HAL Id: jpa-00245320
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Submitted on 1 Jan 1985
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La transmission d’énergie par couplage résonnant entre une onde libre et une onde guidée
J. Perdijon
To cite this version:
J. Perdijon. La transmission d’énergie par couplage résonnant entre une onde libre et une onde guidée. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1985, 20 (3), pp.173-181.
�10.1051/rphysap:01985002003017300�. �jpa-00245320�
et
uneonde guidée
J.
Perdijon
COGEMA, Centre d’Etudes Nucléaires, 85 X, 38041 Grenoble Cedex, France
(Reçu le 25 juin 1984, révisé le 16 novembre, accepté le 26 novembre 1984)
Résumé. 2014 On a cherché à modéliser la
répartition
de l’énergie le long d’unguide,
plan ou tubulaire, au cours du couplage résonnant entre une onde libre et une ondeguidée.
Ce modèle a ensuite été comparé aux mesures effectuéesautour d’une plaque
guidant
des ondes de Lamb. Il a enfin étéappliqué
à des contrôles ultrasonores de plaquesou de tubes par
échographie.
Abstract. 2014 It is intended to give a model of the energy distribution
along
aplane
or a tubularwaveguide,
duringthe resonant
coupling
of a bounded beam with theguide.
This model has then been compared with measurements made around a plateguiding
Lamb waves.Finally,
it has beenapplied
to ultrasonictesting
of plates and tubesby
echography.1. Introduction.
La
génération
d’une ondeguidée
à l’intérieur d’un certainguide
nécessite decoupler
ceguide
avec unémetteur extérieur au
guide.
Plusieurs méthodes decouplage
ont étéproposées. Lorsqu’il s’agit
parexemple
de lumière émise par unlaser,
onpeut disposer
la source à une extrémité du
guide (cas
d’unefibre),
ou bien la
coupler
avec l’une des faces duguide (cas
d’un
film)
au moyen d’unprisme
ou d’un réseau[1].
Lorsqu’il s’agit
d’ultrasons émis par unepastille piézoélectrique,
lecouplage
avec unguide plat
se fait soit par excitation directe sur uneface,
soit encore par l’intermédiaire d’unprisme
ou d’un réseau[2] ;
dans lecas de la méthodé par immersion en incidence
oblique,
le
prisme
est alorsliquide. Cependant,
on cherchegénéralement
àengendrer préférentiellement
dans leguide
un seul mode de l’ondeguidée.
Il faut doncsynchroniser
les ondes incidentes sur leguide
avec lemode
qu’on
veutguider
dans leguide;
on dit alorsque le
couplage
est résonnant et c’estprécisément
ceque
permet
d’obtenir unprisme
ou un réseau. Nous ne nous intéresserons iciqu’à
cetype
decouplage.
Dans tout ce
qui suit,
les ondespourront
aussi bien êtreélastiques qu’électromagnétiques ; néanmoins,
les vérifications
expérimentales
seront menées avecdes ultrasons. Ces ondes seront émises par une source
plane
etcohérente;
onenvisagera
le cas d’une ondecontinue ainsi que celui d’une
impulsion,
et onconsidérera dans les
applications
que leprofil
de ladistribution de
l’amplitude
dans le faisceau est rectan-gulaire
ougaussien.
Leguide
sera uneplaque, plane
ou
tubulaire,
dontl’épaisseur permettra
deguider
unou
plusieurs modes;
laconfiguration
tubulairepré-
sente l’intérêt de fermer le
guide
sur lui-même. Onenvisagera
le cas de laprésence
d’un réflecteurplus
oumoins
parfait
à l’intérieur duguide. Enfin,
lecoupleur permettra
de vérifier la condition desynchronisation
entre faisceau incident et onde
guidée
sur une certainelongueur
duguide;
l’étude sera menée en considérantun
prisme
mais ellepourrait
être étendue au cas d’un réseau.Du
point
de vueénergétique,
onpeut
schématiser lesystème
étudié de lafaçon
suivante. Durant lecouplage
de la source avec leguide, cinq types
d’ondesont
principalement
enprésence
lelong
duguide (Fig. la).
