SESSION 2012 E3A
Concours ENSAM - ESTP - EUCLIDE - ARCHIMEDE
Epreuve de Mathématiques A MP
Partie I
1. fest de classeC∞surRen tant que produit de fonctions de classeC∞ surR.
2. En particulier,fest dérivable surRet pour tout réelx,f′(x) = (x+1)ex. On en déduit le tableau de variations def:
x −∞ −1 +∞
f′(x) − 0 +
0 +∞
f
−e−1 3. Graphe de f
1 2 3 4 5
−1
1 2 3 4 5
−1
−2
−3
−4
−5 −1e
4. fest dérivable sur[−1,+∞[etf′est strictement positive sur]−1,+∞[. Doncfest strictement croissante sur[−1,+∞[.
f est continue et strictement croissante sur [−1,+∞[ et donc f réalise une bijection de [−1,+∞[ sur f([−1,+∞[) =
f(−1), lim
x→+∞
f(x)
=
−1 e,+∞
.
5. Soitgla réciproque def/[−1,+∞[. Puisquef est continue sur[−1,+∞[, on sait queg est continue surf([−1,+∞[) =
−1 e,+∞
. De plus, pour toutx∈
−1 e,+∞
, on af(g(x)) =xou encoreg(x)eg(x)=x.
f est de classe C∞ sur ] −1,+∞[ et f′ ne s’annule pas sur cet intervalle. On sait alors que g est de classe C∞ sur f(] −1,+∞[) =
−1 e,+∞
.
Partie II
1. f(0) =0 et doncg(0) =0.f(−1) = −1
e et doncg
−1 e
= −1.f(1) =eet doncg(e) =1.
2. Soitx∈
−1 e,+∞
. On sait que
g′(x) = 1
f′(g(x))= 1
(g(x) +1)eg(x) = 1 x+g(x). (carg(x)eg(x)=x).
3. On sait que le graphe degest le symétrique du graphe def par rapport à la première bissectrice.
1 2 3 4 5
−1
1 2 3 4 5
−1
−2
−3
−4
−5
y=g(x) y=x y=
f(x)
Puisquef′(−1) =0, on sait queg n’est pas dérivable enf(−1) = −1
e et que sa courbe représentative admet au point de coordoonées
−1 e,−1
une tangente parallèle à (Oy).
4. lim
x→+∞
g(x)
x = lim
X→+∞
g(f(X))
f(X) = lim
X→+∞
1
eX = 0 et donc la courbe représentative de g admet en +∞ une branche parabolique de direction(Ox).
5. (a)gest continue sur
−1 e,+∞
et donc gadmet des primitive sur cet intervalle.
Pour tout u ∈
−1 e,+∞
, h(u) = Zu
0
g(t) dt. Soit alors u ∈
−1 e,+∞
. Puisque l’application g est de classe C1 sur
−1 e,+∞
, on peut poserx=g(t)et donct=f(x)puisdt=f′(x)dx. On obtient
h(u) = Zu
0
g(t)dt= Zg(u)
g(0)
x(x+1)exdx= Zg(u)
0
x(x+1)exdx.
Une primitive de la fonction x 7→ (x2+x)ex est de la forme x 7→ (ax2+bx+c)ex. Comme (ax2+bx+c)ex′
= (ax2+ (b+2a) + (c+b))ex, on choisita,b et ctels que a=1, b+2a =1 et c+b= 0c’est-à-direa= 1, b= −1 et c=1. Par suite,
h(u) = [(x−2−x+1)ex]g(u)0 = g(u)2−g(u) +1
eg(u)−1=ug(u) −u+eg(u)−1.
Ce résultat est encore valable pouru= −1
e par continuité deg enh.
(b) Z0
−1e
g(t)dt= −h
−1 e
= 1 eg
−1 e
+ 1
e−eg(−1e) +1= −1 e +1
e −1
e +1=1−1 e.
