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(1)

CC>

NATIONS UNIES

CONSEIL

ECONOMIOUE ET SOCIAL

Distr.

GENERALS

N,14/397

23 mai 1967

FRANGAIS

Original : ANGLAIS

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQTJE

DOCUMENTS OFFICE

NO TO, BE TAKEN OUT

ETUDE DES CONDITIONS ECOHOKEQUES EN AFRIQUE

1960 - 1964

(en deux volumes)

Volume I, page 1 a 332 .

M67-699

(2)

e/cn. h/397

TABLE UBS MATIERES VOLUME I

PREMIERE PARTIE

RESUME 1

EEOXIEHE PARTIE

A* PRODUIT NATIONAL 62

B. QUSLQUES INDICES EEHOGRAPHIQUES FOUR L'AFRIQUE 119

C. AGRICULTURE 144

De INDUSTRIE EXTRACTIVE 189

Eo ENERGIE 217

F, DEVELOPPEi^NT INDUSTRIEL 236

Go TRANSPORTS PAR CHEMIN DE FER 28°

H« TRANSPORTS ROUTIERS 3°3

I. TRANSPORT AERIEN 522

VOLUME II

DEUXIE^IE PARTIE (suite)

Jc TRiSSPORTS ICARITIIdES

Kc COMMERCE EXTERIEUR Lo BALANCE DES PAIExaEHTS Ma PROTECTION SOCIALE H. FINANCES FUBLIQUES

TROISIEME PARTIE

O0 PLANIPICATION DU DEVELOPPS£iENT EN

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PREMIER'S PARTIS

A. ' FRODUIT' NATIONAL ' ' '

1,. La presente etude porte sur la situation de l'eoonomie afrioaine

eritre I96G et 1964. Bans les cas ou l!on dispose de donnees pour 1965, 1*etude ports egalernent sur cette annee, Aux prix.du marohe de i960, le produit interieur "brut du continent africain (y compris l'Afrique du

Stid quij dans la suite de cette etude? sera dssignee par l'abreviation A.S,) s'!est eleve en 1964 a 40^75 milliards de dollars des Stats-Unis.

(Les mdnnaiee africainos ont ste converties on dollars des Etats-Unis au taiax official du change), Abstraction faite de 1'AoS., le PIB .s'est

eleve a 31,4 milliards d-a dollars. Bn 1963? le revenu par habitant de

l'Afrique, j compris I'A.S., etait de 126 dollars ets compte non tenu

de 1'AoSoj de 103 doliars? alors que les ohiffres correspondants pour

l'Amerique du Hord et l3Europs (a lfexclusion des pays de I1Europe de

1'est-^) ©taient reepectivemont de 2764 et de 1062 dollars. Le revenu

de 1'Africain moyen :rbteignait a peine la vingt-septieme partie du

revenu de 1'Aniericain moyen ot c^viror?; vzi dixieme dn. revenu de I'Euro- peen moyen (coinpte nun tenu de 1!Europe de 1'est), ' Toutefois> ■llAfrioain moyen etait moins "defa.vorise quo le citoyen moyen de 1'Asie de lrest et

■du sud-est-^(a 1*ex.oluzi.Qn du Japon) ?-ou le PIB par habitant n'atteignait

que 92 dollars,. Si lfon inolut le Japon, le PIB raoyen par habitant pour

l'Asie de lJest et du sud-est s-oleva a 141 dollars dec BtatS"U"nis5 c'est-

a-dire qu:il dopesso le ni'voau. afrioain*

j/ L'Europe de l'est comprend.les pays suivants s Albanie, Bulgarie?

Hongrie= Polognej Republique democratique allemande, Roumanie?

■ Tohecoslbvaquie, URSS et Iougoslaviec

gj k I1exclusion das pays auivants \ Chine continentale, Coree du nordy

Ifongolie et Viet-Ham du EorcL

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2, Entre i960 et 1963, le PIB total pour I1 ensemble du monde^aux prix

constants du marche a augment e" au rythrne moyen annuel de 4,9 pour 1005 oelui de 1'Afrique (a l'exclusion de 1'A.S.)? au 00fit des facteurs, s'est eleve de 3,7 pour 100, tandis que l'URSS et 1»Europe ;de l'est ont

enregistre" une augmentation de 5^9 pour 100 aux prix constants du marehe,

et dans le reste de I1 Europe, il a augmente de 4,8 pour 100, au 00 fit

des facteurs. En Amerique du Nord et en Araerique latine, le taux d'accrois- sement a ete de 4,1 pour 100, Quant a 1'Asie de l'est et du sud-est, y

ooiaprie le Japon, elle a atteint un rythme d'accroissement de 6,4 pour 100 au cout des facteurs, Les donnees dont on dispose pour les differentes regions du monde ne sont pas fondees sur la mSme base. Dependant, la

conclusion generale qua se degage est claire s 1'Afrique (compte non tenu

de 1'A.S.) a enregistre un taux d'accroissement plus faible que les autres

parties du mondee

3» L'ecart entre 1'Afrique et les autreo parties du monde s'elargit si

1'on tient' compte de I'accroissement de la population, et si l'on compare X'evolution du PIB par habitant. Entre i960 et 1964, le PIB par haMi;ant

en Afrlque, compte. non tenu de l'A.S.; a au^mente a un rythme moyen annuel de 1,1 pour 100 et, si 1'on inclut l'A.S., de 1,5 pour 100. Les taux oprrespondants pour 1'URSS et l'Europe de 1'est, les autres pays dTEurope, l'Amerique du Iford, I1Amerique latine et l'Asie de l'est et du sud-est

(a I1exclusion du Japon) ont ete respectivement de 4,6 pour 100, 3,9 pour

100, 2,5 pour .100, 1,2 pour 100 et 4 pour 100. La situation economique de X'Africain moyen s'est done amelioree beaucoup plus lentement que celle du oitoyen moyen des autres parties du monde au cours des dernieres

annees.

J/ A I1 exclusion des pays suivants ? Albanie, Chine continentale,. Coree

du nord et l&mgolie.

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.4. Afin. &e favoriser- I'.inte^ration economique, la CEA a groupe les, pays du continent en cinq sous-regions s Afrique du nord,: Afrique .de..

lJouest, Afriqus de 1'est, Afrique du centre, et le reste de I'Afr.ique—{

En 1964, le .produit interieur "brut estiras aux prix des marches de- 396O

et exprime en milliards de dollars s'etablissait respectivement comme

.suit pour .les cinq regions 3 12,43 - 8P86 - 5,81 - 3*03 ~et 10 ,,62., Ces

chiffr.es donnent -une idee approximative de. la. dimension des marches repre- sentes par; les .differences, sous-regions * ■ Cependant, etant donne.que la .population ..des sous^-regions ne varie pas parallelement a leur PIB, total, .le revenu par habitant prssente de gra,ndes differences d'une sous-region

a l'autre. Ce revenu se chiffre a 337 dollars dans les "Autres ..pays.

d'Afrique" et. 'a. 172 dollars, en Afrique du nordj alors qu'il se chiffre respectivement a 9^? 92 et 82 dollars-;en Afrique du centre, en Afrique de 1'ouest et en Afrique de .Vest. Certaines categories de .projets ..

economiques qui sont profitablss dans les deux premieres sous-regions, peuvent etre irrealisables dans les; trois dernieresB . ,. :.

Pour faoiliter la presentation et I1 etude elle-me*me, les sous-regions se subdivisent comme suit :

- Africfue du nord 5 Algeria, Ldbyoj Karoo, RAU, Soudan, Territoires

■■■■' ■ ' "" ' espagnoIs d1 Afrique du nord et Ifni, Turiisie.

' - Africfue de l'ouests Maiiritaiiiej Senegal, Mali, C6te-&fIvoire, Itaute -Volta, Dahomey, Niger, Garabie, Guinee?- Sierra

Leone, Liberia^ Ghana, Togo, Niger, Cap-Vert,

" '■■ Guinee portugaise et Sahara espagno 1«

*« ' -Afrique de l'esti z Malawi, Zambie5 Ehodesie du 5ud,1"Madagaeoar, . . - lie Maurice, Tanzania,- 0Uganda, Kenya, Somalie,

.Ethiopie, lies Comores; Seychelles, Reunion et

a*. ' C5te fran^aise des Somalis. ■■■.-•.

Afrique; du centre ■■ % Cameroun, Tchad? Republique eentrafricaine,

. ,- Gabon, Congo (Brazzaville), Republique demoora-

tique du Congo? Rwanda, Burundi, Sao Tome et Principe, Region equat.oriale espagnole.

