A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION A
L ECH Z IELINSKI
Complétude asymptotique pour un modèle du transfert de charge
Annales de l’I. H. P., section A, tome 58, n
o4 (1993), p. 363-411
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363
Complétude asymptotique pour
unmodèle du transfert de charge
Lech ZIELINSKI
Équipe
de Physique Mathématique et de Géométrie,UFR de Mathématiques, université Paris-VII Tour 45-55, 2, place Jussieu, 75005 Paris, France.
Vol. 58, n° 4, 1993, Physique théorique
RÉSUMÉ. - Nous
présentons
une méthode de démonstration de lacomplétude asymptotique
desopérateurs
d’ondes associés à la diffusion d’uneparticule quantique
dans unchamp
departicules classiques
à l’aided’estimations de
propagation
du type utilisé dans la théorie récente dessystèmes
à N corps.ABSTRACT. - We present a method of
proving
theasymptotic complete-
ness of wave operators associated with the
scattering
of a quantumparticle
in a field of classical
particles,
based on somepropagation
estimates ofthe
type recently developed
in thetheory
ofN-body
systems.1. INTRODUCTION
Le modèle du transfert de
charge provient
duproblème
del’approxima-
tion du mouvement d’une
particule légère
en collision avec desparticules lourdes,
que l’on noteraP l’
...,PN.
Une telle situation seproduit quand
on considère le comportement d’un électron dans un
champ
d’ions. Onsuppose alors que chacune des
particules
lourdesPk (k = I ,
...,N)
suitune
trajectoire classique (~ ~ ~ -~ xk (~)
E [Rd et que seule laparticule légère
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique - 0246-0211 1 Vol. 58/93/04/$4.00/ © Gauthier-Villars
est soumise à la loi de la
dynamique quantique.
Cela conduit à l’étude de la diffusionquantique
associée à un hamiltonien de la formeoù
Sous
l’hypothèse
que lesparticules P l’
...,PN
ont des vitesses constan-tes, ce
problème
a été étudié parYajima [12] (par
uneapproche
utilisantla théorie de la diffusion
indépendante
dutemps)
etHagedorn [6] (par
une
approche
utilisant des estimations du typeFaddeev)
dans le cas desinteractions à courte
portée,
et par Wüller[11] (par
une méthode du typeEnss)
dans le cas des interactions àlongue portée.
Le cas destrajectoires
xk
(t) plus générales
a été étudié par Graf[4] (par
une méthode du typeEnss).
Notre
approche
est basée sur les méthodesdéveloppées
récemment dans la théorie de la diffusion dessystèmes
à N corps deSigal
et Soffer[10]
etGraf
[5].
La localisation dansl’espace
dephase permet
de déduire des estimations depropagation
convenables sous deshypothèses
peu restricti-ves sur les
trajectoires classiques
~k(t).
On fait les
hypothèses
suivantes sur lestrajectoires classiques :
où 0
po _
1 etxk (t) désigne
la dérivée seconde parrapport
à t.Pour les
hypothèses
sur ladynamique quantique,
on suppose que, pourk =1,
...,N,
lepotentiel Vk provenant
de l’interaction entre laparticule Po
et laparticule Pk,
est borné relativement à - avec une borne arbitrairementpetite,
c’est-à-direet
où pi > 1 et
lz (x) désigne
la fonctioncaractéristique
de Z. On suppose deplus
que lepotentiel Vk
sedécompose
avec
Vk
etqui
vérifient les conditions ci-dessous :On
désigne
parU (t)
l’évolution associée à l’hamiltonienH (t)
donnépar la formule
(1.1),
i. e.pour toute Pour on introduit les
opérateurs
et
Pkp
leprojecteur orthogonal
surl’espace
des vecteurs propres deHk.
On définit aussi
ou
sont les
trajectoires, Xk (t ) = (Xk, 1 (t),
...,Xk, d (t))
E IRd sont leurs dérivées par rapport à t et Les transformationsGk
effectuent lechangement
dusystème de référence :
[où
F(x)
estl’opérateur
demultiplication]
etLe but de cet article est la preuve du théorème suivant :
THÉORÈME. - Si les conditions
(H1)-(H6)
sontsatisfaites
avec é, P,1, et po tels queJ3 -1
p 1 po J.11’ Po(1
+Jl/2)},
alors on peuttrouver des
fonctions So :
R XR, Sk :
R -(~,
k =1 ,
...,N,
telles que les limites suivantesVol. 58, n° 4-1993.
existent. De
plus
lesystème d’opérateurs }k=0,...,
N est asympto-tiquement complet,
c’est-à-direqu’on
aRemarque. -
Pour montrer la difficultéprincipale
duproblème
dans lecas des
trajectoires générales ~k (t),
on noteoù
et on note
Uk (t)
l’évolution associée. Alors on a formellement :c’est-à-dire
Si maintenant on suppose que les
particules Pl,
...,PN
ont des vitessesconstantes, alors
Xk (t)
= 0 et on obtient(cf [6], [11], [ 12]) .
