REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE D’ABOMEY- CALAVI (UAC)
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
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DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL
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OPTION : SCIENCES ET TECHNIQUES DE L’EAU (STE)
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RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE LICENCE PROFESSIONNELLE
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THEME
Réalisé et soutenu par Serge ELEGBEROU le 08 /11/14.
Encadreur: Superviseur :
M Guillaume ABOUA, Pr François de Paule CODO, Contrôleur des travaux Ing PhD, Maître de Conférences au SETEM-BENIN des Universités du CAMES,
Enseignant-Chercheur EPAC/UAC Membre du Jury
Président : Pr Martin Pépin AÏNA
Rapporteur : Ing Flora A. ADJAHATODE Membre : Ing Aristide KOBA
Année académique 2013-2014
3 3 3
3ème promotion ème promotion ème promotion ème promotion
SUIVI DES ETUDES DE FAISABILITE POUR LA REALISATION DE L’ADDUCTION D’EAU VILLAGEOISE
D’ATABENOU DANS LA COMMUNE DE BANIKOARA
DEDICACE
A Dieu, le Père tout puissant, notre créateur, qui par sa grâce, nous a donné la vie et nous a assisté jusqu’ici. Ce travail est avant tout ton œuvre.
REMERCIEMENTS
Ils sont nombreux à apporter leur grain de sel, de diverses façons, à la réalisation de ce travail. Je leur réitère à tous, ma profonde reconnaissance et tiens particulièrement à témoigner tous mes sincères remerciements à l’endroit :
De notre Superviseur, le Pr François de Paule CODO, Ing.PhD, Maître de Conférences des Universités du CAMES, Enseignant-Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), Chef d’option Sciences et Techniques de l’Eau (STE), qui malgré ses multiples occupations a accepté de diriger ce travail avec patience. Recevez ici notre profonde gratitude et notre profond respect ;
De M Jean Eudes OKOUNDE, Ingénieur Hydraulicien, Directeur Général du bureau d’étude SETEM-BENIN, pour nous avoir accepté d’effectuer notre stage au sein de sa structure. Recevez ici notre profonde gratitude ; De tout le personnel du groupe SETEM-BENIN en général et en particulier
à : M Guillaume ABOUA, M Adamou ADJALLA, M Wilfried BOGNON, M Emile OTA et M Eric SOUNNOUVOU pour votre disponibilité et votre envie de partager toute la connaissance dont vous disposez ;
Du Pr Félicien AVLESSI, Professeur Titulaire des Universités, Directeur de l’EPAC ;
Du Pr Clément BONOU, Maître de conférences des Universités, Directeur Adjoint de l’EPAC ;
Du Pr Martin Pépin AÏNA, Maître de Conférences des Universités, Chef du département de Génie Civil ;
Du Pr Gérard DEGAN, Professeur Titulaire des Universités, Enseignant à l’EPAC ;
Du Pr Edmond ADJOVI, Professeur Titulaire des Universités, Enseignant
Du Pr Gérard GBAGUIDI, Maître de Conférences des Université, Enseignant à l’EPAC ;
Du Pr Victor GBAGUIDI, Maître de Conférences des Universités, Enseignant à l’EPAC ;
Du Dr Jean-Claude M. GBODOGBE, Enseignant à l’EPAC ; Du Dr Epiphane WANKPO, Enseignant à l’EPAC ;
Du Dr Taofic BACHAROU, Enseignant à l’EPAC ; Du Dr Jean Gossou HOUINOU, Enseignant à l’EPAC ; Du Dr Luc Codjo ZINSOU, Enseignant à l’EPAC ;
Du Dr Dieudonné ZOGO, Enseignant-Chercheur à l’EPAC ; De l’Ing Elena AHONONGA, Enseignante à l’EPAC ; De l’Ing Joël ZINZALO, Enseignant à l’EPAC ;
De notre chère maman Rosalie OBOSSOU qui nous a toujours accordé sa tendresse et son soutien maternel ;
De notre cher papa Timothée ELEGBEROU qui nous a inculqué les valeurs morales en nous rappelant à tout instant les vertus du travail bien fait ;
De tous et toutes nos frères et sœurs, merci pour votre soutien ;
De notre cher oncle Georges ELEGBEROU et son épouse Marie- Madeleine AGBO qui nous ont toujours soutenu. Recevez ici notre profonde reconnaissance ;
De nos grands-parents, oncles et tantes, cousins ; ainsi tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à l’élaboration de ce rapport.
Merci à vous tous ;
De tous les collègues de la troisième promotion de Licence Professionnelle de l’EPAC pour les moments forts de peine et d’espoir, qui ont régné tout au long de notre cursus ;
Des Messieurs le président et les membres du jury qui ont accepté d’apprécier ce travail malgré leurs multiples occupations.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE ... II
REMERCIEMENTS ... III
TABLE DES MATIERES... V
LISTE DES FIGURES ... VIII
LISTE DES TABLEAUX ... VIII LISTE DES SIGLES ... IX
RESUME ... X
ABSTRACT ... XI
INTRODUCTION GENERALE ... 1
PARTIE I : PRESENTATIONS DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL, DU DEROULEMENT DU STAGE, DE LA ZONE D’ETUDE ET DU PROJET ... 3
I.1. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ... 4
I.1.1. Présentation du SETEM-BENIN ... 4
I.1.2. Missions et domaines d’intervention du SETEM-BENIN ... 4
I.1.2.1. Mission ... 4
I.1.2.2. Domaines d’intervention ... 4
I.1.3. Organigramme structurel du bureau d’études SETEM-BENIN ... 6
I.1.4. Références administratives du SETEM-BENIN ... 7
I.1.5. Situation géographique de SETEM-BENIN ... 8
I.2. DEROULEMENT DU STAGE ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ... 9
I.2.1. DEROULEMENT DU STAGE ... 9
I.2.2. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ... 10
I.2.2.1. Situation géographique ... 10
I.2.2.2. Situation démographique ... 12
I.2.2.3. Le climat ... 12
I.2.2.4. Végétations et sols ... 12
I.3. PRESENTATION DU PROJET ... 13
PARTIE II : GENERALITES SUR LES AEV ET TRAVAUX REALISES AU COURS DU STAGE .. 14
II.1. GENERALITES SUR LES AEV ... 15
II.1.1. Définition d’une AEV ... 15
II.1.2. Buts et objectifs d’une AEV ... 15
II.1.2.1. Buts ... 15
II.1.2.2. Objectifs ... 15
II.1.3. Critères à prendre en compte pour la réalisation d’une AEV ... 16
II.1.4. Les composantes d’une AEV ... 17
