Comment prendre en compte le sens lexical en s ´emantique formelle?
Lexique g ´en ´eratif montagovien, r ´eseaux lexicaux et pr ´ef ´erences.
Christian Retor ´e Universit ´e de Bordeaux
Polymnie, IRIT, 12 mars 2014
A L’analyse s ´emantique du langage naturel : origines et m ´ethodes
D’apr `es l’expos ´e
M ´ethodes Symboliques en Traitement Automatique des Langues (Asher & Retor ´e)
Nancy, 15 janvier 2013, journ ´ee des instituts INS2I & INSHS du CNRS sur le Traitement Automatique des Langues en France.
A.1. Analyse s ´emantique du langage naturel
Expression ambig ¨ue entre :
1. s ´emantique formelle : ce qu’affirme la phrase, le texte,...
applications : traduction, dialogue homme machine,...
plut ˆot au niveau de la phrase
tr `es ancienne tradition logique (Antiquit ´e, Moyen- ˆAge, Frege, Rus- sell, philosophie analytique)
2. s ´emantique lexicale : de quoi parle une phrase, un texte,...
applications : classification, recherche d’information,...
plut ˆot au niveau d’un texte (page web)
statut linguistique r ´ecent (auparavant : morphologie, ´etymologie, phi- lologie...)
A.2. Des origines mixtes : IA, TAL, logique
Qu’est-ce que le(s) sens d’un ´enonc ´e ? d’un texte ?
1. (sens formel) clauses, formules, logiques.
2. (sens lexical) vecteurs de mots (par ex. sur un th ´esaurus)
– TAL initial : analyse syntaxique (1) r `egles syntaxique, r `egles s ´emantiques, formules,
– TAL r ´ecent : plus de r `egles mais ”machine learning” et donc plut ˆot (2) – IA Natural Language Understanding (1) puis (2)
A.3. N ´ecessit ´e des deux aspects
Ex. de tweets sur les catastrophes naturelles : Il y a du vent, mais ce n’est pas un ouragan
L’immeuble tremble, mais la nuit il n’y a pas de m ´etro
Ex. de r ´eponse `a des questions :
Peter GEACH 1916-2013 (Wikipedia) En 1941, IL ´epousa la philosophe Elizabeth Anscombe, gr ˆace `a LAQUELLE IL entra en contact avec Lud- wig Wittgenstein. Bien qu’IL N’ait JAMAIS suivi l’enseignement acad ´emique de CE DERNIER, cependant IL EN ´eprouva fortement l’influence
Quelle ´etait la femme de Geach ? Etait-il l’ ´el `eve de Wittgenstein ?
A.4. N ´ecessit ´e des deux aspects
Reconstruction d’itin ´eraires dans des r ´ecits de voyage du XIXe au voisi- nage d’une localit ´e, une fois retrouv ´es les passages pertinents.
Nous coupons ici un sentier qui vient du port de Barroude (...) Plus loin, de nobles h ˆetres montent sur le versant (...)
Cette route qui monte sans cesse pendant deux lieues (...) Le chemin pav ´e de calcaire et de pierres luisantes (...) serpente
`a travers fourr ´es de buis et de noisetiers
Puis, cinq minutes nous conduisent `a un petit pont (...) qui nous porte sur la rive droite.
A.5. Conclusion
Une analyse purement lexicale (certes efficace) ne suffit pas pour pro- duire une analyse s ´emantique automatique pertinente.
La s ´emantique formelle donne des repr ´esentations logiques mais sans relations entre les pr ´edicats, en particulier il n’y a pas de combinaisons impossibles, ni d’associations privil ´egi ´ees−→ambiguit ´e excessive.
A.6. Traitement Automatique des Langues, mais aussi applications en sciences cognitives
Applications TAL mais aussi mod ´elisation de la complexit ´e de la compr ´ehension.