Partie III
1. Sic=1, la suiteUest constante :∀n∈N,un =1.
2. Si la suite U converge vers un certain réel ℓ, alors ℓ > 0 car la suite U est positive. Ensuite, ℓ = eℓlnc puis
−ℓlnce−ℓlnc = −lncou encoref(−ℓlnc) = −lnc.
Puisque0 < c < e1/e on a lnc < 1
e ou encore−lnc >−1 e. Ensuite,u0=c < e1/e < eet si pourn>0, un < e, alors
un+1=eunlnc < ee×1e =e.
On a montré par récurrence que∀n∈N,un< e. Mais alors06ℓ6e.
En résumé,−lnc >−1
e et06ℓ6e. Mais alors−ℓlnc >−1et l’égalitéf(−ℓlnc) = −lncs’écrit encore−ℓlnc=g(−lnc) ou finalement
ℓ= −g(−lnc) lnc .
3. (a)u0=√
2=1, 4 . . .puisu1=e√2ln√2=1, 6 . . .. Doncu06u162.
(b)Montrons par récurrence que∀n∈N,un6un+162.
•C’est vrai pourn=0d’après la question précédente.
•Soitn>0. Supposons queun 6un+162. Puisque√
2est supérieur à1, la fonctionx7→√
2xest croissante surR. On en déduit que√
2un 6√
2un+16√
22et finalement queun+16un+162.
Le résultat est démontré par récurrence.
(c) La suite (un) est croissante et majorée par 2 et donc la suite (un) converge vers un certain réel ℓ. D’autre part,
√2=1, 41 . . .et e1e =1, 44 . . .Donc,c < e1e. La question 2. nous permet d’affirmer que
ℓ= − g
−ln√ 2 ln√
2 . Mais f(−ln2) = −ln2e−ln2 = −ln2
2 = −ln√ 2
et de plus, −ln√ 2
= −0, 34 . . . > −0, 36 . . . = −1
e. On en déduit queg
−ln√ 2
= −ln2 puis que
ℓ= − −ln2 ln√
2 =2.
4. (a)Puisquee−e< 1, la fonctionw est décroît strictement sur]0,+∞[, de1à 0.
(b) i.En particulier,w(]0,+∞[) =]0, 1[⊂]0,+∞[. Doncw◦west définie et croissante sur]0,+∞[à valeurs dans]0,+∞[.
Ensuite, la suiteUest positive et∀n∈N, u2n+2=w◦w(u2n). Par suite, pourn∈N,
sgn(u2n+4−u2n+2) =sgn(w◦w(u2n+2) −w◦w(u2n)) =sgn(u2n+2−u2n), et donc la suite(u2n)n∈Nest monotone.
Soitx∈
0,1 e
. Puisquew◦west croissante sur
0,1 e
, on aw◦(0)6w◦w(x)6w◦w 1
e
avecw◦w(0) =w(1) = 1 ee >0 etw◦w
1 e
=w(e−1)e−1. En résumé,∀x > 0,x∈
0,1
e
⇒w◦w(x)∈
0,1 e
. Puisque l’intervalle
0,1 e
est stable parw◦wet queu0= 1 ee ∈
0,1
e
, la suite(u2n)n∈Nest à valeurs dans
0,1
e
.
ii. u1 = e−e−e+1 ∈]0,+∞[ et ∀n ∈ N, u2n+3 = w◦w(u2n+1). Par suite, comme à la question précédente, la suite (u2n+1)n∈Nest monotone.
u1 = 1
ee−e+1 > 1 ee0 = 1
e. D’autre part, six est un réel supérieur ou égal à 1
e, alorsw◦w(x)>w◦w 1
e
= 1 e. Donc
∀n∈N,u2n+1> 1 e.
iii.ln(u0) =ln(e−e) = −e. Puis,
ln(u2) =ln(w◦w(e−e)) =ln w
e−e1−e
=ln
e−e×e−e
1−e
= −e×e−e1−e puis−e1−e60 et donce−e1−e 61 puis ln(u2) = −e×e−e1−e >−e=ln(u0)et finalementu2>u0.
iv. Puisque la suite (u2n)n∈N est monotone et queu0 6 u2, on en déduit plus précisément que la suite (u2n)n∈N est croissante.