- Autres pays Angola, Mozambique, Republique Sud-Africaine,

■ .. d*Afrique ■ . 1 Sud-Ouest Africainj Botswana, Lesotho et Souaziland-

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5. Au cours de la perio.de 196O—1964^ les differentes sous-regions ont enregistre des taux de croissance tres divergents pour le. revenu1 total et le revenu par habitant. Pour les "Autres pays d'Afrique", 1'Afrique du nord, 1'Afrique de l'ouest, l'Afrique de l'est et ,1'Afriquedu' centre, le'TIB reel aux prix du marche a augmentedrespectivement aux taux annuels

suivahts s 5,1 pour 100, 43 7 pour 100, 4,2 pour. 100? 3j8 pour/.:1Q0,' 2,3 pour *

100, ■ Les taux d'accroissement ont done ete deus fois plus eleves dans -les "Autres pays d'Afrique" et enAfrique du nord qu'en Afrique du' centre?

en Afrigue de I'ouest, il a ete de 50 pour .100 plus eleve qu'en Afrique

■du centre. Les ecarts entre les taux annuels d'accroisseraent du produit reel par habitant ont encore ete plus largest ce taux a ete respectivement de 3,1 pour 100 et 2,1 pour 100 dans les "Autres pays d'Afrique" et en Afrique du nord, mais il n'a atteint que 0,5 pour 100 en Afrique de 1'est.

Sn Afrique d^u centre: ce taux a ete plus ou moins constant, alors qu'en Afrique de l'ouest il a flechi de 1,3. pour 100n Etant donne que -les trois dernieres sous-regions coroptent a peu pres les deux tiers de la population totale de l'Afrique3 on peut affirmer que deux personnes sur trois en Afrique n'ont beneficie d'aucune amelioration de leur revenu au.pours

des annees 196O-I964. ...-;.

6d M©me au cours de cette brfeve periode de quatre annees, e'est—a-dire d^e 1960 a 1964, le PIB reel du continent africain et de ses'-diverges sous-regions a varie con-siderablement d'une annee.a 1'autre-. 'Pour l'en- semble du continent^ le taux annuel est tombe de 4> 6 pour 100 en i960 a

2,1 pour 100 en 1962/ pour se re lever ensuite jusqu'a 7,1 pour 100 en 1964-

Le PIB de' cer.taines sous-regions3 par ■exemple celui de l^fricfUe. du nord ^ et de l'Afrique du..centr.e? a accuse des fluctuations plus fortes encore.

D'une maniere generals, les annees 1961 et 1962 ont ete mauvaises dans

■■'■■■ -rs

la plupart des sous-regions,, mais il semble que, a I1 exception, de-..

1!Afrique du centres elles soient sorties de cette periode difficile avant 1964. En Afrique du nord, les crises economiques sont dues avx troubles" politiques, tandxs que les reprises sont dues au retablissement de la stabilite politique et a la prospection des ressources petrolieres.

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f.. 14/397.

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En Afrique de I1est, leg fluctuations des prix du cuivre et du rendement des recoltes ont ete les principaux facteurs responsables des variations

■■■'.■■■

annuelles. .. En Afrique du centre, 1'instability politique qui. a precede et suivi I1independance semble avoir ete le facteur responsible. . Ge, .

n'est que dans les "Autres pays d1 Afrique11, parmi lesquels domine.l'Afrique du Sud, que le taux de croissance du PIE s'est maintenu.

7. . Parmi les pays pour lesquels on dispose de renseignements, le 'taux anriuel d^accroissement du PIB par habitant a ete de 4?3 pour tOG en RAU, de 3,6 pour 100 en.Tunisie, de 3,5 pour 100 en Afrique du Sud. Bans .la plupart des autres payss le taux d'accroissement a ete d'environ. 1 pour

100, tandis qu'au Congo (Kinshasa) il a diminue de 3,6 pour 100 par an au cours de la periode 1962-1964.

B. ^ QUSLQUES INHICAr^UHS DEivDGRAPHIQUES 3H AFRIQUS

8. Quel que soit le taux d'accroissement du PIB total d'un continent, d!une sous-region oti d'un pays, a condition qu'il y ait une certaine

croissance de la population, le PIB par habitant augmente moins vite"."

C'est la de la simple arithmetique, mais il n'est pas possible de dire

s'il s'agitd'une consequence du faible accroissement de la population

"b'u de 1'impossibilite dans laquelle se trouvent les economies africaines de progresser a une Vitesse suffisante, ou bien de 1'un et 1'autre de oes facteurs. L'Afrique, dont la superficie correspond au quart a peu pres de la superficie des terres du globe, compte 9 pour 100 environ de la population mondiale. En Afrique, la densite globale est de 10 habitants par kilometre carre, alors que le ohiffre correspondant pour I1ensemble du monde est de 23. MSme si 1'on ^xprime cette densite par kilometre

carre de terre arable? le chiffre pour 1!Afrique, a. savoir 99, est beaucoup moins eleve que le chiffre pour I1ensemble du monde, a. savoir

160. Les conditions variant evidemment beaucoup d'une partie du conti nent a l'autre, C'est ainsi qu'a 1'Ile Maurice, le nomtore d'habitants par kilometre carre e^ de 353? au ftarao, en RAU et en Tunisie, il se

situe entre 30 et 35, alors qu'au Tchad, en Republique oentrafricaine et

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au Gabon, il se situe entredeux et trois. ' Dependant, si l'on considere 1!ensemble du continent africain, la pression de la"'population sur- les terres est faible et- 'beaucoup pensent que le' veritable probleme pour ' 1'Afrique n!est pas de freiner 1'accroissement de la population;- Eiais ■ de "lier ses differents elements, d1organiser efficacement la production et de la repartir rationnellement0 En revanche? certains estiment que le. taux de croissance de la population africaine est trop rapides compte tenu.de 1'acoroissement de 1'epargne.interieure et de la formation de capital et qu'elle est par consequent a 1'origine du faible accroissement du PIB total et du PIB par habitant sur le continent africain.

9'. II n'est pas possible ici d'analy;-vr en detail le rapport entre les

taui: d'accroisserAent de la population et des revenus en Afrique*- Cepen- dantj on releve certaines oaracteristiques de la population africaine qui rev^tent une certaine importance pour I1accroissement de la production

en Afriquee .... ..

10n On constate tout cVabord qusr si le continent africain dans son ensemble est peu peuple? il existe certaines regions ou la densite 6.e la population est tres elevee^ orP tant qv,e des obstacles empgcheront les populations d-as regions tres peuplecs de s'installer librement dans des regions peu peuplees3 les premieres seront siux prises a"vec les problemes lies, a une explosion dernograpfrique*

,■11. - En deuxieme lieu, bien que le nombre de ruraux par kilometre carre de terre ar.able soit.plus faible en Afrique. que dans la plupart des autres parties du monde^, -on n1 ignore pas qn.e dsjis. la. plupart des regions

d*Afrique le sol est de qualite.mediocre et ne peut done assurer la sub—

sistance que d'un nombre moins eleve de personnes par kilometre carre.

Par ailleurs;, dans la plxipart des pays africains? une tres forte propor tion de la population tire sa subsistance de la culture de la terre.-

12o Troisiemementj les populations africaines sont jeunes et en expansion^

elles coniprennent une forte proportion de personnel a charge par rapport au nombre de personnes en age de■travailler,■ II est evident que5 etant

(9)

ffsga&'&}«iaa3i55iii^^ jiMM iTh"" ttr?fNf^'M^i'fMte'mi?''''?i1™^'-1 ''r'>"-"^' *> f^KWJMiqiK^ajMafl^^i'^f-^^^wMiMaa*^

s/cisr. 14/397

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donne le reyen^^M^fararyallle}ir: dans un pays? le revenu par habitant' est

d'autant plus faible que:le pourcentage de pereonnee non actives est eleve par rapport aux persomies actives*' ■ ■ : ■

13, En quatrieme lieu, etant donne qu'ils comptent une forte proportion

de personnes au-dessous .de quince ans, les pays africains doivent oonsacrer tine proportion plus elevee de leurs revenus. pour assurer 1'entretien et 1!Education des individus appartenant a ce 'groupe d?age. Ces depenses porteront leurs- fruits5 maie seulement. a la longue. En attendant, elles

reduisent les resso'arces die^onibles pour les investissements.dans les

activites directeraent produotives* .... ; ■ ■' .

14.' Cinquiemeroentj et.ant donne les taux de mortalite generalement eleves, et, en particulier? les taux eleves de mortalite infantile (et probablement les taux eleves de mortalite juvenile) qui oaracterisent de vastes regions

du continent africain? une forte proportion des ressources consacrees a

mettre les enfants an monde et a leselever est perdue avant que ceux-ci n!aient contritme d'une facon appreciable au-revenu national en tant que

producteurs*

15* Enfin, alors que dans de nornbretoc pays africains une population plus

nombreuse et mieux repartie constitue pour aiixsi dire une condition prea- lable a un developpement a long termej unaccroissement sensible de la population constitue a. court terme un obstacle a 1'evolution de leur

economiefl

16O Les renseignements dont on dispose pour 30 pays africains-'(a I'exclu- sipn de l!A»S.)'sur le PIB par branche d'activite d'origine indiquent

qu'en 1964, 39,4 pour 100 du PIB provenaient de I1agriculture, 14,T pour

100 du commerce et 10,5 pour 100 des industries manufacturieres et.de l'energie electrique. Entre'I958 et 1964? ce sont les industries extrac tives qui ont enregistre la croissance la plus rapide. La production

Afrique du Suds Algerie? Gameroun5 Congo (Brasaaville), C6te-d*Ivoire, Dahomey, Ethiopie^ ■"■Gabon,-Haute-Volta, Kenya3 Libye, Republique mlagasy, Malawi, Ialis Maroc? lie Maurice, Niger,.Nigeria, Quganda,^RAU, Republi que centrafricaine; Repiiblique domocratique du Congo, Rhodesie, Senegal,

Soudan, Tanaanie5 Tchad, Togo, Tunisie et Zambie. ■

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agricole s'est developpee a peu pres au m§me rythme que la population '■■

totale» Cependantj etant donne que le volume des exportations de pro- duits agricoles a augmente beaucoup plus rapi&ement que la production, le restant disponible pour la consommation par habitant a I'inteHeur

- **

du continent africain doit avoir baisse,

17* L'importance relative des differents secteurs a varie dans les . # diverses sous-regions de 1* Afrique,, C'est ainsi qu'au cours de la periode

I96O-I964 I1agriculture a contribue a 55j1 pour 100 du PIB de la sous-

region de 1'Afrique de 1'ouest contre 30,1 pour 100 seulement en Afrique du nord et 14,8 pour 100 en Afrique du Sud. En revanche, la contribution de I'industrie n'a ete que de 6S8 pour 100 en Afrique de 1'ouest contre

14j7 pour 100 en Afrique du nord et 21 pour 100 en Afrique du Sud.

