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Addiction à Internet et facteurs associés chez les adolescents : étude transversale de l'usage d'Internet parmi 579 adolescents

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-01931910

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Submitted on 23 Nov 2018

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Addiction à Internet et facteurs associés chez les

adolescents : étude transversale de l’usage d’Internet

parmi 579 adolescents

Alexandre Clause

To cite this version:

Alexandre Clause. Addiction à Internet et facteurs associés chez les adolescents : étude transversale de l’usage d’Internet parmi 579 adolescents. Sciences du Vivant [q-bio]. 2017. �hal-01931910�

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soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la

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Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10

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(3)

UNIVERSITÉ DE LORRAINE FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY 2017

THÈSE

Pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MÉDECINE Présentée et soutenue publiquement

dans le cadre du troisième cycle de médecine générale par

Alexandre CLAUSE

Le 30 janvier 2017

Addiction à Internet et facteurs associés chez les adolescents:

étude transversale de l'usage d'Internet parmi 579 adolescents

Examinateurs de la thèse :

M. Raymund Schwan Professeur Président

M. Bernard Kabuth Professeur Juge

M. Paolo Di Patrizio Professeur Directeur

(4)

Président de l’Université de Lorraine : Professeur Pierre MUTZENHARDT Doyen de la Faculté de Médecine Professeur Marc BRAUN

Vice-doyens

Pr Karine ANGIOI-DUPREZ, Vice-Doyen Pr Marc DEBOUVERIE, Vice-Doyen Assesseurs :

Premier cycle : Dr Guillaume GAUCHOTTE Deuxième cycle : Pr Marie-Reine LOSSER Troisième cycle : Pr Marc DEBOUVERIE

Innovations pédagogiques : Pr Bruno CHENUEL Formation à la recherche : Dr Nelly AGRINIER Animation de la recherche clinique : Pr François ALLA

Affaires juridiques et Relations extérieures : Dr Frédérique CLAUDOT Vie Facultaire et SIDES : Pr Laure JOLY

Relations Grande Région : Pr Thomas FUCHS-BUDER Etudiant : M. Lucas SALVATI

Chargés de mission

Bureau de docimologie : Dr Guillaume VOGIN

Commission de prospective facultaire : Pr Pierre-Edouard BOLLAERT Orthophonie : Pr Cécile PARIETTI-WINKLER

PACES : Dr Chantal KOHLER Plan Campus : Pr Bruno LEHEUP International : Pr Jacques HUBERT ==========

DOYENS HONORAIRES

Professeur Jean-Bernard DUREUX - Professeur Jacques ROLAND - Professeur Patrick NETTER Professeur Henry COUDANE

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PROFESSEURS HONORAIRES

Etienne ALIOT - Jean-Marie ANDRE - Alain AUBREGE - Jean AUQUE - Gérard BARROCHE Alain BERTRAND - Pierre BEY

Marc-André BIGARD - Patrick BOISSEL – Pierre BORDIGONI - Jacques BORRELLY - Michel BOULANGE Jean-Louis BOUTROY – Serge BRIANÇON - Jean-Claude BURDIN - Claude BURLET - Daniel BURNEL Claude CHARDOT - Jean-François CHASSAGNE - François CHERRIER Jean-Pierre CRANCE - Gérard DEBRY Emile de LAVERGNE - Jean-Pierre DESCHAMPS - Jean DUHEILLE - Jean-Bernard DUREUX - Gilbert FAURE - Gérard FIEVE

Jean FLOQUET - Robert FRISCH - Alain GAUCHER - Pierre GAUCHER - Alain GERARD - Hubert GERARD Jean-Marie GILGENKRANTZ - Simone GILGENKRANTZ - Gilles GROSDIDIER - Oliéro GUERCI - Philippe HARTEMANN

Gérard HUBERT - Claude HURIET Christian JANOT - Michèle KESSLER - François KOHLER - Jacques LACOSTE Henri LAMBERT - Pierre LANDES - Marie-Claire LAXENAIRE - Michel LAXENAIRE - Alain LE FAOU - Jacques LECLERE

Pierre LEDERLIN - Bernard LEGRAS - Jean-Pierre MALLIÉ - Philippe MANGIN – Jean-Claude MARCHAL - Pierre MATHIEU

Michel MERLE - Pierre MONIN Pierre NABET - Jean-Pierre NICOLAS - Pierre PAYSANT - Francis PENIN - Gilbert PERCEBOIS

Claude PERRIN - Luc PICARD - François PLENAT - Jean-Marie POLU - Jacques POUREL - Jean PREVOT - Francis RAPHAEL

Antoine RASPILLER – Denis REGENT - Michel RENARD - Jacques ROLAND - Daniel SCHMITT - Michel SCHMITT Michel SCHWEITZER - Daniel SIBERTIN-BLANC - Claude SIMON - Danièle SOMMELET - Jean-François STOLTZ Michel STRICKER - Gilbert THIBAUT - Gérard VAILLANT - Paul VERT – Hervé VESPIGNANI - Colette VIDAILHET Michel VIDAILHET - Jean-Pierre VILLEMOT - Michel WEBER

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PROFESSEURS ÉMÉRITES

Professeur Etienne ALIOT - Professeur Gérard BARROCHE - Professeur Pierre BEY - Professeur Jean-Pierre CRANCE Professeur Alain GERARD - Professeure Michèle KESSLER – Professeur François KOHLER

Professeur Jacques LECLÈRE - Professeur Alain LE FAOU - Professeur Jean-Marie GILGENKRANTZ Professeure Simone GILGENKRANTZ – Professeur Gilles GROSDIDIER - Professeur Philippe HARTEMANN Professeur Alain LE FAOU - Professeur Pierre MONIN - Professeur Jean-Pierre NICOLAS - Professeur François PLENAT

Professeur Daniel SIBERTIN-BLANC - Professeur Jean-François STOLTZ - Professeur Paul VERT Professeur Michel VIDAILHET

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PROFESSEURS DES UNIVERSITÉS - PRATICIENS HOSPITALIERS

(Disciplines du Conseil National des Universités)

42ème Section : MORPHOLOGIE ET MORPHOGENÈSE

1ère sous-section : (Anatomie)

Professeur Marc BRAUN – Professeure Manuela PEREZ

2ème sous-section : (Histologie, embryologie et cytogénétique)

Professeur Christo CHRISTOV– Professeur Bernard FOLIGUET

3ème sous-section : (Anatomie et cytologie pathologiques)

Professeur Jean-Michel VIGNAUD – Professeur Guillaume GAUCHOTTE 43ème Section : BIOPHYSIQUE ET IMAGERIE MÉDICALE

1ère sous-section : (Biophysique et médecine nucléaire)

Professeur Gilles KARCHER – Professeur Pierre-Yves MARIE – Professeur Pierre OLIVIER

2ème sous-section : (Radiologie et imagerie médicale)

Professeur René ANXIONNAT - Professeur Alain BLUM - Professeur Serge BRACARD - Professeur Michel CLAUDON Professeure Valérie CROISÉ-LAURENT - Professeur Jacques FELBLINGER

44ème Section : BIOCHIMIE, BIOLOGIE CELLULAIRE ET MOLÉCULAIRE, PHYSIOLOGIE ET NUTRITION

1ère sous-section : (Biochimie et biologie moléculaire)

Professeur Jean-Louis GUEANT - Professeur Bernard NAMOUR - Professeur Jean-Luc OLIVIER

2ème sous-section : (Physiologie)

Professeur Christian BEYAERT - Professeur Bruno CHENUEL - Professeur François MARCHAL

4ème sous-section : (Nutrition)

Professeur Didier QUILLIOT - Professeure Rosa-Maria RODRIGUEZ-GUEANT - Professeur Olivier ZIEGLER 45ème Section : MICROBIOLOGIE, MALADIES TRANSMISSIBLES ET HYGIÈNE

1ère sous-section : (Bactériologie – virologie ; hygiène hospitalière)

Professeur Alain LOZNIEWSKI – Professeure Evelyne SCHVOERER

2ème sous-section : (Parasitologie et Mycologie)

Professeure Marie MACHOUART

3ème sous-section : (Maladies infectieuses ; maladies tropicales)