Puisque la fonctionwest décroissante sur]0,+∞[, on en déduit encore que pourn∈N,u2n+3=w(u2n+2)6w(u2n) = u2n+1 et donc la suite(u2n+1)n∈Nest décroissante.
v.La suite(u2n)n∈Nest croissante et majorée par1
e. Donc la suite(u2n)n∈Nconverge vers un réelℓ1∈
0,1 e
. De même, la suite(u2n+1)n∈Nest décroissante et minorée par 1
e. Donc la suite(u2n+1)n∈Nconverge vers un réelℓ2∈ 1
e, u1
⊂ 1
e, 1
. Les deux réels ℓ1 et ℓ2 sont éléments de [0, 1] et solution de l’équation w(w(x)) −x= 0. D’après le résultat admis par l’énoncé, la fonctionx7→w(w(x)) −xest strictement décroissante sur[0, 1]et donc injective sur[0, 1]. On en déduit que ℓ1=ℓ2. Enfin,ℓ16 1
e 6ℓ2fournitℓ1=ℓ2= 1 e.
Ainsi, les deux suites(u2n)n∈Net(u2n+1)n∈N convergent et ont même limite, à savoir 1
e. On sait alors que la suiteUconverge et lim
n→+∞un = 1 e.
Partie IV
1. (a)
1+ 1 n
n
=exp
nln
1+ 1 n
n→=+∞exp
n 1
n+o 1
n
n→=+∞exp(1+o(1))et donc
n→lim+∞
1+ 1
n n
=e.
(b)Pourn>1, posonsan = nn−1
n! . Pourn>1, on aan6=0puis an+1
an = (n+1)n (n+1)! × n!
nn−1 = (n+1)n−1
n! × n!
nn−1 =
n+1 n
n−1
= n
n+1
1+ 1 n
n
,
et donc lim
n→+∞
an+1
an
=1×E=e. D’après la règle de d’Alembert,Ra= 1 e. 2. (a) i.Soitn∈N∗,
vn =ln un+1
un
=ln
(n+1)!
n! × nn
(n+1)n+1 ×en+1 en ×
√n
√n+1
=ln e n+1
n
−n−12!
=1−
n+1 2
ln
1+ 1
n
,
puis
vn =
n→+∞1−
n+ 1 2
1 n − 1
2n2 + 1 3n3 +o
1 n3
n→=+∞1−1+ 1 2n− 1
2n − 1 3n2+ 1
4n2+o 1
n2
n→=+∞
− 1 12n2+o
1 n2
.
et donc
vn ∼
n→+∞
− 1 12n2. ii. En particulier, vn =
n→+∞
O 1
n2
. On en déduit que la série de terme général vn, n∈ N∗, converge absolument et donc converge.
iii.Soitn>2.
n−1X
k=1
vk=
n−1X
k=1
(ln(uk+1) −ln(uk)) =ln(un) −ln(u1) (somme télescopique)
=ln(un) −1, et donc un = exp 1+
n−1X
k=1
vk
!
. Puisque la série de terme général vk, k ∈ N∗, converge, la suite (un) converge vers exp 1+
+∞
X
k=1
vk
! .
iv.L=exp 1+
+∞
X
k=1
vk
!
> 0. La question précédente permet alors d’écrire n!en nn√
n ∼
n→+∞Lpuis nn−1
enn! = nn√ n n!en × 1
n√n ∼
n→+∞
1 Ln√n (b)Mais alors, nn−1
enn! ∼
=O 1
n3/2
et puisque 3
2 > 1, la série de terme général nn−1
enn! converge.
(c) Soit|z| un nombre complexe de module R = 1
e. Pour n ∈N∗,
nn−1 n! zn
= nn−1
n!en et donc la série de terme général nn−1
n! zn est absolument convergente.
Par suite, la fonctionSest définie sur la totalité du disque fermé de convergence :
z∈C/|z|6 1 e
.
