Enoncé 1 (d’après BTS « systèmes électroniques » 2007)
Dans ce problème, on étudie un système entrée-sortie susceptible d'être contrôlé.
Dans la partie A, le système est libre de tout asservissement, puis, dans la partie B, il est soumis à un contrôle par une commande intégrale.
On montre que grâce à cette commande on peut stabiliser la sortie à la valeur 10 indépendamment de la perturbation β, au prix d'une détérioration du temps de réponse du système et de l'apparition d'oscillations amorties.
Les résolutions des parties A, B et C sont indépendantes.
Partie A
On considère l'équation différentielle suivante : 1
2y’(t) + y(t) = 10 – β, notée (E1), où y désigne une fonction dérivable de la variable réelle t et β une constante réelle.
1) Prouver que la fonction h définie pour tout nombre réel t par h(t) = 10 – β est solution de l'équation différentielle (E1).
2) Ecrire les solutions de l'équation différentielle (E1).
Partie B
On rappelle que la fonction échelon unité U est la fonction nulle avant 0 (strictement), et égale à 1 sinon, et qu'une fonction définie sur R est dite causale si elle est nulle pour tout nombre réel strictement négatif.
On considère la fonction causale g qui vérifie la relation (E2) suivante :
1
2g'(t) + g(t) = 13
∫
0t[
10U(u) g(u) du−]
+ (10 – β)U(t) (E2), et la condition g(0) = 10.On admet que la fonction g admet une transformée de Laplace notée G.
3) La transformée de Laplace I de la fonction i définie par i(t) = 13
∫
0t[
10U(u) g(u) du−]
est telle que I(p) = 1302 13G(p) p
p − .
Quel(s) théorème(s) permettent d’obtenir ce résultat ?
4) En appliquant la transformation de Laplace aux deux membres de la relation (E2), on obtient une égalité de la forme P(p)×G(p) = Q(p) où P(p) et Q(p) sont des quotients de polynômes. Ecrire P(p) et Q(p).
Pour obtenir la décomposition en éléments simples G(p) = 10 22 2 p (p 1) 5
− β
+ + , une méthode consiste à écrire le quotient Q(p) P(p)sous la forme Q(p) a 2 bp c
P(p) p p 2p 26
= + +
+ + avec a, b et c constantes.
5) Les nombres a, b et c sont solutions d’un système d’équations, écrire le système obtenu par « identification de coefficients ».
N.B. : on ne demande pas de résoudre le système.
6) On pose g∞ = lim g(t)t
→∞ , qui est la valeur finale du signal représenté par la fonction g, et on rappelle que, d'après le théorème de la valeur finale, g∞ =
p 0lim pG(p)+
→ . Ecrire g∞. 7) Présenter un calcul justifié de l’original de 12 2
(p 1)+ +5
NOM : ENONCE ET FEUILLE REPONSE respecter les consignes.
8) Ecrire alors l'expression de g(t).
Partie C
Dans cette partie, on prend β = 5. Ci-dessous, on a représenté une partie des courbes Cf et Cg représentatives des fonctions f et g définies dans les parties A et B avec β = 5.
On admet ici que pour tout nombre réel t positif ou nul : f(t) = 5e-2t + 5 et g(t) = 10 – 2e-t sin(5t) .
On rappelle que f∞, et g∞, sont les limites respectives des fonctions f et g en +∞. On a ici : f∞ = 5 et g∞ = 10 . 9) Ecrire l’ensemble des solutions de l’inéquation f (t) f
f
∞
∞
− ≤ 0,02 sans valeur approchée.
Soit le système d’inéquations 0, 02 g(t) g 0,02 g
∞
∞
− ≤ − ≤ noté (1). On veut résoudre ce système d’inéquations à l’aide de la représentation graphique de g.
10) Ecrire le système à utiliser pour résoudre graphiquement (1) à l’aide Cg.
11) Ecrire l’ensemble des solutions obtenu par une résolution graphique de (1) avec une précision autorisée par le graphique.
Enoncé 2 (d’après BTS « systèmes électroniques » 2008)
Dans ce problème, à l’aide d’un transformateur à diode, on approche un signal sinusoïdal redressé par une fonction affine par morceaux.
Un tel signal avec u3(t) = u5(t) = 0 permettra :
9 s’il est associé à un moteur, de réduire les à-coups du couple, 9 s’il est associé à un transformateur, d’éviter des pertes,
9 s’il est associé à un filtre, d’éliminer plus facilement les harmoniques de rang impair d’ordre supérieur.
