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Influence de la position relative de deux liaisons C = O sur le spectre Raman

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HAL Id: jpa-00236632

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236632

Submitted on 1 Jan 1962

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Influence de la position relative de deux liaisons C = O sur le spectre Raman

Françoise Jost, Monique Harrand

To cite this version:

Françoise Jost, Monique Harrand. Influence de la position relative de deux liaisons C = O sur le spectre Raman. J. Phys. Radium, 1962, 23 (5), pp.308-310. �10.1051/jphysrad:01962002305030800�.

�jpa-00236632�

(2)

308.

INFLUENCE DE LA POSITION RELATIVE DE DEUX LIAISONS C

=

O SUR LE SPECTRE RAMAN

Par FRANÇOISE JOST et MONIQUE HARRAND,

Laboratoire des Recherches Physiques, Sorbonne, Paris.

Résumé.

2014

La conjugaison des spectres Raman de corps présentant des groupements CO

a

montré que la conjugaison de deux groupements CO augmente très peu l’intensité des raies, bien

moins que

ne

le fait la conjugaison d’une liaison C

=

C

avec une

liaison C

=

O. La nature de

ce

groupement semble avoir quelque influence. Dans l’anhydride orthophtalique, la conjugaison est

très importante.

Abstract.

2014

The comparison between Raman spectra of substances having CO groups has shown that the conjugation of two CO groups increases the intensity of the lines very little, far less than for the conjugation of

a

C

=

C bond with

a

C

=

O bond. The nature of this group

seemes

to have

some

influence. In orthophthalic anhydride, the conjugation is very important.

LE JOURNAL DE

PHYSIQUE

ET LE RADIUM 1 TOME

23,

MAI

1962,

Les corps organiques contenant plusieurs l’iaisons éthyléniques, acétyléniques ou cycles benzéniques

ont été étudiés quantitativement par M. Har- rand [1] quant au rapport existant entre leur struc-

ture et leur spectre Raman.

Quelques corps contenant à la fois une liaison C

=

C et une liaison C

=

0 avaient également été

étudiés.

Nous nous proposons d’étudier des molécules contenant plusieurs liaisons C

=

0 pour chercher si la spectrographie Raman peut permettre de dis-

tinguer

une

liaison carboxyle d’une

liaison carbonyle

D’autre part,

nous

voulions savoir si la position

relative de deux groupements C

=

0 influait sur l’intensité du spectre Raman, et nous voulions

comparer l’effet d’une liaison C

r=

0 à celui d’une liaison C - C.

Pour ceci, nous avons utilisé un montage Raman transversal ;

en

général nous avons utilisé la radia- tion 4 358,3 À du mercure comme raie excitatrice mais pour les dicétones jaunes, nous avons dû uti- liser la radiation 5 461 À.

L’étalonnage des plaques photographiques a été

obtenu à l’aide d’un prisme de petit angle à faces

semi-aluminées (Brossel).

Pour tous les spectres, nous nous intéresserons

plus particulièrement à la raie correspondant à la

vibration de la liaison C

=

0 (intensité et fré-

quence Raman).

1. Étude des esters et cétoesters éthyliques.

-

Ces corps étant des liquides incolores, nous pouvons comparer quantitativement l’intensité de leur

spectre et voir ainsi le comportement de l’ensemble

des raies et plus particulièrement de la raie de

C==0.

Si nous prenons le spectre du malonate d’éthyle (C2H5OCO - CH2 - COOC2H5) les groupes C

=

0 sont en position fi et donc pratiquement

sans action l’un sur l’autre, comme spectre de réfé-

rence, nous constatons que le rapprochement de

deux liaisons C

=

0 de même nature (cas de l’oxa-

late d’éthyle C2H50CO - COOC2H5) n’augmente

pas l’intensité de l’ensemble du spectre mais seule-

ment celle de la raie de C

=

0 qui est multipliée

par 1,5.

Si les deux liaisons C

=

0 conjuguées

ne

sont

pas de même nature comme dans le pyruvate d’éthyle (CH3 - CO - COOC2H5), le spectre est

un peu affaibli, mais la raie de C

=

0 conserve

approximativement la même intensité que dans l’oxalate d’éthyle.

Dans ces spectres on ne note aucun abaissement

particulier de la fréquence Raman, ce qui indique également une faible conjugaison.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01962002305030800

(3)

309

Pour l’éthyl benzoyl formiate (C6H. - CO - COOC2H5) au contraire, la raie due à C = 0 est

beaucoup plus intense et

sa

fréquence est fortement

abaissée (1 660 cm-1) : ceci doit être attribué à la présence du noyau benzénique en

oc

de la double

liaison carbonyle. Cependant le reste du spectre est

comme pour le pyruvate d’intensité plus faible que celle des spectres des diesters.

Nous attribuons le fait que l’ensemble du spectre

des cétoesters est moins intense que celui des esters, à la différence de nature des liaisons C

=

0. Il y aurait donc lieu de faire

une

distinction entre liaisons

«

carboxyle » et

«

carbonyle

o:

Si nous comparons nos résultats à

ceux

obtenus par M. Harrand pour les esters aliphatiques et aro- matiques nous constatons que nous n’avons pas une exaltation aussi grande.

Nos résultats se rapprochent plutôt de la série du cinnamate d’éthyle

ôù la substitution d’un radical méthyle affaiblit plus ou moins le spectre suivant sa position.

Le radical - OC2H5 a même effet.

Voici les valeurs données pour la fréquence de la

raie de C

=

0 et son intensité absolue :

’ Phényl propionate d’éthyle :

C6HÕ - CH2 - CH2 - COOC2HÕ 1 746 1,1

Cinnamate d’éthyle :

C6HÕ-CH=CH-COOC2H5 1 715 17,5.

