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(1)Evolution d’une tumeur canc´´ ereuse Sujet propos´e par O

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Academic year: 2022

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(1)

Evolution d’une tumeur canc´´ ereuse Sujet propos´e par O. Pantz

Le d´eveloppement des tumeurs canc´ereuses c´er´ebrales de faible malignit´e est r´egi par l’´equation de r´eaction/diffusion

∂u

∂t − ∇.(D∇u)−ρ(u)u= 0, (1) o`u u est la concentration en cellules canc´ereuses, D est la matrice de dif- fusion (sym´etrique d´efinie positive) et ρ(u) la prolif´eration (un r´eel positif).

Cette ´equation prend en compte deux ph´enom`enes. D’une part le d´eplacement al´eatoire des cellules canc´ereuses (terme de diffusion D), leur multiplication (terme de r´eactionρ) d’autre part. Notons que nous n´egligeons les interactions m´ecaniques entre les cellules canc´ereuses. Aussi ce mod`ele n’est il pertinent que pour des concentrationsurelativement faibles.

Jusqu’`a pr´esent, nous n’avons pas pr´ecis´e la d´ependance du coefficient de pro- lif´erationρen fonction deu. Cette d´ependance est cruciale pour la coh´erence du mod`ele. En effet, si le coefficientρ´etait constant, la concentration cellulaire augmenterait de mani`ere exponentielle, ce qui n’est pas physiquement admissi- ble, d’autant plus que notre mod`ele a ´et´e ´elabor´e en n´egligeant les interactions m´ecaniques entre cellules canc´ereuses. Il est raisonnable de supposer que les cellules canc´ereuses utilisent une ressource, dont le flux est constant. Lorsque les cellules canc´ereuses atteignent une concentration critique, elles consomment toute la ressource disponible et n’ont plus la capacit´e de se multiplier. On suppose donc queρest de la forme

ρ(u) =

ρ siu < umax

0 siu≥umax.

Afin de compl´eter le mod`ele, il faut pr´eciser le domaine de calcul, les con- ditions initiales et les conditions aux limites. Le syst`eme complet consiste `a d´etermineru∈C0([0, T];L2(Ω))∩L2([0, T];H1(Ω)) tel que

∂u

∂t − ∇.(D∇u)−ρ(u)u= 0, pour (t, x)∈]0,∞]×Ω D∇u.n= 0 pour (t, x)∈]0,∞]×∂Ω u(t= 0, x) =u0(x) pourx∈Ω.

(2)

Etude Th´´ eorique

1. Montrer que si la concentration initialeu0est telle que 0≤u0≤umax, alors la concentrationuest positive, inf´erieure `a umax en tout temps t >0. Par la suite, on supposera toujours queu0 v´erifie cette propri´et´e.

2. Montrer (au moins formellement) que l’´equation (2) ´equivaut `a d´eterminer

1

(2)

uet un ouvert Ωt⊂Ω tel que









t={x : u(t, x)< umax}

u=umax, pour tout (x, t) tel quex /∈Ωt,

∂u

∂t − ∇.(D∇u)−ρu= 0, pour toutx∈Ωt,

D∇u.n= 0 pour (t, x) tel quex∈∂Ωt∪∂Ω

u(t= 0, x) =u0(x) pourx∈Ω.

(3) 3. On consid`ere le cas unidimensionnel, non born´e, Ω = R. D´eterminer les solutions ude la forme u(t, x) =v(x−ct) (dites ondes progressives), o`u c est une constante positive et v est une fonction r´eguli`ere de R dans R telle que v(x) =umax pour toutx≤0 etv(x)→0 lorsquex→+∞.

4. Quelle est la plus petite vitesse admissiblec d’une onde progressive ? Dans ce cas, d´eterminer le profil v associ´e. Quelle est la taille caract´eristique de l’interface entre la tumeur et le tissu sain d’une onde progressive ?

Etude Num´´ erique - Cas 1D

On se propose de simuler num´eriquement la progression d’une tumeur `a l’aide de deux m´ethodes diff´erentes. Une m´ethode par suivi de fronti`ere, une autre par p´enalisation.