Dans le milieu I situé du côté ducoupleur,
il y a l’onde incidente
(1),
l’onde réfléchie(2)
et l’onderayonnée
par leguide (3) ;
on sait que, dans les condi- tions habituelles decouplage,
les ondes(2)
et(3)
sont enopposition
dephase [3, 4].
Dans leguide,
il y a l’ondeguidée (4). Et,
dans le milieu II situé de l’autre côté duguide,
ilpeut
exister une seconde onderayonnée (5)
si l’indice de réfraction de ce milieu est
supérieur
àcelui du
guide (1).
Ce schéma ne tient pascompte
de la(1)
Dans les sondages sous-marins, les milieux 1 et II sontidentiques ; en contrôle non-destructif et en
optique,
lemilieu II est généralement d’indice inférieur à celui du
guide.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01985002003017300
174
Fig.
1. - Répartition des amplitudes : a) durant le couplage du guide avec la source, b) aprèsdésaccouplement
de lasource, c) après désaccouplement des milieux environnants.
[Amplitude
distribution : a)during
thecoupling
of theguide
with the source, b) afterdiscoupling
from the source, c) afterdiscoupling
from surroundingmedia.]
présence
éventuelle d’autrestypes
d’onde(ondes
libres
longitudinales
outransversales,
autres modes d’ondeguidée), qui
sont minimisés au moment de larésonance,
ainsi que des ondesévanescentes,
dont le rôle estnégligeable
dans un bilanénergétique.
Endehors de la zone de
couplage
entre la source et leguide,
il ne resteplus
enprésence
que les ondes(3), (4)
et
(5) (Fig. 1 b) ;
l’ondeguidée
s’amortit alorsprinci- palement
par son rayonnement dans les milieux 1 et II.Cependant,
si ondésaccouple
enplus
leguide
de cesmilieux,
il ne reste que l’ondeguidée (Fig. 1c), qui
s’amortit lentement sous l’effet de la viscosité du
guide.
Lors des
expériences,
seules les ondes libres(1), (2), (3)
et
(5)
sont accessibles pour une mesure de leurampli-
tude.
Nous allons étudier la
répartition
del’énergie
entreces différents
types d’onde,
dansplusieurs configu-
rations
possibles
dusystème émetteur-coupleur-guide,
mais il n’est pas
question
de refaire ici une étudethéorique
àpartir
despropriétés (élastiques
ou élec-tromagnétiques)
des milieux[5-7].
Leprincipe
de calculutilisé sera celui de la variation du bilan
énergétique
le
long
duguide.
On cherchera donc uneéquation
différentielle
exprimant
cettevariation,
enprenant
comme élément de
guide
pour calculer les bilans successifs unelongueur égale
à lalongueur
d’ondeguidée ;
eneffet, puisqu’il s’agit
d’uncouplage
réson-nant, toutes les ondes en
présence
sontsynchrones
et on
peut
raisonner sur lesénergies
moyennes échan-gées
au cours d’unepériode. Cependant,
on calculerade
préférence
lesamplitudes
dans lesapplications numériques,
car les mesuresexpérimentales
en ultra-sons conduisent à des tensions
qui
sont propor- tionnelles auxpressions acoustiques,
donc auxampli-
tudes et non aux
énergies [8].
2. Onde continue et
guide plat
sans réflecteur.2. 1 CALCUL DE L’ÉNERGIE GUIDÉE. -
Reprenons
leschéma de la
figure
la et considérons un élément deguide
delongueur
enappelant
03BB lalongueur
del’onde
guidée.
Soit Il’amplitude
de l’onde incidente(1)
sur cet
élément; l’énergie correspondante,
reçue par cetélément,
estproportionnelle
à 12 et, enappelant k
le coefficient de
proportionnalité, l’énergie
reçue parun élément de
longueur
dx estégale
àk12 dx/Â.