Professeur Thierry MAY - Professeure Céline PULCINI - Professeur Christian RABAUD 46ème Section : SANTÉ PUBLIQUE, ENVIRONNEMENT ET SOCIÉTÉ

1ère sous-section : (Épidémiologie, économie de la santé et prévention)

Professeur François ALLA - Professeur Francis GUILLEMIN - Professeur Denis ZMIROU-NAVIER

3ème sous-section : (Médecine légale et droit de la santé)

Professeur Henry COUDANE

4ème sous-section : (Biostatistiques, informatique médicale et technologies de communication)

Professeure Eliane ALBUISSON - Professeur Nicolas JAY

47ème Section : CANCÉROLOGIE, GÉNÉTIQUE, HÉMATOLOGIE, IMMUNOLOGIE

1ère sous-section : (Hématologie ; transfusion)

Professeur Pierre FEUGIER

2ème sous-section : (Cancérologie ; radiothérapie)

Professeur Thierry CONROY - Professeur François GUILLEMIN - Professeur Didier PEIFFERT - Professeur Frédéric MARCHAL

3ème sous-section : (Immunologie)

Professeur Marcelo DE CARVALHO-BITTENCOURT – Professeure Marie-Thérèse RUBIO

4ème sous-section : (Génétique)

(6)

48ème Section : ANESTHÉSIOLOGIE, RÉANIMATION, MÉDECINE D’URGENCE, PHARMACOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE

1ère sous-section : (Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence)

Professeur Gérard AUDIBERT - Professeur Hervé BOUAZIZ - Professeur Thomas FUCHS-BUDER Professeure Marie-Reine LOSSER - Professeur Claude MEISTELMAN

2ème sous-section : (Réanimation ; médecine d’urgence)

Professeur Pierre-Édouard BOLLAERT - Professeur Sébastien GIBOT - Professeur Bruno LÉVY

3ème sous-section : (Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie clinique ; addictologie)

Professeur Pierre GILLET - Professeur Jean-Yves JOUZEAU - Professeur Patrick NETTER

4ème sous-section : (Thérapeutique ; médecine d’urgence ; addictologie)

Professeur François PAILLE - Professeur Patrick ROSSIGNOL - Professeur Faiez ZANNAD

49ème Section : PATHOLOGIE NERVEUSE ET MUSCULAIRE, PATHOLOGIE MENTALE, HANDICAP ET RÉÉDUCATION

1ère sous-section : (Neurologie)

Professeur Marc DEBOUVERIE - Professeur Louis MAILLARD - Professeur Luc TAILLANDIER - Professeure Louise TYVAERT

2ème sous-section : (Neurochirurgie)

Professeur Jean AUQUE - Professeur Thierry CIVIT - Professeure Sophie COLNAT-COULBOIS - Professeur Olivier KLEIN

3ème sous-section : (Psychiatrie d'adultes ; addictologie)

Professeur Jean-Pierre KAHN - Professeur Raymund SCHWAN

4ème sous-section : (Pédopsychiatrie ; addictologie)

Professeur Bernard KABUTH

5ème sous-section : (Médecine physique et de réadaptation)

Professeur Jean PAYSANT

50ème Section : PATHOLOGIE OSTÉO-ARTICULAIRE, DERMATOLOGIE ET CHIRURGIE PLASTIQUE

1ère sous-section : (Rhumatologie)

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Professeur Laurent GALOIS - Professeur Didier MAINARD - Professeur Daniel MOLE - Professeur François SIRVEAUX

3ème sous-section : (Dermato-vénéréologie)

Professeur Jean-Luc SCHMUTZ

4ème sous-section : (Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ; brûlologie)

Professeur François DAP - Professeur Gilles DAUTEL - Professeur Etienne SIMON 51ème Section : PATHOLOGIE CARDIO-RESPIRATOIRE ET VASCULAIRE

1ère sous-section : (Pneumologie ; addictologie)

Professeur Jean-François CHABOT - Professeur Ari CHAOUAT - Professeur Yves MARTINET

2ème sous-section : (Cardiologie)

Professeur Edoardo CAMENZIND - Professeur Christian de CHILLOU DE CHURET - Professeur Yves JUILLIERE Professeur Nicolas SADOUL

3ème sous-section : (Chirurgie thoracique et cardiovasculaire)

Professeur Thierry FOLLIGUET - Professeur Juan-Pablo MAUREIRA

4ème sous-section : (Chirurgie vasculaire ; médecine vasculaire)

Professeur Sergueï MALIKOV - Professeur Denis WAHL – Professeur Stéphane ZUILY 52ème Section : MALADIES DES APPAREILS DIGESTIF ET URINAIRE

1ère sous-section : (Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie)

Professeur Jean-Pierre BRONOWICKI - Professeur Laurent PEYRIN-BIROULET

3ème sous-section : (Néphrologie)

Professeur Luc FRIMAT - Professeure Dominique HESTIN

4ème sous-section : (Urologie)

Professeur Pascal ESCHWEGE - Professeur Jacques HUBERT

53ème Section : MÉDECINE INTERNE, GÉRIATRIE, CHIRURGIE GÉNÉRALE ET MÉDECINE GÉNÉRALE

1ère sous-section : (Médecine interne ; gériatrie et biologie du vieillissement ; addictologie)

Professeur Athanase BENETOS - Professeur Jean-Dominique DE KORWIN - Professeure Gisèle KANNY Professeure Christine PERRET-GUILLAUME – Professeur Roland JAUSSAUD – Professeure Laure JOLY

2ème sous-section : (Chirurgie générale)

Professeur Ahmet AYAV - Professeur Laurent BRESLER - Professeur Laurent BRUNAUD

3ème sous-section : (Médecine générale)

(7)

54ème Section : DÉVELOPPEMENT ET PATHOLOGIE DE L'ENFANT, GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE, ENDOCRINOLOGIE ET REPRODUCTION

1ère sous-section : (Pédiatrie)

Professeur Pascal CHASTAGNER - Professeur François FEILLET - Professeur Jean-Michel HASCOET Professeur Emmanuel RAFFO - Professeur Cyril SCHWEITZER

2ème sous-section : (Chirurgie infantile)

Professeur Pierre JOURNEAU - Professeur Jean-Louis LEMELLE

3ème sous-section : (Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale)

Professeur Philippe JUDLIN - Professeur Olivier MOREL

4ème sous-section : (Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ; gynécologie médicale)

Professeur Bruno GUERCI - Professeur Marc KLEIN - Professeur Georges WERYHA 55ème Section : PATHOLOGIE DE LA TÊTE ET DU COU

1ère sous-section : (Oto-rhino-laryngologie)

Professeur Roger JANKOWSKI - Professeure Cécile PARIETTI-WINKLER

2ème sous-section : (Ophtalmologie)

Professeure Karine ANGIOI - Professeur Jean-Paul BERROD - Professeur Jean-Luc GEORGE

3ème sous-section : (Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie)

Professeure Muriel BRIX

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PROFESSEURS DES UNIVERSITÉS

61ème Section : GÉNIE INFORMATIQUE, AUTOMATIQUE ET TRAITEMENT DU SIGNAL

Professeur Walter BLONDEL

64ème Section : BIOCHIMIE ET BIOLOGIE MOLÉCULAIRE

Professeure Sandrine BOSCHI-MULLER

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PROFESSEUR ASSOCIÉ DE MÉDECINE GÉNÉRALE Professeur associé Sophie SIEGRIST

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MAÎTRES DE CONFÉRENCES DES UNIVERSITÉS - PRATICIENS HOSPITALIERS 42ème Section : MORPHOLOGIE ET MORPHOGENÈSE

1ère sous-section : (Anatomie)

Docteur Bruno GRIGNON

2ème sous-section : (Histologie, embryologie et cytogénétique)

Docteure Chantal KOHLER

43ème Section : BIOPHYSIQUE ET IMAGERIE MÉDICALE

1ère sous-section : (Biophysique et médecine nucléaire)

Docteur Jean-Marie ESCANYE

2ème sous-section : (Radiologie et imagerie médicale)

Docteur Damien MANDRY - Docteur Pedro TEIXEIRA

44ème Section : BIOCHIMIE, BIOLOGIE CELLULAIRE ET MOLÉCULAIRE, PHYSIOLOGIE ET NUTRITION

1ère sous-section : (Biochimie et biologie moléculaire)

