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Essai d'interprétation du spectre R. P. E. du complexe de transfert de charge chloranile-para-phénylène diamine

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(1)

HAL Id: jpa-00206986

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206986

Submitted on 1 Jan 1970

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Essai d’interprétation du spectre R. P. E. du complexe de transfert de charge chloranile-para-phénylène diamine

M. Dugay, J. Thomas

To cite this version:

M. Dugay, J. Thomas. Essai d’interprétation du spectre R. P. E. du complexe de transfert de charge chloranile-para-phénylène diamine. Journal de Physique, 1970, 31 (8-9), pp.827-835.

�10.1051/jphys:01970003108-9082700�. �jpa-00206986�

(2)

ESSAI D’INTERPRÉTATION DU SPECTRE R. P. E.

DU COMPLEXE DE TRANSFERT

DE CHARGE CHLORANILE-PARA-PHÉNYLÈNE DIAMINE (*)

Par M. DUGAY et J. THOMAS

Laboratoire de Radioélectricité et Théorie du

Solide,

Faculté des

Sciences,

Clermont-Ferrand

(Reçu

le 22 décembre

1969,

révisé le 1 er

juin 1970)

Résumé. 2014 Pour

interpréter

les résultats

expérimentaux

obtenus par R. P. E.

[1] sur

le

complexe

de transfert de

charge chloranile-para-phénylène diamine,

nous proposons un modèle

susceptible

de rendre compte de l’existence de l’état

singulet

et de l’état

triplet thermiquement accessible,

ainsi que de la très forte

anisotropie

du facteur g.

L’existence pour le

complexe

de deux sous-réseaux mutuellement

imbriqués

nous a

suggéré l’emploi

d’un système de fonctions d’onde

particulières :

les orbitales alternantes.

L’accord de la théorie

proposée

avec

l’expérience

est bon, sauf pour g, ce

qui

peut d’ailleurs

s’expliquer

par le caractère très

grossier

des

approximations

faites.

Abstract. 2014 In order to

explain

the results of the E. P. R.

experiments

made on the

charge-

transfer

chloranil-para-phenylene

diamine

complex,

we

give

a theoretical scheme able to take into account the existence of a

singlet

and a

thermically

reachable

triplet

state, as well as the strong

anisotropy of g

factor.

The existence of two alternant sublattices has

suggested

us to use

particular

wave

functions, namely

alternant orbitals.

The

theory

we présent is in

good

agreement with

experiments,

except for g,

which,

moreover, can be

explained

from the very

rough

character of the

approximations

we have made.

Notations.

[X]

= matrice

X, [X]+ - adjointe

de

[X],

0* =

quantité complexe conjuguée

de

0, [X] (i,j)

= élément de la

i -iéme ligne

et de

laj-ième

colonne de

[X],

J1B =

magnéton

de Bohr.

I. Introduction et

rappel

de données

expérimen-

tales. - Le

complexe chloranile-para-phénylène

dia-

mine

(C.

P. P.

D.)

est un semi-conducteur

organique

et, comme

tel,

il a fait

l’objet

d’études

systématiques.

On a étudié en

particulier

les

propriétés magnétiques

de ce

composé

par R. P. E.

([2] ; [3] ; [4] ; [5]).

Les

résultats donnés par H. Robert dans sa thèse

[1]

sont

les suivants :

- la forme du

signal s’interprète

par une forte

anisotropie

du

facteur g (anisotropie

à

symé-

trie de révolution :

g//

=

2,002 1

±

0,000 1 ;

gl =

2,005

2 ±

0,000 1) ;

- la variation de l’intensité du

signal

en fonction

de la

température

montre l’existence d’un état sin-

gulet

non

magnétique

comme état fondamental et d’un état

triplet thermiquement

accessible à

0,22

eV au-dessus de l’état fondamental.

(*) Cet article est un résumé de la thèse de spécialité (doctorat de 3e cycle en électronique quantique) de M. Dugay, soutenue à Clermont-Ferrand le 6 novembre 1969.

Par ailleurs des mesures

cristallographiques (1)

ont

montré que le C. P. P. D. cristallise dans une maille

monoclinique

de

paramètres a

=

15,4 A ;

b =

25,9 A ;

c =

6,8 A

dont les

opérateurs

de

symétrie appartien-

nent au groupe

P(21/n).