On désigne par E un nombre réel de l’intervalle ]0 ; 3[.
On considère la fonction f définie sur R, paire, périodique de période 5, telle que : f(t) =
E t si 0 t 1
(3 E)t 2E 3 si 1 t 2 3 si 2 t 5
2
× ≤ <
− + − ≤ <
≤ ≤
Partie A : Dans cette partie, et uniquement dans cette partie, on se place dans le cas où E = 2.
1) Sur chaque intervalle, écrire f(t) sous la forme
d’un polynôme en t réduit et ordonné. Sur [0 ; 1[
→ Sur [1 ; 2[
→ Sur 2 ;5
2
→ 2) Représenter graphiquement la fonction f sur l’intervalle [-5 ; 10].
Partie B :
Dans cette partie, on se place dans le cas général, c’est-à-dire dans le cas où la valeur de E n’est pas spécifiée.
On appelle S la série de Fourier associée à la fonction f. On note S(t) = a0 + n n
n 1
2n 2n
a cos t b sin t
5 5
+∞
=
π + π
∑
.3) Quelle est la valeur moyenne de la fonction f sur une période ?
4) Les coefficients an sont obtenus à l’aide du calcul de trois intégrales.
a) Quel(s) théorème(s) utiliser pour faire apparaître ces intégrales ?
b) Quelles sont ces intégrales ?
NOM : ENONCE ET FEUILLE REPONSE respecter les consignes.
c) Prouver que 1 2 2
0
2n 5 2n 25 2n
t cos t dt sin cos 1
5 2n 5 4n 5
π π π
= + −
π π
∫
.Dans la suite, on admet que, pour tout nombre entier naturel n supérieur ou égal à 1, an = 252 (2E 3) cos 2n (3 E) cos 4n E
5 5
n
− π+ − π−
π .
5) Pour tout nombre entier naturel n supérieur ou égal à 1, on appelle un l’harmonique de rang n.
On a alors un(t) = a cosn 2n t b sinn 2n t
5 5
π π
+
pour tout nombre réel t.
a) Prouver qu’au rang 5, u5(t) est nul pour tout nombre réel t.
b) On appelle E0 la valeur de E pour laquelle l’harmonique de rang 3 est nulle, c’est-à-dire la valeur de E telle que u3(t) est nul pour tout nombre réel t.
Ecrire la valeur exacte, puis une valeur approchée à 10-2 près, de E0.
E0 = E0 ≈
Enoncé 1 (d’après BTS « systèmes électroniques » 2007)
Dans ce problème, on étudie un système entrée-sortie susceptible d'être contrôlé.
Dans la partie A, le système est libre de tout asservissement, puis, dans la partie B, il est soumis à un contrôle par une commande intégrale.
On montre que grâce à cette commande on peut stabiliser la sortie à la valeur 10 indépendamment de la perturbation β, au prix d'une détérioration du temps de réponse du système et de l'apparition d'oscillations amorties.
Les résolutions des parties A, B et C sont indépendantes.
Partie A
On considère l'équation différentielle suivante : 1
2y’(t) + y(t) = 10 – β, notée (E1), où y désigne une fonction dérivable de la variable réelle t et β une constante réelle.
1) Prouver que la fonction h définie pour tout nombre réel t par h(t)
= 10 – β est solution de l'équation différentielle (E1).
De façon évidente, on a : 1
2h’(t) + h(t) = 1
2×0 + 10 – β donc 1
2h’(t) + h(t) = 10 – β, donc h est solution de (E1).
2) Ecrire les solutions de l'équation
différentielle (E1). Sur R, y(t) = ke-2t + 10 – β (k constante réelle) Partie B
On rappelle que la fonction échelon unité U est la fonction nulle avant 0 (strictement), et égale à 1 sinon, et qu'une fonction définie sur R est dite causale si elle est nulle pour tout nombre réel strictement négatif.
On considère la fonction causale g qui vérifie la relation (E2) suivante :
1
2g'(t) + g(t) = 13
∫
0t[
10U(u) g(u) du−]
+ (10 – β)U(t) (E2), et la condition g(0) = 10.On admet que la fonction g admet une transformée de Laplace notée G.
3) La transformée de Laplace I de la fonction i définie par i(t) = 13
∫
0t[
10U(u) g(u) du−]
est telle que I(p) = 1302 13G(p) p
p − .
