Ministère de l'emploi, de la cohésion sociale
et du logement
Novembre 2006 - N° 46.3
LES MOUVEMENTS DE MAIN-D'ŒUVRE
AU QUATRIÈME TRIMESTRE 2005 :
La rotation de la main-d'œuvre se stabilise
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Au cours du quatrième trimestre
2005, dans les établissements d’au
moins dix salariés, la rotation de la
main-d'œuvre du secteur privé hors
intérim se maintient avec un taux
d’entrée en légère baisse et un taux
de sortie en hausse (graphique 1).
L’emploi aurait continué à
progres-ser dans les établissements de 10 à
49 salariés, alors qu’il aurait
dimi-nué dans les établissements plus
grands (graphiques 2 et 3). Les parts
des démissions et des licenciements
dans les sorties diminuent
(tableau 1). Le risque pour un salarié
d’être licencié pour motif personnel
demeure nettement plus important
que celui d’être licencié
écono-mique.
La part des contrats à durée
déter-minée (CDD) dans les embauches
se stabilise à 72,2 %. Si cette part
progresse très légèrement au
qua-trième trimestre dans les
établisse-ments de 50 salariés ou plus, elle
continue à baisser dans les
établis-sements de 10 à 49 salariés, mais
plus modérément qu’au troisième
trimestre qui a été affecté par
l’ins-tauration du contrat « nouvelles
embauches » (CNE)(1)(encadré 3).
Le taux de recours à l’intérim est
glo-balement stable depuis la mi-2003 :
3,5 % des personnes travaillant dans
un établissement sont intérimaires
[1]. À la fin du quatrième trimestre
2005, 3,2 % des salariés sont
intéri-maires dans les établissements de
10 à 49 salariés et 3,7 % dans ceux
d’au moins 50 salariés.
Dans l’industrie, le taux de rotation
est faible : il est trois fois moins
élevé que dans le tertiaire(2). Le taux
de recours à l’intérim est élevé et la
part des licenciements économiques
dans les sorties est
comparative-ment importante. Le taux d’entrée et
le taux de sortie augmentent, le
pre-mier restant cependant plus faible
que le second. Au total, les
établisse-ments industriels d’au moins dix
salariés continuent à perdre des
emplois salariés au cours du
qua-trième trimestre 2005.
Hors transferts entre établissements
d’une même entreprise et fins de
CDD, la part des démissions dans
les sorties continue à diminuer fin
(1) - La baisse de la proportion des embauches en CDD dans les établissements de 10 à 49 salariés (de 66,4 % au deuxième trimestre 2005 à 65,3 % au troisième et 65,0 % au der-nier) s’explique en partie par l’introduction du contrat « nouvelles embauches ». Par ailleurs, la correction des variations saisonnières est affectée par ce changement de série. (2) - Le taux de rotation est ici calculé hors inté-rim.
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Premières Informations - Novembre 2006 - N° 46.3
2
Tableau 1
Mouvements d'entrée selon la nature du contrat et mouvements de sortie selon les principaux motifs
dans les établissements de 10 salariés ou plus
Augmentation du taux de sortie, sauf dans la construction
Données CVS en %Taux pour 100 salariés présents en début de trimestre
Établissements Établissements Ensemble
de 10 à 49 salariés de 50 salariés ou plus des établissements