Par contre, dans la situation
générale
que nous allonsconsidérer,
laprésence
del’opérateur
non-borné demultiplication
par x~ devient une réelle difficultéchaque
fois que l’on essaie dechanger
lesystème
deAnnales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
référence : dans ce cas-là on ne sait pas si les limites
existent.
Dans l’étude de Graf
[4],
cette difficulté est évitéegrâce
auremplacement
des
opérateurs Gk (t)
par lesopérateurs Ok (t)
définis par une formuleanalogue
à( 1. 5),
mais en utilisant destrajectoires
linéaires(avec
certains vk, ak EIRd)
au lieu de xk(t),
doncoù
Ûk (t)
est l’évolution associée àS~)= -A/2+V(~
Ainsides
hypothèses
de continuité desVk
doivent êtreimposées
si on veuttraiter raisonnablement le
problème
non-trivial del’approximation
deV (t,
parV (t, x+vkt+ak) quand
t - oo(les hypothèses
de[4]
sont
et
Si les
potentiels Vk possèdent
dessingularités,
on estobligé
d’utiliserles donnés par
(1.5)
et, à cause des difficultés décritesci-dessus,
onva introduire des troncatures convenables en la variable x. Plus
précisément :
au lieu de considérer les limites( 1.10),
il est suffisant de prouver l’existence des limites suivantesoù J E
Cô (lRd)
et p po. La dernièreinégalité
dit que dans larégion
où~ x - xk (t) ~ C tP,
lafonction (x - ~k (t)) j~k (t) ~ -- C’ t-1-~P~ - P~
estintégra-
ble par rapport à t.
Remarquons
encore que dans le cas où lesparticules Pl,
...,PN
suiventla
dynamique
newtonienne avec des interactionscoulombiennes, l’hypo-
thèse
(Hi)
entraîne(H2)
avecpo =1
et on estobligé
d’utiliser des tronca- tures avecp 1.
Le
paragraphe
2 contient des notations et un certain nombre de calculspréliminaires
pour obtenir la preuve des estimations depropagation
don-nées dans les
paragraphes
3 et 4. Dans leparagraphe
3 on considère des troncatures avecp =1
et on démontre des estimations depropagation
similaires à celles utilisées dans la théorie des
systèmes
à N corps deSigal-
Soffer
[ 10]
et Graf[5].
La
partie
essentielle de cet article est leparagraphe
4 où on considèredes troncatures avec
p 1
et on démontre l’estimation depropagation
Vol. 58, n° 4-1993.
convenable. Dans le
paragraphe
5 on étudie les interactions àlongue portée
à l’aide de la théorie de Hamilton-Jacobi. Leparagraphe
6 estconsacré à l’étude de limites
auxiliaires,
utilisées dans la preuve de lacomplétude asymptotique,
dont lapartie
finale se trouve auparagraphe
7.2.
PROPRIÉTÉS
AUXILIAIRES DU CALCULD’OPÉRATEURS
Pour obtenir les estimations de
propagation,
l’outil essentiel est donné par lesopérateurs positifs. Commençons
par un lemmeabstrait,
assurantla
positivité
«approximative »
duproduit
de deuxopérateurs
«approxi-
mativement » commutatifs. Si B E B
(L2 ([Rd»,
alors la notation B + hc dési- gnel’opérateur symétrisé (B
+B*)/2.
pour un certain 9 > 0. Alors on a
l’inégalité
Preuve. - Il suffit de montrer que
puisque
donc
On achève la preuve en remarquant que
(2. 4) implique (2. 3), puisque
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
Le raisonnement des
paragraphes
3 et 4 utilise une certainealgèbre d’opérateurs F,
dont les éléments sont «approximativement »
commuta-tifs et dont la définition est la suivante :
DÉFINITION 2.2. -
a)
Dans toute la suite on suppose que/ - 1 Il ~
1 etpo _
1 sont ceux deshypothèses (H1)-(H7)
et que lacondition
po (1
+~/2)
> 1 est satisfaite.Il est alors
possible
de trouverp’
tel quep’
po etp’ (1
+p,/2)
> 1.Mais on a
1/ 1 ~1
etl’inégalité >3-1 équivaut à (1+ /2) > 1 ;
alors on peut supposer deplus
que2/3
P )..1.b)
Pour tout p tel que pour etdéfinissons les
opérateurs
Dans la
suite,
au lieu d’écrireAp k, ~ (t)
etAp ~(~),
on va souvent écrireAp
etAp
k, 3; si les indicesk, j
sont fixés au cours d’une preuve, on va aussi noter seulementAI’
etAp.
c)
alors on va noter parC~(c; c’)
l’ensemble des fonctionsJE
dont la dérivéef’
EC~ (c; c’),
i. e. le support def’ est
compact dans l’intervalle ouvert
(c; c’).
