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Désexcitation γ de niveaux du 41Ca

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00207103

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207103

Submitted on 1 Jan 1971

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Désexcitation γ de niveaux du 41Ca

S. Cohen, M. Vergnes, G. Rotbard, G. Ronsin, J. Kalifa

To cite this version:

S. Cohen, M. Vergnes, G. Rotbard, G. Ronsin, J. Kalifa. Désexcitation

γ

de niveaux du 41Ca. Journal

de Physique, 1971, 32 (7), pp.491-497. �10.1051/jphys:01971003207049100�. �jpa-00207103�

(2)

DÉSEXCITATION

03B3

DE NIVEAUX DU 41Ca

S.

COHEN,

M.

VERGNES,

G.

ROTBARD,

G. RONSIN et J. KALIFA Institut de

Physique Nucléaire, Orsay

(,Reçu

le

17 février 1971)

Résumé. 2014 Le schéma de désexcitation 03B3 des niveaux à 3,200-3,369-3,400-3,495-3,527-3,614- 3,676-3,730-3,845-3,945 et 3,976 MeV du 41Ca a été étudié par coïncidence entre les protons et les 03B3 de la réaction 40Ca(d,

p03B3)

41Ca. L’analyse des rapports d’embranchement mesurés permet de pro- poser des spins et parités pour certains niveaux : 9/2 ± (3,2 MeV), 11/2 + (3,369 MeV), 3/2 + (3,495 MeV), 1/2 ± ou 3/2 + (3,527 MeV), 3/2 2014 (3,614 MeV), I ~ 5/2 (3,676 MeV), 5/2 + (3,73 MeV), 3/2 2014 ou 5/2 ± (3,976 MeV). La méthode d’analyse utilisée est discutée et comparée à des calculs plus élaborés.

Abstract. 2014 The y branching ratios have been measured for 41Ca levels at 3.200-3.369-3.400- 3.495-3.527-3.614-3.676-3.730-3.845-3.945 and 3.976 MeV, by coincidence between protons and 03B3 of the 40Ca(d, p03B3) 41Ca reaction. Analysis of these data permits tentative assignements for spins and parities : 9/2 ± (3.2

MeV), 11/2

+ (3.369 MeV), 3/2 + (3.495

MeV), 1/2 ±

or 3/2 + (3.527 MeV), 3/2 2014 (3.614 MeV), I ~ 5/2 (3.676 MeV), 5/2 + (3.73 MeV), 3/2 2014 or 5/2 ± (3.976 MeV). The

method is discussed and compared to more sophisticated calculations.

Classification

Physics Abstracts : 12.10, 12.17

1. Introduction. - Les niveaux du

41 Ca

ont été étudiés par de nombreux auteurs, en

particulier

par Bockelman et Buechner

[1] puis

par

Belote, Sperduto

et Buechner

[2],

au moyen de la réaction

(d, p).

D’après

le modèle en couches à une

particule,

le coeur

de

41 Ca

doublement

magique

devrait rester inerte et

l’extra nucléon se

placer

sur les orbites 1 f

7/2, 2

p

3/2,

1 f

5/2

et 2 p

1/2.

En

fait,

on observe des niveaux de

parité positive

à

2,01, 2,67, 3,40

et

3,84

MeV et un fractionnement de certains niveaux de

parité négative.

De

plus,

pour de nombreux

niveaux,

à

3,20, 3,37, 3,49

et

3,52

MeV par

exemple,

les distributions

angulaires

ne

présentent

pas une forme de

stripping.

Plusieurs modèles ont été

proposés

pour tenter de rendre compte de la structure

complexe

des niveaux

du

4lCa.

Les calculs de Gerace et Green

[3],

considé-

rant des excitations du coeur déformé de

41 Ca,

permet-

tent

d’expliquer

le fractionnement des états à une

particule

de

parité négative.

Des calculs pour les états de

parité positive

ont été effectués par Sartoris et Zamick

[4] qui

supposent une structure

[(f, p)2 (s, d)-l]

et par

Armigliato

et al.

[5]

et

Dieperinck

et

Brussaard

[6], qui

considèrent une structure

plus simple ((f 7/2)2 (d 3/2)’’].