Facteurs de complexit ´e :
– quantification (alternance, ordre) ”une secr ´etaire pr ´esentera chaque
´etudiant `a un professeur”
– l’ambigu¨ıt ´e (”les enfants prendront une pizza”)
– glissements de sens successifs (un chien / un animal / un ˆetre vivant
”est un syst `eme d ´elimit ´e sur le plan spatial par une membrane semi- perm ´eable de sa propre fabrication et capable de s’auto-entretenir, ainsi que de se reproduire en fabriquant ses propres constituants `a partir d’ ´energie et/ou `a partir d’ ´el ´ements ext ´erieurs.”)
−→fonctionnement normal / pathologique PEPS 2013 renouvel ´e en 2014 (LABRI LPL LIRMM I2M) Complexit ´e et Langage : une ´etude formelle et exp ´erimentale des m ´ecanismes de compr ´ehension
A.7. La th ´eorie des types comme cadre commun
Analyse syntaxique : preuve dans une logique lin ´eaire non commutative
Analyse s ´emantique : lambda calcul typ ´e
Repr ´esentation s ´emantique : th ´eorie des types / logique usuelle (ordre sup ´erieur ou non) en lambda calcul
Workshops r ´ecents par ex. Type Theory and Natural Language Seman- tics
Projets ANR Polymnie / Loci
A.8. Notre approche : raffinement de la s ´emantique for- melle
Calcul de la repr ´esentation s ´emantique : lambda calcul typ ´e (plus facile `a partir d’une analyse cat ´egorielle)
Repr ´esentation s ´emantique : logique d’ordre sup ´erieur Nouveaut ´es (pour inclure des consid ´erations lexicale) :
Beaucoup de types de base (sortes−→restrictions de s ´election) Lexique : morphismes optionnels (coercions, incompatibilit ´es) Repr ´esentation s ´emantique logiquemultisorted’ordre sup ´erieur
A.9. Int ´egrer s ´emantique lexicale dans la s ´emantique formelle et compositionnelle
Certains travaux partent de la s ´emantique lexicale (vecteurs de mots) et les composent (groupe verbal, pr ´edicat : matrice)
Approche assez limit ´ee (n ´egation, verbes `a plusieurs arguments)
Exception : vecteurs 0 1, appartenance `a un ensemble (par ex. A. Preller)
B Analyse syntaxique et s ´emantique dans un cadre logique, sur un exemple
R. Moot Analyseur `a large ´echelle du franc¸ais, grammaire acquise sur corpus annot ´e : Grail
R. Moot & Ch. Retor ´e, The logic of categorial grammars : a deductive account of natural language syntax and semantics, Springer, Juillet 2012.
B.1. Analyse syntaxique et s ´emantique profonde
Texte / parole retranscrite−→formule logique
Quelqu’un repeint une classe.
∃x ∃c repeint(x,c)
ou plus fin :
∃x : humain∃c : gr humainrepeint(x, (f(c))φ)
avec repeint :humain→φ →t
B.2. M ´ethodes logiques en syntaxe
R `egles universelles
Lexique : mot−→cat ´egorie syntaxique
D ´erivation grammaticale = preuve formelle
(dans une logique lin ´eaire (ll) et non commutative (nc))
(1) * Tout le monde connaˆıt Mathieu Mathieu. (ll) (2) Mathieu monde tout connait le. (nc)
B.3. M ´ethodes logiques en s ´emantique
Cat ´egorie syntaxique−→type s ´emantique groupe nominaux−→individus
groupes verbaux−→pr ´edicats
Analyse syntaxique−→assemblage de formules incompl `etes (=λ-termes, preuves formelles)
Lexique : mot−→formules incompl `etes = lambda termes assemblage, r ´eduction
(en pratique :λ-DRT ; dans cet expos ´e :λ-calcul `a la Montague) S ´emantique lexicale : syst `eme multisorte, richement typ ´e
B.4. Exemple — Google News
1. Le p ˆole recherche est supprim ´e `a Montpellier, nous ne pouvons pas l’accepter.
ne pouvons pas l' accepter .