II.1.4.1. Les ouvrages de captages ... 17
II.1.4.2. La station de traitement ... 17
II.1.4.3. Réseau d’adduction ... 17
II.1.4.4. Réservoir de stockage ... 17
II.1.4.5. Réseau de distribution ... 18
II.1.5. Typologies des systèmes d’adduction d’eau ... 18
II.1.5.1. L’adduction gravitaire ... 18
II.1.5.2. L’adduction par refoulement ... 18
II.1.6. Typologies des réseaux d’adduction d’eau ... 18
II.1.6.1. Réseau maillé ... 18
II.1.6.2. Réseau ramifié ... 19
II.1.7. Modes de fonctionnement d’une AEV ... 19
II.1.7.1. Le refoulement simple ... 19
II.1.7.2. Le refoulement – distribution ... 19
II.2. METHODOLOGIE ET HYPOTHESES DE BASE ... 20
II.2.1. Méthodologie ... 20
II.2.2. Hypothèses de base ... 21
II.3. TRAVAUX EXECUTES AVANT NOTRE ARRIVEE ... 21
II.3.1. Les levés topographiques ... 21
II.3.1.1. Objectifs ... 21
II.3.1.2. Matériel utilisé ... 22
II.3.1.3. Traitement des données ... 22
II.3.2. Les enquêtes sociologiques ... 23
II.3.3. Le recensement des points d’eau existant ... 23
II.3.4. Investigations hydrogéologiques ... 23
II.4. TRAVAUX REALISES AU COURS DU STAGE ... 24
II.4.1. Détermination de la demande actuelle et à l’horizon en eau du projet ... 24
II.4.2. Les Bornes Fontaines(BF) et les Branchements Particuliers(BP) ... 26
II.4.3. Pression de service ... 27
II.4.4. Dimensionnement des ouvrages et choix des équipements ... 28
II.5. TRAVAUX A ENTREPRENDRE ... 43
II.6. LES ELEMENTS DE REGULATION DU RESEAU ... 43
II.7. ESTIMATION FINANCIERE DU RESEAU ... 44
CONCLUSION ... 46
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 47
ANNEXE 1 : FICHE D'OBSERVATION DU NIVELLEMENT GEOMETRIQUE D’AEV ATABENOU ... 48
ANNEXE 2 : GRILLE JOURNALIERE DE POMPAGE A L’HORIZON DU PROJET AVEC MISE EN EVIDENCE DES HEURES DE POMPAGES. ... 51
ANNEXE 3 : COURBE DE PERFORMANCE ET DE PUISSANCE DES POMPES (CATALOGUE GROUNDFOS) ... 52
ANNEXE 4 : VUE EN PLAN ET PROFIL EN LONG DU RESEAU D’AEV D’ATABENOU ... 53
ANNEXE 5 : LES SCHEMAS DE PRINCIPE DU RESEAU D’AEV ... 54
LISTE DES FIGURES
FIGURE 1 : ORGANIGRAMME STRUCTUREL DU GROUPE SETEM-BENIN ... 6
FIGURE 2 : SITUATION GEOGRAPHIQUE DU SIEGE SOCIAL DU GROUPE SETEM-BENIN ... 8
FIGURE 3 : CARTE DE LA SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE DE BANIKOARA, DE L’ARRONDISSEMENT DE TOURA ET DU VILLAGE ATABENOU. ... 11
FIGURE 4: COURBE CONSOMMATION- POMPAGE ... 31
LISTE DES TABLEAUX TABLEAU 1 : EFFECTIF DE LA POPULATION D’ATABENOU EN 2002 ET 2014. ... 12
TABLEAU 2 : RECAPITULATIF DES OUVRAGES EXISTANTS (FORAGES, PUITS MODERNES). ... 23
TABLEAU 3 : EFFECTIF ACTUEL DE LA POPULATION ET A L’HORIZON DU PROJET... 25
TABLEAU 4 : BESOIN EN EAU ACTUEL ET A L’HORIZON DU PROJET. ... 26
TABLEAU 5 : RECAPITULATIF DES POINTS D’IMPLANTATION DES BF ET BP. ... 27
TABLEAU 6 : DEBITS D’EXPLOITATIONS ATTENDUS AU FORAGE AUX DIFFERENTS HORIZONS ... 29
TABLEAU 7 : DUREE MOYENNE DE POMPAGE PAR JOUR AUX DIFFERENTS HORIZONS .. 30
TABLEAU 8 : RECAPITULATIF DES CARACTERISTIQUES DE LA CUVE ... 33
TABLEAU 9 : DEBITS DE DIMENSIONNEMENT PAR TRONÇON ... 38
TABLEAU 10 : RECAPITULATIF DES CONDUITS DU RESEAU ... 38
TABLEAU 11 : RECAPITULATIF DU DIMENSIONNEMENT DES CONDUITES DE DISTRIBUTION ... 40
TABLEAU 12 : FEUILLE DE DIMENSIONNEMENT DU RESEAU D’AEV D’ATABENOU (AVEC MISE EN EVIDENCE DES TRONÇONS DE REFOULEMENT) ... 42
TABLEAU 13 : RECAPITULATIF DES ELEMENTS DE REGULATION ... 44
TABLEAU 14 : RECAPITULATIF DES ESTIMATIONS FINANCIERES DU RESEAU ... 45
LISTE DES SIGLES
Sigles Définitions
AEV Adduction d’Eau Villageoise
ABPAEPMR Appui au Budget-Programme pour l’Alimentation en Eau Potable en Milieu Rural
APD Avant-Projet Détaillé
BF Borne Fontaine
BP Branchement Particulier
BTP Bâtiment et Travaux Publics
CAMES Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur
CE Château d’Eau
CEG Collège d’Enseignement Générale
DAO Dossier d’Appel d’Offre
DG-Eau Direction Générale de l’Eau
ETP Etude Technique Préliminaire
EPP Ecole Primaire Publique
EPE Equivalent Point d’Eau
FPMH Forage équipé de Pompe à Motricité Humaine
GPS Système de Positionnement Géographique
GIRE Gestion Intégrée des Ressources en Eau
HMT Hauteur Manométrique Totale
INSAE Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique
ONG Organisation Non Gouvernementale
PEHD Polyéthylène Haute Densité
PEA Poste d’Eau Autonome
PN Pression Nominale
PVC Polychlorure de Vinyle
PM Puits Modernes
PDC Plan de Développement Communal
RGPH 3 Troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitation
SONEB Société Nationale des Eaux du Bénin
SETEM-BENIN Service des Etudes, Travaux, Equipement et Maintenance du BENIN
SBEE Société Béninoise d’Energie Electrique
TN Terrain Naturel
RESUME
Le présent rapport intitulé « Suivi des études de faisabilité pour la réalisation de l’Adduction d’Eau Villageoise d’Atabenou dans la commune de Banikoara» entre dans le cadre de l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Science et Technique de l’Eau (STE). Il récapitule les travaux effectués durant les trois (03) mois de stage de fin de formation que nous avons effectué au bureau d’étude SETEM-BENIN. Ce rapport s’est accentué principalement sur les études et opérations préalables à la réalisation du réseau d’Adduction d’Eau du village Atabenou dans l’arrondissement de Toura, situé dans la commune de Banikoara au Nord-Ouest de Bénin. Ces études d’ordre sociologique et topographique associées à d’autres travaux c’est-à-dire l’analyse et le traitement des données au bureau, auxquels nous avons pris part visent à aboutir au dimensionnement du réseau ainsi qu’à l’estimation financière des travaux à entreprendre. Ainsi, il résulte du traitement des données que l’installation à adopter va fonctionner en « refoulement-distribution » du fait de l’importance de la distance qui sépare le château d’eau et le forage (4960 m).