Ceci peut

s’interpréter

en

admettant

qu’il

existe dans le cristal des

empilements, parallèles

à l’axe c, de molécules de chloranile

(accep-

teur

d’électrons)

et de diamine

(donneur d’électrons) régulièrement alternées,

leur interdistance étant

c/2.

La maille

proposée

est

représentée

par la

figure

1.

FIG. 1. - La maille cristalline du C. P. P. D.

o Oxygène e Carbone

e Azote e Chlore

Le modèle que nous proposons consiste à considérer que ces

empilements

de

cycles benzéniques

sont indé-

(1) Les mesures ont été effectuées au laboratoire de Cristallo- graphie de Bellevue (M. Rerat) que nous sommes heureux de remercier ici.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003108-9082700

(3)

828

pendants

les uns des autres. Nous

négligeons

donc

les liaisons entre

empilements juxtaposés,

liaisons

dans des directions

perpendiculaires

aux axes des

chaînes

donneur-accepteur ;

cette

hypothèse simpli-

ficatrice nous a

paru à priori,

admissible au vu des valeurs relatives des

paramètres

abc de la

maille,

les liaisons

négligées

étant certainement très faibles devant les liaisons entre donneurs et accepteurs d’un même

empilement.

Nous admettons que ces liaisons de transfert de

charge

se traduisent par la

complète

délocalisation de 2 électrons par

couple

donneur-

accepteur.

Ces

empilements donneurs-accepteurs

com-

portent

une structure

périodique qui

nous a

suggéré l’emploi

de la

technique

des orbitales alternantes

(A.

M.

0.)

telle

qu’elle

a été

développée

par Lôwdin

(réf. 6,

7 et

8).

II. Construction des orbitales alternantes. - Les A. M. 0. seront ici des combinaisons linéaires d’ondes de Bloch du cristal

qui,

avec nos

hypothèses simpli- ficatrices,

est un cristal linéaire. De

plus,

nous ne

distinguerons

pas dans le réseau les

cycles

donneurs des

cycles

accepteurs. Nous avons construit les ondes de Bloch à

partir

de la famille

[0]

des fonctions d’onde

0.

définies chacune par rapport à un noeud

du réseau. En

appelant

T

l’opérateur

translation élémentaire du

réseau,

nous obtenons une onde de

Bloch en

appliquant

à une

C/Jg

le

projecteur

propre

é)k

associé à la

k-ième

valeur propre de T. En faisant

l’hy- pothèse

des conditions

cycliques

de Born-Von Karman

sur n

couples donneur-accepteur, T2n = 7 (opérateur identité),

les valeurs propres de T sont de la forme

et les

projecteurs

propres sont :

D’autre

part,

pour obtenir des fonctions de Bloch orthonormées nous

appliquerons

les

Ok

non pas direc- tement aux fonctions

(/Jg,

mais aux fonctions qJg déduites des

(/Jg

par orthonormalisation

symétrique,

processus

qui

conserve l’invariance

translationnelle,

ce

qui

amène à définir la matrice de recouvrement

[4 ]

des

0q :

d’où :

et les ondes de Bloch sont :

La méthode de Lôwdin

[7]

consiste à tenir

compte

de la corrélation entre les

spins

en construisant un

état

quantique global

du

système, P,

non pas à

partir

des 2 n fonctions

qfk,

mais à

partir

de n fonctions ak

et de n autres

fonctions âk

pour former un

jeu

d’orbi-

tales dites alternantes.

On admet que les électrons

ayant

tous le même nombre

quantique

de

spin,

+ ms, ont pour fonction orbitale les ak alors que les électrons

ayant

l’autre nombre

quantique - ms

ont pour fonction orbitale les ak.

ak et

âk

sont deux combinaisons linéaires conve-

nables

de t/1k

et

.pk+n’

Ces combinaisons se réalisent

simplement

en

séparant,

dans la sommation

qui

donne

Ok’

les termes où m est

impair (okl)

de ceux

où il est

pair (OkII).

L’on introduit alors les

opérateurs

«

splitting »

de

Lôwdin

[6] :

Toute la gamme des

mélanges possibles

entre

V1k

et

V1k+ n

est

explorée

pour

Ok E [0 ; n/4].