2005 2005 2005 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 Taux d'entrée . . . 10,5 10,7 10,9 10,9 9,8 9,8 10,0 10,0 10,1 10,1 10,4 10,3 Industrie . . . 6,1 5,8 5,8 6,5 4,1 3,9 3,9 4,0 4,6 4,4 4,4 4,6 Construction . . . 5,6 6,4 6,5 6,6 4,3 5,0 4,9 4,8 5,1 5,8 5,8 5,9 Tertiaire. . . 12,5 12,6 13,0 12,8 13,3 13,4 13,6 13,4 13,0 13,0 13,4 13,2 Taux de recours à l'intérim . . . 3,1 3,1 3,1 3,2 3,7 3,6 3,8 3,7 3,5 3,4 3,5 3,5 Industrie . . . 4,5 4,2 4,2 4,5 6,4 6,2 6,4 6,4 5,9 5,7 5,9 6,0 Construction . . . 6,9 7,6 7,3 6,9 9,6 10,1 10,2 9,9 8,0 8,6 8,5 8,1 Tertiaire. . . 2,0 2,1 2,0 2,2 1,7 1,6 1,8 1,6 1,8 1,8 1,9 1,8 Part des contrats à durée déterminée dans les entrées (*)
Ensemble. . . 60,8 60,2 57,9 59,2 70,1 70,0 69,9 70,3 66,7 66,5 65,3 65,9 Industrie . . . 55,7 57,5 52,4 57,0 58,6 59,9 60,9 60,7 57,6 58,7 58,9 59,2 Construction . . . 48,3 51,5 44,3 43,5 36,2 35,7 35,0 34,6 44,5 46,1 41,0 40,4 Tertiaire. . . 61,8 61,0 59,3 60,5 72,6 72,5 72,2 72,4 68,7 68,2 67,4 67,9 Part des contrats à durée déterminée dans les embauches (*)
Ensemble. . . 66,6 66,4 65,3 65,0 77,3 76,7 76,3 76,5 73,3 72,8 72,1 72,2 Industrie . . . 61,5 62,6 61,3 62,4 67,5 68,7 69,4 70,4 65,3 66,6 67,0 67,5 Construction . . . 51,4 54,3 50,1 46,8 40,0 40,6 37,6 37,5 47,5 50,1 45,8 43,8 Tertiaire. . . 67,9 67,3 66,6 66,6 79,7 78,3 78,1 78,1 75,3 74,4 73,9 74,0 Taux de sortie . . . 10,3 10,6 10,6 10,6 9,6 9,9 10,0 10,2 9,9 10,2 10,2 10,4 Industrie . . . 5,9 6,4 6,4 6,4 4,7 4,5 4,4 4,7 5,0 4,9 4,9 5,1 Construction . . . 5,8 6,0 6,0 6,1 4,3 4,4 4,5 4,1 5,2 5,4 5,4 5,3 Tertiaire. . . 12,2 12,4 12,5 12,5 12,7 13,3 13,3 13,6 12,5 12,9 12,9 13,2 Part des fins de contrat à durée déterminée dans les sorties
Ensemble . . . 48,4 49,3 47,5 49,1 59,4 61,4 60,2 61,1 55,1 57,0 55,4 56,8 Industrie . . . 38,2 38,0 37,1 40,4 40,0 42,3 41,1 41,5 39,6 41,0 39,8 41,0 Construction . . . 26,2 29,0 27,4 26,0 20,7 20,6 18,0 19,5 23,8 27,0 24,0 24,1 Tertiaire. . . 51,0 52,1 50,3 52,2 64,1 65,1 64,8 65,6 59,1 60,4 59,5 60,8 Part des démissions dans les sorties
Ensemble. . . 22,4 21,8 22,0 21,7 12,7 12,7 13,4 12,5 16,3 16,0 16,7 15,8 Industrie . . . 25,8 21,5 22,5 21,8 12,1 12,8 13,2 12,3 16,0 15,7 16,2 15,2 Construction . . . 40,0 36,8 35,5 37,9 29,3 30,1 29,8 31,7 36,1 34,9 33,5 35,8 Tertiaire. . . 20,8 20,8 21,1 20,4 12,5 12,4 13,0 12,1 15,6 15,4 16,1 15,0 Part des licenciements économiques dans les sorties
Ensemble. . . 1,9 2,4 2,0 2,0 1,2 1,3 1,4 1,3 1,5 1,7 1,7 1,6 Industrie . . . 5,6 7,7 8,2 7,1 4,5 5,0 5,8 5,4 4,9 6,0 6,3 5,8 Construction . . . 2,1 2,9 1,6 1,0 0,6 1,0 0,9 0,6 1,6 2,1 1,4 0,9 Tertiaire. . . 1,4 1,5 1,3 1,4 0,5 0,6 0,6 0,6 0,9 0,9 0,9 0,9 Part des autres licenciements dans les sorties
Ensemble. . . 6,9 6,6 6,5 6,5 5,7 5,8 5,9 5,5 6,1 6,1 6,1 5,9 Industrie . . . 11,9 9,0 9,2 9,4 7,8 8,6 8,3 8,0 8,9 8,8 8,6 8,6 Construction . . . 11,7 11,7 11,1 10,0 16,4 16,3 16,4 15,5 13,2 13,4 12,8 11,5 Tertiaire. . . 5,9 5,9 5,8 5,9 5,1 5,1 5,2 4,9 5,4 5,4 5,4 5,3 Part des fins de période d'essai dans les sorties
