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L'outillage lithique des stations lacustres (période néolithique) de Genève

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L'outillage lithique des stations lacustres (période néolithique) de Genève

PITTARD, Eugène

PITTARD, Eugène. L'outillage lithique des stations lacustres (période néolithique) de Genève.

In: Société auxiliaire du Musée de Genève. Mélanges publiés à l'occasion du 25e anniversaire de la fondation de la Société. Genève : A. Kündig, 1922. p. 17-26

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:109260

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(2)

L'OT]TILI,AGE LITHIQUE DES STATIONS LACTJSTRES

1nÉnroon NÉolrrureun) uu csxÈvn

Genève est une des villes les plus anciennes du monde.

Installés sur les eaux, dans le cadre de sa rade actuelle, les Lacustres de l'âge de la pielre polie y vécurent pendant plus

d'un

millénaire.

Ils

avaient construit, clans

cet

endroit favorisé,

des

établissements prospères.

Leurs

succes-

seurs de l'âge

du

bronze demeurèrent sur les mêmes em- placements.

A

l'âge du .f'er ces antiques populations ont quitté cléfinitivement les eaux de notre lac pour occuper les rives.

Les stations de Genève de la période néolithique

-

les

Eaux-Vives et les Pâguis

-

apparaissent, dans I'ensemble des habitations lacustres des

lacs

suisses, comme des bourgades d'une réelle importance. Deux faits nous ren- seignent à cet égard

:

l'étendue de la station et la quantité cle ses pilotis

i puis le

nombre

et la

beauté cles objets

recueillis.

Sur le premielpoint, les travaux qui seront prochainement publiés par MNI. Blondel et Le Royer nous instruiront avec

exactitude. Quant au second point nous avons, pour nous

éclairer, les statistiques comparatives des objets récoltés clans

les

diverses stations suisses

et

I'examen, dans les

vitrines de nos musées, de ces mêmes objets.

(3)

2

Pour ce

qui

concerne les stations de l'âge de la pierre polie c.ontenues dans

la

rade cle Genève, une première question doit être posée :

A

quel moment de

la

période néolithigue les Lacustres arrivèrent-ils à I'extrémité du Lac de Genève ?

Une réponse précise, incliscutable,

à

cette importante question ne peut être clonnée que par une seule recherchel : l'examen stlatigraphique cles stations palafittiques.

Malheureusement

à

Genève

- on

ne saurait assez le

regretter

--

âucune stratigraphie ne peut

êtle

consultée.

Les dépôts laissés par les Néolithiques, à

I'endloit

même oir ils habitèrent dans la rade, n'ont pas été tous conservés. Et les objets appartenant à plusieurs périodes se trouveront ainsi disposés sur un même plan.

Au plinternps de '192t, profitant de la l-raisse exceptionnelle des eaux, nous âvons tenté des sondages 2 sul les emplace- ments des habitations lacustres de l'âge'cle la pierre polie et cle l'âge du bronze. Les sondes descendues à 'l m. 80 puis à 2 m. 40 au-clessous rl u sol lacustre sont rcvenlles remplies d'une vase dans laquelle nous n'avons pu reconnaitre aucun

clébris de

ce

< fumier lacustre

>, si

caractéristique, par exemple, dans les stations clu lac de Neuchâtel.

Dans

les

stations cle Genève

ce

< fumier lacustre

>

a

certainement existé, pbut-être même ces sortes de dépôts, à cause de I'importance des palafittes, étaient-ils consi- dérables P Mais, aujourcl'hui, le sol sous-jacent aux stations est lavé.

Les éléments qui constituaient le <fumier lacustre> ont-ils

été, au

f'ur

et à

mesure

de

leur dépôt, dispersés

?

Les vagues produites par les grandes bises les ont-elles sou- I Nous v€rrons tout à l'heure que nous pourols aujourd'hui essayer par un moyen indirect, de donner une réponse satisfhisante à cette question.

2 Avec MM. Le'Royer, Blondel et Reverdin.

(4)

.)r)

levés puis dirigés vers

la

sortie du lac, déjà à la période néolithique ?

Il

ne semble pas

qu'un tel

événement soit acceptable

En effet, MM. Le Royer et Blondel ont retrouvé les restes d'une estacade

de

protection contre les grandes vagues.

