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ACTIVITÉ D’INTRODUCTION (HISTORIQUE)ACTIVITÉ D’INTRODUCTION (HISTORIQUE) AUX NOMBRES COMPLEXES AUX NOMBRES COMPLEXES

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Academic year: 2022

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ACTIVITÉ D’INTRODUCTION (HISTORIQUE) ACTIVITÉ D’INTRODUCTION (HISTORIQUE) AUX NOMBRES COMPLEXES

AUX NOMBRES COMPLEXES

Au XVIᵉ siècle, les algébristes italiens apprennent à résoudre les équations du troisième degré, en les ramenant à des équations du second degré dont la résolution est connue depuis le IXᵉ siècle grâce aux mathématiciens arabes. Au cours de cette recherche vont apparaître les nombres complexes.

La racine cubique, contrairement à la racine carrée, est définie pour tout réel, car la fonction cube est strictement croissante sur , et varie de –ℝ ∞ à + ∞.

Par exemple : 3

−8=−2. En effet : (−2)3=−8 .

On cherche ici à résoudre une équation du type a x3+b x2+c x+d=0 (où a≠0).

P

PA R T I EA R T I E A A : : S I M P L I F I C A T I O NS I M P L I F I C A T I O N D UD U P R O B L È M EP R O B L È M E

1. Expliquer pourquoi on peut toujours se ramener au cas a=1.

2. Montrer qu’il suffit de s’intéresser à la résolution des équations du type X3pX−q=0. Aide : poser x=X−b

3 . P

PA R T I EA R T I E B B : : L AL A M É T H O D EM É T H O D E D ED E T TA R T A G L I AA R T A G L I A-C-CA R D A NA R D A N S U RS U R U NU N E X E M P L EE X E M P L E

On souhaite résoudre l’équation (E) : x3−6x−20=0, c’est-à-dire x3=6x+20. Supposons que x est une solution de cette équation.

1. x peut s’écrire sous la forme u+v .

Montrer qu’on a alors : u3+v3+3uv(u+v)=6(u+v)+20 .(*)

2. Afin de simplifier cette égalité, on souhaite que : u v=2. Ainsi, l’égalité (*) s’écrirait u3+v3=20. On pose U=u3 et V=v3.

a) Montrer que U+V=20 et U V=8.

b) Montrer qu’alors U et V sont solutions de l’équation du second degré X220 X+8=0. c) Résoudre cette équation dans ℝ, et en déduire des valeurs de U et V .

d) En déduire les valeurs de u et v, et celle de x.

e) En déduire qu’une solution de (E) est : 3

10+2

23+3

102

23 .

3. Étudier la fonction f définie par f (x)=x3−6x+20 sur ℝ.

Combien l’équation (E) a-t-elle de solutions ? 4. Conclure.

PPA R T I EA R T I E C C : : D E SD E S N O M B R E SN O M B R E S I M P O S S I B L E SI M P O S S I B L E S, , L EL E G É N I EG É N I E D ED E B BO M B E L L IO M B E L L I

La méthode de Tartaglia-Cardan conduit cependant, dans certains cas, à des difficultés que Bombelli (1526 – env. 1572) va essayer de surmonter. Il publie en 1572 dans L’Algebra l’exemple suivant.

On souhaite résoudre l’équation (E') :x3=15x+4.

1. Étudier la fonction g définie par g(x)=x3−15x−4 sur ℝ. Combien l’équation (E') a-t-elle de solutions ?

Tle option maths expertes – NC1intro – www.mathemathieu.fr – Johan Mathieu Page 1 sur 2

Tle option maths expertes

(2)

2. En procédant comme dans la partie B, montrer que U et V sont solutions de l’équation : (X−2)2+121=0 .

Cette équation a-t-elle des solutions réelles ?

3. Devant cette difficulté, Bombelli décida de faire comme si −121 était le carré d’un nombre imaginaire qui s’écrirait 11

−1. Il appelait

−1 « piu di meno » (plus que moins).

Grâce à ce stratagème, il trouva les solutions de (E') : a) Déterminer U et V .

b) On avait posé U=u3 et V=v3. Mais la racine cubique de U ou de V a-t-elle un sens ici ? c) Calculer (2+

1)3 et (2

1)3.

d) En déduire u et v , puis x. En déduire que 4 est une solution de (E').

4. Grâce à la question précédente, factoriser x3−15x−4. En déduire les autres solutions de (E').

Pour résoudre une équation dans , Bombelli a utilisé un nombre qui n’est pas réel, en luiℝ appliquant les propriétés des réels. Mais sa méthode fonctionne bien, elle permet effectivement (exemple à l’appui) de trouver les solutions…

La méthode de Cardan ne pouvait pas s’appliquer, à moins d’accepter de quitter temporairement le domaine du possible et de travailler sur des nombres imaginaires utilisant des racines carrées de nombres négatifs. Comme si pour résoudre ce problème, il suffisait de s’en extraire…

H I S T O I R E D E S N O M B R E S C O M P L E X E S H I S T O I R E D E S N O M B R E S C O M P L E X E S

Pour une histoire plus complète des nombres complexes, voir Une longue histoire, rocambolesque et un peu complexe.

Histoire des nombres impossibles : https://www.mathemathieu.fr/500.

Tle option maths expertes – NC1intro – www.mathemathieu.fr – Johan Mathieu Page 2 sur 2

Girolamo Cardano (1501 – 1576), italien

(nommé Jérôme Cardan en français) Nicolo Tartaglia (1499/1500 – 1557),

italien

Rafaele Bombelli (1526 – vers 1572), italien

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