Docteure Shyue-Fang BATTAGLIA - Docteure Sophie FREMONT - Docteure Isabelle GASTIN

Docteure Catherine MALAPLATE-ARMAND - Docteur Marc MERTEN - Docteur Abderrahim OUSSALAH

2ème sous-section : (Physiologie)

Docteure Silvia DEMOULIN-ALEXIKOVA - Docteur Mathias POUSSEL

3ème sous-section : (Biologie Cellulaire)

Docteure Véronique DECOT-MAILLERET

45ème Section : MICROBIOLOGIE, MALADIES TRANSMISSIBLES ET HYGIÈNE

1ère sous-section : (Bactériologie – Virologie ; hygiène hospitalière)

Docteure Corentine ALAUZET - Docteure Hélène JEULIN - Docteure Véronique VENARD

2ème sous-section : (Parasitologie et mycologie)

(8)

46ème Section : SANTÉ PUBLIQUE, ENVIRONNEMENT ET SOCIÉTÉ

1ère sous-section : (Epidémiologie, économie de la santé et prévention)

Docteure Nelly AGRINIER - Docteur Cédric BAUMANN - Docteure Frédérique CLAUDOT - Docteur Alexis HAUTEMANIÈRE

2ème sous-section (Médecine et Santé au Travail)

Docteure Isabelle THAON

3ème sous-section (Médecine légale et droit de la santé)

Docteur Laurent MARTRILLE

47ème Section : CANCÉROLOGIE, GÉNÉTIQUE, HÉMATOLOGIE, IMMUNOLOGIE

1ère sous-section : (Hématologie ; transfusion)

Docteure Aurore PERROT – Docteur Julien BROSEUS (stagiaire)

2ème sous-section : (Cancérologie ; radiothérapie)

Docteure Lina BOLOTINE – Docteur Guillaume VOGIN (stagiaire)

4ème sous-section : (Génétique)

Docteure Céline BONNET - Docteur Christophe PHILIPPE

48ème Section : ANESTHÉSIOLOGIE, RÉANIMATION, MÉDECINE D’URGENCE, PHARMACOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE

2ème sous-section : (Réanimation ; Médecine d’urgence)

Docteur Antoine KIMMOUN

3ème sous-section : (Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie clinique ; addictologie)

Docteur Nicolas GAMBIER - Docteure Françoise LAPICQUE - Docteur Julien SCALA-BERTOLA

4ème sous-section : (Thérapeutique ; Médecine d’urgence ; addictologie)

Docteur Nicolas GIRERD

50ème Section : PATHOLOGIE OSTÉO-ARTICULAIRE, DERMATOLOGIE ET CHIRURGIE PLASTIQUE

1ère sous-section : (Rhumatologie)

Docteure Anne-Christine RAT

3ème sous-section : (Dermato-vénéréologie)

Docteure Anne-Claire BURSZTEJN

4ème sous-section : (Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ; brûlologie)

Docteure Laetitia GOFFINET-PLEUTRET

51ème Section : PATHOLOGIE CARDIO-RESPIRATOIRE ET VASCULAIRE

3ème sous-section : (Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire)

Docteur Fabrice VANHUYSE

52ème Section : MALADIES DES APPAREILS DIGESTIF ET URINAIRE

1ère sous-section : (Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie)

Docteur Jean-Baptiste CHEVAUX

53ème Section : MÉDECINE INTERNE, GÉRIATRIE, CHIRURGIE GÉNÉRALE ET MÉDECINE GÉNÉRALE

3ème sous-section : (Médecine générale)

Docteure Elisabeth STEYER

54ème Section : DEVELOPPEMENT ET PATHOLOGIE DE L'ENFANT, GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE, ENDOCRINOLOGIE ET REPRODUCTION

5ème sous-section : (Biologie et médecine du développement et de la reproduction ; gynécologie médicale)

Docteure Isabelle KOSCINSKI

55ème Section : PATHOLOGIE DE LA TÊTE ET DU COU

1ère sous-section : (Oto-Rhino-Laryngologie)

Docteur Patrice GALLET

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MAÎTRES DE CONFÉRENCES

5ème Section : SCIENCES ÉCONOMIQUES

Monsieur Vincent LHUILLIER

7ème Section : SCIENCES DU LANGAGE : LINGUISTIQUE ET PHONETIQUE GENERALES

(9)

19ème Section : SOCIOLOGIE, DÉMOGRAPHIE

Madame Joëlle KIVITS

60ème Section : MÉCANIQUE, GÉNIE MÉCANIQUE, GÉNIE CIVIL

Monsieur Alain DURAND

64ème Section : BIOCHIMIE ET BIOLOGIE MOLÉCULAIRE

Madame Marie-Claire LANHERS - Monsieur Nick RAMALANJAONA - Monsieur Pascal REBOUL 65ème Section : BIOLOGIE CELLULAIRE

Madame Nathalie AUCHET - Madame Natalia DE ISLA-MARTINEZ - Monsieur Jean-Louis GELLY

Madame Céline HUSELSTEIN - Madame Ketsia HESS – Monsieur Hervé MEMBRE - Monsieur Christophe NEMOS 66ème Section : PHYSIOLOGIE

Monsieur Nguyen TRAN

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MAÎTRES DE CONFÉRENCES ASSOCIÉS DE MÉDECINE GÉNÉRALE

Docteur Pascal BOUCHE – Docteur Olivier BOUCHY - Docteur Arnaud MASSON – Docteur Cédric BERBE Docteur Jean-Michel MARTY

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DOCTEURS HONORIS CAUSA

Professeur Charles A. BERRY (1982)

Centre de Médecine Préventive, Houston (U.S.A)

Professeur Pierre-Marie GALETTI (1982)

Brown University, Providence (U.S.A)

Professeure Mildred T. STAHLMAN (1982)

Vanderbilt University, Nashville (U.S.A)

Professeur Théodore H. SCHIEBLER (1989)

Institut d'Anatomie de Würtzburg (R.F.A) Université de Pennsylvanie (U.S.A)

Professeur Mashaki KASHIWARA (1996)

Research Institute for Mathematical Sciences de Kyoto (JAPON)

Professeure Maria DELIVORIA-PAPADOPOULOS (1996)

Professeur Ralph GRÄSBECK (1996)

Université d'Helsinki (FINLANDE)

Professeur Duong Quang TRUNG (1997)

Université d'Hô Chi Minh-Ville (VIÊTNAM)

Professeur Daniel G. BICHET (2001)

Université de Montréal (Canada)

Professeur Marc LEVENSTON (2005)

Institute of Technology, Atlanta (USA)

Professeur Brian BURCHELL (2007)

Université de Dundee (Royaume-Uni)

Professeur Yunfeng ZHOU (2009)

Université de Wuhan (CHINE)

Professeur David ALPERS (2011)

Université de Washington (U.S.A)

Professeur Martin EXNER (2012)

(10)
(11)
(12)

À notre Maître et Président,

Monsieur le Professeur Raymund SCHWAN,

Professeur de Psychiatrie d'adultes.

Nous vous sommes profondément reconnaissant d'avoir accepté la présidence de cette thèse. Pour votre accompagnement, votre bienveillance et votre disponibilité durant ce travail,

(13)

À notre Maître et Juge,

Monsieur le Professeur Bernard KABUTH,

Professeur de Pédopsychiatrie.

Vous nous faites l'honneur d'accepter de juger notre travail. Soyez assuré de notre sincère reconnaissance.

(14)

À notre Directeur et Juge,

Monsieur le Professeur Paolo DI PATRIZIO,

Professeur de Médecine Générale.

Nous vous sommes profondément reconnaissant d'avoir accepté la direction de cette thèse. Pour votre accompagnement durant ce travail, votre patience et bienveillance à mon égard,

pour vos conseils avisés et votre disponibilité, recevez le témoignage de notre immense gratitude et de notre profond respect.

(15)

À notre Maître et Juge,

Monsieur le Docteur Cédric BAUMANN,

Maître de conférence des Universités, Praticien Hospitalier.

Vous nous faites l'honneur d'accepter de juger notre travail. Soyez assuré de notre sincère reconnaissance.

