Int´ egrale de Cauchy, int´ egrales g´ en´ eralis´ ees
A connaˆıtre parfaitement (on insistera surtout sur les deux derniers points, plus d´elicats) :
• d´efinitions : fonctions Riemann-int´egrables, leur int´egrale ; sommes de Riemann ;
• propri´et´es utiles :
∗si f ≤ g alorsR f ≤ R g ;
∗|R f| ≤ R |f| ;
∗si f est continue et R |f| = 0 alors f = 0 (cf. 3◦).
∗d´eriv´ee de la fonction x 7→Rx
a f (t) dt ;
• m´ethodes de calcul :
∗primitives des fonctions classiques : sin, cos, exp, 1+x1 2 etc ;
∗int´egration par parties ;
∗ changement de variables (“´evidents”, trigonom´etriques (fractions et √
x2+ bx + c), etc) ;
• crit`eres de convergence d’int´egrales “g´en´eralis´ees” (d´ecoupage, fonctions de r´ef´erences xα, comparaison dans le cas des fonctions positives) ;
• ´echange de lim etR
dans les int´egrales `a param`etre ; en particulier, d´erivation sousR et
´echange de P et R . I Calcul explicites 1◦ Calculs de primitives
Z 1
cos xdx ³
t = tanx 2
´ ,
Z cos6x
sin4xdx (t = tan x), Z
sin2x cos2xdx (lin´eariser),
Z 1
sinh x + sinh θdx (poser t = ex),
Z 1
x − 2 −√
x2− 2xdx (classique), Z
ln x dx (IPP).
2◦ Int´egrales de Wallis On pose, pour n ∈ N : Wn=
Z π/2
0
sinnt dt.
a) Calculer W0 et W1. Montrer que (Wn)n∈N d´ecroˆıt et prend ses valeurs dans ]0, π/2].
b) Par une int´egration par parties, ´etablir une relation entre Wn et Wn−2.
c) En d´eduire une expression exacte de Wn. (On distinguera les cas n pair et n impair.) d) Montrer que la suite (nWnWn−1)n∈Nest constante et la calculer. En d´eduire un ´equivalent simple de Wn quand n → ∞.
II Exercices “th´eoriques”
1◦ D´eterminer la limite des suites suivantes lorsque n → +∞ :
n
X
k=1
sinkπn n ,
n
X
k=1
√ 1
n2+ k2,
n
X
k=1
n
n2+ k2, n v u u t
n
Y
k=1
(1 + k n)
2◦ Soit f et g deux fonctions de carr´e int´egrable sur R ou sur un intervalle de R. Montrer l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz :
µZ
f (x) g(x) dx
¶2
≤ µZ
f (x)2 dx
¶
· µZ
g(x)2 dx
¶ .
(On pourra remarquer que l’int´egrale de la fonction (f − t g)2 est positive pour tout t ∈ R.)
3◦ Soit f : [0, 1] → R continue. Montrer que si Z 1
0 |f(t)| dt = 0 alors f = 0.
4◦ Soit f : [0, 1] → R continue. Trouver les limites quand n → +∞ et quand n → 0 de µZ 1
0 |f(x)|n dx
¶1/n
. (Pour la limite n → 0, on supposera que f ne s’annule jamais.)
5◦ Soit f : [0, 1] → R continue. On suppose que l’int´egrale de x 7→ xkf (x) est nulle pour tout 0 ≤ k ≤ n. En d´eduire que f s’annule au moins n + 1 fois. (On pourra raisonner par l’absurde, construire un polynˆome ad hoc et utiliser l’exercice 3◦)
6◦ Trouver les fonctions f : [0, 1] → R continues telles que Z 1
0
f (x) dx = sup
x∈[0,1]|f(x)|.
7◦ Soit f : [0, 1] → R continue. Etudier la d´erivabilit´e de g : t 7→
Z 1
0
inf(x, t)f (x) dx.
