A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION A
J EAN -M ARIE M ORVAN
Quelques invariants topologiques en géométrie symplectique
Annales de l’I. H. P., section A, tome 38, n
o4 (1983), p. 349-370
<http://www.numdam.org/item?id=AIHPA_1983__38_4_349_0>
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349
Quelques invariants topologiques
en
géométrie symplectique
Jean-Marie MORVAN Département de Mathématiques.
Faculté de Sciences d’Avignon, 84000 Avignon, France.
Vol. XXXVIII, n° 4, 1983, Physique ’ théorique. ’
RÉSUMÉ. - Le
présent
travail est consacré à l’étude des invariants locaux etglobaux
définis engéométrie symplectique,
sur les sous-variétésLagrangiennes
et lesfeuilletages.
Nous donnons en
particulier
un cadregénéral
à l’invariant deCalabi,
une
interprétation
Riemannienne de la classe deMaslov,
et nous défi-nissons une connexion
canonique
sur une variété munie de deux feuille- tagesLagrangiens
transverses.Enfin,
nous étudions les variétés munies d’une structurecanonique (dans
le sens
de
A.Lichnerowicz).
ABSTRACT. - This work studies local and
global
invariants in sym-plectic
geometry. Wegive
agénéral
frame for the Calabiinvariant,
a Rie-mannian
interprétation
of the Maslovclass,
and we define a canonicalconnexion on a manifold endowed with two transverse
Lagrangian
folia-tions.
Finally,
westudy
the manifolds endowed with a « structurecanonique » (in
the sensé of A.Lichnerowicz).
Les variétés
symplectiques
sont le cadre naturel de lamécanique
ana-lytique classique.
Nous nous intéressons ici aux invariantstopologiques
liés à une telle structure, introduits pour étudier différents
problèmes
demécanique.
Ainsi,
dans lapremière partie,
nousgénéralisons
l’invariant deCalabi,
pour aborder l’étude des déformations des
applications symplectiques.
Annales de l’Institut Henri Poincaré-Section A-Vol. XXXVIII, 0020-2339/1983/349/S 5,00/
(0 Gauthier-Villars
Ce travail est une
généralisation
directe destechniques
utilisées par Wein-stein, Moser,
etplus récemment, Banyaga, qui
montrent des théorèmes depoints fixes,
pour des sous-variétésLagrangiennes
etcoïsotropes.
Il nous est apparu que ces
techniques
peuvent permettre d’étudier lespoints
fixes des déformationssymplectiques.
Dans la deuxième
partie,
nous étudions les sous-variétésLagrangiennes
compactes de ~2" ^J
Cn,
muni de sa structuresymplectique canonique.
Bien que l’on ne sache pas classifier de telles
sous-variétés,
nous en don-nons des restrictions
topologiques
en utilisant le fait que le fibré tangentet le fibré normal d’une sous-variété
Lagrangienne
sontisomorphes.
Dans la troisième
partie,
nous nous intéressons à la classe de Maslov d’une immersionLagrangienne
à valeur dansl’espace
E~" ~ C". Nousrelions cette classe au vecteur de courbure moyenne de
l’immersion,
cequi
nous permet de donner uneinterprétation
Riemannienne de cette classe.P. Dazord a étudié dans
les
feuilles d’unfeuilletage Lagrangien.
Nous
complétons
cette étude dans laquatrième partie,
où nous montronsque l’existence de deux
feuilletages Lagrangiens
transverses permet de caractériser la variétéambiante,
dans certains cas.Enfin,
lacinquième partie
étudie les structurescanoniques
introduites par A. Lichnerowicz. Nous y définissons la notion de structurecanonique forte, plus restrictive,
et nous en donnons une caractérisationtopologique, répondant
ainsi à unequestion
de C. Marie.Certains résultats montrés ici ont été annoncés dans deux notes
( [M 1 ],
[M 2]).
Je tiens à remercier lesprofesseurs
P.Dazord,
J.Grifone,
A. Lich-nerowicz,
C. Marie avecqui j’ai
eu de fructueuses discussions.Dans toute la
suite,
nous entendons par variétésymplectique
une variétédifférentiable C~-munie d’une 2-forme fermée non
dégénérée
Q.1.
DÉFORMATION
DES APPLICATIONS
SYMPLECTIQUES a)
Introduction.Un théorème
classique
deWeinstein, [We ],
affirme que deux sous-variétés
Lagrangiennes
compactes etsimplement
connexes, « assezproches
», se coupent. Pour étudier les oscillateursharmoniques
en uti-lisant la théorie des
systèmes Hamiltoniens,
Moser a étendu ce résultaten étudiant les
points
fixes d’une déformation d’une immersionLagran- gienne
oucoïsotrope
d’une variétésymplectique [Mo ]. Puis, Banyaga,
mettant en évidence l’ « invariant de Calabi
généralisé
», a encore étendule théorème de
Moser, [Ba ].
