HAL Id: jpa-00240383
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240383
Submitted on 1 Jan 1899
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Sur les actions mécaniques de la décharge disruptive
Wladimir de Nikolaieve
To cite this version:
Wladimir de Nikolaieve. Sur les actions mécaniques de la décharge disruptive. J. Phys. Theor. Appl.,
1899, 8 (1), pp.432-433. �10.1051/jphystap:018990080043200�. �jpa-00240383�
432
SUR LES ACTIONS MÉCANIQUES DE LA DÉCHARGE DISRUPTIVE ;
Par WLADIMIR
DENIKOLAIEVE.
I. Pour fixer l’e fj"et produit par la décha pge
ausein de l’air,
unecouche d’ouate hygroscopique pressée entre deux
anneauxd’ébonite
a
été placée entre les deux électrodes d’une batterie de dix-sept grandes bouteilles de Leyde, chargée par
unemachine de Holtz.
Après la décharge, l’ouate
semontrait traversée par
uncanal dont le diamètre atteignait, pour les plus fortes décharges, 6 millimètres,
et dont la longueur dépassait de beaucoup l’épaisseur primitive de
la couche d’ouate ; les fibres superficielles du canal étaient forte- ment comprimées. Cet effet ressemble à celui d’une explosion
aumilieu de l’ouate. Elle
nes’enflamme pas si les électrodes
nela touchent pas ; mais, si elle est pressée légèrement entre les élec- trodes, elle s’enflamme vivement, pourvu seulement que la décharge
ne
soit pas trop peu intense.
Pour étudier le processus de la décharge
ausein des électrolytes et
des diélectriques liquides,
on aimbibé la couche d’ouate à saturation par l’eau potable
oul’huile de vaseline. Les liquides projetés par la décharge
nequittaient pas les
canauxcapillaires de l’ouate. La déformation de la couche imbibée permettrait d’obtenir des rensei-
gnements
surles forces pondéromotrices mises
enjeu par la
décharge. La forme de l’ouate imbibée,
nedifférait après la décharge de celle de l’ouate sèche que par
unplus grand diamètre
du canal et par
uneplus grande longueur des parties projetées
audehors.
On voit ainsi que dans les liquides
seproduit le même effet d’ex- plosion que dans l’air. 11 faut tenir compte de cette remarque pour
expliquer comment l’effet de l’explosion est lié à la destruction
busque de certains tubes de force électrique et
aumouvement
transversal des tubes de force restés intacts.
II. Défo2-ïnation etper(oÎ’ation des plaques et des feuilles métalliques.
-
En interposant des feuilles d’aluminium entre des plaques de
carton
ouinversement, et plaçant les paquets de lames entre les
électrodes d’une batterie perpendiculairement
auxlignes de force,
on
observe après la décharge des cavités dans le métal
enface de cratères formés dans le carton. L’ouverture et la profondeur des
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018990080043200
433 cavités dépendent à la fois de l’intensité de la décharge et de la dis-
tance du métal
aucarton. Les cavités
seproduisent
encoredans le métal, quand il
netouche pas les bords des cratères du carton, et
encore
si le carton est supprimé. Si, par exemple, la feuille métal- lique touche
uneélectrode, il
seforme contre la pointe de l’autre
électrode
unecavité creusée dans la direction de la pointe
versla
feuille.
Au fond des cavités, l’exalT en microscopique révèle l’existence de
gouttelettes solidifiées, indice d’une fusion du métal
encette région pendant la décharge.
Tous
ceseffets s’observent particulièrement marqués
avecdes
feuilles de cuivre rougie de 0mm,05,ou Omm ,025 d’épaisseur. Les pre- mières feuilles étaient perforées, quand elles étaient placées près du carton, suivant
untrou irrégulier, de 7 millimètres dans la plus grande dimension, et dont les bords déchirés étaient recourbés et rabattus contre la surface opposée ;
sanscarton, les mêmes feuilles étaient perforées
avecdes électrodes pointues
ousphériques. On
augmente considérablement l’ouverture de perforation
enrecouvrant
le métal d’une mince couche de paraffine.
’
Une feuille d’étain
sanscarton
adonné
untrou ovale de 14 inilli- mètres
sur12 millimètre. Quand la même feuille était placée entre
les électrodes de la machine électrique, elle était percée de petits
trous presque ronds.
Une feuille de cuivre pressée entre les électrodes sphé- riques de la batterie était perforée, bien qu’il n’y eût pas de couche d’air continue entre elle et les électrodes. Comme le diamètre du trou de perforation est de plus de 1 millimètre,
onpeut dire que la résistance du métal perforé est très petite. Enfin des électrodes
creuses