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Séminaire de l'unité de recherche « Migrations et société » (Urmis)

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Academic year: 2022

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URMIS

u n i t é d e r e c h e r c h e migrations et société

PROGRAMMATION DU PROCHAIN SEMINAIRE URMIS- Paris 2014-2015

Lundi 11 mai 2015, 14h-16h, salle M19

L’antitsiganisme en Europe et en France

Claire Cossée

, sociologue, U. Paris Est-Créteil

Documentaire produit par Mundi Romani (http://www.mundiromani.com/)

 Discutant, Catherine Quiminal, anthropologue, U. Paris Diderot/ URMIS

URMIS

u n i t é d e r e c h e r c h e migrations et société

SEMINAIRE URMIS 2014-2015

Lundi 13 avril 2015 14h -16h, salle M19

Enjeux politiques et sociaux du Rap

Karim Hammou,

sociologue

, (

CNRS-CSU)

« Mandatés pour porter l’altérité ?

Responsabilité minoritaire et rap français dans les espaces publics médiatiques. »

Sophie Moulard,

anthropologue,(Science Po Bordeaux)

« Du mouvement micro-local au militantisme entrepreneurial : Anthropologie multisituée du rap au Sénégal. »

 Discutant,

Nicolas Puig

, anthropologue, (IRD/URMIS)

(2)

Karim Hammou, Sociologue, CNRS- CSU

Mandatés pour porter l’altérité ?

Responsabilité minoritaire et rap français dans les espaces publics médiatiques.

La médiatisation publique d’un rap en français, en 1990-91, inscrit cette forme musicale au cœur du paquet interprétatif du « problème des banlieues », et l’assigne au minoritaire sur au moins trois axes : les rapports sociaux d’âge, de classe et de race. Souvent convoqués à ce titre sur les plateaux télévisés, les rappeurs sont enjoints à répondre de la jeunesse populaire racisée dont ils sont érigés en emblème, tandis qu’un certain nombre d’entre eux tentent de contester les commentaires portés sur ces groupes sociaux - de répondre pour eux. Cette contribution souhaiterait expliciter les paradoxes de ce « mandat de responsabilité minoritaire » échu aux rappeurs au début des années 1990, et offrir un aperçu de la postérité esthétique, politique et marchande de ce mandat dans la France contemporaine.

Bibliographie

Colette Guillaumin, L’idéologie raciste, Gallimard Folio Essais, 2002 (1972)

Colette Guillaumin, Sexe, Race et Pratique du pouvoir, Côté-femmes, 1992 (en particulier

« Question de différence », 1979)

Karim Hammou, Une histoire du rap en France, La Découverte 2014 (2012) (en particulier le chap.3)

Anselm Strauss, La trame de la négociation, 1992 (en particulier « L’hôpital et son ordre négocié », 1963)

Sophie Moulard, Anthropologue, Science Po Bordeaux

Du mouvement micro-local au militantisme entrepreneurial : Anthropologie multisituée du rap au Sénégal.

Le rap est apparu à Dakar au tournant des années 90, comme dans la plupart des grandes villes africaines. Pourtant, c’est dans la capitale sénégalaise qu’il va prendre le plus d’ampleur, et devenir l’un des phénomènes culturels et sociaux majeurs du pays au cours de ces deux dernières décennies.

D’abord musique importée des Etats-Unis et d’Europe, appropriée par une jeunesse en quête d’émancipation et de représentation dans la sphère publique, il va ensuite être largement impliqué dans la mobilisation des jeunes en faveur d’une alternance démocratique lors des élections présidentielles de 2000. Dès lors considérés comme des figures de la réussite en marge des modèles classiques, et jouissants d’une forte représentation médiatique, les rappeurs vont alors avoir tendance à délaisser leurs préoccupations militantes pour se consacrer plus volontiers à l’essor d’une industrie musicale émergente. Pourtant, la lassitude d’une population frappée par la crise, exaspérée par la corruption du régime d’Abdoulaye Wade, ainsi que l’échéance des élections de 2012 va encourager le retour des rappeurs sur le devant de la scène en tant que porte-parole de la population, à travers des initiatives citoyennes telles que Y’en a Marre et plus récemment, du NTS (Nouveau Type de Sénégalais). Ainsi, je mettrai d’abord en lumière la façon dont cette musique populaire, qui s’est d’abord imposée comme un mouvement de contestation liminaire, s’est progressivement transformée en véritable mouvement citoyen, éminemment politique quoique autoproclamé apolitique.

Ensuite, j’aborderai la nature et les enjeux des mobilités de ces artistes rap sénégalais à travers le monde : leurs déplacements étant facilités par leur notoriété et leur insertion dans les réseaux internationaux de la musique rap/musiques du monde, beaucoup sont tentés par la migration, ou plus fréquemment encore, par des « mobilités pendulaires » (Bayart & Adelkhah, 2006), alimentées depuis

« Y’en a marre » par leur entrée nouvelle dans ce que j’appelle un « militantisme entrepreneurial ».

Bibliographie

Bayard, Jean-François., Adelkhah Fariba (dir.), 2006, Anthropologie du voyage et migrations internationales, Paris, Fonds d’analyse des sociétés politiques, décembre 2006.

Moulard Sophie, 2013, « Le regard entre deux rives : la migration et l’exil dans le discours des rappeurs sénégalais », numéro « La migration prise aux mots », Cahiers d’études africaines, n° 213-214 (1-2), 2004.

Moulard Sophie, 2011, « Quand « se représenter » veut dire exister ; du concert party au rap, quarante ans de pratiques performatives en Afrique subsaharienne » in Les littératures africaines : textes et terrains / Textwork and Fieldwork, études réunies par Virginia Coulon et Xavier Garnier, introduction de Janos Riesz, Paris, Karthala, 2011.

Waberi Abdourahma, 2010, « Des immigrés aux artistes africains parisiens. Une migration sémantique récente », Cahiers d’études africaines, 2010/2-3-4 N° 198-199-200, p. 1147-1161.

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