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Double irradiation micro-onde-micro-onde du radical OH : pompage résonnant et non résonnant

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00209418

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00209418

Submitted on 1 Jan 1982

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Double irradiation micro-onde-micro-onde du radical OH : pompage résonnant et non résonnant

D. Bastard, A. Bretenoux, A. Charru, F. Picherit

To cite this version:

D. Bastard, A. Bretenoux, A. Charru, F. Picherit. Double irradiation micro-onde-micro-onde du radical OH : pompage résonnant et non résonnant. Journal de Physique, 1982, 43 (3), pp.493-499.

�10.1051/jphys:01982004303049300�. �jpa-00209418�

(2)

493

Double irradiation micro-onde-micro-onde du radical OH : pompage résonnant et non résonnant

D. Bastard, A. Bretenoux, A. Charru et F. Picherit

Laboratoire d’Optique Ultra-Hertzienne (*), Université de Bordeaux I, 351,

cours

de la Libération,

33405 Talence Cedex, France

(Reçu le 6 mai 1981, révisé le 20 octobre, accepté le 13 novembre 1981)

Résumé.

2014

A l’aide d’un spectromètre à double irradiation micro-onde-micro-onde

avec

modulation de la puis-

sance de pompe,

nous

avons étudié des phénomènes de pompage résonnant et non résonnant de OH (J = 7/2,

2 03C03/2). Nous avons fait la part de l’effet Stark dynamique et déduit les modifications d’intensité des raies dues

aux collisions dans le

cas

de pompage résonnant; nous

avons

envisagé quelques modèles de collisions.

Abstract.

2014

Using

a

double irradiation microwave-microwave spectrometer with a modulation of pumping

power, a study of resonant and non resonant pumping phenomena of OH (in the state 2 03C03/2, J

=

7/2)

was

made.

We were thus able to separate the contributions of dynamic Stark effect and of modifications of lines intensities due to collisions in the case of

a

resonant pumping;

we

have considered some collision models.

J. Physique 43 (1982) 493-499 MARS 1982, 1

Classification Physics Abstracts

33. 35

-

34.50E

Poursuivant 1’etude du radical OH par spectrosco- pie hertzienne [1, 2], nous nous proposons d’analyser

1’influence des collisions sur OH en presence d’autres

gaz. Utilisant la m6thode classique qui consiste à

perturber r6tat d76quilibre par pompage, nous avons realise une double irradiation micro-onde-micro-onde

entre les 4 sous-niveaux de rotation du niveau J

=

7/2 (6tat 6lectronique 2 7r3l2) : 2 raies principales PI et P2 (AF

=

0) et 2 raies satellites S 1 et S2 (AF

=

± 1)

comme cela est repr6sent6 figure 1. Notre objectif est

donc de mettre en evidence 1’influence des collisions lors d’un pompage r6sonnant en 6tudiant les modifi- cations d’un signal de sonde; dans notre cas, les

Fig. 1. - Disposition des 4 niveaux du doublet de OH dans 1’etat 21’C3/2, J

=

7/2. vs,

=

13 433,982 MHz;

[Configuration of the 4 /i doubling levels of OH in the 2 ’1C3/2, J

=

7/2 state.]

2 ondes de pompe et de sonde appartiennent aux

4 transitions permises entre les sous-niveaux du doublet A.

De fait, etant donne la proximite des fr6quences de

sonde et de pompe, nous avons 6galement observe

1’action d’un pompage non r6sonnant mettant ainsi

en evidence reffet Stark dynamique du au champ 6lectrique intense de ronde de pompe (effet Autler- Townes). Nous montrerons que l’intensit6 du champ

de pompe n6cessaire pour obtenir une modification notable du signal de sonde produit d6jd un effet Stark

dynamique important. Ainsi nous avons du analyser

cet effet perturbateur afin d’obtenir la seule contribu- tion des collisions a la modification de rintensit6 du

signal lors d’un pompage resonnant, ce qui constitue

notre objectif essentiel.