Si rest le coefficient de réflexion de l’onde incidente sur le
guide, l’amplitude
de l’onde réfléchie(2)
est rI. Soit Gl’amplitude
de l’ondeguidée
dans l’élémentconsidéré ;
en
appelant k’
le coefficient deproportionnalité, l’énergie guidée
estégale
à k’G 2. D’après
les relationsde
Stokes,
les coefficients de réflexion depart
et d’autre dudioptre
limitant leguide
sontégaux
etopposés
et le coefficient de transmission t du
guide
vers lemilieu 1 est tel que
kt2
=k’(1 - r2).
En supposant que les milieux 1 et II sontidentiques, l’amplitude
desondes
rayonnées (3)
et(5)
est donctG ; cependant,
par suite de l’interférence entre les ondes
(2)
et(3),
enopposition
dephase,
l’onde retournant vers le milieu 1a pour
amplitude rI -
tG1. Puisque
les milieux 1 et IIsont
identiques,
on a le même coefficient de propor- tionnalité k etl’énergie
rendue au milieu 1 par un élément delongueur
dx estégale
àk(rI - tG)2 dx/03BB,
celle rendue au milieu II par le même élément est
égale à kt2 G2 dx/03BB.
Enfinl’énergie
absorbée dans cet élément deguide
par sa viscosité estégale
à k’aG 2 dx,
en
appelant
a le coefficientd’absorption.
Ecrivons maintenant le bilan
énergétique
pour l’élément dx. La variation del’énergie guidée
estégale
à la différence entre
l’énergie
reçue(de (1))
et lesénergies
rendues(au
milieu 1 par(2)
et(3)
et au milieu IIpar
(5))
etabsorbée,
soit :ou, en posant G2 = y et k’
03BB/k
= A :En l’absence de
couplage
avec le milieu II(milieu
IId’indice inférieur à celui du
guide), (2)
devient :En l’absence de
couplage
avec la source(I
=0), (2)
devient
(Fig. 1b) :
et le
guide, l’équation
différentielle est donc dutype (2)
ou(3);
elle n’est pasintégrable analytiquement.
Considérons d’abord le cas d’un faisceau incident dont
l’amplitude
est constante etégale
à I àpartir
de x = 0.Lorsque
x estpetit,
c’est-à-dire au début ducouplage, l’énergie
de l’ondeguidée
croîtpratiquement
linéai-rement, avec une pente
égale
àk(1 - r’) I2/03BB. Lorsque
x tend vers un
grand
nombre delongueurs d’onde,
on observe une
saturation,
comme avecl’équation
obtenue par Tien et Ulrich
[3].
Si on pose A =G/I,
Areprésente
un coefficientd’amplification qui
tendvers :
en
désignant
par p le nombre de faces duguide
cou-plées
avec les milieuxextérieurs ;
pour p = 1 et 03B1 ~0,
on a :
qui
tend vers2/t lorsque
r est voisin de 1.Cependant,
cette saturation n’est atteinte que si le
couplage
entrela source et le
guide
est réalisé sur unelongueur
suffisante. On
peut
aussi définir àpartir
de A un rende-ment,
rapport
entrel’énergie guidée
et cellequ’il
afallu fournir au
guide :
La résolution
numérique
del’équation
différentielle(2)
ou
(3),
parexemple
au moyen de la méthode deRunge-
Kutta
[9], permet
de calculerl’amplitude guidée
Gen tout
point
duguide,
mêmelorsque
7 est une fonction(en particulier gaussienne)
de x; on en déduit lesamplitudes |rI - tG| 1
et tG des ondes retournant vers les milieux 1 et II.Lorsque
la source n’estplus couplée
auguide, l’intégration
de(4), (5)
ou(6)
montre quel’énergie guidée
décroîtexponentiellement.
Si onappelle
s lalongueur
decouplage
etG. l’amplitude
obtenue à lafin du
couplage,
on a :en
posant
=pt2/^
+ a.2.2 MESURES EN ONDES DE LAMB. - On a tenté de
mesurer les
amplitudes
des différentes ondes libresen
présence
lelong
duguide
dans le cas où ces ondessont ultrasonores
[2].