A

son abri, les accumulations cle débris divers venus des esplanades sus-jacentes

ont pu

se

faire,

même

par

les mauvais temps. On peut parfaitement supposer qu'au-dessous du sol de la station s'étendait, sur la vase du lac, ttn vaste kjoekkenmôdding dont l'épaisseur variai t naturellement selon I'impoltance des rejets de cuisine ou des dépôts d'étables.

Et ce n'est que longtemps après I'abandon de la station que

le < fumier lacustre

)

a pu être dispersé.

Qu'on se représente les ér'énements

:

I'incendie des habi- tations gagnant toutes les constructions de bois jusqu'au niveau

du lac. Puis, au

cours

des

millénaires, I'usure graduelle par les eaux de ce qui reste des pilotis. Les vagues alors eurent, tous les jours davantage, le champ libre pour accoruplir leur tleslruclion. Peti[ à peliL, les débris de toutes sortes verlus des habitations, les plus légers d'abord, ont été soulevés, puis entraînés par étapes vers le courant du Rhône.

Ce furent donc par des décapages successi{'s que disparurent les horizons stratigraphiques. Seuls les objets les plus lourds restèrent en place, mais tous ceux des diverses époques sur' un même plan.

Du point de vue chronologique,

il faut

donc regretter infiniment ces aventures. Elles nous empêchent de fixer, sans cliscussion possible, la date relative d'établissement cle

la première cité de Genève

'Ioutefois, grâce à de toutes récentes observations faites

au bord

du lac

cle Neuchâtelr, nous pouvons chercher à

I P. Voucr,, Êssai d,e classificatiotz d.u Néolithique lacustre d'apùs la slrati- f,cation, Ànzeiger fùr schweiz. Altert,umskunde, 1920 et 1921.

(5)

-4-

établir la chronologie cles stations néolithiques de Genève,

d'après les documents typologiques.

Hier encore cette typologie n'était guère davantage qu'une vue de notre esprit. Nous nous imaginions que les objets les plus grossiers étaient les plus anciens, et que, sans un à coup, les hommes avait

fait

des progrès continus. Aujourd'hui,

nous savons qu'il n'en a pas été ainsi. Les belles recherches faites

par M.

Vouga dans

le lac

de Neuchtitel,

en

nous montrant les erreurs commises, nous mettent sous les yeux

la

succession rëelle cles états cle civilisation. Nous savons

que, réellen?.ent,

tels

outillages caractérisent

tel ou

tel horizon stratigraphique. Dès lols les pièces de cet outillage deviennent autant < d'arguments paléontologiques > auxquels nous pouvons nous fier'. Aux diverses époques de leur existence les Néolithiques n'ont pas taillé leurs pointes cle flèches avec la même matière ni sur un même typ" ; ils n'ont pas fâbriqué leurs haches-marteaux sur le même modèle; peut-être même n'avaient-ils pas inventé les I'usaioles

I

les types d'emman- chements ont varié le long des étapes néolithiques comme ont varié la pâte et la confection des cér'amiques.

Au Musée d'Art et d'Histoire un grancl panneau cle la salle du Préhistorigue est consacré aux collections provenant des stations néolithiques cles Eaux-Vives et des Pâquis. Mais

il

faut que le visiteur sache gue ce panneau ne renf'erme qu'une très petite partie cles objets recueillis dans notre rade r. Nous I Beaucoup d'objets n'ont pas encore été déterminés. Les anciennes collections recueillies par Hippolyte Gosse, en particulier, mériteraient d'être examinées avec soin. Il en est de même d'autres collections. Cet exanren sera l'une de nos premières p réoccupations.