D’un montant global de cent vingt-neuf million deux cents quatre-vingt-treize mille neuf cent cinq de franc CFA (129 293 905 F CFA), le réseau se compose entre autres d’un ouvrage de captage (forage), d’un réservoir de stockage (château d’eau) d’une capacité totale de 60 m3 dont 50 m3 sera utile pour alimenter toute la population d’Atabenou en eau potable. Ce réseau se compose également des conduites en PVC 140 PN 10, PVC 90 PN 10 et PVC 63 PN 10 avec des éléments de régulations (robinet-vanne, ventouse, vidange, regard) et onze (11) points de desserte constitués de sept (07) bornes fontaines et quatre (04) branchements particuliers. Mise à part les petites complications observées au cours du traitement des données topographiques, ce travail s’est déroulé dans les bonnes conditions et sans difficultés majeures et tout ceci avec la participation active des cadres du bureau d’étude SETEM-BENIN.
ABSTRACT
The report entitled "Follow-feasibility studies for the implementation of the Water Supply Villageoise Atabenou in Banikoara" is part of obtaining the Professional Bachelor's degree in Science and Technology of water (ETS). It summarizes the work done during the three (03) months of the end of internship training we have done at the SETEM-BENIN design office. This report has increased mainly on studies and operations prior to the completion of the Supply Network of Water Atabenou village in the district of Toura, located in the municipality of Banikoara northwest of Benin. These sociological and topographical studies related to other work that is to say, the analysis and processing of data in the office, which we took part, intended to lead to the design of the network and to the financial estimate of the work to be undertaken. Thus, it follows from data processing to adopt the installation will operate in "delivery- distribution" because of the importance of the distance between the water tower and drilling (4960 m). From a total of hundred and twenty nine million two hundred ninety-three thousand nine hundred and five CFA franc (CFAF 129 293 905), the network consists among other things of a catchment work (drilling), d a storage tank (water tower) with a total capacity of 60 m3, 50 m3 will be useful to feed the entire population of Atabenou drinking water. This network also consists of PVC pipes 140 PN 10, PN 10 and 90 PVC, PVC 63 PN 10 with regulatory elements (gate valve, suction cup, drain, look) and eleven (11) service points consist of seven (07) fountains and four terminals (04) individual connections.
Aside from smaller complications observed during treatment topographic data, this work took place in good conditions and without major problems and all this with the active participation of managers of SETEM-BENIN design office.
INTRODUCTION GENERALE
L’eau est une ressource naturelle et vitale autour de laquelle des enjeux de plus en plus grands se développent à travers le monde. Elle est une richesse commune pour tous les organismes vivants connus (hommes, animaux, végétaux.). Elle constitue les 2/3 du corps humain et le bon fonctionnement du corps humain dépend d’elle. Elle est nécessaire à l’existence, au développement des activités socio-économiques et culturelles et à la vie de l’homme. Ce dernier s’en sert pour la réalisation de ses activités telles que l’agriculture et l’industrie, mais aussi pour les usages domestiques. Cependant, son inégale répartition dans le temps et dans l’espace induit des crises liées soit au manque soit à son accès surtout pour les populations du milieu rural et semi- urbain. Ces populations se voient donc confronter à la nécessité d’un approvisionnement en eau fiable tant pour la disponibilité que pour la salubrité. Pour remédier à cet état de chose, il est mis en place des systèmes permettant de capter, de traiter, de stocker, et de distribuer l’eau potable destinée à desservir ces populations. C’est dans cette perspective que l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) s’est donnée la responsabilité depuis la rentrée universitaire 2010-2011, de former des cadres supérieurs qualifiés et spécialisés dans la filière Sciences et Techniques de l’Eau (STE) pour une meilleure Gestion Intégrée des Ressource en Eau (GIRE) qui est définie comme un processus de promotion du développement et de la gestion coordonnée de l’eau, des terres et des ressources associées, en vue de maximiser de manière équitable, le bien-être économique et social qui en résulte sans pour autant compromettre la durabilité des écosystèmes vitaux (d’après l’article 5 de la Loi n° 2010- 44 portant gestion de l’eau au Bénin). Dans le but de renforcer la formation théorique reçue en Licence Professionnelle, cette école nous accorde un stage de trois (03) mois dans une structure spécialisée dans le domaine de l’eau et rompue à la tâche. Dans ce cadre, nous avons effectué notre stage de fin de formation au Service des Etudes, Travaux, Equipement et Maintenance du
BENIN (SETEM-BENIN) du lundi 3O juin au vendredi 03 octobre 2014.Le présent rapport est essentiellement basé sur l’étude de faisabilité pour la réalisation de l’AEV d’ATABENOU dans l’arrondissement de Toura situé dans la commune de BANIKOARA dans le département de l’Alibori au Nord-Ouest du Bénin.
Ce rapport structuré en deux parties vient rendre compte du travail effectué tout au long de notre stage. Dans la partie I, nous présenterons la structure d’accueil, le déroulement du stage, la zone d’étude et le projet. La partie II sera entièrement consacrée aux généralités sur les AEV, les travaux exécutés avant notre arrivée et les travaux réalisés au cours du stage.
PARTIE I : PRESENTATIONS DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL, DU DEROULEMENT DU STAGE, DE LA
ZONE D’ETUDE ET DU PROJET
I.1. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL I.1.1. Présentation du SETEM-BENIN
Le bureau d’étude SETEM-BENIN est l’un des bureaux d’études béninois spécialisés dans le domaine de l’Hydraulique, du Bâtiment et Travaux Public (BTP), du Génie Rural et de l’Environnement. Des spécialistes (expérimentés) ont réuni, au moyen de créations et de prises de participation, un ensemble de services dont les disciplines complémentaires couvrent un large domaine de compétences.
De plus, il regroupe plus de 120 employés en particulier 24 ingénieurs permanents de même que des consultants répartis dans six (6) départements (BTP, Aménagement hydro-agricole, Topographie et cartographie, Hydraulique urbaine et villageoise, environnement et gestion des ressources naturelles, équipements ruraux).
I.1.2. Missions et domaines d’intervention du SETEM-BENIN I.1.2.1. Mission
Composé de plus de Quinze (15) Ingénieurs, Universitaires, Techniciens de haut niveau et expérimentés dans les domaines suivants : Hydraulique, Génie Rural, Hydrologie, Hydrogéologie, Géophysique, Sociologie, Foresterie, Agroéconomie, Géographie, Environnement et Statistique ; il assure des missions depuis les études de faisabilité jusqu’au contrôle des travaux de réalisation en passant par les études détaillées des Projets, les implantations d’ouvrages et le contrôle des travaux.
I.1.2.2. Domaines d’intervention
Le bureau d’étude SETEM-BENIN intervient dans plusieurs domaines notamment celui du BTP, de l’Aménagement hydro-agricole, de la Topographie, de la Foresterie et de l’Hydraulique Urbaine et Villageoise.
• Le département du BTP
Il s’occupe de tous les travaux concernant les bâtiments et travaux publics à savoir : la réalisation des routes et ouvrages d’arts, des pistes, des bâtiments et aussi des constructions rurales.
• Le département de l’Aménagement hydro-agricole
Il est destiné aux questions relatives à l’Aménagement hydro-agricole à savoir : les travaux liés à l’irrigation, au drainage, à l’aménagement des bas-fonds mais aussi à la construction des retenues d’eau et autres ouvrages hydrauliques.
