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Sur diverses grandeurs physiques de la théorie de Dirac
L. Goldstein
To cite this version:
SUR DIVERSES
GRANDEURS
PHYSIQUES
DE LATHÉORIE
DE DIRAC
Par L. GOLDSTEIN.
Institut Henri Poincaré.
Sommaire. - On étudie les valeurs
probables
ou valeurs moyennes de diverees grandeurs opératoriellesde la théorie de Dirac dans les états discrets des atomes hydrogénoïdes. Une discussion, en connexion avec ces valeurs moyennes, des composantes de la vitesse (dérivées temporelles des coordonnées de l’électron) et
de l’accélération conduit à classer ces grandeurs avec les grandeurs
intrinsèques
(spin, moments magnétique et électrique) et les opérateurs à densité invariante en un groupe de grandeurs non observables. Celles-ci seprésentent toujours sous la forme d’un produit de matrices fondamentales ou d’une combinaison linéaire de tels produits. Cette forme opératorielle serait une condition suffisante du caractère non observable. L’étude du moment magnétique atomique, opérateur de perturbation, permet d’écrire sous sa forme exacte l’opérateur
du second ordre, en l’énergie, de Dirac qui a été donné toujours, en présence d’un champ extérieur, sous une forme légèrement inexacte. On montre, en même temps, que la masse intervient sous la forme opéra-torielle dans les opérations sur des grandeurs quantiques.
1. - Les
grandeurs
physiques
contenues dansl’équation
de Dirac se divisent en deux groupes dupoint
de vue de leur caractèreclassique
ouquan-tique.
Les seulesgrandeurs
(1)
qui gardent
un sensprécis
sur la base de la notionclassique
detrajectoire
sont lacharge
del’électron,
sa masse et la vitesse de la lumière dans le vide. Toutes les autresgrandeurs
sont desgrandeurs
q, desgrandeurs
opératorielles.
Dans leprésent
travail,
nous étudions cesopérateurs
et ceci surtout dupoint
de vue des valeursprobables
qu’ils
sontsusceptibles
deprendre
dans les étatsdiscrets des atomes
hydrogénoïdes
donnés àSimultanément,
cecipermet d’apporter
desprécisions
quant
àl’interprétation
physique
de cesopérateurs
et
quant
àleur étymologie.
Dans certains cas, l’étude des valeurs propres oucaractéristiques
de diversesgrandeurs
conduit à avancer diversarguments
en vue depouvoir
décider du caractère observable ou mesurable de lagrandeur
enquestion
ou de deuxgrandeurs
liéesintimement entre elles.
Un résultat
qui
semble sedégager
duprésent
tra-vail consiste en lapossibilité
de classer diversopéra-teurs
parmi
ceuxqui
ne seraient pas associés à desgrandeurs
physiques
observables,
qui échappent
à lamesure. Il
apparaît
que lesopérateurs
seprésentant
sous la forme d’une matrice fondamentale deDirac,
deproduit
de telles matrices ou de leur combinaisonli-néaire,
abstractionfaite,
bienentendu,
du facteur dimensionnelqui
est un nombre c, cesopérateurs
ne seraient pas des observables. Nous entendons par làqu’aucune
mesurephysique
réelle et non pas mentale nepeut
atteindre leurs valeurs propres. La formed’opérateur indiquée
serait une condition suffisante du caractère non observable. Souvent cesgrandeurs
com-plètent
d’autreségalement
non observables pourfor-(i) Rapports et discussions au 6e Conseil Solvay, p. 2 î6. Gauthier-iillars, éditeur, Paris, 1932.
mer une observable. La condition de non
observabi-lité
apparaît
en connexion avec l’étude descompo-santes de la vitesse
(dérivées temporelles
descoor-données)
et de l’accélérationqui échapperaient
à la mesure. Cesgrandeurs
serangeraient
ainsi avec lesopérateurs intrinsèques,
dont le caractère non-obser-vable est bien connu, et avec lesopérateurs
ax m et leproduit
desquatre
matrices fondamentales ai ~c2 a3 (X4,dans un groupe de
grandeurs
dont les valeurs propreset
partant
les valeursprobables
necorrespondraient
qu’à
des mesures idéales ou mentales. Leprésent
tra-vail ne touche en rien à la difficulté actuelle de l’effet depolarisation
de Mott.L’étude du moment
magnétique
del’atome,
qui
est unopérateur
deperturbation,
apermis
d’écrire sousune forme exacte
l’équation
du second ordre deDirac,
en
l’énergie, qui
avait été donnée sous une formelégè-rement inexacte en
présence
d’unchamp
extérieur.En liaison avec
ceci,
il s’est trouvé que lagrandeur
masse doit être
prise
dans desopérations
sur desgrandeurs quantiques
sous la forme del’opérateur
non observable a~ ni.Les diverses
grandeurs
étudiées dans ce travailpeuvent
être classéesapproximativement
en trois groupes, le groupe desopérateurs
cinématiques,
celui desopérateurs
dynamiques
et le groupeélectroma-gnétique.