La

quantité Âk

= sin

2 Bk (comprise

par

conséquent

entre 0 et

1)

est un

paramètre

de corrélation au sens de Lôwdin.

mais

L’introduction de

ces Âk

fait

apparaître

des

mélanges

d’états

monoélectroniques qui

seront

portés

dans un

déterminant de Slater

représentant

l’état

quantique global.

III.

Optimisation

des

paramètres

de

corrélation ;

états de

spin

du

système

en

champ

nul. - Pour la

suite des

calculs,

nous ferons tous les

Âk égaux

à une

valeur

unique (c’est

la méthode A. M. 0.

simple) [8c].

1° Les états de

spin :

Comme nous

admettrons,

à

priori, qu’il

y a autant

de

spins

hauts que de

spins bas, t/J

est fonction propre

(4)

de

8z

avec la valeur propre 0 mais n’est pas fonction propre de

82

et on peut écrire :

Y’S

est fonction propre normée de

82

pour la valeur propre

S(S

+

1).

Pour calculer les

as ’P s

on forme les

projecteurs

propres

0s

de

82

et on les fait

agir

sur

tf.

On en déduit

la valeur propre

de as

par normalisation :

La

partie

de

spin

a la même forme pour tous les termes du déterminant et se

présente

comme l’asso-

ciation

To

de n

spins

hauts et n

spins

bas.

En introduisant les ensembles

T,

de toutes les per- mutations de n - v

spins

hauts et v

spins

bas d’une

part,

de v

spins

hauts et n - v

spins

bas de

l’autre,

un calcul itératif conduit à :

Dans le calcul de

tp 1 Os 1 tp > l’orthogonalité

des A. M. 0. de vecteurs d’onde différents et l’ortho-

gonalité

des divers

7y

ne laissent finalement subsister que :

Cr

est un coefficient binomial. Les

C(r, S)

sont connus

et ont été dénommés coefficients de Sànibel

(voir appendice A).

On posera selon Pauncz

[8d] :

et on obtient finalement :

Et, puisque

les

Os

forment une résolution spec- trale de

l’identité,

En utilisant les

b(r, S)

de Pauncz ainsi que la forme

asymptotique des 1 as 2

pour les

grands n [8d],

nous

avons tracé les courbes traduisant les variations des

as 12

en fonction de À.

Reproduites figure 2,

ces courbes illustrent la nette

prééminence

des états S = 0 et S = 1.

2° Recherche du Â

optimal :

Tel

qu’il

est

construit t/1

n’est

pas à priori

un état

propre de l’hamiltonien 3C et la valeur d’attente

IF 1 Je 1 tp >

s’écrit :

FIG. 2. - Les

coefficents 1 as 12

(Â) pour n - oo.

car les termes

rectangles

dans le

développement

sont

nuls,

Je

n’agissant

pas sur les fonctions de

spin qui

sont

orthogonales

entre elles. En

décomposant Je

en 3

parties [9] :

respectivement indépendantes

des

électrons, dépendant

de un

électron,

de 2

électrons, E(À)

et les

Es(À)

sont

des trinômes du 2e

degré

en

À, qui

sont, avec une bonne

approximation

minimum simultanément pour une même valeur de À à la condition que celle-ci soit voi- sine de 1

[8d].

Il en résulte

qu’en

minimisant

E(À), l’état tf

corres-

pondant

n’est pas une

approximation

d’un état propre

unique

de

H,

mais une combinaison linéaire de tels.

états propres

qui

ne sont autres que les

tp s (S est

alors

un bon nombre

quantique) ;

et les

Es correspondants

s’obtiennent par

partage proportionnel

à

partir

des

E(À)

avec les coefficients

a2s .E1 - Eo

est alors une

excitation

magnétique

élémentaire et SOOS a montré

[5]

que

(Ei - Eo/2 n) représente l’énergie

d’excita-

tion d’un exciton de Wannier.

IV.

