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Pédiculoses humaines: historique et actualités officinales

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HAL Id: hal-01733948

https://hal.univ-lorraine.fr/hal-01733948

Submitted on 14 Mar 2018

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Pédiculoses humaines: historique et actualités officinales

Eric André

To cite this version:

Eric André. Pédiculoses humaines: historique et actualités officinales. Sciences pharmaceutiques. 2000. �hal-01733948�

(2)

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Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de

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Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10

http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php

(3)

UNIVERSITE HENRI POINCARE

-

NANCY 1

2000

FACULTE DE PHARMACIE

Pédiculoses humaines : historique

et actualités officinales

THESE

Présentée et soutenue publiquement

le 9 mars 2000 pour obtenir

le Diplôme d'Etat de Docteur en Pharmacie

par Eric ANDRE

né le 25 mai 1974

à

Nancy

Membres

du

Jury

Président:

Juges:

Mme 1. SCHWARTZBROD,

Professeur de Bactériologie

-

Parasitologie

M.

P.

LABRUDE

,

Professeur de Physiologie

Mme G. GRISON,

Professeur associé

M

.

R. DUCHENE, Docteur en Pharmacie

(4)

BU PHARM. DODNTDL.

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(5)

UNIVERS

ITE

HENRI POINCARE

-

NANCY 1

2000

FACULTE DE PHARMACIE

Pédiculoses humaines : historique

et actualités officinales

THESE

Présentée et soutenue publiquement

le 9 mars 2000 pour obteni

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le Diplôme d'Etat de D

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en Pharmacie

par Eric ANDRE

né le 25

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Jury

Président:

Juges:

Mme

J.

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P. LABRUDE, Professeur

de Physiologie

Mme G.

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associé

M.

R.

DUCHENE, Docteur

en Pharmacie

(6)

FACULTE D

E

PHARMAC

IE

UNIVERSITEHenri Poincaré -NANCY 1

Membres du personne

l

enseignant

Doyen :c.FINANCE Vice Doyen:A.ROVEL

M. BERNANOSEAndré MieBESSON Suzanne Mie GIRARD Thérèse M.MIRJOLETMarcel M. PIERFITTE Maurice

M. LOPPINET Vincent

M.

M

.

M. Mie M. M. Mme Mme Mme Mie M.

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M.

M.

M

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M.

M

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M. M. M. M. Mme M. M.

M.

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ASTIERAlain ATKINSON Jeffrey BAGREL Alain BATT Anne Marie BLOCKJean Claude BONALy Roger CAPDEVILLE-ATKINSON FINANCEChantal FRJANT·MICHELPascale GALTEAU MarieMadeleine HENRY Max HOFFMAN Maurice JACQUE Michel LABRUDE Pierre LALLOZ Lucien MAINCENTPhilippe MARSURAAlain MARTIN JeanArmand MORTIER François NICOLASAlain

REGNOUF DE VAINSJeanBernard SCHWARTZBRODJanine

SCHWARTZBRODLouis SIESTGérard

SIMONJean Michel VIGNERONClaude

Pharmacie Clinique Pharmacologie

Biochimie fondamentale et clinique,Biotechnologies Toxicologie

Santé etEnvironnement Biochimie microbienne

PharmacologieCardiovasculaire Microbiologie moléculaire

Biomathérnatiques,Biophysiqueet Audioprothèse Biochimie Biologie végétale Pharmacieclinique Pharmacodynamie Physiologie Chimieorganique Pharmacie galénique Chimie thérapeutique

Chimie minérale et Minéralogie Pharmacognosie

Chimie analytiqueetBromatologie ChimieThérapeutique

Bactériologie- Parasitologie Virologie- Immunologie Chimie Biologique

DroitetEconomie dela Santé Hématologie

(7)

MAITRES DE CONFERENCES Mme M. M. M. M. M. Mme M.

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M. Mme

M.

Mie Mme M. M. M. Mme Mie M. Mie

M

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Mme Mme Mme M. Mme Mme Mme Mme

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Mme Mme Mme Mme Mme M. Mme Mme ALBERT Monique BONNEAUX François CATAU Gérald CHEVIN JeanClaude CHILLON JeanMare COLLIN JeanFrançois COLLOMB Jocelyne COULONJo~1 DECOLINDominique DUCOURNEAUJo~1 FAIVRE-FIOR INABéatrice FERRARILuc

FONSFrançoise

FUZELLLl ER Marie Claude GANTZE RChristophe GHERMANINour-Edd ine GlBAUDStéphane

HASENFRATZ-SAUDERMarie Paule HINZELINFrançoise

HUMBERT Thierry IMBS Marie Andrée JORAND Frédéric

KEDZIEREWICZFrancine

LARTAUD-IDJOUADIENE Isabelle LEININGER·MULL ERBrigitte LEROYPierre

LETOTMichèle

LlVERTOUXMarieHélène

MARCHAL-HEUSSLEREmmanuelle MARCHAND· ARVIERMonique MENU Patrick

MIGNOTBernard MONAL Jean Louis NOTTERDominique PAULUSFrancine PERDICAKISChristine PICHON Virginie POCHONMarieFrance ROVELAnne

VISVIKISAtha nase

WELLMAN-ROUSSEAU Maria Monika ZINUTTIColette

Bactériologie- Virologie ChimieThérapeutique Pharmacodynamie Chimie min érale Pharmacologie rôle europée n Parasitologie Biochimie Chimie analytique

Biophysique,Audioprothèse,Acoustique

GBM- Hématologie Biochimie

Biologie Végétale ctMycologie Pharmacognosie

Virologie

Biophysique-Biomathématiques Pharm acieClinique

Biologie Végétale

Biologie végélale ctPharmacognosie Interactions moléculaires

Bactériologie- VirologieetParasitologie Santé ctEnvironnemen t

PharmacieGalénique Pharmaco logie Biochimie

Chimieanalytique

Bactériologie- Virologie et Parasitologie Toxicologie Chimie Analytique Immunologie - Hématologie Physiologie Physique Chimie Thérapeutique Biologiecellulaire Informatique Chimie organique Biophysique Chimie analytique Immunologie- Hématologie Toxicologie Biochimie Pharmaciegalénique ASSISTANTS7.·, Mme Mme M. Mme Mme

M

.

BEAUD Mariette BERTHE Marie-Catherine DANGIENBernard MOREAU Blandine PAVISAnnie TROCKLE Gabriel

BiologieCellulaire Biochimie Botan ique Pharmacognosie Parasitologie Pharmacodyn amie PROFESSEURASSOCIE

Mme GRISONGeneviève

PROFESSEURAGREGE

Pratiquesofficinales

(8)

SERMENT D'ApOTHICAIRE

+

-Je jure, en présence des maîtres de la Faculté, des conseillers de l'ordre des pharmaciens et de mes condisciples:

f>'h~n~re

r

~

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qui m'ont instruit dans lés préceptes de mon art et de leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle

à

leur enseignement.

D'exercer, dans l'intérêt de la santé publique, ma

profession avec conscience et de respecter non

seulement la législation en vigueur, mais aussi les

règles de l'honneur, de la probité et du

désintéressement.

De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade et sa dignité humaine; en aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état pour corrompre les mœurs et favoriser des actes criminels.

Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle

à

mes promesses.

Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de mes confrères si j'y , ., ,

manque.

(9)

-«L A-F ACULT E N'ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION,

-NI- IÎ"I PR-O BAT IO N AUX OPINIONS EMISES DANS LES

THESES, CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES

COMME PROPRES A LEUR AUTEUR ».

(10)

A notre Prés

ident.

Madame

J.

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(11)

A

nos juges.

Monsieur P. LABRUDE Professeur de Physiologie

Je vous suis très reconn aiss ant de l'honneur que vous me faites, en acceptant de siéger parmi les membres dujury.

Je vous remerc ie vivement pour votre grande disponibilité

tout au long de mes études ct pour l'ensembl e des conn ai ssances que vous m'avez transmises dans vos divers domain es de compétences.

Veuill ez trouver ici le tém oignage de ma profonde

gratitude.

Madame G.GRISON Professeur associé

Je vous remercie pour les conse ils avisés que vous m'avez apportés lorsde la rédacti onde cette thèse.

Votre accueil, toujours cha leure ux, m'en a rend u la réalisation plus agréable et votre présence parmi le jury

m'honore.