Dc môme quc lcs strtions de Cenève n'ont pas été I'objet de recherches systé- matiques, elles n'ont pas été non plus l'objet de descriptious suffisantes. Le plan des stations tel qu'il figure daus un tableau dn Musée d'Àrt et d'Histoire est

(6)

5

allons dire quelques mots de ces objets mis sous les yeux clu

public, en essayant de les placer dans I'horizon chrono- logique qui leur appartient.

f)eux hommes en particuliel', se sont occupés, autrefois, des stations lacustres de Genève: Hippolyte Gosse et Fran- çois Thioly.Le premier, à la mémoire cluguel nous devons renclre hommage pour le développement

qu'il

sut clonner à

nos collections municipales, annonçait, à la Société d'Flis- toire et d'Archéologie, deja le 24 aoirt 1854, la clécouverte cle stations lacustres aux Eaux-\rives, aux Pâquis et à Ver- soixl. Cette date est à retenir. C'est le moment Ferdinand Keller venait de

faire

connaître les fameuses trouvailles cl'Ober-Meilen. Ce fut une belle étape dans I'histoire intel- lectuelle de la Suisse. Et I'on peut suivre, tlans les écrits de

l'époque, l'émulation qui, aussitôt après la découverte de

Keller, s'empara de tous les hommes de science dans notre pays. Grâce à Gosse, Genève ne frri donc pas en retard'

D'ailleurs Gosse ne s'immobilisa pas dans cette commu- nication. En 1856 et dans les années qui suivirent,

il

pré-

senta à ses collègues de la Société d'Histoire et d'Archéologie le résultat de ses trouvailles dans les stations de cliverses parties clu lac et plusieurs fois

il

apporta, aux séances de la Société, des objets recueillis. Mais on doit regretter qu'au- cune publication de Gosse ne nous mette, avec les clétails nécessaires, au courant des recherches entreprises

et

nous pouvons regretter qu'ainsi les stations de Genève ne soient venues se placer au r'ang que

leur

assigne leur époque et

très loin de représenter les arr.angernents pala{ittiques existant encore arijour- d'hui dans les eaux de la rade de Genève. ,

I Hippolyte Gossn, De I'existence d'habitations lacustres aut Eaut-Vives' d'tt'fi

P6quiiàt à Versoir. Procès-verb. Soc' d'hist. et d'arch', 24 août (854' Quel-

qoes joor" avant cette commnnication {tt août) Fréd. 'l'royon envoyait à Ferd.

È"lle" le compte rendu des découvertes qu'il avait faites, avec Morlot, darrs la station de Morges. Dans cette lettre il écrit: < les mêmes pilotie se retrouvent près de Genève et sur une dizaine d'autres points I'

(7)

6

leur impor'tance dans l'ensemble des gloupes pala{ittiques de la Suisse et de I'Etranger

Quant à François Thioly, qui s'était d'aborcl intéressé aux recherches dans les débris paléolithiques de Veyrier,

il

n'in-

tervint

(comme publication) qu" douze années après Gosse dans

la

question cles habitations lacustres'.

Il fit

paraître dans le Bulletin de

l'lnstitut

national genevois une notice dans laquelle

il

décrivit quelques objets provenant de'nos palafittes e.

Les stations nêolithiques de Genève ont fburni un outil- Iage lithique et osseux 3 abondant. A côté de ces outils, né- cessaires à la vie de tous les jours, ces habitations ont donné aux chercheurs cl'intéressants objets de parure. On en remar- quera quelques-uns provenant de la station des Eaux-Vives, dans la

vitrine

dont nous avons

parlé:

anneaux en pierre ou en bois de cerf, bracelets en terre ou en lignite; ca.rirres

cl'ours

et

déf'enses

de

sangliers perforées,

etc.

On velra également quelques pendeloques disséminées ailleurs.

Quant à I'outillage lithique,

il

se compose des objets en

silex (grattoirs, lames, scies, poignards, pointes de flèches,

etc.,)

et cles objets en autres roches, (haches, marteaux, ciseaux, fusaïoles, etc.). Dans les stations de Genève les

outils en silex devaient être abondants. Le panneau du Musêe en expose environ ,150, parmi lesquels 52 pointes de flèches t F,'I'nrorv, Description il'objets tle l'époque de la pierre trouyés sur I'em._

placement des Eaur- Zises, Bulletin de I'Institut national, Genève, 186g.

2 Pour celui qui aurait l'intention d'écrire .l historique de ces recherches, il devrait, en demeurant dans la circonscription de la rade même de Genève, pas oublier d'ajouter aux noms de Gosse et de Thioly, ceux de quelques-uns de'e leurs successeurs, le D" Guillaume, B. Reber et plusieurs autre6.

$ L'outillage ûsscux est de beaucoup le moins riche. Ft certaines absences sont-elles réelles ? -

- d'ob,jets en corne, comme ceux servant à l,emmanche- mertt des haches, nous Iaissent songeurs.