Application

à un modèle pour le C. P. P. D. - 1. CHOIX DU MODÈLE. - Nous proposons de

repré-

senter le

complexe

C. P. P. D. par le modèle idéale- ment

simplifié

suivant :

Outre les

hypothèses déjà

faites nous

admettrons

que :

a. Les donneurs et

accepteurs

forment des cours indéformables situés à des distances fixes les

uns des autres

(on

ne tient pas compte des vibra- tions internes des

molécules).

b. Comme il y a autant d’électrons

délocalisés

que de coeurs, ceux-ci

peuvent

être assimilés à des-

charges ponctuelles

+ e situées en leur centre,

(5)

830

ce

qui

revient à supposer les électrons faiblement liés et à

négliger

les termes

quadrupolaires

et

d’ordre

supérieur.

c. La fonction

rI>0

de

départ

doit avoir la

symétrie

de révolution autour de l’axe

d’empilement.

d.

Oo

doit donner lieu à un maximum de

probabi-

lité de

présence

à

proximité

et de part et d’autre du site 0.

e.

00

doit être telle que les

rI>g

aient un recouvre-

ment

appréciable.

En

définitive,

nous avons

adopté

les

expressions suivantes ;

d’une

part :

où g

et h sont des indices de

cour, 1 et j

des indices d’électrons

rgh une distance entre 2 coeurs,

rig une distance entre 1 coeur et un électron délo-

calisé,

rij une distance entre 2

électrons,

2

pi l’énergie cinétique

d’un électron

2m

et d’autre

part :

où A est une constante de

normalisation,

r,

0,

ç les coordonnées

polaires

d’un

électron, l’origine

étant le coeur d’indice

0,

l’axe

polaire

l’axe de

l’empilement.

FIG. 3. - Les orbitales de départ et leur recouvrement.

On pourra remarquer la similitude

formelle

entre la fonction

00

choisie et une orbitale

atomique

de

Slater de

type

2 pz, similitude

qui

facilitera les calculs

numériques.

Le

paramètre

de

distance (

a été choisi de

façon

à

répondre

au mieux aux conditions

d)

et

e).

La

figure

3

montre la forme de la fonction d’onde et le recouvre- ment pour la valeur que nous avons

adoptée :

2. CALCUL DU A OPTIMAL. - Avec l’hamiltonien H tel que nous l’avons

écrit, l’énergie

va se

présenter

sous la forme de trois termes, l’un

cinétique,

l’autre

monoélectronique,

le dernier

biélectronique (réf. 10,

formules 2-21 et

2-27).

Chacun de ces termes

s’exprime

assez

simplement

en fonction de la trace de la matrice de densité

[p]

de Fock-Dirac du

système.

En évaluant

[p]

sur la base des A. M.

0.,

on voit

apparaître

dans le calcul les éléments des matrices

[Ri] (i

=

1,

2 ou

3)

de

charge

et ordre de liaison du

système [11 ].

Pour faciliter le calcul des

intégrales

à

plusieurs

cen-

tres l’on utilise ensuite une

suggestion

de Lôwdin

[12]

déjà exploitée

par Calais

[13]

en définissant des orbitales combinées.

Le calcul est achevé en

développant chaque

orbitale

combinée en

polynômes

de

Legendre.

ce

qui

permet d’obtenir pour les coefficients du trinôme

des

expressions (reproduites appendice B)

numéri-

quement

calculables.

3. RÉSULTATS. - Le tableau 1 donne les valeurs des éléments des matrices

[J], [A]-1, [A]-1/2, [R1], [R2]

et

[R3]

tels que nous les avons calculés avec l’or- dinateur IBM 1620.

Les

figures

4 et 5 résument l’essentiel de nos calculs

en

reproduisant

les variations des

0 combinée (r)

pour

les

premières

valeurs de n et 1. Toutes les autres orbitales combinées ont le même

comportement

mais

se confondent

pratiquement

avec leurs

asymptotes quand

1

augmente.

Nos résultats

numériques

sont :

La valeur

optimale

à donner à

À, qui

est évidemment

l’abscisse -

(bl2 a)

du minimum du

trinôme,

est

alors

=

0,962.

(6)

TABLEAU 1

FIG. 4. - Les fonctions

Pcombinée (r).

i,0,0

Nous avons vu comment la

technique

tout à fait

spéciale

de construction des fonctions d’onde restreint  à ne décrire que le segment

(0 ; 1).

