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Ce que les gestionnaires du tourisme ont besoin de savoir. Guide pratique pour l'élaboration et l'emploi d'indicateurs du tourisme durable.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Ce que les gestionnaires du tourisme ont besoin de savoir. Guide pratique pour l'élaboration et l'emploi d'indicateurs du tourisme durable.

Projet n° 570-0872. (Article qui préfigure Manning E., 1996. « Capacité de charge et indicateurs environnementaux : ce que doivent savoir les gestionnaires du tourisme ». Nouvelles de l’OMT.)

Fiche 39

Auteur : Edward MANNING (Consulting and Audit Canada) Année : 1995

Editeur : OMT Ville : Madrid

Nombre de pages : 19

Période de l’analyse : Récente

Résultats marquants :

- Identification/construction détaillée des indicateurs du tourisme durable : les indicateurs fondamentaux du tourisme durable (destinés à être appliques d'une façon générale à toutes les destinations), les indicateurs propres aux destinations et applicables à des écosystèmes ou à des types de tourisme particuliers (deux classes : 1-les indicateurs supplémentaires de l'écosystème s'appliquant à des écosystèmes particuliers, ex. zones littorales, parcs et zones protégées, régions montagneuses, etc., 2-les indicateurs du site, mis au point uniquement pour un site particulier). On a globalement des indicateurs fondamentaux et des indices composites.

- Réflexion sur les usages des indicateurs du tourisme durable Démarche méthodologique :

- Contexte de la démarche : « Reconnaissant la dépendance du tourisme à l'égard de l'environnement, le Comité de l'environnement de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) a, par l'intermédiaire de son groupe de travail sur le tourisme et l'environnement, commencé à élaborer un ensemble d'indicateurs de durabilité acceptés internationalement et applicables à l'industrie touristique. »

- La démarche s’appuie sur un certain nombre d’études de cas : « En 1993, l'OMT commanda quatre études de cas qui devaient éprouver l'intérêt de la liste recommandée d'indicateurs potentiellement utiles du tourisme durable. Ces études furent faites au Canada (île du Prince Edouard), au Mexique (Los Tuxtlas), aux Pays-Bas (approche multirégionale) et aux États Unis (Cayes de Floride). Le présent guide s'inspire de ces études de cas ainsi que de travaux plus récents de nature analogue en Argentine. »

- Objectif de l’étude : élaborer un guide pour l’élaboration et l’usage d’indicateurs du tourisme durable.

- Objectifs du guide : « faciliter l'élaboration d'indicateurs pratiques en vue de la gestion durable des destinations touristiques » et « orienter les gestionnaires et les administrateurs dans l'utilisation des indicateurs lors des décisions concernant le tourisme et l'environnement ».

- Destinataires du guide : « Il est destiné à ceux qui s'occupent directement de la planification et de la gestion de la mise en valeur touristique nationale et régionale et à ceux qui sont directement responsables de la gestion de destinations déterminées [les autorités en matière de tourisme au niveau national, les gestionnaires publics locaux ou régionaux chargés d'un secteur touristique particulier et les aménageurs régionaux des destinations touristiques] » et « aux gestionnaires des destinations touristiques [des propriétaires d'une station, des directeurs de parcs ou des membres des collectivités locales] ».

Concepts et références à retenir :

- Ces indicateurs cherchent à évaluer : « les rapports entre le tourisme et l'environnement en général, les effets des facteurs du milieu sur le tourisme, les effets de l'industrie touristique sur l'environnement. »

- « L'identification et le calcul d'indicateurs peuvent faire ressortir des rapports précis de cause à effet entre le tourisme et l'environnement. En outre, les indicateurs peuvent montrer les effets et

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répercussions des activités touristiques. En y recourant, les gestionnaires du tourisme sont donc mieux à même : de repérer les problèmes naissants (ce qui en permet la prévention ou l'atténuation), d'identifier les conséquences (ce qui permet d'agir avant qu'elles ne causent des problèmes), de soutenir un développement touristique durable en identifiant les limites et les possibilité, de se responsabiliser en prenant davantage de décisions en connaissance de cause. »

- « Les catégories d'impact sur l'environnement mettent en lumière les types de risques associés à des pratiques touristiques non viables:

- tensions d'infrastructure par dépassement de capacité, - pollution de l'air, de l'eau et des sols,

- surexploitation des ressources naturelles, pollution acoustique et perturbations, - modification de la personnalité culturelle des communautés d'accueil.