(16)

Au Service d’Épidémiologie et Évaluation Cliniques pour l'aide apportée dans les analyses statistiques des données recueillies

A tous les élèves qui ont eu la motivation et la gentillesse de se prêter à l'étude.

Aux établissements scolaires et au Rectorat de l'Académie de Nancy-Metz qui ont accepté la réalisation de cette étude et pour leur participation et intérêt à cette étude, sans qui rien n'aurait été possible.

Je souhaite adresser ma reconnaissance et mes remerciements pour leur précieuse collaboration à l'ensemble des intervenants des collèges et lycées dont les directions des établissements scolaires, les professeurs, les infirmiers scolaires. Je remercie tout particulièrement Madame Bernadette Zouita, proviseur adjoint du 2e cycle du Lycée Henri Poincaré, Monsieur Arnaud Brossard, proviseur du Lycée Jacques Callot et du Collège Jacques Callot, Monsieur Marc Latché, proviseur du Lycée Stanislas, Monsieur Benoît Herlemann, infirmier scolaire au Lycée Stanislas, pour leur active participation.

(17)

À mes parents,

Pour votre soutien sans faille et votre patience dans cette entreprise, pour les valeurs que vous m'avez transmises, votre courage et infinie bonté. Merci pour tout ce que vous m'avez apporté toutes ces années. Soyez assurés de tout mon amour.

À ma famille,

Pour le bonheur que vous m'apportez chaque jour et pour votre soutien indéfectible. A mes quatre grands parents Gilberte et Yvonne, Robert et René que je n'oublie pas et sont toujours à mes côtés, et qui je l'espère, sont fiers de moi de là où ils sont. A ma marraine Marie-Thérèse qui a toujours fait partie de la famille et à Roger dont les souvenirs de joie sont un réconfort.

À ma sœur,

Pour ton amour, et la complicité qui nous unit. Tu es un rayon de soleil pour tout ceux qui t'entourent.

À mes amis,

Hakima, Laetitia, Cyrielle, Séverine, Céline et Pouet, Emy,

Merci pour tous les moments de joie partagés, votre soutien, votre patience et pour avoir suivi mes nombreuses péripéties. La vie aurait moins de saveur sans vous.

À la famille Zerge,

Merci pour ses conseils et soutien dans les moments plus difficiles, pour sa vision du monde plus joyeuse et moins académique.

(18)

SERMENT

« Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle

aux lois de l'honneur et de la probité. Mon premier souci sera de rétablir, de

préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux,

individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur

volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions.

J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées

dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage

de mes connaissances contre les lois de l'humanité. J'informerai les patients des

décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai

jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour

forcer les consciences. Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me les

demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche

de la gloire.

Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me sont confiés. Reçu

à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne

servira pas à corrompre les mœurs. Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je

ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort

délibérément.

Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je

n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les

perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.

J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.

Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes

promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque ».

(19)
(20)

Table des matières

Introduction...

24

Première partie : L'addiction...

27

1. Quelques définitions...28

2. Histoire et étymologie...30

3. Addiction avec substance...32

4. Addiction comportementale...35

1. Généralités...35

2. Critères diagnostiques relatifs aux dépendances comportementales...36

3. Caractéristiques communes aux addictions avec substance...38

4. Particularités...39

5. Modèle neurobiologique...39

1. Le système de récompense dopaminergique...39

2. Le découplage sérotonine noradrénaline...42

3. Autres neurotransmetteurs et mécanismes des substances psychoactives...44

4. Rôle du cortex préfrontal...46

5. Quid de l'addiction sans substance ?...47

6. Mécanismes et aspects psychosociaux de la dépendance...47

7. Facteurs de risque...49

1. Facteurs individuels...49

2. Facteurs liés au produit ou au comportement...51

3. Facteurs environnementaux...51

8. L'adolescence, période à risque...52

Deuxième partie : De l'émergence de l'addiction à Internet à nos jours...

54

1. Apparition et développement d'Internet...55

2. Génération Internet et Internet mobile...56

1. Quelques chiffres...56

2. Chez les adolescents...59

3. Utilisations d'Internet...60

1. Réseaux sociaux et forums...60

2. « Chat », messagerie instantanée...63

3. Courriel...63

4. Recherche d'informations...64

5. Jeux en ligne...64

6. Jeux de hasard et d'argent en ligne...66

7. Commerce en ligne...67

8. Cyberpornographie, sites et applications de rencontres...68

9. Téléchargements, visionnage de films et écoute de musique...69

10. Spécificités chez les adolescents...70

4. Premières notions de l'addiction à Internet...71

(21)

1. Critères diagnostiques de Young 1996...72

2. Critères de Shapira et al. 2003...74

3. Critères diagnostiques de Ko et al 2005...74

4. Place dans le DSM5 et le CIM-10...75

6. Différents modèles et types d'addiction à Internet...76

1. Classification de Young...76

2. Modèle cognitivo-comportemental de Davis...77

3. « Profils-types » de Marc Pratarelli et al. ...78

7. Quelques échelles d'évaluation de l'addiction à Internet...79

1. Internet addiction test et YDQ de Young...79

2. Internet Abuse Test de Greenfield...80

3. Internet Stress Scale d’Orman...80

8. Prévalence...81

9. Facteurs associés à l'addiction à Internet...84

1. Facteurs psychosociaux et environnementaux...84

a) Le temps passé en ligne...84

b) Le genre...84

c) Les usages d'Internet...84

d) Age du sujet et âge à la première utilisation d'Internet...85

e) L'investissement parental et le fonctionnement familial...85

f) La sédentarité...86

g) La recherche de sensations, les comportements à risque et les conduites ordaliques...86

h) L'estime de soi et autres traits de caractère...87

2. Comorbidités psychiatriques...87

a) Les troubles de l'humeur...87

b) L'anxiété sociale et troubles anxieux...88

c) Les troubles de la personnalité...88

d) Le trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité TDAH...89

e) Les comportements obsessionnels compulsifs...89

3. Co-addictions...89

4. Les Troubles du sommeil...90

10. Conséquences de l'addiction à Internet...96

1. Conséquences psychosociales...96

2. Conséquences physiques...98

11. Phénomènes Otaku et Hikikomori...99

12. Persistance de l'addiction à Internet...99

Troisième partie : Etude épidémiologique de l'usage d'Internet et de l'addiction

à Internet chez des collégiens et des lycéens de l'agglomération nancéienne...

101

1. Contexte et objectifs de l'étude...102

2. Méthodologie...103

1. Schéma de l'étude...103

2. Population de l'étude...104

3. Recueil des données...105

4. Questionnaire...105

a) Données sociodémographiques...106

b) Pratiques d'Internet et leurs retentissements et facteurs associés...106

(22)

d) Adolescent Depression Rating Scale...107 e) Echelle d'évaluation de la Peur du Jugement Négatif d'Autrui...108 5. Analyses statistiques...108 3. Résultats...109 1. Caractéristiques sociodémographiques...110 a) Age...110 b) Genre...110 c) Etablissement scolaire...110 d) Structure familiale et situation parentale...110 2. Pratiques d'Internet...111 a) Temps de connexion...111 b) Quotidienneté de la connexion...111 c) Age à la première connexion...111 d) Usage d'Internet le plus fréquent...112 e) Support privilégié...113 f) Connexion depuis la chambre...114 g) Contrôle et surveillance parentale des activités sur Internet...114 h) Temps passé sur les jeux vidéo...114 i) Perception subjective d’être dépendant...115 3. Retentissements et facteurs associés...115 a) Répercussions sur le sommeil...115 b) Poids et activité physique...115 c) Répercussions scolaires...116 d) Perception subjective de solitude...116 e) Rapport aux parents et aux proches...116 4. Consommation de substances psychoactives...117 5. Prévalence du trouble et facteurs associés...117 6. Critères de dépression...120 7. Questionnaire sur la peur du jugement négatif d'autrui...120 8. Intelligibilité du questionnaire...120 4. Discussion...121 1. Profil de la population étudiée et de l'usage d'Internet...121 a) Age et genre...121 b) Temps de connexion...121 c) Age à la première connexion...122 d) Usage d'Internet le plus usité...122 e) Support privilégié pour la connexion et contrôle parental...123 f) Surveillance parentale des activités connectées...123 g) Temps consacré aux jeux vidéo...123 h) Répercussions sur le sommeil...124 i) Poids...125 j) Répercussions scolaires...125 k) Inquiétude pour un proche et compréhension parentale...126 l) Usage de substances psychoactives...126 m) Simplicité du questionnaire...127 2. Addiction à Internet et facteurs associés...127 a) Prévalence de l'addiction a Internet...127 b) Addiction à Internet selon le genre...127 c) Addiction à Internet selon l'établissement scolaire fréquenté...128 d) Addiction à Internet selon les autres données sociodémographiques...128