• Le département de la Topographie
Il exécute tous travaux topographiques à savoir : les nivellements, la photo- interprétation, les études foncières et implantations mais également intervient dans la réalisation d’Etude d’impact, d’Inventaire et d’Aménagement forestier.
• Le département de l’Hydraulique Urbaine et Villageoise
Il est chargé des travaux relatifs au domaine de l’hydraulique depuis les études techniques jusqu’à la mise en place des ouvrages en passant par le contrôle des travaux. Il compte deux (02) services à savoir :
Le service des Adductions d’Eau Potable
Il est chargé des études de faisabilité et d’avant-projet détaillé, des contrôles des travaux de réalisation des AEV et PEA.
Le service des prospections et implantations
Il est chargé des travaux de prospection géophysique et hydrogéologique ainsi que les travaux d’implantation et de contrôle des forages et puits modernes.
Ce département s’occupe également du volet Assainissement (Collecte, traitement et évacuation des eaux usées domestiques et industrielles ; Collecte et évacuation des eaux pluviales) ainsi que le volet Animation et sensibilisation.
Le bureau d’étude SETEM-BENIN dispose également des départements : d’Equipements ruraux ; d’Environnement et gestion des ressources naturelles (Etude d’impact, inventaire et aménagement forestier, toutes études de
foresterie, restauration des eaux et sols…etc.) et d’Etude du milieu (Enquêtes…etc.).
I.1.3. Organigramme structurel du bureau d’études SETEM-BENIN
FIGURE 1:ORGANIGRAMME STRUCTUREL DU SETEM-BENIN Source : Documents administratifs du SETEM-BENIN
I.1.4. Références administratives du SETEM-BENIN
Raison sociale : Service des Etudes, Travaux, Equipement et Maintenance Année d’installation à Abomey-Calavi : 1995
Forme juridique : Etablissement
Registre de commerce : No RB/Cot/07A473 Nationalité : Béninoise
Responsable Administratif
Nom : Jean-Eudes OKOUNDE Titre : Directeur Général
Qualification : Ingénieur Génie Civil/Hydraulicien Adresse :
Abomey-Calavi (Siège)
Boîte postale : BP 299
Téléphone - Fax : 21-36-35-71 E-mail : setem.ben@intnet.bj Web: http://wwww.setem-benin.com
Agence Dassa-Zoumè
Boîte Postale : BP 206 Téléphone : 22-53-07-29 Agence de Parakou
Téléphone : 23- 61- 40- 04 Agence de Kandi
Rue Centrale Electrique SBEE Téléphone: 90-91-24-09
I.1.5. Situation géographique de SETEM-BENIN
Le bureau d’étude SETEM-BENIN est situé au quartier Arconville dans la commune d’Abomey-Calavi cité ZOPAH, Villas X21 L5. Il est facilement repérable suivant le plan de situation que voici :
PLAN DE SITUATION DU SIEGE DE SETEM-BENIN A ABOMEY-CALAVI BP 299 Abomey-Calavi / Tél : 21 36 35 71
Vers Calavi KPOTA Vers BOHICON
Voie Pavée entrée Villas GBB Voie Pavée 50 Villas
Vers Hôpital de Zone
Vers Villas BK
Terre ferme vers CEG Zoca Voie pavée
Voie pavée SETEM-
BENIN
Carrefour ARCONVILLE
FIGURE 2 :SITUATION GEOGRAPHIQUE DU SIEGE SOCIAL DU SETEM-BENIN Source : Document administratif du SETEM-BENIN.
I.2. DEROULEMENT DU STAGE ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.2.1. DEROULEMENT DU STAGE
Dans cette rubrique, nous allons présenter les différentes activités que nous avons eu à mener durant les trois (03) mois impartis de notre stage. Ainsi, notre passage au SETEM-BENIN du lundi 30 juin au vendredi 03 octobre 2014 a été consacré essentiellement aux traitements des données recueillies lors des études techniques nécessaires à la réalisation du réseau d’AEV du village Atabenou dans l’Arrondissement de Toura, situé dans la commune de Banikoara. En effet, les études (topographiques et sociologiques) qui vont conduire à la réalisation de cette AEV ont été déjà faites par le bureau d’étude SETEM-BENIN avant notre arrivée. Mais, la version papier de la fiche d’observation du nivellement géométrique et la vue en plan du réseau ont été mises à notre disposition ; ce qui nous a permis nous- même d’élaborer la feuille Excel de la fiche du nivellement, de déterminer les coordonnées des points particuliers(les différents points visés lors des levés topographiques) du réseau à l’aide du logiciel AutoCAD, de positionner ces coordonnées dans un logiciel appelé MapSource, de réaliser la vue en plan du réseau à l’aide du logiciel AutoCAD et de tracer les profils en long du réseau à l’aide de COVADIS. Ensuite, nous avons déterminé la demande actuelle(2014) et à l’horizon 2029 en eau du projet ; ainsi que le dimensionnement du réseau et du choix des équipements à l’aide d’une feuille Excel programmée à cet effet puis l’estimation financière du réseau à l’aide d’un bordereau de prix unitaire préétabli. La partie II (14p), ci-dessous nous renseigne sur cette détermination, ce dimensionnement et cette estimation financière.
Par ailleurs, pour la rédaction de ce rapport, nous avons eu à : Faire des recherches documentaires sur l’internet ;
Poser des questions aux cadres du bureau d’étude SETEM-BENIN pour l’acquisition des connaissances sur le thème retenu;
Faire des recherches dans les cours théoriques reçus en 2ème et en 3ème années de Sciences et Techniques de l’Eau, spécialement en hydraulique générale, urbaine et villageoise;
S’inspirer des anciens rapports d’Hydraulique Villageoise (Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle de Pulchérie ALLE et de Nelly BALOGOUN).
I.2.2. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE I.2.2.1. Situation géographique
La commune de Banikoara est située au Nord-Ouest du Bénin dans le département de l’Alibori et couvre une superficie de 4383km². Elle est limitée : au Nord par la Commune de Karimama; au Sud par les Communes de Gogounou et de Kérou ; à l’Est par la Commune de Kandi et à l’Ouest par le département de l’Atacora et le Burkina-Faso. Elle compte dix (10) Arrondissements dont : un (1) est à caractère urbain (Banikoara) et neuf (09) sont à caractère rural (Founougo, Gomparou, Goumori, Kokey, Kokiborou, Ounet, Sompérékou, Soroko et Toura) dont celui de Toura constitue notre zone d’étude. Il est limité au Nord par l’arrondissement de Soroko, au Sud par l’Arrondissement de Kokiborou et celui de Goumori, à l’Est par l’arrondissement d’Ounet et à l’Ouest par le département de l’Atacora. Cet arrondissement est subdivisé en dix (10) villages à savoir : Atabenou, Gnambourankorou, Guimbagou, Kakourogou, Siwougourou, Tintinmou, Tintinmou-Gah, Toura-Bio N’Worou, Toura-Yokparou et Toura Gah dont le village d’Atabenou est spécialement concerné par cette AEV. Ce village est aussi subdivisé en dix (07) localités à savoir : Goukorou, Mégarou, Atabenou- Centre, Sonwongourou, Kpakadjedou, Dèrou-Ganro et Garou.