ADV VER:pres ADV PRO:PER VER:infi PUN
(np\s)/(n (np\s)/(n(np\s)/np(np\s)/s_
s\₁s (np\s)/(n
(np\s)/(( (np\s_inf) s\txt
B.5. Exemple — Google News
(1)
*8
><
>: x0
nomm´e(x0,Montpellier) lieu(x0)
, z0
pˆole(z0) recherche(z0)
9>
=
>;, y0x1y1z1x2y2
narration(y0, x1) orateur(y1)
|z1|>1 y1✓az1
event(x1) pouvoir(x1, z1, x2)
x2: z2
¬ x3=?
accepter(z2, z1, x3) temps(x1) maintenant
`a(y0, x0) y2=context?
supprimer(y0, y2, z0)
+
1
≡ ∃x0nomm ´e(x0,Montpellier)∧ ∃z0...
B.6. Ressources n ´ecessaires
Grammaires lexicalis ´ees r `egles universelles
−→tout est dans le LEXIQUE
grammaire apprise sur corpus annot ´e
types s ´emantiques simples possiblement acquis termes s ´emantiques ?
sens lexical et possibles adaptations au contexte ?
B.7. Syntaxe : Calcul de Lambek
A/B B
A /E B B\A A \E ... [B]i
....
A A/B /Ii
[B]i ...
....
A B\A \Ii
B.8. Exemple
Quelqu’un repeint la classe
s/(np\s) (np\s)/np ((s/np)\s)/n n
B.9. Exemple
Quelqu’un repeint la classe s/(np\s) (np\s)/np
((s/np)\s)/n n (s/np)\s /E
B.10. Exemple
Quelqu’un repeint la classe
s/(np\s) (np\s)/np np
((s/np)\s)/n n (s/np)\s /E
B.11. Exemple
Quelqu’un repeint la classe
s/(np\s)
(np\s)/np np
np\s /E ((s/np)\s)/n n (s/np)\s /E
B.12. Exemple
Quelqu’un repeint la classe
s/(np\s)
(np\s)/np np
np\s /E ((s/np)\s)/n n (s/np)\s /E
B.13. Exemple
s/(np\s)
(np\s)/np [np]1 np\s /E
s /E
s/np /I1 ((s/np)\s)/n n
(s/np)\s /E
s /E
B.14. Syntaxe et s ´emantique
(Type syntactique)∗ = Type s ´emantique
s∗ = t un phrase est une proposition np∗ = e un groupe nominal/pronom est un
entit ´e
n∗ = e →t un nom est un ensemble d’entit ´es (a\b)∗ = (b/a)∗ = a∗ →b∗ extension de( )∗ `a tout les formules
B.15. D ´erivation syntaxique
s/(np\s)
(np\s)/np [np]1 np\s /E
s /E
s/np /I1 ((s/np)\s)/n n
(s/np)\s /E
s /E
B.16. D ´erivation s ´emantique
(e →t)→t
e →(e →t) [e]1
e →t →E
t →E
e →t →I1 (e →t)→((e →t)→t) e →t
(e →t)→t →E
t →E
B.17. Correspondance Curry-Howard
q(e→t)→t
re→(e→t) [xe]1 (r x)e→t →E (q (r x))t →E
(λx.(q (r x)))e→t →I1 l(e→t)→((e→t)→t) ce→t
(l c)(e→t)→t →E
((l c)(λx.(q (r x))))t →E
B.18. Lexique s ´emantique
Mot type s ´emantiqueu∗
terme semantique :λ-terme de typeu∗ xv la variable ou la constantex est de typev Quelqu’un (e →t)→t
λPe→t∃(e→t)→t(λxe(P x)) repeint e →(e →t)
λye λxe ((repeindree→(e→t)x)y) la (e →t)→((e →t)→t)
λPe→t λQe→t (∃(e→t)→t (λxe(∧t→(t→t)(P x)(Q x)))) classe e →t
λxe(classee→t x)
B.19. Lexique s ´emantique simplifi ´e
Mot type s ´emantiqueu∗
terme semantique :λ-terme de typeu∗ xv la variable ou la constantex est de typev Quelqu’un (e →t)→t
λPe→t∃xe(P x) repeint e →(e →t)
λye λxe repeindre(x,y) la (e →t)→((e →t)→t)
λPe→t λQe→t ∃xe(P x)∧(Q x) classe e →t
λxeclasse(x)