8◦ Soit f : [0, 1[→ [0, 1[ l’application ´echangeant les deux premi`eres d´ecimales : si x = 0, abc . . ., alors f (x) = 0, bac . . .. Etudier la continuit´e de f . Montrer que f est int´egrable. Calculer son int´egrale.
9◦ Soit ⌊x⌋ la partie enti`ere de x et f : ]0, 1] → R l’application d´efinie par f(x) = 1/x − ⌊1/x⌋.
Montrer que f est int´egrable et calculer son int´egrale `a l’aide de la constante d’Euler.
III Calcul approch´e d’int´egrales (cf. oral)
Soit f une fonction de classe Cd sur un intervalle compact [a, b] (d varie entre 0 et 4). Pour i = 0, . . . , d, on note µi = supx∈[a,b]|f(i)(x)|.
1◦ Rectangles (d = 1)
On suppose f de classe C1. Montrer que
¯
¯
¯
¯ Z b
a f (t) dt − (b − a)f(a)
¯
¯
¯
¯≤ µ1
2 (b − a)2.
(Pour x ∈ [a, b], ´ecrire le th´eor`eme des accroissements finis entre a et x et int´egrer.) 2◦ Trap`ezes (d = 2)
a) Interpr´eter le nombre f (a)+f (b)
2 (b − a) comme l’aire d’un trap`eze.
b) On suppose f de classe C2. Montrer que
¯
¯
¯
¯ Z b
a f (t) dt − f (a) + f (b) 2 (b − a)
¯
¯
¯
¯≤ µ2
12(b − a)3. (Consid´erer la fonction d´efinie par F (x) =Rx
a f (t) dt−f (a)+f (x)
2 (x−a) ou calculer, puis majorer Rb
a(t − a)(b − t)f′′(t) dt.) 3◦ Point-milieu (d = 2)
a) Ecrire l’´equation de la tangente `a la courbe repr´esentative de f au point d’abscisse c = (a + b)/2. Interpr´eter de deux fa¸cons diff´erentes le nombre f (c)(b − a), comme l’aire d’un rectangle et comme l’aire d’un trap`eze.
b) On suppose f de classe C2. Montrer que
¯
¯
¯
¯ Z b
a f (t) dt − fµ a + b 2
¶ (b − a)
¯
¯
¯
¯≤ µ2
24(b − a)3.
(Avec la formule de Taylor-Lagrange `a l’ordre 2, majorer f (x) − [f(c) + (x − c)f′(c)].)
4◦ Simpson (d = 4)
a) (Utilit´e de l’alg`ebre lin´eaire.) Montrer assure qu’il existe un unique polynˆome Pf de degr´e
≤ 2 tel que f(a) = Pf(a), f (b) = Pf(b) et f (c) = Pf(c), o`u c = (a + b)/2.
Montrer qu’il existe un unique triplet (α, β, γ) ∈ R3 tel que pour tout polynˆome P de degr´e
≤ 2, on ait :
1 b − a
Z b a
P (t) dt = α P (a) + β P (b) + γ P (c), et le d´eterminer “sans calculs” (utiliser P (X) = X2).
En d´eduire que b−a1 Rb
aPf(t) dt = 16f (a) +23f (c) +16f (b).
b) On suppose f de classe C4. Montrer que
¯
¯
¯
¯ Z b
a f (t) dt −µ 1
6f (a) +2
3f (c) +1 6f (b)
¶ (b − a)
¯
¯
¯
¯≤ µ4
2880(b − a)5. (Les id´ees sont les mˆemes que pour les trap`ezes :
• en prenant c pour r´ef´erence, on ´ecrit Rb
a =Rc−b−2a
c−b−2a
, “on prend u = b − a comme variable”, ce qui conduit `a ´etudier, pour u ∈ [0,b−a2 ] :
ϕ(u) = Z c−u2
c−u2
f (t) dt − uµ 1
6f (c −u 2) +2
3f (c) + 1
6f (c +u 2)
¶
;
• calculer et majorer Z b
a (t − a)2(b − t)2f(4)(t) dt.) 5◦ Globalisation
On divise l’intervalle [a, b] en n intervalles de mˆeme longueur. Appliquer les in´egalit´es pr´ec´edentes pour obtenir une majoration de l’erreur des approximations obtenues.