FIGURE 3 :CARTE DE LA SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE DE BANIKOARA, DE L’ARRONDISSEMENT DE TOURA
ET DU VILLAGE ATABENOU
Source : Plan de Développement Communal de BANIKOARA (2002)
I.2.2.2. Situation démographique
Selon le RGPH-3 (février 2002), l’effectif du village Atabenou s’élève à 3799 habitants. Avec un taux d’accroissement de 4,05% (arrondissement de Toura), on évalue le nombre d’habitants en 2014 à 6118 habitants. Le tableau suivant rend compte de l’effectif de la population de l’ensemble de la localité dudit village.
TABLEAU 1 :EFFECTIF DE LA POPULATION D’ATABENOU EN 2002 ET 2014.
Source : Serge ELEGBEROU I.2.2.3. Le climat
Le climat de la commune de Banikoara est de type subtropical (soudanien) évoluant vers le type sahélien avec une pluviométrie moyenne de 850mm et l’alternance d’une saison de pluie qui s’étend du mois de mai au mois d’octobre et d’une saison sèche qui s’étend du mois de novembre au mois d’avril. Le passage d’un vent dominant sec (harmattan) de novembre à janvier marque le début de la saison sèche.
I.2.2.4. Végétations et sols
Dans la commune de Banikoara, on rencontre deux(02) types de végétations à savoir: une savane arbustive clairsemée, dominée par des épineux dont l’Acacia seyal et l’Acacia siebenona au Nord et une savane arborée herbeuse fortement dégradée au Sud. On y trouve des arbres d’intérêt
Village Localités Population
en 2002
Taux d'accroissement
(%)
Population en 2014
ATABENOU
GOUKOROU
3799 4,05 6118
MEGAROU CENTRE SONWONGOUROU
KPAKADJEDOU DEROU ET GANRO
GAROU BAWOROU
3799 6118
socio-économique comme : Parkia biglobosa (néré), Butyrospermun paradoxa (karité) et Adansonia digitata (baobab) qui sont des essences protégées. Les galeries forestières longent les cours d’eau et les vallons (ce sont des petites vallées). Ces forêts sont peuplées d’essences telles que le caïlcédrat (Khaya Senegalensis), le faux acajou (khaya grandifolia), et le lingué (Afzélia africana).
Sur le plan pédologique, on distingue trois (3) types de sols à savoir : les sols ferrugineux sur socle cristallin, les sols alluviaux très fertiles de la vallée du Niger et les sols argileux, limoneux noirs de bas-fonds, marécages et forêt- galerie très fertiles et où se font la riziculture (culture du riz), le maraîchage (culture des légumes) et la culture de l’igname.
I.3. PRESENTATION DU PROJET
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’Appui au Budget-Programme pour l’Alimentation en Eau Potable en Milieu Rural (ABPAEPMR) Lot 1 dans le département de l’Alibori. Il est financé par le Pot Commun "Initiative Eau’’.
Le présent Lot concerne les études et le contrôle des travaux de réalisation de quatre (04) AEV devant desservir quatre (04) villages dans ledit département répartis comme suit :
Une AEV pour l’arrondissement de BIRNI-LAFIA dans la commune de KARIMAMA ;
Une AEV pour l’arrondissement de SOROKO dans la commune de BANIKOARA ;
Une AEV pour l’arrondissement de MADECALI dans la commune de MALANVILLE;
Une AEV pour le village ATABENOU dans l’arrondissement de TOURA.
PARTIE II : GENERALITES SUR LES AEV ET TRAVAUX REALISES AU COURS DU STAGE
II.1. GENERALITES SUR LES AEV II.1.1. Définition d’une AEV
Le mot ‘‘adduction’’ vient du latin «adducere» qui signifie l’action de conduire l’eau d’une source (puits, forages) ou d’une retenue d’eau (eaux superficielles) vers un réservoir par l’intermédiaire d’un canal. Ainsi, on définit donc une Adduction d’Eau Villageoise (AEV) comme un système composé d’un ensemble d’éléments destinés au captage, au stockage, à l’adduction, au traitement, et à la distribution d’eau potable aux populations rurales et semi- urbaines jusqu’à un horizon donné à travers les bornes fontaines et les branchements particuliers. Le fonctionnement harmonieux de ces éléments permet de produire et de distribuer de l’eau potable nécessaire pour répondre aux besoins des populations rurales et semi-urbaines afin d’éviter de consommer de l’eau des rivières ou d’autres sources d’eau inappropriées.
II.1.2. Buts et objectifs d’une AEV II.1.2.1. Buts
La réalisation d’un système d’AEV se fait dans le but :
• D’alimenter à partir des réseaux inter -villages, les villages où la ressource en eau pose d’énormes problèmes aux populations;
• De réduire, pour le confort, la multiplicité des Forages équipés de Pompe à Motricité Humaine (FPMH), dans les villages où la population est plus importante.
II.1.2.2. Objectifs
Les objectifs visés pour la réalisation d’une AEV sont de plusieurs ordres.
Nous pouvons énumérer avant tout :
• La distribution d’une eau de bonne qualité pour préserver la santé des consommateurs;
• La réduction des efforts physiques déployés par les bonnes dames afin d’avoir un peu d’eau au niveau des Forages équipés de Pompes à Motricité Humaine (FPMH) pour pouvoir faire leurs ménages;
• La réalisation des points d’eau à proximité des populations afin de réduire la longue distance de portage de l’eau pour éviter la violence faite aux jeunes filles;
• La mise à disposition de l’eau potable de façon permanente en toute saison et à tous les niveaux de la zone prise en compte par l’ouvrage ;
• La prise en compte du pouvoir d’achat des populations (cette eau doit revenir à l’usager le moins cher possible) ;
• La réalisation du système de façon qu’il soit dynamique et ouvert pour permettre les modifications ultérieures.
II.1.3. Critères à prendre en compte pour la réalisation d’une AEV
Dans le but de fournir de l’eau potable à la population rurale ou semi- urbaine, un certain nombre de critères s’avère nécessaire et indispensable pour la réalisation d’une AEV. Parmi ces critères, on peut citer :
Le fort besoin en eau potable par la population ;
L’existence d’une population estimée à 2000 habitants au moins ;
L’existence d’une source d’eau pouvant desservir la population pendant au moins dix ans ;
L’extension du réseau de distribution par la communauté villageoise en fonction de ses capacités financières ;
Le système multi-villages à partir d’un forage ayant un débit suffisant pour les villages suffisamment rapprochés ;
L’adhésion de la population à l’achat de l’eau.
II.1.4. Les composantes d’une AEV II.1.4.1. Les ouvrages de captages
C’est un ensemble d’équipements (groupe électrogène ou compteur SBEE, une pompe électrique) et de constructions (local pour groupe électrogène ou compteur SBEE) qui permettent de capter l’eau d’une source (forage, puits, retenue d’eau) avant de l’envoyer vers la station de traitement.