B.20. Substitution
(l c)≡(λPe→t λQe→t ∃xe(P x)∧(Q x))λyeclasse(y)
λQe→t ∃xe((λyeclasse(y))x)∧(Q x))
λQe→t ∃xeclasse(x)∧(Q x)
B.21. Substitution
(q (r x))≡(λPe→t∃ye(P y))((λze λve repeindre(v,z))x)
(λPe→t∃ye(P y))(λve repeindre(v,x))
∃ye((λve repeindre(v,x))y)
∃yerepeindre(y,x)
B.22. Substitution
((l c)(λx.(q (r x))))
≡(λQe→t ∃xeclasse(x)∧(Q x)) (λy.∃zerepeindre(z,y))
∃xeclasse(x)∧((λy.∃zerepeindre(z,y))x)
∃xeclasse(x)∧ ∃zerepeindre(z,x)
B.23. Int ´egration de la s ´emantique lexicale
Typage riche et strict (restriction de s ´election)
Quantifications sur les types pour factoriser les op ´erations Le lexique associe aux mots des termes optionnels : changement de type.
Gestion des copr ´edications (im)possibles.
Utilis ´es en cas d’argument de type diff ´erent de celui attendu.
(3) C’est une bonne classe.
(4) Un ouvrier a repeint une classe.
(5) Un ouvrier a repeint une bonne classe.
C Le lexique g ´en ´eratif Montagovien
JoLLI 2010 avec Bassac, Mery, Moot, Real,...
s ´emantique lexicale s ´emantique formelle
Types 2013 PostProceedings−→programmes Haskell (reviewer)
C.1. Typage polymorphe
De nombreux types de base.
Restriction de s ´election : conflit de type :(fA→T(xV))
f dormirA:animal V :v´ehicule
La flexibilit ´e est prise en compte par des termes optionnels associ ´es aux mots, qui permettent de changer de type. On sp ´ecifie certaines incom- patibilit ´es pour rejeter les copr ´edications impossible.
Afin de ne pas avoir une multitude d’op ´erateurs on utilise la quantification sur les types pour factoriser les op ´erateurs.
C.2. Types et termes
– t, de nombreuses sortesei et des variables de typeα,β, ...
– quandT est un type etα une variable de typeΛα.T est un type – QuandT1 etT2 sont des types, T1 →T2 est un type.
– Une variablex de typeT i.e.x :T orxT est unterme.
– (f τ)est un terme de typeU quandτ :T etf :T →U. – λxT.τ est un terme de typeT →U quandx :T, etτ :U.
– τ{U}iest un terme de typeT[U/α]quandτ : Λα.T, etU est un type.
– Λα.τ est un terme de type Λα.T quand α set use variable de type et queτ :T ne contient pas d’occurrence deαdans le type d’une variable libre.
C.3. Un exemple d’utilisation du second ordre
La conjonction polymorphe :
Entant donn ´es des pr ´edicats Pα→t, Qβ→t sur des entit ´es de types respectifsα,β,
´etant donn ´e un type ξ avec deux morphismes de ξ dans α, et dansβ
un terme calcule la conjunctionP&Q des deux images de ξ:
&Π = ΛαΛβλPα→tλQβ→t
Λξλxξλfξ→αλgξ→β.
(andt→t→t (P (f x))(Q (g x)))
C.4. Exemples : restriction de s ´election, copr ´edication
Quelques exemples du web (sauf le premier) (6) a. * UnechaiseABOIE souvent.
b. MonchiotABOIE souvent pour m’inciter `a jouer avec.
