HAL Id: jpa-00208511
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Submitted on 1 Jan 1976
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Spectroscopie micro-onde de 32SF5 35Cl
Jocelyn Chanussot, R. Jurek, J. Bellet
To cite this version:
Jocelyn Chanussot, R. Jurek, J. Bellet. Spectroscopie micro-onde de 32SF5 35Cl. Journal de Physique,
1976, 37 (10), pp.1129-1134. �10.1051/jphys:0197600370100112900�. �jpa-00208511�
SPECTROSCOPIE MICRO-ONDE DE 32SF535Cl
J.
CHANUSSOT,
R. JUREKLaboratoire de
Spectroscopie
Hertzienne(*),
Faculté des Sciences MIPC6,
bdGabriel,
21000Dijon,
Franceet J. BELLET
Laboratoire de
Spectroscopie
Hertzienne(**),
Université deLille, I,
B.P.
36,
59650Villeneuve-d’Ascq,
France(Reçu
le 2 mars1976, accepté
le 17 mai1976)
Résumé. - L’étude des spectres d’absorption de la molécule
32SF5 35Cl
à grande résolution et hautes fréquences (largeur Doppler de 170 kHz à 210 GHz) permet la détermination précise de ses paramètres moléculaires. Les fréquences calculées à partir de ceux-ci conduisent à des écarts types de l’ordre de 35 kHz. Les résultats antérieurs sont discutés.Abstract. - The high resolution study of the rotational spectra
of 32SF5 35Cl
in thehigh
frequencyranges (Doppler width about 170 kHz at 210 GHz) gives a good set of molecular parameters. Cal- culated frequencies give standard deviations of the order of 35 kHz. Previous results are discussed.
Classification Physics Abstracts
5.445
1. Introduction. - Dans le cadre de 1’etude spec-
troscopique
des molecules asym6trie C4v,
un travailant6rieur avait
permis
de determiner un ensemble deparametres
mol6culaires pourSFSCI [1].
Enparti- culier, l’interprétation
des spectres observ6s à 70 GHz faisait intervenir les termes de distorsioncentrifuge
du 6e ordre
provenant
deh4 [2], [6].
Dans le but depr6ciser
la validite de cesparametres,
des spectresont ete relev6s a des
frequences
6lev6es(210 GHz);
leur
interpretation
fait1’objet
dupresent
travail.2. Considerations
g6n6rales.
- L’etude d’une mole- culetoupie symetrique
lourde(32SF53sCl possede
une masse de
162)
et de faible momentdipolaire (u
=0,51 D) pr6sente
de nombreuses difficultes.D’une maniere
g6n6rale
les spectre& observes sont mal resolus et peu intenses. D’autre part, encore peu de resultatsexperimentaux
sont connus pour les mole- cules asym6trie C4v. D’apres
le formalismehabituel,
les
frequences
des raiesd’absorption
rotationnelle relatives aux branches Rparalleles
sont donn6es par :On constate que les structures
caracteristiques
desspectres
sont dues a des contributionscomp6titives
FIG. 1. - Contributions respectives de la distorsion centrifuge et du couplage quadripolaire.
(*) Equipe de recherche associee au C.N.R.S.
(**) Laboratoire associe au C.N.R.S.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197600370100112900
1130
AFD,
duparametre
de distorsioncentrifuge D JK
etAFeqQ
duparam6tre
decouplage quadripolaire eqQ :
Ces contributions
respectives
varient en fonction de lafrequence
detravail,
donc de J suivant le schema de lafigure
1. Ceci nous conduit aux constatations suivantes :1)
A 8 mm delongueur
d’onde(J = 10)
la contri-bution de
eqQ
estpr6pond6rante
et les spectres th6o-riques
sont bien r6solus mais l’intensit6 est tres faible.2)
Les spectrestheoriques
a 4 mm(J ~ 20)
doiventetre
particulierement complexes
et mal resolus du fait des contributions6quivalentes
deD JK
eteqQ.
3)
Ceci nous conduit tout naturellement areprendre
les travaux ant6rieurs a des
frequences sup6rieures (J ~ 60)
ou la contribution de la distorsioncentrifuge
est
preponderante.
Dans cette zone la resolution n’estplus
limit6e que par 1’effetDoppler;
deplus,
la valeuroptimum
de J dupoint
de vue intensite des spectres[3]
se situe au
voisinage
de J = 58.3. Resultats
exp6rimentaux.
- Lespectrometre
utilise est du type video. La cellule
d’absorption
est unelement de 6 m de
longueur (guide X,
3cm)
maintenu à- 80 °C. La
frequence
de travail estobtenue,
apartir
d’un
klystron
source, parmultiplication
par diode àpointe.
Lapression
du gaz estajustee
defagon
telleque la resolution limite
Doppler
soitatteinte; ici,
dans la gamme des 200
GHz,
lalargeur Doppler
estAvD ~
160 kHz.Nous donnons dans le tableau I les transitions mesurees et nous
indiquons
pourchaque
transitionJ - J + I les
frequences correspondant
aux valeursextremes
de I K observe.