Nous tentons ici de donner un cadregénéral
à une telle
étude,
en étudiantsimplement
les déformations d’uneappli-
cation
quelconque
à valeur dans une variétésymplectique.
Henri Poincaré-Section A
b)
Position duproblème.
Considérons une C1
application f,
d’une variété M dans une variétésymplectique (M, Q).
Soient H et K deuxhomotopies C1 :
telles que
H(0~)=K(0~)==/(~
On poseht(m) = H(t, m)
=
K(t, m),
Vm E M. Nousappelons et kt
des déformations etles
champs
de vecteurs de déformation. Nous nous proposons d’étudier leproblème
suivant : Existe-t-il despoints mE
M tels que les vecteurs de déformationhom
etkom
coïncident ?REMARQUE 1. - Si les
homotopies
sont suffisammentrégulières
pour satisfaire lapropriété ht(m)
=point
m est unpoint
fixe pour la déformation. Cettepropriété
est enparticulier
vérifiéesi la déformation est définie à
partir
d’uneapplication exponentielle
rela-tive à une connexion
quelconque
sur M :c)
Définitions et notations.i) Équivalence de
deuxhomotopies :
Nous disons que deuxhomotopies de f, ht et kt
sontéquivalentes
si =ii) T opologie
sur Suivant[Mu ],
nous munissonsl’espace
~ 1 (M, M)
desapplications C
1 de M dans(M, Q)
de laC-topologie,
construite à
partir
de deuxplongements
arbitraires de M et M dans unespace euclidien.
iii)
Structurecanonique
sur M x M : M étant une variétésymplectique,
nous munissons M x M de la structure
symplectique canonique 03A9
définie par où
III
etIl2
sont lesprojections
cano-niques
de M x M sur M. Si A est ladiagonale
de M xM,
1B estlagran- gienne.
Parsuite,
le théorème de Kostant-Souriau(cf. [We ] par exemple)
permet d’affirmer l’existence d’unsymplectomorphisme
i d’unvoisinage
Ude 1B sur T*M.
Rappelons
que, si U est un ouvert de trivialisation deM,
4-1983.
(xi ... xn)
les coordonnées d’unpoint
deM,
et(xi ...
xn, yl ...yn)
lescoordonnées d’un covecteur de
M,
dansU,
c~ s’écrit localementPosons
~8
=~*(0153). ~
est une 1-forme surU,
nulle sur ladiagonale
A.iv) 1- forme Si ht et kt
sont assezproches de.h
au sens de latopologie
deM),
on peut considérer quel’application t
de M dansU c M x
M, (où
U est défini en(iii)),
enposant t
=(ht, *t(03B2)
estalors une 1-forme sur M.
Nous
appelons ,u 1 ( ~3)
la 1-forme de Moser.(Cette
forme a été construite auparavant par Moser etBanyaga ( [Mo ], [Ba D, lorsque
ces auteurs étu-dient les immersions
coisotropes).
v)
Distribution de nullité : Considérons le fibréimage réciproque de f,
de base
M, /*(TM).
Considérons lediagramme
où v est le
morphisme
de fibré vectoriel défini parSon noyau N est
appelé
distribution de nullité def.
d)
L’invariant de Calabigénéralisé.
LEMME 1. -
iii) En particulier
Démonstration du lemme , 1.
Rappelons
la formuleclassique
suivante( [G. S ],
p.110) :
Poincaré-Section A
soit
nt
une famille de forme à 1paramètre
sur M.Si ht
est une familled’applications
à 1paramètre
de M dansM,
on a :i )
Dans le casqui
nousintéresse, nt
est constant :nt
= Q pour tout t.(*)
s’écrit donc _En
intégrant
sur le segment[0,1 ]
et en utilisant le fait queho = f,
on obtientOn ferait de même pour
kt .
iii)
etiv)
se déduisent de(ii).
COROLLAIRE 1.
Si ht et kr
sontéquivalentes, la
~1-forme
’est
ermée.
Démonstration du corollaire. 2014 On déduit du lemme 1 -
(i )
queSi
ht
etkt
sontéquivalentes,
cettequantité
est nulle. Ceci nous conduit à poser laDÉFINITION 1. - Soit
ht
etkt
deuxhomotopies de f, équivalentes.
Nousappelons
invariant de Calabigénéralisé,
associé âhi
etkt,
la classe de cohomo-logie x(ht, kt)
EHl(M)
de laforme fermée
REMARQUE 2. -
i) k~)
nedépend
que dehl, kl (cf.
lemme 1(iv)).
ii)
Si l’onprend pour ht
une famille dedifféomorphismes
de M etpour l’isotopie
triviale :kt
=f
pour tout ~, on retrouve l’invariant de Calabiclassique (cf.
aussi[Ba D.
.
e)
Un théorèmesur les déformations
symplectiques.