Ensemble. . . 5,6 5,8 5,5 5,3 3,3 3,4 3,5 3,3 4,2 4,3 4,2 4,0 Industrie . . . 5,0 4,7 4,9 5,2 2,1 2,4 2,3 2,0 3,0 3,2 3,1 3,0 Construction . . . 4,9 5,3 5,1 4,5 2,8 3,3 3,4 3,5 4,2 4,6 4,5 4,1 Tertiaire. . . 5,9 6,1 5,7 5,4 3,5 3,6 3,7 3,5 4,4 4,5 4,5 4,2 Part des retraites dans les sorties
Ensemble. . . 2,6 2,2 2,3 2,6 3,4 3,1 3,2 3,6 3,1 2,7 2,9 3,2 Industrie . . . 5,6 4,5 5,0 5,6 10,0 9,2 9,1 10,4 8,7 7,6 7,9 8,8 Construction . . . 7,0 5,6 5,8 6,4 9,4 8,5 9,2 11,4 7,8 6,7 6,9 7,9 Tertiaire. . . 1,9 1,6 1,7 1,9 2,1 1,9 2,0 2,2 2,0 1,8 1,9 2,1 Taux de rotation . . . 10,4 10,6 10,8 10,8 9,7 9,9 10,0 10,1 10,0 10,1 10,3 10,3 Industrie . . . 6,0 6,1 6,1 6,4 4,4 4,2 4,1 4,4 4,8 4,7 4,6 4,9 Construction . . . 5,7 6,2 6,2 6,3 4,3 4,7 4,7 4,5 5,1 5,6 5,6 5,6 Tertiaire. . . 12,3 12,5 12,7 12,6 13,0 13,3 13,4 13,5 12,8 13,0 13,2 13,2 Note : dans ce tableau, la somme des parts des différents motifs de sortie ne vaut pas 100 car certains motifs ne sont pas indiqués : les transferts entre établissements d'une même entreprise (6,1 % des sorties du quatrième trimestre 2005) et d'autres motifs complètent ces parts. (*) - Séries affectées par l’introduction du contrat « nouvelles embauches » au 3èmetrimestre 2005. Les embauches correspondent aux entrées sous forme de CDI, CDD ou CNE (c'est-à-dire hors transferts de salariés entre établissements d'une même entreprise). Source : Dares, DMMO/EMMO.
2005, alors qu’elle était déjà bien
inférieure à celle des autres secteurs
d’activité.
La part des licenciements
écono-miques dans les sorties diminue,
tandis que celle des départs à la
retraite augmente. C’est dans
l’in-dustrie que ces parts sont les plus
importantes. Même s’il est
légère-ment plus élevé dans l’industrie, le
risque pour un salarié d’être licencié
économique y est du même ordre de
grandeur que dans les autres
sec-teurs (pour la définition du risque,
voir le taux de licenciement
écono-mique dans l’encadré 1). A l’opposé,
la probabilité individuelle de
démis-sionner est nettement moins
impor-tante dans l’industrie (0,8 %) que
dans la construction (1,9 %) et dans
le tertiaire (2,0 %).
La construction est le secteur où
simultanément la part des CDI dans
les entrées est la plus importante et
où le taux de recours à l’intérim est
le plus élevé. Le taux de rotation y
est un peu plus fort que dans
l’in-dustrie, mais nettement moins élevé
que dans le tertiaire.
Dans ce secteur, le taux d’entrée
augmente très légèrement au
qua-trième trimestre 2005 et le taux de
sortie diminue d’autant dans les
éta-blissements d’au moins dix salariés :
la rotation de la main-d'œuvre se
stabilise et l’emploi continue à
pro-gresser. La construction est le seul
secteur où l’emploi des
établisse-ments d’au moins dix salariés
aug-mente au quatrième trimestre 2005.
Plus de la moitié des embauches est
sous contrat à durée indéterminée
(CDI) ; c’est également le seul
sec-teur où ce type de contrat est
majo-ritaire. Les CDI représentent même
les deux tiers des embauches dans
les établissements d’au moins 50
salariés.
Le taux de recours à l’intérim
demeure plus élevé que dans les
autres secteurs. Il est
particulière-ment important dans les
établisse-ments d’au moins 50 salariés.