18.- En 1963j I1 agriculture a represents a peu pres un pourcentage aussi eleve dii PIB en Afrique (a 1'exclusion de 1!A.S»)j qu'en Asie de l'est

et du sud-est. Cependant, la contribution de l'industrie a ete beaucoup moins iraportante en Afrique qu'en Asie. En revanches la part-des indus tries extractives a ete pres de cinq fois plus importante en Afrique qu'en Asie. Si l'on etablit une comparaison entre les pays africains et les pays d'Europe et d'Amerique du Nord? les divergences de structure de leurs economies apparaissent encore plus claireraent.

19. Si l*on examine 1)utilisation du produit national, on constate qu1en 1964 dans les 20 pays africains deja mentionnes, 16 pour 100 en ont ete consacres aux investissements et 87,6 pour 100 a la consommation. Les importations ont depasse les exportations de 337 pour 100, ce qui indique l*excedent des depenses nationales par rapport a la production nationale.

Sur les 87,6 pour. 100 du PIB qui ont ete consommes, 73*6 pour 100 ont

ete,consacres a la consommation privee et 13?7 pour 100 a la consommation publique. Entre i960 et 1964, le pourcentage des investissements dans . le PIB est reste a peu pres le m§me, alors que la consommation totale flechissait; cette baisse s'explique entierement par le fait que la part de la consomination privee a diminue alors que la part de la consommation publique, a, augmente. On a enregistre egalement une reduction appreciable de l'excedent des importations sur les exportations.

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Page 9.. ■■ ■,:

20. Au cours .de .cette periode? lea. exportations ont accuse le taux . dtaocroiBsem.ent le plus sieve. Elles: ont ete suivies par' les importa tions et la consommation publique. La consommation totale, tout partir- culierement la consommation publique, a accuse d'une annee a l'autre des. fluctuations moins sensibles que celle.s des investissements fixes ou de la "balance des .importations .et des exportations.

21. En 19.64, la. proportion du PIB,.revenant. aux investissements a ete.' beaucoup plus faible en Afrique qu5en. Europe occidentale et eri Amerique

du. Nord? mais elle a ete a peiu pres la~ .merne qu'.en Asie..de 1'est et du r ■ sud-eet et qu1en imierique latine. D!autre part, les pays africains ont consacre a. la consommation une fraction beaucoup plus importante de le.ur reyenu ;cpie dans lo oca des ,:peys;:.develG:pw;3S du^ nionde. Si I'.on oonsidere globalement la oonsoramation privee et la consomraation publique, le. pour- oentage africain apparaSt lieaucoup plus eleve que les pourcentages corres- pondants de lf-^B:J-e de 1'est et du sud-est et de 1'Amerique latplne, ce qui s'explique par le deficit plus.important de la balance, africaine des

exportation.s. et des importations (en. pourcentage), . ] . ... ,:

22* Au cours de. la periode 1960-1964, les exportations ont. accuse 1'aug mentation la plus.forte en Afriqus^du nord et en Afrique de. I'esti. ^our lasimpo.rtations3 crest ea Ai^rique de 1'est et en Afrique du centre que l'on.a .enregistre la plus forte expansion. C'est en Afrique de l^ouest que les investiseementB ont atigmente le plus rapidement, tahdis "qu'en

Afrique du, p&ntre et en Afrique de l'est le taux moyen ann.uel. a-ete e,n.

fait negatif. La consorrrniatj-on .ptihlique .a augriiente rapidement dans le,.s::-

"Autres pays, d'Afrique1^ en Afrique du centre et en Afrique de V: est.,...

En Afrique. du nord, la consommation .publique. et tout particulierement.

la consommation privee n'ont augmente que Xentement0

23. En 1964, la -formation brute de capital en Afrique (a l'exclusion de

l'A.S.) a ete dIenviron 18 dollars par habitant, allant de 10 dollars

en Afrique de 1'est et enAfrique du centre jusqu'a 33,5 dollars en , , Afrique du nord- E:a Amerique latine^ en Furope occidentale et eh Amerique du Nordp la formation brute de capital par habitant a ete

(12)

E/CN.14/397U

Page 10 ■::,:^'-l

respectivementv3j5? 15 et 37 fois plus, elevee qu'en Afrique, ou le niveau

a ete a .pen pres. le rne*me. q.u'eu :Asie de 1'est et du sud-est. ... ■ . ■

"24-*1 En Afrique'(a; 1*exclusion de 1'A.S.), la construction, y cornpris la

mise en valeur du'sol3 a represents 53,1 pour 100" de la formation brute de 'capital. En Asie'de l'est et du sud-est et en Amerique latine, les pi'oportions correspondantes ont tte respectivement de 55,7 et 593 6 pour

100:. En Europe occidentale,. cette part a ete de 51,9 pour 100 et en ; Amerique du Nord de 63,8 pour. 100.... Le restant a ete consacre a l'equipe- ment et aus machines, .Dans l'ensemble, si 1'on tient compte des diffe rences concernant les statistiques de "base, il ne semble pas que la repar tition en.pourcentag'e soit. tres differente. entre les diverses regions- du mohde* Cette oonstatation s1applique egalement aux diverses sous-regions

du continent af.ricain. . ' . .■■■.-■/

25- Si I1on considere la formation brute de capital dans 13 pays africain 1

(a l'exclusion de 1'A.S.) en 1964, oh constate qu'elle se repartit comme suit : 46,6 pour 100 dans les entreprises du secteur prive, 28St pour 100

dans les entreprises du secteur public et 25,3 pour 100 dans les entreprises

d*Etat.., Depuis les clernieres annexes de la decennie 1950—1960,5 on a enre—

gistre un aocroissement de la part des entreprises d'Etat et du secteur public, aux depens des entreprises du secteur prive* En 1963, la part des entreprises de ces deux premiers secteurs a ete beaucoup plus impor—

tante en Afrique que dans toutes les autres regions du monde*

26. Les donnees relatives a huit pays africains pour 1964—^indiqueht que 53,6 pour 100 de la formation brute de capital ont porte sur le secteur

des services, la part de l'industrie et de 1'agriculture etant respecti

vement de 28,4 et de 18 pour 100. Gependant, depuis 1958? 1© pourcentage

Aj Maroc, Tunisie, Soudan, CSte-d1Ivoire, Niger, Nigeria, Togo, Kenya,

Malawi, Rhodesie du Sud, Zambier Tanzanie et Cameroun, ■ ■■■ , - : ■

2/ RAU, Soudan, Nigeriaj Ehodesie du Sud, Zambie, Malawi, lie ilaurice

et Tanzanie. . .-.

(13)

e/gn,14/397

Page 9 -■:■.

20. ''Au'cours--de'cette periode, les exportations ont accuse le tatuc d^ccroissement le plus sieve. Elles ont ete suivies par\les importa tions et la consoinination publique.. La consummation totale,,. tout, .parti— . culierement la consommation. publique? , a accuse .d'une annee a l'autre .

des fluctuations.moins sensibles que celles. des investissements fixes,

ou de la balance- des importations et. des. exportations. . ... . ....,.,.

