SESSION 2018 BÉCÉAS
Banque d’Épreuves des Concours des Écoles d’Actuariat et Statistique.
Mathématiques. Option A
Partie I. Solutions de l’équation de réplication scalaire
1) (a)Pourx∈]0, 1[,ϕ(x) = −1
x+lnx−ln(1−x).ϕ est dérivable sur]0, 1[ et pour tout réelx, ϕ′(x) = 1
x2+ 1 x+ 1
1−x= (1−x) +x(1−x) +x2
x2(1−x) = 1
x2(1−x) > 0.
ϕest continue et strictement croisante sur]0, 1[.Donc,ϕest une bijection de ]0, 1[surϕ(]0, 1[) =
xlim→0ϕ(x),lim
x→1ϕ(x)
. Pour x > 0, ϕ(x) = −1+xlnx
x −ln(1−x) et donc ϕ(x) ∼
x→0 −1
x d’après un théorème de croissances comparées puis
xlim→0ϕ(x) = −∞. D’autre part,ϕ(x) ∼
x→1−ln(1−x)et donc lim
x→1ϕ(x) = +∞. Finalement,ϕ est une bijection de]0, 1[surR.
(b) Allure du graphe deϕ.
−1
−2
−3
−4
−5 1 2 3 4
1
(c) Soit a un réel donné de ]0, 1[, ϕ(x) −ϕ(a)
x−a →
x→1+∞ et donc Sup
ϕ(y) −ϕ(x)
y−x , (x, y)∈]0, 1[2, x6=y
= +∞. ϕ n’est pas lipschitzienne sur ]0, 1[. Par contre, ϕ′ est continue et donc bornée sur tout segment de ]0, 1[ et donc ϕ est lipschitzienne sur tout segment de]0, 1[.
Pourx∈]0, 1[, posonsu(x) =x2(1−x) =x2−x3. Pour x∈]0, 1[, u′(x) =2x−3x2=x(2−3x).uest strictement positive sur ]0, 1[ et admet un maximum en 2
3 égal à u 2
3
= 4 9
1− 2
3
= 4
27. Donc, pour tout réelx de ]0, 1[, ϕ′(x)> 27 4 . Puisque la fonctionϕ′ ne s’annule pas sur]0, 1[, on sait que la fonctionϕ−1est dérivable surϕ(]0, 1[) =Rpuis que, pour tout réely,
06 ϕ−1′
(y) = 1
ϕ′(ϕ−1(y)) 6 4 27.
Ainsi, ϕ−1′
est bornée surRet on sait alors que ϕ−1est lipschitzienne surR(par exemple de rapport 4 27).
2) (a)Soitt∈R. Puisquef est de classeC1 surR, à valeurs dans]0, 1[, la fonctionu7→ f′(u)
(f(u))2(1−f(u)) est continue surR. On en déduit l’existence de l’intégrale proposée.
D’après la question, la fonctionu7→ϕ(f(u))est dérivable surRde dérivée la fonctionu7→ f′(u)
(f(u))2(1−f(u)). Donc, Zt
0
f′(u)
(f(u))2(1−f(u)) du= [ϕ(f(u))]t0=ϕ(f(t)) −ϕ(f(0)).
(b) Existence.Pour tout réelt, posonsf(t) =ϕ−1(at+ϕ(y)). La fonctiont7→at+ϕ(y)est définie et dérivable surR à valeurs dansRet la fonction ϕ−1 est définie et dérivable sur Rà valeurs dans ]0, 1[. Donc, la fonction f est dérivable surR, à valeurs dans]0, 1[puis, pour tout réelt
f′(t) = a
ϕ′(ϕ−1(at+ϕ(y))) =a ϕ−1(at+ϕ(y))2
1−ϕ−1(at+ϕ(y))
=a(f(t))2(1−f(t)) et d’autre part,f(0) =ϕ−1(ϕ(y)) =y. Donc, la fonctionf convient. Pourt∈R, posonsfy(t) =ϕ−1(at+ϕ(y)).