IV Recherche d’´equivalents 1◦ Instructif
Soit f : [0, 1] → R continue. et un= lim
n→∞n Z 1
0
xnf (x)dx.
a) Montrer que limn→+∞un = f (1). (D´ecouper l’int´egrale en R1−α
0 et R1
1−α pour α “petit”
bien choisi. Sur le premier intervalle, f (x) est born´e et xn tend vers 0 tr`es vite, sur l’autre intervalle f (x) est proche de f (1).)
b) Si f est de plus d´erivable en 1, donner un ´equivalent de un− f(1). (Mˆeme id´ee, on fait un DL `a l’ordre 1 de f (x) au voisinage de 1.)
c) Recommencer ad libitum.
2◦ D´eterminer lim
x→0+
Z 3x
x
cos t
t dt puis lim
x→1
Z x2
x
dt
ln t, et un ´equivalent simple en +∞ de Z x2
x
dt ln t. (Pour la premi`ere, constater que cos t est “presque constant” au voisinage de 0. Pour la deuxi`eme, montrer que la diff´erence entre 1/ ln t et son ´equivalent est tr`es petite. Pour la troisi`eme, utiliser simplement la monotonie de la fonction int´egr´ee.)
3◦ Une ´equation int´egrale
a) Montrer que pour tout x ∈ R+ il existe un unique f (x) ∈ R tel que : Z f (x)
x
et2dt = 1.
(Etudier, x ´etant fix´e, la fonction y 7→Ry
x et2dt.) b) Montrer que f : R+→ R est de classe C∞.
c) Montrer que f (x) est ´equivalent `a x en +∞ (constater que x ≤ f(x) et que ex2 ≤ et2 sur [x, f (x)]).
d) Donner un ´equivalent de f (x) − x en +∞ (constater que et2 ≤ ef (x)2 sur [x, f (x)]).
4◦ Trouver un ´equivalent quand n → ∞ de l’int´egrale Z π
0
xn sin x dx. (2 IPP.) V Int´egrales impropres
Situation typique : on se donne −∞ ≤ a < b ≤ +∞ et f continue sur ]a, b[, et on veut donner un sens `a Rb
af . Pour cela, on ´etudie s´epar´ement les int´egrales Rc
a f et Rb
c f , o`u c ∈]a, b[ est quelconque.
Une erreur scandaleuse : “La fonction tend vers 0 en +∞ doncR+∞
1 f converge.”
Deux erreurs faciles `a ´eviter mais fr´equentes : ne pas diagnostiquer qu’il y a un probl`eme en une borne (ex : +∞ est toujours un probl`eme) ; ne pas voir qu’une int´egrale n’est que faussement g´en´eralis´ee (ex : la fonction se prolonge par continuit´e en a ∈ R).
1◦ Donner des exemples de fonctions continues f : R+→ R telles que :
• limt→+∞f (t) = 0 etR+∞
0 f (t) dt diverge ;
• +∞ est valeur d’adh´erence de f(t) en +∞ et R+∞
0 f (t) dt converge ;
• R+∞
0 f (t) dt converge etR+∞
0 |f(t)| dt diverge ;
2◦ Pour quelles valeurs de α ∈ R les int´egrales suivantes convergent-elles ? Z 1
0
xαdx, Z ∞
1
xαdx, Z ∞
0
xα−1 x + 1dx,
Z ∞
1
xαe−xdx, Z ∞
0
xαe−xdx, Z ∞
0
x−2x+1x+2 dx, Z ∞
0
x−2x+1x+2 dx.