(23)

e) Association de l'addiction à Internet au temps de connexion...128 f) Association de l'addiction à Internet au temps passé à jouer à des jeux vidéo 129 g) Association de l'addiction à Internet aux troubles du sommeil...129 h) Association de l'addiction à Internet à l'inactivité physique...130 i) Sensation d'être accroc ou dépendant d'Internet...130 j) Addiction à Internet et activités scolaires...130 k) Addiction à Internet et rapports aux proches et aux parents...131 l) Addiction à Internet et substances psychoactives...132 m) Association de l'addiction à Internet à la dépression...133 n) Association de l'addiction à Internet au degré d'anxiété sociale...134 o) Addiction à Internet, usage et support de connexion privilégiés...134 p) Reproductibilité du questionnaire...135 3. Limites de l'étude...135 5. Synthèse...137

Conclusion...

138 Bibliographie...141 Annexes...152

Résumé...189

(24)

Index des tableaux

Tableau I : Critères de l'usage nocif du CIM-10...33 Tableau II : Critères de la dépendance du CIM-10...33 Tableau III : Critères du trouble lié à l'usage de substance du DSM5...34 Tableau IV : Critères d'inclusion du trouble addictif selon Goodman...37 Tableau V : les 6 critères diagnostiques de l'addiction comportementale selon Griffiths...38 Tableau VI : Les huit critères diagnostiques de l'addiction à Internet selon Young...73 Tableau VII: Critères diagnostiques de l'usage problématique d'Internet selon Shapira et al...74 Tableau VIII: Critères diagnostiques de la cyberdépendance selon Ko et al...75 Tableau IX : YDQ de Young...80 Tableau X : Internet Stress Scale d'Orman...81 Tableau XI : Prévalence de l'addiction à Internet par région du monde selon l'étude de Cheng et Li (2014)...82 Tableau XII : Aperçu des études de prévalence de l'addiction à Internet, données issues de l'étude de Kuss et al (2013)...83 Tableau XIII : Principaux facteurs associés à l'addiction à Internet – Données bibliographiques. .91 Tableau XIV : Répartition des élèves par établissement scolaire et par sexe...110 Tableau XV : Répercussions sur le sommeil...115 Tableau XVI : Temps de connexion et addiction à Internet...119 Tableau XVII : Dépression et addiction à Internet...119 Tableau XVIII : Score PJNA et addiction à Internet...120

Index des figures

Figure 1 : Des différents usages à la dépendance...30 Figure 2 : D'une approche catégorielle à une approche dimensionnelle...35 Figure 3 : Le système limbique et les structures en relation...40 Figure 4 : Le système limbique et ses rapports...41 Figure 5 : Schéma du système de récompense mésocorticolimbique...42 Figure 6 : Système dopaminergique, et systèmes noradrénergique et sérotinergique...43 Figure 7 : Schéma du mode d'action de quelques drogues sur le neurone dopaminergique...45 Figure 8 : Le cerveau addict selon Volkow...46 Figure 9 : Interactions entre un individu un produit et un contexte socio-environnemental...49 Figure 10 : Répartition du nombre d'internautes dans le monde en juin 2016...57 Figure 11 : Taux de pénétration de l'usage d'Internet dans le monde en juin 2016...57 Figure 12 : Classement des pays européens en fonction du nombre d'internautes...58 Figure 13 : Groupes de population en France des plus au moins internautes...59 Figure 14 : Classement des différents réseaux sociaux et services de discussion instantanée en France en janvier 2016...62 Figure 15 : Proportion d'individus ayant effectué des achats sur Internet au cours des douze mois, juin 2016...68 Figure 16 : Temps de connexion moyen en heures par semaine...111 Figure 17 : Usage d'internet le plus usité en population globale en pourcentage...112 Figure 18 : Usage d'Internet le plus usité selon le genre en pourcentage...113 Figure 19 : Support privilégié pour utiliser Internet en pourcentage...113 Figure 20 : Temps passé par semaine sur les jeux vidéo...114 Figure 21 : Répercussions scolaires...116 Figure 22 : Proportion d'adolescents addicts, potentiellement addicts et non addicts à Internet...117

(25)

Liste des annexes

Annexe I : Critères diagnostiques du jeu pathologique du DSM5...152 Annexe II : Critères diagnostiques figurant en annexe du DSM5 concernant le trouble de

l’utilisation de l’Internet appliqué au jeu sur Internet...153 Annexe III : Internet Addiction Test (IAT) de Young (1998) traduit et validé par Khazaal et al....154 Annexe IV : Problem Video game Playing Scale, Tejeiro, 2002 ; traduction Bioulac et al, 2004. .155 Annexe V : Déclaration de l'enquête à la CNIL...156 Annexe VI : Autorisation de rectorat de l'académie de Nancy-Metz...157 Annexe VII : Questionnaire sur l'utilisation d'Internet chez les adolescents...158 Annexe VIII : Adolescent Depression Rating Scale ADRS...162 Annexe IX : Echelle abrégée de la peur du jugement négatif d'autrui PJNA...162 Annexe X : Comparaison selon le score d'addiction à Internet YDQ (3 groupes)...163 Annexe XI : Comparaison selon le score d'addiction à Internet YDQ (2 groupes)...167 Annexe XII : Facteurs associés à la probabilité addiction à Internet : régression multivariée...171 Annexe XIII : Proposition de soumission d'un article à revue scientifique...175

Liste des abréviations

ADRS : Adolescent Depression Rating Scale ASAP : American Psychological Association

CERN : Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire

CIM 10 : Classification internationale des maladies. (Classification statistique Internationale des Maladies et des problèmes de santé connexes utilisé par l'OMS pour classifier les maladies; 10 étant la dixième édition de 1992).

CREDOC : Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de vie DSM : Diagnostic and Statistical Manual (of Mental Disorders)

FNE scale : Fear of Negative Evaluation scale (échelle de la peur du jugement négatif d'autrui en Français)

IAT : Internet Addiction Test

INRA : Institut National de la Recherche Agronomique MMO : Massively Multipalyers Online

MMORPG : Massively Multipalyers Online Role Playing Game ODJ : Observatoire des jeux

OFDT : Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies OMS : Organisation mondiale de la santé

OR : Odds Ratio

PEGI : Pan European Game Information

PJNA : Peur du Jugement Négatif d'Autrui RPG : Role Playing Game

TCP/IP : Transmission Control Protocol / Internet Protocol

TDAH: Trouble de Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité TOC : Trouble Obsessionnel Compulsif

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(27)

Du premier ordinateur inventé en 1973 par le Français François Gernelle à l'omniprésence d'Internet de notre monde hyper connecté, plus de quarante ans se sont écoulés. Période au cours de laquelle notre société a vécu une révolution technologique majeure qui a bouleversé son mode de fonctionnement et sa conception du monde pour le meilleur et parfois pour le pire. Cette révolution a touché d'une part l'espèce humaine dans son ensemble, pour la première fois capable de

communiquer d'un bout à l'autre de la planète instantanément presque sans aucune contrainte et en continu, formant ainsi une sorte de conscience collective libre dans un monde virtuel; et d'autre part chaque individu pour qui Internet est un espace pratique et ludique difficilement dispensable.

Ainsi l'écrivain de science-fiction J. G. Ballard décrit Internet comme « le plus grand événement dans l'évolution de l'humanité. Pour la première fois, l'espèce humaine sera capable de nier la réalité et de substituer sa vision préférée.».