Par ailleurs, les activités d'autres secteurs économiques peuvent avoir des effets sur le tourisme, notamment:

- en soustrayant des sols à leur utilisation éventuelle par le tourisme (opérations de rénovation urbaine, classement comme zones d'aménagement des ressources, zones exclusives d'extraction de bois);

- en changeant la qualité de l'environnement et, par conséquent, des expériences qu'en tirent les touristes (déboisement, pollution des cours d'eau et des côtes, pollution de l'air, élimination d'espèces animales et végétales intéressant les touristes).

C'est en disposant d'un moyen efficace de comprendre à la fois les limites et les possibilités de l'environnement vis a vis du tourisme et en fournissant un outil de mesure des effets de ses activités que l'industrie touristique peut assurer au mieux sa viabilité future. La mise en valeur touristique convenablement planifiée, jointe à la protection de l'environnement, débouche sur le concept de tourisme durable. Oeuvrer pour un tourisme durable, c'est avoir pour objectif que les pratiques touristiques à l'endroit concerné répondent aux besoins aussi bien de la génération actuelle que des générations futures. »

- « Les particularités de la destination et leur importance relative pour les touristes déterminent quels indicateurs sont pertinents pour la prise de décisions par les gestionnaires du tourisme. Si, par exemple, l'objectif principal d'une destination est de préserver des caractéristiques déterminées de l'environnement naturel pour qu'il continue à plaire, les indicateurs essentiels peuvent être ceux qui mesurent:

- l'étendue des zones protégées ou

- la perte des caractéristiques sur lesquelles se concentre la protection (espèces, écosystèmes, etc.).

Si l'objectif est de réduire le risque de dégradation de l'environnement utilisé par les touristes (plages, attractions artificielles, etc.), les indicateurs les plus importants peuvent concerner:

- les niveaux d'utilisation, l'ampleur de l'impact sur les valeurs biologiques ou culturelles essentielles à la poursuite de l'utilisation ou

- les tendances du marché montrant des changements d'intérêt chez ceux qui continuent à fréquenter une zone.

Pour déterminer la pérennité d'une zone, de tels indicateurs sont donc utiles dans la mesure où ils aident les gestionnaires à comprendre les liens entre les activités touristiques et le maintien de la capacité pour l'environnement de les supporter. Selon une étude faite à Malte à là fin des années 80, chaque touriste y disposait, en haute saison, de 28 centimètres de plage. Des indicateurs de ce genre dépeignent bien les niveaux de tension potentielle et permettent de prévoir les problèmes avant qu'ils ne menacent de dépasser la capacité de charge. »

- « Il est à noter que, souvent, les indicateurs d'environnement et les indicateurs sociaux ne se prêtent pas à une évaluation économique. Alors que les fonctions écologiques, comme la protection contre les radiations par les ultraviolets qu'assure la couche d'ozone, peuvent être essentielles à la survie de l'humanité, elles peuvent ne pas être mesurables en termes monétaires. En conséquence, la valeur des fonctions écologiques risque d'être régulièrement sous estimée dans les modèles économiques et comptables traditionnels et donc par les décideurs. C'est la raison pour laquelle les indicateurs de

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durabilité ne sont pas toujours quantifiables et sont peut-être forcément quelque peu subjectifs. Cette limitation n'en diminue cependant nullement l'utilité comme informations de gestion pour favoriser le tourisme durable. »

