V as sart pour isoler des séquences caractéristiques de ce type de récep
teur : des amplifications par PCR à partir d'ADNe de muqueuse olfac
tive, en utilisant comme amorces des oligonucléotides correspondant à des régions très conservées des gènes codant pour les membres de cette grande famille de récepteurs (mis n ° 2, vol. 6, p. 166 et
n° 6, vol. 7, p. 634). Un très grand nombre de séquences pouvant correspondre aux molécules recherchées put ainsi être cloné ; 18 de ces clones furent com
plètement étudiés ; ils avaient tous le potentiel de coder pour des récep
teurs à sept passages transmembra
naires. Ces molécules peuvent être elles-mêmes subdivisées en sous
familles dont les segments intra
membranaires sont notoirement dif
férents. Le site de fixation du ligand des récepteurs de cette super-famille, ici, par conséquent, de la molécule odorante, est situé entre les sept seg
ments, dans le plan de la membrane.
Ces sous-familles peuvent donc cor
respondre à la reconnaissance de types différents de molécules odoran
tes. Les modifications plus subtiles distinguant les différents membres d'une même sous-famille pourraient permettre la distinction entre des odeurs des dérivés d'une même molé-
•••
Petites protéinesG,
mitoses et transit intracellulaire.Entre autres nombreuses modifications asso
ciées à la division cellulaire, l'inhibi
tion des phénomènes d'endocytose et d'exocytose semble liée à l'activité de la protéine kinase p34
cdc2[ 1 ] . On sait depuis environ deux ans que les différentes étapes du transit intracel
lulaire des protéines, qu' il s'agisse de processus sécrétoires ou d'endocytose, sont contrôlées par des G-protéines.
Chez la levure, deux étapes distinc
tes du processus sécrétoire sont con
trôlées par des petites protéines G appartenant à la famille Ras, Sec4p et Ypt 1 p . Chez les mammifères, existe un très grand nombre de peti
tes protéines G de cette famille, parmi lesquelles les lecteurs de mis connaissent déj à la protéine
mis n ° 6, vol. 7, juin1"uillet 91
cule de base . On pourrait ainsi con
cevoir une sous-famille reconnaissant les molécules benzéniques , les diffé
rents membres distinguant le toluène du xylène, du phénol ou du benzène.
L'utilisation d'un mélange des frag
ments amplifiés, correspondant à plu
sieurs sous-familles, comme sonde pour cribler une banque génomique permit d'apprécier à 200 copies par génome le nombre de clones recon
nus. Ce chiffre est une estimation minimale de la diversité des gènes pouvant coder pour des récepteurs olfactifs. Certes, certains de ces clo
nes génomiques pourraient contenir des pseudo-gènes et non des gènes, mais, en revanche, il est probable que la méthode utilisée a été incapa
ble de reconnaître un grand nombre d'autres clones génomiques, codant pour des récepteurs d'autres sous
familles. Les gènes de récepteurs olfactifs pourraient ainsi être au nom
bre de 200 à 1 000 par génome. Cela suggère que les dix milliers d'odeurs reconnues par les mammifères ne font pas appel à une combinatoire très complexe engendrée par l'utili
sation d'un petit nombre de récep
teurs formant un alphabet à quelques dizaines de lettres, mais s'apparente plutôt à des idéogrammes dans les
quels un symbole (c'est-à-dire un
••• BRÈVES •••
Rap l A/Krevl qui est localisée au niveau du complexe de Golgi (mis n
°5, vol. 7, p. 518). Diverses protéi
nes Rab sont également localisées dans des compartiments distincts des voies endocytiques et exocytiques.
Des chercheurs du centre Cnrs de Gif-sur-Yvette, de l'Institut Pasteur de Paris et du CHU Lariboisière - Saint-Louis ont voulu tester l'hypo
thèse selon laquelle la modification de protéines Rab au cours du cycle cel
lulaire était responsable de l' inhibi
tion des phénomènes de transit [ 2 ] . De fait, deux protéines Rab (RablAp et Rab4p) sont spécifiquement phos
phorylées par la protéine kinase p34
cdc2dans sa forme activée, com
pétente pour déclencher la mitose.
D'autres protéines de cette même famille Rab ne sont pas phosphory-
récepteur) - ou un très petit nom
bre de symboles - spécifie une odeur. Des études ultérieures diront si la perception par le cerveau des odeurs senties par la muqueuse olfac
tive se fait par un câblage simple en ligne, un neurone ou un très petit nombre de neurones centraux étant reliés à un ou à un très petit nom
bre de neurones périphériques senso
riels, ou si des processus plus com
plexes d ' intégration existent au niveau cérébral . De tels processus seraient nécessaires si les neurones sensoriels exprimaient chacun une grande diversité de récepteurs, car il faudrait alors imaginer un système de tri des informations véhiculées par les axones , celles correspondant à des récepteurs donnés empruntant, par exemple, des branches particulières de l'arborisation terminale, les bran
ches homologues de plusieurs axones convergeant vers un même groupe de neurones centraux. Les mécanismes possibles d'un tel tri restent très spé
culatifs, et mieux vaut, à ce stade, attendre la suite des événements . . . avant tout des expériences d'hybrida
tion in situ qui diront si les cellules sensorielles sont spécifiques d'un récepteur donné ou en expriment un grand nombre.
A.