DE L'HEMORRHAGIE
ES CAS DE PLACENTA PRŒVIA LORS-
LE FŒTUS EST MORT ET MACÉRÉ.
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FACULTE DE MEDECINE LAVAL, A MONTREAL
Année
181>«Xo.
r\^ THliSE
POUR
Le titre de Professeur aiioiut J'Olistetrip
Présentéeetsoutenue le1erJuin 1896,
DE L'HEMORRHAGIE
DANS LES CAS DK PLACENTA PRŒVIA LORS-
OJLJE LE F(KTUS EST MORT ET MACÉF.É.
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MONXKEAL
IMPRIMERIE O. VEKEIVIAN.
33,
RUE
ST.NICOLAS
1896.
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A MON PERE
A MA MERE
Témoignage
sincèrede
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DE LHEMORkHAGIE
DANS LKS CAS DE PLACENTA rK(KVL\.
i.()RS(jCE I.El'U/ITS EST MORT ET MACÉRÉ.
L'hémorraghic est la coniiilication laplus t'réciuentc clla plusgraveipii
arcompagiie l'insertion vicieuse du i)lacenta. Elle coûte souvent la vie ,i
l'enfant, et quelquefoisà la mère.
L'enfant mort, l'hémorraghies'arrC-te-telIe? La mère est-elleà l'abridu danger?
f-a question est import.-.nte,.elle aété agitéeet résolue autrefois dans
l'artirmative.
':)n pensait avec
Moreau
que, le fœtus mort, il se produisait dans l'utérus une cessation de circulation utéro-placontaire; un arrêtdel'iiémor- rhagie;et l'on en fournissaitdes exemples. Ces exemples étaientviais, mais n'étaienti)asjustement interprétés. Lefœtusétait mort, l'hémorrhagie s'arrê- tait,ces deu.\faitsn'étaient pas contestables.^Fais. étaient-ils laconsé(|uence l'un de l'autre?On
ne le croit plus aujourd'hui.On
nelecroit plus, parce qu'on connaitmieuxl'anatomieet laphysiologieduplacenta. ()rsait l'indé-pendance des circulations maternelles et fœtales, l'arrêt de la seconde n'entrainantpas l'arrêt delapremière.
Puis les cas ne sont pas raresoù l'on voit, dans les insertions vicieuses duplacenta, l'hémorrhagie seproduire aprèslamort dufœtus.
Aussi,à l'heure actuelle, le procès de cetteancienne théorie n'est plus à faire. Les faits
eux-mêmes
sontvenusladétruire. Mais ces faitssontépars.Il m'a paru intéressant d'en rassembler quelques-unsetde lesopposer aux observations sur lesquelles reposait la théorie de
Moreau
qui dit: "Le
fœtus mort, l'hémorrhagie cessedansles casdeplacenta prœvia. Jetîcherai donc de faire:—
2—
I.
Une
étude ni|iidedesdiverses théories, cxpli(iiiaiU le mécanismede l'hémorrhîigie dans les cas d'insertion vicieuse du placenta, et surioul l;ithéoriedel'hémorrhagie inévitable.
II. L'exposé de lathéoriede Moreau.
III. L'énumération des causes (|iii peuvent arrêterIhémorrhagie,ou la
prévenir eneus deplacenta prœvia, sansfaire intervenir la mort du fœtus.
IV. Les modifications observées dansla ciiculationutéroplacentaire a lamort dufœtus.
V.
Des
faits cliniques démontrant que l'hémorrhagie peut se produire dansles casde placentamalgré lamort dufœ-tus.ni' I.'HKMORKIlAtlIF. INKVITAlil.K..