Quel(s) théorème(s) permettent d’obtenir ce résultat ?
Par exemple :
Linéarité de l’intégration et de la transformation de Laplace
£(tU(t)) = 12 p
Si £(f(t)U(t)) alors
(
0t)
£ f (u)U(u)du F(p)
= p
∫
4) En appliquant la transformation de Laplace aux deux membres de la relation (E2), on obtient une égalité de la forme P(p)×G(p) = Q(p) où P(p) et Q(p) sont des quotients de polynômes. Ecrire P(p) et Q(p).
P(p) =
p2 2p 26 2p
+ +
; Q(p) =
2 2
5p (10 )p 130 p
+ − β +
Pour obtenir la décomposition en éléments simples G(p) =10 22 2 p (p 1) 5
− β
+ + , une méthode consiste à écrire le quotient Q(p) P(p)sous la forme Q(p) a 2 bp c
P(p) p p 2p 26
= + +
+ + avec a, b et c constantes.
5) Les nombres a, b et c sont solutions d’un système d’équations, écrire le système obtenu par
« identification de coefficients ».
N.B. : on ne demande pas de résoudre le système.
26a 260 a b 10 2a c 20 2
=
+ =
+ = − β
6) On pose g∞ =
lim g(t)t
→∞ , qui est la valeur finale du signal représenté par la fonction g, et on rappelle que, d'après le théorème de la valeur finale, g∞ =
p 0lim pG(p)+
→ . Ecrire g∞.
g∞ = 10 7) Présenter un calcul justifié de l’original de 12 2
(p 1)+ +5 Soit H(p) = 12 2
(p 1)+ +5 , alors H(p) = 1 52 2 5 (p 1)× 5
+ + d’où (linéarité de £-1, originale de « F(p+a) », transformée de Laplace de sin(ωt)U(t)), £-1(H(p)) = 1
5e-t sin(5t)U(t).
8) Ecrire alors l'expression de g(t).
g(t) = 10 U(t) – 2 5
βe-t sin(5t)U(t)
Eléments pour un corrigé Partie C
Dans cette partie, on prend β = 5. Ci-dessous, on a représenté une partie des courbes Cf et Cg représentatives des fonctions f et g définies dans les parties A et B avec β = 5.
On admet ici que pour tout nombre réel t positif ou nul : f(t) = 5e-2t + 5 et g(t) = 10 – 2e-t sin(5t) .
On rappelle que f∞, et g∞, sont les limites respectives des fonctions f et g en +∞. On a ici : f∞ = 5 et g∞ = 10 . 9) Ecrire l’ensemble des solutions de l’inéquation f (t) f
f
∞
∞
− ≤ 0,02 sans valeur approchée.
ln 0, 02; 2
− + ∞
Soit le système d’inéquations 0, 02 g(t) g 0, 02 g
∞
∞
− ≤ − ≤ noté (1). On veut résoudre ce système d’inéquations à l’aide de la représentation graphique de g.
10) Ecrire le système à utiliser pour résoudre
graphiquement (1) à l’aide Cg. 9,8 ≤ g(t) ≤ 10,2 11) Ecrire l’ensemble des solutions obtenu par une
résolution graphique de (1) avec une précision autorisée par le graphique.
[2,26 ; +∞[
Enoncé 2 (d’après BTS « systèmes électroniques » 2008)
Dans ce problème, à l’aide d’un transformateur à diode, on approche un signal sinusoïdal redressé par une fonction affine par morceaux.
Un tel signal avec u3(t) = u5(t) = 0 permettra :
9 s’il est associé à un moteur, de réduire les à-coups du couple, 9 s’il est associé à un transformateur, d’éviter des pertes,
9 s’il est associé à un filtre, d’éliminer plus facilement les harmoniques de rang impair d’ordre supérieur.
On désigne par E un nombre réel de l’intervalle ]0 ; 3[.
On considère la fonction f définie sur R, paire, périodique de période 5, telle que : f(t) =
E t si 0 t 1
(3 E)t 2E 3 si 1 t 2 3 si 2 t 5
2
× ≤ <
− + − ≤ <
≤ ≤
Partie A : Dans cette partie, et uniquement dans cette partie, on se place dans le cas où E = 2.
