• Aucun résultat trouvé

Laurence Meurant et Marie Zegers de Beyl (éds), Dans les coulisses d’un enseignement bilingue (langue des signes – français) à Namur, Presses universitaires de Namur, 2009.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Laurence Meurant et Marie Zegers de Beyl (éds), Dans les coulisses d’un enseignement bilingue (langue des signes – français) à Namur, Presses universitaires de Namur, 2009."

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

Lidil

Revue de linguistique et de didactique des langues

 

42 | 2010

Multimodalité de la communication chez l'enfant

Laurence Meurant et Marie Zegers de Beyl (éds),

Dans les coulisses d’un enseignement bilingue (langue

des signes – français) à Namur, Presses universitaires

de Namur, 2009.

Marielle Rispail Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/lidil/3093 DOI : 10.4000/lidil.3093 ISSN : 1960-6052 Éditeur

UGA Éditions/Université Grenoble Alpes Édition imprimée

Date de publication : 30 novembre 2010 Pagination : 185-186

ISBN : 978-2-84310-184-7 ISSN : 1146-6480 Référence électronique

Marielle Rispail, « Laurence Meurant et Marie Zegers de Beyl (éds), Dans les coulisses d’un

enseignement bilingue (langue des signes – français) à Namur, Presses universitaires de Namur, 2009. », Lidil [En ligne], 42 | 2010, mis en ligne le 31 mai 2012, consulté le 25 septembre 2020. URL : http://

journals.openedition.org/lidil/3093 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lidil.3093

(2)

noteSDelecture 185

Ces trois ouvrages mettent au cœur de leurs préoccupations la for-mation des enseignants, bien mise à mal aujourd’hui, dont on ne dira jamais assez combien elle doit être professionnelle, inventive, géné-reuse et inscrite dans un tissage infini entre savoirs et savoir-faire.

Marielle Rispail

CEDICLEC, Université Jean Monnet - St-Étienne LIDILEM, Université de Grenoble

Laurence Meurant et Marie Zegers de Beyl (éds), Dans les coulisses d’un enseignement bilingue (langue des signes - français) à Namur, Presses universitaires de Namur, 2009.

Dans les coulisses d’un enseignement bilingue (langue des signes - fran-çais) à Namur est un livre rare, tant nos représentations sont fortes et tenaces. Bilingue ? oui, car adressé à des maitres et enfants parlants ET à des maitres et enfants signants. Signant car utilisant la langue des signes. Bilingue ? oui, car c’est un ouvrage sous forme d’un livre et de sa tra-duction en 3 DVD. Dès la préface, écrite en français et en LSF, Marie-Thérèse Lhuilier explique qu’elle utilisait en famille et avec ses amis la LSF, langue interdite à l’école ; et elle déplore « l’oralisme imposé aux enfants sourds », qui loin d’aider à la communication, fait barrière entre les professeurs entendants et les enfants sourds. Car « il y a les signes et il y a les mots », dit-elle. De leur côté, Claire de Halleux et Yvette Thoua retracent dans l’avant-propos l’aventure de la petite équipe, fondée en 2000, et devenue groupe de recherche en 2004, pour laquelle « il fallait un grain d’innocence »… Cette équipe a voulu respecter, à travers les « langues gestuelles » trouvées-créées par la communauté sourde, deux principes de base : « d’une part, l’universalité de l’humain, autrement dit en quoi les Sourds sont semblables aux Entendants, d’autre part la spécificité sourde, en quoi les Sourds sont différents ». C’est ainsi un vrai ouvrage de réflexion que l’équipe de l’université de Namur, unique en Belgique, offre comme une passerelle aux communautés sourde et entendante : il s’agit d’une invite à une rencontre interculturelle, sous l’angle de l’enseignement et de la recherche.

On y trouve d’abord la construction de séances didactiques com-mentées qui s’attaquent à de vrais obstacles langagiers : la transmission de comptines, poèmes et contes, autrement dit de la fonction poétique

(3)

186

du langage. Comment s’y prendre pour faire apprécier l’humour des « mots tordus » à des enfants sourds ? ou la douceur d’une berceuse ? Il y faut des phases de traduction préparée, qui font passer des sons aux gestes pour pouvoir aborder le texte en français ; on passe donc d’une langue à l’autre, en essayant de rester au plus près des rimes, du rythme et de la mélodie par exemple. Le chemin est plein d’embûches et passionnant. Les textes suivants s’attaquent à la question du lexique, et particulièrement du lexique abstrait, en mathématiques par exemple : comment traduire « unité » ou « dizaine » ? On y voit comment se débar-rasser des « calques du français » est la seule façon féconde d’enrichir la LSF pour en faire une vraie langue scolaire, vivante et efficace. Enfin les auteurs donnent la parole, dans une dernière section, à deux inter-venants du groupe de recherche (une interprète et un Sourd) qui expli-quent pour la première combien l’ont marquée la tolérance, l’esprit de découverte et la générosité de ce groupe, et pour le deuxième le boule-versement qu’a été pour lui la découverte, grâce au groupe, de la poésie. C’est à un travail linguistique et didactique de grande ampleur que s’est attelé le groupe de Namur, en liaison avec quelques classes bilin-gues LSF / français, conscient malgré tout d’être à contre-courant de la « politique dominante (qui) est de favoriser la langue orale et les implants cochléaires ».

Marielle Rispail

CEDICLEC, Université Jean Monnet - St-Étienne LIDILEM, Université de Grenoble

James Archibald et Stéphanie Galligani (dir.), Langue(s) et immigration(s) : société, école, travail, Paris, L’Harmattan, 2009, 289 p.

Le recueil Langue(s) et immigration(s) : société, école, travail, réunit sous un titre éloquent des contributions d’auteurs français et canadiens appartenant à différents horizons. Il nous place d’emblée au cœur d’un questionnement sur les rapports entre la langue et l’intégration des mi-grants, qui s’articule autour de deux axes : le rôle de la langue dans l’établissement et l’intégration réussie des migrants au sein des sociétés d’accueil, et la lutte contre les discriminations produites du fait des dif-férences culturelles et linguistiques entre les migrants et ces mêmes

Références

Documents relatifs

Namur : Presses universitaires de

EBMPracticeNet) est en grande partie conforme, et la recommandation la plus forte en matière de vaccination concerne les patients atteints de maladie chroniques, les personnes

Pour ce gène il-10, les valeurs sont très significativement (p < 0.001) plus élevées pour tous les types de leucocytes comparativement à celles du groupe Ctrl après

Finistère, Saint-Herbotbloc rocheux granitique, dans partie inférieure du chaos, rive droite 8/04/1970 Duvigneaud, J.. Plagiochila spinulosa VU 35

En début de semaine, un programme, appelé « semainier » est remis aux parents ou responsables (et affiché à l’entrée du centre) et reprend l’ensemble des activités

3 Nathalie Gillain et David Vrydaghs, de leur côté, proposent un modèle didactique (au sens des didacticiens du français de Genève) pour l’enseignement-apprentissage de la

10 Christine Renotte, Université libre de Bruxelles, Muriel Delforge, Université de Mons, Mireille Houart, Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur, et Pauline

Enfin la politesse fait partie des compétences travaillées par les adultes au cours de la socialisation des enfants pour les préparer à la vie sociale.. Les études en