On va noter parC~ (c; c’) [respec-
tivement
C~ (c; c’)]
l’ensemble des fonctionsf
E(c; c’)
telles quef {~,)
= 1pour À> c’
(resp.
pour03BB~c),
suppf
c(c; ~) (resp. ( -
~;c’))
et(resp. f ’ 0).
d) L’algèbre
F est définie commel’algèbre engendrée
par lesopérateurs
de la forme J
(Ap,
k, J(t)),
h(A;, (t))
et 11(A;, (t) -
k, J{t))
avecJ, h,
(R), p’ p 1,
1k _ N,
1- j -- d
et t > 1. Les éléments de F seront notés defaçon abrégée
J~),
h(AP, k, j)
et 11(AP, k, ~ - Ap, k, 3);
si lesindices
k, j
sont fixés dans la preuve, on noteraJ(Ap),
et11
(Ap
.e)
Soit F’ l’ensemble constitué desopérateurs Ap ~ ~(~)
et desopérateurs
appartenant à F.’ ’ ’ ’
Notons ici que les indices
k, j
seront fixéspratiquement
tout letemps
dans lesparagraphes
3 et4,
et le choix de considérerchaque
coordonnéeséparément
permet desimplifier
les arguments de microlocalisation(il
suffit de
décomposer
R en deux demi-droites au lieu d’utiliser un recouvre- ment habituel de [Rd par descônes).
L’étude des fonctions d’une variable estsuffisante,
car on pourra se limiter aux troncatures J E([Rd)
de laforme ...,
xd)
=J 1 (xi)
...Ja (xa)
avecJj
Ec~ (R)
pour 1- j
d.Donnons
quelques propriétés
utiles del’algèbre
F.LEMME 2.3. -
a)
Si2,
alorsVol. 58, n° 4-1993.
Ainsi le lemme 2 1 assure que pour tous
B1 (t), B2 (t)
appartenant àl’algè-
bre
~ ,
pour un certain s > 0.
on a
La preuve de ce lemme est contenue dans
l’appendice
A.Notre résultat
principal
de microlocalisation est le suivant :LEMME 2 . 4. - Soit F +
(A~,
k, J -Ap,
k,J)
lapartie positive
del’opérateur
Aâ,
-AP,
k, j; i. e.définissons
lafonction F+
E C(R)
en posant :Soit et supposons que J E
C; (c; 00),
h ECr (-
00;c).
Alors pour toutn E
N,
on aPreuve. - Omettons les indices k
et j
dans la preuve.Supposons supp J c (c’; oo)
avecc’>c,
soit r>0 suffisammentpetit
et soitr~C~(-r;0)
telle que0 F + (~,) _- (r + ~,) ~ 2 (~,).
Il reste à montrerCependant, grâce
à(2. 8),
on peut écrireQ~)=Qi(~)+Q2~)+3~ ")
avec
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
donc, après
avoir faitdisparaître
les troncatures auxiliaireshl
etJi,
onobtient
Ainsi
si seulement r
(c’ - c)/3.
Le coeur de la preuve des
paragraphes
3 et 4 sera basé sur unléger
raffinement de
l’argument
du lemme 2.4. Pour le formuler on vapartager
la droite réelle enplusieurs parties
et considérer les fonctionsparticulières J et h, qui jouent
le rôle de troncatures convenables de lafonction f (Â)
= À.DÉFINITION 2 . 5. -
Soit { cm }m=o,
i,..., 6 une suite de nombresréels,
telque pour
0~~5. Désignons par ? et h
des fonctions ayant lespropriétés
suivantes :et
On va utiliser aussi les
notations : Ã03C1, k, j = j (AP,
k,j)
etÃ’03C1,
k, J =h
k,j).
Les
premières conséquences
de la définition 2. 5 sont les suivantes : LEMME 2. 6. -Désignons
par F _(AP, k, ~ - Ap,
k,j)
lapartie négative
del’opérateur A’03C1, k, j
-AP,
k, j, i. e.définissons
lafonction
F _ E C(R)
en posant : Sihl
EC; (c3; (0),
alors pour tout n EN,
on a les estimationsPreuve. - On donne seulement la preuve de
(2 .12),
la preuve de(2 .12’)
étant similaire. Le raisonnement est similaire à celui du lemme 2.4.
Supposons
queoo)
avecc’>C3
et prenons0)
telleque F _
(Â)~(r-Â)112(-Â).
On vérifie que avecVol. 58, n° 4-1993.
donc entraîne
Cependant
les fonctionsF+
et F _n’appartiennent
pas à la classeC* (!R),
cequi
ne permet pasd’appliquer
immédiatement les résultats du lemme 2. 3. Il est alors commode deremplacer F +
et F _ par desrégularisa-
tions
convenables F+
Desrégularisations
de ce type ont été introduites parSigal
et Soffer[10].