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Source : Dares, DMMO/EMMO.Graphique 1
Mouvements de main-d'œuvre
dans les établissements de 10 salariés ou plus
Données CVS trimestrielles en pourcentage
Graphique 2
Mouvements de main-d'œuvre
dans les établissements de 10 à 49 salariés
Données CVS trimestrielles en pourcentage Encadré 1
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Les données sur les mouvements de main-d'œuvre dans les établissements de 10 salariés ou plus sont issues de deux sources statistiques distinctes :
- La Déclaration mensuelle des Mouvements de
Main-d’Œuvre (DMMO) :chaque mois, les établissements de 50
salariés ou plus adressent à l'administration un relevé détaillé des contrats conclus ou résiliés durant le mois pré-cédent.
- L'Enquête sur les Mouvements de Main-d’Œuvre
(EMMO) : chaque trimestre, la Dares interroge par
sondage stratifié, selon la zone d'emploi et le secteur d'ac-tivité, les établissements de 10 à 49 salariés à l'aide d'un questionnaire comparable au formulaire déclaratif. Au total, un peu plus d'un établissement sur cinq est interrogé. Le champ est celui du secteur concurrentiel (industrie, construction et tertiaire), ce qui représente plus de 80 % du champ couvert par l'Unédic. Sont en particulier exclus les administrations publiques, les collectivités territoriales, les principaux établissements publics, les établissements rele-vant de la Défense nationale et les établissements de travail temporaire. Les missions d'intérim ne sont pas prises en compte dans les mouvements de main-d'œuvre. Depuis le premier trimestre 1996, la Dares publie, à partir des deux sources, des résultats semestriels fusionnés sur l'ensemble des établissements de 10 salariés ou plus. À par-tir de 2001, les résultats sont publiés trimestriellement avec un éclairage particulier sur différents thèmes, ce trimestre, une analyse par nationalité (voir encadré 2).
Le taux de rotationest la demi-somme du taux d'entrée et du taux de sortie. Pour un trimestre donné, le taux d'entrée
(respectivement de sortie) est le rapport entre le nombre total d'entrées (respectivement des sorties) du trimestre et l'effectif de début de trimestre.
La part des CDD dans les entréesest définie comme le rap-port entre les entrées en CDD et la somme des entrées en CDI, CDD et CNE, ainsi que des entrées liées aux transferts entre établissements d'une même entreprise (tableaux 1 et A).
La part des CDD dans les embauchesest définie comme le rapport entre les entrées en CDD et la somme des entrées en CDI, CDD et CNE, sans prendre en compte les entrées liées aux transferts entre établissements d'une même entre-prise.
Pour approcher les sorties de CDI, certaines parts dans les sorties sont hors transferts entre établissements d’une même entreprise et hors fins de CDD. En effet, si on n’excluait pas les CDD, il serait parfois plus difficile de com-parer sectoriellement les autres motifs de sortie : dans les secteurs où la part des CDD dans les entrées est élevée, la part des fins de CDD dans les sorties est mécaniquement élevée, au détriment des autres motifs de sortie. Les CDD comprennent les contrats d'apprentissage et les contrats aidés, à la différence d'autres sources comme l'Enquête Emploi de l'Insee.
Le taux de licenciement économique est la contribution des licenciements économiques au taux de sortie : il mesure un risque pour un salarié d’être licencié économique. De même, on calcule des taux pour chacun des motifs de sor-tie et pour chacun des types de contrat en entrée.
Le taux de recours à l’intérim est le rapport entre le nombre d’intérimaires divisé par la somme du nombre d’intérimai-res et du nombre de salariés en fin de trimestre.
Graphique 3
Mouvements de main-d'œuvre
dans les établissements de 50 salariés ou plus
Données CVS trimestrielles en pourcentage
Hors transferts entre établissements
d’une même entreprise et fins de
CDD, la part dans les sorties des
licenciements économiques
dimi-nue dans la construction au
qua-trième trimestre. Les parts des
démissions et des départs à la
retraite dans ces sorties progressent
pour leur part sensiblement.
Haut niveau du taux de rotation,
fai-ble taux de recours à l’intérim, part
élevée des CDD dans les entrées et
faible part des départs à la retraite
dans les sorties caractérisent la
ges-tion de l’emploi dans le tertiaire.