Nous allons montrer le
THÉORÈME 1. - Soit une
application
d’une variété M compacte dansune variété
symplectique (M, 03A9).
Soitht, kt,
deuxhomotopies C1
def,
samment
proche
def {au
sens de latopologie C’).
On suppose que:(1)
L’invariant de Calabigénéralisé x(ht, kt)
estnul;
(2) ho - ko appartient
à unsous-fibré
vectoriel transverse à N Alors il existe au moins 2points
m EM,
tels quehom
.---kom.
Remarque
sur te théorème. Si l’on suppose deplus
que les déforma- tions sontexponentielles:
et que
kt
laisseglobalement invariant,
on peut alors conclure queh 1 (M)
etf(M)
ont au moins 2points
d’intersection. Le théorème de Moser[Mo] ]
et celui deBanyaga [Ba ] s’interprète
donc comme un casparticulier
de celui-ci :THÉORÈME
([Ba D.
Soit(M, Q)
une variétésymplectique
etf :
M -~ Mune immersion
coïsotrope
d’une variété compacte. Soit h uneapplication
hamiltonienne «
spécialement petite
». Alors it existe au moins 2points
p E M tels queh( p)
ELp,
oûLp
estta, feuille
passant par pdéfinie
par ta distributionintégrable
de nullité.(On
se référera à[Ba ]
pour les notionsprécises d’application
hamil-tonienne
spécialement petite).
f )
Démonstration du théorème 1.L’hypothèse
1 et le lemme 1(iv)
permettent d’affirmer que la forme de Moser est exacte. Parconséquent, puisque
M est compacte, s’annule en 2points
au moins. Il reste donc à montrer le lemmesuivant,
dont la démonstrationgénéralise
directement celle de Moser[Mo ] :
LEMME 2. - Sous
l’hypothèse (2)
duthéorème,
on aDémonstration du lemme 2. - Munissons M d’une
métrique
induitepar un
plongement quelconque
de M dans un espaceeuclidien,
etappli-
quons le théorème de la moyenne à
l’application
Poincaré-Section A
Nous obtenons :
Utilisons le lemme 1
(iii).
Il vientNous avons
~cô(~3~m
= 0. Si,ul(~3~m
estnul,
nous obtenonsD’autre part,
l’hypothèse
2 du théorème permet d’affirmer l’existence d’une constante C telle queSup ~~) ~
C~o Il
en toutXETM.IIXII=l
point
de M. Siles
déformations sont assezpetites
au sens de lalogie
deM),
pour quesoit inférieur
où ~
est strictement inférieur àC,
on peut alors conclure quehom
= Le théorème est ainsi démontré.2.
SOUS-VARIÉTÉS
LAGRANGIENNES.RESTRICTIONS
TOPOLOGIQUES a)
Introduction etposition
duproblème.
La
géométrie symplectique
est un cadre naturel de la théorie deséqua-
tions aux dérivées
partielles.
Ainsi ont été introduites les notions de sous-variétés
Lagrangiennes, feuilletages Lagrangiens,
d’abord dansl’espace
cotangent d’unevariété,
muni de sa structuresymplectique canonique, puis plus généralement,
dans une variétésymplectique quelconque.
Bienqu’on
ne sache pas classifier les sous-variétésLagrangiennes
compactes de E" ~~n,
nous endonnons,
dans ceparagraphe,
des restrictions topo-logiques.
4-1983.
b)
Définition des sous-variétésLagrangiennes.
Considérons une variété
symplectique quelconque (M2n, Q).
Donnons laDÉFINITION 2. - Une sous-variété Mn de dimension n, de
M2n,
est diteLagrangienne
si, en toutpoint
m deMn, t’espace
tangentTmMn satisfait:
c)
Structure presquecomplexe.
Une structure presque
complexe
sur une variété M2" de dimension 2n est la donnée d’un tenseur J de type(1, 1)
tel que J2 - - Id. On sait que si Q est une structuresymplectique
surM2n,
il existe desmétriques
Rie-manniennes g
et des structurespresque-complexes
J satisfaisantg et J sont dites
adaptées
àQ. [We].
d)
Structurecomplexe.
Considérons une variété
complexe
M de dimensioncomplexe
n. Unsystème
de coordonnées locales peut s’écrire(zl,
...,zn)
avecM est naturellement munie d’une structure de variété réelle de dimension
2n,
dont un
système
de coordonnées locales est... , xn, y 1, ... , yn),
etd’une structure presque
complexe J, qui
est lamultiplication
par i.En
particulier,
J n’a pas de torsion[K. N ].