Veuillez recevoi r ICI l'assu ran ce de ma sincère

cons idération.

Monsieur

R.

DUCHENE

Docteur en Pharmacie

En acceptant de vous joindre aux membres du jury, vous me faites le plaisir de représen ter la branche offic ina le de la profession.

(12)

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(13)

SO

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·1

1.21Rôles socialet religieu x du pou

2.11Généralités etsystématique

INTRODUCTION

11

LEPOU DEL'HOMME A TRAVERS L'HISTOIRE

7

B 8 10 Il Il 13 --- ~ 14

15

15 16 16 17 18 18 19 19 19 19 20 20 20 21 21 21

23

23 23 24 24 24 24 24 27 27 27 28 29 29 . "

.

3.11Ha bi tat 3.1.11Lepoudetête 3.1.21Lepou decorps 3.1.31Lepoudu pubis 2.21Morphologie

2.2.1/Descript ionexternedupouengénéral 2.2.1.11Latête

2.2.1.21Lethorax 2.2.1.31L'abdomen

2.2.21Descriptioninterne 2.2.2.11L'appar eildigestif

2.2.2.21L'appar eilcirculatoire

2.2.2.31L'appareilrespi ratoire 2.2.2.41L'appareilgénital

2.2.31Lesdifférences morpho logiquesentrelestroispoux 2.2.3.1/Introduction

2.2.3.21Lepoudetête 2.2.3.31Le poude corps 2.2.3.41Lepoudupubis

1.11Evolut iondes conna issa nces:de l' An tiq uitéau débu tduXX'siècle

1.31Le poudansl'a rt:litt é ra tu re,peint u re, poésieelchanso n nettes 1.3.1/Danslalittérature

1.3.21DaiiSlapeinture 1.3.31Dans'l a chanson

3.21Rep rod uction

3.2.1/Cycle

3.2.1.1/Le pou de tête 3.2.1.21Le poude corps 3.2.1.31Lepoudu pubis 3.2.21Lalente 3.2.31Leslarves 3.2.41La sexualité 3.2.4.11La fécondité

21

LES AGENTS RESPONSABLESDES PEDICULOSES

(14)

3.2.4.2/La copulation

3.2.4.3/Lemystèredeshybridations

3.3/Alimentation 3.4/ Elevag e

3.5/Rèsistan ce aux tempèratu res 3.5.1/Aufroid

3.5.2/Ala chaleur

41

LES AUTRES POUX ETLES FAUX-AMIS 4.1/Les autrespoux

4.1.1/LesAnop loures

4.1.2/LesMallophages

4.2/Lesfau x-amis 4.2.1/Chez lesinsectes

4.2.I:IICepoudes~livresoupo u despoussières ~--~

4.2.1.2/Lescochenilles

4.2.2/Chezles acar iens

4.2.2.1/Lepoud'Agouti 4.2.2.2/Le poude bois 4.2.3/Autresdomaines

5

1

EPIDEMIOLOGIE

5.1/Epidè miologie du poudetête 5.1.1/ Prévalence

5.1.2/Transmission

5.1.3/ Lesfacteursprédisposants

5.1.3.1/L'âge 5.1.3.2 /Lesexe 5.1.3.3/Les cheveux 5.1.3.3.1/La longueur 5.1.3.3.2/Letypede cheveux 5.1.3.3.3/La couleur

5.1.3.4/Hygiène et environnementsocial 5.1.3.5/Périodesàrisque

5.1.3.6/Sociabi lité 5.1.3.7/Bilan

5. 1.4/Réglementation en vigueurdans lesétablissementsscolaires 5.2/ Epidémiologiede Pedieuluscorpor ls

5.3/Ep idémiologie du pou du pubis

. "

.

61 PATHOLOGIE, SEMEIOLOGIE,CLINIQUE

6.1/Lapédi cul osedu cuirchevel u 6.1.1/Diagnostic

6.1.2/Complications 6.2/La pédicul osecorporelle

6.2.1/Diagnostic 6.2.2/Complications 2 29 30 30 31 33 33 33

34

34 34 35 36 36

3

6

37 37 37 37 38

39

39 39 41 42 42 42 42 42 43 43 43 44 44 44 44 46 47

48

48 48 49 50 50 50

(15)

6.31La phtiria sepubienn e 6.3.11Diagnostic 6.3.21Complications

71

LES POUX, VECT EURS DEMALADIES 7.11Le typh usexant hé matiq ne

7.1.11Le germe responsabl e 7.1.21Le vecteur

7.1.31Leréservoir

7.1.41Lemécan ismedetransmission 7. 1.51Pathologie

7. 1.5.1/Clinique 7.1.5.21Evolution

7.1.5.31Autresformescliniques

7.1.61Traitement 7.1.71Prophylaxie

7.1.81Letyphusexanth ématiqueen France 7.1.9iIésautrestyphus

---~

-

- -

--7.21Lafièvredes tra nchées

7.2.11Legermeresponsabl e 7.2.21Levecteur 7.2.31La transmission 7.2.41Leréservoir 7.2.51Pathologie 7.2.5.11Clinique 7.2.5.21Evolution 7.2.61Traitement 7.2.71Prophylaxie

7.2.81La fièvredestranchéesen France 7.31La fièvre récur re nte cosmo po lite

7.3.11Lemicro-orga nisme eontamin anl 7.3.21Levecteur

7.3.31Mécanismesdetransmi ssion 7.3.41Réservoir 7.3.51Pathologie 7.3.5.11Incubat ion 7.3.5.21Symptômescliniques 7.3.5.31Récurrences 7.3.5.41Complicatio ns 7.3.61Laconvalescence 7.3.71Le diagnostic 7.3.81Traitement 7.3.91Prophylaxie 51 51 51

52

52 53 53 53 54 54 54 55 55 55 55 56. 56 57 58 58 58 58 58 59 59 59 60 60 60 60 61 61 61 62 62 62 62 62 63 63 63 63 7.41Aut res mal adi es 7.4.Il Lespouxet lapeste 7.4.21LeSIDA

7.4.31Levecteurimaginair e

81

L'ARSENALTHERAPEUTIQUE 8.11 Législat ion despédi eulieid es

.. . 6363

64 64

66

66

8.21Lesdifférentesfamillesde prin cip esactifs 8.2. 11Lesorganoehlorés

3

67 67

(16)

8.2.1.11Origine

8.2.1.21Structurechimique 8.2.1.31Mécanismed'action 8.2.1.41Efficacité

8.2.1.51Effets indésirableset toxicité

8.2.21Lespyréthrin esnaturell eset lespyréthrinoïdes 8.2.2. 11Lespyréthrin esnaturelles

8.2.2 1.11Origine

8.2.2. 1.21Structure chimique 8.2.2.1.31Mécanismesd'act ion 8.2.2. 1.41Efficaci té

8.2.2.1.51Effets indésirableset toxici té

8.2.2.21Lespyréthr inesdesynthés e 8.2.2.2.11Origine

8.2.2.2.21Structure chimique 8.2.2.2.31Mécanismed'action 8.2.2.2.41Efficacité

8.2.2.2.51Effets indésirablesettoxicit é 8.2.31Lesorganophosphorés

8.2.3.I/Origine- - -8.2.3.21Structurechimique 8.2.3.31Mécanisme d'action 8.2.3.41Efficacité

8.2.3.51Effetsindésirab les et toxicité

8.2.4/Autres substances activesassociées aux pédicuIicidcs 8.2.4.11Le butoxydedepipéronyle

8.2.4.21L'acideacétique 8.2.4.31Le camphre 8.2.4.41L'isod odécane 8.2.4.51Le méthoprèn e 8.31Lesform es galéniq ues

8.3.11Qualitésrequises

8.3.21Lesdifférent esformes galéniques

8.3.2.11Leslotions

8.3.2 . 1.11Avantages 8.3.2.1.21Inconvén ients 8.3.2.21Lesaérosols 8.3.2.2.11Avantages 8.3.2.2.21Incon vénients 8.3.2.31Lesshampooings 8.3.2.3.11Avantages 8.3.2.3.21Inconvénients 8.3.2.41Lespoudres 8.3.2.4.11 Avantages 8.3.2.4.21Inconvénients 8.3.2.51Lescrèmes 8.3.2.5.11Avantages 8.3.2.5.21Inconvénients

8.41Listedes spécia litésanti-poux vend uesen pha r mac ie 8.5/Les contre-i ndications