Le fait que nos calculs nous donnent un résultat voisin de

1,

intérieur

à ce domaine nous permet de conserver nos fonctions d’essai et

légitime

notre minimisation.

A l’aide des

poids aô et ai,

déterminés sur la

figure 2,

nous avons tracé

figure 6,

les courbes donnant la part relative des états

S = 0 et S = 1, à l’énergie.

Ces courbes nous donnent aussitôt pour écart

singulet- triplet

la valeur AE =

0,23

eV.

Comparé

aux

0,22

eV

expérimentaux [1],

ce résultat est tout à fait satisfai-

sant.

4. ANISOTROPIE DE g. - Dans un calcul

explo- ratoire,

nous avons utilisé le modèle de

Luttinger

et

Kohn

([14]

et

[15])

mais en cherchant à conserver

(au

moins

partiellement)

la corrélation de

spin.

L’on sait que la

représentation Luttinger-Kohn [14]

consiste à

développer

l’hamiltonien sur une base de fonctions

Ces fonctions sont

repérées

par 3 indices.

- m indice de

bande, étiquetant

une valeur propre Em de

H,

- k nombre

d’onde,

2013 p indice de

spin.

(7)

832

FIG. 6. - L’écart énergétique singulet-triplet.

Les

t/lm,o,p

sont les ondes de Bloch du cristal dont le vecteur d’onde est nul.

Afin de maintenir la corrélation nous avons subs- titué les A. M. 0. de nombre d’onde nul

(que

nous

écrirons en notation

abrégée

ao et

-ao)

aux

t/I m,O,p’

Conduisant alors le calcul de la même

façon qu’in- diqué

en

[16]

et utilisant les notations de Cohen- Blount

[17]

nous définissons le tenseur du second ordre G par les 9 composantes :

xyz sont les coordonnées cartésiennes mesurées dans

un

repère

tel que Oz soit l’axe

d’empilement

du

C. P. P.

D.,

a est un indice courant

représentant

l’une

quelconque

de ces 3 coordonnées.

ua

désigne

une

composante

de

l’opérateur

moment

magnétique J1

dont les éléments de matrice vont être fonctions de  donc

plus

ou moins corrélés.

Suivant

toujours [16],

nous obtenons :

où les

Da

sont les cosinus directeurs de B.

Notre idée de ne faire véhiculer la corrélation que par les seules ao et

Go

s’est révélée insufhsante. Nous

avons bien trouvé une valeur correcte pour

gll : (gu

calculé

= 2,002 2 ; g/ expérimental

=

2,002 1

±

0,000 1)

mais la valeur calculée pour g 1.

(environ 2, 3)

est tout

à fait

inadmissible, comparativement

à la valeur

expé-

rimentale

(2,005

2 ±

0,000 1).

Nous reviendrons sur

cette difficulté dans la discussion

générale.

Conclusion. - Le

complexe

C. P. P. D. nous a paru être un excellent

exemple d’application

de la

technique

des A. M.

0.,

ceci d’une

part

à cause de son carac- tère alternant

intrinsèque,

et d’autre part à cause de

son caractère linéaire sans liaisons latérales

notables,

ce

qui

permet le choix d’un modèle relativement aisé à manier sans être trop

éloigné

de la réalité. Le modèle

simplifié

que nous avons

adopté

nous a donné une

valeur

théorique

de l’écart

singulet-triplet,

en excellent

accord avec

l’expérience.

Nous pensons que cet accord

provient

essentiellement d’une part de ce que nous avons, comme dans un calcul de

champ cristallin,

cherché à respecter les

propriétés

de

symétrie

au

maximum,

et d’autre part de ce que

l’emploi

de la

technique

des

opérateurs projecteurs

propres rend le résultat final assez peu sensible au choix de la fonction d’onde de

départ 00,

tout au moins en ce

qui

concerne

sa variation le

long

de l’axe de la chaîne.

Nous n’avons pas pu dans ces

premiers

calculs inter-

préter

correctement

l’anisotropie

du facteur g. Nous

nous heurtons à une difficulté inhérente à la méthode

qui

n’est

simple qu’en champ magnétique

nul. D’autre part le calcul de l’écart

singulet-triplet

se fait en mas-

quant

la structure de bande du

complexe,

en identi-

fiant tous les

Àk

à une valeur

unique

À. C’est là une

autre difficulté de la méthode

déjà signalée (voir

par

exemple

Pauncz réf.