(7) a. * leurdixestBON
b. si leurdixestBON ils nous torchent c¸a c’est s ˆur (8) a. Barcelone A BATTU Benfica 2-0. [club]
b. Barcelone (/*et)A CHOISI DE STRUCTURER LE RESEAU ROU´ -
TIER de mani `ere `a pr ´eserver un centre ville pi ´etonnier. [insti- tution]
(9) a. Mon premier livre de cuisine . . . Mon livre FETICHE´ `a cette
´epoque !
b. Je l’ai RETROUVE´, il y a peu, chez ma maman [mon premier livre de cuisine]
c. ... chez un bouquiniste. (autre objet physique avec le m ˆeme contenu informationnel).
mot λ-terme principal λ-termes optionnels rigide/flexible Liverpool liverpoolT IdT :T →T F
t1 :T →F R t2 :T →P F t3 :T →Pl F vaste vaste :Pl →t
a vot´e a vot´e :P →t a gagn´e a gagn´e :F →t
o `u les types de base sont d ´efinis comme suitT (ville),Pl (lieu),P (gens), F (club).
C.5. Exemple de copr ´edication
(10) a. LiverpoolestVASTE et A VOTE´.
b. &Π{Pl}{P}(est vaste)Pl→t(a vot´e))P→t{T}LiverpoolT(t3T→Pl)(t2T→P) c. &Π= ΛαΛβλPα→tλQβ→tΛξλxξλfξ→αλgξ→β.
(andt→t→t (P (f x))(Q (g x)))
d. (and(est vastePl →t(t3T→Pl LiverpoolT)) (a vot´ePl→t(t2T→P LiverpoolT)))
(11) a. Liverpool a vot ´e et a battu Leeds.
b. Idem mais on ne peut pas utiliser ett1 ett3.
Incompatibilit ´e : certaines transformations sont d ´eclar ´ees rigides dans le lexique, elles sont incompatible avec toutes les autres (possibilit ´e de typage en logique lin ´eaire).
C.6. Quels sont les types de base ?
A quelles sortes s’appliquent les pr ´edicats ?`
Sur quels ensembles quantifie-t-on ?
Montague :e
Asher (livre, 2011) : une douzaine de type ”ontologiques”
Luo (2012) : tous les noms communs
(proposition) Toutes les formules `a une variable libre (pb : d ´ef.
circulaire).
(Mery, Retor ´e 2013) Les classificateurs (∼ 100−200) dans les langues qui en ont (Chinois, Japonais, LSF)
C.7. Types et pr ´edicats
Domaines des pr ´edicats :
– La plus simple : tous les pr ´edicats s’appliquent `a toutes les entit ´es e →tmais peuvent ˆetre restreints.
– Les pr ´edicats peuvent avoir d’autres domaines que e si c’est plus na- turel. Peu diff ´erent, on peut les ´etendre (ils sont faux en dehors) ou les restreindre.
Types et pr ´edicats :
– Etant donn ´e un type de baseαil y a un pr ´edicatαb:e→t.
– Trouver le type naturel plus grand queα est quasi impossible.
C.8. Sous typage coercif pour F
Luo, Soloviev for MTT : au plus une coercion entre deux types : id ´eal pour inclusions ontologiques.
Sous typages entre type de base : donn ´es. Propagation naturelle.
R ´esultat : coh ´erence hi ´erarchique. Plus tard : sous typage coercif.
coercive application f :A→B u :A0 A0 <A (f u) :B
. . . . A<B C <D
B →A<C →D
A<B X →A<X →B
A<B B →X <A→X . . . .
S[X]<T[X] ΠX.S[X]<ΠX.T[X]
U <T[X]
no free X in U U <ΠX.T[X]
S[W]<U ΠX.S[X]<U . . . .
U <ΠX.T[X] U <T[A]
ΠX.S[X]<U S[A]<U
D Quelques questions dans ce cadre
D.1. D ´eterminants, quantificateurs et g ´en ´eriques
Tr `es fr ´equents. Essentiels `a la structure logique de la phrase.