Internet tend a envahir toutes les sphères de la vie de l'individu. La France en 2015 compte 55,4 millions d'internautes soit près de 83,8% de la population (1) avec un taux de 100% chez les individus âgés de 12 à 17 ans (2). Ces dernières années sont marquées par l'explosion de l'Internet mobile, avec les ordinateurs portables, les tablettes numériques et les smartphones, la croissance exponentielle des réseaux sociaux et les jeux multijoueurs en ligne très présents chez les adolescents et les jeunes adultes. La connexion pouvant être continue, Internet fait partie de leur vie et constitue un outil prédominant de leur sociabilisation.

Si chez la plupart des individus l'usage d'Internet semble contrôlé, une minorité peut être en proie à un usage abusif voir à une véritable conduite addictive. En outre l'adolescence constitue une période à risque d'addiction dont l'addiction à Internet, du fait notamment de la poursuite de la construction de la personnalité, de l'immaturité cérébrale, du changement corporel, des incertitudes et du questionnement légitime sur l'avenir, de la confrontation à l'autorité et au désir d'appartenance à un groupe.

Dans ce contexte est apparue la notion d'addiction à Internet qui, bien que n'ayant pas de consensus quant à son existence nosologique, est reconnue par la plupart des addictologues, et a fait l'objet de nombreuses études, de débats, de tentatives d'explications et de classifications. Parmi ces études, nombreuses sont celles ayant mis en évidence un lien entre dépression, anxiété sociale, usage de substances addictives, co-dépendances comportementales, retentissement négatif sur la vie scolaire et sociale, et l'addiction à Internet.

(28)

Plus de 20 ans après l'émergence de l'addiction à Internet, eu égard au développement des nouvelles technologies de ces dernières années, il nous a semblé important d'étudier son existence et ses caractéristiques parmi une population d'adolescents constituée d'élèves de seconde et de

troisième de différents établissements scolaires de l'agglomération nancéienne. Ainsi, ce travail comporte une étude épidémiologique transversale à visée descriptive, ayant pour objectif principal d'évaluer la prévalence de l’addiction à Internet parmi cette population adolescente, par

l’intermédiaire d’un auto-questionnaire basé sur le Young Diagnostic Questionnaire (YDQ). En outre les objectifs secondaires sont multiples et consistent : à recueillir des données

sociodémographiques des collégiens et des lycéens ; à étudier les pratiques d’Internet de ceux-ci ; à rechercher une répercussion sociale, scolaire, psychique, voire physique ; à étudier les liens entre l’addiction à Internet et la dépression à l'aide de l' « Adolescent Depression Rating Scale » ( ADRS) ; à étudier les liens entre l'addiction à Internet et l’anxiété sociale au moyen de l’échelle d’évaluation de la peur du jugement négatif d’autrui (PNJA), et également identifier certains facteurs prédictifs ; à déterminer si le questionnaire proposé est reproductible auprès des adolescents.

Par ailleurs, nous rappellerons dans un premier temps les notions fondamentales de l'addiction, puis nous nous pencherons plus particulièrement sur le développement d'Internet et sur l'addiction à Internet, pour enfin analyser et discuter l'enquête sur l'addiction à Internet menée en 2016 chez des élèves de seconde et de troisième de l'agglomération nancéienne.

(29)

Première partie :

L'addiction

(30)

1. Quelques définitions

La littérature utilise différents termes pour nommer et décrire des concepts très proches parfois similaires, utilisation évoluant de plus avec le temps et les mentalités. Toxicomanie, dépendance, pharmacodépendance, addiction, usage nocif, abus font partie ainsi d'un vocabulaire aux contours pouvant paraître flous.

- L'OMS définit la toxicomanie ou pharmacodépendance comme « un état de dépendance physique ou psychique ou les deux, vis-à-vis d'un produit et s'établissant chez un sujet et à la suite de

l'utilisation périodique ou continue de celui-ci ».

Le terme toxicomanie décrit à la fois l'usage d'un produit et la dépendance de l'individu vis-à-vis de celui-ci.

La toxicomanie conduit à une aliénation, une perte de liberté puisque le toxicomane est profondément dépendant de sa drogue qui devient son principal voir unique centre d'intérêt. - La dépendance, terme le plus souvent liée à l'utilisation d'un produit, est un état pathologique où l'organisme est incapable de fonctionner physiologiquement en dehors de la consommation de la substance responsable. Elle sous tend la notion de sevrage qui est un syndrome apparaissant chez un individu dépendant lorsqu'il ne peut consommer la dite substance et la notion de tolérance

impliquant une augmentation de la dose nécessaire quels que soient les signes de destruction physique ou psychique.

En 1975 puis 1992, l'OMS définit la dépendance comme « un état psychique et parfois physique, résultant de l'interaction entre un organisme vivant et un produit, caractérisé par des réponses comportementales ou autres qui comportent toujours une compulsion à prendre le produit de façon régulière ou périodique pour ressentir ses effets psychiques et parfois éviter l'inconfort de son absence (sevrage). La tolérance peut être présente ou non ».

La dépendance décrit principalement les symptômes liés à l'usage d'un produit.

- L'OMS définit l'addiction comme « un état de dépendance périodique ou chronique à des substances ou à des comportements ». La notion de comportement est donc introduite.

Ainsi le psychiatre Aviel Goodman (3) définit l'addiction comme « un processus dans lequel est réalisé un comportement qui peut avoir fonction de procurer du plaisir et de soulager un malaise intérieur et qui se caractérise par l'échec répété de son contrôle et sa persistance en dépit des conséquences négatives ».

(31)

Le terme addiction regroupe les troubles liés à l'usage de substances (addictions aux substances) et les troubles liés à un comportement (addictions comportementales).

Le concept d'addiction est plus global et s'intéresse également aux différents processus mis en œuvre entre l'individu et la substance ou le comportement. Il apporte une dimension

comportementale et une approche plus qualitative. Ainsi, bien que couramment employés indifféremment, les termes addiction et dépendance n'ont pas exactement le même sens. Le terme addiction apparaît plus juste pour regrouper addictions aux substances et addictions comportementales que celui de dépendance.

Nous emploierons de ce fait dans la suite de ce travail le terme « addiction à Internet».

Par ailleurs il existe différentes situations entre des pratiques sans risque d'addiction d'une part, et l'addiction d'autre part ( figure 1) :

- usage simple : usage de substance ou comportement ne posant pas de problème. Cet usage peut varier dans son intensité et peut être qualifié d’expérimental, d’occasionnel ou de régulier. Il

n'entraîne pas de conséquences délétères pour l'individu hormis d'éventuelles conséquences pénales. - usage à risques : usage de substance ou comportement susceptible d'entraîner des dommages somatiques, psychologiques, sociaux dû à des circonstances particulières (risque situationnel) ou à un problème de dosage (risque quantitatif).

-usage nocif ou abus : usage de substance ou comportement caractérisé par au moins un dommage somatique, psychologique et/ou social pour le consommateur et pour son environnement proche ou lointain, et avec l'absence de critère de dépendance.

(32)

Figure 1 : Des différents usages à la dépendance

2. Histoire et étymologie

L'usage de substances psychoactives dont certaines au fort pouvoir addictogène remonte très certainement aux origines de l'Homme et a accompagné celui-ci à travers son histoire et ses diverses migrations.

A la fois objet du sacré, du religieux, en passant par le médicinal et l'usage récréatif, ces substances psychoactives sont devenues un bien de consommation légal ou non selon la culture du moment et son acceptabilité sociale.

On retrouve les premières traces de l'usage d'opium et de la culture du pavot à opium en Mésopotamie et en Asie 4000 ans avant JC, puis dans l'Antiquité à des fins thérapeutiques et récréatives (4). Du fait de ses ravages dans la population, la culture de l'opium et son usage ont tenté d'être contrôlés par la Chine à la fin du XVIIIè siècle et début du XIXè siècle ce qui a conduit aux guerres de l'opium avec l'empire colonial britannique.

L'usage du cannabis est mentionné pour la première fois par l'Empereur Chinois Shen Nong en 2700 avant JC.

Les origines de l'Ayuverda qui est une médecine traditionnelle indienne et utilisant entre autres plantes médicinales, minéraux et répertoriant les toxiques, remontent à au moins 2000 ans avant JC ; certains auteurs remontant jusqu'au XVè siècle avant notre ère.