Unicité.Soitfest une solution de (2). Nécessairement,fest de classeC1 surR, à valeurs dans]0, 1[ et pour tout réelt, ϕ(f(t)) −ϕ(y) =ϕ(f(t)) −ϕ(f(0)) =
Zt 0
f′(u)
(f(u))2(1−f(u)) du= Zt
0
a du=at puis
f(t) =ϕ−1(at+ϕ(y)) =fy(t).
Ceci démontre l’unicité defy.
3) (a)Soit[a, b]⊂]0, 1[. Soit(y, z)∈[a, b]2. Pour tout réelt, d’après la question 1.(c),
|fy(t) −fz(t)|=
ϕ−1(at+ϕ(y)) −ϕ−1(at+ϕ(z)) 6 4
27|(at+ϕ(y)) − (at+ϕ(z))|= 4
27|ϕ(y) −ϕ(z)|
6 4
27kϕ′k∞,[a,b]|y−z|(d’après l’inégalité des accroissements finis), et donc, kΦ(y) −Φ(z)k∞ 6 4
27kϕ′k∞,[a,b]|y−z|. L’application Φ est donc lipschitzienne sur [a, b] et en particulier continue sur[a, b].
Ainsi,Φest continue sur tout segment de]0, 1[et donc sur]0, 1[.
(b)• ]0, 1[ est un connexe par arcs de R et Φ est continue sur ]0, 1[ à valeurs dans B(R,R) (car pour touty∈]0, 1[ et tout réelt,0 < f(t)< 1). Donc,S =Φ(]0, 1[)est un connexe par arcs de(B(R,R),k k∞)d’après le théorème des valeurs intermédiaires.
•Soitg=f1
2 ∈S. Pourε > 0 et pourt∈R, posonshε(t) =g(t) +2
πεArctant.hε est un élément deB(R,R)tel que khε−gk∞=ε. De plus,hε(0) = 1
2 puisa(hε(0)))2(1−hε(0)) = a
8 et hε′(0) =g′(0) + 2 πε= a
8 + 2
πε. Pour toute valeur deε > 0,hε′(0)6=a(hε(0)))2(1−hε(0))et donchε∈/S.
Ceci montre que toute boule ouverteB(g, ε) sauf peut-être une, contient au moins un élément hε de B(R,R)qui n’est pas dansS et doncS n’est pas une partie ouverte de l’espace vectoriel(B(R,R),k k∞).
• Soit (fn)n∈N une suite convergente d’éléments de S. La suite(fn)n∈N converge donc uniformément et en particulier simplement surRvers une fonctionfqui est bornée surR. Il existe une suite(yn)n∈Nune suite d’éléments de ]0, 1[telle que
∀n∈N, ∀t∈R, fn(t) =ϕ−1(at+ϕ(yn)).
On note que pour toutn∈N,yn=fn(0)∈]0, 1[puis que la suite(yn)n∈Nconverge versf(0).f(0)est donc nécessairement un élément de[0, 1].
•Si y=f(0)∈]0, 1[, alors pour tout réelt, par continuité deϕsur]0, 1[et de ϕ−1surR, f(t) = lim
n→+∞ϕ−1(at+ϕ(yn)) =ϕ−1(at+ϕ(y)) =fy(t),
et donc, la fonctionf est la fonctionfy. Ainsi,fest un élément deS.
•Si f(0) =0, lim
n→+∞yn=0puis lim
n→+∞ϕ(yn) = −∞et donc, pour tout réelt, on a nécessairement f(t) = lim
n→+∞
ϕ−1(at+ϕ(yn)) = lim
X→−∞
ϕ−1(X) =0.
fest donc nécessairement la fonction nulle. Mais pourn∈N, sia > 0, lim
t→+∞
|fn(t) −f(t)|=1et sia < 0, lim
t→−∞
|fn(t) −f(t)|= 1. On en déduit que pour tout n∈N, kf−fnk∞ >1ce qui contredit le fait que la suite de fonctions (fn)n∈N converge uniformément vers la fonctionf surR.
•De même, sif(0) =1,fest nécessairement la fonction constantet7→1et la suite de fonctions(fn)n∈Nne converge pas uniformément vers la fonctionf surR.
