• Aucun résultat trouvé

Sur le résonateur de Hertz et le champ hertzien

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Sur le résonateur de Hertz et le champ hertzien"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00240235

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240235

Submitted on 1 Jan 1898

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Sur le résonateur de Hertz et le champ hertzien

Albert Turpain

To cite this version:

Albert Turpain. Sur le résonateur de Hertz et le champ hertzien. J. Phys. Theor. Appl., 1898, 7 (1),

pp.470-474. �10.1051/jphystap:018980070047000�. �jpa-00240235�

(2)

470

SUR LE RÉSONATEUR DE HERTZ ET LE CHAMP HERTZIEN ;

Par M. ALBERT TURPAIN (1).

1

Un résonateur circulaire de Hertz présentant une coupure fonc- tionne aussi facilement qu’un résonateur complet pour l’investi-

gation du champ hertzien.

I. MÉTHODES. - En dehors de la méthode du micromètre employée

en déplaçant soit directement le résonateur, soit un pont (moyen préconisé par M. Blondlot), j’ai fait servir la facile résonance d’un résonateur coupé, que j’ai signalée en 189~ (2), à l’établissement de méthodes plus précises.

1° Il suffit d’introduire dans la coupure le circuit d’une pile conte-

nant un téléphone ; dès que le résonateur vibre, l’étincelle du micro- mètre ferme le circuit de la pile dans le téléphone qui fonctionne alors ;

~° Pour prévoir l’objection relative à l’entretien d’un courant auxi- liaire dans le circuit du résonateur, je supprime la pile ; on se con-

tente alors de fermer le résonateur coupé par un bon téléphone ;

3° Toute critique relative à la complexité de l’appareil investiga-

teur tombe, si l’on rend le téléphone indépendant du résonateur. Il suffit de le faire servir à rendre perceptibles à l’ouïe les décharges qui se produisent au micromètre, ce à quoi l’on parvient en en

recueillant le bruit à l’aide de très sensibles microphones. Le télé- phone attelé au microphone fait alors entendre les oscillations élec-

triques.

Outre leur commodité, ces dispositifs constituent des modes très délicats d’observation l’oreille, pour peu qu’elle soit éduquée, appré-

cie la gamme des intensités avec une distinction des nuances autrement délicate que n’arrive à le faire l’oeil. Ils sont donc susceptibles de don-

ner aux mesures une grande précision. De plus, l’étude comparative

d’un champ par ces trois méthodes téléphoniques et par celles du micromètre en démontre la complète équivalence.

(1) Extrait des C. R. de l’Acad. des Sciences.

(’) Sur les expéi?iences de Hertz (Procès-verbaux de la Soc. des Sc. phys. et nat.

de Bot-deaux, p. 53 ; avril ~895) .

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018980070047000

(3)

471

On peut remplacer le téléphone, dans le dispositif 1°, soit par une

lampe à incandescence qui s’allume périodiquement (le procédé

manque toutefois de sensibilité), soit par un galvanomètre apériodique

sensible. On dispose alors d’un moyen d’observation très précis.

II. ANALYSE DU CHAMP. - Prenant l’axe des x parallèle à la ligne des

centres de l’excitateur et l’axe des y dans la direction des fils qui

concentrent le champ, j’ai recherché comment se comporte un réso-

nateur circulaire dont le plan est situé dans les trois positions prin- cipales :

Position 1 (plan des Position II (plan des Position III

(plan des yoz).

L’expérience indique l’existence de régions ventrales et nodales

pour ces trois positions.

1° Les longueurs d’onde relatives aux positions 1, II et III sont égales ;

2° Les ventres et les noeuds des positions II et III coïncident.

Les ventres et noeuds de la position 1 chevauchent sur ceux des

positions II et IlI ;

3° Les ventres de la position 1 sont aux noeuds des positions II et III, et inversement.

III. FONCTIONNEMENT DU RÉSONATEUR.

-

A. Résonateur complet.

1" Le fonctionnement du résonateur est indépendant de la direc- tion suivant laquelle éclate l’étincelle au micromètre.