II.1.4.2. La station de traitement
C’est un ensemble d’équipements (mélangeurs, pompes doseuses, etc.…) et de constructions (locaux et bâches de stockage) permettant de débarrasser l’eau de tous déchets et microbes. Dans le cas des AEV, on parle de chloration qui consiste à traiter l’eau au chlore mensuellement avec un dosage de 0,10L/m3 d’eau pour la rendre moins vulnérable à une possible contamination par plusieurs facteurs (fuite sur le réseau, la vétusté des installations et mauvaise hygiène autour des points d’eau) au cours de son transport de la station de pompage vers le grand réservoir de stockage avant qu’elle ne reparte dans les tuyaux vers les robinets.
II.1.4.3. Réseau d’adduction
C’est un ensemble de conduites généralement enterrées qui assurent le transport ou le transfert de l’eau captée jusqu’au réservoir de stockage (château d’eau) où l’eau est stockée avant d’être distribuée.
II.1.4.4. Réservoir de stockage
C’est un ouvrage généralement surélevé, en béton armé ou en métal, prévu pour stocker l’eau potable pompée afin de la fournir à la population ciblée.
II.1.4.5. Réseau de distribution
La distribution désigne toute la partie se situant après le réservoir. Ainsi le réseau de distribution sert à répartir l’eau vers les points de distribution ou les points de dessertes (bornes fontaines, branchements particuliers). Il est constitué d’un ensemble de canalisations en PVC et PEHD (si possible) enterrées dans le sol, comprenant des pièces particulières destinées à faciliter l’entretien (raccords, vannes, ventouses, regards) pour assurer son bon fonctionnement.
II.1.5. Typologies des systèmes d’adduction d’eau
L'adduction d'eau est un système qui regroupe toutes les techniques permettant d'amener l'eau depuis une source à travers un réseau de conduites ou d'ouvrages vers les lieux de consommation ou les points de dessertes (BF ou BP). On distingue donc deux types d’adduction à savoir : l’adduction gravitaire et l’adduction par refoulement.
II.1.5.1. L’adduction gravitaire
On parle d’adduction gravitaire lorsque l’eau se déplace du réservoir du château d’eau vers les points des consommateurs. L’eau s’écoule alors à travers le réseau de distribution grâce à la force de gravitation.
II.1.5.2. L’adduction par refoulement
On parle d’adduction par refoulement lorsque la pression de l'eau sur le réseau et son acheminement se fait à l'aide d’une pompe à l'intérieur de la station de pompage.
II.1.6. Typologies des réseaux d’adduction d’eau II.1.6.1. Réseau maillé
C’est un réseau dont les conduites qui le composent suivent des contours fermés formant ainsi plusieurs mailles appelés système de boucle. Dans ce type de réseau, l’écoulement, dans une conduite peut se faire dans les deux sens.
II.1.6.2. Réseau ramifié
C’est un réseau dont les conduites vont toujours en se divisant à partir du point d’alimentation sans jamais se refermer pour former une boucle. Ainsi, l’écoulement se fait dans un seul et unique sens. C’est le cas du réseau d’AEV du village d’Atabenou.
II.1.7. Modes de fonctionnement d’une AEV
Une AEV peut fonctionner de deux sortes selon le type de refoulement.
On appelle refoulement la partie se situant entre la station de pompage et le château d’eau permettant d’amener l’eau dans le réservoir pour pouvoir desservir les populations ciblées. On distingue donc deux types de refoulement à savoir : le refoulement simple et le refoulement – distribution.
II.1.7.1. Le refoulement simple
On parle de refoulement simple lorsque la source (forage ou puits) est proche du château d’eau et que la conduite de refoulement ne traverse pas du tout la communauté à desservir. Dans ce cas, l’eau est directement refoulée et stockée dans la cuve avant d’être distribuée par la force gravitaire vers les points de desserte.
II.1.7.2. Le refoulement – distribution
On parle de refoulement-distribution lorsque la source est très loin du château d’eau et qu’une partie de la conduite de refoulement traverse la communauté à approvisionner. Dans ce cas, l’eau pompée en direction vers le réservoir surélevé (Château d’eau) est en même temps fournis aux populations et le reste est stocké au niveau du réservoir. La conduite de refoulement joue alors le rôle de la distribution.
Notons que les AEV présentent de nombreux avantages par rapport aux ouvrages simples comme par exemple :
• La suppression du pompage manuel ;
• Le rapprochement des points de distribution des consommateurs ;
• Le moins d’attente aux points de distribution ;
• La possibilité, sous certaines conditions, de disposer de branchements particuliers à domicile;
• La possibilité d’extension du réseau sans investissements lourds.
II.2. METHODOLOGIE ET HYPOTHESES DE BASE II.2.1. Méthodologie
La méthodologie adoptée dans le cadre de notre travail se compose des étapes suivantes :
La collecte des données qui a consisté avant notre arrivée dans notre structure à la réalisation des travaux topographiques et des enquêtes sociologiques ;
Le traitement des données qui consiste essentiellement :
A la réalisation de la vue en plan et des profils en long du réseau ; Au calcul des altitudes des points recueillis au GPS ;
Au calcul de la taille de la population actuelle et à l’horizon du projet ;
Au calcul des besoins en eau actuel et à l’horizon du projet ;
Au calcul du débit de pompage nécessaire pour satisfaire les besoins en eau des populations.
Le dimensionnement du réseau consiste aux calculs : De la capacité du château;
Des diamètres des canalisations;
De la puissance de la pompe capable d’alimenter le réseau
De la puissance du groupe électrogène capable d’alimenter la pompe.
L’estimation financière consiste à déterminer le coût global du réseau.
II.2.2. Hypothèses de base
Pour les différents calculs effectués, nous nous sommes servis des hypothèses qui se reposent sur les Termes De Références (TDR) et se résument de la façon suivante :
Horizon du projet : 2029 (15ans);
Taux d’accroissement de l’arrondissement : 4,05% (Source : RGPH3 février 2002) ;
Durée de vie des ouvrages et équipements : 20 ans pour les forages, 35 ans pour les conduites, 50 ans pour les châteaux d’eau et bornes fontaines, 12000 heures de fonctionnement pour les groupes électrogènes et 18000 heures pour les pompes immergées ;
Ratio BF/EPE/Nombre d’habitants : 1BF pour 2EPE à raison de 1EPE pour 250 habitants. Soit alors un ratio de 1BF pour 500 habitants ;
Besoin spécifique : 12 l/jour/habitant au début du projet en 2014 et 15 l/jour/habitant à l’horizon du projet en 2029 (+15ans) ;
Temps de pompage par jours : 12 h/j au maximum à raison de 07 h dans la matinée de 05h-12 h et 05 h dans l’après-midi de 16 h-21 h ;
Pression de service : 10 mCE, soit 1 bar.
Condition de vitesse (V) : 0,30 m/s ≤ V (m/s)≤ 1,50 m/s Condition de pression (P) : 10mCE ≤ P (mCE) ≤ 100 mCE.
II.3. TRAVAUX EXECUTES AVANT NOTRE ARRIVEE II.3.1. Les levés topographiques
II.3.1.1. Objectifs
L’objectif primordial des levés topographiques est d’identifier le point le plus haut où sera placé le château d’eau. Ils permettront également de réaliser le profil en long du réseau et de voir aussi le cheminement des canalisations. Ainsi, comme la distribution de l’eau doit être assurée par des forces gravitaires, le
château sera positionné de préférence au point le plus élevé afin de faciliter l’écoulement de l’eau et pour que celui qui se trouve au point le plus bas du réseau puisse s’approvisionner en eau.