Enfin,
nous utiliserons souvent, dans lasuite, l’espace complexe ~n,
identifié à
l’espace
Euclidien~2n,
muni de sa structurecomplexe
cano-nique
J et de sa formesymplectique canonique
Q. Si(x 1, ... ,
xn,Jx 1, ... , Jxn)
est une base orthonormée de
Nous noterons
(,)
leproduit
scalairecanonique
de ~2n.e) Exemples
de sous-variétésLagrangiennes.
i )
Considérons une variété M. Si l’on munit T* M de sa structure sym-plectique canonique, l’image s(M)
d’une 1-forme s estLagrangienne
dansT* M si et seulement si s est fermée.
ii) Considérons
le cercle S dans [E2 ~ C. Le torexS
ci Cx ....vCest
Lagrangien.
n-fois s n-fois sPoincaré-Section A
Les travaux de M. Kon et K.
Yano,
engéométrie Riemannienne,
ontmontré que l’on peut caractériser le tore de la
façon suivante ( [K. Y. ]) :
THÉORÈME
[K. Y ].
Une sous-variété de dimension n, compacte,Lagran- gienne
de E2n ~Cn,
dontte . fibré
normal estplat (pour
leproduit
scalairecanonique),
est un tore Sl x ... XS1.Il est facile de montrer, en utilisant un résultat de R.
Walden, [Wa],
que toute surface
complète, Lagrangienne, plongée
dans [4 =e2,
àseconde forme fondamentale
paralléle, ( [Ch ]),
est soit unplan,
soit leproduit
d’un cercle par unedroite,
soit un tore.(Ce
ne peut être unesphère
à cause du corollaire
2).
iii)
Le théorème deLiouville,
sur les familles de fonctions en invo-lutions permet
également
de construire des sous-variétésLagrangiennes difféomorphes
au tore.Rappelons
que deux fonctions sont en involution siSz(d, f; dg)
= 0.THÉORÈME
(Liouville).
- Soit(fl
...fn)
unefamille
de n.fonctions
réelles Coo en
involution,
sur une variétésymplectique (Mn, Q).
Soit a unevaleur
régulière
de~’
_(fl
...fn)
etNa
une composante connexe compactenon vide de
f -l(a). Alors, Na
est une sous-variétéLagrangienne
de Mndifféo- morphe
au tore Tn - S 1 x ... xS1.iv) L’application f :
En ---+ E2n- 2 définie parinduit une immersion
Lagrangienne
de lasphère
dans E2n- 2. Cetteimmersion a un
unique point
d’autointersection :ce
qui
est en accord avec le corollaire 2. Ceprocédé
de construction se.
généralise
et permet d’obtenir des sous-variétésLagrangiennes
del’espace
cotangent d’unevariété,
àpartir
de famille de fonctions sur cettevariété,
[We ].
f )
Les théorèmes.Nous allons montrer de
façon
très élémentaire les théorèmes suivants : THÉORÈME 2. -de E2n ~ Cn. Notons
caractéristique d’Euler.
Alors le nombrealgébrique
d’autointersections de Mn est égal à ~(Mn) 2.Vol. 4-1983.
THÉORÈME 3. - Les classes de
Stiefel-Whitney
d’une sous-variétéLagrangienne
compacte de ~2n ^_~ ~" sont toutes de carré nut.Du théorème
2,
nous déduisons lesCOROLLAIRE 2. - La
caractéristique
d’Euler de toute sous-variétéLagrangienne plongée,
compacte,orientée,
de E2n est nulle.COROLLAIRE 3. - Toute
surface Lagrangienne
compacte orientéeplon- gée
dans [4 ~e2
esthoméomorphe
à un tore.g)
Démonstration des théorèmes 2 et 3.Notons,
pour toute variété Misométriquement immergée
dansE2n,
T-L M le fibré normal à M. Les théorèmes se déduisent facilement des lemmes suivants:
LEMME 3. - Si Mn est une sous-variété
Lagrangienne
de ~2n ^,en,
alors TMn et TMn sont
isomorphes.
En
effet, l’isomorphisme
J envoie TMn surT1M".
LEMME 4
[Wh ].
- ~,e nombrealgébrique
d’autointersections d’une variété compacte Mn dans E2négale 1 2 x( TlMn
Pour montrer le théorème
3,
remarquons que’est un fibre trivial. Par suite les nombres de Stiefel
Whitney
0 i ~ ~ sont tous nuls
[M. S ]. D’après
le lemme3,
Par
conséquent,
nous obtenonsPuisque
les classes de StiefelWhitney
sont à valeurs dans nous endéduisons que 0. De même,
Le théorème 2 s’en déduit par récurrence.
Le corollaire 3 est une
conséquence
immédiate du théorème 2.Annales de l’Institut
3. UNE
INTERPRÉTATION
RIEMANNIENNE DE LA CLASSE DE MASLOVD’UNE
SOUS-VARIÉTÉ
LAGRANGIENNEa)
Introduction etposition
duproblème.