On étudiera successivement lesgrandeurs
suivantes : vitesse et accélération(groupe
cinéma-tique), impulsion,
momentcinétique
etspin,
force(groupe dynamique)
et enfin lesmoments’magnétique
et
électrique intrinsèques
et le momentmagnétique
atomique
(groupe
électromagnétique).
Le dernieropé-rateur n’est défini en réalité que comme une
grandeur
deperturbation.
2. - Les dérivées
temporelles
des coordonnées de l’électron définissent lescomposantes
de la vitesses.Considérons d’abord le cas d’un électron libre.
L’opéra-teur
énergie
est alorset la dérivée de la
coordonnée xk
est(i)
Il est facile de voir que
l’opérateur précédent garde
encore la même forme pour un électron en
présence
d’unchamp électromagnétique.
Soient,
eneffet,
V et AA,~)
lespotentiels
scalaire et vecteur duchamp
et - e lacharge
de l’électron.L’opérateur
(1)
devientavec
Si l’on se
rappelle
que Xk commute avcc V etAk,
onvérifie que
(2)
représente
encore xk ou vk. Il n’en estplus
de même avec lescomposantes
del’opérateur
accélération. En effet
(2),
on a d’abord pour le cas del’opérateur
(1) :
où l’on a
posé :
(5)
est donc lacomposante
l~ del’opérateur
accélé-ration associé à un électron libre.
L’opérateur
y.,dé-pend
explicitement
descomposantes
pl et p; del’im-pulsion,
il enrésulte,
et on le vérifie aisémentqu’en
présence
d’unchamp électromagnétique,
les compo-santes de l’accélération sont :les
l’k
étant définis par(4).
L’opérateur impulsion
est unopérateur
correspon-dant,
c’est-à-dire sasignificatiou
estidentique
à celle del’opérateur impulsion
en théorie non relativiste.Le moment
cinétique
estdéfini,
comme on lesait,
__ "...
par
avec
le vecteur matrice a étant donné par
(6).
(1) G. BREIT. Proc. Nat. Acad. Ani., 14, ~~3, 1928
(2) Pour les dérivées temporelles implicites des matrices oek et
des produits de ces matrices. Cf. 41. PRocA : Paris, 1933
et aussi J. J. Phys. [1], 4, 368, 1933.
Pour obtenir
l’expression
explicite
del’opérateur
force
ondoit,
en vertu de ladynamique
de la relati-vitérestreinte,
calculer la dérivéetemporelle
del’im-pulsion.
Ontrouve,
après
un calculsimple
E et H
désignant
les vecteurschamps électrique
etmagnétique.
On reconnaît dans le second membre la force de Lorentz avec à laplace
dev‘.
c
Parmi les
opérateurs intrinsèques,
nous avonsdéjà
rencontrél’opérateur spin
s donné par(10);
nous étu-dierons encore lesgrandeurs
intrinsèques
sui-vantes :les moments
magnétique
etélectrique
respective-ment.Nous nous occuperons finalement du moment
ma-gnétique atomique,
qui
n’estqu’un
opérateur
défini à l’aide de la théorie desperturbations.
3. - Connaissant la forme
explicite
desgrandeurs
àétudier on
peut
passer maintenant à l’évaluation des valeursprobables qui
leur sont associées dans les états discrets des atomeshydrogénoïdes.
Considérons d’abord les
composantes
de la vitesse vk. Cescomposantes
s’expriment, d’après
(2),
par cak. La valeurprobable
ou valeur moyenne de cetopérateur
dans un étatdonné
est définie paravec
On vérifie facilement dans le cas des électrons libres que pour une solution
nionochromatique
donnée lesvaleurs moyennes
(13)
se réduisent auxcomposantes
de la vitesse relativiste
classique
(i).