L’étude du schéma de désexcitation y peut apporter,

en

particulier

pour les niveaux dont les distributions

angulaires

n’ont pas une forme de

stripping

en

(d, p),

des

renseignements

sur les moments

angulaires, parités

et structures nucléaires. Une

première

étude

a été effectuée par

Gruppelaar

et

Spilling [7]

au moyen de la capture radiative de neutrons

thermiques.

Leurs

résultats ont été étendus par Johnson et al.

[8] qui,

utilisant la réaction

4°Ca(d, py) 4lCa,

ont

proposé

des

spins

et

parités

pour une dizaine de niveaux.

La

présente

étude a

permis

de

préciser

le schéma

de désexcitation y des niveaux à

3,200, 3,369, 3,400, 3,495, 3,527, 3,614, 3,676, 3,730, 3,845, 3,945

et

3,976

MeV du

4lCa.

A

partir

des rapports d’embran- chement mesurés et de vies moyennes

semi-empiri-

ques déduites de l’étude de Skorka et al.

[9]

des

spins

et

parités

ont été

proposés

pour certains de ces ni-

veaux. Pour les niveaux de

parité positive,

des calculs de

probabilités

de transition ont été effectués en uti- lisant les fonctions d’onde

d’Armigliato

et al.

II.

Dispositif expérimental.

- L’étude de la désex-

citation y des niveaux de

41 Ca

a été

entreprise

en

détectant les y en coïncidence avec les protons de la réaction

41 Ca(d, py) 4lCa.

Le faisceau de deutons de l’accélérateur Van de Graaff de 4 MV

d’Orsay

a été utilisé pour bombarder une cible de calcium naturel 1

( 9 6 , 9 % de 4 ° C a ) , autosupportée,

de

180

Jlg/cm2.

Les protons ont été

analysés

par un

spectromètre magnétique

à

180°,

à double focali- sation et détectés par une

jonction

à localisation

[10].

La résolution en

énergie

de l’ensemble spec-

tromètre-j onction

était de 30 keV dans les conditions

de

l’expérience

et

permettait

de

séparer,

totalement

ou

partiellement,

les niveaux étudiés. En raison de la

plage

en

énergie

limitée du

système, l’expérience

a

dû être effectuée par groupes de 3 à 5 niveaux selon les cas.

Les y étaient détectés par un cristal

INa(T 1),

de 4" x

4", placé

à

1,05

cm du

point d’impact

du

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01971003207049100

(3)

492

FIG. 1. - Spectre des protons observés pour différentes valeurs du champ magnétique du spectromètre.

faisceau sur la cible.

L’angle

solide était voisin de

2 7T

sr(5,05 sr)

et la résolution en

énergie

de

8,3 %

pour le y de 661 keV du

l37CS.

Un cristal

plus petit (1,5"

x

1")

a été utilisé pour l’étude de la

partie

de basse

énergie

du spectre y pour les niveaux

10,

11

et 12 et pour une tentative de détermination de la vie moyenne du niveau 11.

L’électronique

utilisée est décrite de

façon plus

détaillée par ailleurs

[11].

La résolution en temps des coïncidences protons-y était de 60 ns

(largeur

à la

base).

Une

analyse

bi-dimensionnelle

permettait d’aiguiller

les spectres y, de 128 canaux, dans 32 grou- pes

correspondant

aux protons. Un stabilisateur

analogique

réduisait la dérive des spectres y à un peu moins de 1

%

dans le cas le

plus

défavorable. Un circuit

d’anti-empilement,

mis au

point

au

laboratoire,

a

permis

d’améliorer la forme des spectres y au fort taux de comptage utilisé

( N IO’y/s).

IIT. Méthode

d’analyse.

- 111.1 DÉTERMINATION

DES RAPPORTS D’EMBRANCHEMENT. - Un

étalonnage

en

énergie

a

permis

d’identifier les différentes tran- sitions entre niveaux du

41 Ca. (L’énergie

exacte des

niveaux a été tirée de Endt et Van der Leun

[12],

leur numérotation est celle de Belote et al.

[2]).

Les

spectres y

complexes

ont été

décomposés

en utilisant

des spectres de raies

monoénergétiques

et les rapports d’embranchement déterminés en tenant compte de l’efficacité du cristal et des corrections d’addition.

Il a été vérifié dans

chaque

cas, pour les transitions

dominantes,

que les embranchements déterminés sont

compatibles

avec les rapports observés du nom- bre de y au nombre de protons alimentant les niveaux.