3◦ Convergence et valeur de l’int´egrale Z +∞
0
x sin x e−x dx.
4◦ Montrer que les int´egrales suivantes convergent : Z π/2
0
log sin t dt et
Z π/2 0
log cos t dt.
En remarquant qu’elles sont ´egales, donc ´egales `a leur demi-somme, les calculer.
VI Int´egrales et d´eveloppements en s´eries enti`eres
Id´ee : faire un d´eveloppement en s´erie enti`ere de la fonction int´egr´ee. Majorer le reste sur l’intervalle d’int´egration (il peut ˆetre indispensable de couper l’int´egrale en deux). Int´egrer et voir que l’on peut permuterP et R .
1◦ On pose I = Z 1
0
ln(1 + t)
t dt.
a) Existence de I ?
b) Pour N ∈ N et t ∈ [0, 1], on pose uN(t) = −PN
n=1(−t)n/n. Montrer que |uN(t) − ln(1 + t)| ≤ tN +1/(N + 1).
c) En d´eduire un expression de I sous forme de s´erie.
2◦ On pose J = Z 1
0
ln(1 − t) t dt =
Z 1 0
ln(t) 1 − tdt.
a) Justifier l’existence de J et la validit´e de l’´egalit´e ci-dessus.
b) Pour N ∈ N et t ∈ [0, 1], donner l’expression exacte de rN(t) =PN
n=0tn− (1 − t)−1. c) Majorer R1
0 rN(t) ln(t) dt par une suite qui tend vers 0.
d) En d´eduire un expression de J sous forme de s´erie.
3◦ On pose f (x) = Z +∞
0
e−xtsin t t dt.
a) Existence de f (x) pour x ∈ R+.
On veut d´evelopper sin t/t pour int´egrer terme `a terme. On pose donc rN(t) = sin t
t −
N
X
n=0
(−1)n t2n (2n + 1)!.
b) Donner une expression de rN(t) avec la formule de Taylor-Lagrange et majorer la suite R+∞
0 e−xtrN(t) dt par une suite qui tend vers 0.
c) Montrer queR+∞
0 e−xttndt = n!x−n−1 si x > 0.
d) Calculer f (x) et montrer que f (x) = arctan(x−1) si x > 1.
e) Essayer de d´eriver f sur R+∗. (S’inspirer de VII2◦.) VII Int´egrales `a param`etres
1◦ Soit f : R2 → R, (x, t) 7→ f(x, t) une fonction continue par rapport au couple (x, t) et qui poss`ede une d´eriv´ee partielle par rapport `a x qui est continue sur R2. On consid`ere la fonction de trois variables :
F : R3 −→ R, (x, a, b) 7−→
Z b
a
f (x, t) dt.
a) Montrer que F poss`ede des d´eriv´ees partielles par rapport `a x, a et b et les calculer.
b) Soient u et v deux fonctions d´erivables de R dans R. On pose, pour x ∈ R : g(x) = F (x, u(x), v(x)) =
Z v(x) u(x)
f (x, t) dt.
Montrer que g est d´erivable et calculer sa d´eriv´ee.
2◦ Pour x ∈ R+, on pose h(x) = Z +∞
0
e−xt2
1 + t2 dt et, pour n ∈ N, hn(x) = Z n
0
e−xt2 1 + t2dt.
a) Montrer que h(x) est bien d´efini pour tout x ≥ 0.
b) Montrer que h est continue. (On montre d’abord que la suite (hn)n∈N converge uni- form´ement vers h sur R+.)
c) Montrer que h est de classe C1 sur R+∗. (Montrer que la suite (h′n)n∈N converge uni- form´ement sur tout intervalle de la forme [a, +∞[ pour a > 0.)
d) Essayer de montrer que h n’est pas d´erivable en 0. (Bonne chance.)
e) Montrer que h est solution d’une ´equation diff´erentielle simple sur R+∗. R´esoudre cette
´equation. En utilisant h(0), calculer R+∞
0 exp(−t2) dt.