21/ En 1964j la proportion du PIB revenant aux investissements a ete

■faeaucoup plus faible en ifrique qu'en Europe occidentale et en Ajnerique du Hordv mais- elle a ete a'peu pres la- meme qU:!en-Asie de l'est et du sud-estfet qu'en Ara^rique latine. S'autre' partj les pays africain& ont consacre: a la'consommation une fraction beaucoup plus importante de leur revenu ij-ie d&ns Xe oas des pays developp^s du inonde,; Si l'bri considere globalement la consommation privee et la consommation- publiquey le pour- oentage. africain apparatt beaucoup plus eleve que les. pourc.entages corres- pondants de 1'Asie de 1'est et du sud-est et, de l'Amerique latinej ce qui B'explique par le deficit plus,important de, la balance africaine. des

exportations et des importations (en pourcentage). :- . ■

22, Au cours de la periode 196O-1964s les expbrtations ont accuse 1;| aug

mentation la plu^ forte en Afrique du nord ef en Afrique de l'est; pour

le^ importations; cTest kd Jtfvique de-l'est et en Afrique du centre que

1'on a enregistre la plus forte expansion* O'est en Afrique de' I1ouest que les investissements ont augmente le plus rapidementj tandis ■quten Afrigue-.. du^cent^re .et en i^rique. de l'est. le tauz. moyen annuel a ete en fait.aegatif B La consommation .publiqiie. a augmente r.apidement .clans .le.s

"Autres pays. d1 Afrique", en Afrique. du centre et en. Afrique de, J-.'.est,,-- En -Afrique du.nords. la conspmination publiqvie .et tout, particulierement

la consommation privee n'ont augmente que lentement0

23. En 1964,, la formation brute de capital en Afrique ..(a l'exclusion de l'A.S.) a ete1 'd1environ 18 dollars par habitants allant de; 10 dollars

en Afrique de, l'est^ et en Afrique -du centre jusqu!a 33?5 dollars en Afrique du nord. En Aflierique latine? en Europe occidentale et' eh Araerique du Nord3 la formation brute de capital par habitant a ete

(14)

E/CHf.

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respeotivemeat-.3,5j-M5 ©t 37 fois plus elevee qu'en Afrique, ou le niveau

a ete a peupr.es le. -..rnSme qu'en Asie de 1'est et dusud-est. ' '.' :;

24- En Afrxque (a l'exclusion de l'A.S.)? la construction, y corapris la

mise en valeur du sol, a represente 53,1 pour 100 de la formation brute de capital. En Asie de 1'est et dusud-est et en Amerique latine, les proportions correspbndantes ont ete respectivement de 55,7 et 59,6 pour

100. En Europe occi-dentale, cette part a ete de 51,9 pour 100 et en Amerique:du Hord de 63,8 pour 100. Le restant a ete consacre a, 1'equipe- ment et aux machines. Dans I1 ensemble, si l(on tient compte des diffe rences concernant les statistiques de "base, il ne semble pas que la repar

tition en pourcentage soit tres differente entre les diverses regions du

monde. Cette constatation s'applique egalement aux diverses sous-regions du continent africain.

2'5- Si l'on considere la formation brute de capital dans 13 pays

(a 1'exclusion de l'A.S.) en 1964? on constate qu'elle se repartit comrae suit : 46,6 pour 100 dans les entreprises du secteur prive, 28j1 pour 100 dans les entreprises du secteur public et 25,3 pour 100 dans les entreprises d'Etat. Depuis les dernieresannees.de la decennie 1950-1960, on a enre-

gistre un accroissement de la part des entreprises d'Etat et du secteur public, aux depens des entreprises du secteur prive* En 1963, la part des entreprises de ces' deux premiers secteurs a ete beaucoup plus itnpor- tante en Afrique que dans toutes les autres regions du monde.

26. Les donii^es relatives a huit pays africains pour 1964-^indiquent que

53j6 pour 100 de la formation brute de capital orit porte sur le secteur

des services', la part de 1'industrie et de 1'agriculture etant respecti

vement de 28,4 et de 18 pour 100. - Cependant, depuis 1958, le pourcentage

feroc, Tunisie, Soudan, Cote-d'Ivoire, Niger, Nigeria, Togo, Kenya?

Malawi, Rhodesie du Sud, 2ambie, Tanzanie et Cameroun. : ' ■ .. :

2/ RAU, Soudan, Nigeria, Rhodesie du Sud, Sambie, Malawi, lie Maurice

et Tanzanie-, ■ ■'■■..■. ■ ■ .■

(15)

Page 11y- -. ■

des ^services a .decline,, .celui de. I1 industrie est rest.e plus ,ou moins le

m§me., tfcandm ..que la part investie dans 1.'agriculture a augment.e ,:s.ensi-

blement-V: .Par rapport a I'BuTope .pccidentale et a llimerique; d&-.Nqa?,d,

I-1 Afrique consapre une part beaucoup plus iraportante de ses re'.ssourc.e.s

:,en capital a 1*agriculture et- \w pourcentage beaucoup. plus reduit aux.

services. ■-.-.,■" .. ■-. ■ '. ■ ■ ■. ■ '■■■■■';:■ "" " - ■ ' 27. Entre i960 et 1963, la formation brute de capital sur le continent africain--est, passee de 4/451 a 43 666 milliards ,de dollars.- . Cependant, etant.donne qu,e le total de a.1-epargne. brute :est tpmbe de 4,233 a 4,020 milli.ar.ds de dollars;, le deficit des comptes courants est passe: de■ .218 a

646 ..millions de dollars, On a remedie.a ce. defi-ci't par un :apport de^fonds

en-prevenance 4eV.l.ietranger qui n'ont cependant..represente..'en 1963 qu'un

sept?i.eme;;de la. formation brute de capital* .' ■■ :■ ■-. .■■".-': ■':

28.' La' situation nr a pas ete la meme dans lesdiverses sous-r'egions du

'continent afr'icain. En Afrique du nordj I'excedent de 1' epargne globale

sur'la formation brute de capital pour l'annee i960 a fait place en 1963

a un deficit- En Afrique de lfouest? I1epargne totale a depasse la for

mation.,, brute de. capital au cours de .ces deux annees.: En Afrique .;.de ,l*est

e^b; en Afrique ducentres la formation brute de.capital a decline entre

ces. delux/anneesj mais en Afrique du centre I1 epargne a augmente en-1960

-et /elle.:.:,a ;flechi-en 1963* Au cours de- ces deux anneesj. IVep.argne-. &.& ■

■depasse.,-la .-formation de-.capital. " " .... ■ ■ . ;■ . ■. ■ :./;. :- ■ : ...■■

29. Sn 196O5 la formation brute de capital par habitant (sur le continent africain a ^exclusion de l'A.S.) s'est elevee a 17S3 dollars mais elle a legerement flechi5 nsatteignant plus que 1637 dollars en 1963. Cette diminution a ete plus sensible pour l*epargne brute, qui est tombee de

16,4 a 14,4 dollars. La formation de capital ainsi que I1epargne auront

varie sensiblemeht d'une sous-region a l'autres se chiffraht respectivement i 26j1 et 27S8 dollars en Afrique du nord et a 13j1 et 12 dollars en

Afrique dex'est. En 1963$ 1'ecart concernant la formationde capital 1 s'est Encore 'elargi (29^1 dollars sn Afrique1 du nord contre 8,2 dollars

en Afrique du'centre); tandis que 1'epsxgne brute dans ces deux sous-

regions atteignait respectivement 21? 6 et 10s2 dollars.

(16)

S/GN.:i4/397

Page 12

30. Au cours de ces deux ahriees, ce sont les societes qui onVcontribue le .plus largement a-a'epargne totals, ■ suivies- par les menages.:i Cependant, alors que- la .contribution de& societes a l'epargne'totale a augnieal-te ■-■"■

entre; i960, et 1963S cells des menages a beaucoup diminueo ■;iX"1epar;^iie-;de I'Etat.a decline egaleisent. En i960 comme- en 1963, a1 est en Afrique;du centre que l'apport relatif des societes a ete le plus eleve, a;!;^'rlque .de:l'es"fc arriyant au deuiderae rang.' ' ' : ; ,. .'. ., ., ■ ■.'.

31. Bans les autres regions du monde, y compris les regions en vole'■

de developpement telles-que l-'Asie de 1'est :et du sud-estj: I'iappor-t'-.des societ.es a I'epargne. "brute totale est proportionnellement plus-e3.e^-.:■'-' qu'en Afriq-ue. L'epairgiie de 1'Stat "represen-te egalement un^poiircentage p'lus eleve. du total dans.-fcoutes les regionsj a I1 exception de I'Amerique du Nord. Au cours des deux annees, le deficit des.comptes, couran^S a- finance, une part plus importante de la formation brute de capital en ....

Afrique, (a I1 exclusion de l'A.S,). <Iue dans les autres parties &u.&p,nde,

L!apport net de capitaux etrangers a destination du continent a triple

entre 19^) et 1963, ■>.-. ■■,■..

32. En 1960, l'Afrique du nor da connu une fuite de capitauxj-mais^en- 19.63 elle: a recupere plus qu'elle ii'avait perdu au cours de I1 annexe ante-

rieupe. L'apport net..&e capitaux en Afrique de 1'ouest a diminu^'entre

1960 et 1963. En Afrique de l'est1 et en Afrique du centrej l'appb-rt net

de capitaux qui a marque l'annee i960 a fait place en 1963 .a. une .sortie nette de capitaux. ...

C. AGRICULTURE ' "''' ' ■'"•■■' ': -.-..;:.•■:,

33. En 1964s dans 1'ensemble du continent (exception faite de :1';A»S..), lVagriculture ;a fourni 39 pour 100 du PIB global, et, sauf dans certains

pays coujne la Libye? la part de ce secteur n'a subi aucun recul important.

L'agriculture de subsistance represente pres de la moitie de la produc

tion agricole globale, ma,is son importance relative a diminue.. au.q.o.ur.s

des -dernieres annees..,.. Au Kenya, par exemple, elle est tombee. 4e_ 64 pour

100 pp.ur...la periode 1 §54-1957. a. 58 pour .100 .pour la periode. 1960-1564 et

de 60 a, 56 pour 100 au Tanganyika. ... ....