Il

apparaît

ainsi que l’erreur relative sur les embran- chements peut atteindre 20

%.

Il n’a pas été tenu compte des corrélations

angulaires possibles

entre

les y et les protons, détectés à un

angle Op

= 30° ou

50°.

L’angle

solide y étant voisin de 2 7r sr, l’erreur commise doit être assez faible.

Young

et al.

[13],

dans des

expériences

de coïncidence protons-y, pour

un

angle

solide y

inférieur,

ont calculé que les correc- tions dues aux corrélations sont

toujours

inférieures

à10%.

FIG. 2. - Spectres y correspondant à la désexcitation de certains des niveaux étudiés.

TIT . 2 INTERPRÉTATION DES RAPPORTS. - Les rap- ports d’embranche0153ent y

dépendent

de

façon

très sensible des moments

angulaires, parités, énergies

et structures des différents niveaux. L’estimation

théorique

la

plus simple

des

probabilités

de transi-

tion-probabilité Pw

de

Weisskopf -

est en

général,

en raison même des

approximations faites,

en assez mauvais accord avec les résultats

expérimentaux.

Le désaccord peut être caractérisé par la valeur du

rapport M 12

=

PexplPw.

L’étude

systématique

par Skorka et al.

[9]

de résultats

expérimentaux

obtenus

pour des transitions y dans les noyaux de A 40 leur a

permis

de tracer la distribution des valeurs de

1 M 12

pour

chaque multipolarité

et d’en déduire des valeurs moyennes

1 M12

> et les écarts types par rapport à ces valeurs.

L’analyse

des rapports d’em-

(4)

branchement a été effectuée en supposant que les résultats de Skorka sont valables pour le

4lCa.

Les rapports

expérimentaux

ont été

comparés

aux rap- ports obtenus en utilisant les

probabilités

semi-

empiriques PS.E = Pw X 1 M 12 >,

fonctions seu-

lement de

l’énergie

et du type de la transition. Cette

analyse, simple

et ne tenant pas compte de la struc-

ture des

niveaux,

permet

cependant

de limiter les

valeurs

possibles

pour le moment

angulaire

1 et la

parité

rc du niveau étudié. Dans des cas

favorables,

il est

possible,

en recoupant ces résultats avec d’autres données telles que la valeur du moment orbital trans- féré par

exemple,

de proposer des valeurs pour 1 et n.

Fm. 3. - Schéma de désexcitation des niveaux du 4lCa.

Les rapports d’embranchement déterminés au cours du présent

travail et les spins et parités proposés sont indiqués, ainsi que les valeurs des spins et parités déterminées ou proposées

précédemment.

IV.

Analyse

des résultats. - Les spectres de pro- tons obtenus au cours des mesures,

correspondant

à des valeurs différentes du

champ magnétique

du

spectromètre,

sont réunis dans la

figure

1. Les spectresy

correspondant

à la désexcitation de différents niveaux étudiés sont réunis dans la

figure

2. La

figure

3 résume

les rapports d’embranchement

(ou

des limites de ces

rapports)

déterminés au cours de la

présente

étude.

IV.I NIVEAUX 10 ET 11

(3,2

ET

3,369 MeV). -

Pour les deux

niveaux,

l’exictence d’une tran-ition

importante

vers le niveau fondamental et l’absence

(,

10

%)

d’embranchement vers les niveaux 1 et

2,

permettent d’éliminer

I,

n =

1/2,

± et

3/2,

+. Le spectre y

correspondant

au niveau 11 fait

apparaître

une transition très nette de

168 ±

4 keV vers le

niveau 10

(voir figure 4),

mise en évidence

également

par Johnson et al. Différentes méthodes de calcul permettent de déterminer un rapport d’embranche- ment.

L’existence d’un embranchement aussi

important

vers le niveau 10 en

compétition

avec une transition

d’énergie vingt

fois

plus

élevée vers le

fondamental,

permet d’éliminer

I,

n =

3/2 -, 5/2 ±, 7/2

±,

9/2 ±

et

11/2 - auxquels correspondrait

une tran-

sition très

rapide E l,

M 1 ou E 2 vers le fondamental.