(33)

En Amérique du Sud les chamans depuis toujours utilisent dans leurs rituels des plantes hallucinogènes, comme l'ayahuasca qui est un breuvage à base de lianes dont la consommation remonte à plus de 2000 ans avant JC (4), des champignons hallucinogènes de type psilocybes, le cactus peyotl contenant la mescaline également consommé par les Amérindiens 3000 ans avant JC. Dans les Andes les Incas cultivaient la coca, dont la consommation perdure encore aujourd'hui, à des fins rituelles et pour ses vertus stimulantes. C'est de cette même plante qu'est issu son alcaloïde la cocaïne, substance à fort pouvoir addictogène.

Plus proche de nous en Europe au Moyen-Age, les rites religieux faisaient appel à des plantes comme la belladone dont est issue l'atropine, la scopolie de carniole dont est issue la scopolamine, le morelle, le brugmansia, le datura, la mandragore. Puis à partir du XVIIè siècle c'est la culture du chanvre qui a pris un grand essor en Europe.

De même le tabac originaire d'Amérique du Sud fût ramené en Europe au XVIè siècle et sa culture mise en œuvre à grande échelle. Très vite son pouvoir addictogène fût mis en évidence dans la population.

La révolution industrielle du XIXè siècle a permis d'identifier et d'extraire de nombreux alcaloïdes de plantes dont les principes actifs allaient servir soit de médicament soit de drogue licite ou illicite selon les législations.

Ethymologiquement, l'origine du terme addiction nous provient du latin ad-dicere signifiant « dire à » . Chez les Romains les esclaves n'avaient pas de nom propre et étaient « dits à » à leur maître. On note donc ici l'absence de liberté, et donc l'esclavage.

En droit romain on retrouve le terme addictus signifiant « adonné à », et utilisé pour désigner la contrainte par le corps, c'est à dire le fait qu'un créancier avait le droit de disposer d'un débiteur comme son esclave si celui-ci était incapable d'honorer ses dettes.

De même au Moyen Age être « addicté » signifiait l'obligation de la part d'un débiteur incapable de rembourser ses dettes, de payer le créancier par le fruit de son travail ; obligation ordonnée par l'ordonnance d'un tribunal, donc imposée par un tiers.

Par la suite dans la langue anglaise addiction désignait la relation contractuelle de soumission d'un apprenti à son maître.

(34)

3. Addiction avec substance

Comme nous l'avons vu, l'usage de substances peut aller de l'usage simple non pathologique à un usage pathologique conduisant à une dépendance physique et/ou psychique avec l'apparition des signes suivant :

- Un syndrome de sevrage, qui est défini dans le CIM-10 comme un ensemble de symptômes qui se regroupent de diverses manières et dont la gravité est variable; ils surviennent lors d’un sevrage complet ou partiel d’une substance psychoactive consommée de façon répétée et habituellement prolongée ou massive. L’installation et l’évolution du syndrome de sevrage sont limitées dans le temps et dépendent de la nature et de la dose de la substance consommée immédiatement avant l’arrêt ou la réduction de la consommation.

- Une tolérance au produit, qui est le besoin d'augmenter l'intensité ou la fréquence pour obtenir l'effet désiré, ou la diminution de l'effet procuré pour une même intensité ou fréquence,

- Le craving : qui est l'envie irrépressible du produit, l'urgence à consommer le produit ou l'impossibilité de différer la prise de celui-ci.

L'addiction à une substance peut-être décrite par l'existence d'une dépendance physique, psychologique et sociale, d'une envie puissante, compulsive d'utiliser cette substance, de difficultés à en contrôler les prises, d'un comportement de recherche de cette substance avec envahissement progressif de la vie courante.

L'OMS dans le CIM-10 et l'Association Américaine de Psychiatrie dans le DSM-IV puis le DSM5 ont établi des critères diagnostiques précis afin de bien différencier ce qui est de l'ordre de la dépendance de ce qui ne l'est pas.

Ainsi le CIM-10 et le DSM-IV différencient l'usage nocif ou abus à la dépendance à une substance (tableaux 1 et 2), tandis que le DSM5 les réunit sous le terme « trouble de l'utilisation de substance » (tableau 3).

Le trouble de l'utilisation de substance est défini par le DSM5 comme un mode d'utilisation inadéquat d'une substance conduisant à une altération du fonctionnement ou à une souffrance cliniquement significative, caractérisé par la présence d'au moins 2 manifestations parmi un ensemble de critères, au cours d'une période de douze mois. La sévérité du trouble est basée sur le

(35)

nombre de critères rencontrés: 2-3 critères indiquent un trouble léger; 4-5 critères, un trouble modéré, et 6 ou plus, un trouble sévère.

Nous passons donc d'une approche catégorielle à une approche dimensionnelle (cf figure 2).

Tableau I : Critères de l'usage nocif du CIM-10

Critères diagnostiques de l'usage nocif de l'OMS selon le CIM-10

Présence d'au moins une des manifestations suivantes :

1. Preuves manifestes que l’utilisation d’une substance psychoactive a entraîné (ou a contribué de façon significative à) la survenue de troubles psychologiques ou physiques, y compris une altération du jugement ou des troubles du comportement, pouvant être à l’origine d’une incapacité ou d’une altération des relations interpersonnelles. 2. La nature des conséquences nocives doit être clairement identifiée (et précisée).

3. Utilisation continue de substances psychoactives pendant au moins un mois ou de façon répétée au cours des 12 derniers mois.

4. Le trouble ne répond pas aux critères d’un autre trouble mental ou d’un autre trouble du comportement, lié à la même substance pendant la même période (à l’exception d’une intoxication aiguë).

Tableau II : Critères de la dépendance du CIM-10

Critères diagnostiques de la dépendance de l'OMS selon le CIM-10

Au moins trois des manifestations suivantes présentes en même temps au cours de la dernière année : 1. Désir puissant ou compulsif d’utiliser une substance psychoactive.

2. Difficultés à contrôler l’utilisation de la substance (début ou interruption de la consommation au niveau d’utilisation)

3. Syndrome de sevrage physiologique quand le sujet diminue ou arrête la consommation d’une substance psychoactive, comme en témoignent la survenue d’un syndrome de sevrage caractéristique de la substance ou l’utilisation de la même substance (ou d’une substance apparentée) pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage. 4. Mise en évidence d’une tolérance aux effets de la substance psychoactive : le sujet a besoin d’une quantité plus importante de la substance pour obtenir l’effet désiré.

5. Abandon progressif d’autres sources de plaisir et d’intérêts au profit de l’utilisation de la substance psychoactive, et augmentation du temps passé à se procurer la substance, la consommer, ou récupérer de ses effets.

6. Poursuite de la consommation de la substance malgré la survenue de conséquences manifestement nocives. On doit s’efforcer de préciser si le sujet était au courant, ou s’il aurait dû être au courant, de la nature et de la gravité des conséquences nocives.

(36)

Tableau III : Critères du trouble lié à l'usage de substance du DSM5

Critères diagnostiques du trouble lié à l'usage de substance selon le DSM5

Présence d’au moins 2 des 11 critères suivants au cours des 12 derniers mois :

1.Consommation de la substance en quantité plus importante ou pendant une période plus longue que prévu. 2.Envie persistante d’utiliser la substance, ou efforts infructueux pour diminuer ou contrôler cette utilisation. 3.Mobilisation d’une grande quantité de temps pour se procurer la substance, l’utiliser ou récupérer de ses effets.

4.État de manque se traduisant par une puissante envie ou un besoin irrésistible d’utiliser la substance, craving.

5.Utilisation répétée de la substance, qui conduit à l’incapacité de remplir des obligations majeures au travail, à l’école ou à la maison.

6.Utilisation de la substance malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux récurrents, causés ou exacerbés par les effets de cette substance.

7.Abandon ou réduction d’activités sociales, professionnelles ou récréatives importantes à cause de l’utilisation de la substance.

8.Utilisation répétée de la substance dans des situations où cela peut être physiquement dangereux. 9.Poursuite de l’utilisation tout en sachant que celle-ci peut provoquer un problème psychologique ou physique, ou exacerber un problème existant.