M´ethode de suivi de fronti`ere. On consid`ere le cas d’une donn´ee initiale u0 paire.

1. On suppose que l’´equation (2) admet une unique solution. Montrer que pour tout (t, x)∈[0,∞[×R, on a u(t, x) =u(t,−x).

2. D’apr`es la question pr´ec´edente, on peut limiter notre ´etude `a l’intervalle `a l’ensemble desxpositifs. On suppose de plus que l’ensemble Ωtest d´ecroissant en fonction du temps et que l’origine appartient `a Ω0. On effectue la discr´etisation en temps suivante,

vn+1−un

∆t − ∇.(D∇vn+1)−ρvn+1 = 0 pour toutnet toutx∈Ωn,

D∇vn+1.n= 0 sur∂Ωn,

vn+1=umax pour toutx /∈Ωn

(4)

n+1={x : vn+1< umax} un+1= min(vn+1, umax).

a. Montrer que sous une condition donn´ee sur ∆t et ρ, le sch´ema pr´ec´edent d´efini de correctement un+1 en fonction de un, c’est `a dire que un+1 est d´efini de mani`ere unique en fonction deun.

b. On effectue une discr´etisation en espace en limitant notre ´etude `a un intervalle [0, M] (M “grand”), et en rempla¸cant la condition u→ 0 `a l’infini parvn+1= 0 enM. On utilise un sch´ema centr´e d’ordre deux pour discr´etiser le Laplacien. Programmer ce sch´ema sous scilab. A chaque ´etape, on pourra r´esoudre le syst`eme lin´eaire apparaissant dans le calcul devnen utilisant une fac- torisation de Cholesky et utiliser la capacit´e de scilab `a manipuler des matrices creuses. Application num´erique: ρ= 1, D= 1, umax= 1, ∆x= 0.1,M = 50,

2

(3)

∆t = (5ρ)−1. On chosit un cr´eneau comme condition intiale: Ω0 =]5, M[, et u0(x) = 0 six >5. Traceruau tempst= 10.

c. Pourquoi le sch´ema pr´ec´edent n’est il pas pertinent sur des temps longs ? 3. On cherche `a d´eterminer le comportement asymptotique en temps de l’interface entre la tumeur et le tissu sain. En particulier, en supposant que la solution converge vers une onde progressive, quelle est cette onde progressive ? Afin de r´esoudre ce probl`eme, on propose de faire avancer le domaine de calcul en fonction de la croissance de la tumeur. On propose le sch´ema suivant:

vn+1−un

∆t − ∇.(D∇vn+1)−ρvn+1= 0 pour toutnet toutx∈]an, an+M[

vn+1=umax pour toutx≤an,

vn+1= 0 pour toutx≥an+M

(5) an+1= sup{x : vn+1(x)≥umax}

un+1= min(v, umax).

o`u a0 = sup{x : u0(x) ≥umax} (on suppose que l’ensemble des x tels que u0(x) = umax est un intervalle ferm´e de R contenant l’origine). A nouveau, on discr´etise le Laplacien `a l’aide d’un sch´ema centr´e d’ordre deux. Ainsi, le sch´ema propos´e n’est autre que la sch´ema pr´ec´edent, `a ceci prˆet qu’on suit l’interface: Le domaine de calcul est ]an, an +M[ et non ]0, M[. Programmer ce nouveau sch´ema num´erique. En utilisant les mˆeme param`etres que lors de la question pr´ec´edente, l’interface converge-t-elle vers une une onde progressive

? Quelle est la vitesse de propagationc de cette onde ? Tracer sur un mˆeme graphique la solution obtenue `a l’aide de ce sch´ema (avec mˆeme param`etres que pr´ec´edemment) au tempst= 20 et l’onde progressive vers laquelle le front converge. Tester le sch´ema sur d’autres conditions initiales u0 d´ecroissantes, telles queu0(0) =umax. Quel comportement asymptotique (en temps grand) observe-t-on ? Que se passe-t-il si on choisit une autre onde progressive que l’onde limite obtenue comme condition initiale ?