Lorsque l'hémorrhagie observéedans les cas de placenta prœvja ne fut plus considérée
comme
inévitable, de nouvelles théories s'élevèrent pour expliquerson absence ou son arrOt. Parmi les causes invoquées,lamort du fœtus tientune grandeplacedans l'opinion des auteurs. Il nous faut donc étudier lemécanisme
par lequel se produit l'hémorrhagie.Avant
d'étudier les causesqui veulent expliquer"arrêt de l'hémorrhagie, il est i)eut-être bon d'étudierles causesinvoquée poursaproduction.Du
reste,ces deuxpoints de la question sont intimement uniset se rattachent tousdeuxàl'étude de l'anatomieet de laphysiologieplacentaire.Pendant longtemps, il ya peud'années encore, leplacentaétaitconsi- déré
comme
le lieu de réunion, d'abouchement, des vaisseaux maternelset fœtaux.Une
solution de continuité quelconque du .système vasculaire devait entrainer une hémorrh:igie, une saignéecommune
à I.i mère et au tœtus.Aujourd'hui cette opinion n'estplusadmise par personne.
Ruysh
avait déjà remarqué qu'une injection ne i)asse pas des vaisseauxdelamère dans ceuxdu
fœtus. Vrisberg avait noté l'absence d'hémo-rhagie à lasurfacedu pla- centa, lorsquel'enfantest expulsé av.c l'œuf utérin, lorsqueBonamy
fit ses injections et constata qu'ellesne passaient pas des vaisseauxdelamère dans ceux dufœtus. Les expériences faites parl'inoculation desmicrobesvinrent encoredémontrerl'indépendance des deux circulations. Toutefois,faisons remarquer que cette dernière preuven'estpasabsolue, puisquelatransmis- sion intra-placentaire des affections microbiennes est aujourd'hui admise sous des conditionsspéciales, et non encore comp!étea;ent élucidées. Maisun
fait absolumentétabli, c'estl'indépendance des deuxsystèmes vasculaires, et par suite des deux circulations maternelles et fœtales,qui affectentdes rapportsde contiguïtéetnon
pasdes rapports decontinuité. Or,lesiègede ces rapportsdecontiguïté setrouvedansleplacenta. Si, sousl'influenced'un—
3—
décollement
du
j)laccnt;i, les vaisseaux fa-taux sont déchirés, ilspeuvent saigner, mais l'hémorrhagie est surtoutfournieparlamère, et, silefœtus succombe, c'est plutôt |)arasphyxiequepar hémorrhagic et anémie.Voici ce que dit de l'oUe à ce sujet ;
'• Ces décollements partiels et
'" répétésd'uneportion plusoumoins grande du placenta, ontpourrésultat
" de diminuergraduellement pour l'enfant lanutrition (|ui sefait jiar l'inter-
" médiaire de cetorgane.
De
plus, ^i vousavitz présentà l'espritl'anatonue" du placenta, vous re]iousseric/, avec raison l'opinion qui tendàadmettre
" que lefœtus meurt habituellement par hémorrluigie, car celane peut avoir
" lieu que
quand
il y ades déchirures et j)arsuite de.slésionsdes vais.seaux" ombilicaux uu de leurs ramificalions. Mais en réalité la masseplacentaire
" reste intacte le plus souvent, alors surtout (pi'aucune
manœuvre
n'aété" tentée, etl'on peuts'assureraprès son expulsion qu'aucune partie n'a été
'• lésée.
" Car, en poussant uneinjeitio; aussi pénétranteque possible parles
" vaisseaux ombilicaux, il nes'6<happeà l'extérieuraucune tracedu liquide
'* injecté, ce qui prouve(jue le sang fœtaln'aurait ])u lui-même s'épancher.
"
La
vérité est que lef(etusmeurtpar asphyxie,quandlamajeure partie" du délivre est décollée lors de la première hémorrhagie, graduellement,
"
quand
peu à peu, sous l'inlluencedes décollementssuccessifs, ilnereste" plus à l'enfant (ju'une i)ortion insuffisantedu placenta qui fonctionne, et
" qui ne peut plusj)ermeltrc un échangesul'tisant entrelu mère et lui pour
'• entretenirla vie. "
Portaile premierremarqual'insertion vicieusedu placenta surlesparties inférieuresdela matrice. Levret not;iquecette insertion s'accompagnait fata-
lement d'hémorrhagie; il déclaraque dans cescas l'hémorrhagieétaitinévi- table.
