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Certaines incidences sur l'agriculture d'une implantation industrielle récente

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Certaines incidences sur l’agriculture d’une implantation

industrielle récente

Guénhaël Jegouzo

To cite this version:

Guénhaël Jegouzo. Certaines incidences sur l’agriculture d’une implantation industrielle récente. Etudes d’Economie Rurale, 1968. �hal-02732239�

(2)

CEII'TNE REGTONAT, DE RECIIENC}IES DB $OÇIOIOOTE EB DIECONOI{IE NUNAI,ES

CENTAINUS INCIDUNCES gUR T'AGNICUI,TUNE DIUNE TMPI,AI{TATION INDU$TRIELLE RUCEIfIE EN MIL EU nUnAl

(région

tle Eennes)

par

Guenhaâr JEc0uUo

Ctrargé dle Eecherche INRA

lTène Année

SrimestrieL

no 59

Mars L968

ECOËE NATTONAI,E SUPENIEUNE AGNONOMTQUE DE RENNES

65, rue

de

Saint-Brieuc

a5

-

RENNES T61.. (99)59-oa-ho

(3)

- CEÂ'TRE REGIdA'AI. .OE RECHERCfiES.OE,SOCT.OLAGLE"E:T,"AI.EC0N()M1E. RURAIES ".". .

(Maac,i"ation dê-c,!s,stÉ.e nou 'Ls no ?.460l,

. de

9.ittl.-Bùteut

35

-

RE,\INES'TU, (gc)l 59-02*40 C"C.P" '1417-40 Rennet

[db2nieu -*LUsWe - Ldg,Ju*M

-du,!4

-s,tt -EeM%. :d'-Es eryw'ls

-&s!&sl

Pour

faciliter

l-e d.éveloppement des études d.téconcmie

rurale

clans

;d.e

la

Francen 1a Chaire deEconomie Rurale d.e

lîEcole

Nationale Su3Érieure

rique de Rennes"'a';tdê-"ëd"'-t9li8':-e-'"eèiitîè-n'ësiôiïâ1*ôè'soêiôrogie 'et-"d!Econo-,ales!t" Depuis

L95\,

Le Centre fonctionne dans

Ie

eadre dîune associatiorr"

: .,.i.,t.,..,r-..,.".,,.i.:, -,r.jiï!r, r-.:.,.. -r...r..ri..., , -.j.,-, ,ir,r :'

i

Ent'$5:;Gi:t'tnm*titùitr,ratiàit"r raË''ïr néarrarËriâi[gfonomiliue'!']créê un

,oirei de reehg.rçheg- .a.r-rpeïé .

à

J-q, c,l,r,aipe I

lru?-o."î.|?,.i,.,ï,î,, ,".?tl|.rl,,î1,É,,

;1

r95p

ion dtEconomie'Ruralé" ' t rrr;-iijr -" ; i

i

gn

f959, a

'eié

créé

le

Centre

National

d.

lgie h,uralês-*-...-. i.i':i|r,rr:ii i. .i-li;rit:.;r.'r.r'i-: ':: .r

sEconomie Donestique eti i de

Le

9 Février

1!60,

iËi:'eràr1âËÉ:lôrà'r"itràtiicir.*3

agrieoles

de

Liouest

de

rce

ont

fond.é une

association

en vue*Eévelopper

la

promotion

sociale"

1îAsso* r de Promotion

Agricole

de

lrOuest

(A"P"A.O") regroupe aetuellenent

la

pfu-rs organisations

professionnelles

cle.18Ouest

et

IeTnstitu.t

i{ational

de

Pro-Agricole

d.e Rennes

(I"I{"P.A"R.)

forrctionr.e comme eentre d.rétudes

et

de pro.-de

Itassociation"

Le 12

F6vrier

l-962

a'etê

créê Le Centre dîEtudes d.e Diffusion de l-tA* ;ure de Groupe (C"E"D"A.G")

qui

a

potrr

but d,e

promouvoir

lîagriculture

de

En 1965, conmence dans l0Ouest d.e

Ia

France une exp6rienee de

promo-ndée

sur

lrenploi

d.e

la télévision i

clanq ee

but

a

êt'e cr66 1e eentre teetrni-pédagogique d.e Télé-Fromotion Rurale (T"P"n" )"

Actuellernent,

trois

unités

: Ia

Chaire d0Eeononie

Rlrale, la

Station mie Rurale

et les Instituts

d.e Promotion cotlaborent; en vue d.u développement

Lseignemerrt, de La recherche, de

la

promotion

et

cle i.a eoopération technique

:

domaine de lt6conomie

et

d.e

la

soclologie

ruraleso

Les rrEtud.es d.îEconomie Ruralet'

publient

les

travaux

ori6inaux

du

n ,'o l:l '-i ') I I

,---'-:!j,;c'---

--PERSONNEL SCIENTIFIQUE

"

PutÂonne" ffictnd.Le

"

PutEonne ?ht1ak1ue

,

llwbne,

bien{aiLutt

t

de Eeonaxi.e, RutLa,te ,. dt Econotnle DomuLktue

w

do Eeononle Runa"te

it$-

dç ?ttomoLLon

s

[,M TEZENAS du

t

20F

t

15F

t

50F

e Mt" IIIALASSIS, BRO\,lNe PAUTARD$ CIELFRICfi, BOtmDONe l{AfTIl s l'{rnes R"14" PÂil{VIN

et

l'{"T" LE GALL"

s M{" }4AIASSTS, Ho\rErAQUEe BROUSS0LI,E9 JEG0UZo, BRANGUOIIà RATNELIJT I"LAHE, BONI{TEUX9 IIEIIRYe BASSOULLEI"

i: .,1: ; 1

' -'. . -i:. j t, i' -i

..:.',, :.'.. :.'. :,. :,.,11 .."'l-'

ll

AF}trATID9 SA,LAUN9 GUEGUEN9 TOHRH'i Lo

-;:l ;.t'' -l,,Jia''!i.I j+ri-.É -iitilf:i: i1'; rff,;i -':t.i;--1.1--,;ti:: .1' ! r:':--r- -r" :1,;i i,..il ... i.:i. .;;.;-,1.;.1..1:.i|-.;ii:':-.,:,.1' :r.,.: ..:'. ', l : . :1,,.'.1 .,,...1

(4)

pr6sent nwnéro cllEtudles drEcononrie RuraLe

fownit

sous u

formE un peu condenE6e,

les

réeultats

dtune enquête d.ont Le eompte-rend

intégral a

fait

lrobjet

i[tq4

d,ocunent de base

diffusé

par

la

Stàtion

dt

næie

Rurale de Bennes (xlilnn)

et Ie

Centre Régional drÈtudes

et

de For"n

tiqn

Econoriques

(f'acutté

dle

Droit

et

des Sciences Econoraiclues de Renne

G'

JEGOUZOT

Y'

AERFRAND avec

la

collaboration

de

J"B"

HENRY I'Une enquêt

reLative

à

certaines

inciclences socio-éconcrniques dtune

inplantation in

triell.e

r6cente en

nilieu

rqraL

(région

de Renned)tt" Etude

r6alisée

pou

le

eompte du CcnnieEariat Général. dtu PLan dfEquipenent

et

de

la

Prod.uct

vité,

ronéo ctécenibre L967,

Ce

qui

clqns Lrenquête

concelaait

les

effets

sur

tes

activit

non egricoLes de

tt6tabtigEenent inctustriel-

considdré,

nfa

pas

ét6

repr

danE

le

trrrésent

bulletin,

Décembre 196?