Pour calculermaintenant
(13)
dans les états discrets des atomeshydrogénoïdes,
on doit yremplacer
les fonctionspropres associées à ces états. Ces fonctions normali-sées à l’unité
sont (2) :
niveaux : n, = 1
-~-1/Z, j~a~
(on
écrira m au lieu de il estdemi-entier).
(1~ Cf. L. DE BROGLIE. L’électron rnagnellqup, p. 165. Hermann et éditeurs, Paris, 1933.
(2) Cf. H. BETHE. Handbucfi d. Phys.,
Springer,
Berlin,1933.
les
Yr,s (H,
cp)
sont des fonctionssphériques
zonalesnor-malisées à
l’unité;
Les fonctions radiales réelles
f
et g
ont la formeeapli-cite
suivante,
en introduisant la variables sansdimen-1!.t’
désigne l’énergie
totale del’électron,
sonénergie
au repos ru c2comprise.
Les fonctions
Ii
et
}/2
sont les suivantes :ce sont des fonctions
hypergéométriques
continentesqui
se réduisent ici à dessimples polynômes,
le para-mètre a étant un entiernégatif.
Les fonctions radiales sont normalisées à l’unité suivantRappelons
que le -choix des matrices fondamentales ahauquel correspond
la formeprécédente
des fonc-tions propres est celuiqui
dérivée des matrices de second rang de Paulisuivant la
règle
bien connue.Considérons d’abord les densités des valeurs moyen-nes des
composantes
delà vitesse(on
désignera
par Do la densité des valeurs moyennes del’opérateur
o) :
On vérifie facilement à l’aide des fonctions
précéden-tes que seules les densités
composantes
Dv,
etDl’2
sont différentes de zéro. Mais les valeurs moyennes v,(n,
l, j
~= 1 ±
12)
et V2 sont nulles. Les valeurs moyennes descomposantes
cartésiennes de la vitesse dans les étatsstationnaires discrets
représentés
par les solutions(15)
et(16)
sont nulles. Onpeut
alors passer descompocan-tes cartésiennes aux
composantes
polaires.
On trouvealors que
où
les ai
et sont donnés par(15
â)
et(16
a)
et les(.x)
sont lespolynômes
deLegendre
associés de pre-mièreespèce
normalisés à l’unité.Rappelons
que des deux fonctionsradiales,
f’ est la
petite
fonction et quef-
0lorsq-Lie
c - o, tandis que,q tend vers la fonction radiale normalisée à l’unité des
fonctions propres
hydrogénoïdes
de la théorie deSchrodinger.
Il en résulte quemontrant que la densité
d’opérateur
Dv~
n’a pas decorrespondant
en théorie nonrelativiste.
On passe maintenant facilement des densités aux valeurs moyennes
après
intégration
sur toutl’espace.
On rencontre au cours de cecalcul,
d’après (20, a)
et(2d,
à) , deux
intégrales,
uneangulaire
et une radialeet
Comme ces
expressions
sontcompliquées
nous nous bornons ici à donner les valeurs moyennesde v--
dans divers états discrets de nombrequantique
azimutal /donné.
-On trouve en laissant de côté l’indice ?, pour v dans
les états s :
Dans les états
p, j
=3/2
on a :et dans les états
p, j
== 1/2
on a :On voit que
Cette
égalité
des valeurs moyennes de vd, dans cesétats
qui
coïncidenténergétiquement,
net cependant
pasgénérale.
Comme le
produit
est 2 7t on voit que les valeurs moyennes v(n, 1,
j,
ni)
nedépendent
pasde c,
la vitesse de la lumière dans le vide. Il en résulte que l’on nepeut,
sur ces valeurs moyennes, effectuer le passage à la limite c - oo comme c’était le cas pourDv~.
Ilapparaît
donc que pour l’étudeétymologique
d’unopérateur
o on doit utiliser Do et non pas o.4. Le
problème qui
se pose maintenant est de savoir si la théorie ne contient pas unopérateur
correspon-dant àl’opérateur
vitesse nonrelativiste,
Il semble bienqu’un
telopérateur
existe {1).
Lescomposantes
sedéduiraient des
composantes
d’espace
du quadrivecteur
vitesse,
ou vitessed’Univers,
par une méthode decorrespondance.