En résumé, toute suite d’éléments deS, qui converge dans l’espace vectoriel normé (B(R,R),k k∞), converge dansS. Donc,S est une partie fermée de l’espace vectoriel normé(B(R,R),k k∞).
Partie II. Etude du cas où p = 2
1)Notons ℓla limite degen +∞et ℓ′ la limite deg′. Soit x > 0. La fonctiongest continue sur[x, 2x] et dérivable sur ]x, 2x[. D’après le théorème des accroissements finis, il existec(x)∈]x, 2x[tel queg(2x) −g(x) =xg′(c(x)). Quandxtend vers+∞,g(2x) −g(x)tend versℓ−ℓ=0. D’autre part, puisquec(x)> x, on a lim
x→+∞c(x) = +∞puis lim
x→+∞g′(c(x)) =ℓ′. Siℓ′ 6=0,g(2x) −g(x) ∼
x→+∞
ℓ′xce qui contredit lim
x→+∞
g(2x) −g(x) =0. Donc,ℓ′=0.
2) (a)
x′ =hx⇒x′−hx=0⇒e−Hx′−he−Hx=0⇒ e−Hx′
=0
⇒∀t∈R, e−H(t)x(t) =e−H(0)x(0)⇒∀t∈R, x(t) =x(0)eH(t)−H(0).
(b) Si x(0)> 0, alors pour t∈ R, x(t)> 0 et si x(0) < 0, alors pour t ∈R, x(t) < 0. En particulier, la fonction xne s’annule pas surR. Enfin, six(0) =0, alors pour toutt∈R,x(t) =0.
3) (a)Pour tout réelt,
f1′(t) +f2′(t) =he1−f(t), Af(t)if1(t) +he2−f(t), Af(t)if2(t)
=hf1(t)e1+f2(t)e2, Af(t)i−hf(t), Af(t)if1(t) −hf(t), Af(t)if2(t)
=hf(t), Af(t)i−hf(t), Af(t)if1(t) −hf(t), Af(t)if2(t)
=hf(t), Af(t)i(1−f1(t) −f2(t)).
(b)Pourt∈R, posonsx(t) =f1(t) +f2(t) −1eth(t) = −hf(t), Af(t)ide sorte que pour tout réelt,x′(t) =h(t)x(t). On ax(0) =f1(0) +f2(0) −1=x0+1−x0−1=0. La fonctionhest continue surRet donc, d’après la question précédente, pour tout réelt,x(t) =0 ou encore, pour tout réelt, f1(t) +f2(t) =1.
4) (a)Pour tout réelt,
he1−f(t), Af(t)i= (1−f1(t)) (af1(t) +cf2(t)) −f2(t) (bf1(t) +cf2(t))
= (1−f1(t)) ((a−c)f1(t) +c) − (1−f1(t)) ((b−c)f1(t) +c)
= (a−b) (1−f1(t))f1(t) et donc
f1′(t) = (a−b) (f1(t))2(1−f1(t)). Sia=b, alors pour tout réelt,f1′(t) =0puis pour tout réelt,f1(t) =f1(0) =x0.
Sia6=b, d’après la question I.2.(b), pour tout réelt,f1(t) =ϕ−1((a−b)t+ϕ(x0))(ce qui reste vrai quanda=b).
(b)Pour tout réelt,f(t) = ϕ−1((a−b)t+ϕ(x0)), 1−ϕ−1((a−b)t+ϕ(x0)) . Sia > b, lim
t→+∞
(a−b)t+ϕ(x0) = +∞puis lim
t→+∞
ϕ−1((a−b)t+ϕ(x0)) =1. Dans ce cas, lim
t→+∞
f(t) = (1, 0).
Sia < b, lim
t→+∞
(a−b)t+ϕ(x0) = −∞puis lim
t→+∞
ϕ−1((a−b)t+ϕ(x0)) =0. Dans ce cas, lim
t→+∞f(t) = (0, 1).
Sia=b, lim
t→+∞
f(t) = (x0, 1−x0).
5) (a)Pour tout réelt,
he1−f(t), Af(t)i=a((1−f1(t))f1(t) −f2(t)f2(t)) =a
(1−f1(t))f1(t) − (1−f1(t))2
=a(1−f1(t)) (2f1(t) −1) et donc, pour tout réelt,
f1′(t) =af1(t) (1−f1(t)) (2f1(t) −1).