1) Sur chaque intervalle, écrire f(t) sous la forme
d’un polynôme en t réduit et ordonné. Sur [0 ; 1[
→ 2t Sur [1 ; 2[
→ t + 1 Sur 2 ;5
2
→ 3 2) Représenter graphiquement la fonction f sur l’intervalle [-5 ; 10].
Partie B :
Dans cette partie, on se place dans le cas général, c’est-à-dire dans le cas où la valeur de E n’est pas spécifiée.
On appelle S la série de Fourier associée à la fonction f. On note S(t) = a0 + n n
n 1
2n 2n
a cos t b sin t
5 5
+∞
=
π + π
∑
.3) Quelle est la valeur moyenne de la
fonction f sur une période ? 2E 3 5 + 4) Les coefficients an sont obtenus à l’aide du calcul de trois intégrales.
a) Quel(s) théorème(s) utiliser pour faire apparaître ces intégrales ?
Th.1 : si f est paire, alors a a
af (t)dt 2 f (t)dt0
− =
∫ ∫
Th.2 : si f est T-périodique alors a T
a+ f (t)dt
∫
ne dépend pas du choix de a Th.3 : si f est T-périodique, alors le coefficient de Fourier an = a Ta
2 f (t)dt T
∫
+Th.4 : relation de Chasles … b) Quelles sont ces
intégrales ?
∫
01t cos2n5πt dt ; 12[ ]
(3 E)t 2E 3 cos 2n t dt 5
π
− + −
∫
; 2523cos 2n t dt 5
π
∫
c) Prouver que 1 2 2
0
2n 5 2n 25 2n
t cos t dt sin cos 1
5 2n 5 4n 5
π π π
= + −
π π
∫
.1 1 1
0 0
0
2n 5 2n 5 2n
t cos t dt t sin t sin t dt
5 2n 5 2n 5
π π π
= × −
π π
∫ ∫
(th. de l’intégration par parties, et th. (sin ax)’ = a cos ax)donc
1 2 1
1
0 0 0
2n 5 2n 5 2n
t cos t dt t sin t cos t
5 2n 5 2n 5
π π π
= × +
π π
∫
(th. (cos ax)’ = -a sin ax)Eléments pour un corrigé
donc 1 2 2
0
2n 5 2n 25 2n
t cos t dt sin cos 1
5 2n 5 4n 5
π π π
= + −
π π
∫
. (th. cos 0 = 1 et sin 0 = 0)Dans la suite, on admet que, pour tout nombre entier naturel n supérieur ou égal à 1, an = 2 25 (2E 3) cos 2n (3 E) cos 4n E
5 5
n
− π+ − π−
π .
5) Pour tout nombre entier naturel n supérieur ou égal à 1, on appelle un l’harmonique de rang n.
On a alors un(t) = n 2n n 2n
a cos t b sin t
5 5
π π
+
pour tout nombre réel t.
a) Prouver qu’au rang 5, u5(t) est nul pour tout nombre réel t.
Th.1 : Si une fonction f est T-périodique et de pulsation ω, alors les coefficients de Fourier de f sont donnés (α étant une constante arbitraire) par a0 = 1 Tf (t) dt
T
α+
∫
α (valeur moyenne de f sur un intervalle de longueur T), et pour tout n entier naturel supérieur ou égal à 1, an = 2 Tf (t) cos(n t) dtT
α+
α ω
∫
et bn = 2 Tf (t) sin(n t) dtT
α+
α ω
∫
.Th.2 : Dans les conditions du th.1, les coefficients bn de Fourier d’une fonction paire sont nuls.
Ici, la fonction étant paire (donnée de l’énoncé), en appliquant le th.2, pour tout entier n supérieur ou égal à 1, bn = 0, pour tout nombre entier naturel n supérieur ou égal à 1.
De plus, a5 = 2
( ( ) ( ) )
5 (2E 3) cos 2 (3 E) cos 4 E
25 − π + − π −
π
donc a5 = 0 (car cos 2π = cos 4π = 1).
Finalement, pour tout t, u5(t) = 0.
b) On appelle E0 la valeur de E pour laquelle l’harmonique de rang 3 est nulle, c’est-à-dire la valeur de E telle que u3(t) est nul pour tout nombre réel t.
Ecrire la valeur exacte, puis une valeur approchée à 10-2 près, de E0.
6 12
3cos 3cos
5 5
E 2 cos 6 cos 12 1
5 5
π π
−
= π− π−
E0 ≈ 1,14