FIG. 4a. - Partie de haute énergie (E gi 500 keV) du spectre y du niveau 11.

b. - Partie de basse énergie (E 500 keV) des spectres y

correspondant à la désexcitation des niveaux 11 et 12. La tran- sition de 168 keV, absente dans le spectre y du niveau 12 corres-

pond bien à la désexcitation du niveau 11. Un pic correspondant

à la saturation de l’amplificateur apparaît dans les derniers

canaux des spectres.

Une tentative de détermination de la vie moyenne du niveau 11 a été

effectuée,

par coïncidence entre les protons et le rayonnement de 168 keV. La limite

supérieure

obtenue : T

1/2

2,5 ns, permet d’éli- miner pour la transition de 168 keV toute

multipo-

larité autre

que E

1 ou M 1. La différence AI entre les

spins

des niveaux 10 et 11 est donc inférieure ou

égale

(5)

494

à 1.

D’après

les résultats de Johnson et al. en corré- lations

angulaires

le

spin

du niveau 10 est inférieur

ou

égal

à

9/2.

Le

spin

du niveau 11 est donc inférieur

ou

égal

à

11/2.

L’ensemble des résultats conduit donc à proposer

Il

=

11/2,

+ pour le niveau 11 et

I,

n =

9/2,

± pour le niveau 10. Les vies moyennes

semi-empiriques

calculées dans ces conditions pour les deux transitions désexcitant le niveau 11

sont

pratiquement égales,

en très bon accord avec

le rapport d’embranchement déterminé.

Une mesure du temps de vie du niveau

10,

par la méthode d’atténuation de l’effet

Doppler,

faite par Laurent et al.

[16]: ’r:

= 27 ± 24 x

10-15

s n’est

pas en mauvais accord avec la vie moyenne semi-

empirique i(E 1

ou

M 1) z

15 x 10 -15 s.

IV. 2 NIVEAU 12

(3 . 4 MeV). - Ce niveau,

dont

le

spin

et la

parité

sont connus

(1/2, +),

se désexcite

essentiellement par une cascade 12 --> 1 ou 2.

Grup- pelaar

et al.

[7]

ont

montré,

en utilisant un détecteur

Ge(Li),

que la transition de

1,4

MeV s’effectue à 100

%

vers le niveau 2. Nos résultats permettent de fixer une limite

supérieure

de 6

%

pour un éventuel embranchement 12 -+ 3. En se basant

uniquement

sur

les

probabilités semi-empiriques,

des transitions E 1

vers les niveaux

1(3/2 -)

et

3(3/2 -) pourraient

entrer

en

compétition

avec la transition M 1 vers le niveau 2.

L’absence de telles transitions peut

s’expliquer

par

la structure des niveaux : alors que la composante

[(1 f 7/2)2

(2 s

1/2) - lJ

relativement

importante [4]

dans la fonction d’onde du niveau 12 permet

une transition d’une

particule

vers le niveau 2, essen- tiellement de structure

[(l

f

7/2)2 (1 d3/2)-’],

une

transition vers les niveaux 1 et 3 de structure

[3] : a(2

p

3/2)3/2 - + P(3 p, 2 t)3/2 -

+

y(5 p, 4 t)3/2 - impli-

que un

important

ralentissement.

IV. 3 NIVEAUX 13 ET 14

(3,495

ET

3,527 MeV). -

Bien que les

pics

de protons

correspondant

à la for-

mation de ces deux niveaux ne soient pas

complè-

tement

séparés

par le

spectromètre magnétique (voir Fig. 1),

il est

possible

en éliminant la zone de recou- vrement d’obtenir des spectres y purs

correspondant

à la désexcitation de chacun de ces deux niveaux.

Ces spectres ont une assez

grande

ressemblance et un examen

rapide

permet de conclure à l’absence de transition directe vers le niveau fondamental à une

désexcitation dominante par cascade vers les niveaux 1

ou 2 et à la

présence

d’une transition non

négligeable

de

2,6

MeV. Cette dernière peut être

expliquée,

du

moins en

partie,

par la

présence

entre les raies de protons

correspondant

aux niveaux 13 et 14 d’un

pic parasite

provenant de la réaction

44 Ca(d, p) 45Ca.

L’énergie

du niveau ainsi formé est

précisément

de

2,6

MeV.