Le
colde la matrice s'ouvraiit,leplacentainséré à son niveau, celui-ci devaitêtredéchiré etdei'aitnécessairementsaigner.Depuis Levret, d'autres théoriesont jjris naissancesur le
mécanisme
de l'hémorrhagie.On
a ditque leplacenta se trouvantinséré surlesparties inférieuresdela matrice, il ne pouvait suivre le segmentinférieurdans ledéveloppement que celuici subit dansles derniers mois delagrossesse, chezles i)rimipares en particulier.
Le
placenta alors tiraillé sedécolleetl'hémorrhagiese pro- duit.Barnes émit une théorie pourain^i dire inverse.
Kn
effet, seloncet au- teur, c'est le placenta qui subit une augmentation de volume,augmentation dans laquelle le segment inférieur ne suit pas lepîacenta. Alors celui-cise déchire,d'où hémorrhagie.Quel quesoit le mécanisme dudécoilenient, c'est:i lui (pi'est due l'hé- morrhagie.
_4- ^
Mais, d'où vientle.sang? Sort-ildes vaisseaux utérinsou placentaires?
Cecise rattachedirectementànotresujet.
Il n'est pas douteux qu'à réi)0(|uc où l'on croyait à lacontinuité des systèmes vasculaires maternel et fieial, on ne dût penser àla partprise ))ar le fœtus à l'hémorrhagie qui causaitgénéralementsamort,croyait-on. Mai^
onn'ajamais songé àme'tre surle
compte
du fœlusces hémorrhagiesalion o dantes pouvantatteindre en quantitéi)lusieiirs litres. Il fallaitévidemment
-j qu'unetellequantité fûtfournieparla mère, parles vaisseauxutéiins.Etàcesujetilexiste deux théories : les vaisseauxdelamatricepeuvent saigner, soit au ras de la surface internedela matrice,soitdansleurtrajet intra-placentaire. Cettedernière, repriseparSimpson et soutenue,avant lui par Rawlins, Hamilton, Radford,àsavoir (|uedans laplupartdes exemples l'hémorrhagie vient de la surface jjlacentaire. Robert Lee réi)ondàcette théorieen disant : "
Comment
donc se produit cette hémorrhagie furieuse, lor.>(iueleplacenta estdansle vase sous k-lit?" (uiillemeâu dit : " Lemoyen
le plus sûret le plus convc-nablede svcoucirune
femme
lorsque le placenta v„se présenteà l'orilice, est de lu délivrer soudainement. C'est là ce qu'ily a deplus nécessaire,parce ([u'ilse produit ordinairement un fluxde sang régu- lier
dû
à ce ([ue les orifices desveines, situéesdans les paroisdel'utérus, sont béants; et l'utérus, se contractant pour exjjiilscr Tenfcint, fait jaillir le sang contenu dans ce.-*vaisseaux, où ilest attiré j)ar lachaleur et la dou- leur." Pour Simpson luimême,
bienque l'hémorrhagie soitplacentaire, elle est maternelle; lamèrefournitlesangdel'iièmorrhagie, etcesangvientde l'utérus sil'on serappelle lesargumentsfournis])lus haut i)arDepaul.Quoi
qu'il en soit, Levret et Rigby avnientsoutenu quel'hèlnorrhagie ".étaitinévitable.
Ce
fut bientôt l'opinion généraleet lesmois" hémorrhagieinévitable"furentrépétéspendant un demi siècle |)arles plusillustres, pour * «^
n'enciterquedeux : Baudeiocque et(îardien. Selon l'expression de ce der- nier auteur, dans les casd'insertion vicijusedu placenta, "l'hèmorriiagie est inévitablependant le travail."
Baudeiocque et Luzosont rectninu (juc le meilleurtraitementdans les casd'hémorrhagie par placentaprœviaétait la rupture des membranes, et actuellementMonsieurle professeur Pinard pr.'conise cette méthode
comme
étant lameilleure pour arrêterces sortesd'hémorrhagies.
LATHKOkli: I>K.MOUI'.AU. ...
Dès
que le fœtus, disait Moreau, asuccombé
danslamatrice, il sur vient, dans la circulation de cet organe, deschangements nécessités parla <cessationde lacirculation fœtale. Ordinairement,la circulation utéro-placen- taire cesse d'avoirlieu.