DÉFINITION 2. 7. -
Soit ~3
> 0. Alors on poseUn calcul
simple
donne les résultats suivants :Dans la suite on va utiliser les
opérateurs - (t, Ã’03C1, k, j(t) - Âp, k, 3 (t)) qui
seront notés de
façon abrégée _ (Âp
-ÂP,
k,j)
.L’importance
de cetterégularisation
vient du fait que la preuve des estimations depropagation
ne nécessite que des calculs « au niveau dusymbole principal »,
les termes d’ordre inférieur par rapport à t étantnégligeables.
Lapropriété (2.14)
assure que F _et F-
sontégaux
« auniveau du
symbole principal
». Onpeut ajouter
au lemme 2.4 le résultatsuivant :
LEMME 2 . 4. -
e) Si B1 (t), B2 (i) E ~ ,
alorspour un certain E > 0.
Preuve. - Il suffit d’écrire
donc
Pour montrer
(2.6"),
il suffit de remarquer que etFinalement
(2. 7")
résulte du lemme2.1,
de(2. 6")
et de(2.14").
Q.E.D.
La
propriété (2.14), qui implique
permet de formuler le lemme 2. 6 en termes au lieu de F _ : LEMME 2 . 6’. - Si
hl
ECR (c3; ce),
alorsLa
régularisation _
permet aussi d’obtenir un autre résultat de microlocalisation :LEMME 2. 8. -
Supposons fi
3p’ -
2 et soitoù
Alors pour un certain E > 0 on a
Preuve. - Omettons les indices k
et j
dans la preuve. Posons et montrons d’abordque If
M(t)
C r~. En effet :où
Vol. 58, n* 4-1993.
donc
M (t) = M 1 (t) + M2 (t)
avecdonc
tandis que
(2.8)
assurepour tout Me d’où
II M2 (t) ~~ ~ ~n
r".Dans le deuxième pas on montre
où,
en vertu de(2 .12’)
et de(2 .12"),
au lieu deh E Cr (0; oo),
il suffit de considérer(0; c4).
Ainsi on apour tout n et il reste à
procéder
defaçon analogue
comme au-dessusavec h
(A;)
au lieu de J(AP).
Q.E.D.
Introduisons maintenant la notion de
dérivée
deHeisenberg
defaçon formelle,
c’est-à-dire sans sepréoccuper
des domaines de définition desopérateurs
considérés.DÉFINITION 2.9. - On note
Remarquons
quelOB
(r)lBi (t) B2 ~tl) - (DB
(t)Bi B2 (t)
+Bi (t)
(t)B2
Si cp E L2
([Rd),
alors nous allons noter cpt = U(t)
cp, cequi
permet d’écrireDans les situations où on va utiliser cette
notation,
iln’y
aura pasd’ambiguïtés
liées aux domaines de définition. Les deux casprincipaux
qui
vont être considérés sont les suivants :avec
J,
h EC: (R),
où le calcul évident donne leségalités
désirées surH2
(Rd).
On va établir le résultat suivant:
LEMME 2 . 9. - Si
P
3p’ - 2,
alors pour un certain E > 0 on aPreuve. - Il suffit de considérer
F
au lieu On remarque queavec
où
Mais on a
(2 .14’)
et M(t)
= M 1(t)
+M2 (~)
+M3 (t)
avecw _ _ -
et
Vol. 58, n° 4-1993.
La fin de ce
paragraphe
est consacrée àl’opérateur
demultiplication V (t, x).
Introduisons la notation suivante :DÉFINITION 2 .11. -
Pour j= 1, ..., d,
on noteWESj
si et seulementsi w est une fonction de la forme
où
J E Cô
est telle queJ (s) =1
pour s dans unvoisinage
de 0.On a :
LEMME 2. 12. - Si B
(t)
E F ou B(t)
=F (ÂP, k, J
-ÂP, k, j) avec 03B2 suffisam- ment petit et si
alors pour un certain E>Û on aLa preuve de ce lemme se trouve dans
l’appendice
A.3. ESTIMATIONS DE PROPAGATION
Ce
paragraphe
est consacré à la preuve de deux estimations de propaga- tion. Lapremière
est la suivante :Notons que
l’hypothèse (H2)
assure l’existence des limitesavec
pour
k = 1,
..., N. Dans toute la suite on suppose queP,
E sontpositifs
et suffisamment
petits.
La preuve de(3.1)
est basée sur les idées de Graf([4], [5]),
et repose sur la construction de fonctions auxiliaires u~, 1 Fixons deuxparamètres
réels 03C3 > 0 et c’ > 1 + max1 Vk, j et
posonsque
&~(~)= 1
Lespropriétés
des Uj sont les suivantes : PROPOSITION 3.2(Graf [4]).
- On a(iv)
si on pose alorsavec
Le
point (i)
de laproposition
3 . 2 résulte immédiatement de la définition des u~, la preuve despoints (ii), (iii)
et(iv)
est donnée dansl’appendice
B.LEMME 3 . 3. -
L’opérateur
K(t)
est bornéinférieurement,
donc pour unr > 0
fixé suffisamment petit, l’opérateur Kr (t)
= 1 + r K(t)
est inversible. Deplus
il existe une constante C telleque Il ( 1- A) Kr (t) -1 ~ ~
- C pour tout t >_ 1 etVol. 58, n° 4-1993.