On sait que lescomposantes
d’espace
xk sont données à l’aide des
composantes
Vo,VA-(k
==: 1,
2,
3)
duquadrivecteur
par la relationavec, encore
(1) V. Focg a attiré l’attention sur ce point, Z.
Physik,
55, 127,1929.
Ces mêmes relations seraient encore vraies en théo-rie de Dirac tout au moins en absence de
champ
lnagné-tique,
à condition deremplacer
vo parl’opérateur
Vo
où H est
l’opérateur
-e V
-f-
(a p)
c+
c2. Lescomposaiites VI,
del’opérateur
cherché sont doncSi l’on admet que a
pjc
estplus petit
devant ai in on voit que l’on aapproximativement
ce
qui indique
l’intervention de la masse sous la formeopératorielle;
il est clairqu’à
la limitequi
n’est autre que la vitesse non relativiste.D’après
Fock ce seraitl’opérateur
Vkqui
correspond
à la vitesse véritablecorpusculaire
en théorie de Diracmalgré qu’elle n’y
intervient pas directement.L’opéra-teur avec les
composantes
cak aurait
le caractère d’une vitesse ondulatoire. Onpeut
lerapprocher,
eneffet,
de la vitesse d’uneperturbation
ondulatoirequi
se propage avec la même vitesse dans toutes les directions et pourlaquelle
il n’a aucun sens de former la somme des carrés descomposantes,
comme c’est le cas pour les c ak. Cetopérateur correspondrait
à la vitesse dephase
dede Broglie et qui
en théorie de Dirac nepourrait
prendre
que les valeurs ± c.En vertu de cette
interprétation, l’opérateur
c ak neserait pas une observable
puisqu’une
vitesse dephase
ne l’est pas. Ceci élimineraitégalement
les difficultés quecomportait
l’essaid’interprétation
descomposantes
c ak, comme on le verra
plus
loin. La limite nulle deD
(c akj
pour c -~ ocs’expliquerait également;
cetopérateur
n’aurait aucuncorrespondant
en théorie deSchrôdinger,
dont le formalisme ne contient pas la vitesse dephase.
D’un autrecôté,
le rôle fondamental quejoue l’opérateur
c ak dans ladescription
des phéno-mènes d’interaction de l’électron et duchamp
électro-magnétique, malgré
que cetopérateur
sembleéchapper
à la mesure, ne doit pas étonnerpuisque
laplupart
desopérateurs
en lesmatrices ak
n’interviennent que sous forme decomplément
nécessaire dans lesgrandeurs
physiques
mesurables de lathéorie,
enanalogie,
parexemple,
avecl’énergie potentielle qui complète
l’éner-gie
cinétique
pour donner lagrandeur
énergie qui
seule est atteinte
par la
mesure.82
solutions
monochromatiques
associées aux électrons libres(’).
Il n’est pas sans intérêt de
rappeler
ici la situation que l’on rencontre à propos de la vitesse en théorie deSchrôdinger.
Ici aussi on rencontre deux sortes de
vitesses,
plus
exactement on définit une densité
opératorielle
àpartir
de l’absence dedivergence
du vecteur densité decou-rant,
dontl’expression
bien connue estD’un autre
côté,
les dérivéestemporelles
des coor-données .xk conduisent àl’opérateur
ayant
lescompo-santes
Il se
trouve,
enexplicituut (29),
que seul estdifférent de zéro dans les états
hydrogénoïdes
discrets,
par contreDV (0)
et D existent mais ils sont imagi-naires. DVf
coïncide avecDv~°’
et
l’on a pour ces den-sités endésignant
uninstant,
)ar p,
la masse del’élec-tron.
av,,c
les étant les
parties
radiales normalisées à l’unité des fonctionshydrogénoïdes.
Comme estégal
àZjan2,
a étant le rayTon de l’orbite fondamen-tale deBohr, on a (2)
On
trouve,
enparticulier :
-.(1) On démontre également (Cf. Y. FocK, loc. crt ) que les élé. mPnts de matrices ïjoît diagonaux I,rs) du et de YI. tendent
vers la même limite pour les nombres quantiques très grands
(r, s très grand, r - s ~ 0’.).
(2) Pour le calcul de (1, cf. la Note 1.
5. -
L’opérateur
accélération a lescomposantes
suivantes :
où les
matrices G
et e~ sont définies par(6).