8.5.11Le nourrisson: 1il30 mois

8.5.1.11Emploidespyréthrines

8.5.1.21Emploidu malathion 8.5.1.31Emploi dulindane 8.5.21La femmeenceinte 8.5.31L'asthmat ique

4 67 68 68 68 69 69 69 69 70 71 71 71 71 71 72 72 72 , 72 . 73 , 73 73 73 74 74 74 74 75 75 75 75 7S 76 76 77 77 77 77 78 78 78 79 79 79 79 79 80 80 80 80 83 83 83 84 84 84 84

(17)

8.61En termede produitsdélivr és

8.71Le problèmede la gra nde distrtbution 8.81Lestests d'e fficacité 8.8. 1/Testsin vitro 8.8.21Testsexvivo 8.8.31Testsin vivo 8.91Conclusio n 9/ LE CONSEIL DU PHARMACIEN

9.11Faceàunepédi cul osedu cuircheve lu

9.1.11Le respectdu protocole établi parlefabricant

9.1.21Lerappeldesprécautionsd'usage 9.1.31La surveillance de lafratrie

9.1.41L'indispensabledécontaminationdel'environnement

~.1.51Contrôle delaguérison

9.1.61Eliminationdeslentesmortes

9.1.71Renouvellementdutraitement 10joursaprès 9. 1.81Contrôle régulierde la chevelure

9.21Faceà unepédicul osecorpor elle 9.2.1/ Letraitement

9.2.21La prophylaxie

9.31Face àunephtiriasepubienne 9.3.11Letraitement

9.3.21La prévention

9.4/Face auxcomplications les pluscoura ntes

9.51Les consei ls deprévent ion vis-à-v is delapédi cul oseducuir chevelu 9.5.11La prophylaxieindividuelle

9.5.1.11Voicilesconseilsàdonner

9.5.1.21Lesrépulsifs

9.5.21Laprophylaxie collective

10/ POURQUOI N'ENVIENT-ON PAS A BOUT?

10.11Ledéveloppemen tderésista nces 10.1.11Définitiondelarésistance

10.1.21Incertitudesautourdescasisolés 10.1.2.11Laperméthrinemise endoute 10.1.2.21La phénothrinemiseCildoute

10.1.2 .31Le malathionmisen doute

10.1.31Réactionsdesfabricantsdepédicuticides

10.1.41Bilan

10.21Leslimitesdu trait ement

10.2. 11Laqualitédu produit mise encause

10.2.21Leséchecsrésultantd'unemauvaise observance 10.2.31Confusion entreéchec ctréinfestation

10.2.41Leslimitesdesopérationsmenéesencollectivité

5 85 85 86 86 86 86 87

88

88 88 89 89 89 90 90 91 91 91 92 92 93 93 93 94 95 95 95 95 97 99 99 99 100 101 101 102 102 102 103 103 104 104 104

(18)

10.31Les atti t udes ent re ten a nt la péd iculo se

10.3. 1/ Laméconnaissance 10.3.21La négligence

10.3.31Lanégationduprob lème

10.41 L'infest ati onasymptom a tique

10.51Quefaire en casd'éch ec ?

10.61En conclu sion: le pouesttoujoursvivant

111

CONCLUSION GENERALE BIBLIOGRAPHIE

INDEXDES FIGURES

6 105 105 105 105 106 106 107

108

109

117

(19)

I

NTRODUCTION

Connus depui sl'Antiquité,les pouxn'ontcessé de faire partiedela vie quotidiennedes hommes, suscitant ainsi la curiosité des chercheurs et l'intérêt de nombreux artistes. Les démangeaisons qu'ils induisent, les soins qu'ils exigent et les redoutables maladies qu'ils véhiculent,n'ontjamaispu faireoublier leurprésenceparmi nous au fil des siècles.

Depuis, les parasitologues ont identifié clairement les différents poux spécifiques du genrehumain. Ils'agitdePediculus humanus capitis,Pediculushumanushumanus et Phtirius pubis,quisont,touslestrois,depetits insecteshématophages strictement inféodésàl'homme.

A la fin du XIX' siècle,l'humoristeAlphonse Allais, et néanmoins filsde pharmacien, adit en parlant du pou :"unamiqui, contrairementaux autres, ne-vous abandonne pas dans lamisère".Aujourd'hui pourtant,l'amélioration des conditions d'hygiène et lamise au point de traitements efficaces n'ont toujours paspermis sa disparition denotre société moderne.Même si la prévalence des trois différentes pédiculoses est mal connue en France, celle du cuir chevelusemblelapluscourante, avec la survenuefréquente d'épidémiesdansnos écoles.

A l'officine, le pharmacien est donc régulièrement sollicité pourdélivrer des produits anti-poux dont ila le monopole. Sa bonne connaissance dela biologieet del'épidémiolog iedu parasite lui permet de répondre aux diverses questions de sa clientèle impuissante face à l'invasion,etdedonn erles conseilsnécessairesà la préventiondesréinfestations.

Devant la persistance des poux de tête, de corps et du pubis, l'efficacité des pédiculicides actuels estmise en doute,et ledéveloppementde résistances estmême suggéré. Cependant, nous avancerons d'aut res explications pour éclaircir les raisons de la survie de l'espèce, endépitdes efforts fournis.

Entrons, à présent, dans le monde millimét rique de ces petits parasites aussr antipathiques que fascinants.

(20)

1

1

LE POU DE L

'HOMME

A TRA

VERS

L

'HISTO IRE

L'histo ire du pou est aussi ancienne que celle de l'Human ité. Nous pouvons la reconstituer grâceaux témoignages laissésau /ildutemps par les chercheurs, les religieux, les artistes ...

1

.1/

Evolution des connaissances

:

de l'Antiquité au début du

xx:

siècle

(15,29,38,44,62,63,67,78)

Dans l'Egypte Ancienne, le pouconstitue un important problème sanitaire. Les prêt res, pour s'en préserver, setondent complètement tous les troisjours. La pédiculose se traite alors avec unepréparationdontla formule figuredans lepapyrusd'Ebers. =

Le plus ancien document scientifique sur la connaissance parasitologique nous a été laissé par Hippocrate (460-377 avant J-C). Bien qu'il ne fasse allusion aux ectoparas ites que très rarement, il parle fortuitement de poux

à

propos d'un malade qui enlevait les /ils de sa couverture en lesprenant pour despoux.

Toujours dans la Grèce Antique, Aristote (384-322 avant J-C) donne la première définition du parasite :"Animauxqui naissent spontanément dans d'autres animaux". Parmi les parasites de l'homme, ilcite particulièrement les poux, les puces et les punaises et pense quetous naissentpar générationspontanée. Par accouplement, ils engendrent les lentes mais, pourlui,cesdernières n'engendrent rien par la suite.

Galien (131-20 1 après J-C) n'apporte aucune contribution notable en parasitologie. II déclare: "Jen'aijamais disséquédemoustique,mouche, ver oufourmietjeneleferaijamais. Nombreux sont celL~ qui se trompent en disséquant des animaux plus grands : les risques d'erreur doivent doncévidemments'accroîtreendisséquant desanimaux pluspetits."Comme ses prédécesseurs, il considère les poux comme une conséquence de l'humeur chaude, provenantdesprofondeurs de lapeau.

A Rome, Pline l'Ancien(23-79après J-C) rapporte que les poux naissentdu sang des hommes,en particulier,ceux qui mangent du basilic.

Plus tard, au Moyen-Orient, Razeus (865-925), médecin persan, insiste sur le fait que ces insectes apparaissent surtout chez ceux qui transpirent beaucoup , se lavent peu et ne changent pasdelinge. .'

Avicenne (980- 1037)

diff

érencie

avecjustesse les poux des paupières,ceux du corp s et ceux de la tête ; mais il estime que les poux, les pellicules et la sueur proviennent de la matièrehumide du cuir chevelu.

Un chirurgien italien, Salicet (1210-1277) déclare qu'ils sont capables de passer d'un individu àl'autre.

(21)

Dans la première encyclopédie médicale de Johann Pruss de Strasbourg, éditée en 1481, ilest écrit :"C'est un ver dela peau. Ilest appelé Pediculus parce qu'il a moultpieds.

Sont app elés pouilleux lespersonnes chez qui lespouxproviennent deshumeurs corromp ues. Ils sont entre cuir et chair et sortent avec la sueur..." Des règles d'hygiène conseillant le lavage fréquentducorps et des cheveuxy figurent également.