Pour cefaire,
on a utilisé leplan
xOy
et l’un des deux braspeut
êtredéplacé parallèle-
ment au
plan
xOz.L’émetteur
(E)
est monté dans leporte-traducteur
du bras fixe. Il est du
type
NDC CNG 4DA/ 1 ;
c’estun traducteur
piézoélectrique plan
de diamètre 20 mm,de
fréquence
4 MHz et moyennement amorti. Le parcourspréliminaire
dans l’eau est de 150 mm etl’angle
d’incidence estréglé
au moyen dugoniomètre
lié au bras. L’émetteur est excité par un
générateur,
du
type Schlumberger 4432,
en ondes sinusoïdales defréquence
variable autour de lafréquence
propre del’émetteur;
la tension d’excitation est alors de l’ordre de ±1,5
V.Quant
à la sonde(S) qui
doit ana-lyser
lesfaisceaux,
elle est montée dans leporte-
traducteur du bras mobile. Ils’agit
d’un traducteurpiézoélectrique,
dutype
CGR 484A/EL,
de diamètre 10 mm, defréquence
5MHz,
avec unefocalisation ponctuelle
à 50 mm. Cette sonde estdisposée
defaçon
que le
foyer
soit sur laplaque
et sonangle d’incidence, réglé
au moyen dugoniomètre
lié aubras,
est le mêmeque celui de
l’émetteur ;
elle est connectée à un oscillo- scope dutype
Tektronix 465.Le mode
opératoire
est le suivant[10]. L’angle
d’incidence est choisi
d’après
les courbes donnant la vitesse dephase
des ondes de Lamb en fonction duproduit fréquence
xépaisseur [11].
Ondispose
lasonde du même côté de la
plaque
que l’émetteur maisavec un
angle
d’incidenceopposé
à celui de l’émetteurFig.
2. - Dispositif pour mesurer la répartition de l’énergieultrasonore autour d’une plaque (P = plaque, E = émet- teur, S = sonde).
[Device
for measuring the distribution of the ultrasonic energy around a plate (P = plate, E = transmitter, S =receiver).]
176
Fig.
3. -Principe
de la mesure desamplitudes
dans les faisceaux ultrasonores autour d’une plaque : a) faisceau retournantau milieu I, b) faisceau retournant au milieu II, c) faisceau incident
[Principle
of theamplitude
measurements in the ultrasonic beams around a plate : a) beam to medium I, b) beam to mediumII, c) incident beam.] -
(Fig. 3a).
Puis ondéplace
la sonde defaçon qu’elle analyse
une zone située à la limite mais en dehors du faisceauincident ;
onoptimise
alors lesignal
mesurépar la sonde en faisant varier la
fréquence f du géné-
rateur :
quand
une résonance estobservée,
on consi-dère que la
plaque
est excitée en ondes de Lamb.Puis on
rapproche
la sonde de l’émetteurjusqu’à
obtenir un minimum du
signal analysé ;
on minimisealors ce
signal
en faisant trèslégèrement varier f :
l’interférence entre les ondes
(2)
et(3)
montre que lagénération
d’ondes de Lamb est bien favorisée.Quand
on
déplace
la sonde depart
et d’autre de cetteposition
où le
signal
mesuré estminimal,
on constate d’ailleursun
décalage
de la sinusoïde observée sur l’écran del’oscilloscope, qui
prouve ledéphasage
de 180° entre(2)
et(3).
Incidence etfréquence
étant ainsifixées,
on
déplace
la sondeparallèlement
à Ox defaçon
àétudier successivement la
répartition
del’amplitude
le
long
duguide : (1)
dans le faisceau retournant aumilieu 1
(Fig. 3a), (2)
dans le faisceaurayonné
vers lemilieu II
(Fig. 3b),
la sonde étantplacée
de l’autre côté de laplaque
parrapport
à l’émetteur et les axes des deuxporte-traducteur
étantparallèles, (3)
dans lefaisceau
incident, l’exploration
étant faiteaprès
avoirôté la
plaque (Fig. 3c).