1. Dispositif exp,6rimental.

-

La figure 2 donne le

schema general du spectrometre. La cellule de mesure est une cavite P6rot-Fabry semi-confocale fonction- nant en reflexion, utilisable dans une tres large bande

de frequence. A 13 GHz, sa surtension en charge est Q

=

30 000 ; la cavite est asservie a 1’oscillateur (diode Gunn) stabilise en frequence.

Dans 1’etude des radicaux a courte duree de vie,

une telle cavite pr6sente de nombreux avantages :

-

la cavite est 6quivalente a une ligne de longueur

100 m environ, alors que la longueur g6om6trique n’est

que de 30 cm. De plus, lorsqu’ils sont produits dans un

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01982004303049300

(3)

494

Fig. 2.

-

Spectrometre pour 1’etude de la double resonance micro-onde-micro-onde. L’onde pompe est envoyee dans la

cavite P6rot-Fabry a 1’aide du cornet 1 : Oscillateur a diode Gunn; 2 : Varactor d’accord ; 3 : Attenuateur ; 4 : Dephaseur ;

5 : Modulateur a ferrite.

[Spectrometer for microwave-microwave double resonance study. Pump radiation enters the Perot-Fabry cavity through the

horn. 1 : Gunn oscillator; 2 : Tuning varactor; 3 : Attenuator; 4 : Phase shifter; 5 : Ferrite modulator.]

guide, les radicaux sont pratiquement detruits au bout

de 20 a 30 cm, et il est illusoire de chercher a obtenir des radicaux sur une plus grande longueur;

-

le diametre de la cavite est assez grand pour que les collisions sur les parois ne soient pas genantes ;

-

1’energie hyperfr6quence est fortement concen-

tr6e autour de 1’axe. L’enregistrement simple d’une

raie est obtenu par modulation Zeeman a 1 kHz et detection synchrone (le champ magn6tique terrestre produit un dedoublement important du signal et il

doit etre compense). Les radicaux OH sont produits

soit par cracking direct de H20, soit par reaction

(N02 + H); cette derniere m6thode a un meilleur rendement et c’est elle qui a ete utilisee ici.

L’onde de pompe est produite par un autre oscil- lateur Gunn stabilise en frequence qui d6livre, dans

toute la bande de frequence utilisee, une puissance de

l’ordre de 100 mW. Un comet pyramidal (Fig. 2) per- met d’irradier le gaz en concentrant Fenergie dans la partie axiale de la cavite.

2. Resultats experimentaux.

-

L’6tude exp6rimen-

tale des conditions de saturation, confirmant les pre-

visions th6oriques [3], a montre que les raies satellites sont plus difficiles a saturer que les raies principales;

ainsi, avec la puissance dont nous disposons, la pres-

sion totale ne doit pas d6passer 10 mtorr si l’on veut

saturer convenablement les raies satellites. L:6cart entre les raies S, et PI ou S2 et P2 etant tres faible

(environ 0,7 MHz), il n’est pas possible de sonder l’une des raies et de pomper la raie la plus voisine en raison

du couplage qui apparait alors. En modulant l’onde de sonde par effet Zeeman comme on l’a indique, on

determine facilement la variation (I - 10)110 [4, 5] au

moment du pompage r6sonnant continu, Io et 1 repre-

sentant l’intensit6 du signal en 1’absence et en presence

du champ de pompe. Mais il est preferable de s’affran- chir de la modulation Zeeman et de moduler par tout ou rien la puissance de pompe [6, 7], ce qui accroit

la sensibilit6 : on enregistre alors directement (I - 10).

La variation relative correspondante (I - 10)110 peut

Fig. 3.

-

Enregistrements des signaux de sonde S

1

pour diff6rentes valeurs de la frequence de pompe vp.

[Recordings of probe absorption S for different values of vp

(pump frequency).]