L'homme n'est pas le seul à être parasité. Aldrovandi (1522-1 605) confirme, comme Aristote,que l'on trouve des poux sur les poules, faisans, vautours,mais aussi sur les ch iens, chevaux, mout ons, chèvres, porcs... et Redi (1626-1 698) constate que chaque espèce a son proprepou.

Lacroyance de la générationspontanée du pou à partirdessécrétion sdu corps persiste fortlongtemps.

A lafin du XVIe siècle, le grandchirurgien AmbroiseParédit encore: "LesPediculi se peuvent engendrés par toutes lesparties de notre corps, même dans la masse du sang..." Ce n'est qu'au XVIUC-siècle que Wallisnieri (1661-1730) démontré

finitivement

l'incons istan ce des théories sur la génération spontanée, suivi par Hébra qui prouve en 1865 que le pou ne peut pas vivre dans des cavités closes. Ils mettent donc fin au vieil adage de l'origin e de l'insecte.

Entre temps, en 1758, Linné lui donn e un nom dans son Systema Naturae Regnum

Animale : il s'agit du Pediculus humanus qui habitat in capite et vesfimentis humanis, le

séparant nettement du poudu pubis.

De Geer, vingt ans plus tard, différencie le pou de corps de celui de tête. Il écrit en 1778 :"Ily a une différence palpable entre ces deux sortes de poux, et qui semble indiquer qu'ils sont d'espèces différentes, à moinsqu'on ne veuilleplutôt, comme l'afait M. deLinné, lesregarder comme deux variétés." Cette différenciation et ces limites ténues entre espèce et variété dénotentchez ces naturalistes une grande intuitiondela génétique.

Après des millénaires d'ano nymat, le pou a enfin un état civil. Quant

à

son arbre généalogique, des taxonomistes se lancent dans la systématique du pou dès 1818, systématique qui ne cessera d'évoluerau rythmedesdécouvertesdesentomologistes.

En 1909, le directeur de l'Institut Pasteur de Tunis, Nicolle (1866-1936) démontre le rôledu poudans latransmissiondu typhus, grâce à quoi il recevra lePrix Nobel de Méde cine en 1928.Ce parasite est donc le vecteurd'une maladieresponsablede millionsde morts et il n'existetouj ourspasdetraitement efficaceà cette date.

En 1939, le Suisse Müller découvre les capacités insecticides du dichlorodiphényltrichloréthane (DDT), synthétisé desannées plus tôt par Zeidler, un étudia nt autrichien, en 1874. La firme suisse GEIGY achète le breve t et envoie ses prem iers échantillons aux USA en 1942, où le NEOCID E®est utilisé pour la protection des troupes contre le paludisme, le typhu s et tout autre insecte nuisible. Le célèbre DDT permet enfin un traitement efficace de la pédiculose et ouvre la voie vers d'autr es pédiculici des. En 1948, Müller reçoit lePrix Nobel dePhysio logi eet deMédecine.

(22)

1.21Rôles social et religieux du pou(38,69,78)

Dans la Bible, Exode 1lI, est écrit un passage que nous pouvons rapporter aux poux.

Sur ordre de L'Eternel, il est dit qu'Aaron étendit sa main armée d'une baguette et frappa la poussière du sol.Celle-ci se transfo rma en vermine et se répandit sur les homm es et sur les bêtes,àtraverstoute l'Egypte.Letermede vermine désigne ici lesparasites zooanthropop hiles comme lespuces,les acarienset lespoux.

Comment donc s'étonner ducaractèresacré qui leur a souventété reconnu ? Ainsi, lors de la découverte des Amériques, lcs Conquistadores trouvèrent des sacs de poux dans des sépultures à côté demomies dechefs indiens. Le peuple payait en effet un tribut enpoids de poux, utilisé à faire des gâteaux réservés à la seule consommation du Roi-Dieu de cette civilisation.

- ' - Dans le monde musulmans-le pou a eu-la réputation d'apporter la chance,

labar

aka

.

:

Une maxime religieuse rappelle que "les poux ct les puces ont été donnés aux fidèles afin qu'ilsnedormentpasàl'heurede la prièredu matin. "

Chez les

H

ébr

eux

,

on peut lire dans le Talmud (Chabat, 107) qu'il estaussigrave de tuer un poule jour du Sabbat que de tuerun chameau .

Il fut quelquefoisconsidéré commel'instrument de lavolontédivine. Au Moyen-Age, en Suède, le maired'une ville fut désigné par un pou. L'insecte, placé au milieud'unetable, désigna l'élu en rej oignant l'une des barbes que les candidats au poste avaient présentéesen cercle.

Parallèlement

à

ces aspect s sacrés, le pou jouissait de vertus thérapeutiques. Pendant

longtempset jusqu'au XIX' siècle dans nos campag nes, la présence de poux chez les enfants fut considérée comme un signedebonne santé.En effet, lesparasitessupportent mallahausse de température de l'entant fiévreu x et ils préfèrent quitter le malade pour trouver refuge ailleurs.

Ils onteu laréputation deprotéger contre certaines maladies comme lecoryza, latoux,

la cécité, l'épilepsie...sans douteparce qu'ils sucent le mauvai s sang ! D'ailleurs, un proverbe picard affirme "les poux entretiennent la santé". Parfois même , ils ont été utilisés comme moyenchirurgical: dans la médecin e chinoise, ils étaient préconisés contrelesdurillonset les éruptionsentre les orteils. Chez nous, un médecin trèsréputé, de Chauliac,traitait la rétenti on urinaireàlafin du XIV' sièclepar l'introduction d'un pou vivant dansleméaturinaire!

En France eten Europe, le pou a touché pend ant des siècles toutes les couches de la société. La perruque de Loui s XIV est restée célèbre

à

ce sujet, et des personnages illustres auraient succombé à une pédiculose généralisée : Hérode, le dictateur Scylla, le philosophe Phérécyde, l'historien Valère Maxime, l'Empereur Antiochus, le Roi d'Espagne Philippe Il, l'Evêque Foucquau,le Cardina l Duprat,Platon ...

(23)

Mais, au XIXe siècle, le pou perd de son panache. Il s'inscrit comme un marqueur social mal supporté, inavouable et honteux , Le pouilleux devien t synonyme dc défavori sé, pauvre et crasseux.

Dans le langage populaire,on trouv e une bonne dizained'expressionsconcernant notre petit parasite.Il y a cellesqu'onutilisetouj ours,comme :

- être moche comm eun pou, -chercher despouxàquelqu'un, - bicher comme un pou,

-être fiercomme un pou,

-n'êtrequ'unpetit morpi on,

et cellesqu'onoubliepeu à peu:

-comme un pou affamé ,

-chiader comme un pou,

- êtrecommeun pouentre deuxongles, --se laisser mangerpar les poux,

- ilécorcheraitun poupourcn avoir la peau, -ilsaittrouver despouxsur latête d'lmchauve,

-se sentirvisib lecomme unpouentredeux lames de verre, - pauvre hommequesa femme pouilledu matinau soir.

Aujourd'hui, il est tout à fait admis dc faire parten public de la persistance despoux sur la tête de nos enfants "malgré tous nos efforts" et de mettre en cause la promiscuité

scolaire ou l'insuffisance thérapeutique. Iln'est plus indéce nt d'aborder le problème, même si certai ns associent encore la pédiculose du cuir cheve lu à un manque d'hygiène. Pour la pédic ulose ducorps et laphtiriase pubienne, c'est une autre histoire.

1.3/Le pou dansl'art: littérature, peinture,poésie et chansonnettes(29.62)

La présence du pou dans la vic de tous les jours, non seulement dans les cla sses

pau vres, mais aussi dans la bourgeoisie et la noblesse, a donc inspi ré toutes sortes d'arti stes,

essentiellementà partir de la Renaissance. Ecrivains, peintres, poète s, chanso nniers nous ont

laissé denombreuxtémoignages:

1.3.11Dan slalittératu re ., ,

On trouve des allusio ns aux poux chez Rabelais, où Gargantua fait tomber, en sc peignant, les bouletsque l'artilleriede Vèdea tirésalorsque "Grandgousier,sonpère.pensait quecefussentpoux".

