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Submitted on 1 Jan 1954
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Sur les champs vectoriel et pseudovectoriel
K.H. Tzou
To cite this version:
K.H. Tzou. Sur les champs vectoriel et pseudovectoriel. J. Phys. Radium, 1954, 15 (7-9), pp.559-562.
�10.1051/jphysrad:01954001507-9055900�. �jpa-00234993�
SUR LES CHAMPS VECTORIEL ET PSEUDOVECTORIEL Par K. H. TZOU.
Sommaire.
-On étudie les champs décrits par
unvecteur
oupar
unpseudovecteur, dont les quatre composantes, satisfaisant à l’équation du type Dalembertien,
nesont soumises à
aucunecondition supplémentaire. De tels champs, vectoriel et pseudovectoriel, représentent
unesuperposition de quatre états de spin : trois de spin total I et
unde spin
o.La séparation explicite de
cesétats de spin
est effectuée
enprésence des interactions
avec unchamp spinoriel, par les couplages linéaires par rapport
auxvariables du champ vectoriel
oupseudovectoriel. On introduit ensuite, dans le forma- lisme multitemporel, la représentation d’interaction qui est simple à formuler grâce à l’absence de condition supplémentaire. On effectue la décomposition explicite des états de spin dans cette repré-
sentation et l’on déduit ainsi facilement la représentation d’interaction des champs vectoriel et pseudo-
vectoriel à divergence nulle
eninteraction
avec unchamp spinoriel.
JOURNAL PHYSIQUE 15, JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 1954,
Introduction.
-La description d’un champ mésique de spin n, entier, peut s’effectuer au moyen d’un tenseur de rang n, soumis à :
Iodes équations fondamentales du type Dalem- bertien ( [j - k2) tfij
=o ;
20 des conditions supplémentaires, qui sont
d’ailleurs de deux sortes, les unes renfermant les dérivées premières des fonctions d’ondes, les autres étant constituées par des relations algébriques (traces).
Ainsi, un champ mésique vectoriel §, est décrit
par
Une fonction d’onde constituée par toutes les
composantes d’un tenseur de rang n, ne représente
pas un champ de spin n mais un mélange. Le rôle
des conditions supplémentaires est justement d’isoler
dans ce mélange le champ de spin n et, ce faisant, de réduire l’énergie totale à une quantité essentiel-
lement positive. L’équation obtenue en appliquant l’opérateur fondamental (E - k2) à toutes les composantes d’un tenseur, définit ainsi des champs qu’il semble intéressant d’étudier, en raison même de la simplicité de leur définition. Dans ce qui suit,
nous nous bornerons aux champs décrits par un vecteur
oupar un pseudovecteur A, satisfaisant à (D 2013 À2) A === o, mais dont la divergence n’est
pas nécessairement nulle, c’est-à-dire qui ne rem- plissent pas la condition supplémentaire.
Ces champs ont chacun quatre composantes,
donc une de trop pour la description irréductible d’un champ de spin unité.
1On peut aisément montrer que la composante
éliminée par la condition supplémentaire corres- pond aux quanta de spin
oet d’énergie négative.
Le champ v. ou p. v. (1) sans condition supplé-
(1) Champ
v.(vectoriel) et p.
v.(pseudovectoriel).
mentaire représente donc une superposition de quatre états de spin : trois de spin total
1et
unde spin
o.La séparation explicite de ces états est
effectuée en présence des interactions avec
unchamp spinoriel par trois couplages, linéaires par
rapport aux variables du champ v. ou p. v. ou à leurs dérivées. Cette décomposition est complète : il n’y a pas d’interaction entre les états de spin i et o,
et ceux-ci interagissent séparément avec le champ spinoriel par les couplages habituels respectifs.
Nous adopterons le formalisme multitemporel [1].
C’est, en fait, grâce à ce formalisme covariant que l’on peut effectuer une étude complète du problème.