On vérifie tout d’abord facilement que les valeurs
de
l’opérateur précédent
sontnullespour
une solutionmonochromatique
associée à un électron libre. Il n’en est pas de même des valeurs de(à).
Ontrouve,
en effet pour ces valeurs propres1,~f~
associées les deux valeurségales
et designe
contraire sui-vantes :Ce résultat
paraît paradoxal ;
il est en effet difficile de concevoirqu’une
mesure, si elle estpossible, puisse
donner pour un
électron,
dont t on a affirméqu’il
estlibre,
une accélération différente de zéro. Certes onpourrait
dire ici que l’existence cles valeurs propres(33),
toujours
différentes de zéro n’est pas en contradiction immédiate avec le fait que l’électron est librepuisque
l’opérateur
force,
dans ce cas, estidentiquement
nul. Il se poseici,
il noussemble,
unproblème
relatif àl’interprétation
quantitative
du fait que l’électron estlibre.
Que
signifie,
pour cequi regarde
un processus de mesureultérieur,
l’affirmation que l’électron estlibre,
se souvenant de ce que cette affirmation est condi-tionnée par une sorte
d’expérience
sur cet électron.On doit se demander
également
parquelle expérience
peut-on
atteindre les valeurs(333). rappelons,encore
unefois,
quel’opérateur
accélération n’a pas de lien immé-diat avecl’opérateur
force,
tout commel’opérateur
ci, n’en a pas avec v~. Par
définition,
Ik’ la dérivéetemporelle
de elk mesurerait la variation de ce dernier pour un intervalle detemps
~t trèspetit.
Donc,
deux mesures de vitesse successives faites à des instants suffisammentrapprochés pourraient,
semble-til,
ren-seigner
sur les valeurscaractéristiques
de y.Bal).pe-l ons,
eneffet,
qu’il
s’agit
ici de mesures esseittiellemenrépétables puisque
1 on ne absolument rien de l’état de l’électron avant les mesures, en dehors dufuit
qu’il
est libre.Or,
dans ce cas, les mesures, si elles sontpossibles,
sur lagrandeur
ci, nepeuvent
donner que le résultat -~- c et ceci éternellement. La méthode de mesure enquestion
nepeut
donc pas conduire aux valeurs propres de YI.malgré
qu’elle
seprésente
auto-matiquement
commepouvant renseigner
sur la ;aria-tion dans letemps
de ci,. Il nous semble que cet état de chose est en faveur du caractère non observable deIk’ Il est clair que si l’on admet que cxk n’est pas
obser-vable,
Ik ne l’est pas nonplus,
à la condition que l’onpuisse
démontrer
que la méthode de mesurecepen-dant que YI-. ne se soumet
guère
à une mesure parce quecet
opérateur
ne dérive que de et neprésente
aucune liaison à d’autres
grandeurs.
Les discussionsprécédentes
de c2,, et conduisent surtout à les considérer comnle desgrandeurs
non observables.Nous voudrions encore
rappeler qu’au
début dudé-veloppement
de la théorie on soutenait lapossibilité
pour que le résultat d’une mesure de vitesse d’unélec-tron soit ±c
puisque l’opérateur
cxk n’a que ces va-leurs propres. Dupoint
de vuephysiqne
ceciparaît
être difficile àaccepter,
puisque
l’on ne voitguère
qu’une
mesure non mentalepuisse
conduire à la vitesse de la lumière dans le vide pour uncorpuscule
ou entitéphysique
autre que la lumière. Les valeurspossibles
ne
peuvent
être que ~= crigoureusement,
et non pas« presque ± c » ; ; cette limite
représente davantage
lerésultat d’un passage à la limite mental
qu’une
cons-tante
empirique
pouvant
être atteinte par des mobiles.L’opérateur
nepourrait,
parsuite,
guère
êtrecon-sidéré comme une observable.
Nous donnons les valeurs moyennes de y,, pour les états discrets des atomes
hydrogénoïdes.
On trouved’abord que
l’opérateur
6~ a seul des valeurs moyennesdifférentes de zéro dans ces états. On a, en
effet,
La
première
partie
del’opérateur (5)
[cr
Xp]k 1
me que nousdésignons
par’If’
sansdimension,
n’a desvaleurs moyennes non nulles que pour Ir et l’on trouve
pour celles-ci
A l’aide des
expressions
précédentes
on formeim-médiatement les valeurs moyennes de la
composante
’Yr de
l’opérateur
accélération. On voitégalement.
que cetopérateur
n’a aucuncorrespondant
en théorie deSchrôdinger.
