• Aucun résultat trouvé

Deux notes de géométrie vectorielle

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Deux notes de géométrie vectorielle"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

R. G ARNIER

Deux notes de géométrie vectorielle

Nouvelles annales de mathématiques 4e série, tome 20 (1920), p. 341-347

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1920_4_20__341_1>

© Nouvelles annales de mathématiques, 1920, tous droits réservés.

L’accès aux archives de la revue « Nouvelles annales de mathématiques » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions).

Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente men- tion de copyright.

Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques

http://www.numdam.org/

(2)

[B12c]

DEUX NOTES DE GÉOMÉTRIE VECTORIELLE H ;

PAR M. R. GARNIER.

I. La formule d1 Euler-Savary (2). — Soit S une

(*) Les méthodes de la géométrie vectorielle sont encore peu familières à la plupart des étudiants français. C'est pour contribuer à les répandre que nous les avons appliquées ici à deux exemples qui nécessitent souvent, soit de pénibles calculs, soit encore des cons- tructions géométriques assez cachées ou peu rigoureuses. Comme notations, nous-avons adopté celles de l'excellent Traité de Burali- Forti et Marcolongo {Éléments de Calcul vectoriel; trad. par S. Lattes; Paris, Hermann, 1910).

(2) Au sujet de celte formule, on nous permettra de rappeler la belle démonstration de M. G. Kœnigs {Bull. Se math., 2e série, t. XXXI, 1907); par sa simplicité et sa'précision, elle devrait être classique.

(3)

( 342 )

sphère de centre O et de ra^on i; pour établir la for- mule d'Euler-Savary sur 2, nous appliquerons les for- mules fondamentales de la composition des mouvements à un point mobile M qui coïnciderait constamment avec le point de contact de la courbe (mobile) G a\ec son enveloppe ( fixe ) C4.

1. Soit t un vecteur unitaire, porté dans un sens arbitraire (mais variant avec continuité) par la tangente commune à C et à C, ; désignons par :

y

a

d' et

et j . -• j la rotation instantané

Posons

faisons encore

I M

]

enfin

la la

=

=

vitesse et l'accélération (abso- lues) de M sur G» ;

vitesse et l'accélération (rela- tives) de M sur C ;

de module co.

Ü)

0-4-r,

r x t — o, ( i ) n = r A t.

Ces notations introduites, la formule de la compo- sition des mouvements pour le premier ordre s'écrira (2) M = ( û A r ) - * - P t ;

Tare de grand cercle 1M est donc orthogonal à C et a G, en M, et l'on peut poser, en conséquence,

(3) Ü =u>(rcosX -4-nsinX);

\ désignera la distance sphérique IM, comptée à partir de M dans la direction n» Multipliée ( x ) par t, la rela- tion (2) donne alors

( 4 ) i>i = tu sinX 4- v.

(4)

( 343 )

Appelons enfin p un vecteur unitaire dirigé suivant la normale principale à C, dans un sens arbitraire ; on pourra écrire

p — — x si n p -H n cos p,

sinp désignant le rayon de courbure de G( ' ) ; et, si Ton affecte d'accents les dérivées par rapport au temps, la première formule de Frenet donnera

(>) t ' = — vr-+-P cotpn.

2. Ecrivons maintenant la relation de composition pour le second ordre, soit:

j ! = (il' A p) -h (û x p) i> — to*r-+- a (12 ,\ v ) -+-j\

et multiplions intérieiuemeiit les deux membres de la relation par n ; nous aurons successivement, d'après les propriétés de l'accélération, les équations ( i ) , ( 3 ) , ( 5 ) et la relation n A r = t :

j i x n = v'\ cotp,, j x n = escotp, (Q' ,\ r ) n = w f(r' cosX -h n' sinA) ,\ r ] n

= — top cosX -4- OÙ sjnX ( r n ) n '

= — UJV cosX — (o sinX t X n'

— — (SJÇ cosX -t- Wi>sinX cotp, H X T.ü X n = wJ sinXcosX,

r x n = o,

(Û / , v ) n = top [(pcosX -4- nsinX) /\ t ] n = top cosX;

d'où

v\ cotpi = biv cosX -4- tav sittX cotp -+- (o* sinX cosX -+- v2 cot p

= (P cotp -h to cosX)(t> -+- co sinX), c'est-à-dire, d'après ( 4 ),

(6) Pjcotpi—v cotp = tù cosX.

3. En particulier, faisons M = I, d'où À = o ; V\

( • ) De sorte que O-4-r-Hpsinp désignera le centre de courbure de C.