Les solutions d’une
équation
aux dérivéespartielles s’interprètent,
engéométrie symplectique,
comme des sous-espacesLagrangiens
L de T* M.Les
singularités
desprojections
de L sur M s’étudientgrâce
à la classede
Maslov,
invariantcohomologique
attaché à la sous-variété L. Nous donnons ici uneinterprétation
Riemannienne de cetteclasse,
dans le casle
plus simple,
où la sous-variété L est une sous-variétéLagrangienne
de- ~2n
l’espace
Euclidien muni de sonproduit
scalairehabituel g
=, >
et de sa 2-forme
symplectique canonique
(si
... est une base orthonormée deT*~2n).
b) Rappel
sur les sous-variétés Riemanniennes.Considérons
f : (E2n, g, Q)
une immersionLagrangienne
d’unevariété M" de
dimension n,
à valeur dans[E2n.
Munissons Mn de lamétrique f *( g).
Notons encore cettemétriquefest
ainsi une immersionisométrique.
Si V est la connexion triviale sur ~2n et V est la connexion de Levi-Civita associée
à g
surMn,
introduisons defaçon
habituelle la seconde forme fondamentale 6(tenseur symétrique
à valeur dans le fibré normal pourg)
par(Si
y est unegéodésique
sur est la courbure de la courbe y dans~2").
On note H la trace de o-. H est lechamp
de vec-teur normal
appelé
«champ
de vecteur courbure moyenne ». Si H estnul, f est
dite minimale(cf. [Ch]
pour l’étude des sous-variétésRiemanniennes).
c)
Lagrassmannienne Lagrangienne L( ~2n) [G. S]
Désignons
parL( ~ Zn) l’espace
desn-plans Lagrangiens
de~2n - ~n.
L’espace
des transformations unitairesU(n) agit
transitivement surL([2n).
De
façon claire,
l’ensemble des transformations unitaires conservantglo-
balement un
n-plan Lagrangien
s’identifie àO(n), l’espace
des transfor-mations
orthogonales.
Par suite s’identifie àl’espace homogène U(n)/O(n). L’application (det)2
détermine une fibrationcanonique
deU(n)/O(n)
sur S1. Les fibres sontisomorphes
àSU(n)/SO(n), simplement
connexe. En
conséquence,
lepremier
groupe decohomologie
deà valeur dans
~, H 1(L([E2n), ~)
estisomorphe
à ~.D’autre part,
l’espace
tangent en unpoint p
deL(E2n)
s’identifie au quo- tient oùdésigne l’espace
des matricesantihermitiennes,
et
(~(n) l’espace
des matricesantisymétriques.
d)
La classe de Maslov[G. S.].
Considérons
l’application
de GaussG f
d’une immersionLagrangienne / : [E2n. G~.
est uneapplication
de Mn à valeur dansL’image
d’un
point
m E M~‘ est leplan
tangentà m, TmMn,
ramené àl’origine.
Nousavons la suite suivante :
Si a =
20142014 désigne
la forme volume deSB
notons~8 == a
etconsidérons la classe de
cohomologie
entière m déterminée par la formeG*f(03B2).
Nous avons
( ] désigne
la classe decohomologie
de la formem est la classe de Nfaslov de t’immersion
f.
Une étude
précise
de cette classe montrequ’elle
permet de « compter»sur un lacet de Mn le nombre de
points
où TMn n’est pas transverse à unsous-espace
Lagrangien
fixé une fois pour toute.(cf. [Dal ]
et[G.
SD.
Nous n’aborderons pas ce
point
de vue ici.e)
Le théorème.Nous nous proposons de montrer le théorème suivant:
THÉORÈME 4. -
Soit f : (Mn, g)
~(E2n,
g,Q)
une immersion isomé-trique Lagrangienne
d’une variété Mn dansl’espace
euclidien~2n,
munide sa structure
symplectique canonique.
Alors la classe de Maslov m de 1t’immersion
f
estreprésentée
par la1 forme fermée - i(H)SZ,
oû Hdésigne
le
champ
de vecteur de courbure moyenne de l’immersion et i teproduit
intérieur.Nous en déduisons immédiatement les corollaires suivants:
Poincaré-Section A
COROLLAIRE 4. - La crasse de Maslov d’une immersion
Lagrangienne
minimale dans
t’espace
euclidien est nulle.COROLLAIRE 5. - Si
(Mn, g)
est une sous-variétéLagrangienne
de(1E2n, Q)
de vecteur de courbure moyenneH, ] E H1(Mn, Z).
f )
Démonstration du théorème.Nous utilisons les lemmes suivants:
LEMME 5.