A la fin du XVIIIesiècle, en Angleterre, un long poème épique en vers fut écrit par Pindar sur un fait divers surve nu à la Cour du Roi Georges III, qui trouva, unjour, un pou dans son assiette...et fitraser tous ses cuisi niers ,

(24)

Au même siècle courutcn France, sous le manteau, un petit livre intitul é d'un titre à rallonge "His toire d'un pou français, ou l'espion d'une nouvelle espèce, tant en France qu'en

Angleterre, contenant les portraits de personnages intéressants dans ces deux royaumes, et donnant la clef des principaux événements dc l'an 1779 et de ceux qui doivent arriver en 1780" !Ils'agissait làde laprétendueautobiograph ied'un pou né àParis sur latêted'une fille

d'amour et passé ensuitesur eelles d'un conseiller au Parlem ent de Paris, d'une comtesse bien

connue àl'époque ,d'un soldat des Gardes du Roi,deMademoi selled'Eon et du Ministre dela Marine, après passage sur le seindeMarie-Ant oinette.Par lebiaisdeceshôtes particuliers, ce

pou fréquenta, entre autres, Benjamin Franklin et Beaumarchais. Il séjourna à Paris, Londres,

Bruxelle s, Vienne,où ilsurprit d'innombrabl es et très secrètes conversations.

Plus récemment,au début du XIX' siècle, Grimmévoque dans ses contes l'épouill age :

le Roide la Montagned'Or dità la Reine :"Jesuisfatigué. Assieds-to i que je dorme sur les genoux". Alors, ilposa latêtesurses genoux,et elle l'épouilla pour l'endormir.

Le prestigieux Arthur Rimbaud, avant de devenir lui-même pouill eux aucours de sa

vie vagabondeen Abyssinie, a consacré aux poux lepoème suivant:

Les Chercheuses dePoux

Quand lefrontde l'enfant,plein derougestourmentes,

Implorel'essaim blancdes rêves indistincts,

Il vient prèsde son lit deux grandes soeurscharmantes

Avec de frêles doigts auxonglesargentins.

Ellesassoient l'enfantdevantune croisée

Grandeouverteoù l'air bleu baigne unfouillis de fleurs, Et dansses lourdscheveux où tombe la rosée

Promènentleursdoigtsfins,terribles etcharmeurs. Ilécoutechanter leurs haleines craintives Quifleurentdelongsmielsvégétau xet rosés,

Et qu'interrompt parfoisunsifflement,salives Reprisessur la lèvre ou désirsdebaisers.

Ilentend leurscilsnoirsbattant sous les silences Parfumés ;et leursdoigts électriqueset doux

Fontcrépiter paroli ses grises indolences Sous leurs onglesroyaux la mort despetits poux.

Voilàquemonte enlui le vin de laParesse, Soupirs d'harmonicaqui pourrait délirer; L'enfantse sent,selon la lenteur des caresses,

Sourdre et mourir sanscesse un désirde pleurer.

Arthur Rimbaud.

(25)

1.3.21

Dans la peinture

Les peintures et gravuresconsacréesaux porteursde poux apparaissent princip alement

chez des peintres du XVIIe siècle, qu'ils soient flam ands, holland ais, italiens, espagnols.

Certa ines peintures sont exposées dans les plusgrands musées nationaux,tels que le Lou vre,

le Pradoà Madrid, laPinaco thèque de Munich,ma is auss i dansdesmuséesprovinciau x etdes

collections privées.

Elles représentent des adu ltes,épouillant un enfa nt, dans des intérieurs bourgeois ou dans des fermes. L'épouillage d'un adulte par un autre adulte est beaucoup plus rare, tout comme les sujetss'auto-é po uillant.

Fig. 1: Dou, soinsmaternels,Muséede vicrtonten. Strasbourg.

Fig.2 Swecrts. L'époulllcuse. Musée des Beaux-Ans,

Après 1926,le problèm e dc la scolarisation des enfants pouilleux futévoqué

à

travers

un dessindePoulbot,sur le thèmedes enfants de Pari s :"Pourquoi tu nevaspasàl'école ?"

"Parcequ'il faut pasavoirdepoux!"

Le pou lui-même fut représentéanthropom orphisé,en 1945, dans un dessin au crayon de Magritte, intitulé "Pou mamel éet chevelu".

(26)

Quant au cousin de notre Pediculus capitis, il n'existe pas,

à

notre connaissance, de

tableau concernant les porteurs de poux du pubis, enraison, sans doute,de sa localisation si

intime. Il n'y a guère que dans la littérature et la chanson où les morpions sont évoqués, à traversdes textes trèscoquins,d'auteurs souvent insoupçonnables :Jules Verne,Victor Hugo,

Brassens...

1.3.3/ Dans

la

chan son

Les chansons sur les poux semblent plus rares que les toiles de maîtres. Ilen existe surtoutdans le répertoireestudiantin :Deprofondismorpionibus, Le combat des pouxct des

morpions ...Citons aussilerecueil de chansons "Dans la Rue", écritparAristide Bruant vers

1890 où le pou est évoqué sous son nom argotique de loupape et auss i le titre de Brassens "LestrompettesdelaRenommée" où ilest questiondu"p arasite duplusbas étage quisoit".

-

-

- -~

-La mélodie la plus contemporaine estchantée par Gainsbourg: "Elisa, Elisa, Elisa

-cherche-moi despoux, enfoncebien les ongles- elles doigts délicats - dans lajungle de mes cheveux - Elisa ..." Le célèbre chanteur-compositeur ne se doute pas que sa chanson est

doublement parasitologique ;eneffet, il existe une méthode ELISA "Enzime Linked Immuno

Sorbent Assay"utiliséepour lediagnostic sérologique denombreusesparasitoses.

Souhaitons le même succès à la dernière chanson de Philippe Roussel, l'artiste

spinalien trèsapprécié par lajeunesse.Envoici unextrait : - POlirIllerlesloups, cesvilainespetites bêles, -Jemets unshampooing10111partout

-Maisnon,paspour tuerles loupsmaislespoux!

- Oh,jemélange10111, les loups elles pOIlX

(27)

21 LES AGENTS RESPONSABL

ES

DES P

EDICULOS ES

2.1/Généralités et systématique(20,32,41)

Lespoux sont des arthropodes: ilsn'ont pasde squelette interne,maisun exosquelette

appelé cuticule, constitué par des téguments rigides en chitine. Avec leurs trois paires de

pattes, ils appartiennentà la classe des insectes, et plus précisément,à l'ordredes Anoploures

qui regroupe plus de cinq cents espèces de poux. Les Anoploures sont des ectoparasites

permanents et obligatoires des mammifères, hématophages à tous les stades (sauf le stade embryonnaire)et dans les deux sexes . Leuraspect général est celui d'un petit insecte longde 1à 3 mm, aptère, de couleur grise ou brune, aplati dorso-ventralement. Leurs palles sont munies de fortes

griffe

s.Te

pou ne vole pas, ne saute pas, ne nage pas, mais il peut courir jusqu'à 30 cmpar minute,exception faitedupou du pubis.

Parmi les six familles reconnues par la plupart des spécialistes, une seule, celle des Pedicu/idae, parasite l'homme. Parmi cette famille, deux genres sont strictement inféodés à l'homme :PediculusetPhtirius.

PourPediculus,certainsauteurs parlent dedeuxespècesdifférentespour lepou de tête et lepou de corps.Cependant,des études récentes classentces deux pouxen deux variétésde la même espèce.Dans le genrePediculus, setrouvent donc:

- Pediculushumanus, variétéhumanus,Linné, 1758:poudecorps,

appelé aussiPediculus corpo ris,

- Pediculus humanus, variétécapitis ,De Geer, 1778:pou detête.

Le genrePhtiriusne comprendqu'uneespèce, maisplusieurs orthographes :Phthirius, Phthirus , Phtirius et Phtirus. Dans leurs ouvrages de références, parus respectivement en 1955 et 1985, Mathis et Valade écrivent Phti rus. Mais comme les publications les plus

récentes parlent de Phtirius pubis, nous choisirons celle orthographe pour la suite de notre exposé :

- Phtiriuspubis ,Leach, 1815:pou du pubisou morpion,appelé aussi . Phtiriusinguinalis

Voici présentée, sous forme de tableau, la classification systématique où s'intègrent nostroispetits compagnons.

