspective
dé lasphère n’est autre chose que la projection sur
le tableau de
celui de sesgrands cercles qui est parallèle au plan
de ce
tableau ; c’est-à-dire que la perspective de a sphère est alors
un cercle
ayant même rayon qu’elle, et ayant pour centre le pied
de la
perpendiculaire abaissée
de soncentre
surle tableau.
Mais on évite ordinairement
cette disposition de l’0153il , qui pré-
sente l’inconvénient de n’offrir au
spectateur
que la seule face desobjets qui
est directement tournée vers letableau ;
et onpréfère
de
projeter
lesobjets
sur le tableau par desparallèles
à une droitefixe,
inclinée à sonplan.
Enadoptant
cesystème
deperspective voici
dequelle
manière on devra modifier notre construction.Soit
toujours
C’(fig. 6)
lepied
de laperpendiculaire
abaisséedu centre de la
sphère sur le plan du tableau
et soit C la pers-pective
de ce centre,facile a
déterminer par desprocédés
connueet
qui
sera, dans le casprésent,
le centre del’ellipse.
Elevons à
C/C,
aupoint C’,
laperpendiculaire C’C", égale à
la distance du centre de la
sphère
autableau ;
dupoint
C" commecentre, et, avec un rayon
égal
à celui de lasphère,
soit décritun cercle
auquel
soient menées deuxtangentes AA’, BB’, paral-
lèles à CC" et
coupant
CC’ en A et B. Alors AB sera legrand
axe de
l’ellipse;
et sonpetit
axe DE seraégal
audiamètre méme
de
lasphère.
PERSPECTIVE
J’invite ceux
qui voient
mieux par les yeux du corpsque
parceux
del’entendement, à vouloir
bienprendre la peine
de mettreen
perspective
uncylindre
verticalposé
sur un soclecubique , et
Surmonte d’une
sphère ;
en.supposant
leplan
vertical conduit par l’0153il et par l’axe ducylindre oblique
autableau.
S’ils construisentsuccessivement
laperspective
de lasphère
par nos méthodes et parun
cercle,
dontje
leur abandonne d’ailleurs lechoix
du centre etdu
rayon ; ils sentiront bientôt que , tandis que, dans lepremier
mode
deconstruction,
tout se trouve dans une harmonieparfaite,
le
second, au contraire
est tout-à-fait tnsoutenable pour la vue.Je
demande
bien sincèrementpardon
aulecteur y
vraimentgéo- mètre ,
davoir insisté aussilong-temps
sur une chose si claire et sisimple ; mais, d’après l’expérience
quej’en
aiacquise y loin
d’avoirtien dit de