Le
.sangarrêtédansles vaisseauxs'ycoagule;ceux-cise fessèrent, s'oblitèrent
même
; il n'arrive plus à lamatriceque le sang nécessaire àsa nutrition;le stimulusquienappelait uneplusgrande quantité n'existei)lus. Leschosesse passentainsidès quelefœtusest mort, quelqu• soitle i)ointd'adhérenceiluplacenta, et c'est pourcelaque ladilatation de l'orifice peut se faire sans hémorrhaj^ie, quoiq'ieles vaisseaux quiunissent sesbords au placeiitasoient déchirés.Cazeaux,dansuntraitéd'accouchements, expose de nouveau lathéorie de Moreau, mais ne raccei)te que d'une façon restrictive; son opinionlui paraîtadmissible,au moins pour(pielques cas. Sinousétudions sa valeuren elle-même, nous voyonsque lathéoriede
Moreau
repose surdes hypothèses qui méritent unecertainecréance, étantdonnées les idées(jue l'on possédait alors, sur lacirculationmaternelleet fietale.On
peut opposer àla théoriedoMoreau
deuxordres defaits,asavoir :I. Lescas de placenta prœvia. où l'hémorrhagie continue malgré la mort du fœtus.
IL Lescas de placenta])rœvia,où l'hémorrhagie cessealorsquelefœtus continueà vivre.
Une
des causes qui, en dehors dela mortdu
fœtus, peuventexpliquer l'absence oul'arrêtde l'hémorrhagie. est larupturedes membranes. Depaulditque"la rupture des
membranes
suspend dans (juelquescas etdiminue presquetoujours l'intensitédel'attaque. "Monsieurle professiiir Pinard dit : '•
Dans
tous les cas de placenta prœvia où j'ai observé larupture prématurée desmembranes,jen'aijamais observéconsécutivement laproductionde l'hémorrhagie.Dans
tous les cas où l'hémorrhagie s'était montrée lapremière,j'iJitoujours vu la rupture pré- maturée,spontanée ouartificielle, fairecesserl'hémorrhagie, excepté lorsque lefœtusseprésentait parle tronc;etencore dansplusieurs casdeprésenta- tiondu tronc, ai-je vu la ru|.ture desmembranes
fairecesser l'hémorrhagie, ainsique ledémontrentplusieursobservations. Il estdoncdes circonstancesf.équentes qui,en dehors de lamoft du fœ'tus, peuvent
empêcher
ouarrêter l'hémorrhagie."DE I,INKI.UliNCE DE IA
MOR
rhV
K(ETL'S ,S¥R LA CIRCULAIIONUTKRO-IM.ACENIAIRE.
Depaul déclare la théorie de Moreau inadmissible pour un certain
nombre
de cas :" Car. dit-il, j'ai observéplusieursexemplesd'hémorrhagie par insertion vicieuse du i)lacenta, quoique l'enfant fûtmanifestement mort déjàdejjuis longtt'nii)s."On
ne peutnierlapossibilitédecertainsphénomè-
nesrégressifs dansla circulation utérineaprès lamort dufœtus.On
saiten—
6—
effetque celle-ci s'accompagne de certains
phénomènes
sympatliiquesanalo- gues à ceux qui suiventl'accouchement : montée laiteuse, cessationd'une albuminerieantérieure,disparitionde varice, (liudin) puis, du cotéde l'œuf, diminution duliquideamiotique,changementde consistanceet devolume del'utérus.
Ilestdes exemples,
comme
celui de'l'hompson, où, lefœtusmommifié, une hémorrhagie se produisit. Ilest évidentquel'hémorrhagie,dans les cas deplacenta prœvia, peut, d'unepart, céderàd'autrescausesquela mort du fœtus,et, d'autrepartse produire malgréla mortdufœtus.olîstAATioN I, {personnelle.)