(28)

EMBRANCHEMENT ARTHROPODES Sous-embranchement Antennates= Mandibulates

Classe Insectes= Hexapodes

Sous-classe Ptérygotes

Ordre Anoplo ures

Sous-ordre Ellipoptères= Siphunculata

Famille Pediculidae

Genre Pediculus Phtirius

Espèce humanus pubis ou inguinalis

Variété human us cap ilis

ditP.corporis

Nom usuel poude corps poudetête poudu pubis ou morpion

A titre de curiosité, nous pourrions évoquer un chercheur américain, Ewing, qui, en 1927,faisaitlesdistinctions racialessuivantes :

-'une racede pou africainavec P.humanusvariéténigritarium

- une race mongolique avec P. human us,variété angutus

-une race américaineet une racecaucasique

mais ces précisions taxonomiques n'ont pas eud'écho parla suite dans aucune publication , ni aucuntraitédeparasitologie.

2.21

Morphologie(46)

2.2.11 Descrip tionexternedu pou engénéral

Le pou est un petit insecte aptère de quelques millimètres : de 1 mm pour lesjeunes larves jusqu'à5mm pourlesplus grospouxde corps femelles .Ilpèsemoinsde 1 mg.

Soncorps ovoïde, plusou moins allongé, est aplatidorso-ventralernent, et présente une couleurgrisbrun àjeun, et rougeaprès un repas sanguin. Comme tousles insectes, soncorps est divisé en trois régions, tête, thorax et abdome n, recouvertes d'un tégument chitineux, la cuticule. Les femelles sont plus grosses que les mâles et, hormis l'appareil génital, la morphologieexterne est la mêmechezleslarves quechez l'adulte.

Détaillons tout d'abord les caractères anatomiq ues communs des Pedic ulidae. Nous verrons, par la suite, les différences morphologiques entre les trois sortes de poux et entre larves etadultes.

(29)

tête

thorax

abdomen

.p;.

--:if5b::± .-.- - - -

antenne

' -'-:'-=?i':-;j-- appareil buccal

.&-,..,...".,..::..",'*""--.,---oeil pouce -tarse -

_-

- TC"

tibia

---:::::::~-

~t1.~

fémur - "'-'''''-''V Â4+;f"-" coxa - - -- - - -- - -, griffe ...J

pénisrétractile -OP'ili!\i-i<i"

Fig.3:représentantmâledesPediculidae.

2.2./ . // Latête

Latête, petite ct triangulair e, présente une paire d'yeux latéraux rudimentaires, ainsi qu'une paire d'antennescourtes,forméedecinq articleset pourvuedecils sensoriels.

FigA:Latête.

(30)

Le pou étant hématophage,mâle commefemelle, il possède un appareil buccal

detypepiqueur-suceur. Cetappareilseprésente comme un suçoir qui porte à l'avant desdents

rostraleset unetromp erétractée au repos.Au momentde lapiqûre, le rostre s'applique contre

la peau et la trompe s'y enfonce. Les stylets, dont nous parlerons plus tard, vont directement

jusqu'à uncapillairesanguin.

2.2.1.2/ Lethorax(24)

Le thorax, plus large que la tête, est constitué de trois segments soudés :

prothorax, mésothorax et métathorax. Chacun porte une paire de pattes. D'ailleurs, cette

hexapode tientsonnomdu latinPediculus, l'animal aux innombrables panesipes,pedis). Puis

les sièclesont transformé Pediculus enPeouil, Peauetaujourd'huiPou.

- Les pattes sont très robustes, elles portent quelques soies et sont toutes

construites surie même modèle : une partie coxale, un trochanter, un fémur, un tibia-e t un

tarse unique terminé par une griffe.

Fig.5:Lapseudo-pince.

Chaq uetibia porte sur le bord interne une forte dent appelée "pouce" qui forme avec la puissante griffe, une pseudo-pince. En effet, l'adaptation parasitaire des poux s'est

traduite par la différenciation de griffes préhens iles leur permettant de s'accroc her aux poils,

cheveuxet fibrestextiles,mais aussi pardes caractèresrégressifs telsque l'absenced'aile.

2.2.1.3/ L'abdomen(89)

Il représente les deux tiers du corps en longueur et comporte neuf segments

aplatis terminés par l'appareilgénital mâle ou femelle. Ilexiste à ce niveau un dimorphisme

sexuel.

Chez le mâle, on observe à l'extrémité postérieure, un pénis rétractile

triangulaire, et chez la femelle, une échancru re avec deux appendices : les gonopodes qui

serventàdéposer etfixerles oeufs au momentde la ponte.

L'abdomen est mou, membraneux, avec des plaques pleurales étendues,

capables de se distendresous lapressiondu repas sanguin.Il devient alors rouge-sa ng.

(31)

Le corps du parasite est peu pigmenté mais chez les poux vivant aux dépens desraces humainesmélanique s, on noteuneaugmentation dela pigmentation: presque noire chezlesAfricains et jaune chez les Asiatiques.

2.2.21Description interne(62)

2.2.2.1/L'appareil digestif

Letubedigesti f se diviseen quatreparties :

-l'estomacrelié

à

laboucheparunoesophage très

fin

-- l'intestin moyen

- l'intestinpostérieur avecquatretubesdeMalpi ghifaisant office de rems

- lerectum quisedilatepour formerune ampouleetse termin epar l'orifice anal

Dans l'ampoule rectale, les déchets de sang inutilisés s'agglomèrent en petits grains noirâtres quiseront expulsés sous forme de déjections sèches. Deux paires de glandes salivaires déversent leurs sécrétions à l'entrée de l'orifice buccal. Cette salive est irritant e et anticoagulante pour faciliter l'aspirationdu sangaucours du repas .

2.2.2.2/ L'appa reil circulatoire

Ilest réduità l'extrême: uncoeuret un simple vaissea u dorsal. Lesang du pou est incolore.

2.2.2.3/L'appareil respiratoire

Il est constitu é d'un réseau de tubes trachéens qui partent de sept paires de stigmates respirat oires communiquant avec l'extérieur pour les échanges gazeux. Ces tubes sont responsablesdu transport del'oxygènedanstoutesles parties ducorps.

Fig.6 : Système trachéen.

(32)

Les stigmates respir atoires sont munis de muscles circulaires que le pou

contracte lorsqu e la qualité de l'air qu'il respir e ne lui convient pas. Par conséquent, les substances paralysant les muscles du pou sont capables de pénétrer dans son système

respiratoire, puisqu'il ne pourra plus le fermer hermétiquement. De plus, les stigmates sont non mouillablespar l'eau. Ilestdonc difficile de noyer un pou. Lorsd'expériencesmenées en 1915, des poux ont résisté à l'immersion en eau douce pend ant 22 heures et encore plus

longtemps en eau salée. D'où la nécessité dc faire un choix précis pour les véh icules de

principes actifs.

2.2.2.41L'app areil génital

L'appareil génital mâle est constitué d'une paire de testicules bilobés dont les

spermatozoïdes sont évacués vers les canaux déférent s qui se recourbent et se dilaten t pour

former les vésicules séminales. Ces deux vésicules s'unissent ensuite pour donn er le canal

éjaculateurqui aboutit au pénisrétractil e.

- L'appareil génital femelle comprend deux paires de cinq ovarioles à travers

lesquellesdescendent lesovulesqui,petit àpetit, viennent aboutir danslacavitéutérine , où ils

terminent leur croissance.Lorsde leur descente, un spermatozoïde déjà présent pénètre dans

un des micropyles du pôle antérieur : l'oeu f est fécondé. Deux glandes annexes enduisent

l'oeuf d'un liquide qui, au contact de l'air , devient solide, ee qui lui permet d'adhérer à son

support.

2.2.31Les différences morphologiques entre les trois poux(17,4 1)

2.2.3.11Introduction

Il est important que le pharmacien connaisse ces différences, car elles l'aiguilleront pour faire le diagnostic de la bonn e pédiculose. Même si la localisation de

l'insecterenseigne déjàbeaucoup sur la nature du parasite,il faut savo ir reconn aîtr eun pou de

corp sd'un morpion ou d'un poude tête, puisque, dansde rarescas il est vrai, on peut trou ver

un de ces parasites en dehors de son habit at trad itionn el. Par exemple, le pou du pubis peut

migrer vers la barbe,tout près de son cousin lepou de tête, ou alors sur le torse, là où le pou

de corps prend ses repas. La confusion entre les trois pédiculoses entraînerait le choix d'un traitement non approprié.(Rq :sur ces figures, chaque pou est grossi20 fois.)