(17)

E/CN,14/397

Page 13

34. La production agricole globale a augmente de 3.P°ur .^00 de 1963/64 a 1964/65, mais elle a baisse d'environ 2 pour 100 en 1965/66. La pro

duction de denrees non alimentaires a augmente de 9 pour 100 au cours

des deux premieres campagnes ci-dessus, mais de 1 pour 100 seulement au cours de la des?niere, tandis que la production vivriere, qui avait aug

mente de 2 pour 100 durant le premier intervalle, a diminuS d'autant au

oours de la derniere annee. Compte tenu d'une augmentation de 2,6 pour

100 par an de la population, la production alimentaire par habitant en

Afrique pour la campagne 1965-1966 est descendue de 2 pour 100 au-dessous

de la moyenne atteinte entre 1952/53 et 1957/5^.

35. La production de cereales du continent paratt ttre reste"e etation-

naire au cours des dernieres annees. En revanche, la production de toutes les autres cultures vivrieresj notamment celle d'olives et d'huile de palme, a diminue en 1964/65. Parmi les cultures non vivrieres, le cacao a enregistre en 1964/65 une irapor.ante augmentation de production par

rapport, a 1'annee precedente, puis une diminution en 1965/66. Pour le.

cafe,apres une legere baisse en 1964/65* on s'attendait a une importante .augmentation de la recolte en 1965/66. La production de the s'est accrue

regulierementQ Aprfee qu'elle ait augmente en 1964/65* on prevoyait une

"baisse de la production de sisal et de caoutchouc en 1965/66, alors que

la recolte de coton a enregistre au cours des deux dernieres annees une

augmentation sans precedent. La production de betail du continent paralt

,s!etre progressivement developpee,

36.. En.Afrique du nord, exception faite de la RAU, on estime que la

production agricole, notamment en ce qui concerne les cultures vivrieres,

s!est developpee "beaucoup moins rapidement que la population entre i960

et 1965. En consequence, la sous-region a ete obligee d1importer une

part iraportante des produits alimentaires qui lui etaient necessaires,

37. L1Afrique de l'ouest semble avoir mieux reussi que les autres sous-

regions dans le domaine de la production agricole, bien que le tauic

d'accroissement y ait ete quelque peu inferieur en 1965 a oq qu'il etait

les annees precedentes. Le Ghana et la Cote-d'Ivoire ont enregistre de

(18)

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meilleurs resultats que les autrss pays de la' sous-region, . ■ " '■■^

38. En Afrique de I1est, d'annee en anneeP la production agrieoie a

approximatiyement, suivi l'accroissement demographique, Toutefois, les.

recoltes annuel.les y ont ete tres fortement influencees par la variation dee chutes de pluie3 bien qu'a un moindre degre qu!en Afrique du nord

(exception faite de la RAUS ou les cultures sont tritmtair.es de 1' irrigation).

39.- -En Afrique centrale^ la production du secte.ur agrieoie du Congo a ete s-qrieusement affectee par les troubles pplitiques des dernieres annees.

On a estime qu'en 1S?65». la production de ce pays etait infer,ieure de 20 pour 100 a son niveau de 19.54/56*. Celle des autres pays de la sous-region

a augmente dans une niesure suffisante pour que le niveau par habitant reste stationnaire ou m§me accuse une augmentation*

40.. En ce qui oo^opri-ip la pSche, le total des. prises pour le continent

a augmente d'un quart environ au cours des cinq dernieres annees, attei- gnant en 1965 un-niveau sans precedent, . La part du continent dans. la.

production mondiale-rests Dependant i.nferieure a 6 pour 100.. -En outre,

.plus de la moitie du total des prises du continent est fournie par.trpis

pays-.seulement, a. savoir-. 1!Afrique du Sud, .le Sud-Ouest Afj?icain et

1! Angola* . . ...

41- ' Un"'pourcen;tage important du" poisson est peche par dss methodes

primitives- Cepen&ant3 plusieurs pays se sbnt lances dans la realisation de pro jets ambitieux pour la modernisation de leur industrie de la p'tbhe.

Les gouverneraents africains s!inquietent d'autre part de.plus en .plus..

.-de la multiplication des aotivites de peche non .africaines au large .des

cStes d& 1'Afrique ,cle ..I'ouest et. du centre,, . ... ,■ ;

42O Le continent exporte toujours plus de produits alimentaires qu'il' nJen importe, mais ses ezportations nettes sont tombeesj de 250--millions

■de dollars des Etats-Unis durant la p.eriode 1955/58; a 18.2 millions de dollars durant la periode 1962/64. Les ohi-ffres. relatifs/a 1'ensemble

du continent sont toutefois.influences dans une large mesure par ceux . qui-concernent la RAU? ce pays enregistrant un important excedent .de.ses

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Page 15

importations but ses exportations. La baisse des exportations

qui est due a l'aocroissement des importations et a des exportations

plus ou moins stationnaires, est un signe que le secteur agricole du ■ ■ continent h'a'pas re'ussl a satisfaire la demande croissante, tant inte-

rieure qu1etrangere, de produits alimentaires,

43. D'apres les renseignements insuffisahts dont on dispose, la ration ; calorique'iridividuelle des Afrioains est satisfaisante, mais-la nature —

de leur regime alimentaire ne l'est pas. ■ . . . - .;

44. . Malgre 1'abondance relative des superficies boisees par.,habitant, la sylviculture et les. industries du bois sont encore insuffisamment develop- pees.en Afrique. La faible production du continent a neanmoins enregistre

au cours. de la derniere decennie une expansion continue;'

45. II ressort des plans africains de developpement qu'ori se rend de. : mieux en mieux compte de l'importance de 1'agriculture en Afrique et les gouverhements africains ont adopte toute une serie de mesures pour moder- niser ce secteur, Ces mesures consistent a ameliorer et etendre les

facilites de credit et les moyens de commercialisation, a diyersifier les cultures,, a augmenter la qualite du cheptel, a mettre. les. terrea en valeur, a censerver les sols, a reboiser, irrxguer, etc. Les, principaux objectifs des plans d'.irrigation sont d'augmenter la superficie des terres cultivee:s, de diversifier I1 exploitation agricole, de. permettre de nouvelles culturesj destinees aux marches interieurs ou exterieurs,

et enfin ,d® transformer la cultiire de subsistance en culture monetaire , Les dispositions techniques sont renforcees par des mesures de reforme

agraire : dans certains pays, en RAU par exemple3 une limits a ete fixee

a la superficie que peut posseder une seule personne. Dans un bon

nombre d'autres pays, les grands domaines3 qui appartenaient anterieure- ment a de gros proprietaires, parfois etrangers, sont maintenant distfibues

aux paysans. , ,

46. Sn dehors de ceux qui en possedaient deja, de nombreux pays africains

ont cree des organismes de commercialisation pour s'occuper des expor-

tations. La principale fonction de ces organismes parait etre d!exercer

(20)

E/CN. 14/357;

Page 16 ; .

un monop.o.le....de;vente .pour.. I1 ensemble, du pays et,de s'efforcer de stabi liser, ■l.e.prix^paye aux agrioulteiirs. pour les produits &'exportation.

Plus recemments.. 1'attention s'est portee sur des organisations chargees de. la commercialisation des produits. agricoles destines a, la:consommatipn

interieure*. ,

41r* He plus.\en p.l.us5..1es pays .africains assurent la transformation des

produits agricoles .et alimentaires bruts avant leur exportation,. . -i

D* BTDUSTRISS EXTHACTIVES ' ' - :

■48. "£■''■ACri:q,ue possed'e1 en' abondance ressources liiinerales 'et ressources

energetiques primaires0 Xa region, dont 'la: population est estimeea ■ . . 9 pour 100 de la population mondiale, s'adjuge environ 28 pour -100 de . ■■■

la valeur totale de la production minerale-mondiale- et 6 pour 100 de - ■■".

la production mondiale de pet-role brut.... Depuis tjuelques annees, pour ce dernier p-rpduit, son pourcentage ne- cesse d'augmenter.

45» Pour dix des 16: mineraux metalliques-et; non metalliques les plus . . import ants> -la production de I1 ifrique rarie entre 22 et- 95 po^^ 100.- Cependantj les ressouroes naturelles? en particulier les combustibles commerciauX; sont tres inegalement repartis a travers le continent

africain. "■ Cf:est ainsi que la Id-byes i'ifrique- du Sud et I'ilgerie. in-. ■ terviennent a raison de plus de 80 pour 100 dans- la production africaine d1energie6 : Ces deux derniers pays disposent de plus de 90 pour1 100,.des ■ reserves totales de charbon et de gaz naturel de la region.