Le 29avril 1S94,
C
,multipareà terme, sommet, position inconnue, terminaison spontanée, enfiintmortmacéré, insertioni)artielle.Traitement. —
Application du ballon Champetier,de Rybes,rupture des membranes. Première 1èmorrhagie le 24 mars, duréedeuxjours. Deux- ième hémorrhagie, trois semaines après, ne dure qu'une heure. Troisième hémonhagie, le 27 avril danslanuit, précédée dequeUpics douleursutérines.D'abord sérieux, l'écoulement est assez légerdansla journéedu 27, mais 'hémorahagie devient plus abondante dans lanuit
du
27 au 28. L'ausculta- tion ne révéla aucun bruitfœtal ; parlepalper abdominal onarrive àsenti de petites extrémités fœtales, a droite et en haut, puis auniveau del'épi- gastre. Contre cettehémorrhagieabondantejetis une injection intra-utérine très-chaude,puisapplication duballon Champetier de Rybes, enlevéle 29, à 9heuresdumatin, rupture desmembrane.-^, cessement d'hémorrhagie. Accou- chement spontané à 3 heures ru soir, le 29.Mère
bienportante le3 mai.Voici donc un accouchement le 29 avril d'un enfant mort et macéré.
Dernières hémorrhagies le 27 et le 28 avril ; le 29, l'hémorrhagies'arrê teàla rupture des membranes.
or.SERVATioN 2,(personnelle)
Le
2 mai 1895,M P
multipare, à terme, sommet, position inconnue, terminaison spontanée, enfantmortmacéré, insertion partielle.Traitement. —
Rupture desmembranes.Première hémorrhagie, faible, le 5 avril; deuxième hémorrhagie, plus forte, le 12; troisièmehémorrhagie, le 26, abondante j.tempounements le 27, enlèvementdu
tampon
le 29; l'auscultationm'appritquel'enfantétait mort;quatrième hémorrhagie, le ler mai, enlèvement du tampon, rupture des
—
7—
membranes, extractionduplacenta engagédansl'orifice, accouchement spon tané.
L'enfant nait le 2mai; il estmort et macéré; or,la dernière hémorrha- gieaeulieu ce
même
jour.La
mèreguérit.OBSERVATION';,, (pcrsoHHellc.')
Au
mois denovembre
1S95je suisai)pelèauprès d'une parturiente avec un orifice admettantdeux doigts etunepoche déjà rompue, forte hémorrha-gie,présentationde l'épaule.
Placenta saillant dans le vagin. L'auscultation m'apprit que l'enfiint était mort. Je pratique alors laversion etattire un pied, ce quiarrête l'hé- morrhagie, puisl'utérus expulsespontanément unfœtus mortet macéré, sans hémorrhagie nouvelle.
Lu
mèreguérit.Dans
cetteobservation, l'enfantétaitmort au
moment
où ily aeu hémorrhagie,puisqu'il est né macéré. Icilarupture des
membranes
n'a pas arrêté l'hémorrhagie,comme
celaarrive d'habitude; mais il ne faut pas oublier qu'on aaffiiire ici a une [)réscntation del'épaule, etquela rupture desmembranes
n'aamené
l'engagementd'aucun pôlefœtalquipût faire officede tamponinterne.Dans
les faits que je viens deprésenter,je n'ai pas jnipréciserla date dela mort du fœtus ; mais de toutes ces observations que j'ai réunies, iln'est pas douteux que les hémorrhagies sesontproduites après lamort
du
tœtus. L'état de macération du fœtus signalédansces cas, indiqueque ta mort remontait à des époques très variables qu'il nous est impossible de déterminer. Mais cesépoquessontincontestablement antérieures au
moment
des dernières hémorrhagies, seproduisant pendant letravail et la délivrance.L'observation cliniquedémontrecombien est fréquente la mort du fœtus dans lescasde placenta prœvia.etaussi combien estfréquente l'hémorrhagie.
Or, si celle-là em|)êchait celle-ci, la fréquence de l'hémorrhagie seraiten raison inverse delafréipienLetle la mort du fœ'tus.
CONCI.ISION
Dans
les cas de pia/.eiTtq^pro»\ilï,'l'1i.trpv>frhit^ie.p,put se produire, bien que le fœtus soitmort'èt îiîixteré\et lenjetl^\ii,_wuyf;0'd'arrêter l'hémorrha- gie,qui souventest ftiCrj)èJlè;^'^.tia riiut,Uie.des,i;ie;nbranes.Valleyfi Id, 5
AV
Al' 'l'^iif).'.'
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