(5)
(6)

-s0r,|ttArRE-pages

ÏNTRODUCTIOII 1

Section

I -

UNE I1'(PI"AI'ITATI0N IIIDUS'IRIELIU EN I{ILIEU RURAL

:-*:=-:

2

I -

.L'Us]-ne

IT-

Le miLieu

agricole

environnant

I

ses caract6ri-sticlues au ternps

initial

de 1îimplantation

A

-

Délimitation

d.e

l-naire

prineipale

de reerutement d.e

main*d.toeuvre en

milieu

agricole

B

-

Caractéristiques

de

liaire

principale

de reerutement

I

)

Une zone d.e sous-emploi

2)

Une zone déshéritée

Section

2

-

OBJET DE L'EIIQUEtrE l_0

r -

r,es

résultats

diétud.es

ant6rieures rel-atives

arlx inci-rlences

socio-économiques ci.ç

implantations

ind.ustrielles

en

rnilieu rqral

t) nffets

pour ltagricuJ-ture

a) trrets

généraux

II -

Thème de ltenquête

Section

3

-

tA POPUIATIoN SoUI'{ISE

A

ENQUE"IE

-=-=:

1!

I -

Constitution

de

1féchantillon

fI -

RéaLisation <les interviews

III -

Représentativité

de

lféchantitlon

Taille

de 1?échantillon Ancienneté

à

lrusine

Localisation

au moment d,e l-rembauche

Age

et

situation

fa^miliale

au moment d.e lîenquâte

CHAPTTRE

].

-

L'INTBYSIFICATION DES MUIATTONS PROFESSIONNELI,US

AGRICOLES dJ

SCCIiON

1

-

T,E PÂSSAGE A L'USINE DE CATEGORTES DN ifRAVÂILitrUITS AGRTCOTES PARTICULTERtr"TENT INn1TES

t) les

caract6risticlues

socio-profeseionnelles d.es ou*

vriers

d.lorigine

agricole

Lors c1e

la

rnutaùion

pïo-fessionnelle

2)

t"taccroissement d.es mutations

professionnelles

agri-coles

provoclué

par

llusine

dans sa zone ,Lîinflu.enee

section

2

-

LES FACTEURS EXPLTCATTFS DE LtTI{TENSTFTCATI.ON DES

IUUTATÏONS PROTESSI ONNET,LES AGRICOT,ES

- Effet

d.e

firne et effet

d.e d.istance

-Les

caract6ristiques d.es

empJ-ois occupés

par

J-es ouvriers

deorigine

agricole" ) ) ) ) 1 2 l+ é+ 3h

(7)

1)

Le degré de

qualification

2)

r,a r6nunération

3)

ta

s6curité d.e

l-tenploi

:nclusion

{APTIRE

IT

-

I,E },T.AINTIEN DU DOMICILE BURAL

:ction

I -

L|ABSANCE DrlJRBAlIISATlOtl

:ction 2

-

LES CONSEQUENCES DU IIAINTIEN

1)

ta

fixation

d.e

la

population

rurale

2)

r,es

migrations

quotid.iennes de

travail

rction

3

-

rES FACTEURS E)PLICATIFS DU I{AINTIE}I

r)

r,a

diff6renciation

des

puvriers

selon

leur

mobil-ité

96ographiclue

2)

La

politique

d.e La

fi:rre

3)

te

maintien

est-iI

provisoire

?

rnclusion

IAPIIBE

IrT

-

r,E MATNTTEN PARTIEL DANS

rA

BRAMHE,

ffi

SECTEIJR

ET I,A POPUI,ATION AGRICOLES

:ction

1

-

L9APPARTENANCE AUX I"{EIùÀCES AGRICOLES

l+f l+f t+S 50 57 57

t)

Fréquence d.u

maintien

d.es anciens aides-fa,r:Tiliaux dans

Ia

population des ménages

clfexploitants

agricoles

2)

r,es

salaires ind.ustriels eoume faeteur

dtaugmentation des resso'r.rrees ôes méuages agricoles

rction 2

-

LA CONTINUATION DTUNE ACTIVITE AGRTCOLE

PARTIETLE-

6r

t)

Fréquence

et

diverses

forrnes de

lfalternanee dfactivité

Z)

netation

entre

alternance

dractivité et

iirtensification

de

Ia

nobilité

professionnelle

agrieole

3) nefation

dans

le

moyen terme

entre

rnobiiité

profession-ne1le

agricole

et

évolution iLu

nombre

et

d.e

la

swface

des

exploitations

agricoles rnclusion

rnclusion G6nérale

:

Ltusine

cle LA JANAIS conne

facter:r d.e

d.éve-loppement en Bretagne

intérier.rre

(période

196L-1966)-

73

lnexes 75

o

(8)

I+rindustrialisation

est

souvent considdrée conme

lsun

des

principaux

facteurs

du déveLoppenent dtune

r6gion. Comment

se manifestt d.ans

les

faits

J.a propagation tlu développement

à

partir

d.qun

pôle

indur

triel

?

Quels

sont

en BarbicuJ-ier

les

méeanisnes

qui

relient

éxpansion

ind.ustrielle

et

nod.ification

des

structures

du seeteur

a6ricole

? Cer*

tains

aspects cle ces

probl&es

ont

été

analys6s

à

partir

du eas de l,ûu,

sine

de montage dfautomobiles

établie

en 1p61

par

1a Soci6t6 Citrc,ën à

proximité

de Rennes

(ra

,rAlrlars)"

Plus

d.e 6 OOO personnes

y

travaill-ent

ttébul

Lg6To Une largt

fraction

de

Ia

main-d.toeuwe nf étant pas

qual-ifiée,

Le recrutement a

6té

inteuse d.ans

la

population

active

agrieole.

11

stest surtout

exerci

au Sud-Ouest aie

Ltllle-et-Vilaine

et

dans

les

cantons proches du Morbii

zones caractérisées

par

le

sous-empLoi

et

d.es revenus en moyenne

très

faibles"

une^enquête

par interview-y

a

êt6

réalisée

en r966*rp6J auprè*

dtouvriers dtorigine

agricoleo

11

stagissait

d.e founair des réponses ar

questions

suivantes,

les

mutations professionneLles

agrieoles

ât*nt

*lt

eentre

d.e

lranalyse

:

1)

tlans

quelle

mesure l-tusine

eonstitue-t-elle

un

facteur

deaccroix

ment de

Ia

nobilité

professionnelle

agricoS-e ?

2)

Si cette

nobilité

se

trouve

stinulde,

quels sont

les

facteure

e:

plicatifs

d.e

cette jntensitication

?

3) nerin

queJ-res

sont

les

conséquences des entr6es

à lgusine

r

la

nobilité

professionnelle

entraine-t-el-le

une

6volution

dans l-a suyface

Le nombre d.es

exploitations agricoles,

provoque-t-e1l-e une réduetioyr d.c La pauvreté

agricole

dans

la

zone clfinfl-uence ae

trueine

?

Avant d.e préciser dava^ntage

ltobjet

d.e lrenquête nous préee

terons

llusine

étuaiée

et

son

railieu

ctf

irnplantation,

Nous exarrineronE

enfin

la

population

souûlise

à

interviews"

TNTRODUCTT,ON

==u at ==a=?c32= 3E3t == 3 33

O e

(9)

-2-ee-tlon 1

-

Ul/E Ll,lPlA${fATL0N I\fiDUS|RIELLE EN Î,iT,LIEU RURAT Ie uslIiJE

En septembre 1p61, une

usine

de montage dtautomobiles

appar-enant

à

la

société

CTTROEN comence

à

fonetionner

à IÂ

JANAIS eq CHAR-RES DE BRETAGM, coûmune

rurafe

située

à

T

kn

au sud-ouest cle RENNES.

in

1966, environ

6

ZOO Bersonnes

y travaillentu

Cette funplantation est

a

plus

importante de cel-les

réalisées

en Bretagne au

titre

d.e La

ctécen-ralisation

industrielJe

(r)"

EIle

repr6sente rrrl eas

typique

de

produc-ion

d.e grand.e:

'série

et

d.e

forte

utilisation

de main-dtoeuvre dont

.