50B La contribution des divers mineraux au PIB varie entre moins" de 1 pour 100 dans le cas du rainerai de fer en llgerie et 62 pour 1OO dans le cas du ouivre en 2ambie et 58^5 pour 100 dans le cas du mineral de fer'' en Mauritanie. Le pourcentage des expoz-tations de produits miniers par rapport aux exportations totales varie evidemment encore dayantage,

all ant de moins de 1 pour 100 pour le miner ax de fer en Afrique du Sud jusqu'a 9759 pour 100 pour le petrole en Libye et 93,9 pour 100 pour le :minerai de fer en; Mauriianie,, . " ■■ ■ ■

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e/get, 14/397

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51. Ai" oours des' 15 dernieres anneess la production africaine des ' principaux mineraux a augments de plus de 5 pour 100s mais oelle da certains autres raineraux est restee stationnaire ou' a me"me decline.

52O Dans certains pays tela que la ZamMe, le Gabon, la Mauritanie,

le Jigeria ei le Sierra Leone}. les industries extractives found, s sent

du travail a une fraction des travailleurs non agricoles allant de ' 15 a' 24 pour 100. ' Cependant, dans la plupart des autres pays, la contri bution des industries extractives "a, 1'emploi est tres reMuiteV ne re- presentant que de 1 a 5 pour 100,, Par ailleurs, les, autres avantages que.retirent-les Africains des industries extractives qui, en gT'ande . partie dependent d1 etr.angere, ont ete tres-liiai1;esB

53* Seule une faible fraction des reserves africaines de mineraux a

ete jusqu'ici exploit'ee et, quelle qu'ait ete 1'evolution, oe pourcen- tage a correspondu essentieiletoent ou entierement a la demande exterieure

en ce qur concerne la plupart des pays afrxcains, a. lfexclusion d'e

l'ifrique du Sud, Par ailleurs, les pays africains ont eu tendance' jusqu'ici a exporter des mineraux a, lfetat brut, le traiteraent etant effectue dans des pays extra-africains au profit des pays importateurs.

54. L'une des principales raisons pour lesquelles les ifricains n'ont

pas pu beneficier davantage de I1exploitation des ressources minerales

du continent, c'est que Jusqu'a. une epoque recente, ils n'ont pu parti- ciper a cette exploitation que comme travailleurs non qualifies, iucune

possibility ne leur a ete donnee d'acquexir les competences voulues ou

dlacceder a des postes de responsabilite. On travaille actuellement a eliminer ces obstacleso C:est ainsi qu'en Zambie ohaque travailleur

oocupe dans l'industxie extractive doit suivre un cours preparatoire

et chaque entreprise miniere dispose d'au moins une ecole de formation.

Plusieurs pays ont egalement cree des etablissements d'enseignement

specialise. II est probable que les moyens limites (main-d'^oeuvre,

materiaux et capitaux) dont l'ifrique dispose pour ce type d'etablisse-

ment pourraient etre exploiter ho. maximum si les pays de chaque sous-

region acceptaient de mettre leurs ressources en

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55* Bien que les ressources Hiinieres de 1'ifrique soient encore large- ment detenues et exploitees par des etrangers, les pays africains out11 eu tendance, a soumettre les entreprises privees a un certain control©,:

afin d'en -retirer les plus grands av ant ages possibles. .

56.. L'Afrique contribue dans une large mesure a la production

d'-'un certain nombre de mineraux, dont les plus importants sont .le cobalt, les diamants etl'or0 En ce qui concerne certains autres mineraux tels que 1'uranium, le cuivre, les phosphates et la chroraite, sa part dans la production mondiale est. egalement importante. . .

57< Dans la plupart descas, les.volumes produits et exportes par les pays africains ont augmente,. Cependant, bien que l'indice des prix des mineraux soit passe de 9° ©^ 19^0 a 93 en 1965? il etait encore bien

au—dessous de l'indice 100 de 195S« En revanche, 1'indice des prix.

(1958 = 100). des". iiietauz communs non ferreux, qui avait atteint 120 en 1960, a accuse une tres forte hausse, atteignant 176 en 1965. L©s ex-

portations de divers pays africains se sont ameliorees dans la mesure ou ils ont participe a la production mondiale et ou les prix de leura produits ont augmente- Les pays africains pourraient beneficier da- vantage de leurs richesses minieres s'ils traitaient eux-mSiaes les ma- tieres brutes avant leur exportation. Les premieres mesures en ce sens ont ete prises dans un certain nombre de pays africains.

(23)

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Page 19

E. , . EKERGIE ■ . . .■..-.. ■.-,■■■■••.

. 58. La-'jirodUGtion globale d!energie, sous diverses formes, etait en

Aifrique de 163,84 millions de tonnes (drequivalent charbon) en 1964-

Mais la repartition de cette production etait extremement inegalej trois

pays, la Libye, I1 Afrique du Sud et l'Algerie, s1inscrivaient pour 84

pour 100 du total0 En fait3 dans la plupart des pays africains, ''■>■ ■ l'energie ne represse-ntait qu'une faible part du PIB» . ■■ ■"■-.■■■"

, 59» Entre 1961 et 1964? la production totale de matieres energetiques a

■-augmente- rapidement enAfrique du r,ord, et'moderement'en AfariqtLe-'.&u Sud,

, mais lenieinent 'oa Afrique de'. l'ouostj Idu centre, et de l'est*-"-

60. La consommatiori drenergie par Batitant varie cons i derail em ont aussi

d'un pays a 1'autrej ©lie etait 2*576 kg en Afrique du Sud,:mais^ de 10 kg settlement en Bthiopieo De pluss il existe des differences importantes drun point a un autre dans chaque pays*

o1. Deux des cinq sous-regions du continent, a. s.avoir I1 Afrique. du sud et I1 Afrique de 1'est, ont consomme plus d'energie qu1 elles. n'en ont

produit§ dans les trois autres? la production a depasse la consommation.

Taridis que les pays du premier groupe font de grands efforts pour; (iecouvxir de houvelles sources d1energies les autres se preoccupent d'accelerer le d^veloppement economique afin d'acoroitre la demande d'energie et de matieres energetiques qui3 aujourdrhui, sont en grande partie vendues

outre-mer. Ce desequilibre entre ljoffre st la dsmande daoas les''

differents pays et sous-regions est un puissant argument'en faveur d'une cooperation economique qui consisterait3 dans ce domaine a'etendxe les r^seauz eleotriques, a satisfaire les besoins des voisins en carburantj

etc,

62. Au cours des dernieres annees, la plupart des pays africains, a

1! exception de la Zambie et de 1'Afrique du sud,? ont. fait appel de plus

«n plus aux combustibles liquides, et de moins en moins aux combustibles

solides, o'e qui est normal3 vu I1 expansion de la production des premiers

par rapport aux.. seconds, . La decouvenrfce de petrol© et de gas naturel en

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E/CH;a 14/397

Page 20

Afrique du nord et a,a Nigeria, la dieseliuation dee chemins.de\fer, ■' I1aocroissement des disponibilites en energie hydro-eleetrique, etc., sont autant de facteurs qui ont contribue" a la stagnation relative: de la

demande de charbon* . .

6$* Lo-charbon reste. cependant la deuxieme grande souroe d1energie-en

Afrique, et- la recherche de nouveaux gisements se poursuit0 Toutefois^

depuis 15 ansj la production de petrole a considera'biemGnt augmente/ et a sensiblement qontribue a relever les revenus de certains pays africains.

La Litjye en est le meilleur exemple, mais d1 autres aussi ont decouvert des gisements de petrole ou en ont developpe I1exploitation de facon appreciable, Au Blgeria par exemple? le petrole a supplante le oaoao comme prinoipale source de devisef3 etrangei'esD Certains pays, comme l'Algerie et le Mgeria5 ont tire grand profit de la decouverte de gaz naturelo

64* Conformemeat a la politique generals de romplacement des importations?

de nombreux pays africains3 dont un bon nombre ne produisent pas de

petrole brut ou n'en produisent pas asses pour leurs besoinsj ont construit des' raffineriesv Celles-ci en sont toutefois aux premiers stades de leur

developpement et ne sont pas'encore en mesure de fabriquer la vaste gamme

des produits derives du petrole pour lesquels il existe une demande locate,

65. La consommation dlelectricite par habitant est tres faible en Afrique.

La production totale d'electricite a neanmoins augments de 9 pour 100 entre 1959 et 1964., De plus s la demande devrait pxogresser plus rapidement a.

mesure que s1accroissent le revenu par habitant et.le developpement

industriel et urbaino Au cours des dix dernieres annees3 on a lance des

pro jets pour la creation de nouvelles installations de production et

1' augmentation de la puissance deja installee. La tendance aotuelle.est d'acoorder la preference a.I1energie hydro-electrique. Trois pays ont^

de Xa BIEU'des prets destines a la realisation des proJets de cette

nature,, '-:-:y ■ -: ■■■■*■ ■ •

(25)

E/CK.14/397

Page 21. ...

66. La future demands d1electricite depend, en demiere analyse, du- developpement e"conomique general- Cependant, certains facteurs, comme

.le-.-faible pouvoir d'achat des masses qui se oonsacrent a la production

.primairej la- fai"ble densite de la population et la grande dispersion des

aones urbaines? ont pour effet, soit de reduire la demande d'electricite, soit d'en. augmenter le cout de distribution. .

