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Sur une propriété des gaz monoatomiques

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00240561

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240561

Submitted on 1 Jan 1901

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Sur une propriété des gaz monoatomiques

Daniel Berthelot

To cite this version:

Daniel Berthelot. Sur une propriété des gaz monoatomiques. J. Phys. Theor. Appl., 1901, 10 (1),

pp.611-614. �10.1051/jphystap:0190100100061101�. �jpa-00240561�

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l’un, B, est perpendiculaire au plan d’incidence ; c’est celui dont nous venons de déterminer la position.

L’autre foyer est un élément situé dans le plan d’incidence dont on

obtient la position en considérant un second rayon issu du point A et

rencontrant la surface sphérique en O’, ~ une distance 00’ infini- ment petite sous la même incidence. Les deux normales 01~T, O’N’

convergent au centre de courbure (~ ; les deux plans de réfraction

se coupent donc suivant la droite AC. D’ou il résulte que les points

de concours des pinceaux correspondants forment un élément li-

néaire dirigé suivant la droite AC, au point de rencontre avec les

rayons réfractés. C’est la seconde ligne focale. Le centre de jonc-

tion J est remplacé par le centre de courbure C. On voit que les deux foyers linéaires, bien que perpendiculaires entre eux, ne sont pas tous deux perpendiculaires au rayon réfracté : le premier en B remplit cette condition ; le second suivant AC est oblique sur ce

rayon.

La position de cette seconde ligne focale est définie par la dis- tance b’ au point d’incidence 0. On trouve aisément la relation :

La construction s’étend naturellement, en se simplifiant, aux foyers astigmatiques par réflexion; ces considérations s’appliquent avec une grande facilité à la discussion des aberrations dans les systèmes optiques.

SUR UNE PROPRIÉTÉ DES GAZ MONOATOMIQUES;

Par M. DANIEL BERTHELOT.

Clausius a déduit des principes fondamentaux de la théorie ciné-

tique des gaz que le rapport des deux chaleurs spécifiques d’un gaz

parfait est égal à ~,6 ~ . Cette conclusion parut d’abord contredite par

l’expérience, ce rapport offrant, pour les gaz examinés jusque-là,

des valeurs notablement plus basses, telles que la valeur ~,41 pour l’air et la plupart des gaz à molécule diatomique. Pour les gaz à molécule plus complexe, tels que l’étlier, le rapport descend jusqu’à i,9. environ..

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0190100100061101

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Ce désaccord a été expliqué en remarquant que la théorie de Clausins assimilait les molécules à des points matériels et négli- geait l’énergie des atomes dans leurs mouvements autour du centre

de gravité de la molécule. Une telle supposition n’est légitime que pour les gaz à molécule monoatomique. Or de l’étude des pro-

priétés chimiques et des densités de vapeur du mercure et de ses

composés, les chimistes ont précisément conclu que la molécule de

ce corps à l’état de vapeur est monoatomique. Et, en effet, en mesu-

rant le rapport des chaleurs spécifiques de cette vapeur, on a observé la valeur 1,67, en sorte que la théorie de Clausius s’est trouvée vérifiée.

Depuis, MM. Rayleigh et Ramsay, ayant retrouvé ce nomhre pour

1 argon et divers autres gaz de l’air, en ont conclu qu’ils étaient monoatomique.

D’autre part, M. Van der Waals, en s’appuyant sur les hypothèses cinétiques, a établi, pour l’ensemble de l’état fluide, l’équation con-

nue (p + a : v‘-’; 1 (v

-

à) = RT.

,

Cette équation représente fort bien les faits au point de vue qua-

litatif ; mais elle n’offre avec eux qu’un accord quantitatif impar-

fait. La divergences la plus considérable qui ait été signalée jus- qu’ici porte sur la valeur de la densité critiques. L’équation indique

en effet que l’expression RT,. : 2~w~., qui représente le rapport du

v olume théorique du fluide à son volume réel, au point critique, est égale à ~~,6 ~ , tandis que voici les valeurs données par l’expé-

rience pour quelques corps (1) :

Ce rapport est donc toujours supérieur à ~,67. Il augmente en géné-

ral avec le nombre des atomes de la molécule, et est voisin en moyenne de 3,7. Aussi a-t-on cherché fréquemment à modifier l’équation de

Van der Waals de manière à obtenir une meilleure valeur de la den- sité critique. La modification de Clausius est la première et la plus

connue de ces tentatives; elle a été suivie de beaucoup d’autres,

(1) Voir pour la plupart de ces corps : Sydney 1 oc!~r, Oz2 the lao of CailletPl

(oui Illaflzias and the eî-ilical Density (Philos. 11laga:., septembre 1~)Û0).

-

Pour

l’azote et l’oxygène, j’ai calculé le rapport en admettant les densités critiques qui

résultent de la discussion de NI. 1I~T~m.~s (11Ié1n. (le la Soc. 1’OY. des Sciences de

Lipge. :3e série, 1899;

-

et J. de Ph!Js., 3° série, t. ~’il 1, p. f07, 1899).