Preuve. - Ceci s’obtient facilement en écrivant
et en utilisant la forme de
K (t)
et donnée dans laproposi-
tion 3. 2.
Q.E.D.
Preuve de la
proposition
3. 1 . -Supposons
que 03C3 et cr’ utilisés dans la construction des Mj sont tels que et~(~,~)=0
pourOn va vérifier que pour suffisamment
grand
on a
En effet : il suffit de démontrer que
Supposons
que Xj est tel queI xJ ~ ~’ t
etUj (t,
Par construction des u on a alorsMais d’un autre
côté,
ona si
donc(3.11)
implique Cependant
on apar
l’hypothèse (H2).
Alors(3 .12)
et(3 .13)
assurentsi
t >_ to
est suffisammentgrand,
cequi
prouve(3 .10).
Grâce à
(3. 5), (3. 5’)
et(3 .9),
on obtientdonc
Mais
(3.13)
assure queet pour terminer il suffit de remarquer que le lemme 3. 3 assure
Les
inégalités (3 . 2’)
et(3.13) impliquent
Si vx
= alors(3.14) entraîne 1 Xk (t) -
x~(t) ~
etl’hypothèse (HJ
assure k= m. En remarquant que toutes les
hypothèses
et assertions du théorème sont invariantes parrotations,
on peut, sans perte degénéralité,
choisir un
système
de coordonnées tel que pour tous1~/~, 1 _ k m -_ N
on ait ~ vrn, j’ La suite de ce
paragraphe
est consacrée à la preuve de l’estimation suivante :PROPOSITION 3.4. - Si
alors on a
Preuve de la
proposition
3. 4. - On va considérer le cas J EC~ (0; Eo).
Le cas
0)
se traite defaçon
similaire(il
suffit deremplacer
et
A1, k, J par - A1, ~).
On va utiliser la définition2. 5,
Vol. 58, n° 4-1993.
J et h
étant associées avec les nombres cm,m=0,
..., 6. On va fixerpendant
que les c~ avecm _ 5
peuvent être choisis defaçon quelconque (la
seule restriction étant cm + 1> cm > o
pourm = 0,
...,5).
Onpeut donc supposer que
c2).
Deplus
fixons les fonctions auxiliaires :telle que ~ = 1 dans un
voisinage
de0,
dans unvoisinage
de[c~; c4]
etJ~ (~,) >_ 0
pourÂC2’
Dès maintenant les
indices j
et k sont fixés tout le temps, alors on va les omettre. L’estimation(3 .15) équivaut
àavec une constante C uniforme pour tout T > 1. Afin d’obtenir une
telle estimation
contenant
, on vadécomposer
le module~=~+2F_(~).
On va commencer par le lemme3. 5,
où on voit que l’estimationanalogue
à(3.15’)
avecA~ - A1
au lieude
s’obtientd’une
façon
trèssimple,
tandis que l’étude de lapartie négative
nécessiteun raisonnement
plus complexe,
dont lapartie
essentielle se trouve dans la preuve du lemme 3.8. Toutes les estimations depropagation qu’on
considère
ici,
se réduisent auxmajorations
del’intégrale
de la dérivéed’une fonction bornée. Plus
précisément,
pour démontrer l’estimationon cherche une famille
d’opérateurs M (t)
bornée dansB (L2 ((~d~~
telleque
et
pour 1 _ m _ mo.
LEMME 3 . 5. - Il existe une constante C telle que pour tout T >_ 1 on ait
Preuve. - Posons
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
où
Cependant
on aAinsi et
l’inégalité
assure
On a donc
et pour achever la preuve il suffit de remarquer
qu’en
utilisant(2.18),
onobtient
LEMME 3.6. - Posons
Alors
Vol. 58, n° 4-1993.
Preuve. - On calcule
Cependant 1 Â:f1 Tl (À) 1 ~
doncet en utilisant
(2. 7), (2. 7’)
et(3. 20)
on obtientOn a donc
où la dernière
inégalité
résulte de(3 .1 ) (cf
la preuve de laproposi-
tion
3 .1 ).
Q.E.D.
LEMME 3.7. - Posons
Alors
Preuve. - On peut
décomposer J 1= J 1,1 + J 1, 2
avecc~)
et
cs).
En utilisant(2.18)
pour dans(3 . 21 ),
on voit que oùpour
m =1,
2. Grâce à(2. 9)
on peut écrirePour terminer la preuve de
(3 . 22),
il reste à vérifier :Pour cela on remarque que
(03BB)=03BB
si03BB ~ supp h1 et 1(À)=À
si03BB ~ supp J’1, 1, donc
Mais - ~ _ (~) ~, >_ -
C ~, r’implique
Ainsi
(3.24), (3.25)
et(2.7) impliquent [compte
tenu du fait queKr (t) -1 >_ 0, 11 ~
0 etJ 1 >_ 0] l’inégalité (3. 23).