- Indicateurs « fondamentaux » du tourisme durable (l’intégralité du contenu est détaillé) : 1. Protection du site Catégorie de protection du site d'après l'indice de l'UICN

2. Pression Nombre de touristes visitant le site (par an/mois d'affluence maximum) 3. Intensité Intensité d'utilisation en période de pointe (personnes/hectare d'utilisation) 4. Impact social Ratio touristes/résidents (en période de pointe et au fil du temps)

5. Maîtrise du développement

Existence d'une procédure d'étude de 'environnement ou de véritables l'aménagement du site et de la densité d'utilisation

6. Gestion des déchets

Pourcentage de traitement des eaux usées du site (des indicateurs supplémentaires peuvent comprendre les limites structurelles d'autres capacités d'infrastructure sur le site, comma l'approvisionnement en eau)

7. Processus

touristique

Existence d'un plan méthodique pour la région de la destination touristique (avec une planification composante "tourisme")

8. Ecosystèmes

fragiles Nombre d'espèces rares ou en vole de disparition 9. Satisfaction des

consommateurs Degré de satisfaction des visiteurs (d'après un questionnaire) 10. Satisfaction de la

population locale Degré de satisfaction de la population locale (d'après un questionnaire) 11. Contribution du

tourisme à l'économie locale

Proportion de l'ensemble de l'activité économique due au seul tourisme

- Indices composites (l’intégralité du contenu est détaillé) :

« A. Capacité de charge

* Outil de mesure composite d'alerte précoce relatif aux facteurs clés influant sur la capacité du site de supporter différents niveaux de tourisme

B. Perturbation du site

* Outil de mesure composite des niveaux d'impact sur le site (à savoir sur ses particularités naturelles et culturelles sous l'effet des contraintes cumulées du tourisme et d'autres secteurs) C. Intérêt

* Outil de mesure qualitatif des particularités du site qui le rendent attrayant pour le tourisme et qui peuvent changer avec le temps »

- A propos de la capacité de charge : « Cet indicateur mesure la fragilité du site et identifie ses changements de tolérance face à diverses activités touristiques. C'est normalement un outil de mesure composite de la qualité, de la quantité et de la sensibilité du patrimoine naturel du site (superficie du couvert forestier, quantité de zones naturelles, etc.) et de la capacité des constructions. Le but est ici d'estimer le nombre maximum, sans danger pour le site, de touristes s'adonnant aux activités les plus courantes. Souvent ce nombre augmente grâce à une gestion équilibrée ou baisse à cause de la dégradation due à une mauvaise gestion. »

- D’après les auteurs, les indicateurs de durabilité ne suffisent pas, il faut leur ajouter 1-un cadre de planification pour le tourisme, 2-la surveillance continue (un suivi), 3-des normes (des repères fixes auxquels comparer les indicateurs : pavillon bleu, norme de qualité d’eau potable), 4-la responsabilité et les systèmes d’information.

- Les auteurs classent les indicateurs en fonction des types de décision qu’ils peuvent impliquer : des indicateurs d’alerte (ex. baisse du nombre de visites), des indicateurs de pressions ou de contraintes (ex. croissance démographique), des indicateurs de l’état des ressources naturelles (ex. concentrations de polluants) et indicateurs des demandes dont elles sont l’objet (ex. niveau d’utilisation des

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équipements), des indicateurs d’impact/de conséquences (biologique/physique ou culturel/économique), des indicateurs d’effort/action de gestion (ex. réglementation en matière e pollution, superficie de zones protégées), des indicateurs d’impact de la gestion (ex. diminution du degré de dégradation d’un site).