Fig.7:poudetête, Fig.8 :poude corps.

20

(33)

2.2.3.2/ Lepoudetête

Il correspond

à

la description générale qui a été faite dans le paragraphe 2.2/ Morphologie. Ilsert de base de référence pour la comparaison avec les autres poux. La femelleest légèrementplus grande quelemâle.Voici leurs dimensions moyennes :

-mâle:longueur

=

1.5 mm largeur

=

0.7 mm

2.2.3.3/ Le poude corps

- femelle :longueur= 2à 3 mm

largeur= 1 mm

Le pou de corps proviendrait de la transformation du pou de tête lorsque

l'homme a commencé à porter des vêtements. Le P. capitis serait le pou primiti f, le P. corporis, le pou en voie de "domestication". D'ailleurs, il ne s'agit pas de deux espèces distinctes, maisbien dedeuxvariétés prochespuisqu'elles peuvent se croiser entre elle. Nous

parlerons des hybrides issus de ces- croisemen ts dans quelques pages. Slir Ic- plan

morphologique, il est très semblable au Pedicu/us humanus cap itis, mais avec une tête plus

profilée, des antennes plus longues, ctsurtout une taille supérieure :en moyenne,3 mm pour

lemâle et 3,5 mm pourlafemelle.

2.2.3.4/ Lepoudu pubis (23)

Autant la différence entre Pediculus capitis et Pedicu/us corporis est ténue, autant la reconnaissance du morpion est facile, grâce à son aspect trapu. Sa forme est trapézoïdale, avec une têteenfoncéedans un thorax très massif ; on pensepresque

à

uncrabe.

D'ailleurs,les anglophones parlentde "crab-louse".

En effet, le morpion n'est pas allongé ; il est presque aussi large que long. Le mâle mesure environ 1 mm et la femelle 1,5 mm. L'abdomen, court, est incomplètement segmenté, avec seulement 6 segments, en raison de la fusion des numéros Il, III et IV. Latéralement, il présente des saillies garnies de soie. A part la première paire de pattes beaucoupmoinsdéveloppée, lespattessonttrès robusteset armées de griffes puissantes.

Fig.lO:poudu pubis,

grossi50 fois.

'tIn.

J.li~m JIUIt,p iU IQi lt .

((.,IiondesloCrmtnl'l.J.4) Jvte '!llmalt'It ,p "JIQ,r e-el lou{(t dt soInwnplcv

(34)

Indien Txucahameiépouillé par sonsinge

Lente depoudetête fixéeàuncheveu

SéanceIl poux" chez lesIndiens Xicri n~dtAmazonie

1

LE POU DE TETE

(35)

3

1

B

IOLOG IE

«Le pou humain nesaurait vivredansla natureque sur l'hornme.»

Charles Nicolle

Les Pédiculidés sont des parasites permanent s, exclusivement hématophagesdans les

deux sexes,qui vivent sur l'hommeet sur de nombreuxanimaux. Nous évoquerons, plus tard,

les espèces spécifiquesaux animaux, mais, dans un premier temps,détaillons la biologie des

trois poux strictementinféodés

à

l'homme.

3.1/Habitat(23)

Pediculus capitis, Pediculus corporis et Phtirius pubis sont des ectoparasites

hématoph ages obligatoires de l'homme . Ectoparasites hémat oph ages, car ils restent à la

surface de la peau qu'ils percent pour pomper notre sang, et obligatoires puisqu'il s sont

incapablesdemenerune vieentièrement libreen dehorsde leur hôte, sous peinede mourir en deux àtrois jours.

Leur habitat exclusifestdonc l'homm e,à l'exclusionde tout autre mammifère,mais les

troispouxne sont paslocalisés au mêmeendroit: ilyaune spéc ificité topographique.

3.1.1/Le pou de tête

Pediculus humanus capitis vit dans la chevelure de l'homme, il détermin e la

pédiculose de la tête, très fréquente chez les écoliers. Il se localise surtout dans la région

occipitale:derrièreles oreilleset lehautdela nuque.

La température ambiante régnant dans les cheveux est proche de sa chaleur fa vorite,

soit28à 32°C.Toute la viedu pou se déroule surlatête ;ilYtrouve sa nourrit ure en piquant

le cuir chevelu, il fixe ses oeufs à la racine des fibres capillaires et se sent protégé sous la

coiffure, notammentde lalumièredujour qu'ilfuit.

Encas depédiculoseactive, on trouve chezl'enfant infesté unequinzainedepoux dans

60%descas,voire une bonnecentaine dans5%des cas.

(36)

3.1.21 Lepou de corps

Ce pou ne se rencontre sur la peau de l'hôte qu'au moment où il prend son repas

sanguin. Le reste du temps, il vit caché dans les vêteme nts, au niveau des ourlets, des

coutures,desplis ...ou danslaliteriedel'hôte :draps, sacs de couchage...

La femelle y dépose ses oeufs qu'elle colle le long des fibres textiles. D'une man ière générale, ellepréfèreles tissusà largesmailles plutôt que ceux finement tissés. La pédiculose corporelle touche surtout les adultesàl'hygièneprécaire,comme les vagabonds.

3.1.31Le pou du pubis(59)

Ilvit accroché au systèmepileuxde la région génitale, pubis et périnée. Ducoup, ilse

transmet surtout au moment d'un rapport sexuel. D'ailleurs, certains classent la phtiriase

"pubiénnc commcüne maladie sexuellement transm issible (MST.). En général, l'infestat ion

n'est pas massive ; on en retrouve rarement plus d'une douzaine. Bien qu'ils soient peu

mobiles, ils colonise nt parfois d'autres régions velues du corps humain : tronc, abdomen, cuisses, anus,aisselles, barbe,moustache, et même cils et sourcils !

On peut donc retrouver des lentes surchacune de ces zones. Il faut veiller à ne pas les

négliger lors du traitement. Exceptionnellement, Phtirius pubis peut parasiter les cheve ux,

mais seulementchez l'enfant impubère.Il faudraalors chercherdu côté delamère ou, pire, se poser la questiondes sévices sexuels.

3.21Reproduction

3.2.11Cycle(71,79)

3.2.1.1/ Lepou detête(62,89)

La durée de vie d'un pou de tête est d'environ 6

à

8 semaines. C'est

apparemment peu,mais, si courte quenousparaisse cette durée, elle permet néanmoins à une

femelle d'avoir un nombre respectable de descendants. La femelle est féconde pendant tout son stade adulte, c'est à dire 4 à 5 semaines, au cours desquelles elle pond régulièrement

jusqu'à 10oeufs par jour, même si elle n'a pas été fécondée. Les poux adultes s'accouplent plusieurs fois au cours de leur vie. 24 heures après la copu lation, la femelle va pondre des oeufs qui sont fécond és lors de leur passage dans le vag in contenant les spermatozoïdes

déposés.

Après avoir trouvé un cheveu qui lui convie nt, la femelle l'enserre entre ses gonopodes et la partie terminale de sa cavité vagina le. Les glandes annexes de son appareil

génital laissent suinter quelques gouttes d'un liquide collant qui enduit le cheveu d'uneespèce

(37)

o.5m.m.

de gaine. A ce moment , la femelle se porte légèrement en arnere et plaque la partie

postérieure de l'oeufqui se trouve ainsi collé sur le tiers de sa longueu r par leliquide. Cette

substance appelée spumaline se solidifie rapidement avec l'air et donn e un véritable ciment. L'opercule de l'oeuf, par où se fera la naissance de la jeune larve, est la partie qui sort en dernier. L'oeufpondu,lafemelle sedéplace légèrement en avant eten pond unsecond, puisun troisième.Sur certainscheveux,on peut observer unvéritable chapel etdelentes.

Fig. II :laponte. Fig. 12: unelente grossie 40 fois.

Fig. 13:lentes sur uncheveu.

De la ponte à l'éclosion de la lente s'écoulent 6 à 10 jours nécessaires au développement des organes de l'emb ryon, à partir de la fusion des deux cellules

reproductrices: le spermatozoïde et l'ovule. C'est le stade embryonn aire. Le processus de

division et de différenciation cellulaire dépenddelatempérature et du degréd'hygrométrie.Si cesdeuxparamètres sont trop bas,l'embryonmeurt.