II.3.1.2. Matériel utilisé
Le matériel utilisé pour cette opération se compose des éléments ci-après : Une chaine de 50 m qui permet de mesurer les distances ;
Deux mires qui permettent de faire les lectures arrière et avant ;
Un niveau porté sur un trépied qui permet de faire la lecture des altitudes et ;
Un GPS (Système de Positionnement Géographique) qui permet de prendre les coordonnées des points levés ainsi que celles des points d’eau.
II.3.1.3. Traitement des données
Les données recueillies lors des travaux sur le terrain ont été dépouillées au bureau et ont permis :
D’avoir les côtes du terrain naturel (TN) avec une équidistance moyenne de 50 mètres (voir tableaux en annexe 1) ;
De tracer la vue en plan et les profils en long du réseau (voir annexe 4) ; De déterminer l’emplacement exact du château d’eau ;
De positionner les ventouses et les vidanges.
Les côtes des points ont été déterminées au bureau à l’aide d’une feuille Excel programmée à cet effet.
Les formules utilisées sont les suivantes :
Avec ; D : la dénivelée, Z : côte du point considéré (altitude) et Z précédent : Côte du point précédent.
D = Lecture Arrière – Lecture Avant Z = Z précédent D
II.3.2. Les enquêtes sociologiques
Sur la base des enquêtes sociologiques menées dans le cadre de cette étude, le besoin spécifique journalier a été estimé à 12l/j/habitant à l’année actuelle(2014) et à 15l/j/habitant à l’horizon du projet(2029). Ces enquêtes combinées aux études topographiques ont permis de choisir les points d’implantation des Bornes Fontaines et des Branchements Particuliers.
II.3.3. Le recensement des points d’eau existant
L’évaluation des besoins en eau des populations tient également compte de la présence dans le village des points d’eau alternatifs aux AEV qui seront réalisées. Suite aux investigations effectuées sur le terrain, il en ressort que le village d’Atabenou est une zone où les points d’eau sont peu nombreux. Ces points d’eau sont récapitulés dans le tableau ci-après.
TABLEAU 2:RECAPITULATIF DES OUVRAGES EXISTANTS (FORAGES, PUITS
MODERNES).
Source : Document administratif du SETEM-BENIN.
II.3.4. Investigations hydrogéologiques
Le village ATABENOU dispose d’un forage capable d’alimenter le réseau jusqu’à l’horizon du projet. Ce forage se trouve à Atabenou-Centre à 4960m du château d’eau. Il a été réalisé le vingt-neuf(29) mars mille neuf-cent quatre- vingt-seize(1996). Ces caractéristiques sont les suivantes :
• Débit d’exploitation : 17,8 m3/h
• Profondeur équipée : 43m
N° VILLAGE LOCALITE OUVRAGE ETAT COORDONNEES
X Y
1
ATABENOU
CENTRE FPMH Fonctionnel 02° 20' 39,1'' 07° 10' 34'' 2 CARREFOUR ATPIF3 PM1 Fonctionnel 02° 20' 27,3'' 07° 10' 38,6'' 3 DEROU FPMH Fonctionnel 07° 10' 59,6" 02° 20' 35,4"
4 BAWOROU PM2 Fonctionnel 02° 20' 53,8'' 07° 09' 56,6''
5 EPP KPAKADJEDOU PM3 Fonctionnel 02° 20' 40,8'' 07° 10' 13,6''
II.4. TRAVAUX REALISES AU COURS DU STAGE
II.4.1. Détermination de la demande actuelle et à l’horizon en eau du projet
Effectif de la population actuelle et future à desservir L’effectif de la population étant un paramètre déterminant dans l’estimation des besoins actuels et futurs en eau potable des populations d’Atabenou, nous avons estimé ses populations sur la base des données du RGPH-3 (qui est de 3799 habitants en février 2002) et du taux d’accroissement de l’arrondissement de Toura (4,05%).
La projection de ses populations se calcule alors par la formule ci-dessous :
Avec : Ph l’effectif de la population à l’horizon ; Pa l’effectif de la population actuelle ; Ah l’année à l’horizon ;
Aa l’année actuelle et ;
Ta le taux d’accroissement de la population en pourcentage(%).
La population à desservir en 2014 (année actuelle) projetée à (+5ans), (+7ans), (horizon du projet : +15ans) avec un taux d’accroissement de 4,05% donne les résultats récapitulés dans le tableau ci-après :
P P1 Ta
TABLEAU 3: EFFECTIF ACTUEL DE LA POPULATION ET A L’HORIZON DU PROJET.
Source : Serge ELEGBEROU
Remarque : L’effectif de la population d’Atabenou à l’an actuel du projet (6118 habitants) répond au critère basé sur le nombre d’habitants à desservir (2000 au minimum) pour la réalisation d’une AEV. Donc en nous basant sur le ratio BF/Nombre d’habitant (voir hypothèse de base) et connaissant l’effectif de la population à desservir à l’an actuel, nous pouvons alors estimer qu’il faut prévoir environ treize(13) BF.
Besoin actuel et à l’horizon en eau du projet
Les besoins en eau de la population d’Atabenou ont été estimés sur la base de la demande solvable en eau et des données démographiques projetées sur quinze (15) ans avec un taux d’accroissement de l’arrondissement de Toura qui s’élève à 4,05 %. Les besoins journaliers et par habitant tiennent compte du taux d’existence des points d’eau alternatifs et leur pérennité. Pour l’AEV d’Atabenou, les points d’eau alternatifs sont peu nombreux. Ainsi, nous avons estimé l’évolution de la consommation spécifique comme suit :
-
12 l/jour/habitant au début du projet en 2014 ;-
15 l/jour/habitant à l’horizon du projet en 2029 (+15ans).Arrondissement de TOURA, Village d’ATABENOU Village LOCALITES Taux (%) Population
en 2014
Population en 2019
Population en 2021
Population en 2029
ATABENOU
GOUKOROU
4,05 6118 7461 8077 11097
MEGAROU CENTRE SONWONGOUROU
KPAKADJEDOU DEROU ET GANRO
GAROU BAWOROU
TOTAL 6118 7461 8077 11097
En combinant ces données à l’effectif de la population, les consommations journalières(Cj) ont été évaluées et récapitulées dans le tableau ci-dessous grâce à la formule ci-après :
TABLEAU 4:BESOIN EN EAU ACTUEL ET A L’HORIZON DU PROJET.
Désignations Nom de l'AEV Unité
ANNEES
2014 2019 2021 2029
Population
ATABENOU
Habt. 6 118 7 461 8 077 11097 Besoin
spécifique l/j.Habt 12 13,5 14,06 15
Consommation journalière et horaire l/j 73 410 100 721 113 588 166 455 m3/j 73,41 100,72 113,59 166,45 m3/h 3,06 4,20 4,73 6,94
Source : Programmation Excel
II.4.2. Les Bornes Fontaines(BF) et les Branchements Particuliers(BP) Les BF sont les points d’eau publics, qui desservent les habitants non abonnés. Elles ont donc un grand débit, et souvent plusieurs robinets.