10.Apparition d’une tolérance, caractérisée par :

a) un besoin de quantités notablement plus fortes de la substance pour obtenir l’intoxication ou l’effet désiré; b) un effet notablement diminué en cas d’utilisation continue d’une même quantité de cette substance. 11.Sevrage se manifestant par :

a) l’apparition d’un syndrome de sevrage caractéristique de la substance, à l’arrêt ou à la réduction de son utilisation;

b) la nécessité d’utiliser la substance elle-même ou une substance très proche pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage.

(37)

Figure 2 : D'une approche catégorielle à une approche dimensionnelle

4. Addiction comportementale

4.1. Généralités

Les addictions sans substance ou addictions comportementales sont souvent perçues comme de moindre gravité par rapport aux addictions avec substances, pourtant leurs conséquences sur l'individu peuvent êtres très néfastes.

Elles ont rejoint relativement récemment le champ de l'addictologie avec substance depuis une vingtaine d'années de part leurs nombreux points communs. L'addiction comportementale décrit le rapport de dépendance plus ou moins aliénant entre l'individu et des pratiques, la perte d'autonomie du sujet par rapport à un comportement. Rappelons la définition de l'addiction comportementale d'Aviel Goodman (3) : « processus dans lequel est réalisé un comportement qui peut avoir fonction de procurer du plaisir et de soulager un malaise intérieur et qui se caractérise par l'échec répété de son contrôle et sa persistance en dépit des conséquences négatives ».

(38)

Actuellement les addictions comportementales regroupent le jeu pathologique, l'addiction à l'exercice physique, l'addiction à Internet et aux jeux vidéo, addiction au travail, addiction au sexe, les achats pathologiques. D'autres comportements peuvent s'y intégrer comme la kleptomanie, la pyromanie par exemple et encore bien d'autres dont l'apparition accompagne l'évolution de la société dans un contexte d'hyperconsommation et du développement rapide des nouvelles technologies.

Parmi ces addictions comportementales, seul le jeu pathologique fait partie des

classifications internationales et est répertorié dans le DSM5 parmi les troubles liés à une substance et addictifs « Substance-Related and Addictive Disorders » ,et un trouble de l'hypersexualité est décrit dans le DSM5.

Ainsi de part leur grande variabilité les addictions comportementales ne sont pas

négligeables dans la population comme le montre ces prévalences, toujours difficiles à évaluer du fait de l'absence de consensus pour des critères diagnostiques précis, hormis pour le jeu

pathologique :

- Le jeu pathologique compterait en France un million de joueurs à risque modéré soit 2,2% de la population, et 200 000 joueurs dépendants soit 0,5% de la population. (5)

- L'addiction au sexe est évaluée à environ 6% de la population dont 80% d'hommes. (6)

- On retrouve le même chiffre d'environ 6% pour les achats compulsifs avec une surreprésentation féminine 90%. (7)

- L'addiction à l'exercice physique :serait de l'ordre de 3%, estimation plus aléatoire du fait d'une grande variabilité des tests diagnostiques.

-Il en est de même pour l'addiction au travail estimée entre 8 et 13%, chiffre pouvant varié fortement selon la culture, le pays et le type de travail bien entendu.

4.2. Critères diagnostiques relatifs aux dépendances comportementales

Aviel Goodman fût le premier en 1990 (3) à établir des critères diagnostiques pour décrire avec précision une addiction comportementale (tableau 4). Il s'est basé sur les critères du DSM-III-R de diagnostic « de dépendance aux substances psychoactives » et du « jeu pathologique », en vigueur à l'époque, et les regroupa au sein d'une même entité nosologique qu'il nomma « trouble addictif ».

Ces critères regroupent donc une composante de pharmacodépendance et une composante

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rappelle que « ce n'est pas le type de comportement, sa fréquence ou son acceptabilité sociale qui déterminent s'il est ou non une addiction, mais c'est comment ce mode de comportement est relié et affecte la vie de l'adulte, selon les critères diagnostiques spécifiés ».

Aujourd'hui encore ses critères font référence au sein de la communauté scientifique même si ceux-ci n'ont pas rejoint le DSM5 concernant les addictions comportementales en tant qu'une seule et même entité.

Par ailleurs Griffiths (8) en 1997 proposent ses propres critères diagnostiques ( tableau 5). On y retrouve les notions de tolérance, de sevrage, de manque, de retentissements néfastes psychiques et sociaux notamment. Dans sa démonstration Griffiths distingue la dépendance comportementale passive (par exemple, à la télévision) et la dépendance comportementale active (par exemple, aux jeux vidéo).

Tableau IV : Critères d'inclusion du trouble addictif selon Goodman Critères d'addiction de Goodman (1990)

A: Impossibilité de résister aux impulsions à réaliser un type de comportement.

B: Sensation croissante de tension précédant immédiatement le début du comportement. C: Plaisir ou soulagement pendant sa durée.

D: Sensation de perte de contrôle pendant le comportement. E: Présence d'au moins 5 des 9 critères suivants:

- 1: Préoccupation fréquente au sujet du comportement ou de sa préparation, - 2: Intensité et durée des épisodes, plus importantes que souhaitées à l'origine, - 3: Tentatives répétées pour réduire, contrôler ou abandonner le comportement, - 4: Temps important consacré à préparer les épisodes, à les entreprendre, ou à s'en remettre,

- 5: Survenue fréquente des épisodes lorsque le sujet doit accomplir des obligations professionnelles, scolaires ou universitaires, familiales ou sociales,

- 6: Activités sociales, professionnelles ou récréatives majeures sacrifiées du fait du comportement,

- 7: Perpétuation du comportement bien que le sujet sache qu'il cause ou aggrave un problème persistant ou récurrent, d'ordre social, financier, psychologique ou physique,

- 8: Tolérance marquée: besoin d'augmenter l'intensité ou la fréquence pour obtenir l'effet désiré, ou diminution de l'effet procuré par un comportement de même intensité,

- 9: Agitation ou irritabilité en cas d'impossibilité de s'adonner au comportement, F: Certains éléments du syndrome ont duré plus d'un mois ou se sont répétés pendant une période plus longue.

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Tableau V : les 6 critères diagnostiques de l'addiction comportementale selon Griffiths Critères diagnostiques de l'addiction comportementales de Griffiths

1. Prépondérance : L’activité particulière devient l’activité la plus importante dans la vie de la personne. Elle domine ses pensées (préoccupations et distorsions cognitives), ses sentiments (ex.: sentiment de manque) et ses comportements (détérioration des comportements socialisés).

2. Modification de l’humeur : Est une conséquence de l’adoption de l’activité et peut être une stratégie de coping (excitation, surexcitation, sentiment d’évasion).

3. Tolérance : La durée de l’activité doit augmenter pour obtenir une satisfaction.

4. Symptômes de sevrage : État de sensations déplaisantes (ex.: humeur dépressive, irritabilité) et/ou des effets physiques déplaisants (ex. : tremblements).

5. Conflits : Conflits interpersonnels (entre le dépendant et l’entourage de celui-ci) ou conflits

intrapsychiques (entre la volonté de ne pas céder aux tensions causées par la dépendance à l’activité et le besoin psychologique de s’adonner à l’activité).

6. Rechute : La tendance à retourner aux habitudes liées à l’activité après une période d’abstinence ou de contrôle de la dépendance comportementale

4.3. Caractéristiques communes aux addictions avec substance

Les addictions avec et sans substance présentent de nombreuses caractéristiques communes, que ce soit sur le plan clinique ou sur le plan neurobiologique.

Sur le plan clinique on retrouve en commun le craving, la perte du contrôle et la poursuite du comportement ou de la consommation du produit malgré les conséquences néfastes. D'une manière générale les critères diagnostiques de l'addiction comportementale sont présents pour les addictions avec substances.

Les comorbidités psychiatriques sont fréquentes dans les deux types d'addiction : syndrome dépressif, troubles obsessionnels compulsifs, troubles bipolaires, anxiété sociale, addictions à d'autres substances ou comportements. Quant au domaine psychopathologique, des troubles de la personnalité sont souvent présents avec une prépondérance pour les traits de personnalité

psychopathique, la recherche de sensations, l'alexithymie, l'impulsivité.

Au niveau cérébral, l'activation du système de récompense avec libération de dopamine est constamment retrouvée comme nous le verrons ci-dessous.

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