On
trouve,
parexemple,
dans l’état1~
qui
tend vers -ao pour Z- 1 1 a - 137. Cette limite n’est pas en contradiction avec la limite
analogue
del’opérateur
forcequoique
aucune liaison immédiate n’existe entre ces deuxgrandeurs.
6. -
a~ L’opérateur
impulsion
est unopérateur
cor-respondant
par excellence.L’expression générale
desvaleurs moyennes de cet
opérateur
estcependant
com-pliquée.
Nous nous bornons à donner ici les valeurs moyennes dans divers états discrets. Les seules valeursacceptables
sont fournies par lacomposante
p,. Ontrouve
alors,
et,
enparticulier,
On remarque sur les formules
précédentes
l’existencede valeurs moyennes non nulles de
l’impulsion
dans des états s.Dp, (s)
tendcependant
vers zéro aveccomme ceci est nécessaire. A
part
du faitprécédent,
l’impulsion
neprésente
pas departicularités
essen-tielles en théorie relativiste.
b)
Il n’en est pas de même pour le niomentcinétique.
On sait que cet
opérateur
est donné parConsidérons d’abord
l’opérateur intrinsèque
On vérifie facilement que seul S3 a des valeurs
84
et
remplaçant
ici les solutions associées aux états dis-crets on trouve les valeurs moyennes suivantes :et
où les indices
+
ou - à côté des fonctions radialesindiquent qu’elles
serapportent
respectivement
à un niveauavec j
= l+
1/2
et j
.--- 1- 1/2.
Or,
en vertu de la condition de normalisation des fonctions
radiales.
Rappelons
que l’on aoù ~± est donné par
(~ ~a).
On trouve ainsi finalementVoici
quelques
valeursparticulières.
montrant
qu’à
la limite 7 --~. 1/x 137 la valeurmoyenne du
spin
dans les étatsprécédents
peut
dé-croîtrejusqu’au
tiers de savaleur en absence dechamp.
Il est claircependant
que ceci necorrespond
pas àune
grandeur
observable. On trouve de même pourL’étude de
l’opérateur
momentcinétique
oî,bitalmontre que seule la
composante
L3
a des valeurs moyennes non nulles dans les étatsqui
nousoccupent
et l’on
trouve,
tous calculsfaits,
donc les valeurs moyennes de la
partie
orbitalel,3
pré-sentent une allure
semblable,
mais en sensopposé,
à cellede s3
avec lechamp
où se trouve l’électron(variation
avec Z contenu en ~+ et
E-).
Le momentca’zétigue
totalM3
présente
les valeurs moyennesévidentes,
Il est clair que
l’opérateur précédent
est unopérateur
correspondant.
c)
Supposons
maintenant que 1 atomesoit placé
dans unchamp magnétique
uniforme d’intensitéH,
dirigé
dans le sens
positif
de l’axe des z. Pour calculerles valeurs moyennes du moment
cinétique
dans ce cas on devrait connaître les fonctions propres exactes de l’atome enprésence
duchamp magnétique.
On se bornera ici aux fonctionsd’approximation
d’ordrezéro.
L’opérareur
acependant
changé, puisque
l’impulsion
p doit êtrecomplété
ici del’impulsion
électromagnétique
eA,
A étant lepotentiel
vecteur duchamp
magnétique
appliqué.
Dans le casqui
nous oc-cupe,J .
La formule
(53)
va donc êtreaugmentée
à notreap-proximation
de lavaleurmoyenne
del’opérateur
On
trouve,
tous calculsfaits,
où ;2
et,
sin26représentent
les valeurs moyennes duRappelons qu’en
théorie deSchrôdinger
on a un termeanalogue
à(56)
pourcompléter
les valeurs moyennes du momentcinétique
enprésence
d’unchamp
de la forme(~4).
On aici,
à la mêmeapproximation
queplus
haut,
et,
Les valeurs moyennes de r2 en théorie de Dirac ont
une forme
plus compliquée
(cf.
NoteII).