- A propos de l’utilisation des indicateurs : « Les changements des indicateurs ne sont pas forcément

"positifs" ou "négatifs" pour tout le monde; ils font apparaître des informations qui requièrent une interprétation. Une augmentation du nombre de personnes au kilomètre carré dans une destination touristique peut s'interpréter, positivement, comme le signe d'une meilleure commercialisation ou d'une force d'attraction accrue ou, négativement, comme une aggravation des contraintes pour la communauté ou l'environnement. L'indicateur montre le changement et signale une éventuelle raison d'inquiétude Les gestionnaires utilisant l'indicateur doivent alors examiner les implications des valeurs obtenues en fonction de leurs objectifs et de la vulnérabilité des sites qu'ils gèrent. »

- Concernant les liens entre normes et indicateurs : « On peut utiliser les indicateurs avec les normes qui régissent les activités touristiques. (…). En mesurant les changements importants, les indicateurs appropriés peuvent encourager la fixation de normes. Par exemple, le degré croissant de pollution (qu'indique la numération des coliformes ou la concentration des métaux lourds dans l'eau) a incité de nombreux pays à établir des normes relatives à la concentration des contaminants pour garantir la qualité tant de l'eau potable que de l'eau de mer à proximité des plages. Les normes de qualité de l'eau que concrétise le programme du pavillon bleu sont désormais des étalons bien connus, importants pour l'industrie touristique en Europe. Là où il existe des normes établies, la surveillance des indicateurs se fait par rapport à elles. Cette surveillance fournit aux gestionnaires du tourisme des données essentielles pour apprécier les résultats qu'ils obtiennent comparativement aux normes ou aux valeurs limite. »

- A propos de la dimension comparative que peuvent offrir les indicateurs : « Souvent, et c'est l'idéal, les indicateurs permettent la comparaison entre sites ou régions. (…). De même, grâce aux indicateurs, les gestionnaires d'un site peuvent être en mesure de repérer, dans leur pays ou à l'étranger, d'autres sites ayant des niveaux analogues de contamination ou d'intensité d'utilisation et se mettre en rapport avec leurs homologues pour échanger des informations concernant des solutions communes de gestion. A l'intérieur d'un pays, les indicateurs peuvent servir à gérer des sites cibles qui peuvent être ceux à l'évolution la plus rapide ou à l'utilisation la plus intensive. En pareils cas, les indicateurs constituent un appoint pour les gestionnaires nationaux ou régionaux dans la détection des changements importants propres aux sites. »

Mots clés : indicateurs (élaboration, usage), guide, tourisme durable, gestionnaires

Evaluation critique :

Très intéressant mais cette étude fait référence à un guide (OMT) non accessible.

« Ce guide se présente en deux parties:

- la première partie traite des raisons du recours à des indicateurs dans la gestion du tourisme durable;

- la deuxième partie fournit un cadre permettant d'entreprendre pas à pas une étude des indicateurs. Ce cadre vaut à la fois pour l'application des indicateurs fondamentaux et des indicateurs supplémentaires de l'écosystème et pour l'identification et l'emploi des indicateurs du site.

Il y a quatre annexes. L'annexe 1 fournit une liste d'indicateurs de l'écosystème. Il est cependant à noter que cette liste (en partie basée sur les résultats des études pilotes) est préliminaire et qu'elle est encore en cours d'élaboration. L'annexe 2 résume brièvement les quatre études de cas commandées par l'OMT pour vérifier la pertinence d'indicateurs précis de durabilité. L'annexe 3 dresse la liste des principaux obstacles au développement d'un tourisme durable. L'annexe 4 est un glossaire de termes généraux se rapportant aux indicateurs. »

URL : http://www.mtnforum.org/resources/library/omt95a.htm Table des matières :

1. Vue d’ensemble

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1.1. Objet du guide 1.2. Structure du guide 1.3. Contexte

1.4. Définition des indicateurs

1.5. Des indicateurs pour le secteur touristique

1.6. Les indicateurs : une partie seulement de la gestion du tourisme durable 1.7. Ce que les gestionnaires du tourisme ont besoin de savoir

1.8. Utilisation des indicateurs Auteur de la fiche : Brice Trouillet

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