Les
amplitudes
sont mesurées en mV crête à crête.Le bruit de fond est de l’ordre de
1,5
mV. Lesfigures
4aet 4b donnent la
répartition
desamplitudes,
dans les casrespectivement
du modeA, (i
=15°, f = 3,45 MHz)
et du mode
So (i
=25°, f
=2,95 MHz) ;
on remarque que lespertes
parrayonnement
sont nettementplus
fortes dans le second cas
mais,
dans les deux cas, les ondes retournant aux milieux I et II sont très voisinesen dehors du faisceau incident et on observe bien un
Fig.
4. -Répartition
desamplitudes
mesurées lelong
d’uneplaque
dans le faisceau incident (*), dans le faisceau retournantau milieu 1 (+) et dans le faisceau retournant au milieu II (0) : a) mode
A1,
i = 15°, f = 3,45 MHz, b) modeSo,
i = 25°,f
= 2,95 MHz.[Distribution
of the measuredamplitudes along
aplate
in the incident beam(*),
in the beam to medium 1( +)
and in thebeam to medium II
(0) : a) A,
mode, i =15°, f =
3.45 MHz, b)So
mode, i =25,D, f =
2.95MHz.]
partir f
et en faisant les
hypothèses
suivantes :(1)
la dis-tribution de
l’amplitude
dans le faisceau incident estgaussienne
et salargeur,
mesurée à ±1,5
écart-type,
estégale
au diamètre de lapastille piézoélectrique
de
l’émetteur,
divisé par cos i(2), (2) k’/k
est voisin durapport
desimpédances
dans l’acier et dans l’eau pour les ondes considérées(3), (3)
03B1 ~ 0. C’est ainsi que, pour le modeA1, 03BB
=1,7
mm,k’/k ~
30 et on peut estimer que r= 0,96
à3,45
MHz(Fig. 5a) ;
pour le modeS0, 03BB
=1,2
mm,k’/k ~
17 et r =0,93
à2,95
MHz(Fig. 5b).
(2)
Cettehypothèse
correspond à un bon ajustement descourbes
expérimentales
donnant I sur lesfigures
4.(3)
Ce rapport n’a d’influence que surl’amplitude
del’onde
guidée
relativement aux amplitudes des autres ondes.tionnaires
[14].
Nous avons mis au
point
un «prisme
courbe »qui
permet decoupler
un telguide
avec une sourceplane annulaire, disposée
coaxialement avec leguide [15];
il
s’agit
en fait d’un miroirqui
défléchit de 900 le faisceau émis par la source vers le tube et lui donneune incidence dans des
plans équatoriaux
du tube telle que lasynchronisation
entre ondes incidentes et ondesguidées
estobtenue,
sur unelongueur
d’arcqui peut
atteindre 3600.Ainsi, l’énergie
incidente estprati-
quement constante sur toute la
longueurs
decouplage
et celui-ci
peut
êtreprolongé
indéfiniment si on a :en
désignant par R
le rayon du tube et par q un entier.Dans ces
conditions,
le coefficientd’amplification
Apeut atteindre sa valeur à saturation donnée par
(7),
Fig. 5. -
Répartition
des amplitudes calculées le long d’uneplaque
dans le faisceau incident ( * ), dans le guide (.), dans lefaisceau retournant au milieu 1 (+) et dans le faisceau retournant au milieu II (0) : a) 03BB = 1,7 mm, a = 0, r = 0,96, b) 03BB = 1,2 mm, oc = 0, r = 0,93.
[Distribution
of the calculatedamplitudes along
aplate
in the incident beam (*), in theguide
(.), in the beam to medium I (+) and in the beam to medium II (0) : a) 03BB = 1.7 mm, a = 0, r = 0.96, b) 03BB = 1.2 mm, a = 0, r =0.93.]
178
ce
qui
n’estguère possible
avec unguide plat ;
or cettevaleur à saturation devient très
importante lorsque r
est voisin de 1.