Partie V - A
1. On sait queER est contenu dansKR car une fonction développable en série entière sur] −R, R[est en particulier de classeC∞ sur] −R, R[\{0}.
• La fonction nulle appartient àLR. Ensuite, d’après la remarque de l’énoncé,LRest contenue dansKR. Soient(f1, f2)∈(LR)2et (λ1, λ2)∈R2. Il existe(h1, h2)∈(ER)2et(n1, n2)∈N2tels que
∀x∈] −R, R[\{0},f1(x) = h1(x)
xn1 et f2(x) = h2(x) xn2 . Mais alors,
h (x) h (x) λ xn h (x) +λ xn h (x)
Comme la fonctionx7→λ1xn2h1(x) +λ2xn1h2(x)et dansLR et quen1+n2est dansN, ceci montre queλ1f1+λ2f2est dansLR.
On a montré queLR est un sous-espace vectoriel deKR.
•Soitf∈ ER. Comme∀x∈] −R, R[\{0},f(x) = f(x)
x0 ,fest un élément deLR. On a montré queER⊂ LR. 2. Existence.Soith∈ LR. Il existeh1∈ ERet n∈Ntels que∀x∈] −R, R[\{0},h(x) = h1(x)
xn . Ensuite, il existe une suite réelle(ak)k∈N telle que∀x∈]R, R[, h1(x) =
+∞
X
k=0
akxk. Par suite, pour x∈] −R, R[\{0},
h(x) =
+∞
X
k=0
akxk−n =
+∞
X
i=−n
ai+nxi=X
i∈Z
αi(h)xi,
où∀i∈Z, αi(h) =
ai+n sii>−n 0sii < n .
Unicité.Soith∈ LR. Siha une limite réelle en0, la fonctionh, prolongée par continuité en0, est développable en série entière sur] −R, R[et on sait que les coefficientsαi(h)sont uniquement définis à partir deh.
Supposons alors queh n’a pas une limite réelle en0. Il existeh1∈ ERet n∈Ntels que∀x∈] −R, R[\{0},h(x) = h1(x) xn . Quite à simplifier par une puissance dex, on peut supposer que h1(0)6=0. Dans ce cas,net h1 sont uniquement défini à partir deh car nest l’unique entier tel que la fonction x7→xnh(x)ait une limite réelle non nulle en 0 puis h1 est la fonctionx7→xnh(x)prolongée par continuité en0.
On écrit alors∀x∈] −R, R[\{0},xnh(x) =
+∞
X
i=−n
αi(h)xi+n= Xn
k=0
αk−n(h)xk=h1(x)et on sait que
∀k>0,αk−n = h(k)1 (0)
k! = (xnh)(k)(0) k!
oùxnh désigne la fonctionx7→xnh(x)prolongée par continuité en0. D’autre part, ∀k < 0, αk−n(h) =0. On a montré que la suite(αi(h))i∈Z est uniquement définie à partir deh.
3. Soient(h1, h2)∈(LR)2et(λ1, λ2)∈R2. On sait déjà queλ1h1+λ2h2 est dansLR. Pourx∈] −R, R[\{0}, λ1h1(x) +λ2h2(x) =λ1X
i∈Z
αi(h1) +λ2X
i∈Z
αi(h2)xi=X
i∈Z
(λ1αi(h1) +λ2αi(h2))xi, et en particulier, par unicité desαi,
α−1(λ1h1+λ2h2) =λ1α−1(h1) +λ2α−1(h2).
et doncα−1est une forme linéaire surLR, clairement nulle surER. 4. Pourx∈] −R, R[\{0}, posonsh(x) = h1(x)
xn oùh1∈ ERetn∈N.hest dérivable sur] −R, R[\{0}et pourx∈] −R, R[\{0}, h′(x) = h1′(x)
xn −nh1(x)
xn+1 = xh1′(x) −nh1(x) xn+1 .