Nous introduirons ensuite la représentation d’inter-
action et effectuerons la décomposition explicite
des états de spin dans cette représentation.
Nous pourrons ainsi en déduire facilement la
représentation d’interaction des champs v. et p. v.
à divergence nulle en interaction avec le champ spinoriel, ce problème étant beaucoup plus compliqué
à formuler à cause de la condition supplémen-
taire [2]. L’élimination du couplage v. de l’inter-
action scalaire-spinorielle et l’équivalence des cou- plages p. s. et p. v. de l’interaction pseudoscalaire- spinorielle seront étudiées de façon parallèle à l’aide
de transformations unitaires toutes semblables.
Séparation explicite des états de spin.
-Soit au le vecteur ou le pseudovecteur du champ
considéré et cp, q+ (spineurs) les variables du champ spinoriel. La fonction lagrangienne des deux champs
en interaction est
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01954001507-9055900
560 où
a, au, auv sont égaux respectivement à i, iyu,
OE>v ( + à (l’» IV ]) dans le cas vectoriel et égaux
’à iY3( == iYJ Y2 Y:j ")’4), i’YiJ Y, iY.OE>,> si ér> est p. v.
L’ introduit les trois couplages s., v., t. (ou p. s., p. v., p. t.). Le
«self-couplage » (w :S2) du champ spinoriel est introduit pour permettre une décompo-
sition exacte des spins du champ cx, en ce qui
concerne les interactions avec q?- Les équations des champs sont respectivement
et
où
L’énergie et l’impulsion du champ éi, sont
données par :
et le spin [3],
fj
est une surface à trois dimensions du genre espace dans l’esp,ace-temps.
Examinons maintenant de quelle façon les états
de spin du champ a,, peuvent être séparés de façon explicite. En l’absence d’interaction
Lorsque Ko o, êtv sera complètement déterminé si smv et x sont connus. Ainsi, si a,, est décomposé
en deux champs composants, l’un à divergence
nulle et l’autre à rotation nulle, le premier déter-
mine S7,t, et le second z de façon séparée. Écrivons
donc él,
=(13J. + Cu, où
La rotation nulle de Cli le réduit à un champ s.
ou
p. s. (s), d’après
Donc él, se décompose enfin en Bu et F, selon le
schéma
et l’on a
s
détermine ainsi la divergence de el, et Bu, indé- pendamment, la rotation. Bu, a trois composantes indépendantes (Ko # o). Le schéma de décompo-
sition est donc un changement de variables des ati
en J3, et
8.En présence d’une interaction, le schéma doit être modifié pour le rendre compatible avec les équations des champs. D’après
l’équation (2) du champ (,’t doit se décomposer
en deux équations respectivement indépendantes
de &o, et E, qui permettent encore à Bu de satis-
faire à une certaine condition supplémentaire de divergence. Ces deux équations sont en fait
et
d’où l’on tire
Le schéma (3) est ainsi complété par (3 a). Avec (3 a), l’équation du champ â3(J. se met sous la forme
habituelle :
.1Si ét, et Ju sont des vecteurs, b
= oet donc t’ = u X [.1- o
même en présence des interactions avec cp. Avec la
décomposition (3), (3 a)
,Le champ tlIJ. se décompose ainsi complètement
en ô3IJ. et e sans aucune interaction entre ceux-ci.
La fonction lagrangienne et les grandeurs phy- siques se décomposant aussi de façon explicite et
exacte en deux parties correspondant respecti-
vement à u3, et E, en interaction séparément avec y.
A l’aide de (3), (3 a), on tire, à une 4-divergence
près,
où
Dans la décomposition de s(’l) d’après (3), (3 a), l’énergie-impulsion du champ â3IJ. est
et celle du champ
EDans la décomposition du moment cinétique total
du champ élu., le spin du champ J3, est
tandis que le spin du champ E est (R(E)
= o. erepré-
sente ainsi l’état du spin
od’énergie négative. Les
états du spin i (champ Bu) sont trois états d’énergie positive.