(4)

495

Fig. 4.

-

Enregistrements des signaux de sonde P2 pour diff6rentes valeurs de la frequence de pompe vp (le gain

a

ete multipli6 par 0,4 pour (c)).

[Recordings of probe absorption P2 for different values of pump frequency vp (for (c), gain was

x

0.4).]

etre d6termin6e par exemple en comparant, une fois

pour toutes et dans des conditions identiques, les signaux enregistr6s d’une part en utilisant la modu- lation Zeeman avec et sans pompage continu et, d’autre part, en modulant la puissance de pompe

(sans modulation Zeeman 6videmment). Les figures 3

et 4 representent quelques enregistrements typiques et

on portera tout particulierement 1’attention sur les cas

suivants :

-

les figures 3b et 4c sont relatives a un systeme

a 3 niveaux (un niveau commun aux transitions de sonde s et de pompe p);

-

les figures 3d et 4d sont relatives a un pompage r6sonnant dans un systeme a 4 niveaüX(aucun niveau

commun aux transitions s et p);

-

les figures 3 f et 4a sont relatives a des pompages

non resonnants, la frequence de pompe vp etant éloi-

gnee des fr6quences des 4 raies;

-

enfin vp est proche de ces frequences dans les

autres cas.

Pour exploiter quantitativement ces r6sultats, if

convient d’analyser l’effet Stark dynamique de OH et

de determiner les formes des signaux exp6rimentaux auxquelles conduisent les m6thodes de modulation et de detection utilis6es.

3. Etude des formes de signaux enregistres. - Les signaux enregistr6s ont une forme qui s’explique tres

bien si l’on tient compte a la fois de l’effet Stark dyna- mique et du mode de detection utilise.

3 .1 EFFET STARK DYNAMIQUE.

-

Le comportement d’une molecule dans un champ rapidement variable

a fait 1’objet de nombreux travaux theoriques et exp6-

rimentaux [8-11]. Decouvert par Autler et Townes [8]

dans le domaine micro-onde, repris par Glorieux [12]

en utilisant le formalisme des op6rateurs habilles [13],

cet effet a ete etudie egalement dans le domaine opti-

que [14]. Rappelons simplement que lorsqu’une mole-

cule est soumise a un champ de pompe intense dont la frequence est assez 6loign6e d’une frequence de

resonance de cette molecule, il apparait un d6place- ment Avo de la frequence de sonde; si la frequence

de pompe est strictement r6sonnante et si les transi- tions de pompe et de sonde ont un niveau commun, la raie sonde est d6doubl6e en deux raies de meme

intensite, sym6triques par rapport a la, raie initiale et

distantes de la frequence de Rabi VR

=

I go I E/h ou I go I est r6l&ment de matrice du moment dipolaire

de la transition-sonde [15, 16]. Enfin si la frequence

de pompe est tres voisine de la frequence de resonance,

l’une des deux raies precedentes s’eloigne et diminue d’intensite, tandis que le deplacement de l’autre tend

vers A vo.

3.2 INFLUENCE DU MODE DE DETECTION SUR LA FORME DES SIGNAUX.

-

Soit f (v) la fonction decrivant

une raie d’absorption (sonde); lorsque le champ de

pompe est applique et si ce pompage est non resonnant,

il y a un glissement A vo de la raie sonde qui est alors

decrite par /(v + Avo). La pompe etant modulee en

amplitude, le signal enregistre, apres detection syn-

chrone, est S =/(v + A vo) - f(v) soit, au premier ordre, S

=

(d f/dv) vo.

Dans le domaine des pressions utilisees, /(v) est

une fonction de Gauss, d’ou

ou C est une constante, vo est la frequence pour laquelle /(v) est maximum et Avp est la demi-largeur a mi-

hauteur de f (v). La forme de S est celle d’un signal

derive d’une courbe d’absorption; 1’&cart b v entre les

deux pics est :

et 1’amplitude totale AS pic a pic est donn6e par :

ou So est la valeur maximum de /(v).