(8)

7

de fbrmes diverses, 3'l objets qualifiés du nom générique cle

scies, 7 belles lames du Grancl Pressigny'; .,n.

ur.",

grur,de quantité tle grattoirs, de perçoirs, de couteaux, de pointes de javelots, de lames retouchées, etc. C'est

un

ensemble extrêmement intéressant qui mériterait une étude particu- lière 2.

Les objets en autres roches que le silex sont principale- ment des haches

-

cle types <livers

-

cle nombreux ciseaux,

quelques Ïraches-marteaux, quelques fusaioles.

Ces haches, ces ciseanx! ces marteaux ont été confection- nés avec des roches minéralogiquement très variées. La plupart de ces objets ont été l'açonnés sur des galets prove- nant des moraines glaciaires abandonnées par le glacier du Rhône.

A considérer la fhçon dont tout cet outillage est exposé,

on poun'ait croire que les objets qui Ie composent appar- tiennent tous

à

une même époque,

ont

été choisis, pour être mis sous les yeux du public, dans un ensernble chrono- logiquement homogène.

Il

n'en est pas ainsi.

Les st,ations de Genève ont connu plusierrls horizons clu néolithique palafittique .

Comment le tlémontrer puisque nous avons

dit

qu'aucune stratigraphie ne pouvait être tentée clans ces stations de la rade ?

C'est ici qu'interviennent les arguments typologiques cléjà

invoquês

nous entendons les nouveaux arguments typo-

I Il . est parfaitement possible que les lamcs qualiliées comme venant clu

Grarrd Pressigny (Indle-et-Loire), trouvées dans les stations lacustres de la Suisse.viennent

- en partie au p6il1s - d'un autre endroit,

2 Nous pensions entreprendre ici même cette étude. Mais Ia manièr'e dont les objets sont exposés rerd di{licile un examen attentif de ces pièces. Dans les Musées, il y a tnop souvent opposition absolue entre le procédé de l'expositiou pour le public et la destination scientilique des objets. Une âutre disposition intérieure des vitrines pourrait remédier à ce grave inconvénierrt, Il faut absolu- ment trouverun arrangement qui soit à la satisfaction des deux parlies.

(9)

8

logliques,

-

ceux qui sont basés sur les récoltes d'objets en

stratigraphie. Que

le

visiteur regarde seulement

le

petit panneau renfermant les pointes cle flèches en silex, et

il

aura devant

lui

la preuve que les stations cle Genève appar- tiennent à plusieurs périodes du néolithique.

Dans

la

stratigraphie-type d'Auvernier', Paul Vouga a montré que les pointes cle flèches les plus anciennes de cette station n'ont connu

ni

le pédoncule

ni les

ailerons. C'est seulement dans les couches supérieures

-

donc les plus

récentes

-

que de telles pointes de flèches ont été r.en- contrées.

Le

petit

panneau de

la

vitrine cle Genève contient des pointes de flèches appartenant à une époque beaucorip plus ancienne. Ces dernières sont cle formes triangulaires ou losangées. On remarquera plusieurs exemplaires cle chacun de ces types principaux. Et parmi ces pointes triangulaires, comme parmi ces pointes losangées, le visiteur s'apercevra d'une assez grande variété de formes notamment pour ce qui concerne les pointes losangées.

Une obsér'vation de même nature peut être faite pour ce qui a trait aux lames. I)ans le panneau qui leur a été r'éservé

il y a certainement des pièces appartenant au vieux néoli- thique palafittique suisse, r'raisemblablement

plus

vieux

encore que I'horizon aux pointes triangulaires et losangées, comme

il

y a des pièces appartenant à la fin de la période de la pierre polie. Les beaux silex dits du Grand Pressigny sont de cette dernière époque.

Mais

il

n'y a pas que la morphologie des objets de silex.

Il

faut consiclérer la nature même cle celui-ci.

I Nous admettons a priori que cette successiondes types de civilisation décou- verte &u bord du lac de Neuchâtel a été la même dans la rade de Genève. La distance est si coulte entre les deux localités I D'autre part la similitude absolue des objets, pour un même moment, nous autorise à croire à cette identité chrouologique.