Les BP sont des points d’eau qui desservent les services publics. Ils sont positionnés automatiquement au niveau des écoles (EPP et CEG), les Centres de Santé, les bureaux publics (arrondissements...etc.).
L’étude topographique est alors associée à l’étude sociologique afin de choisir leurs points d’implantation. Il est à noter que certains facteurs comme: la proximité de Puits Modernes et de FPMH, de même que la densité de la population influencent le choix de ces points d’implantation. Il faut alors prévoir une distance minimale de 500m entre deux BF. Le tableau ci-après présente le récapitulatif des points d’implantation des BF et BP.
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TABLEAU 5:RECAPITULATIF DES POINTS D’IMPLANTATION DES BF ET BP. N° NOM DE
L'AEV VILLAGE LOCALITES BF et BP à
positionner
COORDONNEES GEOGRAPHIQUS
X Y
1
ATABENOU ATABENOU
GOUKOROU
BF1 02° 20' 25,6'' 07° 11' 01,2''
2 BP1 (CENTRE DE
SANTE) 02° 20' 26,8'' 07° 11' 05,9''
3 CENTRE BF2 (PLACE
PUBLIQUE) 02° 20' 31'' 07° 10' 58,3''
4 MEGAROU BP2 (EPP) 02° 20' 39,3'' 07° 10' 30,7''
5 BF3 02° 20' 45,8'' 07° 09' 59,1''
6 KPAKADJEDOU BP3 (EPP) 02° 20' 33,8'' 07° 10' 05''
7 SONWON-
GOUROU BF4 02° 20' 50,8'' 07° 10' 02,6''
8 DEROU ET
GANRO BP4 (EPP) 02° 20' 45,7'' 07° 09' 55,8''
9 BAWOROU BF5 02° 20' 59,3'' 07° 09' 56,7''
10 DEROU BF6 02° 20' 36,6'' 07° 10' 13,6''
11 GAROU BF7 02° 20' 53'' 07° 09' 52,2''
SOURCE : SERGE ELEGBEROU
Remarque : A la fin des opérations, on doit positionner sept(07) BF au lieu de treize (13) prévues par les estimations basées sur le nombre d’habitants à l’an actuel (2014). Cela s’explique par le fait que les populations sont moins dispersées du point de vue répartition spatiale (voir la vue en plan en annexe 4).
II.4.3. Pression de service
La pression de service est la pression minimale qu’on doit avoir au point le plus défavorable du réseau aux heures de pause. Atabenou étant un village, pour permettre aux populations d’avoir au moins de l’eau à (R+1), nous avons retenu une pression de service de 10mCE, soit 1 bar.
II.4.4. Dimensionnement des ouvrages et choix des équipements
Le forage à exploiter est situé à 4960 mètres du château d’eau et la conduite de refoulement va prendre en compte toute la distribution tout au long de ce tronçon, alors nous optons donc pour un système refoulement-distribution.
Château d’eau
Le château d’eau est une construction surélevée constitué d’un réservoir (cuve) permettant le stockage et la distribution de l’eau potable à une pression correcte afin de satisfaire les besoins en eau de la population ciblée.
• La cuve
La cuve est un grand récipient ou réservoir destiné à contenir des liquides (l’eau dans notre cas). Elle joue un rôle primordial dans un système d’AEV et sa capacité théorique se détermine suivant deux méthodes distinctes à savoir :
1ère méthode : Capacité à partir de 20 à 25% de la consommation journalière ; 2ème méthode : Capacité à partir de la grille journalière de pompage. Pour ce présent rapport, cette 2ème méthode sera adoptée.
• Adéquation entre les besoins exprimés et la ressource disponible Débit d’exploitation attendu au forage aux différents
horizons
Conformément aux hypothèses de base, le débit minimal d’exploitation ainsi que le débit moyen d’exploitation attendue au forage se résument comme suit : la durée moyenne de pompage est égale à 10 h/j (débit moyen attendu) et celle maximale de pompage est égale à 12 h/j (débit minimal attendu).
Ainsi, on a les formules suivantes :
) # * è* , - . '. (0 1*é 2 3&*#
Avec Qmin, le débit minimal exploitable et Qmoy, le débit moyen exploitable.
L’application de ces formules, nous donne pour chaque horizon, une valeur minimale et une valeur moyenne du débit d’exploitation respectivement pour la durée maximale et la durée moyenne de pompage choisie. Le tableau ci- après récapitule ces débits exploitables attendus au forage aux différents horizons du projet.
TABLEAU 6:DEBITSD’EXPLOITATIONSATTENDUSAUFORAGE AUXDIFFERENTSHORIZONS
NOM DE L'AEV
Débits d'exploitation attendu (m3/h) au forage Horizon 2019
(+5 ans)
Horizon 2021
(+7 ans) Horizon 2029 (+15 ans) 100,72
(m3/j) 100,72 (m3/j) 113,59 (m3/j)
113,59 (m3/j)
166,45
(m3/j) 166,45 (m3/j) 12 h/j 10 h/j 12 h/j 10 h/j 12 h/j 10 h/j
Qmin Qmoy Qmin Qmoy Qmin Qmoy
ATABENOU 8,81 10,6 9,18 11,02 14,56 17,48
Source : Programmation Excel
En se basant sur les résultats du tableau, nous avons retenu que Qpompage=14,56m3/h ≈ 15 m3/h ce qui représente le débit d’exploitation minimal (Qmin) attendu au forage à l’horizon du projet (2029).
Calcul de la durée moyenne de pompage par jour aux différents horizons
La durée moyenne de pompage 456é7 89:; par jour est donnée par la formule suivante :
<= # * è* , - . '. (0 1*é = 3&*#
L’application de cette formule, nous donne pour chaque horizon, les résultats consignés dans le tableau suivant.
TABLEAU 7:DUREE MOYENNE DE POMPAGE PAR JOUR AUX DIFFERENTS HORIZONS
ARRONDISSE- MENT
NOM DE L'AEV
Débit de pompage (m3/h)
Durée moyenne de pompage (h/j)
2014 2021 2029
TOURA ATABENOU 15 5,14 7,34 12
Source : Programmation Excel
Le débit de pompage Qpompage étant sensiblement égale à 15 m3/h, il ressort de ce tableau que la durée de pompage par jour est égale à 12 h/j à l’horizon du projet. Cette durée est distribuée de la manière suivante : 07 h dans la matinée de 05 h à 12h et 05 h dans l’après-midi de 16 h à 21 h (voir annexe 2).
Détermination de la capacité théorique à partir de la grille journalière de pompage
Le débit de pompage étant constant (15 m3/h) pendant les heures de pompage, et que la consommation varie suivant les heures, il est donc normal qu’on observe le déficit maximal aux heures de pointe (heures de forte consommation) et de surplus aux heures de faible consommation. Le surplus doit être conservé et le déficit doit être comblé par une réserve précédemment accumulée au niveau du réservoir du château d’eau. C’est de là qu’il se dégage que la capacité théorique de la cuve doit être au moins égale à la somme en valeur absolue du déficit maximal et de surplus maximal observés lors du
1= # * è* , - . '. (0 1é" 3 &