G ´en ´erique (un, le), quantificateur (un), s ´electionneur (le), ... ambigus
(12) Un parent d’ ´el `eve de maternelle VIENT CHERCHER SON ENFANT
en ´etat d’ ´ebri ´et ´e, l’enseignant commet-il une faute en remettant l’enfant `a ce parent ?
(13) Il y avait une panth `ere sortie de la cage. Elle ´etait attach ´ee.
L’animala saut ´e sur moi.
(14) Recueilli tr `es jeune par les moines de l’abbaye de Reichenau, surl’ile du lac de Constance, en Allemagne, qui le prennent en charge totalement, Hermann ´etudie et devient l’un des savants les plus ´erudits du XI `eme si `ecle.
D.2. Mod `eles classiques : objections
Montague : quantificateur g ´en ´eralis ´e = fonction de deux pr ´edicatsP etQ
∃x P(x)&Q(x)ou∀x P(x)⇒Q(x).
(15) diff ´erence syntaxe / s ´emantique
a. elle ´ecoutait une chanson de lassana hawa b. SYNT.USUELLE:
(elle ( ´ecoutait (une(chanson (de lassana hawa))))) c. SEM. &CG USUELLE:
((une(chanson (de lassana hawa))) (λxelle ´ecoutaitx)) (16) Le GN seul a une r ´ef ´erence.
a. Un luth, une mandore, une viole, que Michel-Ange [...].
(17) Asym ´etrie entre th `eme et rh `eme :
a. Certains politiciens sont des menteurs car ce qui les int ´eresse...
b. * Certains menteurs sont des politiciens car ce qui les int ´eresse...
D.3. Epsilon de Hilbert
Le epsilon de Hilbert r ´epond `a ces objections F(εx.F(x))≡ ∃x.F(x) F(εx.¬F(x))≡ ∀x.F(x)
Un chat dort (sous ta voiture)dort(εx chat(x))
Epsilon fascinant !
Beaucoup de r ´esultat faux (Asser, Leisenring,.. pas Hilbert !) des travaux r ´ecents (Mints, Baaz)
D.4. Pluriels (avec Mery, Moot)
Lectures distributives, collectives, recouvrement :
– L’ ´equipe de France a perdu.
– L’ ´equipe ´etait victime de l’ ´epid ´emie de grippe.
– Les comit ´es se sont r ´eunis.
– Les musiciens ont install ´es les deux pianos.
Par codage dans le syst `eme F.
Avec des coercions/op ´erateurs pour forcer certaines lectures.
Assez proche de Partee sur la s ´emantique des NP.
E S ´emantique lexicale
E.1. Copr ´edication
Copr ´edication possibles et impossibles (avec Bassac et Mery)
E.2. D ´everbaux
Etude bibliographique.
Etude comparative entre langues, surtout romanes.
Grimshaw :
– Grimshaw complex events / simple events including results
the first ones cannot be pluralised and inherits the argument structure – The several destructions of the Temple....
– Votre traduction de Priscien qui a ´et ´e revue plusieurs fois..
Jezek et Melloni copr ´edication possible si :
copr ´edication entre clause principale et clause subordonn ´ee diff ´erence temporelle
absence des arguments internes mais :
– *La signature, qui est illisible[result], a pris[event] trois mois.
– A fritura est `a muito boa[result], ainda que tenha sujado a cozinha[event].
– Barcelona a organis ´e les jeux olympiques et gagn ´e quatre ligues des champions. (contextualisation)
E.3. D ´everbaux, suite et fin
Arbitraire du signe en tout cas du sens lexical : sens li ´es `a l’ ´ev ´enement mais tr `es divers... m ˆeme avec un m ˆeme suffixe :
-age : dorage, maquillage, t ´emoignage, garage, p ˆaturage.
En particulier d ´everbaux des langues romanes (avec Livy Real)
– * Le maquillage ´etait de mauvaise qualit ´e, il a pris des heures.
– * Le p ˆaturage des b ˆetes dure des mois, il est dans l’autre vall ´ee.