(10)

I

Le silex ne se présente pas partout en matière tlébitable de la même fhçon. La grandeur cles rognons, comme la tex-

ture

cle

cette roche varient

beaucoup selon

les

lieux.

Certains faciès de civilisation paléolithique ou néolithique clérivent de ces différences. Les plus anciens palafitteurs des lacs suisses n'avaient d'abord à leur disposition que les silex indigènes. Ceux-ci ne se débitent pas en longues lames,

et

leurs couleurs sont habituellement

très

différentes de celle du silex qu'on importera plus tard de la France.

Opaques, grisâtres, blanchâtres

ou

bleuâtres, ces silex indigènes n'ont permis la fabrication que d'outils d'assez chétive apparence. On en verra quelques-uns dans la vitrine du Musée.

Ainsi tlonc, le seul examen cles outils en silex nous montre que

les

stations de Genève ont

vu

se succéder plusieurs étapes de la grande civilisation néolithique. Les palafitteurs sont probablement venus s'établir clans les eaux de notre rade au même moment que celui qui voyait arriver, dans le lac de Neuchâtel, les hommes qui éclifieront la station-type cl'Auvernier. Etles stations de Genève ont été habitées d'une façon ininterrompue jusqu'à la fin de l'âge de la pierre polie.

Ce que nous montrent les outillages en silex, les objets en autres roches nous le montrent également

Il

est certain

-

grâce aux observations stratiglaphiques

-

que la hache-marteau triangulaire, à perfbration d'em- manchement,rapprochée de la base, appartient à une époque

plus ancienne que les élégantes haches-marteaux

-

arrec

ou sans rainures

-

llue

I'on

s'accorde à considérer comme

ayant

été

partout fabriquées

au

néolithique palafittique supérieur.

Il y

aurait, au sujet de I'outillage lithique cles stations de Genève diverses recherches

à

entreprendre.

Il

en est une

que nous voulons signaler ici.-C'est l'étude minéralogique des haches de pierre

-

très abondantes

--

rencontrées dans

(11)

___

{0 _

les deux palafittes des Eaux-Vives et des Pâquis'. Les roches qui ont servi à les fabriquer proviennent de lieux géogra- phiquement très différents. L'indication de I'origine exacte

de ces roches (le plus grand nombre sont des cailloux de moraines valaisannes) nous renseignerait

-

comme

le

font

les silex

-

sur les rapports commerciaux de cette époque, sur les routes internaiionales utilisées pour les échanges, sur d'autres choses encore,

Les stations cle Genève ont livré des objets divers (hachet- tes, tranchets) en roches lares (néphrite, jadéite, etc.) et en roches communes provenant généralement du massif alpin.

Ces derniels sont naturellement les plus abonclants. Mais il

semble que des galets de roches dures sont venus de I'ouest (l) suivant, en partie,

la

rou[e que suivaienI les silex dits du Gland Pressigny.

Mais c'est là untravail de longue haleine nécessitant I'appui du microscope polarisant.

Eugène Prrrlno.

I ll y aurait lieu de reclrercher, dans les étiquettes originales, les objets qui appartiennent à la station des Baux.Vives et ceux qui appartiennent à Ia station des Pâquis. A voir la vitrine du Musée il est impbssible de se rendre compte si l'nne de ces stations

- et laquelle - est d'un âge plus ancien que l'autre, Il

est probable que les derix stations sont de Ia même époque et ont trayersé les utêmes périodes.

II est intéressant de constater que, pour ce qui touche ri l'outillage lithique, la succession des types d objets telle que la station-type d'Auvernier l'a fait voin est à peu près la même que celle exposée par Ischer et basée sur une typologie comparative observée.(observations dans I'espace) dans divelses sta- tions suisses. Voir 'I'h. Iscnen, Die Chronolo7ie iles Neolithikums cler Pfahl- bait.Ien der Schleiz, Anzeiger fiir schweiz. Altertnmskunde, 1919 ; et brochure, Berne, {.919 ; et Yrorrrun, Chronologie néolithique d,es Palafi,ttes salsses, Arch.

suisees dtAnthrop. génér., Genève, t920.

(Extrait dea Mélanges publiés par ln Sociôtô nuxilinirc rlu Musée. Genèvc, 1922.)

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