(b).i.La question II.2.b) appliquée aux fonctionsx=1−f1eth= −af1(2f1−1)montre que1−f1est de signe constant surR. Puisque(1−f1) (0) =1−x0> 0, on a donc pour tout réelt,1−f1(t)> 0puisf1(t)< 1.
La question II.2.b) appliquée aux fonctionsx=2f1−1 eth=2af1(1−f1)montre que2f1−1est de signe constant sur R. Puisque(2f1−1) (0) =2x0−1 > 0, on a donc pour tout réelt,2f1(t) −1 > 0puisf1(t)> 1
2. Finalement, pour tout réelt, 1
2 < f1(t)< 1.
(b).ii.Puisque pour tout réelt,f1′(t) =af1(t) (1−f1(t)) (2f1(t) −1), on en déduit que pour tout réelt, sgn(a) (f1′(t)) = +.
La fonctionf1 est donc strictement monotone surR. D’autre part, la fonctionf1 est bornée. On en déduit quef1a une limite réelleℓquandttend vers+∞.
(b).iii.D’autre part, la fonction f1′ tend vers le réelaℓ(1−ℓ)(2ℓ−1)quandttend vers+∞. D’après la question II.1, on doit avoiraℓ(1−ℓ)(2ℓ−1) =0.
•Sia > 0, puisque pour tout réelt, 1
2 < f1(t)< 1et quef1est strictement croissante surR, on en déduit que 1
2 < ℓ61.
Puisqueaℓ(1−ℓ)(2ℓ−1) =0, on en déduit queℓ=1. Donc, sia > 0, lim
t→+∞
f(t) = (1, 0).
•Sia < 0,f1est strictement décroissante surR, on en déduit que 1
2 6ℓ < 1et doncℓ= 1
2 puisqueaℓ(1−ℓ)(2ℓ−1) =0.
Donc, sia < 0, lim
t→+∞
f(t) = 1
2,1 2
.
(c) La fonction f2 vérifie de même : pour tout réelt, f2′(t) = af2(t) (1−f2(t)) (2f2(t) −1) et f2(0) =1−x0 ∈ 1
2, 1
. D’après la question précédente, sia > 0, lim
t→+∞
f(t) = (0, 1)et sia < 0, lim
t→+∞
f(t) = 1
2,1 2
.
Partie III. Inégalité de Pinsker
1) (a) La fonction ln est concave sur ]0,+∞[ car sa dérivée seconde, à savoir la fonction x 7→ − 1
x2, est négative sur ]0,+∞[. Donc, pour tout λ ∈ [0, 1] et tout (a, b) ∈]0,+∞[2, λlna+ (1−λ)lnb 6ln(λa+ (1−λ)b). Par suite, pour (x, y)∈]0, 1[2,
K(x, y) =xlnx+ (1−x)ln(1−x) − (xlny+ (1−x)ln(1−y))>xlnx+ (1−x)ln(1−x) −ln(xy+ (1−x)(1−y))
>xlnx+ (1−x)ln(1−x) −ln(1+1) =xlnx+ (1−x)ln(1−x) −ln2.
La fonctionψ : x7→xlnx+ (1−x)ln(1−x) −ln2 est continue sur]0, 1[ et se prolonge par continuité en0 et en1(en posantψ(0) =ψ(1) = −ln2). Son prolongement est alors une fonction continue sur le segment[0, 1]. On en déduit que la fonctionx7→xlnx+ (1−x)ln(1−x) −ln2 est bornée sur]0, 1[et en particulier, est minorée sur]0, 1[.
Ceci montre que la fonctionKest minorée sur]0, 1[2. Pour toutx∈]0, 1[, K(x, 1−x) =xln
x 1−x
+ (1−x)ln 1−x
x
= (2x−1)ln x
1−x
puis lim
x→1K(x, 1−x) = +∞. On en déduit que la fonctionKn’est pas majorée sur ]0, 1[2.