Alors que les effectifs du tertiaire
augmentaient depuis le début de
l’année, ils se seraient stabilisés au
quatrième trimestre 2005 dans les
établissements d’au moins dix
sala-riés. Le taux d’entrée baisse, dans
les petits comme dans les grands
établissements, alors que le taux de
sortie progresse dans les grands.
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C’est le seul secteur où le taux de
recours à l’intérim est plus
impor-tant dans les établissements de 10 à
49 salariés que dans les plus grands.
La probabilité pour un salarié d’être
transféré dans un autre
établisse-ment de l’entreprise est plus élevée
dans le tertiaire que dans les autres
secteurs au quatrième trimestre
2005 dans les établissements d’au
moins dix salariés. Elle est plus
importante dans les établissements
d’au moins cinquante salariés que
dans ceux de dix à quarante-neuf
salariés. Hors transferts entre
éta-blissements d’une même entreprise
et fins de CDD, la part des départs à
la retraite dans les sorties
aug-mente, alors que celles des
démis-sions, des licenciements et des fins
de période d’essai demeurent
stables.
Bruno L
UTINIER
(Dares).
7 7,5 8 8,5 9 9,5 10 10,5 11 11,5 12 12,5 96-t196-t397-t197-t398-t198-t399-t199-t300-t100-t301-t101-t302-t102-t303-t103-t304-t104-t305-t105-t3 7 7,5 8 8,5 9 9,5 10 10,5 11 11,5 12 12,5 96-t196-t397-t197-t398-t198-t399-t199-t300-t100-t301-t101-t302-t102-t303-t103-t304-t104-t305-t105-t3 7 7,5 8 8,5 9 9,5 10 10,5 11 11,5 12 12,5 96-t196-t397-t197-t398-t198-t399-t199-t300-t100-t301-t101-t302-t102-t303-t103-t304-t104-t305-t105-t3Source : Dares, DMMO/EMMO.
Source : Dares, DMMO/EMMO. Taux d’entrée Taux de sortie Taux d’entrée Taux de sortie Taux d’entrée Taux de sortie
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[1] Lutinier B. (2006) : « Les mouvements de main-d'œuvre au troisième trimestre 2005 : le taux de rotation augmente », Premières Informations, Dares, n°37.1, septembre.
[2] Junod B., Lagarenne C., Minni C. et Berné L. (2006) : « Le contrat nouvelles embauches », Premières Synthèses, Dares et Acoss, n°25.4, juin.
Premières Informations - Novembre 2006 - N° 46.3
4
Encadré 3
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LEE CCOONNTTRRAATT «« NNOOUUVVEELLLLEESS EEMMBBAAUUCCHHEESS »» :: aauuttaanntt ddee ssoorrttiieess àà ll’’iinniittiiaattiivvee dduu ssaallaarriiéé qquuee ddee ll’’eemmppllooyyeeuurr
Le contrat « nouvelles embauches » (CNE) a été instauré en août 2005. Tout établissement appartenant à une entreprise d’au plus 20 salariés en équivalent à temps plein peut embaucher sur ce type de contrat.
L’enquête sur les mouvements de main-d'œuvre (EMMO) appréhende le CNE depuis le quatrième trimestre 2005. Il est vraisemblable que le développement de ce contrat de travail soit sous-estimé par cette enquête, comme c’est souvent le cas chaque fois que l’on introduit une nouvelle modalité car les établissements ne la remarquent pas toujours.
Dans les établissements de 10 à 49 salariés, 3,0 % des embauches auraient été contractées sous CNE d’après l’enquête au quatrième trimestre 2005 : plus dans la construction (8,1 %) que dans l’industrie (4,5 %) et surtout que dans le tertiaire (2,4 %). La part des fins de CNE dans les sorties pour l’ensemble des secteurs est de 0,7 % dans ces établissements. C’est aussi dans la construction que les parts de fins de CNE dans les sorties sont les plus importantes.
Au quatrième trimestre 2005, d’après l’enquête EMMO, presque autant de fins de CNE seraient de l’initiative du salarié que de l’employeur (47 %, contre 53 %). Ce résultat est proche de celui de l’enquête « Utilisation du contrat nouvelles embauches », où 45 % des ruptures de CNE sont de la seule initiative du salarié, 38 % de la seule initiative de l’employeur et 17 % suite à une décision commune [2]. L’employeur rompt bien plus souvent un CNE dans le secteur de la construction (71 %, contre 29 % à l’initiative du salarié), que dans l’industrie (respectivement 60 %, contre 40 %) et surtout que dans le tertiaire (respectivement 47 %, contre 53 %).