Ainsi, c5v est constant tandis que AS est propor- tionnel d Avo, c’est-a-dire a la puissance de pompage.

Enfin, le sens du signal derive depend du signe de A vo,

c’est-a-dire du fait que vp est superieur ou inferieur

a la frequence de reonance. Lorsque Ie pompage est strictement resonnant, la raie initiale /(v) est d6dou-

bl6e en 2 raies a ± vR/2 de vo et d’intensite moitie;

le signal est donc de la forme :

Cela conduit a un signal sym6trique dont la forme

depend de vR : dans le cas d’une raie principale de

OH, VR

=

120 kHz et dans le cas d’une raie satellite

vR

=

20 kHz (alors que la demi-largeur Doppler est

AVD = 30 kHz). Les figures 5a et 5c repr6sentent les

signaux calcul6s respectivement dans l’un et l’autre cas.

(5)

496

Fig. 5.

-

Calcul de la forme du signal de sonde dans le

cas

d’un pompage resonnant (systeme a 3 niveaux) pour deux valeurs de la frequence de Rabi VRI lorsque l’intensit6 de la raie sonde n’est pas modifiée par le pompage (u

=

1) et lorsqu’elle est att6nu6e (u 1). (a) VR

=

120 kHz,

u =

1;

(b) VR

=

120 kHz,

u =

0,2; (c) VR = 20 kHz, u=l; (d)

VR

=

20 kHz,

u =

0,8.

[Calculation of line shape, in the case of

a

resonant pump-

ing (3 levels system) for two values of the Rabi frequency VR

when intensity of probe line is not modified by pumping (u

=

1) and when it is attenuated (u 1).]

En outre, si le pompage r6sonnant s’accompagne

d’une variation de population des niveaux correspon- dant a la transition de sonde, la fonction /(v + vR/2)

devient maintenant u.f( v + vR/2) ou u est la variation relative de l’intensit6 de la raie, et le signal apres detec-

tion est modifi6 comme cela est represente figures 5b

et 5d. Enfin, si la frequence de pompe vp n’est pas

exactement r6sonnante, on obtient des signaux dissy- m6triques tels les enregistrements exp6rimentaux figures 3a et 3c.

L’analyse des signaux permet, a partir des mesures

de h

1

et h2 définis figure 3a, de deduire u et Avo.

4. Analyse des resultats experimentaux.

-

Cette analyse doit nous permettre d’une part de justifier

1’existence de feffet Stark dynamique et d’autre part,

comme on l’a dit, de determiner les modifications des

populations des niveaux lors d’un pompage resonnant 4 .1 JUSTIFICATION DE L’EXISTENCE D’UN EFFET STARK DYNAMIQUE.

-

Les propri6t6s de 1’effet Stark dyna- mique conduisent, dans le cas de OH, aux resultats

suivants :

a) Lorsque la frequence de pompe vp est assez

6loign6e des fr6quences de resonance, le deplacement A vo soit ici AVjk correspondant par exemple a la satel- lite Si (Fig. 1) est :

ou E est l’amplitude du champ electrique de l’onde

de pompe (on ecrirait des relations analogues pour les autres transitions). La figure 6 repr6sente les varia-

tions theoriques des deplacements de frequence lors-

que la sonde est soit S1, soit P2 en fonction de vp.

Fig. 6.

-

Calcul theorique du deplacement de frequence

de sonde Av produit par 1’effet Stark dynamique

en

fonc-

tion de la frequence de pompe vp (on n’a pas represente les

branches situ6es entre S1 et P1 et entre P 2 et S2) -

---

Sonde P2 ;

-

Sonde S1’

[Theoretical calculation of Av (frequency shift of the probe given by dynamic Stark effect)

versus

v, (pump frequency) (branches between S

1

and P

1

and between P2 and S2

are

not shown).