(b) Les fractions rationnelles (x, y) 7→ x
y et (x, y) 7→ 1−x
1−y sont de classe C1 sur ]0, 1[2 à valeurs dans ]0,+∞[ et la fonction ln est de classeC1sur]0,+∞[. Donc, les fonctions(x, y)7→ln
x y
et(x, y)7→ln 1−x
1−y
sont de classeC1sur ]0, 1[2. Il en est de même de la fonctionKpuis, pour(x, y)∈]0, 1[2,
∂K
∂x(x, y) =ln x
y
+1−ln 1−x
1−y
−1=ln
x(1−y) y(1−x)
puis, pour(x, y)∈]0, 1[2,K(x, y) =xlnx−xlny+ (1−x)ln(1−x) − (1−x)ln(1−y)et donc
∂K
∂y(x, y) = −x
y+ 1−x
1−y = −x(1−y) +y(1−x)
y(1−y) = y−x y(1−y).
(c)Soitx∈]0, 1[fixé. La fonctionΨ : y7→K(x, y)est dérivable sur]0, 1[, de dérivéeΨ′ : y7→ y−x
y(1−y). La fonctionΨ′ est strictement négative sur]0, x[ et strictement positive sur ]x, 1[. La fonctionΨadmet donc un minimum global strict sur]0, 1[ égal àΨ(x) =xlnx
x
+ (1−x)ln 1−x
1−x
=0.
Ainsi,∀(x, y)∈]0, 1[2,K(x, y)>0avec égalité si et seulementx=you encore, la fonctionKadmet sur]0, 1[2un minimum égal à0et ce minimum est atteint en tous les (x, x),x∈]0, 1[, et seulement en ces points.
(d)Soitx∈]0, 1[fixé. La fonction Lx : y7→K(x, y) −2(x−y)2est dérivable sur]0, 1[et poury∈]0, 1[
Lx
dx(y) = y−x
y(1−y)−4(y−x) = y−x
y(1−y)(1−4y(1−y))(y−x)(2y−1)2 y(1−y) . Encore une fois, la fonctionLx admet un minimum eny=xavecLx(x) =0.
Donc,∀(x, y)∈]0, 1[2,K(x, y) −2(x−y)2=Lx(y)>0 puis,∀(x, y)∈]0, 1[2,xln x
y
+ (1−x)ln 1−x
1−y
>2(x−y)2. 2) (a)Puisque
Xp
i=1
xi= Xp
i=1
yi=1,
Xp
i=1
|xi−yi|= X
i∈B+
(xi−yi) + X
i∈B−
(yi−xi) = X
i∈B+
xi− X
i∈B+
yi+
1− X
i∈B+
yi
−
1− X
i∈B+
xi
=2(xB+−yB+).
(b)Si, par l’absurde, pour touti∈J1, pK, on axi> yi, alors1= Xp
i=1
xi>
Xp
i=1
yi=1ce qui est impossible. Donc,B−6=∅. Si B+ = ∅alors, pour tout i ∈ J1, pK, xi 6yi. Si de plus, par l’absurde, il existe i0 ∈ J1, pK tel quexi0 < yi0, alors 1=
Xp
i=1
xi<
Xp
i=1
yi=1 ce qui est impossible.
En résumé,B− est non vide et de plus,B+ est vide si et seulement si pour touti∈J1, pK, xi=yi. Si pour touti∈J1, pK, xi=yi alorsxB+ =0,yB+ =0(erreur d’énoncé ?) et
Xp
i=1
xiln xi
yi
=0.
Sinon,B+ et B− sont non vides et dans ce cas,0 < xB+ <
Xp
i=1
xi=1et de mêmeyB+ ∈]0, 1[ puis Xp
i=1
xiln xi
yi
= X
i∈B+
xiln xi
yi
+ X
i∈B−
xiln xi
yi
Inachevé.
(c)Si pour touti∈J1, pK, xi=yi, alors l’inégalité à établir est immédiate. Sinon,xB+∈]0, 1[et yB+ ∈]0, 1[puis Xp
i=1
xiln xi
yi
>xB+ln xB+
yB+
+ (1−xB+)ln
1−xB+
1−yB+
=K(xB+, yB+)
>2(xB+−yB+)2 (d’après III.1.d)
=2 1 2
Xp
i=1
|xi−yi|
!2
(d’après III.2.a)
= 1 2
Xp
i=1
|xi−yi|
!2
.