On trouve pour l’état 1 s,On vérifie facilement
qu’à
la lim ite a - o ces valeurs moyennes coïncident avec celles de la théorie non re-lativiste. Les valeurs moyennes del’opérateur
supplé-mentaire
~,3
se conduisent comme celles de rzet,
l’on a pour le momentcinétique
total,
àl’approximation
indi-quée,
n3 étant donné par
~56).
a)
Dans les atomeshydrogénoïdes
et,
en absence dechamp
extérieur,
on a pourl’opérateur
force
est
lacomposante k
de la forceélectrique
que subitl’électron dans l’atome donc
et par
conséquent
On trouve en
particulier
Il est clair que cet
opérateur
est unopérateur
corres-pondant
par excellence. On a eneffet,
en théorie non relativiste pour la force dans- les atomeshydrogé-noïdes une
expression identique
à(63)
et ses valeurs moyennes sontOn déduit de
(67)
les valeurs moyennes de l’accéléra-tion en théorie non relativiste en divisant(67)
par m, lamasse de l’électron.
7. - Nous arrivons à l’étude des
opérateurs
élec-tromagnétiques
intrinsèques.
Cesopérateurs
sont don-nés par(12).
On vérifie à l’aide des fonctions(15)
et(16)
que seules lacomposante Jl13
du momentmagné-tique
a des valeurs moyennes non nulles. On trouve pour celles-ci :où /~ est -
ehl!t
7B.nlC et z± sont donnés par(46)
et(47 a) respectivement.
On remarque ici aussi commec’était
déjà
le cas del’opérateur
spin
s3 lasymétrie
des valeurs moyennes en cesgrandeurs
E± et
XI. (In trouve enexplicitant,
dans lespremiers
états;
et enfin :
En
comparant
les formulesprécédentes
avec celles que donnent les valeurs moyennes del’opérateur spin
s3,(~8)-(51),
on voitqu’elles
présentent
la même allure avecZ,
(le
champ
dunoyau)
que celles des;.
Cepen-dant comme s3, JES n’est pas une observable non
plus.
Nous verronsplus
loin lagrandeur
observable où entreil-L3.
L’opérateur
momentélectrique
n’est autrechose,
au facteur -eh,
4-;: nacprès,
que le vecteurs matrice e que86
accélération. Nous y avons vu que seule la
composante
ér a des valeurs moyennes non nulles dans les états
qui
nousoccupent.
Ces valeurs sontet dans les
premiers
niveaux :Cet
opérateur,
commeJlt3,
n’est pas nonplus
obser-vable.
8. - Si les
opérateurs précédents
01-L,3et
ne sont pas desobservables,
l’atomepossède,
parcontre,
unopérateur
momentmagnétique,
unegrandeur
d’ap-proximation
ou deperturbation qui
est,
tout au moinsindirectement,
une observable. Onsait,
eneffet,
quel’énergie
deperturbation
due à unchamp magnétique
uniforme
est,
dans le casqui
nous occupe,elle moment
magnétique
que l’onpeut
associer à(74)
estNous supposons que l’atome soit
placé
dans unchamp
identique
à celui défini par(54)
doncLe moment
magnétique
devient alorset les valeurs moyennes de cet
opérateur
sont,
commeon s’en assure
facilement,
et
et effectuant les
calculs,
ontrouve,
désignant
par ~(1)(ce
+ 3)
et 1’2)(a
+
3)
deuxgrandeurs explicitées
dansla’Note II,
et
On
trouve,
enparticulier,
pour lespremiers
ni-veaux :Ceci terminerait l’étude de
l’opérateur
deperturba-tion,
momentmagnétique atomique,
défini par(75).