Pour les corps étudiés ici, la conjugaison des

groupes C

=

0 est loin d’être suffisante pour contre- balancer l’aflaiblissement aux radicaux lourds

-

OC2Hs.

2. Étude d’acides carboxyliques.

L’étude des acides montre que les spectres de (2)

et (3) ont même intensité, donc que l’introduction d’une seconde fonction carboxyle en

a

de la double

liaison C

=

C n’a pas d’action.

Le spectre de (4) est beaucoup plus, intense que le spectre de (2), montrant ainsi la grande impoi-

tance du noyau benzénique.

Le spectre de (1) est le plus faible : la conjugaison

de deux groupements carboxyles produit un effet

moindre que celle d’un carboxyle et d’une double

liaison C

=

C.

Dans le spectre de l’acide oxalique, la raie de fré-

quence 1 760 cm-1 est attribuable au groupement

C

=

0. Cette valeur élevée est due à

ce

que l’acide est bihydraté ainsi que le montrent les mesures de J. H. Hibben [2].

Enfin, par mesures aux rayons X [3], ou étude

des spectres Raman, de l’eau de cristallisation de l’acide oxalique bihydraté [4] on montre que la dis- tance entre les deux atomes de carbone est 1,53 A,

soit presque la distance C - C des paraffines : il n’y

a

donc pratiquement pas de délocalisation des élec- trons Tu, donc pas de conjugaison.

Pour l’acide fumarique et l’acide crotonique,

nous constatons la disparition de la raie de C = 0

comme c’est le cas pour l’acide cinnamique.

Pour ce dernier, M. Harrand et L. Tuernal- Vatran [5] ont montré que cela provenait de la

FIG. 2.

(4)

310

symétrie complète du cycle formé par deux molé-

cules, ce qui nous incite à penser qu’il en serait de

même pour les acides fumarique et crotonique dont

la chaîne est également très conjuguée

3. Dicétones.

-

Nous avons été fortement gêné

par la coloration jaune et avons dû utiliser la radia- tion 5 461 A du mercure comme raie excitatrice,

mais le spectre du mercure possède de nombreuses

raies dans la région utile, et celles-ci se superposent

aux raies Raman.

Nous n’avons pas obtenu de raie de C

=

0 aux

environs de 1 650 cm-1 pour l’acétylacétone (CH3 - CO -.CH2 - CO - CH3) mais une raie

assez forte à 1 598 cm-1 semblant prouver que

l’acétylacétone utilisé était énolisé dans les condi- tions de l’expérience.

FIG. 3.

Il a fallu comparer le diacétyle (CH3 - CO -

CO - CH3) à l’acétonyl acétone (CH3 - CO - CH2 -- CH2 - CO - CH3) pour lequel il n’y a pas cétoénolisation.

Ces deux corps ont des spectres d’intensité ana-

logue, à l’exception de la raie de C = 0, deux fois plus intense dans le spectre du diacétyle.

En plus de la fréquence 1 725 cm-l due

au

radi-

cal C

=

0, on observe une raie faible de fréquence

1 662 cm-1 qui semblerait prouver l’existence d’une forme tautomère.

4. Acides aromatiques.

-

L’étude du spectre de l’acide cinnamique (C6Hs

-

CH

=

CH - COOH)

montre l’influence considérable jouée par le noyau

benzénique conjugué à une double liaison C

=

C et

une double liaison C

=

0.

Nous cherchons à savoir comment se comportent deux groupements C

=

0 liés à un noyau benzé-

nique.

Le spectre de l’acide orthophtalique

est plus intense que celui de l’acide benzoïque (C6Hs

-

COOH). Il y a donc conjugaison, mais

celle-ci n’est pas très grande comparée à la conjuguai-

son existant dans l’acide cinnamique : pourtant ces

FIG. 4.

deux corps possèdent le même nombre d’électrons

vu.

Si on étudie l’anhydride phtalique

on constate que la fermeture du cycle adjacent au cycle benzénique augmente beaucoup l’intensité du

spectre.

Les mesures d’énergie de résonance donnent des valeurs élevées pour les anhydrides d’acide [6].

Cette valeur très élevée a conduit à faire l’hypq-

thèse de la formule de résonance suivante :

Le spectre Raman semble également prouver cette mésomérie : les électrons libres de l’atome

d’oxygène

se

trouvent

sur

une orbitale qui est de

même sens quecelledes atomes decarboneadjacents, responsable de la délocalisation des électrons

77.

On peut aussi penser que si l’un des électrons 2pz

de l’oxygène change d’orbitale, l’autre sera capable

de

se

délocaliser par couplage.

Conclusion.

-

La comparaison des divers spectres Raman obtenus montre que d’une façon générale la conjugaison de deux liaisons C

=

0 n’est pratiquement accompagnée d’aucun effet dans le spectre Raman, l’intensité de la raie de C

=

0 est au plus multipliée par deux et la frér quence n’en est jamais abaissée.

Ce résultat est en accord avec le calcul d’indice de liaisons [6], qui montre qu’une liaison C - C

située entre deux liaisons C

,=

0 est plus longue que

la même liaison placée entre deux liaisons C

=

C.

Dans le premier cas, la liaison C - C est plus

«

simple » : il n’y a pratiquement pas de déloca, lisation des électrons 7c à travers cette liaison.

Manuscrit reçu le 21

mars

1962.

BIBLIOGRAPHIE

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chimie organique, p. 241, 355, 505.

Références

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