- L’espace
tangentT p(L(E2n))
au-dessus d’unn-plan
P s’iden-tifie
àt’espace
desendomorphismes
L de P dansp1-,
tels que:L(X), J(Y) ) == L(Y), J(X) ), b’X,
Y E P .Démonstration du lemme 5. -
TP(L(E2n)) s’identifie,
nous l’avons vu à Soit e 1, ... , en une base orthonormée réelle deP,
etOl,
... , onsa base duale. Une base
complexe
de est constituée par l’ensemble{ 8k
Q ek,iol 1 Q
em - i03B8m Qe1 }. L’application
03C6 définie par:permet de
construire,
parlinéarité,
unhomomorphisme injectif de TP(L(E2n))
dans End
(P, p-L). Remarquons
àprésent
que J peut être lui-même consi- déré comme un vecteur tangent invariant deL([E2n). Notons
la 1-formesur associé à J dans la dualité définie par la
métrique.
Nous avons le :LEMME 6.
Démonstration du lemme 6. Au-dessus d’un
ra-plan
deL([E2n), l’espace
tangent s’identifie à la somme directe
orthogonale
j~ 0IRJ,
où A
désigne l’espace
des matrices antihermitiennes de trace nulle(noyau
de et J est la matrice identité dans une base ...,
en)
de P et...,
Jen)
de D’autre part,l’application
tangente à det2 est donnéepar d (det2)(Z)
= 2 Trace(Z),
VZ E~)/0(~).
Donc si :SI :
Par suite
(det2)*(a)
= et J est fermée commeimage réciproque
d’uneVol. n° 4-1983.
forme fermée. Soit maintenant
f : (Mn, g)
--+(E2n,
g,Q)
une immersionisométrique Lagrangienne.
LEMME 7. -
fibré
Gf 1(T(L(E2n)))
estisométrique
au sous-espace duproduit
tensoriel T*Mn 8>TlMn,
constitué par les tenseursvérifiant :
Démonstration du lemme 7.
- Plaçons-nous
au-dessus d’unpoint
m E Mn.D’aprés
lelemme, l’espace tangent àf(m)
s’identifie àl’espace
des tenseurs Lde
f(m)
dansf (m)1
telsque L(X), J(Y) > = L(Y), J(X) > VX,
YE f ’(m).
Identifiant
TmMn
etf (m),
le lemme 7 en découle.LEMME 8. -
L’application (dG f)m
tangente âGf, s’identifie
â ta secondeforme fondamentale
def
en m, 6m, considérée commeapplication
â valeurdans le sous-espace du
produit
tensoriel T*Mn Q9TMn,
constitué par lestenseurs
vérifiant
Démonstration du lemme 8. D’une manière
générale,
il est bien connu(cf. [Vi] ]
parexemple),
que 6 s’identifie àPuisque
l’immersion estLagrangienne, l’image
de o- vérifiel’égalité
du lemme 7. Notonségale-
ment J la restriction de l’élément de
T*(L(E2n))
àT*(G/M")).
Nous avonsle :
LEMME 9. -
(G )*(1) =
oû idésigne
ici teproduit
intérieur.Démonstration du lemme 9.
Soit X E TMn.
D’après
le lemme 8 :(où
=6(X, Y), VYeTM").
Soit une base orthonormée telle que
et
soit(0B ... , 8n, - J03B81,
..., -J8n)
la base duale. Nous avons, localement : Par suite :Donc
(G f)(J)
= Le théorème est uneconséquence
immédiatedes lemmes
6, 8,
9.Annales de l’Institut
4. FEUILLETAGES LAGRANGIENS
a)
Introduction.Ce
paragraphe
est consacré à l’étude des variétéssymplectiques
bi-feuilletées. Dans
[Da2 ],
P. Dazord aprécisé
un résultat de Weinstein( [We ]) :
THÉORÈME
[Da2 ].
- Si estun feuilletage Lagrangien
sans hin, finitésimale
d’une variétésymplectique,
toutefeuille
est naturellement munie d’une structure Riemannienneplate..
Nous vous proposons ici de montrer que l’existence de deux
feuilletages Lagrangiens
transverses sur une variétésymplectique
permet de définirun invariant
géométrique
local sur cette variété.b)
Le théorème.THÉORÈME 5. Soit M une variété
symplectique
munie dedeux feuilletages Lagrangiens
transverses. Alors M estcanoniquement
munie d’une connexionlinéaire sans torsion, telle que
les feuilles soient parallèles
On pourra comparer ce résultat avec
l’étude,
dans un cadredifférent,
des structuresparakählériennes
de P. Liebermann(Thèse Strasbourg, 1953).
REMARQUE. On peut vérifier que la courbure de cette connexion est
l’obstruction à l’existence d’un
symplectomorphisme
local de M sur ~nenvoyant les deux
feuilletages
sur lesfeuilletages
« horizontaux et verti-caux » de ~n
(J. Breuneval ;
J. Elhadad. Nonpublié).
c)
Démonstration du théorème.Notons { X,
Y... }
les vecteurs tangents aupremier feuilletage ~ 1 .
Notons { ç, 11... }
les vecteurs tangents au secondfeuilletage ~2.
Considérons sur M la connexion V définie par
LEMME 10. -
Les feuilles
deff1
etff2
sont à courbure nulle.Démonstration :
Vol. 4-1983.