Nous voudrionscependant
rendreplus
visible le rôle quejoue
ici lagrandeur
intrinsèque
Jll3 que nousavons étudié
plus
haut.Pour obtenir une autre formé, de
(75)
onpeut
utili-ser
l’opérateur
du second ordre de Dirac que l’on obtient àpartir
de(3)
en y
appliquant l’opérateur
H+
eVIe +
a Pr
Ontrouve,
après
un calculsimple,
le résultat bien connu, en écrivant E(énergie totale)
à laplace
deH,
(H, E)
étant les vecteurschamp magnétique
etélec-trique
agissant
sur l’électron. Pour passer maintenantde
(8,1),
écrit enimpulsion,
àl’opérateur
enér»e»qie,
on convient de diviserpar 2
m, cequi
fait appa-raître dans les deux derniers termes nie. Si l’on définissait alors le momeretmagnétique
àpartir
de~,~~/2 nlc2,
à l’aide des termesproportionnels
àH,
on trouveraitqui
n’a pas les mêmes valeurs moyennes que(75),
doncqui
n’est pasl’opérateur
exact.Que
les termessupplé-mentaires en a et i a n’étaient pas sous une forme
con-venable dans
l’opérateur
(JJ(2) /2
avait étédéjà
remarqué
par L. deBroglie, qui
montrait(2)
que l’on devait avoir cra4 et aa, pour ces termessupplémen-taires,
ceci d’unepart
pour éliminerl’opérateur
non(1) Ces formules ont été données par BREIT : Nature, 1928,
120,
648. Le calcul pour l’état 1 s est donné explicitement dans Morf
et
MASSEY :
The theory of atomic collisions, Oxforâ,1933. p. 55 Je remercie à ce propos 112. le Prof. Mott pour un échange dehermitique
za et d’autrepart
à cause de la variancerelativiste du tenseur densité de moments
intrinsèques.
En
réalité,
toutl’opérateur
mc’ est inexact et au lieu de diviser par2 ni, on doit diviser parl’opérateur
2 m’:J.4 ou
opérer
sur en lemultipliant
en arrière par7+u m ;
on trouvealors,
avec+
mec2 à laplace
deE,
oû Oit et 5 sont les
opérateurs
intrinsèques
étudiésplus
haut.L’opérateur
momentmagnétique
est doncet
explicitement
et les valeurs moyennes de cet
opérateur
se calculentrapidement,
serappelant qu’avec
lechamp (54)
on a
et l’on
trouve,
tous calculsfaits,
On vérifie directernent l’identité des valeurs moyennes
(84)
et(77)
et avec elle l’identité desopérateurs
(75)
et(83).
Rappelons
que y± et e± sont donnés par(17 a)
et
(46) respectivement.
L’intérêt de l’étude
précédente
consistait à donneraux valeurs moyennes N, une forme
explicite simple
pour tous les niveaux. Elle apermis,
enoutre,
decor-riger l’équation
du second ordre de Diracqui
avait été donnée, en cas d’unchamp
extérieur et écrite enénergie, toujours
sous une forme inexacte. Onvoit,
en mêmetemps,
l’intervention del’opérateury, -,ni
dans le passage d’unopérateur
à un autre.Cependant,
cetopérateur
nepeut guère
être considéré commerepré-sentant une observable.
Que
la valseur propre - m deni n’a pas de sens
phy·ique,
il serait difficile decontester. Ce caractère de non observabilité des
gran-deurs
proportionnelles
aux matricesfondamentales,
àleur
produit
ou à une combinaison linéaire de ces pro-duits semble sedégager
duprésent
travail. On est ainsi conduit à classerl’opérateur
à densitéinvariante,
leproduit
oc, a4-également
parmi
lesgrandeurs
non observables.
NOTE 1
Les
intégrales angulaires
que l’on rencontre dans le calcul de diverses valeurs moyennes sont dutype
suivant :ou encore avec
on a
et
développant
en série leproduit
des deuxpoly-nômes de
Legendre,
on trouve :les sommations sur ~, et 1,’ vont
jusqu’à
ou suivant que 1 - u ou l’ - u’ estpair
ouimpair. L’intégrale
en(3)
n’est différente de zéro quesi
(l - u)
+
(l’
-u’)
estpar.
Posons :on trouve
alors, lorsque
estiml)air.
.. -
88
Dans le calcul de ci,, seul
la
intervient.NOTE II
Les diverses
intégrales
radiales rencontrées dans ce travail sont de deuxtypes :
où à la
place
defnl
peut
figurer également
l’autrefonction radiale Ces fonctions sont définies par les formules
(17)
à(17 c)
du texte. L’autreintégrale
type
est
’
Substituant en
(1) (ni par
sa forme(17 a),
ontrouve,
après
avoirremplacé
la variable r par la variable sans dimensiondésignée
par u,Posons maintenant
avec
on
trouve,
tenantcompte
toujours
des relations(17;
à(17 c) du
texte,
1 1
Si gnl se trouve à la
place
defni
enJ,
on a àrempla-cer en
(5)
On trouvera de même pour
l’intégrale 7~,
où toutes les