MA$SE a estiloé

la

locaLisation

particulièrenent

sor*raitable da,ns Le

ord-Ouest d.e

la

France"

Les

effeetifs

enployés

ont été

en progression constante

,ulsqutatteignant 1ê

nillier fin

1962,

ils

se

seraient

é1ev6s

à

plus

de

000

fin

1963

et

d.épassent

6

OOO actuellemento Des travaux cle

construe-ion

sont en cours en vue de doubler

la

surface couverte

par

Les

bâti-.ents

ind.ustriels"

11

est

Brénr que

ltinstallation

d.tune 2ème chaîne de

rontage pemrettra dreuployer 3 000 personneË supplénentaires

drici

L9?0"

Cette usine

utilise

surtout

un personnel

nasculin

(environ

,6 % ae lrensemble de

lf

effectif) et

surbout une main-df oeuvre non

qua,-ifi6e

(environ 6o

/'

aus horores enployés)" De ce

faitr

lf6tablissement

tait

cond.uit

à pr6lever

une

large

fraction

de ses

ouvriers

da^ns

le

mi-ieu

agricole

envirorutanto

T*

LE !,lILIEu AGRIC?LE ENVIRîNN/r|/'T

;

SES CAMCTERT OUËS AU TEMPS

Si l0usine est

plutôt

située

en

milieu péri-uruain,

son

aire

le recruteuent de main-d.toeuvre non

qualifiée,

etest-à-d.ire,d.e

Ia

cat6-;orie

de personnel J.a

plus

nombreuse,

est à

doninante

agricole"

f)

En

outre

de

tous

Les étabLissements

inciustriels

de

la

Bretagne,

cette

usine

est

de

loin

cel-l-e

qui

enploie

Ie

plus

de personnel ;

Ie

seeond établissement

(2

000 personnes)

est

une

autre usine

d.e

(10)

-3-Rappelons

tout

d.rabord que

le

département

drflle-et-Vilaine

possèd.e r:ne population

agrieole

nombreuse" Au reeensement de 1964,

il

vient

en

effet

au 2ème rang des départernents

français

pour Les

efiectif

de frpersonnes

vivant d.ans

les

n6nages agricolesrrg,-re pôurcentage des ac

tifs

agricoles

masculins

par

raBBort aux

actifs

nascuLins

totaux

sréta-blit

à cette

date

à

36rL % contre

2}rj

% pour ].a Frence entière"

Mais, Lf

instal-lation d.e

1rusine d.e IA JANAIS

nta

pas eules mêmes conséquences pour

les

d.iverses zoneÊ d.u d.épartementu

Ltâttraction

d.e nain-dtoeuvre

stest surtout

exercée

vers

le

Sua

ainsi

que

vers

lr0ue

en

d.irection

du Morbihan"

A

-

QryAU:LTl0N_gF, !-'AlRE WNCI.?ALE DE RECRt.nErltENT DE

tt

LN-DI 0EUVR6.

ett

trrltErl

A€nlc-oir_

La

principale

zone d.e recrutement en rniLieu agricoJ.e

est po

tée sur

Ia

figure

nol.

Elle

correspond aux 18 cantons

suivants

:

au sud.

et

au sud.-ouest (

ttte-et-ViLaine

)

à

ltouest

(

Itte-et-vilaine

)

à

Ltouest (Morbihan) Rennes Sud-Ouest Le Sel Guichen Sain-de-Bretagne Maure-de-Bretagne

Pipriac

Le Grand.-Fougeray Mord.el-l-es Montfort-surrl{eu Montauban St-Meen-Ie-Grand P1élan-le-Grand Itfauron La

lrinité-Pornoët

-HJ-oermel. Josselin Guer La

Gacilly

cette

aérirnitation

nrest

quîapproximative ntayant pas 6té réaLisée

à

partir

d.e statistiques pr6cises

nais à

10aide âe aonnées

di-verseso En ne consid.érant que

Ie

nilieu

agricole,

les

d.ensités d.e recru. tement

sont

inégales d.tun canton

à

ltautre,

Ies pius

fortes

se

situent

sur

une

ligne

sud.

et

à

lrextrénité

dflr:ne

ligne

oueÊto

Enfin, cette

déLi.

nitation

exclut

les

zones seeond.aires de recrutement d.e main-d.f oeuvre

non

qr:alifiéen

zones

diffuses

et

éparpirlées

puisque

situ6es

d"ans

les

Côtes-d.u-Nord.,

le

Finistère,

la

l,{anehen

la

l4ayenn.,

la

Loire-Atlantique

(11)

Fig

no

t

A

ire

princ

i

ale

de

rec{"utement

de n'loin

d"oeuvre

en

milieu rurai

T I li I : l ,l-t fauti+-

\

J

ê

r;!

.\

l_

t''

I(.II9TER ( oi-,0 5r ûd.cita

tuw

,r:reiÆ:i

I I tr c

âtt".

t I I I .,:l-1-. . t--'-ïi--t-, I I -J \---r ÊoT€9ô.Jt\ORD

*

I

s@

/v,.{)REIHAN Û'rirr1æ 1.'f I .l 54

\

'v ''. ..1

-)-,..

'-

, !l ( *tr: .---.

:'-.

- -

.limite

dc dÉpartcment t I

limitc

dr

crnton iL ll

)', ''^

:*;Âàè !,**-... l>"*? tt "..1 ê .- Ll

(12)

-5-Pourquoi

le

milieu agrieole

a-t-il

ét6 surtout

atteint

à

lsintdrieur

du

périnètre

que nous venons de

cerner

? Pour

fournir

une réponse

à

eette

question,

il

convient dgexaminer

les

earaetéristiques de

cette région" Compte

tenu d.ee

statistiques

d.isponibLese nous serons

oonduits

à

raisonner

tantôt

au niveau du eanton

ei tantôt

à eelui

de l-e

petite

région

agricole

i

nous opposerons en

particulier

d.elx ::6gions

agricoles

:

Lrr:ne 1a ItRégion

centralett (bassin

d.e Rennes

et

sud-est d.e

lrrl1e-et-vi1aine)

qui fou::nit

peu ou pas du

tout

dç--travair-reu::s à

I?usine

6tuaiée,

lrautre lettpats

de Rèd.onot

qui

estaËoeur de

ra

prineiS zone de reerutement

(fig"

no2)

(1).

B

-

g4g4qws_r!wFs- 28_ L_,!r&Ë. R'N7J?!LE_ RTCR{.ITTMËfui

Le rlegré

dsattraction

d.e main-d.0oeuvre exers6e

par

rine usin

dans ture zone d.onnée

est

prineipalement

fonetion

de

te

p,i'î;uaticn rle lee pJ.oi

ainsi

que d.u niveau de

vie

d.ans eett€ zor]€o

r)

unn zoNE DE sous-ElPI,oÏ

a)

Leusine de LA JAIIAIS

a

reeruté

1à ou].

iI existait

un sor..is

enrploi

inportant,

Ltexistence d.e c€ sous-ênploi

est

r.év6Lé*

par

l-?émi-gTation

rur*e"

Da,ns

les

parties rurales

des cantons

re

ta,ux

dté;îàîe

tion

qette (par

rapport

à J-a

population

d.e l-951+)

a

6,té Ic*

plus

ôop,-rent compris

entre

7 %

et L\

% au cours des années t95h

à

tg6p lnoyennes

cIé-partenentales pour

rerlle-et-vilaine et le

Morbihan

t

guT fr

et

g,5

f").

b) t

départs,

résuJ-te dans ces ce.ntons

rétroitesse

d.u marehé

local

d.u

travai"ïu

qr.ri oblige d.e ce que 1e 1ne

1t eu]-ture seeteur

secteur dÎ

t,

es+, T

aux

senté

I En

re

au d orLglne d.e

I

at

ind.ust

le

considéré*o ex,:e

Rennes Sucl*Ouest u

illent

d"aRs d.es ex*

tion faite

des cantons proehes des centres

urbains

(

MordelLes,

Guer),

pJ-us d.e

Ia

moitié d.es hommes

trava

ploitations agricoles

; Ie

poureentage des

actifs

masculins agrieoLes cl

les

actifs

masculins

totaux

sfétablit

entre

îSr]:

f,

{Guicher:)

&

f6rO 1tr

(St-t'teen-1e-Grand.)" Cette population

est

emptoyôe clans d"es exploi"r;âti,on

agricoles

dont

Ie

type

Ie

plus

courant dans

la

zone

est

l?exp.ic,itation non

sp6cialisée

d.e moins de 10

tra

(sau).