[8d]).

Nous ne pensons pas

qu’une

amélioration

puisse

être

apportée

au modèle en raffinant les choix de

Wo

et

H,

par

exemple

en prenant pour

ou en introduisant des termes

quadrupolaires

dans

l’Hamiltonien. Tout au

plus, pourrait-on corriger

g L et cela au

prix

de

grandes complications.

Les

perfectionnements

à apporter sont, nous semble-

t-il,

le rétablissement de la structure de

bande,

en diversifiant les

Âk,

et, en ce

qui

concerne le calcul du facteur g, introduire dans la théorie le cas où l’échan- tillon est

placé

dans un

champ magnétique

non nul

créant une certaine aimantation.

Appendice

A : les coefficients de Sànibel. - Le

problème

de la corrélation entre les

spins

d’une assem- blée de N électrons a été à

l’origine

de nombreuses études sur l’évaluation de la

participation

d’un état de

multiplicité

donnée.

Le

premier

auteur à avoir

proposé

une méthode

pour aborder le

problème

est,

semble-t-il,

G. W. Pratt Jr

[18] qui

introduisit les ensembles

T,

que nous avons utilisés au cours

du §

3. Ses calculs étaient extrêmement

lourds,

aussi diverses tentatives de

simplification

furent

faites,

toutes basées sur l’utilisation des

opérateurs

de

projection.

Parallèlement à ces travaux le

développement

de la

technique

des A. M. 0.

([19] [20])

conduisit Ruben

(8)

Pauncz

(réf. [8d])

à

systématiser

les

acquis

antérieurs

pour en tirer un formalisme commode.

Ses travaux ayant été

exposés

pour la

première

fois

lors d’un

colloque

aux îles Sànibel

(Floride, 1962),

le

nom de «coefficients de Sànibel » est resté attaché

aux coefficients

numériques capables

de donner le

poids as

de l’état de

multiplicité

2 S + 1.

L’idée

originale

de Pauncz

[8dJ

consistait à faire dériver ses coefficients de ceux de Clebsch-Gordan en

remarquant qu’un

élément d’un

T,

est en fait la

superposition

de deux

sous-systèmes,

l’un de

spin Sl - nl2

et de nombre

quantique magnétique

ml =

(n - v/2),

l’autre de

spin S2 = n/2

et de nombre

quantique magnétique

m2 =

(v - n/2).

L’ensemble

devant être dans l’état

S, Ms

= 0 :

Dans cette formule :

. K est un coefficient de

Clebsch-Gordan,

. le coefficient binomial

Cl provient

du fait que l’ensemble

T,

est l’ensemble de toutes les

permutations comportant

v

spins

bas

parmi

les n

premiers

ou

v

spins

hauts

parmi

les n derniers.

e A est un coefficient

numérique

à déterminer.

On

peut

aborder les coefficients de Sànibel d’une

façon quelque

peu différente et

plus

aisée en mettant à

profit

un résultat

classique

de la théorie des groupes

(cf. Hamermesh,

réf.

[21],

page 183 et

sec.) qui

veut

que l’on

puisse toujours

établir une

correspondance biunivoque

entre une fonction

fs

et une

représentation

irréductible du groupe des

permutations

de 2 n

objets (tableau

standard de

Young

à 2

lignes

et n

colonnes).

De cette remarque découle

(voir

la démonstration de Mac

Intosh ; (réf. [22]),

le fait que

Os To

=

YTo

(Y

est

l’opérateur d’Young

défini dans

l’ouvrage

de

Hamermesh

(réf. [21],

page

244).

En

définitive, l’exploitation

simultanée de cette

propriété

et de la forme de

Wigner

pour les coefficient de Clebsch-Gordan donne :

avec :

Cette

expression

est bien de la forme :

Comportement

pour n - oo :

L’exploitation

directe de cette relation n’est pas

possible.

En

effet,

on trouve que les

bn

tendent vers 0

comme

Iln lorsque n -

oo.

Pour

chaque 1 as l’

l’on doit donc

discuter

la conver-

gence d’une somme de n termes se comportant chacun

comme

1/n.