Comme la fonctionx 7→xh1′(x) −nh1(x) est encore dansER, h′ est dans LR. Ensuite, α−1(h′) est le coefficient de xn dans le développement en série entière de la fonctionx7→xh1′(x) −nh1(x). En posantan = h(n)(0)
n! , ce coefficient vaut nan−nan=0. Doncα−1(h′) =0.
5. (a)Pour toutx∈R,f′(x) = (x+1)expuis pour tout x∈R\ {0}, f′(x)
f(x) = (x+1)ex xex = 1
x+1.
Ceci montre que la fonction f′
f est dansLR et que∀k∈Z,αk
f′ f
=
1sik∈{−1, 0}
0sik /∈{−1, 0}
(b)Soitn∈N∗. Pour x6=0, 1 fn(x)= 1
xne−nx =
+∞
X
i=0
(−n)i i! xi−n=
+∞
X
k=−n
(−n)k+n (k+n)!xk.
Ceci montre que la fonction 1
fn est dansLRet que ∀k∈Z, αk
1 fn
=
(−n)k+n
(k+n)! sik>−n 0sik <−n
.
Partie V - B
1. c0=g(0) =0etc1=g′(0) = 1
f′(g(0)) = 1 f′(0) =1.
2. f réalise une bijection strictement croissante de [−1,+∞[ sur
−1 e,+∞
. Par suite, l’équation f(x) = − 1 2e ∈
−1 e,+∞
(resp. f(x) = 1
2e) admet une unique solution x0 (resp. x1) dans [−1,+∞[. Par stricte croissance de f sur [−1,+∞[, six0< x < x1, alors− 1
2e < f(x)< 1
2e ou encore|xex|< 1 2e.
Enfin, puisquef(x0)< 0etf(x1)> 0, on ax0< 0 < x1. Mais alorsR=Min{|x0|,|x1|}convient.
3. Pour tout réelxde] −R, R[,|f(x)|< 1
2e puis, pouri∈N, sup{|cifi(x)|, x∈] −R, R[}6|ci| 1
2e i
. Puisque 1 2e < 1
e et queRc>1
e d’après le résultat admis par l’énoncé, on sait que la série numérique de terme généralci
1 2e
i
est absolument convergente et donc la série de fonctions de terme généralcifi, i ∈ N, converge normalement sur] −R, R[. Enfin, pour x∈] −R, R[,
+∞
X
i=0
cifi(x) =g(f(x) =x=φ(x).
4. Soitn>1. Comme à la question précédente, pouri>n, sup{|cifi−n(x)|, x∈] −R, R[}6|ci|
1 2e
i−n
= (2e)n|ci| 1
2e i
qui est le terme général d’une série numérique convergente, et donc la série de fonctions de terme généralcifi−n, i>n, converge normalement sur] −R, R[. On note que pourx∈] −R, R[\{0},
+∞
X
i=n
cifi−n(x) = 1 fn(x)
+∞
X
i=n
cifi(x) = x−
n−1X
i=0
cifi(x) xnenx .
5. (a)Comme dans les deux questions précédentes, la série de fonctions de terme généralcifi,i>n, converge normale- ment sur] −R, R[vers la fonctionφ−
n−1X
i=0
cifi.On sait que chaquefi,06i6n−1, est développable en série entière sur ] −R, R[et donc la fonctionφ−
n−1X
i=0
cifi est développable en série entière sur] −R, R[en tant que combinaison linéaire de fonctions développables en série entière sur] −R, R[.
(b)Soitn>1.
• Soit U(x) =
+∞
Xγixi une série entière de rayon de convergence r > 0. On sait qu’en particulier U admet en 0 un
U(x) =
x→0γ0+γ1x+. . .+γn−1xn−1+γnxn+o(xn), et donc aussi
U(x) xn =
x→0
γ0
xn + γ1
xn−1+. . .+γn−1
x +γn+o(1).
Maintenant, si les desγi,06i6n−1, est non nul, on peut considéreri0=Min{i∈J0, n−1K, γi6=0}. On a alors U(x)
xn ∼
x→0
γi0
xn−i0, et donc lim
x→0
U(x) xn
= +∞. Par contraposition, si U(x)
xn a une limite finie, alorsγ0=. . .=γn−1=0.