sauf

dans l-es cantoàs d.e

:

r,€

Grand-Fougeray, Le

Sel

et

Bain-d.e-Bretagne,

Ie

poureenta,ge eles exp"l.oita

tionsdelà10

ha

dans l-e

total

des

exploitations

non spé':.ier..ii,s6e

s

{ :.e

spécialisées sont

peu nombreuses) dépasse

[0

%

et

atte

int

mêne 61+ 16 'fr clans

le

canton d.e La Gac

a.n entend.u clue ays ne eorre pas

toule

].a zonr

d.e recrutement

et

inversement"

Si

1îapproximation

ainsi

faj-te

nt,es.b pas

très

satisfaisante,

el1e

ne présente pas

par

ail-leurs

trop

dî ineonvénier

3c

(13)

a

Fig

noù

Bégiont

.gricoles

et

zone

pfui

en

milieu

rural

le

de recrutement

de main

d oeu vr e

( ( , , , t

--J-'

I

\-'-rJ-

\r--s\\

3l . I I

\

I

r

gu:rc h 1

of

) t39r.n c :nfrrl c

nn{--

-Limitct

diprrtcmcntales

Limitrs de 169ions 4ricdcs

t t , lrcte;nr

Sr

t 7-^- ^^l^-l--l - 'rl- a-rr,rl-s^-D

(14)

e)

Cette importa.nee

relative

d,e l-a popd-ation employée dans d.es expLoitations

agricoles d.e

petite

surfaceo

eette intensité

d.e

Lréni-gration rurale

ne sont pas iies

caractéristiques

pyopres du sud

et

sud-ouest de

ltIlle-et-Vilaine et

des

eonfins ÏLle-et-ViJ-aine

-

Morbihan"

Une

telLe

situation

se

retrouve

dans l-a

plupart

des eantons ruraux cle La

6taient

Bretagne

intérieuren

Mais nos

ions

nt

s

soumises en L962 à

ltattraction

dsun

I

lrroclreo Par I e

à ltusine

de LA. JANA,IS sont

telle

s

dans l" a

t

e n el-le

ent ron ou

ec

e

Le

de1

hab

ilr

e

d.e ee

facteur

ne saurait

êt

Fous-esti.mée,

car

rrne main-d.toeuvre

ntest

disponible

que

si

eIle

est

log

Ces deux 61énents

contribueraient

à

expliquer

Ia

délimitatio

d.e

la

zone drinfLuence"

Lrusine

de

IA JANATS,

situ6e

au sud d.e Rennesu a peu

recruté

au nord" de

Ia

viJ.leo d.0r:ne

part

paree Eue l.,a traversée d.e la

vilLe

gêne

les transports,

et

ôrautre

part

et

sans doute

surtout

paree q

les

travailleurs

agricoles

y

ont

été

attir6s

par

d.eux autres usines :

Lrusine

Citroën inplantée

en 195L

à

100uest de Rennes,

à J"a

Barre*fhomas

(environ 2

OOO personnes empJ-oyées

fin

1966)

et

une usine

Eternit

instal

Iée

en 1962 au nord de

Ia

viLLe

(530 Bereonnes empJ.oy6es

fin

1966)"

Vers

le

Sucl

et

Ie

Sudl-Ouest, J.a aone d?infLuence

ile

Leusine tle

JAJ{ATS rencontre conme

Linites

1r irnportance des d.istanees

à

pareou

rir et

lrattraction

exercée

par les

usines de Red.on

et

l?usine

d.e

tréfi*

Lerie

étaltie

par

Michelin

à

Vannes en 1963

qui

enploie

actuellement

?50 personneso

Fin

1965,

fes

l+/5è des

ouvriers

de

eet

6tabl,issement avai

été

recrutés

dans un

rayon

de 35

kn

(soit

la

d.istanee de Vannes

à

Males

troit

et

à Rochefort-en-terre,

points

ou searrête préeisément notre

zone)(t)"

Maie.

Ia situation-Fiî

au sud-est où

le

T0

olJ

tion

ruraLe

ne

semble pas

rieure

iei

3

ltagrieulture y

préd.omine

aussi,

d.e

de

petite

surf&ee" Les d.istanees

ne

sont pas

su-même que

lf exploitation

périeures"

Lt importance

relative

du groupe d.es

travailLeurs

recrut6s

par

lrusine

(ce,:rc aya,nt moins de h5 a,ns)

y était

même

plutôt

ptus

élevée

en

1962

i

au reeensement d.énographigue, 58 % aes

actifs

agrieoles

ûasGu-lins (nilitaires

du

contingent

inclus) étaient

âgés de 15

à

h5 ans dans

Ia

R6gion

Centrale, contre

55 % dans

le

Pays de Red.on"

1)

par

eontre,

la

zone d.e Ploêraet

est

sous-industrialisée

g

eIIe

ne

possède qu0une

acierie

employant 2S0 horumes

et

une easserie d.0oeufs

travaillent

100 personneso

Ie

reerutement de

llusine

de LA JANAIS

y

a

âté plus

important que d.ans Le canton d.e Gueru où

le

canp de Coëtquirlan procure r:n

certain

nornbre rlcenpJ-of.s,

(15)

a

Dès

l-ors,

iL faut

supposer que

les

mutants

agricoles d.e

la

Région Centrale s$orientent moins

vers

les enplois

ind.ustriels

non

quai-Iifiés"

Par exempJ-e, 1e nonbre d.e canilid.ats

à

l-taide

arlx mut,ations pro-fessionnel-l-es accord.ée

par

L'AIUPRA

y

est plus

é1ev6 que dans Les autres r6gions

dtlLle-et-Vilaine (f)

"

Les

travailleurs

d.i

yité

ole

seraient moins

ants

dan Red.on a?e

2) "TINE ZONE DESHERITEE

te

Pays de Redon

ainsi

que

les

eonfins

Itle-et-Vil-aine-

Mor-rihan

font partie

des régions

les

pJ.us pauvres d.e

la

Bretagne

intérieure"

Ëtactivité agrieole

siy

caraetérise

par

des

sols

peu

fertiles,

des rende-nents

faibles,

des revenus

bas"

Nous présenterons

sur

ce

point

quelques

d.onn6es relatives au

seul

Pays de Red.on

;

nais

l-a

situation

est

simil-aire

dans

les

confins

Il1e-et-Vitaine

-

i{orbihan (2)"

a)

la

terue

est

te et

morce

Le Pays de Red.on pos

de1el

3

de

la

surface

totaLe ilu

tlé-f/b

de

Ia

surface agricole partement

drllle-et-Vilaine,

mais nroins d.u

ntile"

Aussi,

rnalgré une assez

faible

densité

du peuplementrla SAU par

txploitation (tz

à

t3

trectares)

et

par

actif

agricole

rnasculin (ae B à

lO hectares)

est

peu éIevée"

En

outre,

les

sols

sont

peu profond.s

et

imperrréables (p1a-bear::c cle

schistes

et

tie

grés)" ceci

se

reflète

dans

Ies

prix

d.es

terree

1ui sont

inférieurs

d.e plus d.e moitié

par

re,pport

à

ceux de l-a Région

lentrale

s en 1965 J.a domina.nte de

prix

pour

les

terres

labourables

sté-bablissait

à

3

900 F dans

Ie

Pays cle Redon

contre

B 000

F

da,ns

Ia

région

rentrale

(Source c Etudes

et

Conjoncture,

rrol

de

janvier

L967, page tl+5).

Non seulement

le

soI estlnu

fertile,

mais

il

est parcellé

à

Ltertrêne"

La

superficie d.es

pareelles

cadastrales

varie

général-enent

:ntre

10

et

20 ares dans Le Pays de Redon (noyenne d.épartenrentale

:

39

a,res

i

moyenne Franee

enbière

:

b2

ares),

ce

qui

eorrespond.