3◦ Pour x ∈ R on pose : k(x) = Z +∞
0
e−t2cos(2xt) dt.
a) Montrer que k est bien d´efinie, d´erivable et solution de y′+ 2xy = 0.
b) Trouver un d´eveloppement en s´erie enti`ere de k (on calcule k(0) `a l’exercice 2◦).
4◦ Pour x ∈ R+ on pose f (x) = Z +∞
0
dt 1 + tx.
a) Pour quelles valeurs de x l’expression f (x) est-elle finie (i.e. l’int´egrale convergente) ? b) Montrer que f est d´erivable sur ]1, +∞[.
c) On pose D(x) = (x − 1)f(x) − 1 pour x > 1. Montrer que D(x) tend vers 0 lorsque x tend vers 1+. (On pourra remarquer que 1 = (x − 1)R+∞
1 t−xdt et traiter s´epar´ement les intervalles [0, 1] et [1, +∞[). En d´eduire un ´equivalent de f(x) au voisinage de 1+.
S´ eries enti` eres
Prˆeter une attention particuli`ere `a : I, II 4◦, 5◦, 6◦, IV 1◦ et (2◦ ou 3◦).
I Rayon de convergence
1◦ Est-ce queP ch(n)z3n est une s´erie enti`ere ? Quel est son rayon de convergence ? 2◦ Quel est le rayon de convergence de la s´erieP anzn si
a) an est le n-`eme chiffre de l’´ecriture d´ecimale de√ 2/2 ; b) an est le nombre de chiffres de l’´ecriture d´ecimale de n ; c) an= (−1)nch n
sh2n ; d) an=
Z 1
0
tne−tdt ;
e) an= arctan nα, o`u α ∈ R ; f ) an=
n
Y
k=2
(2 − 21/k) ?
On ´etudiera la convergence aux bords du domaine.
3◦ On donne une suite de complexes (an)n∈N. Montrer que les s´eries enti`eres P anzn et
P n
n2+n−2anzn ont le mˆeme rayon de convergence.
II D´eveloppement en s´erie enti`ere et applications
1◦ Montrer que la fonction f : R 7→ R d´efinie par f(t) = e−1/t2 si t 6= 0 et f(0) = 0 n’est pas d´eveloppable en s´erie enti`ere au voisinage de 0.
2◦ Pr´eciser pour quels z ∈ C, la s´erie de f(z) =P+∞
n=1ne−nz converge. Calculer sa somme.
3◦ Donner le domaine D de convergence de f (x) =P
n≥1(2n2+ n)−1xn. Calculer la somme f (x) pour x ∈ D ∩ R−.
4◦ D´eterminer le d´eveloppement en s´erie enti`ere de arctan1 − x2
1 + x2. (Pr´eciser le rayon.) 5◦ En ´ecrivant ln(1 − t) = −P+∞
n=1tn/n, et en consid´erant les int´egrales sur [0, 1 − α] et sur [α, 1]
pour α ∈]0, 1[ bien choisi, justifier l’int´egration terme `a terme et exprimerR1
0 ln(t) ln(1 − t) dt sous la forme d’une s´erie.
6◦ Mˆeme esprit que le pr´ec´edent, mais on coupe la s´erie au lieu de l’int´egrale.
a) V´erifier que Z +∞
0
e−xttndt = n!
xn+1. b) Montrer que pour x > 1, on a : lim
n→+∞
Z +∞
0
à +∞
X
k=n+1
e−xt(−1)n t2n (2n + 1)!
!
dt = 0.