On ferait de même pour
R( ç, ri),u
= 0V ç,
17, ,u ELEMME 11. 2014 Les distributions
TF
1 etTF2
sontparallèles
relatiuement à V.Démonstration. - Il est clair que
~UX
E ’dU ETM,
dX EDe
même,
il est clair que~U03BE ~ TF2 ~U ~ TM, ~03BE ~ TF2.
LEMME 12. - V est sans torsion.
Démonstration.
5. STRUCTURE DE
VARIÉTÉS CANONIQUES
FORTESa)
Introduction.Introduite par A. Lichnerowicz
( [Li ])
pour étudierglobalement
lessystèmes dynamiques,
les variétéscanoniques possèdent
unfeuilletage
dont les feuilles sont munies d’une structure
symplectique.
C Marie pose leproblème
suivant : sousquelles
conditions cette structuresymplectique
sur les feuilles est-elle la restriction d’une 2-forme fermée
globale
sur lavariété,
dont le noyau estsupplémentaire
aux feuilles ? Nous donnonsune
réponse
à cettequestion. Rappelons-la :
DÉFINITION 3
[Li]. 2014
Une variétécanonique
M de dimension 2n -I- 1est une variété munie d’une submersion t : M -~
R, et
d’un 2-tenseur r derang
2n,
tels que(où, [,] ] désigne
te crochet de Schouten[Li D.
REMARQUE 4. -
Rappelons
que si A et B sont deux tenseurs de typerespectifs
r et s, le crochet de Schouten de A et B est défini par:i
[A,
B]( ~3)
_( -
+( -1)ri(B)d(i(A) f3)
pour toute
(r
+ s -1 )
forme ferméeJ.
Annales de l’Institut Henri
REMARQUE 5. - r détermine un sous-fibré ~ de TM :
De
[r, r = 0,
on déduitque F
estintégrable
et définit donc un feuille- tage de codimension 1.De
[F,~ ] = 0,
on déduit que t est constant sur les feuilles. Surchaque
feuille E
M/t(x)
=to },
le tenseur A induit un tenseurAr
nondégénéré. A~
induit donc unisomorphisme
entreTFt
etqui prolongé
aux
puissances extérieures,
détermine une 2-forme fermée~t
de rang 2n.Les feuilles sont donc
canoniquement
munies d’une structuresymplectique.
REMARQUE 6. - n’est pas une 2-forme sur M mais une section de
(A2~ ). Cependant,
si l’on considère la variété de dimension2n, M~ ,
uniondisjointe
desfeuilles,
est alors une formesymplectique
surM~ . (i.
e.d03A9t
=0,
où d est la différentielle « lelong
desfeuilles »).
REMARQUE 7. - Soit U une carte d’une variété
canonique
M. Il existeune base
(el,
... , e2n, e2n + 1 =t )
locale de U telle que r s’écrit :b)
Position duproblème.
Notons} : M~ -~
M l’immersioncanonique
de la variété des feuillesM~
d’une variété
canonique
M dans M. Notons(QJ
la deux-formesymplec- tique canonique
surM~ .
Donnons laDÉFINITION 4. - Une structure
canonique
r sur une variété M est ditestructure
canonique forte
s’il existe une2 forme fermée
03A9 de rang 2n sur M telleque 03A9t =7*(Q).
Le but de ce
paragraphe
est d’étudier l’existence de structure cano-nique
forte sur une variété.c) Exemple.
i)
Une variété munie d’une strueturecanonique qui
n’est pasforte.
Considérons M = T2 où T2
désigne
le tore SI 1 x Munissons T2de la forme 03C9 =
d0i
1 /Bd03B82
et considérons = et. Posonssur T2
x ~ t ~
où pdésigne
laprojection
sur tHL On voit facilement queS~r
n’est la restriction d’aucune forme fermée sur M.
(Exemple
donné par C. Marie lors ducongrès
degéométrie symplectique
de Toulouse en1981 ).
ii)
Une variétéfeuilletée possédant
une structurecanonique forte.
Vol.
Considérons
M 1
une variétésymplectique
de forme etM 2 ~
[Rune submersion d’une variété Riemannienne de dimension
3,
telle que les t E [R soient minimales(cf. ] par exemple).
Notons cv2la forme volume des feuilles. Alors la 2-forme
r.~2)
munit M =Mi
xM2
d’une structure
canonique
forte. Eneffet,
enprolongeant
03C92 à toutM 2
en posant = 0
si ç
estorthogonale
aufeuilletage,
nous définissonsune 2-forme
fermée
surM2, puisque
les feuilles sontminimales, 002)
est alors une 2-forme fermée non
dégénérée
surM
1 xM 2,
dont la restric- tion aufeuilletage Mi
x ff(ff désignant feuilletage
induit parp)
est uneforme
symplectique.
iii)
Pour construire des variétés à structurecanonique forte,
une tech-nique
consiste àimmerger
defaçon symplectiquement régulière
une variétéM de dimension 2n + 1 dans une variété Kachlérienne
(M, g)
de dimen-sion 2n + 2. En termes
Riemanniens,
cecisignifie
que nous considéronsune C. R.
hypersurface
M de M( [Be D.