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inspirées également de vues empiriques; mais il est hors de cïonte, quand on envisage dans son ensemble le problème de la compressi-

bilité et de la dilatation des fluides, qu’aucune de ces modifications n’a été heureuse, et que la formule de Van der Waals demeure

encore aujourd’hui non seulement la plus simple, mais encore la

meilleure 1 ’ ) .

Les mesures récentes faites sur les gaz monoatomiques viennent d’apporter à la formule de Van der Waals, sur le point même où elle

semblait le plus s]écarte1- des faits, une confirmation qui me parait

valoir la peine d’être signalée.

Il est essentiel de noter que les raisonnements de Van der Waals,

comme ceux de Clausius, supposent les molécules monoatomique,

car, dans le cas contraire, le covolume h ne peut plus être regardé

comme constant.

Or, parmi les gaz monoatomiques, il n’en est qu’un seul dont les

constantes critiques soient déterminées aujourd’hui avec assez de

précision pour se prêter à une vérification numérique : c’est l’argon.

D’après les mesures de MM. Ramsay et Travers (2), on a

~~ .- 3~alrn,8, T~ _ 155°,6 abs. La densité liquide est cl - 1,f12

à T = 87° abs. La densité critique n’a pas été mesu rée directelnent ; mais on sait que c’est le cas général, et que le seul mode de déter- mination exact de cette quantité. 3) est celui qui consiste à la cal-

culer comme la limite commune des densités du liquide et de la

vapeur saturée, quand on tend vers le point critique, au moyen de la formule de M. ~lathias de == d : ’2 L 1 -~- c (’1

-

T : T~.)]. Pour déter- miner exactement la grandeur de cette formule, il faudrait au moins

deux densités liquides; mais M. Mathias a montré qu’elle est peu variable et oscille entre i et 0,8, suivant le plus ou moins de com- plexité des corps. La valeur moyenne 0,9 donne, pour l’argon,

de = U,~34 et RT~ . Pcvc = 2,62. Si l’on avait pris la valeur 0,8 qu’on

rencontre pour les gaz les plus simples, on aurait eu de = 0,4~’x8 et RT ~ : ~~~ v~ _ ~, I i .

On voit donc non seulement que ce rapport est très inférieur à

celui qui caractérise les gaz polyatomiques, mais encore qu’il

(1) Voir notamment, sur ce point, D. BERTHELOT, Quelcjr4es l’ental’ques SlU’ I~(’q2lailOfv c.°a~°acté~°istique des fluides (Archives néerlccndtcises, 2w série, t. Y, 1900 ; livre jubi-

laire dédié au Prof. Lorentz).

(2) Claem2cal ivews, décembre ’1900.

(3) Cf. MATIIIAS, les l1/éthodes de cléteo~nir2ation des constantes ci-itiqties (li~c~~~or°ts

au Cong l’ès W temzatioual de l’jzysic~~ee de Paris. en ’1900, t. 1, p. 61;;).

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paraît fort voisin de la valseur 2,67 indiquée par la théorie de Van der Waals.

Il semble que l’on doive conclure de là que cette formule est plus

exacte, numériquement, qu’on ne l’a crn généralement jusqu’ici et qu’elle représente effectivement la compressibilité isotherme d’un gaz

monoatomique.

S’il en est ainsi, il convient, pour expliquer les écarts constatés dans le cas des gaz polyatomiques, de modifier non pas le terme- a : z’ qui représente la pression interne et qui ne dépend pas de l’atomicité de la molécule, mais bien le covolume b, en évaluant

l’iniluence que le nombre et les mouvements des atomes de la molé- cule exercent sur la grandeur de ce terme. La formule établie devra d’ailleurs permettre de calculer aussi bien le rapport des chaleurs

spécifiques que la valeur exacte de la densité critique. C’est précisé-

ment la recherche d’une formule de ce genre que M. Van der Waals vient d’aborder avec sa profondeur habituelle dans un mémoire (1) qui constitue une contribution des plus importantes à la théorie

cinétique des fluides.

SUR UN PROCÉDÉ POUR COUPER LE VERRE ;

Par M. G. ROY.

Tous les procédés sont bons pour couper le verre, quand ils sont employés par des gens habiles. Cependant même les habiles ne dédaigneront pas d’employer un moyen qui simplifie et facilite un

travail aussi délicat. Je me permettrai de signaler un procédé em- ployé depuis trois ans au laboratoire de physique de l’Université de

Dijon, et qui a donné de bons résultats.

Il consiste à remplacer le charbon de Berzélius par le thermo- cautère. Le maniement de cet appareil exige généralement deux per- sonnes, dont l’une doit insuffler de l’air au moyen d’une poire en caoutchouc ; mais on peut opérer seul dans un laboratoire en se ser-

vant de la soufflerie de la lampe d’émailleur. Il suffit, pour couper un

tube, de commencer une fente par un petit choc ; le thermocautère étant rouge, on place légèrement la pointe en avant de la fente,

celle-ci se continue aussitôt dans la direction touchée ; si on a tracé

(1) Académie des Sciences d’A msterdam : The equation of slate and the theory

of cyclic ’motion, février, mars, avril 1901.

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