à r.me

soixan-baine de

parcelles

pour une

exploitation

d.e 10

hectares. Ctest

dans

cette

zone que sont effectuées

les

opérations

les

plus

nonrbreuses de

remenrbre-(t)

seton d"es

relev6s

que nous â,vons

effectués

en

janvier

t966

à

La

Di-rection

régionale d.e 10A}4PBA

et

portant

sur

les

cand.idatures

mâ,scu-lines

pr6sentées

à cette

date en

ÏLle-et-Vilaine

(l+251,

les

plus

nom-breuses émanent d.e cinq ca.ntons

situ6s

au sud-est cLu déparbenent (Ira

Guerche,

Argentré, Vitré-Ouest, Retiers

et

Vitré-Est).

(e)

Sauf en ce

qui

concerne 1e parcellement des terresn

(16)

-9;

mentq Sur 38 co&munes

inscrites

au progranrne départemental de remembre-ment des années 1960

à

19661

22

lont

partie

de

lîaire

prineipale

d.e

re-crutement cle 1rusine

étuaiée"

Ce remembrement d.es terrese en réduisant

les

occasions d.e

travail

rend. sans doute

eertains

travailleurs

disponf--bles

pour

dlautres smpLoiso

b)

Cette

libération

d.e main-d.toeuvre

est

rlûautant

plus

jus-tifiée

que

celle-ci

est

peu productiven

ainsi

que

loatteste

Ia

faiblesse

des rendements teehniques obtenus" Les

exploitations

agri

col-es

sont

sur-tout

orient6es vers

Les prod.uct

ions

animales

etu

en

partieulier,

10éJ-e-vage bovino

0ro

selon d.es d.onnées du Centre d.0Eeoncurie Rurale

et

de Ges*

tion

defil-e-et-Vilaine portant sur Itexerciee

I96UL96Le

lar

eomparaison

avec

la

Région

Centrale,

Ia

densité

au

t6taif

(UOnn par ha SAU) est,

moin-d.re d.ans

le

Pays ôe Red.on (ae ZZ

à

I+6

f,

selon

les

elasses de surfaee)âe

nêne que

la

produetion

laitière

par

vache

et

par

an (de 32 %),

e

)

conrne

la

surface d.isponible

par

travailleur

est

peu 6J-evée

et

que

les

rendements sont

bas,

lqs

reyelqus

tqi6q

4e 11qqt4ï!!é__ggË-L_qg}g

ne peuvent

être

que

relativenent

ans

eette

région

agricole

pour

les

exereices 1962

à

L965

et

les

exploitationc

d.e

noins

d.e 20

ha

suivies

en

gestion,

le

revenu

agricole par

UTH

fanilial

a

été

inférieur

d.tr:n

tiers

par rapport

à

la

noyenne d.épartementale

(sour-ce

s

Centre diEcononie Burale

et

d.e Gestion d.TT11e-et-Vilaine)"

h

conclusion,

la

zone

ale

subi

leinfluenr

de

1tusine

de LA JANAIS

est

celle

n

t

aueun

d oeuvre e

sIa

t t

à acce

r

des 1S non I en son d.e son bas n veau de

Cet espace

fa

t

part

Le d.es gr-ons

I

e

de

Ia

Bretagne L

rieure i

on

y utilise

encore

parfois

Les boeufs comme moyen d.e tract,ion" Par

ailleurs,

1a

tutelle

d.es hobereaux

sur

les

populations

locales

reste

forte"

La

plupart d.e

ces cantons

étaient inclue

d.ans ce

qui

fut

érigé à

rrne certainefuoque en ttzone sp6cial-e d.$action rutalefio

Les conséquences de

llimplantation à

proximit6

d.çun

tel

miJ"ie

dîune

usine

de

ltimportance

de

celle

de LA JANATS

ont

ét6 étudi6espr

voie

dtenquête

dont

i1

eonvient d.e préeiser

ltobjet"

(17)

-10-Secliwn

2

-

1BJ|T 0Ë, Lt ENQUETE

Notre étuae

avait

pour

objet

tte déceler

certains

effets

pro-duits

par

lsusine

de

LA

JANÀTS

sur

le

secteur

agricole

et

Ia vie

rurale

d.ans sa

principale

zone de recrutenent d.e raain-droeuvre" En

raison

du

caractère

linité

d.e notre enquête,

et

pour

pouvoir

situer

ses r6sr:1tats

par

rapport

à

eeux constatés en d.rautres

lieux

et

d.eautres

tenps,

nous

présenterons 1es

effets

analysés d.ans

divers

travaux

consacrés aux

inci-dences socio-6conomiques dt inplantations industrielles en

nilieu

rura-l"

1

-

IËS RESUTTATS OAETUDES AilTERIEURES

Les

travaux antérieurs

font

leobjet

d.tun compte rendu

biblio-graphique présenté en annexe

I"

Nous avons anal-ysé quatre étud.es

faites

aux Etats-Unise une

réalisée

en Allemagne

et

aux Pays-Bas,

cinq

effectu6es en Franee. Ifous essaierorrs

iei

de

situer

les

tendances ma.jeures

qui

seen

d.égagent,

par

rapport

aux iOées coursfimerlt ad:nises en

natière d.e

d6veloppe-ment économique régional"

TNDUSTATATISATION ET DEVELOPPEMENT

ttles régions

en

voie

de d.éveloppement économique se

caracté-risent Ie

plus

souverat

par

un important secteur agricol-e

et leur

enrichis-sement

inplique

une

industrialisation

qui

se

fera

grâce

à lrenrploi

de

forces

de

travail

jusque-Là sous-employées dans

lf agriculture"

(it.rnfun)(r)"

Les nutations essionnelles

coles seraient

ainsi

à l.ere s

us cro ssance D La sorption

des exc dents de cl oeuvre

agrl

cole,

eonsidé

e

corTrme nécessaire

et

rendue

possible

par

le

d.6veloppement

industrieJ-,

serait

de nature

à

favo-riser

une évoLution des

structures agrieoles

de prod.uction, conformément

à

r:n processus d.e trd"estrucbion créatricert n

ttles

deux mouvements d.e

déve-loppement

industriel

et

d.e réforme des

structures

agraires doivent

pro-gresser ensemble"

(n"

t'rgnlor,m)

(a)"

oe fagon pJ-us généraLe,

et

ainsi

qutil

est

soul-igné d.ans

le

Rapport

sur

les

options

<Iu 5è

Plan,

iI

ntexiste

pas

d.e soLution purement

agricole

aux problèmes agricoleso

(1)

ItMain-d.îoeuvre

rurale

et

d.éveloppenent

ind.ustrielrf

-

OCDE, 1p61, page

l-'2,

(a)

oécfaration

faite

en

juin

1962 au Congrès de

la

Conféd.6ration

Natio-nale

de

la

l'{utua1it6,

d.e

Ia

Coopération

et

du

Cr6ait

Agrico1e"

(18)

11

-Comment se

ifeste

dans

les faits la

ion d.e l-a

croissance à d

trouvent

c

s,

non

seulenent 1

culture

au sens large mais

tous

les

aspects de

Ia

vie

écononique

et

sociale

d.u

nilieu

ruraL"

1)

MFETS POUR LiAGRTCT'LTURE

Ies

diverses incid.ences possibles peuvent

être

résr.rnées dans

lf

énr:mération

suivante

:

-

mutations

professionnelles agricoles

et

ôininution

quanti-tative et

qual-itative

de

la

population

aetive agricole

i

- Iibération

d.e surface

et

variations d.u

nonrbre des

exploi-tations

i

-

variations

du

prix

d.es

terres,

du

taux d.es

saLaires

agri-coles

l

-

substitution

du

capital

au

travait

;

nrod.ifications dans

ltorientation

d.es prod.uctions Liées à J.?apparition de débouchds proches ou

à

Ia

diminution de La

main-dl oeuvre agricoJ-e i

-

variations d.es

revenus

tirés

de

lf activité

agricoJ-e, conpt tenu des

variations d.e

Ia

prod.uctivité

du

travaiL

agricole

-

r€vêrus des ménages agricoLes

issus

cl?une

activité

non

agricole

i

-

apparition

et

développement de

certaines

formes

dragricul-ture

à

temps

partiel

i

-

évoLution psycho-sociologique des

coLlectivités

agricolesn

En ce

gui

concerrre

les effets

cglq€te!ég, relevons qutaueune

clesétudesana1yséesneporteairec'@1èvementaâtravait-leurs

au

sein

d.e

la

population

active agricole"

Par

contre,

toutes

trai-tent

de cer.rx qui exercent r:ne d.oubLe

activité

inclustrielle

et

agricoJ-e

i

certaines

se

rapportent

arlc revenus d.es non-mutants"

Lorsque

Itenploi

à ltusine

est

saisonnier,

Le

travaiLleur

d0origine

agricole

conserve son

activité

antérieure

et

Jlexploitation

agr: coJ.e connaît peu de changements (enquêtes d.ans

le

sud-est d.e l-a Louisianr

et

d.ans l-0IOWA)"

Ltusine

a pour conséquence

essentielle

daugnenter

les

.revenus de ceux quf eJ-Ie

recrute.