Il est

possible,

en se basant sur ces

résultats,

d’éli-

miner toutes les valeurs autres que I, n =

1/2,

+

et

3/2,

+ pour chacun des niveaux 13 et 14. L’un

au moins des deux niveaux est

peuplé

assez fortement

par les réactions de

pick-up

d’un neutron, la valeur

proposée

pour le moment orbital transféré étant

[14] ln

= 3 en

(3He, oc)

et

[15] ln

= 2 en

(d, t) et (p, d).

Cette dernière

valeur, compatible

avec nos

résultats,

conduirait à attribuer à l’un des deux niveaux un

spin 3/2, parité

+ et une fonction d’onde contenant

une

importante

composante

[(7/2)2 (d 3/2)

La

résolution du détecteur y ne permet pas de

séparer

les y

qui

transitent par les niveaux 1 ou 2

(1 943

et

2 010

keV). Cependant,

pour les spectres des niveaux 13 et 14 mesurés

simultanément,

une

comparaison

des

énergies

des

pics suggère

que le niveau 13 se

désexcite

principalement

vers le niveau

2,

alors que le niveau 14 se désexcite

principalement

vers le

niveau 1. Il est alors

raisonnable,

compte tenu des

structures des niveaux 1 et 2

(voir paragraphe IV.2),

d’identifier le niveau 13 au niveau observé en réactions de

pick-up

et de proposer un

spin 3/2, parité

+.

Il n’est pas

possible

de

préciser davantage

en ce

qui

concerne le niveau 14 : 1, n =

1/2

± ou

3/2

+.

IV.4 NIVEAU 15

(3,614 MeV). - Les

rapports d’embranchement mesurés

(voir Fig. 3)

sont en bon

accord avec I, rc =

3/2, - proposé

par Johnson et al pour ce niveau. Il est intéressant de comparer les différentes valeurs obtenues pour la vie moyenne du niveau en

multipliant,

pour

chaque transition,

la vie moyenne

semi-empirique

par le rapport d’em- branchement mesuré

(Tableau I).

L’accord est bon

entre les différentes valeurs et avec la valeur

expé-

rimentale de 22 ± 13 fs établie par Laurent et al.

[16].

TABLEAU 1

IV. 5 NIVEAU 16

(3,676 MeV). -

L’existence d’une transition dominante vers le niveau fondamental

et l’absence

( 6 %)

d’embranchement vers les niveaux 1 ou

2,

conduisent à éliminer

Il

=

1/2

±

et

3/2

+ et à considérer le

spin 3/2 -

comme extrê-

mement

improbable.

On a donc pour ce niveau : I >

5/2.

Les résultats

expérimentaux

ne permettent pas de

préciser davantage

la nature de ce

niveau, qui pourrait correspondre

au niveau à

3,675

MeV du

4lSc. (/, 7T

=

7/2, -

ou

5/2, ±).

IV. 6 NIVEAU 17

(3,73 MeV). -

Les

pics

les

plus importants

du spectre y

correspondent

à une transition

directe vers le niveau fondamental et à deux cascades

importantes :

17 ---> 4 ou 5 --+ 0 et 17 --+ 1 ou 2 --+ 0.

(6)

Il est

possible

de mettre

également

en évidence une

cascade 17 --Y 8 --> 0 de faible intensité. La

décompo-

sition du spectre y et l’étude des intensités des diffé-

rents

pics suggèrent

l’existence d’une transition 17 --> 3 de

1,27 MeV, inséparable

sur nos spectres de celle de

1,14

MeV

(17 -->

4 ou

5).

L’existence d’un y intense de 520

keV, correspond

à la transition

3 --> 1,

apporte

une preuve

supplémentaire

de la cascade

Seul un

spin 5/2

permet de rendre compte des résultats

expérimentaux, malgré

une difficulté en ce

qui

concerne la transition 17 --+ f. Cette valeur de

spin

est

compatible

avec la

valeur ln

= 2 du moment

orbital

transféré,

mesurée en réactions

(d, p), (d, t), (He3, li)

et

(p, d), [2], [14], [15]

et nous permet de proposer un

spin 5/2, parité

+ pour le niveau

17,

en accord avec Johnson et al. Les vies moyennes calculées pour le niveau 17 à

partir

des embranche-

ments mesurés

(Fig. 3)

sont

comparées

dans le

tableau II.