– * Le garage est assez d ´elicat pour un nouveau conducteur.
E.4. Voyageur virtuel (fictive motion)
Voyageur virtuel (fictive motion) (avec Moot et Pr ´evot)
(18) La route suit le gave qui vient de Gavarnie.
(19) Plus loin, de nobles h ˆetres montent sur le versant(...) (20) (...) cette route qui monte sans cesse pendant deux lieues
(21) Le chemin pav ´e de calcaire et de pierres luisantes (...) serpente `a travers fourr ´es de buis et de noisetiers
E.5. Conclusion : le sens du signe est arbitraire ;-)
Coercions des mots plus que des types (sauf inclusions ontologiques)
(22) sens des d ´everbaux
(23) copr ´edications licite ou non
(24) a. Mon v ´elo est crev ´e, j’irai `a pieds.
b. * My bike is flat, I’ll walk.
(25) a. classe = groupe d’ ´el `eves −→pi `ece d’un b ˆatiment b. promotion = groupe d’ ´el `eves6−→pi `ece d’un b ˆatiment
F Acquistion
F.1. Acquisition : r ´eseaux lexical (par ex.JeuxDeMots)
Bonne question !
Commentaires sur notre mod `ele :
certes simple et joli mais pour une analyse qui passe `a l’ ´echelle comment acqu ´erir les morphismes optionnels ? si personne ne sait faire, qui va les taper ?
Machine learning ?
Piste linguistique (suggestion d’un reviewer) :
Comment l’enfant apprend-il les sens possibles ? Les incompati- bilit ´es ?
Faire bosser les autres gratuitement (et `a leur insu).
F.2. JeuxDeMots Lafourcade
Jeux s ´erieux associations libres
70 relations plus sp ´ecifiques pour les bons joueurs : lieu pour ...
instrument pour ...
action sur ....
6 818 978 relations entre 317 326 termes dont 266 715 mots de relations Grosse part du travail : conception du jeu −→ amusant, r ´eponse riches et fiables
Jeux annexes pour consolidation du r ´eseau AskIt oui/non pond ´er ´e
F.3. JeuxDeMots −→ lexique `a la Montague enrichi ?
Diff ´erents sens, relations privil ´egi ´ees entre mots :
mot reli ´e `a plusieurs paquets de mots pour un type de relation
(26) Liverpool
JeuxDeMots−→lieu, habitants, institution, club etc.
(27) J’ai fini mon livre. Quel action sur mon livre s’est achev ´ee ? JeuxDeMots−→on peut ”lire, ´ecrire, imprimer, publier, relier” un livre
Les incompatibilit ´es me semblent moins faciles `a extraire.
F.4. Degr ´es et pr ´ef ´erences
Logique usuelle : oui/non possible/impossible
Comme en syntaxe : certaines contraintes sont fortes, d’autres moins.
Grammaires de propri ´et ´es (Blache, Gu ´enot, Prost). C’est aussi dans un cadre logique.
(28) ? Barcelone (institution) a organis ´e les jeux olympiques et (club) remport ´e quatre ligues des champions.
Le contexte modifie la plausibilit ´e des lectures : s ´emantique distribution- nelle, r ´eseau lexical.
Plus difficile si le contexte extra linguistique (cours dans une ´ecole de cirque / discussion dans un zoo particulier) :
(29) Le lion a tendance `a s’ ´echapper.
F.5. M ´elange langue / raisonnement
Tr `es difficile (ex. Nicholas ? She left her husband at the station five mi- nutes/years ago.)
(30) Il a quitt ´e le labo il y a cinq minutes.
(31) Il a quitt ´e le labo il y a cinq ans.
Les deux sens coexistent :
(32) Il vient d’ ˆetre vir ´e, il a quitt ´e le labo il y a cinq minutes.
(33) Il a quitt ´e le labo il y a cinq ans, un matin vers 10h, parce que son fils avait eu un accident, et c’est comme c¸a qu’il a rencontr ´e le docteur Truc.