---

Probe P2 ;

-

Probe SI.]

On remarque que 1’alternance des signes n’est pas la meme dans les deux cas pour les 3 regions vp vs,, VPl v p vP2 et vp > vs2, cela etant du au fait que les termes I 1112 relatifs aux raies principales sont

environ 30 fois plus grands que ceux relatifs aux raies

satellites; comme on I’a dit, le sens des signaux derives depend du signe de Av, ce qui explique revolution

des formes sur les figures 3 et 4.

b) Lorsque vp est loin des fr6quences des 4 raies,

la relation ci-dessus se simplifie : par exemple la sonde

etant P2, A Vik se reduit à

a mieux de 1 % a condition que vp - Vik I > 1,6 MHz.

Cela se v6rifie bien figure 7 ou l’on a repr6sent6

les variations de AS (qui sont proportionnelles à

Fig. 7.

-

Variation de 1’amplitude pic a pic AS du signal

de sonde P2

en

fonction de 1’ecart entre la frequence de

pompe vp et celle de sonde vs (ou vi,). (1) vp > vs ; (2) vp vs (echelles arbitraires).

[Variation of peak to peak amplitude AS of probe absorp-

tion P2

versus

deviation between pump frequency vp and

probe frequency vs (or vi,). (1) vp

>

vs ; (2) vp vs (arbi-

trary units).]

(6)

497

A vik) pour une variation de vp - v; allant jusqu’a

20 MHz. D’ailleurs, c’est a partir de la valeur experi-

mentale de AS/So que nous avons calcule la frequence

de Rabi vR pour les raies principales et satellites, en vue

de la determination des formes de signaux etudies

§ 3.2 puisqu’il n’est pas possible de connaitre avec

precision l’intensit6 du champ 6lectrique de l’onde de pompe dans la cavite.

c) Lorsque la frequence de pompe vp est eloignee

des fr6quences des raies

-

exemples figures 3 f et

4a - l’écart entre les deux extrema du signal derive

est constant et vaut 6 v

=

50 kHz en bon accord avec 6v

=

1,70 AvD puisque AVD

=

30 kHz.

d) Dans ce cas, pour une frequence de pompe vp donnee, l’amplitude pic a pic AS du signal est bien

une fonction lin6aire de la puissance de pompe confor- mement a la theorie puisque A vo est fonction de E2 ;

cela montre par ailleurs que la puissance de pompe, qui reste inferieure a 100 mW, n’influence pas la forme du signal de facon sensible.

e) Enfin, lorsque la frequence de pompe vp est tres voisine d’une frequence de resonance

-

maximum de la raie

-

et en est distante de c, on devrait en toute rigueur tenir compte du fait que 8 depend de la composante de vitesse des molecules (effet Doppler)

et cela pourrait alterer la forme du signal. De fait,

nous avons justifié exp6rimentalement que cette influence est negligeable de la faqon suivante.

Le champ de pompe n’etant plus module en ampli- tude, on effectue une modulation Zeeman. Dans le cas

d’un pompage r6sonnant

-

sonde S 1 et pompe P2

par exemple

-

on suit revolution du signal pour des valeurs croissantes de la puissance de pompe : le signal

diminue de 80 % lorsque la puissance de pompe croit de 0 a sa valeur maximum. On constate que la forme des signaux ne varie pas, en particulier leur largeur

reste constante (a la precision des mesures pres, soit

de l’ordre de 5 %).

4.2 MODIFICATION DES INTENSITTS DES RAIES LORS DES POMPAGES RESONNANTS.

-

Soulignons d’abord que 1’effet Stark dynamique que nous venons d’analyser revet, dans le cas des niveaux consideres de OH, une importance telle qu’il n’est pas possible de s’en affran- chir en diminuant la puissance de pompe, tout en maintenant un pompage suffisant.