(5)

( 344 ) et v seront égaux tous deux à

- (S)'-

tandis que sinp, et sinp devront être remplacés respec- tivement par sinp f et sinp/;/, rayons de courbure res- pectifs de la base et de la roulante. La formule (G) donnera alors

( 7 ) w(colp/ — col om) = tx>\

on aura ensuite, en posant

W X t = w COScp, e t e n u t i l i s a n t ( 1 ) , ( .V) e t ( 5 ) :

( 8 ) ( v c o s c = - ( ü ' x t ) - ~ ( ü x t )

=z ( r ' cos X -+- n ' si 11A) x t

. . ,, sin (G — X)

= v cos À — s i n A n x t = v -.

sinp

Ceci fait, il suffira de r a p p r o c h e r (/j 1,(7) et ( 8 ) p o u r en d é d u i r e

cot pi — cot c — — (cosX — sin X cot pi ) w s i n ( c i — X)

= -, s i n p , V o .P /- c o tP < M) sin(p — X ) sin ( pi— X) cot p f— cot p//t

'~~ s i n p s i n & i cosep c'est-à-dire

cos9 [coi(p! — X)— coi(p — X)] — cotp/— cotpm.

C'est la formule d'Euler-Sa\ary pour la sphère.

Jl importe d'observer que cette formule est indé^

pendante des consentions de sens adoptées au début : effectivement, un changement de sens effectué sur t remplace \ par — A, cp par 7: — y, p, et p par 7: — p, et 7w —.p ; un résultat analogue s'applique à w ; enfin, un changement de sens surp(ou_p,) remplace p parTc + p

(6)

( 345 )

(ou p, par 7i-f p,). Aucune de ces modiiications ne change la formule ; la méthode vectorielle, et c'est là son grand avantage, affranchit donc Je résultat de toute erreur de signe.

II. Les surfaces apsidales. — Soient O le pôle de la transformation, M = O -f-r un point d'une surface S, n un vecteur unitaire porté par la normale MN à S en M. Au point M, la transformation associe un point Mi = O + r , tel que

(1) rxr^o,

(2) ( p / \ r i ) n = o, (3) rt=r.

JNous allons déterminer le vecteur unitaire H( porté par la normale M, ]Ni, à la surface S,, lieu du point M,.

Tout d'abord, l'équation (2) donne ri = Xr -h (an;

posons

(4) r x n = /• cosV ; en vertu de ( 1 ), nous aurons

Xr-f- jJLCOs V = o,

puis, en vertu de ( 3 ) ,

O n pourra donc écrire, par exemple,

X = — c o t V , ii— -r- s i n V

et l'on aura

(5) r cosV 4-ri sin V = /n.

Multiplions ( X ) cette équation par n e t tenons compte de ( 4 ) ; il viendra

{4)1 ri x n = /-sin V.

(7)

• ( 346 )

Ceci posé, l'équation (5 ), différentiée, devient cosVdr-hsin Vrfri-*-(— rsinV -f-ricosV) dV=

et, après multiplication intérieure par n, on en déduit sin Vn X dti = dr = - rx di\ = -TjX dvu

c'est-à-dire

( n s i n V - ï f ) x A i = o .

Cette équation devant être vérifiée quel que soit dt\, on en tire

les normales MN et M, i\, sont donc coplanaires; elles sont en outre rectangulaires^ car, d'après (6) et ({ ), on a

n x ni = o.

Enfin, en exprimant que nx = î, on trouve

p2 cos2 V = i :

on pourra donc écrire

(;) nsin Vr -h ni cosV == -f •

r^e caractère involutifdela transformation résulte des formules (5) et ( ~ ) qui peu\ent encore s'écrire, si l'on préfère :

i V = — r c o s V + r n ,

= —r -4-/*ncosV, rsin( — V) = — rt cos(— V) 4- r n i ,

/%n sin(— V) = — ri •+- mi cos(—V), ainsi que des formules ( i), (2), (3 ) et de la suivante :

r x n = /• cos V = ri x ni.

Ces mêmes formules permettent encore de démontrer

(8)

(347 )

aisément la permutabilité des transformations apsidale et par polaires réciproques relativement à une sphère de centre O. . %

Références

Documents relatifs

Puis on remplace t et k dans la dernière équation, si elle n’est pas vérifiée, les droites d et d’ n’ont pas de point d’intersection, elles sont donc non coplanaires.. Vecteurs

Si les droites (IK) et (JL) étaient parallèles alors, sachant que (IJ) et (KL) le sont aussi, le quadrilatère IJLK serait un parallélogramme.. Les côtés opposés [IJ] et [KL]

Les règles de calcul, y compris la relation de Chasles, sont les mêmes qu’avec les vecteurs du

Un plan peut donc être défini par un point et deux vecteurs non colinéaires appelés vecteurs directeurs du plan.. Ce plan coupe la droite (AB) en un unique point H appelé

Les ensembles munie d’une addition et d’une multiplication par un réel, ayant les mêmes propriétés que les vecteurs géométriques, porte le nom d’espace vectoriel et ses

Deux plans dirigés par un même couple de vecteurs non colinéaires sont parallèles.. Deux plans dirigés par un même couple de vecteurs non colinéaires

Donner les coordonnées de deux points appartenant à (d )... Donner une représentation paramétrique de la

On peut le représenter physiquement à plusieurs endroits (en utilisant des points du plan), mais c'est le même quel que soit le point origine choisi.. Proposition Soit − − → AB