TM sedécompose
en somme directeorthogonale :
TM ou dim£271- =
1.Si J
désigne
la structure presquecomplexe
deM,
nous avonset TM, £271- est le noyau de la 2-forme 03A9 sur M défini par
Un résultat
classique ( [Be ])
affirmeque ~
estintégrable
si et seulement si la seconde forme fondamentale 6 de l’immersion satisfaitl’égalité
Dans ce cas, les feuilles sont alors munies d’une structure
symplectique :
la restriction de Q sur le
feuilletage.
Deplus,
la restriction à M de Q est une 2-forme fermée. Unfeuilletage
étanttoujours
défini localement par unesubmersion,
une telle variété M est localement munie d’une structurecanonique
forte.d) L’espace
des deuxcycles
Considérons
toujours M -~ [?
une submersion définissant un feuille- tage sur M. NotonsM~r
la variété des feuilles et par abus denotation,
notons encore t la
surjection canonique
deMF
sur R associée à la sub- mersion. Pourchaque
feuilleF,
notonsl’espace
des2-cycles
nontriviaux sur F
(i.
e.l’espace
des 2-courants fermés sans bord surF).
Considérons et t la
projection
sur IR définie de manière évi-denté ~.
Fe~
Nous
appellerons l’espace
des sections de [R.e) L’application
E (8) (8) IR etl’espace S~ .
Soit
M ~
[R une submersion defeuilletage
associéff,
défini sur variété de dimension 2n + 1. Notons le sous-espace deA 2( ff)
constituépar les deux formes sur ff fermées sur les feuilles
(donc
pourd ).
Considé-rons une
métrique g
surM,
notons E lechamp
transverse à ff dual de la 1-forme dt pour g. Si 0153 est une 2-forme d fermée(c~
E posons :où 5 est la 2-forme sur M définie par :
Remarquons
que ’ ceci définit un réel surchaque
’ feuille et donc une fonctionsur
l’image [?
de la submersion t. Par suite nous avonsdéfini
uneapplication
soit un élément de
Zd(~ )*
Q Q~, localement,
si(xl
... x2n,t )
estune carte, nous avons:
puisque
ÕJ est fermée sur les feuilles.Rappelons qu’une
2-forme est ff triviale sia(Xl,X2)=O VXi,
Montrons le
THÉORÈME 6. - D E Ker
=> :) a,
ff triviale surM,
que~ == ~(X.
- C. N.
Supposons
que == o.Alors,
pour tout C Eb2(F),
nous avonsC, j*(iEd)> ~
0 c’est-à-dire que surchaque
feuille
F,
= o. Parsuite,
il existe une famille de 1-formesur M, )’ E telle
que d03B3 = j*(iEd) (où d désigne
la différentielle leVol. n° 4-1983.
long
desfeuilles). Donc,
nous avons, avec les notationsprécédentes :
D’où :
Or y n dt est manifestement ff triviale. Le théorème est donc démontré
en posant a = y /B dt.
C. S. On
applique
la formule de Stokes : Si dco =da,
oc~ -triviale,
alors :Si C est un
cycle
on a donc :DÉFINITION 5. - Notons
S~
= Ker4>£.
REMARQUE
8. - Il est facile de voir queS~
estindépendant
de E etde la
métrique
g. C’est d’ailleurs aussi uneconséquence
du théorème 6., f )
Le théorème.THÉORÈME 7. - Soit une submersion de
feuilletage
associéF, définie
sur une variété M de dimension 2~+1. SoitQt
une2-forme fermée
sur les
feuilles, définie
sur ff(i.
e.S~t
ES~~
est la restriction d’une2-forme fermée
sur M si et seulement siQt
ES~ .
Démonstration. - Soit Q la 2-forme définie par et = 0.
Nous avons = 0 ~ dS2 = da où oc est une 2-forme F-triviale
(cf.
le théorème6).
~>
J(Q - oc) = 0.
PosonsQ est fermée et = =
Qt puisque
a est ~ -triviale.Nous pouvons maintenant donner une
réponse
auproblème posé
aua) :
Si(F, t )
est une structurecanonique
sur une variétéM,
considéronsl’application 03C8 qui,
àr,
associe la 2-forme03A9t
sur les feuilles dufeuilletage
ffassocié à la structure. M est muni d’une structure
canonique
forte si etseulement si
d’après
le théorème 7. Nousénonçons
donc le :COROLLAIRE 6. Soit M une variété munie d’urte submersion t : M --+
[R,
Annales de l’Institut Henri