En effet, dans le cas de la frequence de pompe stric- tement r6sonnante, il serait necessaire que la frequence

de Rabi

-

120 kHz pour les raies principales avec

l’intensité du champ de pompe utilise

-

reste tres inferieure a la largeur Doppler de la raie - 30 kHz - et qu’elle soit environ 100 fois plus faible; la puissance

serait ainsi 104 fois plus petite. Or 1’etude exp6rimen-

tale de la saturation montre qu’avec la puissance de

pompe maximum dont nous disposons, on sature à

80 % les raies satellites et a 98 % les raies principales

et si on divise par 10 000 cette puissance, on atteint largement dans les deux cas le palier du domaine non

Tableau 1.

-

Variation relative u de /’intensité de la raie sonde S, ou PI lorsqu’on pompe l’une des deux

autres raies S2 ou P2 réalisant ainsi des systèmes à 3

ou 4 niveaux.

[Relative variation u of probe intensity (S

1

or PI)

when one pumps the other lines (S2 or P2), carrying

out 3 or 4 levels systems.]

sature ; ii est evident qu’on ne peut voir alors aucune

modification du signal de sonde.

11 n’est donc pas possible de s’affranchir de 1’effet Stark dynamique, il est indispensable de le soustraire,

et la m6thode que nous avons d6velopp6e parait, par les nombreux recoupements, r6pondre tout a fait à

ce but

Ainsi nous avons pu determiner u dans chacune des 8 combinaisons possibles de pompage. Etant donne la sym6trie des 4 raies de OH et donc des resultats

obtenus, nous avons represente tableau I les 4 cas

typiques relatifs a des systemes a 3 et 4 niveaux. On constate que u est inferieur a 1 dans le premier cas (diminution du signal de sonde) et superieur a 1 dans

1’autre cas. La figure 8 montre deux exemples de varia-

tions de u, au voisinage de vp resonnant, calcul6es à

partir des enregistrements lorsque sonde et pompe sont les deux satellites (Fig. 8a) ou les deux principales (Fig. 8b).

Fig. 8.

-

Variation relative

u

de l’intensit6 d’une transi- tion de sonde

au

voisinage d’une frequence de pompe r6son- nante vp dans un systeme a 4 niveaux. (a) Sonde S, et pompe

au

voisinage de S2 ; (b) Sonde P2 et pompe

au

voisinage de P,.

[Relative variation

u

of intensity of

a

probe transition

near a

resonant pump frequency vp in

a

4 levels system.

(a) Probe Si and pump

near

S2 ; (b) Probe P2 and pump

near

Pl. ]

(7)

498

5. Recherche d’un modèle de collision.

-

A 1’6qui-

libre thermodynamique, on sait que les intensit6s

relatives de S

1

et P

1

sont 1 et 27. Lorsqu’on etablit

un pompage, les valeurs de u permettent de calculer les nouvelles intensit6s relatives port6es tableau II, premiere ligne.

Lorsque 1’equilibre thermodynamique est rompu par le pompage, des transitions radiatives et colli- sionnelles conduisent a un nouvel 6quilibre. Les sec-

tions efficaces de collision

-

et donc les regles de

selection

-

ne sont pas connues. De plus, la densite

de OH est faible

-

quelques centiemes de la pression

totale

-

et les collisions dominantes sont celles de OH

avec N02 et H2. En fait, l’interaction OH-NO2 est de

nature dipole-dipole alors que l’interaction OH-H2

est de nature dipole-quadrupole. Nous avons montre,

a partir de la mesure des largeurs de raies, que la section efficace de collision correspondant a la tran-

sition hertzienne 6tudi6e

-

raie P ou P2

-

est 5 fois plus grande dans le premier cas que dans le second [1 b], globalement on peut donc admettre que les collisions

OH-NO2 sont pr6pond6rantes (nous avons évidem-

ment v6rifi6, en faisant varier la pression de N02, que la largeur de Ix raie est une fonction lin6aire de cette

pression). 11 est ainsi 16gitime de considerer que les transitions collisionnelles 6tudi6es a 1’aide de ce pom- page

-

et donc les parametres u

-

traduisent essen-

tiellement 1’interaction OH-NO2.

a) La deuxieme ligne du tableau II est relative a des

pressions tres faibles ( 1 0 -10 torr) : les probabilit6s

de transitions collisionnelles 6tant proportionnelles à

la pression p, sont tres petites devant les probabilit6s

de transitions radiatives; c’est un cas limite. Par la Tableau II.