Dans chaque position principale on a placé successivement la cou- pure du micromètre dans toutes les situations possibles dans chaque plan :

Position 1

Direction positive de l’axe des

z

(x = 0°) Direction négative des

z

(ac

-

1800)

Direction positive de l’axe des

-

90°) Direction négative des

~

270°)

Position II

Directionnégative de l’axe des y (CI == 0°) Direction positive des y (CI

=

{80°)

Direction positive de l’axe des (a - 90°) Direction négative des

x

(a

=

~70°)

Position III

Direction positive de l’axe des z (a - 0°) Direction négative des z (x == i80")

Direction positive de l’axe des y («

-

90°) Direction négative des y (IX == 270°

2° Il existe des azimuts d’extinction pour les positions 1 et III.

3° Il n’existe pas d’azimut d’extinction pour la position II.

Pour les positions 1 et III, aux ventres comme aux noeuds, le micro-

(4)

472

mètre placé soit à

x =

90°, soit à

« -- ~-

~70° ne donne aucune étin-

celle.

Pour la position 11, aux ventres, le micromètre donne des étincelles de même ordre de grandeur dans tous les azimuts.

~° C’est la position du micromètre qui règle, dans ce cas (II,

x :-

x ce

180°), la position du ventre.

B. Résonateur à

-

lia coupure est symétrique par rap-

port au diamètre passant par le micromètre, ou bien dissymétrique.

LJn résonateur à coupure symétrique présente les mêmes azimuts

d’extinction qu’un résonateur complet ;

~° L’azimut d’extinction ou de minimum d’eff’et d’un résonateur à coupure dissymétrique est tel que l’azimut d’extinction du résonateur

complet passe par le milieu de la coupure ;

3° Les lectures des sections notables relatives à un résonateur

coupé doivent être rapportées à la coupure.

On peut résumer ces énoncés ainsi :

Dans un résonateur coupé, la coupure joue le rôle que jouait le

micromètre dans le résonateur complet.

4° La différence entre la demi-longueur d’onde d’un résonateur

complet et la demi-longueur d’onde d’un résonateur à coupure de mêmes rayons est sensiblement égale à la longueur de la coupure :

La différence entre les demi-longueurs ’d’onde relatives à deux résonateurs est égale à la différence de leurs longueurs :

II

Que devient le double système de sections nodales et ventrales dont nous venons de reconnaître l’existence, lorsque change la nature

du diélectrique au sein duquel se passent les phénomènes ? C’est

pour répondre à cette question qu’ont été entreprises les expériences

suivantes.

Pour garder à cette étude un caractère expérimental, j’ai opéré

par une méthode directe.

DisposiTif.

--

Un réservoir en bois, parallélipipède de 4 mètres de

longueur sur 30 centimètres de largeur et 25 centimètres de profon-

(5)

473

deur, peut contenir 260 litres de liquide. Deux fils parallèles, issus

de plaques avoisinant un excitateur hertzien, sont tendus à l’intérieur,

au niveau de la section moyenne dans le sens de la longueur. Quatre

résonateurs filiformes, rectangulaires, mesurant 45 centimètres,

56 centimètres, 90 centimètres et 120 centimètres, peuvent être com- modément disposés dans les deux positions 1 et II. Les deux derniers

,

ont été, vu leur longueur, contournés en deux spires rectangulaires.

Le même micromètre s’adapte aux quatre résonateurs. Une cage de fils métalliques, entourant l’appareil dans le sens de la longueur, empêche la dissipation du champ à l’extérieur.

Le diélectrique choisi est une huile de pétrole présentant une com- plète homogénéité et une grande inaltérabilité, qui a été aimablement mise à ma disposition par M. Renous, directeur de la Station centrale

d’Électricité de Bordeaux-les-Chartrons, sont disposées ces expé-

riences.

1. CHAMP DANS L’AIR .

--a

Les quatre résonateurs, étudiés dans l’air,

au sein du réservoir, ont donné les résultats suivants :

Les deux premiers seuls suivent la loi énoncée ci-dessus :

la self-induction notable des deux derniers, due à leur forme, est la

cause probable de l’exception qu’ils présentent relativement à cette loi.