67- Les projections-etablies par la.GBA. aaaoiaoeat un taux df expansion de 9,1 pour 100 par an en Afrique de l'est entre 1963 et 1975? ©t de 15j2 pour 100 en Afrique de lrouest entre 1965 e"^ 1975• Toutefoisy" en touts

.probability, il ne sera pas facile d'attei^dre ces objeotifsj les pays

africains manquent de capitaux5 de specialiotes et de cadres dirigeahts?

et memo de marches suffisamment important^ pour absorbor toute la puissance

qui peut etre produiteB . . ...

■F« . DEVELOPPMviEM1 I1TOUSTRIEL .

6g. Exception faite de 1'Afrique du Sud? le niveau du developpement industriel des pays africains est peu eleve. En 19^3? la part de

lfIndustrie dans le PIB du continent etait de 10?6 pour 100 et la valeur ajoutee par les industries manufacturieres et la production d'electricite representait 13 dollars des Etats-Unis par habitant, Bien entendu, les valeurs correspondantes variaient d'une sous-region a 1'autre et de pays a pays*

1

69. Au cours des dernieres annees, cependant, le secteur industriel s!est

developpe plus rapidement q,ue toutes les autres branches d'aotivite, a I1exception des industries extractives. La sous-region du nord est passee en te'te, suivie de pres par cello de 1'ouest* La comparaison des taux d1expansion des differents pays fait apparaltre des ecarts importants*

Par exemple, le taux compose annuel d1expansion etait de 23 pour 100 en

CSte-d'Ivoire entre i960 et 1965, alors'q.u'il n'etait que de 4,5 pour 100 au Maroc entre 1958 ©t 1954« La plupart des pays ont encore progresse en 1966, avec les importantes exceptions du Ghana, de 1'Algerie, du Congo (Kinshasa) et de la Hhodesie du Sud* Au sein du seoteur industriel lui- meme, la contribution des industries lourdes (en termes de valeur ajoutee)

a ete tres inferieure a celle des autres industries.

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74. Le raffinage-du pe*trole est probablement aujourd'hui en Afrique la plijifi importante des industries tendant au remplacement des importations*

Cette activite*. a progresse meme dans. des pays qui importent leur petrole brut'en totality ou enpartie» Le nombre des raffineries est passe de 3 en 1950 a 18 en 1963, et leur production de JO.0.00 a:190,000 barils

par jouri Huit autres installations actuellement en construction elbveront 09' total a 54O»OOO barils par jour en 1968.

75. Les autres entreprises dont la production, principalement fondee sur 6i.es matieres, premieres importees, tend a remplacer des importations sont 3 cimenteries, fabri^ues de sacs et lie t^ile a sao? minoteries et fabriques d© v^tements. Yiennent ensuite les sucreries et fabriq.ues.. drhuile de palme, qui utilisent des matieres premieres d'origine locale. Les

industries utilisant les sous-produits ou les deohets d!autres industries

"sont encore peu nombreuses en Afrique, Les industries trahsformant des matieres premieres d'origine locale en produits manufactures et les

"industries auxiliairos sont: egalement peu hombreuses et peu diversifiees.

Elles paraissent toutefois avoir progresse guelque peu au cours des dernieres ann^es. La Zambies par exemple, fabrique des eisplosifs' et de 1'aoide sulfuid^ue. La Libye fabrique des sondes pour le forage des puits

de petrole. La EAU a entrepris la fabrication de machine pour 1'Industrie

textiles quelques pays fabriquent des moteurs electriquesj des generateurs

a moteurUiesel, etc. : , . . .

76* La physionomie dos industries africainesr du point de vue" de la proprie'te' et de la gestion3 se modifie rapidement. Tant dans les pays a regime socialiste que dans les pays non sooialistesj 1'Etat joue un role important dans leur lanceinentj leur financement et leur gestion. Le plus souventj I'Btat est un commanditaire possedaht des parts de oapital dans

I1entreprise, qtii est habituellement dirigee pardes etrangers. C1est

la la consequence de I1absence de marches financiers dans la plupart des pays africainsj du desir des gouvernements de participer au developpement industriel, et do celui des homines d'affaires etrangers de faire une place a la participation locale* La facon dont les interets publics et prives, tant etrangers que locaux, se sont combines pour finaacer certaines entre prises est tres complexes

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7.7. : Le r6le de I'homme. dTaffaires prive africain varie d'une sous-r'

"region a1'l'autre| :et c1 est dans 'le ",-nord.. 4U1 il est le plus^developpe*

Le■nombre'des pays dent sbnt originaiire les.hbmmes :d!'affaires::1etrangers Venus oreer "des- entreprises en-Afrique est maintenant considerable*.

L'importance des anoiens pays metropo.litains eomme sourses de financement et &' esprit d1 entreprises en" a for'oement diminue* ' ■ -■ ■.

78* La production de la plupart des industries existant en Afrique a augmentes mais ces industries ne semblent'pas s'etre rendu compte du

cout eleve-de leurs'produitsj elles ont simplement profite de la protection legale et naturelle as'suree a leurs raarohandisesj contire la eaneurr'QBcm des ^importations, par. les t'arifs douaniers et le cout des transports.

79* ; Dans la plupart..des. pays afrioainsj les industries, peuyentpb-tenir leurs..matiexes premieres a "bon, marohe* Tov.tefois?..dans ..curtains. oas?

l!,explpitation de ces dernieres doit etre..adapt©e en.fonc.tion.de. la nature

■ de la-demanded existant pour le produit final.sur le marohe interieur*

Par exemple, la demande de tissu. en RAU.-poribe.-sur les fabrications; les plus grossieresj alors que le coton produit.. flans le pays.).. jus.que,l.a..

reserye surtout a I1 exportation?, est ..du type a longue.- fibre qui convient pour des fabrications de qualite superieure.. ■ .; .- ...

80, D*autre part, les industries afrieaines9 et notamment celles exigent, pour e*tre rentables, une forte capacite ou une composition

variee dans les fabrications, ■ sont genees par 1'exiguite des marc^

nationauxet .le. cout elev^ de la main-d'oeuvre et des .capitaux*

maniere,generale, il exists deiix mpyens d'y remedier- s d'abord en augmen-

tant...la productivite de 1'agriculture et le reyenu des cultivateurs, et ensuite en instituant une cooperation e.ntre Stats voisins pour .acorottre .-la liberte de circulation des: marchandises et des servipes de part^et

d'autre des. frontieres. nationalesj Certaine.s mesure.s en ce sens ont

deja ete prises. ■'-:■>■.: - : ,;■.■ ■ .- ■ •{: . -■..'■- I \ ■ ," ■■

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Page'25- ■

.81. Si les immobilisations sont import antes pour les industries afri*

c allies o^est'en parti© paroa quo les'bournes d'affaires etrangers sont accoutumes dans lour pays aborigine a, des techniques- exigeantes en capitaux quails ont tendance a, les introduire en Afrique, et en partie parce que la. creation de faoriques et d'usines sur le continent africains

coute pius'cher qu1on Europe oooidentalo on aux Etate-Uhis par exemple*

1-De-plus, il esf peu d'ueines en ifrique qui fonctionnent 24 heures sur 24 j" ayec fro is eauipes e-t une proportion considerable de la capacite de production 'dfun grand liombre dr installations rests inemploy^e.

82- Les salaires dca om-j-iers de 1'Industrie ont augments dans, la plupart

des pays afrioains* Par cxemple? ils ont presque douole au Kenya entre 1955 et 1963? et au HBlrori ontro 1955 "o'b 1.964. Le niveau do remuneration des -salaries, meme afriorJxsj est influence par les traitsments eleves . qu'il faut oonse^tir au:: 6trangors? qui sont en proportion dominante a

tous lesechelono aup.5riouxsa Par exeuiple, en 06te-dIIvoire3 77. pour 100 .des cadres dirigesatra et ?9 pour 100 das'cadres techniques superieurs des

differeniea industries eonf dca strangers, II en resulte que? dans les industries textiles africaincs par exemple1. les traiteraents representent 58 pour 100 des fraic;, par oouiparaison avec 14 pour 100 en Inde et 20

pour 100 au Eoyaume-Uni«

83 • On a deja dit qus leg gouvemements possedaient directement ou ;en partie diverses industrieso En outre, ils ont fortemont appuye 1findus trialisation de- leu?? pays respeotif en adoptant dera plans de developpement pour- compenser les insuffisanoe de financement ou d1esprit d!entreprise

dans les oas ou les oapitauxet les homines d'affaires afrioains fais.aient defautj ainsi que divcress meeuros telles que politiques fiscales et.

douanieres, pressions ©zoroaos en vas de V amelioration do la qualite des produits d*exportation, creation de domaines industriels, eto,

G, ■■TRASSPOHTS FHIRS0VIAIRS3 . ... ".