Partie IV. Convergence vers un point de coordonnées strictement positives
1) (a)Pour touti∈J1, pKet toutt∈R,
fi′(t) =hei−f(t), Af(t)ifi(t) et donc, pourt∈R,
Xp
i=1
fi
!′ (t) =
Xp
i=1
hei−f(t), Af(t)ifi(t) =h Xp
i=1
fi(t)ei, Af(t)i− Xp
i=1
fi(t)
!
hf(t), Af(t)i
= 1− Xp
i=1
fi(t)
!
hf(t), Af(t)i
puis
1− Xp
i=1
fi
!′
(t) = −hf(t), Af(t)i 1− Xp
i=1
fi(t)
! .
Par suite, la fonctionx=1− Xp
i=1
fi vérifie x′ =hxoù pour tout réelt,h(t) = −hf(t), Af(t)i. Puisquex(0) =0 et que h est continue surR, la question II.2.b permet d’affirmer quex=0et donc, pour toutt∈R,
Xp
i=1
fi(t) =1.
(b)Pour i∈J1, pK, soithi : t7→hei−f(t), Af(t)i.hi est une fonction continue surRet fi′ =hifi. De plus,fi(0)> 0.
D’après la question II.2.b, pour tout réelt,fi(t)> 0. Puisque pour tout réelt, Xp
i=1
fi(t) =1, on en déduit que pour tout i∈J1, pKet toutt∈R, fi(t)∈]0, 1[(sip>2). Donc,fest à valeurs dans ∆0.
2) (a)Soitx∈∆0. Puisquex∗ est aussi dans∆0, d’après l’inégalité (7) de la question II.2.c,
Q(x) = Xp
i=1
x∗iln x∗i
xi
>1 2
Xp
i=1
|x∗i−xi|
!2
>0.
(b)De plus, six6=x∗,Q(x)>1 2
Xp
i=1
|x∗i−xi|
!2
> 0et d’autre part, Q(x∗) =
Xp
i=1
x∗iln x∗i
x∗i
=0.
(c)Soiti∈J1, pK.
Six∗i > xi> 0, ln x∗i
xi
= Zx∗i
xi
dt t 6
Zx∗i xi
dt xi
= 1 xi
(x∗i−xi).
Si0 < x∗i 6xi, −ln x∗i
xi
= Zxi
x∗i
dt t >
Zxi
x∗i
dt xi = 1
xi(xi−x∗i)et encore une fois ln x∗i
xi
6 1
xi(x∗i−xi).
Puisque chaquex∗i est positif, on a dans tous les casx∗iln x∗i
xi
6 x∗i
xi(x∗i−xi). En additionnant membre à membre ces inégalités, on obtient
Q(x)6 Xp
i=1
x∗i xi
(x∗i−xi). Ensuite,
Xp
i=1
x∗i
xi(x∗i−xi)6 Xp
i=1
x∗i
xi|x∗i−xi|
6 1
min{x1, . . . , xp} Xp
i=1
x∗i|x∗i−xi|
6 1
min{x1, . . . , xp} Xp
i=1
(x∗i)2
!12 p X
i=1
(x∗i −xi)2
!12
(d’après l’inégalité deCauchy-Schwarz)
6 1
min{x1, . . . , xp} Xp
i=1
x∗i
!12 p X
i=1
(x∗i−xi)2
!12
(car pour touti∈J1, pK, x∗i ∈[0, 1])
= 1
min{x1, . . . , xp} Xp
i=1
(x∗i−xi)2
!12 .
Finalement,
∀x∈∆0, Q(x)6 Xp
i=1
x∗i xi
(x∗i−xi)6 1 min{x1, . . . , xp}
Xp
i=1
(x∗i −xi)2
!12 .