TABLEAU II

L’accord entre les différentes valeurs et avec la valeur

expérimentale

r = 55 ± 20 fs déterminée par Laurent et al.

[16]

est relativement

bon,

sauf en ce

qui

concerne la transition E 1 vers le niveau fondamental.

Le ralentissement de cette transition peut être faci- lement

expliqué,

au moins

qualitativement.

Si nous

supposons, comme

Armigliato

et al. et

Dieperinck

et

Brussaard,

une structure

[(f 7/2)2 (d 3/2) - l]

pour

les états de

parité positive,

la transition E 1 vers le niveau fondamental

f 7/2

est strictement interdite

(f 7/2 -+

d

3/2).

Il en est de même avec une structure

[(p 3/2)2 (s, d) - 1].

Seule une composante

autorise une transition E 1 vers le niveau fondamental.

Le ralentissement observé peut résulter d’un

mélange

de

configurations [4].

IV. 7 NIVEAU 19

(3,845 MeV). - Ce

niveau n’est

pas

séparé

du niveau 18 en protons, mais celui-ci très peu

peuplé

en

(d, p) n’apporte

pas une contri- bution

importante

au spectre y mesuré. Le

spin

et la

parité

du niveau 19 sont connus : I =

1/2,

rc = +.

La transition 19 --* 1 ou 2 -> 0 dominante et l’absence de transition vers le niveau fondamental sont en

accord avec cette attribution.

IV . 8 NIVEAU 21

(3,945 MeV).

- Ce niveau

(I = 1/2,

oc =

-)

se désexcite essentiellement par

une cascade 21 --> 1 ou

2 -> 0,

en accord avec les résultats

précédents [7], [8].

IV.9 NIVEAU 22

(3,976 MeV). -

Ce

niveau,

bien

que faiblement

peuplé

par rapport au niveau 21

et très

proche

en

énergie,

peut en être

séparé (voir Fig. 1).

Le spectre y

présente

une transition

impor-

tante au niveau fondamental et deux cascades

Les rapports d’embranchement mesurés permettent d’éliminer les

spins

et

parités 1/2 ±, 3/2

+,

7/2 ±

et I >

7/2

et de proposer pour ce niveau :

Les vies moyennes

semi-empiriques

du

niveau,

calculées à

partir

des rapports d’embranchement pour les différentes

transitions,

sont

comparées

dans

le tableau III. La vie moyenne du niveau n’a pas été déterminée

expérimentalement.

TABLEAU III

V. Discussion. - Toutes nos conclusions concer- nant les

spins

et

parités

des niveaux ont été obtenues

en

utilisant,

au lieu de

probabilités théoriques,

les

probabilités semi-empiriques

définies

précédemment.

Il est

important

de tenter d’estimer dans

quelle

mesure nos conclusions

dépendent

de la structure

détaillée des niveaux considérés.

En ce

qui

concerne les niveaux de

parité négative, qui

sont décrits

[3]

comme des états à une

particule

avec

mélange plus

ou moins

grand

de

configurations

déformées à

3 p - 2 t

et 5 p -

4 t, l’exemple

du

niveau 15 semble montrer que les

probabilités

semi-

empiriques

sont correctes, pour les transitions consi-

dérées,

à un facteur 2

près.

Pour le

premier

niveau

3/2 -

à

1,94

MeV, dont la vie moyenne est connue, la

probabilité expérimentale

est 4 fois

plus grande

que la

probabilité semi-empirique.

Ces écarts sont tout à fait raisonnables

d’après

les

largeurs

des dis-

tributions

de 1 M 12

de Skorka et al. et ne devraient

pas modifier nos

conclusions, qui

tiennent compte de ces

largeurs.

Il est toutefois évident que pour certains

niveaux,

ayant une structure très

particulière,

les

probabilités expérimentales

peuvent différer consi- dérablement des

probabilités semi-empiriques.

C’est

le cas par

exemple [8]

pour le second niveau

3/2 -

à

2,46

MeV. Pour certains de ces niveaux de

parité

(7)

496

TABLEAU IV

négative

des calculs de

probabilités

de transition

ont été effectués par Gerace et Green

[3]

et Johnson

et al.

[8].

En ce

qui

concerne les niveaux de

parité positive,

on observe un bon accord entre les

probabilités expérimentale

et

semi-empirique

pour le niveau

3/2

+ à

2,01

MeV dont la vie moyenne est connue.

