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Ces dernières revendiquent une place plus accrue au sein des instances internationales comme le FMI ou au conseil de sécurité de l’ONU (Inde, Brésil)

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III) Coopérations, tensions et régulations aux échelles mondiale, régionale et locale.

Les différentes formes de coopérations et de régulation permettent-elles de réduire les tensions et les inégalités ?

1° Des coopérations tentent de réguler les échanges à toutes les échelles…

A l’échelle mondiale, des organisations multilatérales internationales, crées après la WWII, favorisent l’apaisement des relations internationales (ONU) et la régulation commerciale et financière

Ex : l’OMC (Genève) : elle veille à l’application des accords commerciaux conclus entre les 151 Etats membres (limiter le protectionnisme = favoriser le libre échange et diminuer les barrières douanières), elle juge les litiges commerciaux.

Ex : le FMI (Washington DC) cherche à assurer la stabilité du système financier international et propose des crédits aux pays en difficultés financières. La banque mondiale (réduction des inégalités en accordant des aides financières pour promouvoir le développement).

Face aux difficultés de concertations liées à la multiplication des acteurs et à la mondialisation, des groupes plus restreints (informels) se sont constitués pour coordonner les politiques économiques comme le G7 en 1975 (Aujourd’hui le G7 représente 40 % du PIB mondial pour 10 % de la population) .

L’affirmation d’un monde multipolaire incite les puissances émergentes à jouer un rôle plus important. Ces dernières revendiquent une place plus accrue au sein des instances internationales comme le FMI ou au conseil de sécurité de l’ONU (Inde, Brésil). Le G20 (1999) s’inscrit dans cette volonté d’inscrire les pays émergents dans la prise de décision, le G20 représente 85 % de l’économie mondiale et 2/3 de la population de la planète.

Des initiatives viennent concurrencer ces instances gérées par les pays anciennement développés comme la nouvelle banque de développement crée par les BRICS et présentée comme une alternative à la Banque Mondiale.

A l’échelle régionale, des Zones d’Intégrations Régionales de formes diverses ont pour objectif de peser dans la mondialisation. C’est l’échelle qui semble la plus adaptée. Plus de 600 accords régionaux ont été signés entre les Etats du monde dont 400 en vigueur.

Le niveau d’intégration varie selon les organisations régionales.

- Les zones de libre-échange facilitent le commerce en supprimant les droits de douane AEUMC, : accord Etats-Unis- Mexique-Canada 1994 puis 2018 ASEAN/ Association des nations D’Asie Du Sud-Est 1967.

- Les Unions douanières vont plus loin en créant un tarif douanier unique et en partageant les recettes douanières entre Etats (Communauté andine, SADC)

- Les Marchés communs permettent en plus la libre-circulation des personnes, des services et des capitaux ( MERCOSUR = marché commun du Sud,1991)

- L’ Union Economique et Monétaire soit l’UE constitue le niveau d’intégration régionale le plus abouti au monde. En 2018, l’ UE représente 34 % du commerce mondial.

Ces coopérations régionales ont des effets très variés.

Par ex. Au sein de l’Union Européenne, elles ont permis de réduire certaines inégalités socio-économiques en favorisant le rattrapage économique des pays d’Europe du Sud et de l’Est mais l’intégration européenne est confrontée à un euroscepticisme récurrent (Ex. du Brexit qui a souligné le désaccord profond entre le RU globalisé ( SE de l’Angleterre et grandes métropoles) et les espaces confrontés aux difficultés économiques) . L’UE a signé des accords dits de nouvelles générations avec le Canada dit CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement). Ils réduisent drastiquement les barrières douanières entre ces pays et suscitent des inquiétudes chez les agriculteurs européens (Les normes de production et environnementales sont différentes outre atlantique)

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Par Ex. Sur le continent américain, ces coopérations participent au désenclavement des territoires : des corridors de développement ont permis l’aménagement d’axes de transports afin d’interconnecter les territoires (axes bi-océaniques). Néanmoins, ces organisations régionales regroupent des Etats aux profils contrastés, certains accords profitent aux principales puissances comme les Etats-Unis dans l’ACEUM ou le Brésil dans le Mercosur. La volonté américaine de créer un ensemble commercial couvrant toutes les Amériques ( ZLEA) a été mise en échec par le Brésil et ses alliés.

Les formes de coopération se multiplient à une échelle plus locale : c’est le cas des coopérations transfrontalières entre régions des différents pays (Eurorégions) ou encore la coopération entre villes dans le cadre de projets intercommunaux. Chapitre suivant

2) … Mais la mondialisation demeure une génératrice de tensions La mondialisation s’avère source de tensions :

- Les Néolibéraux dénoncent les obstacles à la mondialisation comme le protectionnisme affiché comme la hausse des taxes sur les importations aux E-U ou le protectionnisme déguisé comme la sous évaluation de la monnaie chinoise qui entravent les échanges internationaux. Les Etats-Unis, L’UE et la Chine sont les puissances les plus attaquées au tribunal de l’OMC pour non respect des traités internationaux. (plaintes contre les subventions accordées aux agriculteurs de l’UE et des E-U)

- Les Etats font face aux excès de la mondialisation. Ils ne parviennent pas toujours à endiguer les conséquences sociales et environnementales des FTN. Par exemple, les Etats de l’UE ne s’accordent pas sur l’augmentation des GAFAM (géant américans du web) qui profitent de l’existence de paradis fiscaux dans l ‘UE pour payer moins de taxes et d’impôts.

- La mondialisation a également ses détracteurs (altermondialistes). Ils contestent l’organisation libérale de la mondialisation et la prééminence des logiques financières sur les préoccupations sociales et environnementales et le développement.

Les altermondialistes en critiquent les excès :

-Les inégalités socio-économiques car la production des richesses reste concentrées entre quelques Etats. Depuis 2002 le PIB mondial a doublé mais 10 Etats polarisent plus de 50 % des dépôts bancaires mondiaux.

- Le Dumping social qui met en concurrence les travailleurs des pays développés avec la main d’œuvre moins rémunéré des pays en développement :

Les altermondialistes préconisent :

- La taxation des flux financiers (action des ONG comme ATTAC) - Le contrôle des banques et suppression paradis fiscaux

- L’annulation des dettes des Pays en développement Moyens pour y arriver :

- Organisation des FSM (Lieux de débats) en réaction aux sommets du G7 (Seattle) ou au forum économique de Davos.

- La mondialisation provoque des dégâts environnementaux, elle accélère l’exploitation des ressources naturelles et les flux de transports. Les émissions de C02 liées aux énergies fossiles ont doublé entre 1971 et aujourd’hui. La gouvernance mondiale de l’environnement se heurte à des normes nationales différentes. La conférence climat 2015 (COP 21) était parvenue à un accord international sur le climat mais il n’était pas contraignant et reposait sur la bonne volonté des 195 pays signataires. La COP 25 de 2019 avait pour ambition

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d’accélérer la lutte contre le réchauffement climatique mais aucun effort n’a été consenti par les plus gros pollueurs.

Conclusion :

La mondialisation a conduit à un basculement des centres d’impulsion dans le monde mais des espaces moins intégrés persistent à toutes les échelles. Des associations régionales tentent de développer des coopérations mais leurs poids et leur influence dans la mondialisation sont inégaux. La mondialisation s’accompagne de tensions politiques et pose des défis sociaux, économiques et environnementaux.

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