Q.E.D.
LEMME 3 . 8. - On a
Preuve. - Si on pose
alors la
dérivée d
dt(M (t)
donne les termes(Mm (t)03C6t, 03C6t),
Vol. 58, n° 4-1993.
Mi (t)
est donné par(3.18), M2 (t)
est donné par(3 . 21)
etPour déduire l’estimation
(3.16),
on doit vérifier la condition(3.16")
pour
m = 1,
..., 4.Cependant
pour m = 1 la condition(3 .16")
découle de(3 .19),
pour m =1 de(3.22),
pour m = 3 de(2 . 23) (qui
assureet finalement pour m = 4 elle peut être vérifiée de manière
analogue
comme dans la preuve du lemme 3. 5. Ainsi on al’estimation
(3.16)
et pour terminer la preuve de(3 . 26),
il suffit de vérifierPour cela on remarque que
(2.20) permet
d’écrireCependant
puisque (cl; c3) implique [grâce
à(2 . 9)]
avec une certaine
C3+El)
et pourÀ e supp h.
De plus
car aussi
?~0.
Pour en déduire(3 . 27)
il suffit d’utiliser(2 .14"’)
etl’inégalité J2 7’ Ji
avec(2. 7)
et(2. 7’).
Q.E.D.
Fin de la preuve de la
proposition
3.4. - En vertu de(2.9),
il existeh E Cô (ci - 81;
telle quedonc
(3 .26)
et le lemme 2. 8 assurentL’addition de
(3 . 28)
et(3.29)
donnec’est-à-dire
Compte
tenu del’égalité (3. 30)
et(3.17) (avec p =1 )
donnent(3.15’).
Q.E.D.
4.
ÉTUDE PRÈS
D’UNE PARTICULECLASSIQUE
Le but de ce
paragraphe
est la preuve de l’estimation suivante : PROPOSITION 4 .1. - Si alors on a l’estimation,
Preuve de la
proposition
4. 1. - Nous utilisonstoujours
la notation introduite dans la définition2.5, J et h
étant associés aux nombres cm,m = 0,
..., 6.Ainsi,
comme dans la preuve de laproposition 3 . 4,
on peut supposerJ E Co (c 1; c2)
et utiliser les fonctions auxiliaires suivantes :JO e CJ ( - Eo; Eo)
telle queJo = 1
dans unvoisinage
de 0Vol. 58, n" 4-1993.
et
’ ,
Ji (ci; c~)
telle queJ 1=1
sur suppJ;
J2
donnée par la formuleJ2 (03BB)
=Î- J2 (03BB’).
La preuve de
(4 .1 )
est similaire à celle de(3.15),
lapartie
cruciale étant le lemme 4.4analogue
au lemme 3. 8. La difficulté additionnelle du casp 1
apparaît
dans la forme deID - A/2 (Âp ~ ~.
-Â p, k, ~.), qui
contient mainte- nant le termeSi on se limite à la
région
del’espace
dephase
où leterme
(4. 2)
estpositif
et on peut l’omettre. Lapossibilité
de l’introduction de la troncature h(AP, k, ~)
avec hsupportée
dans(0; oo )
estgarantie
par les estimations démontrées dans les lemmes 4 . 2 et 4. 3.Puisque
lesindices j
et k sont fixés tout le
temps,
alors on va les omettre.LEMME 4. 2. - Si h E
CL (0; co),
alorsPreuve. - Si on pose
alors selon
(3 . 16"),
le calculde d ( M ( ) t ~Pt~
donne les termes dt(Mm (t)
cpt, m =0, 1 , 2, 3,
de la formeOn remarque que la condition
(3 .16")
est satisfaite pour m =1grâce
àl’inégalité
En effet : pour obtenir
(4 . 4)
on écrit® _ e j2
h(A~) = ( 1- p)
h’A~
et on remarque
que - h’ (~,) ~, >-_ o, pendant
que(2 . 23)
assurei ( ~h (AP) ~
V(t, x)] J2 CAp) Jo ( 1- 0) 1
t - ~ - E. Ensuite :où
J3 =1
dans unvoisinage
de suppJ~. Puisque J~
ECô ((
- Eo;Eo) "’- {
0~),
on peut supposer que l’on a aussi
J3
E(( -
Eo;So)B{ 0 })
et la condition(3 .16")
pour m = 2 sera satisfaitegrâce
à(3 .15),
carPour m = 3 on vérifie
(3 .16")
de la manièreanalogue
comme dansla preuve du lemme 3.5. On a alors l’estimation
(3.16)
et pouren déduire
(4.3),
il suffit de remarquer que ladécomposition (A,-A,)-F_ (A;-A,)
permet d’écrireoù
et
(2 .11 ) assure ~ Mo, 2 ~Cnt-n
pour tout n E N.Q.E.D.