Les

travar:r

effectués par

Vohlu RIITTAN pour

Ia

Tennessee Val-Lr

cherchent

à

déterniner

comment se propagent l-es

effets

de revenu

liés

au

d6veloppement

ind.ustriel.

11

apparaît

que

lfinteraction

entre iudustrie

r

agriculture

se manifeste

essentiellenent

par

lt

internéd.iaire

d.u marché ttr

travail"

Lfaugmentation des revenus des ménages

agricoles

résulte

d.avan-tage

d.e salaires nou

agricoles

que d.e 1r augnentation de

Ia

procluctivité

(19)

-L2-En France,

Itaccent

a été

mis essentiellement

sur Irévolution

nombre

et

des surfâces des

e:çloitations"

Da,ns

Ia

région

d'e Péage tte

rssillon,

en Lorraine

tnlosellEâf,d.-ffiquitaine,

J-ralternance dr

acti-;é

est

présent6e conme un

frein

à

ta

Aisparition

cl.rexploitations

uargi-Les" MaLso dans

la

zone d.e

Belfort-MontbéIiard,

ainsi

que d.ans

certai-i

régions'étuaiées en Allemeg5re

et

aux Pays-Bas,

si

1révolution

est

rteo

les

exploitations

sragraod.issent n6anmoins"

En r6sumé, cl?une étucle

à lrautre,

les

ces

s-rt

variables

eela

sa,rxs d.oute en

fonction

de

Ia

riod.e cons

e,

de

ance du développenent

industriel,

cte Lrétat de La populat

ion et

s explo .rn pôle

itations

agricoles

]ors

des inplan

tations"

Les

effets

induits

industriel

ne sont pas tor4iours aus

si

favorables quron

pourrait

penser

à

priori"

Certains

effets

pervers se

nanifestent aussi

dsns

s

seeteurs non agricoles" 2) EFFSTS GENEEAIIX

Ltusine

implantée en

uilieu

rural

erée d.es enplois

et

d.istri*

:

des revenuso

Elle

lepr6sente

ainsi

rm

frein

à

Lfexode

rural

(zones ediées en AlLenagn",

"ùr

Pays-Bas, d.ans

la

vaLlée tiu Rtrône, en Aquitaine)"

Cette

fixation

iie

la

population

locale

contribue

elle-nêne maintien clnune

eertaine

vitatité

des conmunes rurÊleË

"

Ûn

ar

en

par-culier,

reLevé

Itexistence

dîrrrre

prospérité

comerciale

tl.ans

les

zones

écitées"

En Allenagne

et

aux Pays-Bas,

ltaccent est

mis

aussi sur

le

reloppement des services

collectifs"

Mais qusen

est-il

de ltanénagement de

ltespace

?

11 niapparaît

bisfaisant

ni

en Lorraine MoseLlane

ni

dans

la

zone d.e Péage d.e Roussil-[Io

Par

à

ces d"ivers travarur

et

d.ans

la

d.e

nous

re

reche

sur

Ie

re

I,I t

dans

le

secteur

cole

et

nous nous

et

soct aL

s

efforc

sau

s o

.

THEI,ÂE DE LO ENQUETE

L0abandon d.e

lfaetivité

agricole

est-il total

ou

partiel

?

aceompagne-t-il d.run abandon du

niLieu

ruraL

au

profit

d.e

la ville

et

écialement de

Ia

grande

vilIe"

con

effets

d. ord.re

rer

les

(20)

'l?

-a)

Notre hypothèse centrale peut

être

formuL6e come

suit

:

18 usine

st

les

nutations ssionnelles

sen

r]-ac

avec or o c

Ie

t

1en

de1

q.

t

en

partie

à

la

continuation

d.0une

activité

agricole

partielle"

La recherche des d.onnées

per:rrettant d.e

répond.re aux questio

posées

et

d.e

véririer

lrhypothèse avancée

a êtê

faite

auprès des

person-nes

les

plus

directement coneernées

par

10 inpJ.antation

inctustriell-e

c

celles qui ont été

recrutées au

sein d.e

J.a population

aetive

agricole

d.ens

ta

plus

inportante

zone d.e recrutement de rnain-d.0oeuvre" La

situati

de ceux

qui

ne sont pas

entrés

à

tfusine,

J.sévolution d.es

exploitations

agricores.où

aucun

travailleur

nîest

passé

à

l0usineo n?ont pas

été

exa-ninées (r)

"

b)

L0objet

de leétucle pose

Ie

problène de

savoir

coment iso

ler

les

r6pereussions dues eu BroBre

à

ltusine

Ainsi

que

le

relève

g"

Kb'Tffn, 1a néthode

consiste

à

effectr.l des couparaisons. Mais

les

conparaisons d.ans Le tenrps (avant-apr-ès) ne

tiennent

pas compte des

autres

facteurs qui

peuvent

influencer

la

situao*

tion

d.iune zone

d.éfinie"

fI

en

est

d.e rnême pour

les

comparaisons dans

liespaee de

régions

ou d.e coamuneÊ d.ont

certaines

se

sont inctustrialisée

et

dtautres

pas,

d.texploitatione

à

temps eonrpl.et

et

dtexploitations

l?exploitant

travaille

à l-tusine

;

en

outre, cette

d.énarehe

risque

d.e ne

pas

tenir

compte ae

ttrr6térogénéité

initiale

des

situations

mises en psF

rallèle"

Par

aiIleurs,

lcinterttépendance d.eri d.ivers secteurs de

lf

ae-tivité

économique renct

d.ifficile le

répérage ders

effets

induits" Si

les

salaires

d.istribués par

ltusine

stinulent J.laetivité

d.e

construction

ou

ltactivité

conmereiale,

et si

ces secteurs

sont

ainsi

cond.uits

à

recru-ter

du personnel au

sein

d.u secteur

agricole

(n(lcanisne du

rrultiplica-teur df

enploi

),

ces nouvear.rx départs peuvent ne pas

apparaître

conme une

cons6quenee

ind.irecte

d.e I ? i nrplantation inclustrilelle

"

(r)

a notre

connaissance aucune enquête systénatique n0

a

êté

faite

sur

les

ehangements

qui

surviennent d.ans

les

exploitations

agricolesdu

point

de vrle des

conditions

et

d,es

r6sultats

de

ia

production,

à La

suite

du

départ

d.run ou

plusieurs travailLeurs"

Une étud.e

sur

ce

sqjet exigerait

pour

être

sérieuse,

l-a mise en

place,dtun

appareil dfobservation

très

Iourd, d.ès

avant

que

le

ou

les

changements

(21)

orL

sa].slr

)ut

1l+

-Conpte

tenu

de ces

ctifficult6s,

nous

s

sont, d.ans

Ie

court

et

le

D uenceg È s

avons seulenent cherché

terrne (périod.e

196r-à

sd.el

JAIÙATS

t

ce travers c o En cons

les

s

a8r s en sulvant ron des évènenents, nous

2

)ns essaye cle dégager deu:c types cle

liaisons

Les

liaisons

entre

lt

irn*

antation

ind.ustrieLl-e

et

les

nutations

Brofes

sionnelles

agricol-es

et

s

liaisons

entre

cette nobiLité

professionnel-Le

et

d.ivers aspects clu nportemeat des mutant,s

;

uaintien

6ventueL clsune

activité

agricole

riiette,

de

lehabitat sur trexpl"oitation agricole

ou en

mirieu

rural,

ilisation

des reven[so Cê

faisant,

Dous avons

effectué certaines

co!l-raisons d.ans

le

temps en actoptant lthypothèse

toutes

choses égalestrnr Lleurs.

