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Dossier : FRET, CE du 27 avril 2017 Comptes clos 2016 et Budget 2017

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Texte intégral

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N

UMÉRO :

20

Paris, le 15 mai 2017 Le Bulletin FRET à destination des UR, UAD, SF et militants

Réunion : plénière du CE Fret (Clichy)

Délégation UNSA :

Xavier LEMAIRE, Guillaume VERET, Olivier SOULAT, Bruno MOINE, Massimo RASTELLI (excusé), Christophe BARTOLINI (excusé), Nicolas TASTEVIN (ROS)

Direction : M. ICHKANIAN (DRH), M. AUBAGNAC (RS), Mme MAZURIER (adj. RS) Titre : CE Fret – Déclaration UNSA

Pièces jointes : ü

non

Cette plénière de CE Fret portait 4 sujets à l’ordre du jour : - le compte rendu de la Commission Economique sur les

comptes clos de FRET SNCF

- le compte rendu de la Commission Economique sur le Budget 2017 de FRET SNCF

- le Bilan Sécurité 2016

- la création d’une Direction Marketing Offre

Déclaration UNSA-Ferroviaire

Monsieur le Président,

La commission économique s'est réunie le 14 mars 2017 afin d'analyser les comptes clos de l’année 2016, et le 28 février pour évoquer les premières analyses du budget Fret 2017.

Par un premier coup d'œil, on peut déjà s'apercevoir que l'exercice 2016 marque un coup d'arrêt dans la trajectoire presque linéaire des années précédentes. La marge opérationnelle se dégrade et on assiste à une baisse du chiffre d'affaires qui tombe en dessous du seuil symbolique du milliard d’euros pour se fixer à un niveau de 920 millions d'euros.

En analysant les indicateurs, on peut remarquer que la structure financière est, malgré tout, maintenue et protégée.

Dossier : FRET, CE du 27 avril 2017 – Comptes clos 2016 et Budget 2017

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Pour 2017, Fret SNCF affiche un souhait de reconquête des trafics. Louable ambition…

Pour autant, l’UNSA constate que la Direction continue sa lutte effrénée de limitation des pertes en axant essentiellement son combat sur les frais de personnel et de matériel.

Même si 2016 est une année atypique par rapport aux années précédentes, la problématique reste identique : la réduction des capacités de production pose le problème du développement vers des nouveaux clients. Effectivement, les marges de manœuvres supplémentaires et donc les moyens de reconquête des marchés déjà ténus semblent s'amenuiser au fil des années et mettent finalement en péril le développement de Fret SNCF et la pérennité de notre activité.

Comme l'UNSA le répète depuis des années, la politique menée tambour battant depuis 5 ans visant à réduire de manière drastique les coûts de l'entreprise n'est pas un levier suffisant et adapté pour faire disparaître la dette. Car en plus de nous mettre commercialement en difficulté, elle met en évidence le fond du problème : la dette doit être repositionnée à un niveau politique national et intégrée dans un débat général sur la nécessité tant publique qu'écologique du Fret ferroviaire.

Le plus étonnant quand on interroge la Direction sur un modèle idéal auquel elle souhaite aspirer, la réponse est décapante. L’UNSA déplore que la Direction ne jure que par notre filiale ferroviaire, rare entité européenne à engranger des bénéfices par le rail. C'est assez cocasse quand on sait que Fret SNCF supporte gracieusement une partie des coups de VFLI ! Tout va bien à Fret SNCF !

Dans la continuité de l'analyse des comptes clos 2016, on remarque que depuis 2011 l’entreprise historique a perdu 264 millions d'euros de produits du trafic mais qu'en même temps les charges opérationnelles se sont réduites de plus de 510 millions. On se rend donc bien compte avec ces chiffres édifiants que les économies de charges d'exploitation ne découlent pas d'une adaptation au recul de l'activité mais bien une recherche effrénée de la réduction des charges fixes qui finit par empêcher Fret SNCF de se développer et donc de bâtir sereinement les produits du trafic.

L'équation est claire : plus de moyen, plus de marché.

Il apparait clairement que l’année 2017 est dans la continuité de l’abandon de l'outil de travail au profit de la productivité mal pensée. La direction maintient le cap infernal des réductions d'emplois, avec 550 suppressions de postes et aucune embauche d'opérateur. Encore un exemple qui pousse l’UNSA à se demander comment la Direction compte atteindre les objectifs qu'elle annonce fièrement si elle ne se donne pas les moyens de ses ambitions de croissance.

Au final, on peut examiner et décortiquer les chiffres en long, en large et en travers, le constat est le même que celui des années précédentes...

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Ne nous perdons pas en conjectures inutiles, la direction de Fret SNCF est un monolithe sans âme qui poursuit aveuglement sa mission de destruction massive de notre activité. Aucune ambition, aucun schéma industriel cohérent... aucune analyse fine et pertinente des moyens de production. Avec la délicatesse d'un bulldozer, la Direction casse tout sur son passage en faisant fi de toutes les particularités inhérentes à la gestion du Fret et son bon développement.

Devant un tel constat, une question nous vient à l'esprit : y a-t-il un vrai pilote, ambitieux et responsable, dans l'avion au moment d’aborder l’année 2017 ?