LEMME 4. 3. - Si
ho
ECy (0; co),
p1,
alorsalors la différentiation selon
(3 .16’)
donne les termesOn a
donc
(4.6)
découle de(3.16)
et il reste à vérifier les conditions(3.16").
Cependant
pour m = 2 on vérifie(3.16")
defaçon analogue
comme dansVol. 58, n° 4-1993.
la preuve du lemme 4. 2 et pour achever la preuve il reste à montrer que
En faisant la
décomposition analogue
à(4. 5)
on écritoù
Alors
(2 .11 )
assure pour tout et(4. 7)
découlede
(2 . 7), (2.14)
et(2 . 7’), puisque hl, Jo, J~
>_ 0.Q.E.D.
LEMME 4 . 4. - Si h E
C; (co/2; co),
alorsPreuve. - Grâce à
(2.12’"),
au lieu de h il suffit de considérerhi eCy (co/2; c~)
telle quehl
= 1 dans unvoisinage
de[co; c3].
Enposant
on voit que la différentiation selon
(3.16’)
donne les termesLa condition
(3 .16")
se vérifie pour m = 3 defaçon analogue
comme dansles preuves des lemmes 4 . 2 et 4. 3. Ensuite on remarque que
~=~+~3
avec
h2
EC~ (0; co)
eth3
EC~ (c3; c4).
Grâce à(2 . 12"’),
le terme avech3
donne une contribution O
(~ ’"%
donc en introduisantC~ (0; co)
telleque
h2
=1 dans unvoisinage
deh2,
on obtientet la condition
(3.16")
pour m = 2 résulte du lemme 4 . 3 . Ainsi pour endéduire l’estimation
(3 .16),
il reste à vérifier quePour cela il suffit de remarquer que donc
et
(4 . 9)
résulte du fait(Â~-Âp)(Â;-Âp)~ -Cr’.
Pour achever la preuve de
(4. 8),
il reste à montrer queEn
profitant
de(2. 20)
et(2. 23),
on peut écrireavec
On a
Mo, 2 (t)
> - C t-1-Egrâce
à(2 . 7")
etA~ h’ hl (AP) >_
0. Pour acheverla preuve de
(4.10)
il suffit de remarquer queA’03C1h1 (A’03C1)=Ã’03C1h1 (A’03C1),
A03C1 J1 (A03C1) ~ Ã03C1 J1 (A03C1)
avecl’inégalité J2 ~ ’ JI
permettent deprofiter
de(2.14"’)
comme dans la fin de la preuve du lemme 3 . 8.Q.E.D.
Fin de la preuve de la
proposition
4.1. - On remarque que(4.8)
et(2.16)
assurentpour
h ~ C~R (co/2; co),
donc enprofitant
de(4 . 3)
on obtientVol. 58, n° 4-1993.
Comme dans la fin de la preuve de la
proposition 3 . 4,
on achève la preuvegrâce
au lemme3 . 5,
car5. APPROXIMATION DE HAMILTON-JACOBI Dans ce
paragraphe
W est une fonction de C°°(R
xRd)
satisfaisantpour est tel que
~p’(l+~/2)-l.
Deplus
onsuppose que
p’
est tel quep’( 1+~/3)~1
etW (t, x) = 0
pour oùCo
est une certaine constante.Introduisons l’hamiltonien
et
désignons
parÛ ~t~
l’évolution associée àfi (t,
x,D).
Le but de ceparagraphe
est d’établir laproposition
suivante :PROPOSITION 5 . 1. - Il existe une
fonction
S : (~ x /Rd -+ [R telle que les limiteset
existent.
La construction de la fonction S se fait à l’aide d’un raisonnement
analogue
à celui deKitada-Yajima [8]
ouSigal [9].
a une solution
unique satisfaisant
pour 0 _ l’ _ t, a Eet de
plus
il existe une constanteCl
telle que q(’C,
t,ç)
=i~
pour1 ç 1
>__C1.
Preuve. - Soit
P (t, ç) l’application X~
Alors
d’où
c’est-à-dire
et
pour
~+~2,
car dans ce caslà, p’(1+~/3)~1 implique
l-p’(l+~)+(~+~)(l-p’)>0. L’inégalité (5 . 8’)
assure que P est une contraction deX~
et dans la suite de cette preuve,f désigne
lepoint
fixede P. Alors on vérifie facilement que
~(r)=/(T)+T~
est la solution de(5 . 4)
et,pour 1 ç 1 ~ C1 t,
lasolution q (r)
=-rç
évite le support de W(i, q (r)).
La différentiation de
l’égalité P(/)=/
par rapportà ç
donnec’est-à-dire
où ga est une combinaison linéaire de termes de la forme
V) P ) ( f ) ~03B103BE 1 f
...f
avec ao + ... + ak = OE,1 03B1m |
_>_ 1 pourm
=1,
..., ket |03B10| >
1 si k = O. Enparticulier
pour1 a 1 = 1,
on ag03B1 =
(~03B103BE P) f>, f ~xt
~2" ~xt
=2 1 P) 10 ~xt ~
C’grâce
à(5 . 9)
et
(5. 8).