La vérification
expérimentale
du modèlethéorique
est
plus
difficilequ’avec
unguide plat.
On peutcependant
concevoir undispositif
de mesure, dont leprincipe
est donné sur lafigure
6. La sonde estdéplacée
en azimut de
façon
que son axe reste tangent à un cercle derayon R sin i ;
on mesure ainsil’amplitude rayonnée
en toutpoint
de la face interne duguide, qui
est
proportionnelle
àl’amplitude
de l’ondeguidée
auniveau de ce
point
Il faut néanmoins tenir compte des éventuelles ondeslongitudinales
ou transversales transmises par le tube.4. Train d’onde et
guide plat
avec réflecteur.Les ultrasons sont souvent utilisés pour détecter la
présence d’obstacles;
c’est le cas parexemple
encontrôle non destructif
[8]
et l’émission se fait alors parimpulsions,
avec unefréquence
de récurrence de l’ordre du kHz.Quand
cesimpulsions
sont utiliséespour
engendrer
des ondesguidées,
elles doivent être suffisammentlongues
pour quel’énergie guidée
aitle
temps
de croître. Poursimplifier,
on considérera lecas d’un faisceau incident
rectangulaire ;
on serappelle
en
effet
quel’énergie guidée
croît alors linéairementavec la durée du
couplage,
au début de celui-ci(§ 2.1).
Plutôt que des
impulsions brèves,
il est doncpréférable
d’utiliser des trains
d’onde, qui permettent
deplus
unmeilleur accord
fréquentiel
avec le mode àguider.
On
peut exprimer
la durée du train d’onde incident ennombre m de
périodes ;
lalongueur
du trainguidé
seraainsi m03BB et, pour tirer tout le
profit
de lalongueur s
du
guide
lelong
delaquelle
la condition desynchro-
nisation entre source et
guide
estvérifiée,
il fautchoisir :
Soit une
plaque plane comportant
un réflecteur(Fig. 7).
Lagrandeur
d’un tel réflecteur estgénérale-
ment déterminée à
partir
del’amplitude
de l’échoobtenu par réflexion d’ondes de Lamb
[2] ;
on va donc, chercher
quels
sont lesparamètres
affectant cetteamplitude.
Soit un train d’onde incident de durée m,couplé
avec laplaque
sur unelongueur s
= AB =ml, l’amplitude
du train d’onde étantsupposée
constanteet
égale
à I de A à B. Le train d’ondeguidé
aura sonamplitude
maximale en tête et, dans la mesure où le coefficient de réflexion r estélevé,
on n’observera pas de saturation etl’énergie
du train d’onde croîtra defaçon
linéairejusqu’à
atteindre la valeurkm(1 - r2) 12
au niveau de B. Soit p le coefficient de réflexion du réflecteur
(4),
situé dans laplaque
à une distanced = BC.
Compte
tenu de l’atténuation entre B et C(4)
Pour unpetit
réflecteur, ils’agit plutôt
d’une rétro-diffusion et p est
proportionnel
à l’aire du réflecteur [8].Fig.
6. - Principe de la mesure del’amplitude
du faisceaurayonné par la face interne d’un tube.
[Principle
of theamplitude
measurement of the beam radiatedby
the internal face of a tube.]Fig.
7. -Principe
de la mesure d’un écho en ondes de Lamb dans une plaque.[Principle
of the echo measurement with Lamb waves in aplate.]
puis
entre C etB,
donnée par(10), l’énergie
du traind’onde,
de retour enB,
ne seraplus
quece
qui correspond
à uneamplitude
Le
rapport
entrel’amplitude
maximale de l’échorayonné
en B vers la source,qui
fonctionne mainte-nant comme
récepteur,
etl’amplitude
du train d’ondequi
a été émis par la source et incident enB,
est donc :On voit que ce
rapport
E croît avec lalongueur
decouplage,
avec la réflectivité du réflecteur et décroîtavec
l’éloignement
decelui-ci,
cequi
étaitattendu;
il croît aussi en
principe quand
le coefficient de réflexionsous forme d’une succession d’échos
équidistants,
avec un intervalle
correspondant
autemps
nécessairepour que l’onde effectue une révolution. On a d’abord observé des
systèmes stationnaires,
par rétrodiffusion d’uneimpulsion dirigée
sur unobjet cylindrique éloigné [16-19] :
deux ondes circonférentielles de senscontraires sont ainsi
engendrées
etinterfèrent;
l’in-fluence d’un réflecteur dans le
guide
aégalement
étéétudiée
[20].