•D’après la question V.B.4), la série de fonctions de terme généralcifi−n,i>n, converge normalement sur ] −R, R[.
•On poseU=
+∞
X
i=n
cifi puisV=
+∞
X
i=n
cifi−n de sorte que U=fnVou encore pourx∈] −R, R[\{0},V(x) = U(x) fn(x). D’après la question V.B.5)a),Uest développable en série entière sur ] −R, R[. De plus, puisque la série de fonctions de terme généralcifi−n,i>n, converge normalement versVsur] −R, R[et que chaque fonctioncifi−n,i>n, est continue sur] −R, R[,V est continue sur] −R, R[et en particulier continue en0. Commefn(x) =xnenx ∼
x→0xn, on a encore V(x) = U(x)
fn(x) ∼
x→0
U(x) xn , et doncU(x)
xn tend versV(0)quandxtend vers0. En particulier,U(x)
xn a une limite finie en0. D’après le lemme précedement établi,Uadmet un développement en série entière de la forme :
∀x∈] −R, R[, U(x) =
+∞
X
k=n
akxk, On en déduit que pourx∈] −R, R[\{0},
V(x) = 1 xnenx
+∞
X
k=n
akxk=
+∞
X
i=0
(−n)i i! xi
!
+∞
X
j=0
aj+nxj
=
+∞
X
k=0
X
i+j=k
(−n)i i! aj+n
xk,
(produit deCauchy sur] −R, R[de deux séries entières de rayons au moins égaux à R) ce qui reste vrai pourx=0 par continuité deV en0. FinalementV est développable en série entière sur] −R, R[.
(c)Soitn>1. Pour tout réelx∈] −R, R[, on sait que x=
+∞
X
i=0
cifi(x) =
n−1X
i=0
cifi(x) +cnfn(x) +
+∞
X
i=n+1
cifi(x)
Mais alors, pourx∈] −R, R[\{0}, après multiplication des deux membres de cette égalité par f′(x)
fn+1(x), on obtient
n−1X
i=0
cif′(x)fi−n−1(x) +cn
f′(x) f(x) +
+∞
X
i=n+1
cif′(x)fi−n−1(x) = xf′(x) fn+1(x) (d)Soitn>1. Par linéarité deα−1, on a alors
α−1 φf′
fn+1
=
n−1X
i=0
ciα−1(f′fi−n−1) +cnα−1 f′
f
+α−1 f′
+∞
X
i=n+1
cifi−n−1
! (I).
Puisque la fonctionf′
+∞
X
i=n+1
cifi−n−1est développable en série entière d’après la question V.B.5)b),α−1 f′
+∞
X
i=n+1
cifi−n−1
!
= 0d’après la question V.A.3). D’après la question V.A.5)b) et puisque LR est un espace vectoriel, pour 06i6n−1, la fonction− 1
(n−i)fn−i est dansLR. Mais alors, d’après la question V.A.4), sa dérivée, à savoirf′fi−n−1est dansLRet de plus,α−1(f′fi−n−1) =0. Enfin, D’après la question V.A.5)a),α−1
f′ f
=1. L’égalité (I) s’écrit alors plus simplement
cn =α−1
φf′ fn+1
.
(e)Soitn>1.
φ fn
′
= φ′
fn −n φf′ fn+1 = 1
fn −n φf′
fn+1. Puisque φ
fn est dansLR, la question V.A.4) fournit 0=α−1
φ fn
′!
=α−1
1 fn
−nα−1
φf′ fn+1
, par linéarité deα−1d’après la question V.A.3), et donc, d’après la question V.A.5)b),
cn=α−1 φf′
fn+1
=α−1 1
nfn
= 1
n×(−n)n−1
(n−1)! = (−n)n−1 n!
6. Pour x∈
−1 e,1
e
,
g(x) =
+∞
X
n=1
(−n)n−1 n! xn= −
+∞
X
n=1
nn−1
n! (−x)n = −S(−x).