II. CHAMP DANS L’HUILE.

-

Les mesures dans l’huile, faites par la méthode du pont, en maintenant : 10 tout le résonateur, sauf le microJnètre, dans l’huile ; 2° tout le résonateur, y compris le micro- mètre, dans l’huile, ont donné les résultats suivants (a, h indiquent

que le micromètre dans l’air ou dans l’huile) :

(6)

474

RÉSULTATS. 2013 Les mesures effectuées en maiatenant le 1nicrolnètre dans l’air permettent d’énoncer les lois suivantes :

i° Les d’onde que décèle 1nêlne résonateur, maintenu

dans la POSITION 1, au sein de l’air et au sein de l’huile, sont DIFFÉ-

RENTES.

Elles sont moindres dans l’huile que dans l’air.

°

2° Pour la POSITION II, ces longueurs d’onde sont ÉGALES dans l’air

et dans l’huile.

Les mesures relatives au résonateur plongé dans l’huile, ainsi que

le micromètre, sont notablement supérieures aux précédentes. Une expérience complémentaire prouve que cela est dû à la perturbation micrométrique, inégale dans l’air et dans l’huile. Cette expérience

consiste à déterminer les longueurs d’onde que donne, dans l’air, chaque résonateur dont le micromètre plonge dans un godet qu’on remplit ou non d’huile. Les différences trouvées sont très sensible-

ment égales à celles que l’on extrait du précédent Tableau.

Une expérience met d’ailleurs hors de doute l’influence de la nature du diélectrique relativement aux longueurs d’onde de la position 1

.

et sa non-influence sur celles de la position II. En faisant varier le niveau du liquide dans le réservoir, on constate que la longueur d’onde

que décèle un résonateur dans la position I demeure constamment celle qu’il mesure dans l’air, tant que les fils ne pas dans

l’huile, mais que cette longueur d’onde saute brusquement à la valeur qu’elle affecte pour l’huile, dès que les fils qui concentrent le champ baignent dans l’huile. Ce saut brusque accompagne toujours l’im-

mersion ou l’émersion des fils. Au contraire, un résonateur, disposé

dans la position 11, ne manifeste dans ce cas aucune différence, con-

formément aux expériences antérieures de M. Blondlot (1) avec l’huile

de ricin.

Les résultats de cette étude conduisent à énoncer les deux lois

expérimentales suivantes :

1° Les longueurs d’onde que décèle

un

résonateur Jnaintenu dans la

POSITION 1 VARIENT avec la nature du diélectrique au sein duquel se produisent les phénomènes ;

2° Celles décelées dans la POSITION Il SONT INDÉPENDANTEs de la du diélectrique duquel elles sont mesurées.

(1) Comptes Rendus, t. CXXVl, 31 janvier 1898.

Références

Documents relatifs

A. cet article ddcrit la configuration du champ dlectromagndtique dans un rdsonateur lindaire SHTC. Deux domaines sont considdrds : I) dans le ruban supraconducteur, 2) dans le

et avec la même intensité, comme le téléphone ordinaire, il n’en. reproduit énergiquement qu’un seul j il n’est plus pantélépho- nique, il est

de la sensibilité accélérométrique d’un résonateur à quartz est directement liée au degré de symétrie de la suspension mécanique du cristal résonnant La varia- tion

observe par rotation du résonateur dans son plan, on constate que, pour obtenir l’extinction, il fc~2ct amener le milieu de la coupure dans des deux azimut.,,;

Nous montrerons plus particulièrement que le profil global et la pente de la transition de phase (argument de la fonction de transfert) à la résonance permettent de définir

Le résonateur optique fibré (Fig. Deux coupleurs optiques 1 : 99 faibles pertes garantissent le couplage du laser incident et l’extraction du signal transmis par la cavité fibrée.

Abstract— Dans le but d’améliorer les caractéristiques des résonateurs microrubans de forme circulaire alimenté par couplage à travers une ouverture, nous avons réalisé

L’application du critère de Barkhausen avec une ap- proximation statique de l’excitateur, qui a alors une phase nulle ou égale à π, implique que le seuil soit at- teint à une