Décharge disruptive dans des monocristaux de CdS

(1)

HAL Id: jpa-00235531

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235531

Submitted on 1 Jan 1956

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Décharge disruptive dans des monocristaux de CdS

J. Woods

To cite this version:

J. Woods. Décharge disruptive dans des monocristaux de CdS. J. Phys. Radium, 1956, 17 (8-9),

pp.718-718. �10.1051/jphysrad:01956001708-9071800�. �jpa-00235531�

(2)

718 DÉCHARGE DISRUPTIVE DANS DES MONOCRISTAUX DE CdS

Par J. WOODS,

General Electric Co., ^Research Laboratory, Wembley, Angleterre.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM

TOME

17, AOUT-SEPTEMBRE 1956,

^PAGE

^718.

Diemer a déjà êffectué [1] ûne étude de la rupture diélectrique ^sur ^CdS. ^Nous âvons ûtilisé ûn ^dis- positif expérimental analogue pour examiner les

propriétés de cristaux préparés par la méthode de Frerichs [2] (résistivité à l’obscurité 1011 Q. cm).

Lors de l’application ^d’un champ de valeurs croissantes dans le sens direct, ^le ^courant aug- mentait lentement jusqu’à l’apparition des effets de rupture pour 50 000 V /cm environ. Comme

Diemer, ^nous âvons ^trouvé ûne ressemblance entre les caractéristiques courant-tension obtenues ici et celles des décharges dans les gaz. Nous âvons observé plusieurs ^sortes ^d’effets ^lumineux.

Immédiatement après ^la rupture (courants

de ~ 200 {iA ^{à travers} ^une section de 2.0,1 mm2)

des traînées luminescentes vertes apparaissaient ;

elles n’étaient pas localisées ^aux électrodes mais s’étendaient tout le long du cristal. Ces traînées étaient parallèles ^aux stries de la surface et indé-

pendantes de la direction du champ appliqué.

Quand ^le ^courant atteignait

^~

0,5 mA la lumi-

nescence verte était éteinte et remplacée par ^une luminescence rouge, qui s’éteignait ^à ^son ^tour ^aux

courants - 1 mA. En réduisant le courant, ^aucune

des deux émissions ne réapparaissait.

Aux courants supérieurs ^à ^{10 mA} ^on ^observait

une émission rouge-orange. Elle provenait ^d’une région circulaire, éloignée ^des électrodes, ^{dont la}

position ^variait ^même lorsque ^le ^courant ^était

maintenu constant. Ceci rappelle ^la décharge

^«

^en

boules de feu » dans les gaz [3].

Le passage d’un ^courant ^assez intense pour

produire ^ces ^effets ^{dans le} ^cristal produisait ^des

modifications irréversibles de ses propriétés ^élec- triques. La résistivité des cristaux avait diminué ;

on pouvait régler ^sa ^valeur permanente ^entre ¹⁰¹⁰

et 1 Q .cm par contrôle de ^ce ^courant. La photo-

conductibilité était aussi altérée ; ^la sensibilité maximum s’observait pour les cristaux de conduc- tibilité à l’obscurité 108 Q .cm. L’éclairage par ^une

lampe ^à tungstène ^de 500 lux réduisait la résistivité de 108 à 103Q. cm.

Des expériences ^{en cours} indiquent que ^ces chan-

gements ^sont des effets de volume dus à l’échauf- fement et au passage du ^courant.

Dr. G. Diemer (Eindhoven).

^-

Je suis heureux de constater l’accord entre les résultats du Dr Woods sur les monocristaux de Cd S et les miens. J’avais aussi constaté la décroissance de la tension de rupture après quelques temps d’opé- ration, suivie de sa remontée après ^une longue

durée de repos. Je suggère qu’il s’agit ^au ^moins ^en partie d’un effet de charge d’espace, produisant

une augmentation locale du champ électrique.

BIBLIOGRAPHIE

[1] ^DIEMER (G.), Philips ^Res. Rep., 1954, ^9, ^109.

[2] ^FRERICHS (R.), Phys. Rev., 1947, 72, ^594. [3] ^PENGELLY (A. E.) ^et ^WRIGHT (D. A.), ^{Brit. J.} Appl.

Phys., 1954, 5, 391.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001708-9071800

Décharge disruptive dans des monocristaux de CdS

HAL Id: jpa-00235531

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235531

Submitted on 1 Jan 1956

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Décharge disruptive dans des monocristaux de CdS

J. Woods

To cite this version:

J. Woods. Décharge disruptive dans des monocristaux de CdS. J. Phys. Radium, 1956, 17 (8-9),

pp.718-718. �10.1051/jphysrad:01956001708-9071800�. �jpa-00235531�

718

DÉCHARGE DISRUPTIVE DANS DES MONOCRISTAUX DE CdS

Par J. WOODS,

General Electric Co., Research Laboratory, Wembley, Angleterre.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM

17, AOUT-SEPTEMBRE 1956,

718.

Diemer a déjà effectué [1] une étude de la rupture diélectrique sur CdS. Nous avons utilisé un dis- positif expérimental analogue pour examiner les

propriétés de cristaux préparés par la méthode de Frerichs [2] (résistivité à l’obscurité 1011 Q. cm).

Lors de l’application d’un champ de valeurs croissantes dans le sens direct, le courant aug- mentait lentement jusqu’à l’apparition des effets de rupture pour 50 000 V /cm environ. Comme

Diemer, nous avons trouvé une ressemblance entre les caractéristiques courant-tension obtenues ici et celles des décharges dans les gaz. Nous avons observé plusieurs sortes d’effets lumineux.