Puis des ondesprogressives
ont étéobservées,
en utilisant un émetteur et unrécepteur séparés,
orientés selon une incidencecorrespondant
àun
angle critique
deRayleigh
ou de Lamb[21].
Nousavons
également
obtenu des échosmultiples
dans destubes avec des ondes
progressives
circonférentielles(ondes
deLamb),
mais enéchographie
et enprésence
d’un réflecteur dans le tube
[15],
au moyen d’un«
prisme
courbe »(§ 3).
Nous avons observé à cetteoccasion que le
premier
écho n’était pastoujours
leplus intense;
c’est cephénomène
que nous allons chercher àexpliquer (5).
Rappelons
les conditionsexpérimentales.
Un traind’onde
sinusoïdal,
defréquence 4,5 MHz,
de durée2,5
lis et de tension ± 12 V(Fig. 8),
fourni par unappareil
CGR dutype
ER30,
est utilisé pour exciterun traducteur
piézoélectrique plan
annulaire de diamètres 20 x 30 mm, defréquence
4 MHz avec unamortissement moyen,
fabriqué
parNDC ;
lafréquence
de récurrence est de l’ordre du kHz. Le
guide
estconstitué par un tube en
zircaloy plein d’air,
dediamètre extérieur
9,5
mm etd’épaisseur 0,6
mm,comportant
unréflecteur;
celui-ci est une fente élec-troérodée,
delongueur 1,5
mm et deprofondeur 0,05
mm, orientéeparallèlement
à l’axe du tube. Lecouplage
est assuré dansl’eau,
par un miroir hélicoïdal(Eq. (3.35)
de[8]) engendré
par la tangente à une hélicede rayon
1,4
mm ; ilcorrespond
donc à unangle
d’inci-dence i =
17,1° (Eq. (3.34)
de[8])
et, compte tenu des diamètres de la couronneémettrice,
le train d’onde estcouplé
sur unelargeur
de 5 mm et sur unelongueur
d’arc de 2060
(Eqs. (3. 36)
et(3. 37)
de[8]).
Dans cesconditions,
on observe une succession d’échos(Fig. 9),
dont
l’amplitude
est maximalelorsque
le réflecteur estapproximativement
situé à la fin de l’arccouplé;
la distance entre échos est de
9,3
03BCs. Comme la circon- férence estégale
à29,9
mm, on en déduit une vitesse(1)
Il estpossible
de visualiser simplement la propagationd’ondes circonférentielles, au moyen d’un ressort à boudin dont on sonde les extrémités et que l’on suspend horizontale- ment ; le réflecteur est alors formé par une masselotte [10].
Fig.
8. - Train d’onde émis (0,503BCs/div.,
5V/div.).
[Transmitted
pulse (0.5ps/div.,
5V/div.).]
Fig. 9. - Echo
multiple
observé dans un tube comportantun réflecteur (17
).1sjdiv.).
[Multiple
echo in a tube with a reflector (17).1sjdiv.).]
Fig.
10. - Répartition desamplitudes
dans un tube com- portant un réflecteur.[Amplitude
distribution in a tube with a reflector.]180
de groupe de l’ordre de 3 600
m/s ;
parailleurs, l’angle
d’incidence dans l’eau
correspond
à une vitesse dephase
de l’ordre de 5 100m/s. Compte
tenu duproduit fréquence
xépaisseur,
il doits’agir
du modeSi [11].
On observe enfin que
l’amplitude
maximale est obtenuepour le
quatrième
écho(Fig. 9).