-

lntensités relatives des raies sondes S,

et PI sous l’influence d’un pompage résonnant sur S2

OU P2 : valeurs mesurées et calculées pour 4 modèles de collisions.

[Relative intensities of probe S1 and Pi under influence

of resonant pumping S2 or P2 : measured and calcula- ted values for 4 collision models.]

suite, on a donne a la pression p la valeur de 1 mtorr et les transitions collisionnelles jouent un role impor-

tant dans l’équilibre des populations.

b) La troisieme ligne montre une autre situation

limite : l’absence de regles de selection pour les tran- sitions induites par collision. Cela peut se traduire par

une section efficace de collision cho constante, 6gale

a 10-15 cm’ pour toutes les transitions possibles, qu’elles soient ou non radiativement permises. (La

valeur 10-15 cm2 est un ordre de grandeur obtenu

a partir des mesures de largeur de raies [ 1 b] ; les r6sul-

tats ne sont guere sensibles a cette valeur et c’est d’ailleurs le produit 6o p qui intervient evidemment dans les calculs.)

c) Dans le cas d’interactions dipole-dipole, qui sont preponderantes ici, la probabilite de transition colli- sionnelle entre 2 niveaux 1 et 2

-

donc la section efficace de collision correspondante - est propor-

tionnelle a ! I J112 I [17] soit, pour la transition donnee,

a I/Z 12/9 ou E12 est la force de raie et g la multipli-

cite du niveau inferieur. La quatrieme ligne du tableau correspond donc a des sections efficaces de collision

egales a Qo vF2:/g, les transitions collisionnelles ob6is- sant ainsi aux memes regles de selection que les tran- sitions radiatives.

d) On sait cependant que des transitions collision- nelles correspondant a AJ

=

± 2 peuvent se pro- duire [5] : la cinquieme ligne du tableau correspond

aux memes regles que dans le cas c) en consid6rant

en plus une section efficace de collision constante,

Jo pour toutes les transitions AJ

=

+ 2, AF

=

0. Ce dernier modele semble constituer la meilleure appro- che pour expliquer nos resultats experimentaux : lors

du pompage de S2, les resultats experimentaux indi- quent une modification, par rapport a I’ETL, tres comparable bien que plus faible, cela pouvant s’expli-

quer par le fait que l’on ne sature pas completement,

par pompage, la transition S2 ; lors du pompage de P2,

la modification de P, est satisfaisante; par contre, il y a pour S2 un mauvais accord qui n’a pas ete ameliore

jusqu’ici.

D’autres auteurs ont propose des sections efficaces

de collision proportionnelles a la force de raie E [18]

ou au rapport des multiplicit6s des niveaux concer-

nes [19]; Faccord avec-nos resultats est moins bon.

6. Conclusion.

-

Malgr6 les difficult6s inh6rentes à 1’elimination de feffet Stark dynamique, nous avons

pu, a partir des resultats experimentaux obtenus en

double irradiation micro-onde-micro-onde du radical

OH, determiner les variations d7intensit6 des signaux

lors d’un pompage resonnant, mettant ainsi en evidence

l’influence des collisions; la recherche d’un modele de collision n’a pas conduit jusqu’ici a un accord dans

tous les cas. D’autres experiences de double irradiation

sont en cours, avec des fr6quences de pompe et de sonde

plus 6loign6es.

(8)

499

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