(Indication : ∀t ∈ R, ∃θ ∈]0, 1[, X+∞
k=n+1
(−1)k t2k
(2k + 1)! = t2n+1
(2n + 1)!sin(2n+1)(θt) –pourquoi ?) c) En d´eduire que pour x > 1, on a :
Z +∞
0
e−xtsin t
t dt = arctan1 x. III Divers (pas tant que ¸ca en fait)
1◦ Soit (un)n∈N une suite complexe qui admet une limite finie ℓ.
a) Montrer que le rayon de convergence de la s´erie P untn/n! est infini. On note h(t) la somme de cette s´erie.
b) Montrer que h(t)e−t tend vers ℓ lorsque t tend vers +∞ (dans R).
2◦ Supposons queP an converge, soit S =P+∞
n=0an et cn=Pn k=0an.
a) Avec 1◦, montrer que les s´eries suivantes ont un rayon de convergence infini :
f (t) =
+∞
X
n=0
antn
n! et g(t) =
+∞
X
n=0
cntn n! . b) Montrer que f′(t) = g′(t) −g(t), puis queRt
0 f (u)e−udu = (g(t) −f(t))e−tpour tout t ∈ R.
c) En d´eduire queR+∞
0 f (u)e−udu = S.
IV D´enombrements et s´eries g´en´eratrices
1◦ Quelques pavages. On note an le nombre de fa¸cons de paver un rectangle 2 × n avec des dominos 1 × 2 et des carr´es 2 × 2. Par convention, a0= 1.
a) Calculer a1, a2, a3.
b) Montrer que l’on a pour tout n ∈ N : an+2 = an+1+ 2an. c) On pose f (x) =P+∞
n=0anxn. Montrer que le rayon de convergence de cette s´erie n’est pas nul.
d) D´eduire de b) une ´equation alg´ebrique que satisfait f .
e) En d´eduire une expression exacte de an, puis un ´equivalent simple.
2◦ Involutions. Une involution est une permutation dont le carr´e est l’identit´e. Pour n ∈ N, on note cn le nombre d’involutions dans le groupe sym´etrique sur n lettres, avec par convention c0= 1.
a) V´erifier que dans la d´ecomposition en cycles d’une involution, on ne trouve que des cycles de longueur 1 (points fixes) et 2.
b) Montrer que cn+1 = cn+ ncn−1. (Pour toute involution s de {1, . . . , n + 1}, l’´el´ement n + 1 est fixe ou est dans un cycle de longueur 2. Dans le premier cas, s est caract´eris´ee par sa restriction `a {1, . . . , n} ; sinon, il y a n fa¸cons pour choisir son image et s est caract´eris´ee par cette image et sa restriction `a {1, . . . , n − 1}.)
c) On pose, pour n ∈ N : an = cn/n!. Montrer que la s´erie enti`ere P anxn a un rayon de convergence sup´erieur ou ´egal `a 1 (V´erifier et utiliser : an≤ 1).
On note f la somme de cette s´erie.
d) Montrer que f est solution de l’´equation : y′ = (1 + x)y. En d´eduire la valeur de f (x).
NB: On peut montrer que : cn∼ e−1/4
√2 nn/2e−n/2+√n. Bah.
3◦ D´erangements. Un d´erangement est une permutation sans point fixe, c’est-`a-dire dont la d´ecomposition en cycles disjoints ne comporte que des cycles de longueur ≥ 2. On note dn le nombre de d´erangements dans le groupe sym´etrique sur n lettres.
a) Montrer que pour tout n on a : dn+1= n(dn+ dn−1). (Consid´erer la d´ecomposition d’un d´erangement t en cycles : si n + 1 apparaˆıt dans un cycle de longueur 2, on a n fa¸cons de choisir son image et dn−1 fa¸cons de d´eranger les n − 1 autres lettres ; sinon, on a n fa¸cons de choisir son image et on obtient un d´erangement de n lettres en effa¸cant n + 1.)
b) On pose bn= dn/n!. Minorer le rayon de convergence de la s´erie enti`ereP bnxnet montrer que sa somme g(x) est solution de : (1 − x)y′− xy = 0. En d´eduire une expression simple de g(x).