84* L'une des .taohes osaentielles nui s'impo'sent auz gouvernements■

africains est de ooaa-fcruiie des routes et dec chemins do fer pour assurer

les liaisons intera. euros et luternationales* Les ressauz, si l'on peut

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les appeler ainsij herites des puissances coloniales etaient essentiel- lement concus en fohction du commerce exterieur et ils ne favorisent guere lrIntegration et l.e develcppement des economies internes ni, le renforcement des relations goonomiques entre pays voisins. Mais, les transports modernes exigent do g-ros investissements, qui seraient ' rentables a condition que cV airfares sect euro de l'economie africaine se developpent au meme rythme, offrant ainsi des debouches suffisants aux transporters* En resuins? le developpement des transport© doit etre oonsidere ' en Afrique coiame faxe ant partie integrante du developpement

global des pays et des soris

85 0 II exic-fce aotuelloment en Afrique 25 to lea ferrees representant une longueur totale d'oiiTxi-on 72oOOO km. Si I1 on exclue 1'Afriq.ue du Bud,

■ la longueur' du rssoau dans le reste du continent est tres limitee. Ces chemins. de fer preecntsnt des differences d'un pays a l'autr© en oeq.ui ooncerne l'ecartement des voies, les systemes dTaccouplement et de., ; freinage, etc Le devsloppement du reseau ferre afrioain implique done l'extensicn des lignes existantce, la creation de nouvelles et leur., adaptation a des normes techniques uniformeaB Enfin, les pays auront a

■choisir entre chemins de fer et routes^ ■

86-- Du point da vue du deTeloppement, les voies de transport continentales peuvent etre commodement classees en voies de. penetration^ arteres d1 inte gration et voies secondaires* L'Afrique dispose aujourd'hui de voles de la premiere categories constituees par des chemins de fer et, dans: certains aas,.de voies fluviaJ.es ou laoustres oonduieant des ports vers l'intgrieur ,du pays et utilisees? comme nous 1'avons deja vu, pour le transport des

exportation et des importations. La seconde categorie comportej en

general^ des routes reliant entre eux les divers reseaux de transport,

Mais elle's sont peu ncmbreuses et eloignees les tines des autres? si'bien

qu'un pays est souvent oblige d!expedier ses marchandises a 1*Stranger

par des voies de penetration detournses* La derniere categorie comprend

des routes de qualits variable9 reliant les centres commerciaux- eii-u^s

sur les voies de penetration a des points situes dans 1'interieur du pays*

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87. Dan? I1ensemble, le trafio routier est restreint 5 il conaiste essentxellement dans le transport en vrac de quelques produits ..et a oonnu des fluctuations consideraTx3.es dans les dernieres anneesv Les chemins de fer? et parfois?. comm© dans, le oas de la Republique &em&e.ra- tique du Congo, .le complexe chemin de fer; voies fluviales ou lacustres et meme routes, sont presque toujours des entreprises quasi-publiques:'et leurs tarifs son* des .tarifs officiels approuves par 1'Etat, Les r'eseaux sont regis par des principes commerciauxj mais n© font pas neoessairement de "benefices. ,S'il s'en produit effectivement, ils; sont: distri"bues auz usagers sous forme d'une reduction des taux: de fret» Le tarif est le meme au.sein d-'un meme reseau:mais, a quelques exceptions pres, il Varie- aveo la distance, Les, taux de fret sont fixes conformement au principe du trafic maximum^ Mais ils varient suivant la dimension des expeditions et sont inversement proportionnels a la distance. Lorsqu'une expedition emprunte deux reseauxs le taux de fret est determine en fonction de la distance totale couverte*. On utilise parfois la variation des taux pour encourager les chefs d1entreprises a. s'etablir dans certaines regions

plutot que dans d'autres. Csest ce facteur? parmi d'autres, qv± a favorise 1*implantation d1industries au Katanga plutot qu!a Luluabourg par ezemple au Conge. La politique tarifaire des chemins de fer vise egalement a susoiter des activites ecpnomiques nationales. C'est ainsi que la ferraille destinee a l'usine siderurgique de Jinja est soumise a un

taux de fret par tonne/kilometre inferieur a oelui qui est applique a

la.ferraille expediee vers &■autres destinations*

98* Sur leurs secteurs routiers ou sur les socteurs ferroviaires qui concurrencent les routes^ les organismes de transport africains sont

evidemment obliges de fixer autant que possible leurs tarifs en fonction du cout -du transport, ou des taux appliques par les transporteurs routiers*

89. Au sein d'un reseau fleuve»rail> les marchandises peuvent facilement

circuler d'un. pays a l'autre moyenhant un tarif peu eleve# Mais les mouvements entrie reseaux independants sont extremement diffioiles pour

ne pas dire impossibles $ non seulement il n'existe pas de politique

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tarifair.e commune, m&is encore aucuno intention- d'en' etablir un'rie se manifests, -.- On peut illustrer par un exemple simple ie

represente cet eta^de fait et les avantages que les pays

pourraient retirer de la creation do liaisons oonvenaKLes' entre systemes independantso La distance par route entre le Soudan et le Chemin de fer franco-ethiopien est de 800 km tandis qu'une seule route (Asmara-Tessenei) reXie les deux-pays, Une. entreprise d'Addis-Abeba desirant envoyer' de , l'ac;ier? par exemple, a Khartoum peut utiliser soit la voie terrestre : Asmara^Tessenei, soit la voie maritime par Djibouti et Port Soudan. ' Si elle opte pour la premiere solution, elle devr-a'payer 69)20 dollars de -fret par tonne* si elle prefere. la seoonde-, les frais de transport' seront.de 7O;2O dollars. Si I'on.construisait une tonne route ou une'

■voie ferree d'environ 900 km do long entre Addis-Ateta en Ethiopie ef Roseires au Soudan, les frais de transport ne seraient que de 51,7 ou '

18,0 dollars par tonne, Dans les conditions actuelles, la voie maritime est prefer-^ a la voie terrestre? mais les merchandises qui penetrent' au Soudan par Port Soudan doivent concurrencer des marchandises importees de pays non .africains, Des producteurs et commercants soudanais qui :expedieraient des marchandises a Addis-Ateba profiteraient des memes '

avantages, II en serait de meme pour les Bthiopiens :ef les Africains de I1est si-leuxB pays etaient relies entre eux par des voies routieres ou' ferrees .Oonvenables. Graoe a deS liaisons de transport adequates et a une certaine. liberation des echanges, le Soudan, 1'Ethiopie et lUfrique de 1'est pourraient constituer un marohe unique de 63 millions d'haMtants au lieu de trois marches distincts de 14, 21-et 28 millions- d-»habitants-,

respectivement,

90, Les paysafrtcains out desormais reoonnu aue 1'integration oohstituait pour leurs economies un moyen de d4T3loPPement rapide. ' La premise vmeSure a prendre pour atteindre cet otjectif .gemble etre la creation de liaisons de transport entre pays voisins, oe qui se fera, 6videmment,. dans le- ■ cadre du developpement general des sous-regions. Le ohoix.des modes de ■•

liaison (ohemin de fer, .route ou, le oas eoheant, TOie fluTiale)-.dependra

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^

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de facteurs divers. Cependant, etant donne les longues distances a couvrir et les charges generalement lourdes a transportert le chemin de i fer semble plus, indique que la route par les liaisons internationales.

Dos voies::de raccordement. circulaires'reliant des complexes, de transport disparates constitueraient I1armature des systemes de transport intra—

africains, les routes formant les arteres d1 integration et l.es voies

d'acoos second&ires« . ■ . .

H. . TRANSPORTS RDUTIERS ' ,'

. 91'/ Les .routes revetent une importance particuliere en Afrique en raison du caractere fragmentaire du reseau ferre et-des possibilites limi.tees

qu'offrent les voies fluviales et lacustres. Elles jouent egalement un rSle de liaison secondaire aveo d!autres voies de transport par terre?

par eau ou par air« Enfin? les- reseaux routiers constitues par des

grand-routes nationales? des routes seoondaires et meme de pistes pouvant desservir une region plus largement ■ q.ue toute autre forme de transport, ils contribuent tout particuliefement-a son developpement*

92» Les statistiques relative^ aux'routes drAfriq_ue sont rares et peu sures. On ne dispose q.ue de .peu de. renseignements sur le kilometra^e par voyageur et le kilometrage par tonne et on est oblige de se contenter

de1 statistiques indirectes ou secondaixes? por^ahtj par exemple,. sur le nomlDre. de vehioules en oirculation, Entre i960.et 1964, ce nombre est passe, pour le continent a i'.exclusion de I1 Afri.q_ue,.dvu.;Sud,: de 1,483*000 a'1*854,000, soit uno augmentation de 25 pour. 100.. 'c.es chiffres s.ont.

nettement inferieurs a oeux q_ue 1-r.on trpuve dans les pays'industrialises.

■■ : **' ■' ■ ■ . .. ■ .■" -. .■ .[■.-■■-■■-'

En Salt, l'Afrique duSud possede autant de vehicules que .tous les autres pays d*Afrique consideres en "bloc ■ Mais', .dans ce's derniers-.j le nom^re s'aooroit, parfois -tres rapidement. ■ ■ ?'■ ■ . ■'"' '" '■'_-■ .■■■■■■■'"■■i "''.■" ■ .,

93. D'autre- part, le nombre de personnes par vehiculej automobile est eleye, encore gu'il presente des variations, notables d'un pays-a 1'autre.

En 1964, par exemple? on: oomptait 20000 personnes par ve&icule au Tp'go ct 1.800 en Mauritanie, alors qu'en LiVe et en Mauritanie.,, .les

correspondants n'etaient que de. 29?4.et 35^7* Au Royaume-Uni, il nJ'

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