En théorie neutre, le couplage v. de l’inter-
action e - Cf peut être complètement éliminé à
l’aide de la transformation unitaire
et l’équivalence des couplages p. s. et p. v. de l’inter- action e - sP peut être effectuée par une trans- formation unitaire semblable [4] :
Représentation d’interaction.
-La repré- sentation d’interaction se caractérise par la sépa-
ration des interactions des champs avec les champs
eux-mêmes dans la description de l’évolution du
système. Ainsi, dans cette représentation, l’équation
d’onde est caractérisée uniquement par un opérateur
hamiltonien d’interaction, tandis que les champs
eux-mêmes se comportent comme des champs libres, c’est-à-dire que les variables des champs obéissent
aux équations correspondantes comme s’il n’y avait
pas d’interactions. En général, la représentation
d’interaction est déduite de la représentation
d’Heisenberg à l’aide d’une transformation unitaire.
Il s’agit d’abord de trouver l’opérateur hamiltonien d’interaction qui, dans le formalisme multitemporel,
est nécessairement un scalaire et satisfait à la condition d’intégrabilité de l’équation d’onde. En
cas d’interaction du champ v. à divergence nulle
avec le champ spinoriel, il est difficile et compliqué
de trouver cet opérateur d’interaction, même quand
on considère seulement le couplage v. qui ne dépend pas des dérivées des variables des champs [2].
La raison en est justement la condition supplé-
mentaire de divergence nulle du champ v. qui exige les relations de commutation dépendant des
dérivées de la fonction ô. Si l’on abandonne cette condition supplémentaire, il est facile de formuler
la représentation d’interaction même quand on prend également en considération les couplages s.
et t. qui dépendent des dérivées des variables du
champ v. Puis, à l’aide de la décomposition expli-
cite du champ v. par rapport aux états de spin
comme celle dans la représentation d’Heisenberg,
nous déduirons facilement la représentation d’inter-
action du champ v. à divergence nulle en inter-
action avec le champ spinoriel. La situation est
essentiellement pareille pour le champ p. v.
Soit U (a) la transformation unitaire pour le passage de la représentation d’Heisenberg à celle
d’interaction. Les nouvelles variables des champs
sont alors
et les relations de commutation et d’anticommu- tation
Do et à sont les fonctions singulières définies respec- tivement avec Ko et K. L’équation d’onde dans la représentation d’interaction s’écrit
H’ est l’opérateur d’interaction, un scalaire qui
satisfait à la condition d’intégrabilité de cette équation d’onde,
Pour le système des champs él, et cp,
562
pondantes de X’ [J.’J’ S, ;!tL’ OTtv., respectivement,
mais définies avec les nouvelles variables Av., y;, Ç.
Ces nouvelles variables satisfont toutes aux équa-
tions des champs libres correspondants.
La décomposition explicite des états de spin du champ Au. est ici très simple du fait qu’il se comporte
comme champ libre. Le schéma est évidemment
Il s’applique au champ p.
v.comme au champ v.
Bu et 1 satisfont aussi aux équations des champs libres et alors X
=Kol et F uV
=Guv
’
Guv
_dB, -- dB,, Ainsi, de (4) et (6), on déduit
(Guv == B"
-dxv Ainsi, de (4) et (6), on déduit
Avec (6), l’opérateur d’interaction (5) devient
ou
H’(z) et H’(B) satisfont tous deux et séparément à
la condition d’intégrabilité de l’équation d’onde, si
Ici H’(z) et H’(B) sont respectivement l’opérateur
d’interaction du système l: - et celui du sys- tème B, - Ç. Le champ Au se décompose ainsi
en Bu et 1 sans aucune interaction entre ceux-ci.
Pour justifier que 1 et Bu sont respectivement la
variable du champ s. ou p. s. et celles du champ v.
.