Immédiatement après la rupture (courants

de ~ 200 {iA à travers une section de 2.0,1 mm2)

des traînées luminescentes vertes apparaissaient ;

elles n’étaient pas localisées aux électrodes mais s’étendaient tout le long du cristal. Ces traînées étaient parallèles aux stries de la surface et indé-

pendantes de la direction du champ appliqué.

Quand le courant atteignait

0,5 mA la lumi-

nescence verte était éteinte et remplacée par une luminescence rouge, qui s’éteignait à son tour aux

courants - 1 mA. En réduisant le courant, aucune

des deux émissions ne réapparaissait.

Aux courants supérieurs à 10 mA on observait

une émission rouge-orange. Elle provenait d’une région circulaire, éloignée des électrodes, dont la

position variait même lorsque le courant était

maintenu constant. Ceci rappelle la décharge

en

boules de feu » dans les gaz [3].

Le passage d’un courant assez intense pour

produire ces effets dans le cristal produisait des

modifications irréversibles de ses propriétés élec- triques. La résistivité des cristaux avait diminué ;

on pouvait régler sa valeur permanente entre 1010

et 1 Q .cm par contrôle de ce courant. La photo-

conductibilité était aussi altérée ; la sensibilité maximum s’observait pour les cristaux de conduc- tibilité à l’obscurité 108 Q .cm. L’éclairage par une

lampe à tungstène de 500 lux réduisait la résistivité de 108 à 103Q. cm.

Des expériences en cours indiquent que ces chan-

gements sont des effets de volume dus à l’échauf- fement et au passage du courant.

Dr. G. Diemer (Eindhoven).

Je suis heureux de constater l’accord entre les résultats du Dr Woods sur les monocristaux de Cd S et les miens. J’avais aussi constaté la décroissance de la tension de rupture après quelques temps d’opé- ration, suivie de sa remontée après une longue

durée de repos. Je suggère qu’il s’agit au moins en partie d’un effet de charge d’espace, produisant

une augmentation locale du champ électrique.

BIBLIOGRAPHIE

[1] DIEMER (G.), Philips Res. Rep., 1954, 9, 109.

[2] FRERICHS (R.), Phys. Rev., 1947, 72, 594. [3] PENGELLY (A. E.) et WRIGHT (D. A.), Brit. J. Appl.

Phys., 1954, 5, 391.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001708-9071800

General Electric Co., ^Research Laboratory, Wembley, Angleterre.

^718.

Diemer a déjà êffectué [1] ûne étude de la rupture diélectrique ^sur ^CdS. ^Nous âvons ûtilisé ûn ^dis- positif expérimental analogue pour examiner les

Lors de l’application ^d’un champ de valeurs croissantes dans le sens direct, ^le ^courant aug- mentait lentement jusqu’à l’apparition des effets de rupture pour 50 000 V /cm environ. Comme

Diemer, ^nous âvons ^trouvé ûne ressemblance entre les caractéristiques courant-tension obtenues ici et celles des décharges dans les gaz. Nous âvons observé plusieurs ^sortes ^d’effets ^lumineux.

Immédiatement après ^la rupture (courants

de ~ 200 {iA ^{à travers} ^une section de 2.0,1 mm2)

elles n’étaient pas localisées ^aux électrodes mais s’étendaient tout le long du cristal. Ces traînées étaient parallèles ^aux stries de la surface et indé-

Quand ^le ^courant atteignait

nescence verte était éteinte et remplacée par ^une luminescence rouge, qui s’éteignait ^à ^son ^tour ^aux

courants - 1 mA. En réduisant le courant, ^aucune

Aux courants supérieurs ^à ^{10 mA} ^on ^observait

une émission rouge-orange. Elle provenait ^d’une région circulaire, éloignée ^des électrodes, ^{dont la}

position ^variait ^même lorsque ^le ^courant ^était

maintenu constant. Ceci rappelle ^la décharge

^en

Le passage d’un ^courant ^assez intense pour

produire ^ces ^effets ^{dans le} ^cristal produisait ^des

modifications irréversibles de ses propriétés ^élec- triques. La résistivité des cristaux avait diminué ;

on pouvait régler ^sa ^valeur permanente ^entre ¹⁰¹⁰

et 1 Q .cm par contrôle de ^ce ^courant. La photo-

conductibilité était aussi altérée ; ^la sensibilité maximum s’observait pour les cristaux de conduc- tibilité à l’obscurité 108 Q .cm. L’éclairage par ^une

lampe ^à tungstène ^de 500 lux réduisait la résistivité de 108 à 103Q. cm.

Des expériences ^{en cours} indiquent que ^ces chan-

gements ^sont des effets de volume dus à l’échauf- fement et au passage du ^courant.

Je suis heureux de constater l’accord entre les résultats du Dr Woods sur les monocristaux de Cd S et les miens. J’avais aussi constaté la décroissance de la tension de rupture après quelques temps d’opé- ration, suivie de sa remontée après ^une longue

durée de repos. Je suggère qu’il s’agit ^au ^moins ^en partie d’un effet de charge d’espace, produisant

[1] ^DIEMER (G.), Philips ^Res. Rep., 1954, ^9, ^109.

[2] ^FRERICHS (R.), Phys. Rev., 1947, 72, ^594. [3] ^PENGELLY (A. E.) ^et ^WRIGHT (D. A.), ^{Brit. J.} Appl.