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PRREEMMIIÈÈRREESS IINNFFOORRMMAATTIIOONNSS eett PPRREEMMIIÈÈRREESS SSYYNNTTHHÈÈSSEESS ssoonntt ééddiittééeess ppaarr llee MMiinniissttèèrree ddee ll’’eemmppllooii,, ddee llaa ccoohhééssiioonn ssoocciiaallee eett dduu llooggeemmeenntt,, DDiirreeccttiioonn ddee ll’’aanniimmaattiioonn ddee llaa rreecchheerrcchhee,, ddeess ééttuuddeess eett ddeess ssttaattiissttiiqquueess ((DDAARREESS)),, 3399--4433,, qquuaaii AAnnddrréé CCiittrrooëënn,, 7755990022 PPaarriiss CCeeddeexx 1155..wwwwww..ttrraavvaaiill..ggoouuvv..ffrr ((RRuubbrriiqquuee ÉÉttuuddeess eett SSttaattiissttiiqquueess)) DDiirreecctteeuurr ddee llaa ppuubblliiccaattiioonn :: AAnnttooiinnee MMaaggnniieerr..
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Quelle que soit la nationalité des salariés, les grands établissements (au moins 50 salariés) recourent plus fréquemment aux contrats à durée déterminée (CDD) que les plus petits (entre 10 et 49 salariés) (tableau A). Les étrangers ressortissants de l’Union européenne à 25 pays ne représentent qu’une faible part des salariés embau-chés. Ils sont les plus souvent embauchés en contrat à durée indéterminée (CDI) : en 2005, une embauche sur trois est ainsi réalisée sous CDI pour ces derniers, contre une sur quatre pour les Français et les étrangers hors Union européenne. Ce résultat reste vrai lorsque l’on s’affranchit des effets spécifiques liés au secteur, à la taille de l’établissement et aiux caractéristiques socio-démographiques des salariés.
En conséquence, les sorties pour fin de CDD sont moins fréquentes pour les ressortissants étrangers de l’Union européenne, même si elles demeurent le principal motif de sortie. Pour les autres étrangers, la part des sorties pour fin de CDD diminue au second semestre 2005, rompant ainsi la hausse depuis 2001.
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Laa ppaarrtt ddeess ddéémmiissssiioonnss ddaannss lleess ssoorrttiieess mmooiinnss iimmppoorrttaannttee ppoouurr lleess ééttrraannggeerrss hhoorrss UUnniioonn eeuurrooppééeennnnee
Après les fins de CDD, pour les étrangers, comme pour les Français, la démission reste le principal motif de sortie d’emploi : selon la nationalité, entre 14 % et 22 % des salariés quittant leur établissement le font suite à une démission. Cette part baisse continuellement depuis 2001. Hors fins de CDD et transferts entre établisse-ments d’une même entreprise, cette part des démissions dans les sorties est légèrement plus faible pour les étrangers hors Union européenne (44 % fin 2005) que pour les Français ou les autres étrangers (50 %).
Le troisième motif de sortie d’emploi est le licenciement : selon la nationalité, entre 8 % et 9 % des salariés qui quittent leur emploi sont licenciés. Pour les trois grou-pes de nationalité, plus des trois quarts des licenciements sont des licenciements pour motif personnel. Dans les petits établissements, ceux de 10 à 49 salariés, la part des licenciés parmi les salariés quittant leur entreprise (hors ceux sous CDD) est quasiment la même pour les trois groupes de nationalité (de l’ordre de 20 %). Dans les établissements d’au moins 50 salariés, cette part est un plus élevée pour les étrangers hors Union européenne (30 %) que pour les Français (25 %). Selon les nationalités, les fins de période d’essai représentent entre 4 % et 5 % des sorties. Elles sont légèrement moins fréquentes pour les étrangers de l’Union euro-péenne que pour les autres étrangers et que pour les Français.