etion

3

-

IA

?O?UIATTON SOUMTSE

A

I'ENqUETE

La

nutation

professionneLLe

agricote

se

aéfinit

le

plus

sou-nt

coume

Ie

passage ôes

catégories

socio-professionnelles agricoles

x

catégories-socio-professJ.onnell-es non

agricoleso

Dans

le

cas

étudié,

Ie

correspond. au

transfert

à

$rsine

d.factifs

travaillant

à

titre

exclu-f

ou

prinêipaf

da^ns

les

e:cploitations

agricoles,

ceest-à-d.ire dans Ie

cteur agricole"

De façon

plus précise,

la

popuLation

entrant

dnns

le

anp cle ltenquête

est

ia

suiva^nlu s personnàt

(froraire

ou mensuel)

scuLinrd.lorigine

agricole (cfest-à-dire

ayant

travailLé

iÛans

ur€

êx-oitatiôn

agricole)

et

présent

à

Lrueine (que}le

que

soit

la

tlate

d0en-uche ) "

Sont d.onc exclu,E de

notre

investigation

c

tltune

part

Ie

per-nnel

fén:inin d.torigine

agricole,

drautre

part

le

personnel masculin

origine

agricole

qui a

quitt6

LrétabLissemento Sans doute lrexode

ricôte

des feanes

joue-t-il

sur

un

plqn

global

un

rôle

fonda.nental ttans

évolution

du secteur

agricole"

Mais,

dans

le

cas

présent,

nous n0avons

nsidéré que

les

homnes venus clu secteur

agricole

pour

les

deux raisons ivantes"

Tout tlca,bord,

Ie

personne3

féninin

de

IA

JAMIS ne représente 0environ 15

/,

de

lteffectif total

de

ltusine, et iI

selrblerait

quîiJ-ovienne

plutôt

du

njlieu

non agrico3.e conpte

tenu

de

Lrétat

tlu marché

travail

féninin

d.ans

Ia

région

de Renneso

Par

ailleurs, si lrou

se

place

clans

ltoptique

de

l-iintensifi-tion

des mutations

professionnelles

agricoles,

sachant que

les

fernmes

(22)

]q

-apparaît

qr.lt

iI

irrporte

surtout

d,e

stinuLer

les

ctéparts cles honneso Ctest

plutôt

pour

ceux-ci

quoiL convient d.fanalyser

les

obstactes

à

la nobilit

professionneLLe,

étant

entendu que

le

degré d.îéloignement des

offres

d8e pJ.ois non

agricoles

représente Lîr:n d.e ces obstacleso

Après

avoir

indiqué

conment Ie échantil-l-on a

été

constitué

et

les

interviews

r6atisés,

nous exaninerons 1a

représentativit6

du 6rou des

ouvriers

interrogés"

I

*

CO^/STTTUTT,ON OE LI ECHN,ITT.LLON

De nombreuses d.énarches

ont

6té

effectuées

aupràs d.e J.0ueine

ainsi

quh,uprès

d.tadninistrations

pour

obtenir

une base de eonde6e

per-mettant un

tirage

au

sorto Elles nlont

pas

abouti, bien

que

notre

enquât

ait

été

inscrite

au progranme des enquêtes publiques

à réaliser

en 1!660

et

qu0à ce

titre

elJ-e

entrât

dans

le

chq.mp

drapplication

de

la toi

du ?

juin

1951

sur

le

secret

statistique"

Comme

il nîétait

pas

possible

cte

effectuer

r:n sondage

aléatoi

environ 350 ad.resses

ont

ét6

col-lectées

à It

intérieur

de .ta

prineipale

zone de recrutenrent de main-d.roeuvreo

Elles ont été

otrtenues dans

les

co

munes

et

cantons

suivants

c

-

au sud-ouest de

If

llte-et-ViLaine

c

dans

4 connrunes d.u ean

ton

de llennes sud-ouest (Bourgbarre,

3ruz,

Orgères

et

$t-Erblon),

d.ans

les

B eommunes d.u canton d.e Guichen

et les

9

communes d.u eanton de Bain cle Bretagn".l

urrr"

J

connunes d.u Morbihan (zones de pl-oëmel-Josserin)r Augan, Cantrrénéac,

Ioyat,

Idauronr,

Guiltiers,

St-Malo-d.es-trois-Fontaines

et

Lanouée.

Da,ns ehague comnune

les

adresses

ont été

fournies

par

tes

autorit6s locales

;

ont été port6s

sur

les

lbes

Les

ouvriers

ayant

tra.'

vaillé

elans une

exploitation agricole

et

originaires

d.e

la

cornmune (que

l8habitat

y ait

été

conservé ou pas).

II -

REALISATI0,V tES IrtffERVl.EWS

Le questionnaire

utilisé

comportait essentiellement d.es ques,

tions

de

faito

Dans

la

mesure où nous avong cherché

à

saisir

ri.es opinion nous €,voRs

util.isé

d.es questions ferrnées" Le nombre de

refus

ôe répondre a

6t6

assez

faiblen

ainsi

que

le

montre

le bilan

suivant

d.es interviews

(23)

L6

-

nombre d.souvriers

contactés

:

337

-

nombre de

refus

définitifs

3

lL

-

nombre de questionnaires

reurplis

z 326

-

nombre de questionnaires

exploitabJ"es

s 323

Ie

nombre des non-réponses

est

peu étevéo

Enfin,

certaines

r

personnes interrogées

ont ctenanclé

que

les

résuLtats de

ltenquête

leur

Lent adressés.

Si

la

qualité

tles réponses

paratt

assez

satisfaisante,

la

rrésentativité cte

1réchantillon

peut

être

contestée

puisqufil

nry

a pas

sondage

aIéatoireo

mais seuLement sondnge empirique"

r

:

REPRESENTNT.VT,TE OE Lg ECHAÂITIILOÂ'

La

vérification

cle

notre

bypothèse de

d6part,

à

savoir

q.ue

rsine proche

sti.nule

Les mutations

professionnelles

agricoles

repose

I

ltanalyse

de

Ia

répartition

des

ouvriers

deorigine

agricole

selon

ige

lors

d.e La mutation

et

sel-on

le

statut

avant

ltentrée à

ltusine

i

I

eonclusions

seraient

erronées

si

lréchantillon

était

biaisé

de ce Lnt de vue"

Mais 1e mode de

collecte d.es

atiresses des perÊonnes

interro-ls

per.nret cle consid.érer conme vraisemblable

la

représentativité

d.e

1ré-rntillon,

Dans

les

eonmunes

précitées,

nous nous sonmes

efforeés

cl?ob-rir

tous

les

noms de ceux

qui

ayant une

origine agricole

travaillaient

Lrusine de

JANAIS" Cette

eollecte

ayant

été

effectuée

d.ans 1es zones

I

plus

touehéeeo

iI

est

probable que

les

ad"resges

recueillies

fournissent

I

èat6gories

les

plus

fréquentes

dtouvriers

d?origine

agricole

travail-rt

à IA JAITAIS

(1),

Leanalyse de

Ia taiLle

ile lréchantilJ.on,

de J.a

répartition

i

ouvriers

selon

leur

a^nci"anneté

à

J.tusinen selon

leur

localisation

par

lport à

l0usine

et

enfin

selon J-eur âge

et leur

situation fanriliale

au

nent d.e 1îenquête, permettra de

préciser

les

caractéristiques

clu groupe

5 personnes intervogéeso

)

En outreu

les

listes

dradresses

ont été vérifiées

lors

des

intervievs,

avec

le

concours des

ouvriers

interrogés"

(24)

1)

TAILIE DE LIECHANTILION

Compte

tenu

cle

tfeffectif total

du personnel de Leusine

fin

119660 de sa

répartition

par

sexe

et

par clualifiôation,

le

nombre des ou"

vriers

non

tlualifiés

serait à cette

d.ate de

Ilordre

de

3

200

à

3

3OO" S:

J-a plupart d.es

ouvriers

cir

origine agricole

ne sont pas

qualifiés

(voir

infra)o la

réeiprogue

ntest

pas

exacte"

Il

senrble dône

possibte

d.0affir. mer que

notre 6chsntillon

représente environ 15

/'

au

total

cies ouvriers

d.iorigine

agricole

d.e l-f usineo

Mais

il

convient cte préciser

la

nature d.e 13

origine agrieoJ-r

car

le

passage d.u secteur agricoLe

à

ltusine, tantôt

s0est

effectu6

d.i-rectement

(a3t

cas

sur

323,

soit

JJ-,J

%),

taatôb

a

comporté une ou

plu-sieurs

étapes non

agricoles

interméd,iaires (92 caso

soit

zSrS %)"

Lgim-portance

relative

du second

type

cle cheminement senble

avoir ét6

sous-estinée

g en

effet, lors

de

la

coLlecte d.es adresses,

ltorigine

agrieolr

a

pu

être

estompée

par

lrexercice

quelquefois ancien

dti:n enploi

non

agricole

avant I?entrée

à

LA JANAIS"

i4ais, par

aiHeurs,

c0est eeulemeni d.ans

le

eas du

transfert

d.irect

d.u ehamp à

leusine

que

eelle*ci

e

une

incidenee

ctirecte sur

la

popuJ-ation

et les

exploitations agricoles.

Du

point

d.e vue de

notre

analyse,

Ie

groupe de ceux

qui ont

exereé un emplr non

agricole

avant

dîêtre

erbauchés

à IÂ

JAIIAIS (que nous appellerons

ilmutants ind.irects"

)

présente

lt intérêt

d.l

avoir

une pJ-us grande aneienn<

hors

cle

ltenploi

agricole.

2)

Æ{cTENNETE A UusrNE (1)

Ies

incidences d.tune

implantation

ind.ustrielle étant plus

or moins inméctiates, ou

plus

ou moins

retardées,

il

importe de pouvoir com.

parer

1e comportement des

ouvriers

recrutés

à

d.ivers monentso Les entrér

à

riusine

s8échelonnent de 1960

à

aébut 1967 3 du

point

d.e vue de leanc: neté en années

révoluesr

lfeffectif

d.es

ouvriers

interrogés

se partage i

peu près égal.ernent

entre

Ie

group,e ties

3

ans

et

plus

(lr5rB %)

et

Ie

gror

des moins cLe

3

ans (tableaux

nol

et

no2)o Les conparaisons peuvent rrêrne

porter

sur

une période

plus

longue puisque f+lr6 /" cles mutents ind.irects

ont

quitté l.errpIoi

agricole

d.epuis T ans

et

plus

(tableau nu3)"

(r)

Lîancienneté s0exprine en années révolues au moment de

llinterview

I

elIe

a été

calculée

à

partir

de

la

d.ate d.fentrée

à l'usineo

conme

elle incrut

éventuellement

les

années d.e service

nititaire, il

sîagj

plutôt

dtune ancienneté cle recrutement, ou ancienneté d.u départ hors

(25)

La

répaztition

des

ouvriers intenogés

selon

leur

ancienneté

lf

usine

est-elIà

confo:me

à

l-a

répartition

seLon ce même

critère

d"e

ensemble des

ouvriers

tlr origine agricole ? Pour r6pond.re

à cette

ques-;;; itr"rait

raltu

que

teuline

aôcepte de nous eonmrxiiquer ses

statis-ques d.oembaucheo

-18-bleau

nol

-

Année d.0entrée

à ltusine

bleau no2

*

Ancienneté

à ltusine

bleau

no3

-

Anciennet6 de

Ia

mutation professionnelLe

1Se Tot l965 r-966 967 L962 L963

t96\

L960 1961 323 2

I

T0 hr 65 59 2 20 63 re 0r3 Loo%

2lr7

12u"l 0r6 L9 '5

20rl

18r3 0 6I 602 TotaI mol"ns d01 ]"ge non 2

1

arr }+an I

6an 5

ans 1 323 TL lt3 6a 6z 6o re 22 LOOf' 22ro 13e3 0r3 19 rz l-912 18r6 Ou6 6rB roo/, 6h rl+ 86rlr 99 r7 on6 ?,1 26o6 l+5 r8 cunures non

pr6ci

Total-10-15 ens

td

et

plus 6-T ans B-9 ans ldo d.e

2

sJrs

)-a

ans

h-:

ans 23L rco% hg 2L12 2 0r9 re îl B9 38?5 91 39rh

-

Muta.nts d.irects 92 LOO% L6 L'f

rj

7 T16

t

1 1 15 e3 1B

yr

h L5 16r 3 1? 18r5

-

Mutants

indirects

10 h J ht 323 Loo% L6 tr 9 T 212 1 3 0t 66 20rh 1T 5'3 IT 5n3 (n lo 93 28, B 106 32r8

-En

(26)

-19-3)

locar,rsATron AU MottnNT DE L,tsdBAucHE

Les ad.resses

ont

ét6 reeueitlies

jusqurà La

limite

de

la

zone où se

réaIise

la

migration

quotid.ienne d.e

travail-

: il

en

a

êtê

ainsi

spécialenent

à

lfOuest

dans

le

Morbihqn. Actuel-lernent,

à plus

de

6otrnde1?usine,1erecrutementnep@surque1quesr.rnitéspar

cornmuneo A

partir

de T0

kn,

iJ-

y

a

nigration

définitive

ou

nigration

hebdonactaire d.ans l-a mesure où La conmune ne possède pas r.rne

tête

d.e

ligne

de

cars

pour J.e

transport

d.u persouneJ-" 9116

/'

d.es ouvriers

inter-rogés

habitaient

à

moins d.e ?0 km tle

lfusine

au moment du recrutemento

Les

ouvriers

d.omiciLiés

à

l"terabauche dsns La zone du Morbi-han représentent

Ie tiers

(3219 %) ae 1!échanti]-Lonn Nous

y

avons retenu

un nombre de cas

relativement

6l-evé pour

pouvoir

faire

apparaître

ce

qui

se passe

à

la lfurite

des zones de

migration

quotidienne de

travail

et

d.e 1a

nigration

hebdomadaire ou

aéfinitive,

6tant

donné que

lf

inrpor-tance de

lcaire

d.es

trajets

quotidiens représente

ltune d.es originalités

de J.0expérience

industrielle

analysée"

Ce

faisant,

nous

risquions

de suréval-uer

le

poiôs

relatif

du groupe d.es ouvriers d.rorigine

agricole

recrutés

à

50 kxû

et

plus

cte

lcusine,

Lors d.es

résultats,

il

fauclra

tenir

compte de

cette

6ventualité

d.ans

la

mesure où

la

d.istance

influence

La d.urée d.es

trajets

d.onricile-embauche

et

les caractéristiques

t6sio-professionnelles

d.es mutants

agri

coles"

l+) AcE ET srruATrol{ FAIUTLTALE AU MoMENT DE L?H{QUETE (tabLeau:c nob

et

5)

Bien que

ltusine

soit

assez réeente

et

que

les

mutations pro

fessionnelles

se

réalisent

Ie

plus

souvent assez

tôt,

Itéetrantillon

n0es

pas conposé seulement cle jeuneso Cerrx qui ont plus de 25 ans au moment d

Figure

Fig  no  t  A  ire  princ  i ale  de  rec{&#34;utement  de n'loin  d&#34;oeuvre  en  milieu rurai T I li I : l,l-tfauti+- \ J ê r;! .\ l_ t'' I(.II9TER ( oi-,05r  ûd.cita tuw ,r:reiÆ:iIItrcâtt&#34;.tIII.,:l-1-.
Fig  noù  Bégiont  .gricoles  et  zone  pfui
Tableau  noL2  -  Aides-faniliaux  :  répartition  sel-on  la  surface  d,e  1
Tableau  nolh  -  Age  d.e  déparb  et  situation  faniLiale  au  nourent  d.u  ttépart selon  le  statut  d.ans  I?emploi  agricole
+7

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