Considérons un train d’onde incident sur un tube
(Fig. 10),
sous une incidencepermettant d’engendrer
un train d’onde
guidé ;
soit Gl’amplitude
de ce trainau moment où il rencontre le
réflecteur,
de coefficient de réflexionégal
à p(4).
Lapremière
réflexion sur leréflecteur conduit à deux trains
guidés : (1)
un traind’amplitude G,
=(1 - p) G,
tournant dans le mêmesens que le train
guidé initial, (2)
un traind’amplitude H1
=pG,
tournant en sens inverse.Après
avoireffectué un tour et s’être ainsi atténué d’un coefficient
exp(-
203C0R03B2), fl
étant donné par la relation(10), chaque
train d’onde va subir à nouveau une réflexion de coefficient p et une transmission de coefficient(1 - p),
ensupposant
que le réflecteur estparfaitement symétrique
pour les deux sens depropagation.
Si onsuppose en
plus
que leguide
est peudispersif,
les trainsy circulent sans modification
importante
de leurforme ;
ainsi les ondes
Gi
etHi
se retrouvent enphase
àchaque
passage devant
l’émetteur, qui
fonctionne maintenanten
récepteur,
et leursamplitudes peuvent s’ajouter.
La mise en
équation,
effectuée par Pouchin[10],
conduit à :
et la résolution du
système
donnel’amplitude
dun-ième écho :
la courbe
d’équation y
=H(n)/G représente
l’enve-loppe
de l’échomultiple.
On a tracé cette courbe
enveloppe
pour diverses valeursde p (Fig. 11) ;
on apris
2 R =9,5
mm et on aconsidéré que p était
égal
aurapport
de la section du réflecteur(1,5
x0,05 = 0,075 mm’)
sur celle du fais-ceau
guidé (5
x0,6
= 3mm’),
soit p =0,025.
La courbecorrespondant à fi
= 6m-’
coïncide assezbien avec l’allure de l’écho
multiple
observé sur lafigure 9; 14
relation(10) permet
d’en déduire un coefficient r très voisin de 1. Plusgénéralement,
onpeut remarquer que la
première partie
de la courbe estprincipalement
déterminée par p etrenseigne
doncsur la nature du
réflecteur,
alors que la seconde estprincipalement
déterminée parfi.
Fig.
11. - Enveloppe de l’échomultiple
dans un tube dediamètre 9,5 mm pour p = 0,025
et fl
= 0,1 ; 0,5; 1 ; 2 ; 3; 4; 5; 6; 10; 20 et 50 m -1 (de haut en bas).[Envelope
of the multiple echo in a tube of diameter 9.5 mm,withp
= 0.025and f3
= 0.1 ; 0.5 ; 1 ; 2 ; 3; 4; 5; 6; 10; 20 and 50 m-1(from
top tobottom).]
6. Conclusions.
La
démarche, qui
a été suivie ici pour étudier la transmission entre une onde libre et une ondeguidée,
était très
pragmatique.
Elle n’avait pas en effet pour but de déterminer les intensités des divers faisceaux àpartir
despropriétés
desmilieux,
cequi
adéjà
étéétudié par ailleurs. Il
s’agissait
seulement de trouver un modèlesimple
pour calculer les intensités des diversfaisceaux,
et de comparer ensuite ce modèle à la réalité.Ce modèle est donné par une
équation
différentielleet nous avons montré
qu’il permettait
dereprésenter
correctement le
profil
desamplitudes
dans les fais-ceaux ultrasonores environnants une
plaque plane guidant
des ondes deLamb;
nous avonsremarqué
à cette occasion l’intérêt d’un
guide
tubulaire pour obtenir uneénergie guidée
maximale. Ce modèle aensuite été
appliqué
àl’échographie;
nous avonsmontré l’intérêt d’utiliser des trains d’onde pour
engendrer
des ondes de Lamb et nous avonsexpliqué l’origine
de l’échomultiple,
que nous avions observé dans un tubecomportant
un réflecteur.Remerciements
Nous tenons à remercier MM. Pouchin et Sladkoff pour leur contribution à cette étude.
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