Enfin, selon la nationalité, entre 2 % et 5 % des salariés qui quittent leur établissement le font pour prendre leur retraite. Hors fins de CDD et transferts entre établis-sements d’une même entreprise, les salariés étrangers hors Union européenne qui quittent leur établissement, plus jeunes que leurs homologues, le font donc moins souvent pour prendre leur retraite que les Français (5 % de ces sorties fin 2005, contre 10 % pour les Français).
Tableau A
Mouvements de main-d'œuvre dans les établissements de 10 salariés ou plus
Structure des entrées et des sorties par nationalité
Pour les ressortissants de l'Union européenne, des embauches sous CDI plus fréquentes
Données CVS en pourcentageÉtablissements Établissements Ensemble de 10 à 49 salariés de 50 salariés ou plus des établissements
2005 2005 2005
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
ENTRÉES
Part des contrats à durée déterminée dans les embauches (*) des :
Français . . . 66,3 65,9 65,3 66,1 77,2 76,6 76,8 76,8 72,7 72,1 72,0 72,5 Union européenne . . . 59,5 59,0 55,7 58,4 64,4 66,5 64,2 64,5 62,5 63,3 61,2 62,2 Autre nationalité . . . 64,5 65,1 63,5 66,5 77,7 76,9 77,1 76,5 73,1 73,0 72,7 73,2
SORTIES
Part des fins de contrat à durée déterminée dans les sorties des :
Français . . . 48,3 49,2 48,9 49,4 60,0 62,5 60,8 61,8 55,0 57,1 56,0 56,9 Union européenne . . . 41,9 37,3 42,7 42,3 47,1 51,7 48,3 46,6 45,2 46,4 46,3 44,9 Autre nationalité . . . 51,9 50,9 48,9 48,8 64,4 66,3 64,5 64,2 60,1 61,2 59,3 59,3 Part des démissions dans les sorties des :
Français . . . 23,0 22,3 22,4 21,8 13,4 13,3 13,5 13,0 17,4 16,9 17,1 16,6 Union européenne . . . 30,5 33,0 32,2 30,1 18,0 17,8 18,1 16,4 22,0 23,6 23,2 22,0 Autre nationalité . . . 23,3 23,5 23,7 22,6 10,7 10,7 11,0 10,2 14,9 15,1 15,2 14,1 Part des licenciements économiques dans les sorties des :
Français . . . 2,0 2,6 2,2 2,1 1,4 1,5 1,6 1,5 1,7 1,9 1,9 1,7 Union européenne . . . 2,1 4,1 2,2 2,5 2,0 1,3 1,9 1,7 2,0 2,1 2,1 2,0 Autre nationalité . . . 1,3 1,3 1,9 1,6 0,8 1,0 0,5 0,7 0,9 1,0 1,2 0,9 Part des autres licenciements dans les sorties des :
Français . . . 7,0 6,8 6,8 6,6 5,9 6,0 5,9 5,6 6,4 6,3 6,3 6,0 Union européenne . . . 7,5 7,8 8,8 8,0 8,7 8,8 8,5 6,9 8,3 8,5 8,8 7,1 Autre nationalité . . . 8,8 8,0 6,9 8,0 8,0 8,4 8,4 7,6 8,3 8,3 7,7 7,9 Part des fins de période d'essai dans les sorties des :
Français . . . 5,8 5,9 5,6 5,3 3,6 3,7 3,6 3,3 4,5 4,5 4,4 4,0 Union européenne . . . 4,2 4,6 5,2 5,3 2,9 3,7 3,0 3,2 3,5 3,9 3,8 3,9 Autre nationalité . . . 5,2 6,3 6,8 5,9 4,3 4,4 4,5 4,3 4,7 4,9 5,2 4,7 Part des retraites dans les sorties des :
Français . . . 2,8 2,3 2,4 2,7 3,7 3,4 3,5 3,8 3,3 2,9 3,1 3,4 Union européenne . . . 4,6 3,3 4,1 4,8 5,2 4,6 4,7 5,7 5,2 4,1 4,4 5,4 Autre nationalité . . . 1,5 1,4 1,8 1,5 1,9 1,5 1,5 1,8 1,7 1,5 1,6 1,7 Note : les transferts
entre établissements (6,1 % des sorties du quatrième trimestre 2005) et d'autres motifs complètent ces parts. (* ) Série affectée par l'introduction du contrat « nouvelles embauches » au troi-sième trimestre 2005. Source : DARES, DMMO/EMMO. Encadré 2