Sur ce sujet, l’étude du budget Fret 2017 a été réalisée par le Cabinet SECAFI que nous remercions pour son travail. Le budget, par définition, est une prévision ; il s’articule en partie sur des hypothèses et se construit au moment où les comptes clos de l’année précédente n’ont pas encore été réalisés. La comparaison avec l’exercice précédent se base donc sur l’estimé (c'est-à-dire 9 + 3 mois de 2016).

Si 2015 constituait un point haut, 2016 se pose comme son opposé et marque un net retrait. Pour résumer, l’exercice 2016 a été compliqué. Sa trajectoire a percuté divers éléments qui ont une influence significative. Même si les grèves reconductibles ont eu un impact conséquent sur les résultats, c’est la morosité de l’activité industrielle qui a frappé le transport de marchandises : crise céréalière, arrêt de l’autoroute ferroviaire suite à la crise de Calais et clients dont la production a été en retrait par rapport à leurs prévisions. L’UNSA notera que 2016 aura été une année tristement remarquable car le chiffre d’affaires est descendu en dessous du seuil symbolique du milliard d’euros.

Le budget prévisionnel 2017 n’est pas en rupture avec l’année précédente, il est en continuité. Il reproduit inlassablement deux éléments marquants depuis quelques années.

En premier lieu, la direction perpétue sa quête de la recherche maximale des gains de productivité par la réduction des coûts et des charges de fonctionnement. Le second élément s’articule autour de la reconquête des marchés.

Le budget 2017 se remet donc en ligne pour une année équilibrée. Il anticipe même un rebond d’activité qui s’explique par le rattrapage des grèves et un gain de flux plus important que la perte de trafic.

La direction évoque en argument principal de ce budget la qualité de prestation qu’elle offre et souhaite développer pour tous les clients. Mais il nous semble que la vérité est toute autre. On supprime de nombreux postes (486 précisément d’après les documents) qu’on s’empresse de remplacer par des intérimaires formés rapidement avec des organisations bâclées ; ce changement d’agents opérationnels engendre un trou de qualité pour le client et donc un risque potentiel de perte de trafic. Nous en

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voulons pour preuve la situation catastrophique du chantier de Pagny Sur Meuse où l’utilisation de la sous-traitance met en péril la reconduite des contrats avec les clients Solvay et Novacarb. Ce n’est pas admissible et l’UNSA juge la direction irresponsable. Et que penser du niveau de sécurité avec de telles méthodes…

D’ailleurs si le budget 2017 prévoit des embauches d’agents de conduite, l’UNSA note avec consternation qu’aucun recrutement d’opérateur n’est prévu sur le premier semestre… Une belle année se profile en perspective entre Fret SNCF et les agences de travail intérimaire.

En conclusion, on l’a donc bien compris, l’axe majeur du budget 2017 c’est la recherche de productivité à outrance, c'est-à-dire de concentrer essentiellement les efforts sur la réduction des effectifs en personnel. La polyvalence est un autre axe développé par la direction. En cherchant à tout prix à vouloir se rapprocher du point d’équilibre de la marge opérationnelle, la direction compromet de plus en plus sa capacité à être en adéquation avec les attentes des clients. On voit d’ailleurs certaines situations éclore à Fret SNCF qui mettent en péril la pérennité de notre activité déjà bien en difficulté.

Il subsiste aussi un problème récurrent qui est l’augmentation continue de la dette de Fret. Cette dette finit par peser plus sur les résultats que les pertes d’exploitation.

Elle atteint cette année 55 % de l’endettement total. C’est insupportable pour l’activité. Au final, malgré tous les efforts réalisés depuis 5 ans, il apparaît peu probable que la situation financière du Fret et celle sociale des agents s’améliorent si une solution politique satisfaisante n’est pas trouvée pour la diminution, voire l’annulation, de la dette.

Merci de votre attention

La délégation UNSA-Ferroviaire au CE FRET

Réponses ou éléments de contexte apportés par la Direction

Le Directeur Fret s’interroge en premier lieu sur la capacité de l’Entreprise à aller chercher de l’activité, bien que ce ne soit pas facile.

Il revient sur la période 2010-2014 pendant laquelle énormément d’économies ont été réalisées. Maintenant le travail doit se concentrer sur le remplissage des trains ainsi que sur la gestion des portefeuilles clients. La question est de savoir s’il faut privilégier le Service Public ou alors les clients grands Comptes ? Selon lui, les deux sont importants et indissociables.

Le plan social chez Euro Cargo Rail (300 personnes, essentiellement des conducteurs) doit être une opportunité pour Fret SNCF de récupérer des clients, mais à nos prix.

Certains clients réfléchissent et doivent revenir vers l’Entreprise.

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Les investissements vont continuer, notamment sur les opérations « mi-vie » des locomotives BB26000, sur les Systèmes d’Information et sur la recherche de locomotives interopérables avec l’Espagne où des potentialités de développement existent.

Le Président revient sur la mauvaise année 2016, particulièrement due à la crise céréalière et la conjonction de différents facteurs.

Enfin, concernant la dette de Fret SNCF, il est conscient qu’elle est impossible à rembourser et que la solution doit venir des politiques.

Dernier sujet de craintes dans les années à venir : l’augmentation prévisible des péages à Fret.

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