Cecisignifie
Vol. 58, n° 4-1993.
En
majorant
directement(5.6)
on obtientc’est-à-dire
(5 . 5)
avec a = 0. La différentiation de(5 . 6)
par rapport à T donnel’égalité
En utilisant
l’inégalité ô~~ q (s) ~ _ C" s, qui
découle de(5 .10),
on peut estimer la dérivée de(5 .11 )
par rapport de lafaçon
suivanted’où
qui
est(5. 5)
avec~= 1.
Afin de démontrer(5. 5)
pour tout a, il suffit d’utiliser(5 .9)
et de vérifier queEn connaissant la forme de ga, on voit
qu’il
suffit d’utiliser la récurrence par rapport àet (5 . 8")
pour obtenir lesmajorations
pour
ao +
...[la
dernièreinégalité
résulte deCOROLLAIRE 5 . 3 . - En posant
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Physique théorique
De
plus
pour1
a1
>_ 1 on aLEMME 5 . 4. - Il existe une constante C telle que
Preuve. - On va considérer seulement
(5.17);
la preuve de(5.17’)
estanalogue.
On aou
En utilisant
(5 .16),
on vérifie que pour tous ...,d,
on aSi
bj (t,
x,~)=~(~, -~,jc)
et ~ est la transformation de Fourier de L2([Rd),
alorsl’opérateur pseudo-différentiel
a un
symbole
borné par rapport à lamétrique
et le théorème 18.6.3 de Hôrmander
[7]
assurePour terminer la preuve, il suffit de remarquer
qu’un
argument sem- blable assureVol. 58, n° 4-1993.
LEMME 5 . 5. - Si
( 1
+|x|)
p E L2([Rd),
alors il existe une constanteC., (dépendant
decp),
telle quePreuve. - On pose
et on va vérifier que
En effet, on a :
et en
remarquant
que[par
différentiation del’équation (5.15)],
onpeut
écrireavec
Puisque (5.16) assure ~~S(~
alors en utilisant(5.17’),
on peut écrire
Pour terminer la preuve, il suffit de remarquer que
En utilisant
(5.16),
on estimechaque
terme de la somme, tandis queBn (t)
est un
opérateur intégral
dont le noyau satisfait leshypothèses
du lemmede Schur si seulement n a été choisi suffisamment
grand
comme dans lapreuve du lemme 2. 3
(intégration
parparties
d’une fonction àsupport
compact par rapport à
~).
On obtient finalement comme résultatI I M3~ 2 (t) I Ç C t2 P~
(3 + ~).Q.E.D.
Preuve de la
proposition
5 . 1 . - Si( 1 + x ~ )
cp EL2
alors(5 . 1 7)
et(5 .18)
assurentd’où l’existence de
(5 . 3’), puisque
et
L’existence de
(5.3)
se démontre defaçon analogue,
carA la fin de ce
paragraphe,
on va montrer le résultat suivant :Preuve. - Comme dans la preuve du lemme
5 . 4,
on peut écrirepour j=l,...,d. Puisque le (D) J (D) = 0,
alors pour prouver(5 . 21 ),
il suffit de remarquer avec un E > 0implique grâce
à(5.18) :
J J
quand
Le même raisonnement est valable pourlieu de utilise
(5 . 20).
Q.E.D.
Vol. 58, n° 4-1993.
6. EXISTENCE DE CERTAINES LIMITES
Le
premier point important
dans ceparagraphe,
est l’estimation d’éner-gie
énoncée dans laproposition 6.1,
dont la preuve suit l’idée de Graf[4]
et Wüller
[11].
On peut en déduire lapossibilité
d’une troncatured’énergie
à l’aide de
(cf
le corollaire6 . 2),
cequi
permetd’appliquer
lerésultat du
paragraphe
4 pour l’existence desopérateurs
d’ondes.PROPOSITION 6 .1. - Il existe C > 0 telle
que ~Dxj 03C6t~ ~ C ~ (1 - 0394)1/2 03C6~
pour tout cp E
H1
Preuve. - Si
( L~d),
alors on aD’un autre
côté, (3. 5)
et(3 . 5’)
assurentAinsi le résultat désiré découle de
(6.1)
et du lemme de Gronwall pour(6. 2), qui
donneCOROLLAIRE 6. 2. - Pour tout p E
L 2
on aPreuve. - Par définition de
Kr (t),
on adonc
Ainsi la
proposition
6.1 montre que pour toutWEH1
on aquand
r - 0. Si cp~ L2 (Rd)
et E>0 estquelconque,
alors il existe unefonction 03C8 ~ H1 (Rd)
telle que = E et on aPour terminer la preuve, on remarque que
ce