La forme indéterminée

qui

en résulte peut toutefois être

explicitée

en posant :

On peut voir à ce propos Ohno et Sasaki

[23].

Il est alors

possible (voir

réf.

[8d]) d’exprimer

les

énergies

de

chaque

état

S,

c’est-à-dire le

rapport 1

as

12/1

ao

12

=

f(À).

On obtient ainsi n - 1

équations qui, avec Y- 1 as 2 -

1 permettent d’obtenir les n

s

coecffiients 1 as 12

en fonction de À.

Appendice

B :

Expression

de

l’énergie

en fonction

du

paramètre

de corrélation. - R se

présentant

sous la forme :

ses valeurs d’attente s’écrivent :

les

intégrations

se faisant en

posant : xi

= xl et

X2

= X2

après

action des

opérateurs Ri

et

Je12.

[y]

et

[r], qui

sont

respectivement

les matrices de densité du

premier

et du second ordre du

système,

sont totalement connues si l’on

parvient

à évaluer

[p],

matrice de Fock-Dirac

(c’est-à-dire

la matrice de den- sité du 1 er ordre où le

spin

est

omis).

En

développant

sur la base des fonctions 0 ini- tiales

(§ 2)

on trouve

(voir

à ce

sujet

la réf.

(11)) :

(9)

834

[R,]

et

[Ru]

sont les matrices

produits

des matrices

représentant

les

opérateurs splitting

du

§ 2,

par leurs

adjointes ; [R2]

est le

produit symétrisé

croisé de ces

mêmes matrices et

adjointes.

Posant alors :

on vérifie

(en

calculant les traces de ces

matrices)

que

[R1], [R2], [R3]

sont l’extension au formalisme des A. M. 0. de la matrice

[R]

de

charge

et ordre de liaison

de la théorie Hartree-Fock

classique.

A l’aide de

[y]

on calcule le

potentiel Vg,

vu au

voisinage

du

g-ième

c0153ur, par un électron du

système.

On trouve

qu’il

est la somme de 2 termes. Le

premier

est le

potentiel

créé par une certaine

charge ng

e localisée

au

g-ième

c0153ur où elle « écrante » en

quelque

sorte la

charge

de ce coeur. Le

second,

noté wg, est

appelé potentiel

de déformation

(2).

Le calcul

numérique

de la trace de

[r]

se fait moyen- nant un artifice

imaginé

par Lôwdin

[12]

et

perfec-

tionné par J. L. Calais

[13].

On définit des orbitales combinées :

Puis

chaque

orbitale combinée est

développée

en

série de

polynômes

de

Legendre ;

Le fait de condenser toutes les

intégrales

à

plus

de 2 centres à l’aide des

[Ri]

se

répercute

sur toute

grandeur

scalaire

Aa

du

problème :

Charges (qg),

termes

d’écrans, potentiels

de défor-

mation

(Wg)

étant calculés l’on accède alors à

l’énergie

E =

El

+

E2

+

E3 (cf.

réf.

10,

formules 2-21 et

2-27) puis

à la

quantité beaucoup plus

intéressante :

Remerciements. - Nous sommes heureux de pou- voir remercier le Laboratoire

d’Electronique

et Réso-

(2) A l’aide de ces potentiels de déformation il est possible

de traduire phénoménologiquement les vibrations du réseau.

Ils peuvent, en effet, rendre compte de la proportionnalité liant l’amplitude de la modulation des bandes d’énergie à la variation relative du paramètre

(cf.

par exemple Shyh Wang « Solid State Electronics » (Mac Graw-Hill éditeurs) pp.

221-222).

nance

Magnétique

de la Faculté des Sciences de Cler- mont-Ferrand. Ce sont les résultats

expérimentaux

obtenus dans ce

laboratoire,

sous la direction de Mademoiselle G.

Berthet, qui

sont à

l’origine

de ce

travail.

Nos remerciements vont aussi aux

enseignants

de

l’Ecole d’été

d’Uppsala (Suède)

l’un de nous

(M. Dugay)

eut

l’occasion,

en août

1968,

d’effectuer

un

stage

très fructueux.

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ROBERT

(H.),

thèse

d’Ingénieur-Docteur,

Université

de

Clermont-Ferrand,

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Références

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