M´ethode par p´enalisation. La m´ethode pr´ec´edente de suivi de fronti`ere est plus d´elicate `a mettre en oeuvre en dimension sup´erieure. De plus, on a effectu´e une hypoth`ese de croissance sur Ωtqui n’est pas n´ecessairement v´erifi´ee suivant les valeurs de D, ρ et de la condition initiale u0. On effectue la discr´etisation en temps suivante du probl`eme `a fronti`ere libre.

un+1−un

∆t − ∇.D∇un+1−ρun+1= 0 sur Ωn+1,

D∇u.n= 0 sur∂Ωn+1,

un+1(x) =umax pour toutx /∈Ωn+1.

(6)

1. Montrer que la d´etermination deun+1en fonctionunpeut s’exprimer comme un probl`eme de minimisation sur H1(Ω) sous la contrainteun+1≤umax. 2. On propose d’utiliser une m´ethode de p´enalisation afin de r´esoudre le probl`eme de minimisation sous contrainte pr´ec´edent. Plus pr´ecis´ement, on ajoute un terme du type

αρ 2

Z

max(un+1−umax,0)2dx

3

(4)

`

a l’´energie associ´ee au probl`eme (6), α´etant un r´eel positif. On effectue une discr´etisation de l’intervalle [0, M] par une m´ethode de type diff´erences finis.

Montrer que l’´energie totale discr´etis´ee est de la forme

En(U) = 1

2AU.U−(∆t)−1X

uinUi∆x +αρ

2 X

i

max(Ui−umax,0)2∆x

! ,

o`uA est une matrice sym´etrique, d´ependant deD,ρet ∆t.

1. A quelle condition la matriceAest elle d´efinie positive ?

2. Pour chaque ´etape n, on r´esout de probl`eme de minimisation de En par une m´ethode de descente de gradient pr´econditionn´e par A `a pas fixe. Plus pr´ecis´ement, on poseV0n=Un et

Vp+1n = (1−δ)Vpn−δ(∆x)A−1(αρmax(Vpn−umax,0)−Un/∆t), (7) o`uδ, le pas de descente, est un r´eel positif. A convergence (i.e. pourVp+1−Vppe- tit), on poseUn+1=Vp+1n . Programmer cette m´ethode et comparer les r´esultats obtenus avec la m´ethode pr´ec´edente (on utilisera les mˆeme param`etres que pour la question 2.b de la premi`ere partie et on tracera sur un mˆeme graphique la valeur de la concentration obtenue au tempst= 10 par chacune des m´ethodes).

Comparer l’´evolution du domaineu≥umaxobtenu par chacune des m´ethodes.

Etude Num´´ erique - Cas 2D Adapter la m´ethode de p´enalisation au cas bidimensionnel.

Indications: Le sch´ema (7) n´ecessite la r´esolution d’un Laplacien, ce qui s’effectue ais´ement `a l’aide des fonctions de base de FreeFem++. A chaque it´eration, on calcul un+1 ∈ H1(Ω) en fonction de un ∈ H1(Ω) par la proc´edure r´ecursive suivante:

v0n=un, Z

(∆t)D∇wnp+1.∇w+(1−ρ∆t)wnp+1wdx= Z

(vpn−α(∆t)ρmax(vpn−umax,0))wdx, pour toutw∈H1(Ω) et

vnp+1= (1−δ)vpn+δwp+1n .

On interrompt la proc´edure de r´ecurrence d`es que kvpn+1−wp+1n k2L2 est assez petite. Afin d’obtenir une pr´ecision de calcul correcte, il est conseill´e d’effectuer une adaptation du maillage apr`es chaque it´eration en temps.

Application num´erique: D = 1, ρ = 1, umax = 1; domaine carr´e de cot´e 50 avec conditions aux bords de Neumann, ∆t= (5ρ)−1,α= 10, δ= 0.5; donn´ee initialeu0=umaxsur un disque centr´e de rayon 2, nul sur le reste du domaine.

Tracer (`a l’aide de gnuplot par exemple) la vitesse de croissance de la tumeur en fonction du temps. Apr`es une p´eriode transitoire et avant que la tumeur n’atteigne le bord du domaine, quelle est la vitesse de croissance de la tumeur ?

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