L’exemple

du niveau 17 semble

également

montrer

que les

probabilités semi-empiriques

sont

raisonnables, excepté

pour la transition E 1 vers le niveau fonda- mental dont la

probabilité expérimentale

est environ

10 fois

plus

faible que la

probabilité semi-empirique.

Il a été montré au

paragraphe

IV.6 que des modèles

simples,

comme ceux

d’Armigliato

et al. ou de Die-

perinck

et Brussaard interdiraient

complètemen,

cette transition et

qu’il

serait nécessaire de recourir à un modèle

plus compliqué,

faisant intervenir d’au- tres

configurations,

pour

expliquer

la valeur du

ralentissement observé.

Les

configurations mélangées jouent

un rôle essen-

tiel pour permettre des transitions strictement inter- dites par la structure même de la

configuration prin- cipale [(f7/2)2 (d3/2)-1].

Pour des transitions per- mises de faibles

mélanges

de

configurations

ne de-

vraient pas

jouer

un rôle trop

important

et nous

avons

utilisé, malgré

ses insuffisances

évidentes,

le modèle

d’Armigliato

et al. pour calculer les

proba-

bilités des transitions M

2,

des niveaux de

parité positive

vers le niveau fondamental du

4lCa.

Les résultats sont

comparés

à ceux de calculs

analogues

effectués

[17], [18]

en utilisant les fonctions d’onde de

Dieperinck

et Brussaard et aux

probabilités

semi-

empiriques,

dans le tableau IV. Les

énergies

des

niveaux

adoptées

pour les calculs sont celles de

Dieperinck

et

Brussaard,

sauf pour les niveaux

9/2

+ et

11/2

+ où les calculs ont été effectués en

utilisant les

énergies

des niveaux 10 et 11. Les fonc- tions d’onde utilisées sont celles des niveaux d’Armi-

gliato

et al. à

2,02, 2,8, 2,96, 3,6

et

2,88

MeV et des

niveaux de

Dieperinck

et Brussaard à

1,83, 2,64, 3,21, 3,71

et

4,21

MeV.

L’accord est assez bon pour certains niveaux,

beaucoup

moins bon pour d’autres. Il n’est pas évident que les

probabilités

calculées au moyen de

l’un de ces deux modèles conduiraient à des résultats

plus

sûrs que ceux obtenus en utilisant les

proba-

bilités

semi-empiriques.

En ce

qui

concerne les niveaux 10 et 11, les

spins

et

parités 9/2

± et

11,2,

+ ont été

proposés

au para-

graphe

IV.1. Si nous supposons que ces deux niveaux

ont une

parité positive,

il est intéressant de comparer les rapports

d’embranchement, expérimental

et cal-

culés,

pour les transitions M 1 de 168 keV et M 2 de

3,37

MeV. Les rapports calculés sont en bon accord entre eux et avec le rapport

expérimental

dans la limite des erreurs

(voir

tableau

V).

Les modèles

d’Armigliato

et

Dieperinck

et Brussaard ne sont donc

pas en contradiction avec les valeurs de

spins

propo- sées sur la base des

probabilités semi-empiriques

Les vies moyennes calculées pour le niveau 11 étant

assez différentes selon le modèle utilisé il serait inté-

ressant de déterminer

expérimentalement

cette gran-

deur.

TABLEAU V

VI. Conclusion. - Les rapports

d’embranchement,

ou des limites de ces rapports, ont été déterminés pour 11 niveaux du

4lCa

dont

plusieurs

étaient mal

connus

jusqu’à présent.

Des valeurs ont été

proposées

pour les

spins

et

parités

de certains niveaux à

partir

d’une

analyse simple

des résultats

expérimentaux.

Les méthodes

d’analyse

utilisées ont été discutées

et

comparées

à des calculs

plus

élaborés. Il

apparaît

que les modèles décrivant les niveaux de

parité posi-

tive du 4’Ca au moyen d’une structure

sont insuffisants. Des calculs de

probabilités

de tran-

sition utilisant des modèles

plus

réalistes et des ren-

seignements expérimentaux supplémentaires

seraient

nécessaires pour établir fermement les

spins

et

parités

des niveaux étudiés.

(8)

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