3) (a)La fonctionf est de classeC1 surRà valeurs dans∆0 (d’après la question IV.1) etQ est de classeC1 sur∆0 à valeurs dansR. Donc,Q◦fest de classeC1surRà valeurs dansR. De plus, pour tout réelt,
Q(f(t)) = Xp
i=1
x∗iln(x∗i) − Xp
i=1
x∗iln(fi(t)) et donc
(Q◦f)′(t) = − Xp
i=1
x∗ifi′(t) fi(t) = −
Xp
i=1
x∗ihei−f(t), Af(t)i
= −h Xp
i=1
x∗iei, Af(t)i+ Xp
i=1
x∗i
!
hf(t), Af(t)i
= −hx∗, Af(t)i+hf(t), Af(t)i= −hx∗−f(t), Af(t)i.
(b)Par hypothèse, pour tout réelt,hx∗−f(t), Af(t)i>0(puisquef(t)est dans∆0) et donc pour tout réelt,(Q◦f)′(t)60.
La fonctionQ◦fest donc décroissante surR. De plus, la fonctionQ◦fest minorée par0 d’après la question IV.2.a. On en déduit que la fonctionQ◦fa une limite en+∞qui est un réelℓpositif ou nul.
4) (a)D’après la question IV.2.c, pour tout réelt,
06Q(f(t))6 1
min{f1(t), . . . , fp(t)}
Xp
i=1
(fi(t) −x∗i)2
!12 , et donc, puisque la fonctionQ◦ftend versℓen décroissant,
Xp
i=1
(fi(t) −x∗i)2>(min{f1(t), . . . , fp(t)})2(Q(f(t)))2>ε2ℓ2. (b) • Soit α > 0. Soit B = Bo x∗,√
α
. Vérifions que ∆∩CRp(B) est un compact de Rp. Si ∆∩CRp(B) = ∅, c’est immédiat. On suppose dorénavant∆∩CRp(B)6=∅.
Best un ouvert deRp et doncCRp(B)est un fermé de Rp. D’autre part, l’application ϕ : x7→
Xp
i=1
xi est continue sur Rpcar linéaire (et dimRp <+∞). Donc, ∆=ϕ−1{1} est un fermé de Rp en tant qu’image réciproque d’un fermé deR par une application continue. Finalement,∆∩CRp(B)est un fermé deRpen tant qu’intersection de fermé de Rp. Pour toutxde∆,kxk1=
Xp
i=1
xi=1et donc∆est une partie bornée deRp. Il en est de même de∆∩CRp(B).
Finalement,∆∩CRp(B)est une partie fermée et bornée deRp. PuisqueRpest de dimension finie, le théorème deBorel- Lebesguepermet d’affirmer que∆∩CRp(B)est un compact de Rp.
•Soit α > 0. Si∆∩CRp(B) =∅, n’importe quel réel strictement positifβconvient (puisque pourx∈∆, la proposition kx−x∗k2>αest toujours fausse).
Supposons dorénavant∆∩CRp(B)6=∅. La fonctionψ : x7→hx∗−x, Axiest polynomiale en les composantes dexet est donc continue surRp, à valeurs dansR. On en déduit que l’applicationψadmet un minimum sur le compact∆∩CRp(B).
Par suite, il existea∈∆∩CRp(B)tel que pour toutx∈∆∩CRp(B), hx∗−x, Axi>hx∗−a, Aai. Soitβ=hx∗−a, Aai. Par construction,a6=x∗ (carka−x∗k2>α > 0) et doncβ > 0.
On a montré qu’il existe un réelβ > 0tel que :∀x∈∆,
kx−x∗k2>α⇒hx∗−x, Axi>β . (c)Pas trouvé.
(d)Pas trouvé.
5) (a)Pas trouvé.
(b)Pour tout réelt,
(f1f2f3)′(t) =f1′(t)f2(t)f3(t) +f1(t)f2′(t)f3(t) +f1(t)f2(t)f3′(t)
= (he1−f(t), Af(t)i+he2−f(t), Af(t)i+he3−f(t), Af(t)i)f1(t)f2(t)f3(t)
=3h1
3(e1+e2+e3) −f(t), Af(t)if1(t)f2(t)f3(t)
=3hx∗−f(t), Af(t)if1(t)f2(t)f3(t)>0.
Donc, la fonctionf1f2f3 est croissante surR. (c)Pas trouvé.