L’analyse
detaillee de la transition J = 58 -> 59 donn6e a titred’exemple (tableau II) suggere
uncertain riombre de remarques : TABLEAU I
TABLEAU II
1132
TABLEAU II
1) Pour I K I faible, ( K I 10, Fig. 2)
les quatrecomposantes quadripolaires (structure
en F due à1’atome de
chlore)
donnent une seule raie pourchaque
valeur
de I K 1.
Lededoublement I K |
= 2 estobserve
[4].
FIG. 2. - Transition J = 58 - 59 1 K 10.
2)
Pour 10I K I
18(Fig. 3)
onobserve,
pour lapremiere
fois a notre connaissance la structurecaract6ristique
li6e a lasymetrie C4v :
les intensitesrelatives suivent la loi des
poids statistiques
despin
nucl6aire
[5]
FIG. 3. - Transition J = 58 -> 59 10 - I K I - 18.
3)
Pour les valeurs suivantesde K I,
l’importance
croissante de la contributionquadripo-
laire
eqQ
faitapparaitre progressivement
un dedou-blement de
chaque raie; chaque
composante du doubletcorrespond
a deux valeurs de F : F =113/2
FIG. 4. - Transition J = 58 - 59 18 - I K I - 22.
et F =
119/2
pour la composante afrequence sup6- rieure ;
F =115/2
et F =117/2
pour la composante afrequence
inferieure.Pour I K I
= 18 on retrouveeffectivement par le calcul que la contribution qua-
dripolaire
est sensiblement6gale
a lalargeur Doppler
des raies.
4)
Pour la zone suivante du spectre(Fig. 5),
lastructure en doublets est bien
resolue ; chaque
compo- sante du doublet suit la loicaract6ristique
des inten-sit6s relatives. Le role du
parametre D JK
devient deplus
enplus important
cequi explique
laplus grande dispersion
du spectre.FIG. 5. - Transition J = 58 -> 59 38 - I K I - 42.
3. Calcul des
parametres.
Conclusion. - On d6ter- mine l’ensemble desparametres
mol6culaires par la methode des moindres carr6s portant sur 1’ensemble des transitionsmesur6es,
ycompris
cellesd6jA publi6es
par ailleurs
[1]. Conformémnt
au tableauI,
400 raiesnouvelles observ6es sont utilis6es au total. Dans le cas
des structures
partiellement r6solues,
la valeurexpe-
rimentale est utilis6e autant de fois
(sans pond6ration particuliere) qu’il
lui est attribuee d’identificationspossibles (par exemple
4 fois pour la mesure à215 202,813
MHz attribuee auxraies : K |
=18 ;
F =
113/2, 115/2, 117/2
et119/2).
Les resultats suivants sont obtenus :
Les erreurs
indiqu6es
dans ce tableau sont16g6re-
ment
sup6rieures
aux ecartstypes
afin que l’ensemble des incertitudes associees achaque parametre
corres-ponde
a l’incertitudeexperimentale.
Nous
rappelons
que leparametre R6 responsable
du dedoublement de
type K [4] sp6cifique
aux mole-cules de
symetrie C 4v’ provient
des termes nondiago- naux K, K
± 4>,
de1’hamiltonien
derotation, qui couplent
les niveaux de memeenergie
K = 2 etK = - 2.
1134
Cette determination
permet
de recalculer toutes les transitions conformement a1’exemple
du tableau II(1).
Les
differences limes - fcal I
restentcompatibles
avec l’incertitude
exp6rimentale.
Auxfrequences
6le-v6es
(J ~-- 60),
contrairement aux conclusions tir6es de 1’etude desspectres
afrequences plus
basses(J ~ 20)
les transitions vl,J,x,F varient lin6airementen fonction de
K2 (Fig. 6);
la contribution des termes de distorsioncentrifuge
d’ordresup6rieur (termes HJ, HjjK et HJKO
nepeut
donc etre mise en evidence pour cette molecule. Enconsequence
la determination deces
parametres
estimpossible
sur la base de ces tra- vaux ; leur introduction dans les calculs doit donc etre abandonnee. En[1]
une valeur pour lesparametres H
avait ete
propos6e.
Ces resultats auraient du entrainerune contribution tres
importante
auxfrequences envisag6es
ici(210 GHz);
le fait que vIJxF reste lin6aire vis-a-vis de K2 nousoblige
donc a abandonnerles termes d’ordre
sup6rieur.
La raison de cette am6lio-ration est due a la meilleure resolution des spectres mesures a 210 GHz.
L’6tude est
poursuivie
a desfrequences superieures
tant pour les 6tats fondamentaux des
diff6rentes
vari6t6s
isotopiques
que pour les divers 6tats excites(1) La liste de toutes les frequences experimentales et calculees peut etre communiquee a toute personne int6ress6e. Nous ne pr6-
cisons ici (Tableau I) que les ecarts moyens et ecarts types obtenus pour chaque transition J -> J + 1.
FIG. 6. - Variation de la frequence en fonction de K2.
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