Une fois éclose, la larve va muer trois fois pour devenir adulte. Malgré la

discordan ce des différents résultats d'études variant dusimple au triple, nous retiendrons que

chaque stade larvairedure en moyenne cinqjours.

Enfin, la maturité sex uelle de l'adulte est atteinte un ou deux jours après la

dernière mue, et les accouplementspeuvent recommencer.

En conclusion, la femellepond 100 à300oeufs au coursde sa vie,et de l'oeuf

à

l'oeuf, ladurée du cycleest d'en moyenne trois àquatre semaines, ce qui explique le grand pouvoir de pullulation de l'espèce. Cela dit, il est relativement faible, comparé à d'autres

parasites.

Voiciquelque s chiffres qui netiennentpas compte de laréalité du terrain,mais

qui montr ent queleshomm es étaient déjà fascinés parlepouvoir de multiplication des poux.

Leeuwenhoec k, en 1807, estimaità 5000 lesdescendantsd'uneseule femelleenhuit sema ines. Raillet,en 1895,trouve125000 endouze semaines, toujoursd'aprèsdes calculs théoriques .

(38)

pou mâle

pou femelle

matu rité sexuelle

1

adulteimmature

3èmemue

copulatio n

\

pont e

larve L3

C

ycle d

e

Pediculu

s

humanus capitis

:

2émemue

larve L2

éclosion

1èremue

larv

e~

...-._---ponte éclosion reproduct ion I110rt

lemue

6à 10j 5 à 7j ]à6j 4à5j 1à2j 4 à 5semaines

adultesexuellementmature

adulte larveL3 i rnma-ture larve L2 larve LI lente f---t---+---f---f--,--c--I .

del'œuf àl'œuf: 3à4semaines

durée dela vic:6 à 8 semaines

(39)

3.2.1.2/ Lepoudecorps

Soncycle biologiqueest sensiblement ident iqueà celui dePediculus capitis. Il apparaîtjuste quelques variations : le pou de corps fixe rarement ses oeufs sur les poils de l'hôte mais essentiellementsurdes fibres textiles, comme nous l'avons vu dans le paragraphe

3.11 Habitat. De plus, au cours de son existence, la femelle semble plus prolifique que sa

cousinedetête,avec200

à

300oeufs pondus.

3.2.1.3/Lepoudupubis(74)

Soncycle estaussi comparableà celui du pou de tête maisavec une vitesse de

prolifération moindre. En effet, une femelle va pondre, en une vie, seulement20 à 40 oeufs.

Ils éclosent en7 à 8jours puisentament leurs phases larvairespendant 13 à 17jou rs. L'adulte ne semble vivre guère plus d'un mois. Le cycle comp let d'oeu f à oeuf est d'en viron trois

semaines.

3.2.2/Lalente(18,36,71,80,89)

- .

--~---La lente ressemble à unpetit grain de riz. Elle mesure environ 1 mm de long sur

0,3 mm de large. Elle est donc de bonne taille par rapport à la femelle. Pour illustrer cette performance, Mathis parle d'un oeuf d'autruche pondu par une poule de basse-cour. Elle est blanc-nacré, de forme ovoïde ct présente un ope rcule avec des perforations appe lées micropyles qui permettent la respiration de l'emb ryon. C'est en pénétrant par ces minuscules ouvertures quelesproduits insecticides peuventle tuer.

Les femelles non fécondées produisentautant d'oeufs que les fécondées, mais il n'y a pas d'éclosion au bout de 6/10jours puisque ces lentes ne sont que des sacs vides. Les oeufs sont fixés grâce àla spumaline déjàdécrite, mais auss ivraise mblablement, par une rosette de spiculesautour del'extrémité postérieure quisorten premier.

Au bout de 6 à 10jours, la lente donne naissance à une larve. Par un mécanisme de

pompage d'air, l'embryon se gonfle, induisant une pression sous l'opercule. Il s'aide auss i de sonruptorovi dressé surlatêtepoursouleverl'opercule quilaisse alors sortirla jeunelarve.

(40)

La lente vide reste collée au cheveu. Elleprend alors une couleur plus pâle et présente une coque translucide avec unaspect de sac. Touj ours fortement fixée, elle suit la croissance du cheveu, dans le cas de

Pedic

ulus

c

apitis

,

et s'éloigne du cuir cheve lu. Nous verrons plus tardenquoicesdétails ont leu rimportance dansle diagnostic de lapédiculose active.

3.2.31

Les

la

rvcs (17)

Les trois stades larvaires présentent l'aspect général du stade adulte. Ils n'en diffèrent que par leur taille plus petite, un abdomen proportionnellement plus court , des antennes n'ayantquetrois articlesetunappa re ilgénital immature.

Nous ne voyons donc pas chez le pou se succéder cette sene de transformat ions habituelles à la plupart des insectes et connues sous le nom de métamorphose. Elles sont en quelque sorte télescopées aucours mêm e du développement embryonnai repuisque le pou est un insecte hétérométabole, c'est à direà métamorphose incomplète : le stade sortant de l'oeuf -=est prochede l'adultecontrairement-auxinsectesà métamorphose complète où-lesstades sont

trèsdifférents(la mouche provient d'un ver,par exemple).

Dès l'éclosion , le jeune pou est outillé pour le travail de toute sa vie, à savoir percement de l'épiderm e et pompage du sang humain. Très vite, il est avide de son premi er biberon de sang.

"

Fig.16 : naissance d'unpou. Fig. 17:stade larvaire.

Le pou, comme tous les insectes, est revêtud'une enveloppe de nature chitineuse qui joue le rôle d'un squelette externe. Pour grandir, il faut que le jeune pou change d'armure à chacun de ses stades larvaires.Ce cha ngements'appellelamue, l'en veloppemorte abando nnée l'exuvie. Lapeau externe chitineuse sedécollepeu

à

peude lanouvellepeau quise form e sous elle. Elle se flétrit, une déchirure se produit alors sur la ligne dorsale médiane. Le pou met ensuite en oeuvre une série de mouvement s pour se dégager de l'cxuvie . Trois mues successives en 1 à 2 sema ines l'amènent

à

la taille

d

éfinitiv

e

de l'adulte puis la maturité sexuelleestatteinte un

à

deu xjoursaprèsladernière mue.

(41)

3.2.4/Lasexualité

3.2.4.1/ Lafécondité

Même non fécondées, les fem ellespond ent durant toute leur vie adulte, mais il n'y a aucune éclosion.Laparthén ogenèse n'existe pasdans lafamillePediculidae. Par contre, une expériencemenée par M. Valade démont re que desfemelles ayant été fécondées peuvent

donner des embryons jusqu'à vingt jours après l'isolement des mâles ! Elles n'ont pas de spermathèque mais elles conserveraient une réserve de spe rmatozoïdes dans les plisdu vagin.

Cependant, letauxd'éclosion tomb e à JO % sur le total d'oeufs pondus àla fin des vingtjours

d'isolement.

En conclusion,un traiteme nt n'est efficaceque si touslespoux sont tués cars'il reste unefemellefécond ée,l'infestationpeut reprendre.

=~

3.2.4.2/ Lacopulation(62)

LeDocteurMathis,qui est déc idém ent friandd'images chocs dans son livre "La

Vie des Poux" (1955), compare le pénis du pou au volume d'une cuisse d'homme, et ses

testicules à deux foies humains! Avecdetels organes, dit-il, oncomprend quelepou ait une

vie amo ureuse débordante d'activité. La copulati on, qui commenceau stade adulte, dure près

d'uneheure(unrecord de3heures 30est cité chezValade) et peut sereproduiretouslesjours.

Lemâle est très ardent.Apeineest-il mis en présencedequelques femelles qu'il se dirige vers elles, et la plusproche lui convient d'embl ée. Il se glisse sous la femelle , qui redresse à son

approche l'abdomen à la verticale, touten restant bien cramponnée ausubstratum par ses trois

pairesde pattes.Il porte alors en avant la partieterminale de son abdomen,lepénisfait sa illie et pénètredansla cavité vaginale.

Fig.18 :accouplementdespoux.

29

Figure

FigA : La tête.
Fig. II : la ponte. Fig. 1 2 : une lente grossie 40 fois.
Fig. 14 et fig. 15 : le je une pou sort de la l ente.
Fig. 1 6 : nai ssance d'un pou. Fig. 17 : stade larvaire.
+7

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