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Lien entre l'intolérance à l'incertitude et les inquiétudes du TAG : manipulation expérimentale auprès d'une population non clinique

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U ta

LIEN ENTRE L’INTOLÉRANCE À L’INCERTITUDE ET LES INQUIÉTUDES DU TAG : MANIPULATION EXPÉRIMENTALE AUPRÈS

D’UNE POPULATION NON CLINIQUE

Mémoire

présenté à la Faculté des études supérieures de !’Université Laval

pour T obtention

du grade de maître en psychologie (M.Ps.)

École de psychologie

FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES UNIVERSITÉ LAVAL

MAI 2003

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RÉSUMÉ

Peu d’études ont été réalisées sur les mécanismes impliqués dans le développement et le maintien des inquiétudes excessives, caractéristique principale du Trouble d’anxiété généralisée. Le modèle proposé par Dugas, Gagnon, Ladouceur et Freeston (1998) identifie quatre variables responsables des inquiétudes parmi lesquelles l’intolérance à l’incertitude (II) jouerait un rôle central. Certaines études ont examiné la nature du lien entre 1ΊΙ et les inquiétudes. L’objectif de la présente recherche consiste à tenter d’effectuer une manipulation de l’II afin de vérifier l’impact sur les inquiétudes.

L’échantillon final comprend 20 participants, soit dix dans le groupe d’augmentation et dix dans le groupe de diminution de l’II. Une tâche expérimentale a été développée afin de manipuler 1ΊΙ et permettre son évaluation. La participation à la tâche expérimentale comprend des tests de discrimination de stimuli visuels et un questionnaire pour

l’évaluation des niveaux d’inquiétudes reliés à la tâche. Les résultats démontrent que les participants dont l’II a été augmentée présentent un niveau d’inquiétudes plus élevé comparativement à ceux dont l’II a été diminuée. Ces résultats confirment ceux obtenus lors de récentes études et appuient le modèle théorique de Dugas et ses collaborateurs (1998). L’II serait un facteur de risque causal des inquiétudes dans une situation où il y a une part d’incertitude.

Robert Ladouceur, Ph D. Directeur de recherche Anne-Marie Barrette

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AVANT-PROPOS

J’aimerais remercier infiniment tous ceux qui de près ou de loin m’ont supportée, encouragée, et inspirée durant le cheminement de la création de ce mémoire.

Je souhaite d’abord remercier ma mère que j’aime, qui a toujours suivi mon parcours scolaire avec intérêt et fierté, qui n’a jamais cesser de croire en moi et en mes capacités. Dans les moments d’inquiétude et de découragement elle m’a procuré la force pour poursuivre et aller au bout de mes projets et de mes ambitions. Sans son soutien de chaque instant, sans cet amour inconditionnel qu’elle me témoigne, bref sans cette grande femme, je ne serais pas parvenue à réaliser autant de rêves.

Je tiens aussi tout particulièrement à offrir des remerciements à François Vachon, qui fut une personne ressource inestimable et un ami précieux. Merci à toi d’être toujours là, disponible, à l’écoute et si compréhensif. Je te suis si reconnaissante pour l’aide immense que tu m’as apporté à maintes reprises et ce, toujours avec un sourire et un mot d’encouragement.

Merci à mes amies et compagnes de cours, Geneviève(s), Marie-Eve, Isabelle, Karine, Martine, Julie, qui partagent la même passion que moi pour la psychologie et avec lesquelles j’ai traversé ces cinq aimées d’étude. Dans les périodes d’examen comme dans les moments de plaisirs votre présence à toutes a coloré mon passage à !’université. Que de bons souvenirs je conserve de nos cours, rencontres d’équipes, congrès, soupers et sorties nocturnes...

Merci à mes amies fidèles, Mélissa Réhaume, Mélinda Caron, Melissa Byms et Marie-Eve Paradis, qui ont suivi avec compassion l’épopée de la réalisation de ce mémoire. Grâce à vous toutes que j’adore et admire, j’ai puisé la motivation et l’énergie essentielles à !’accomplissement de mes études.

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Je désire remercier également les personnes du laboratoire de recherche, en particulier Julie Bertrand avec qui j’ai discuté et échangé sur mon projet de mémoire. Ses réflexions, ses suggestions et son aide furent bien appréciés.

Merci à vous tous, Anne-Marie Barrette

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TABLE DES MATIÈRES

RÉSUMÉ... 1

AVANT-PROPOS... 2

TABLE DES MATIÈRES... 4

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES... ... 6

LISTE DES ANNEXES... 7

INTRODUCTION GÉNÉRALE... 8 Page titre...12 Résumé... 13 Introduction...14 MÉTHODE...17 Participants... 17 Matériel...18 Instruments... :...18

Questionnaire sur les Inquiétudes de Penn State...18

Questionnaire d’intolérance à l’Incertitude... 19

Inventaire d’Anxiété Situationnelle et de Trait d’anxiété... 19

Déroulement...19

Étape 1...19

Étape 2... 20

Tâche expérimentale...20

Étape 3... 22

Manipulation de l’intolérance à l’incertitude... 23

Augmentation de !’intolérance à l’incertitude...23

Diminution de l’intolérance à l’incertitude...23

Mesure de la variable indépendante : l’intolérance à l’incertitude envers la tâche expérimentale... 23

Mesure de la variable dépendante : l’inquiétude envers la tâche expérimentale... 24

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RÉSULTATS... 24

Vérification du niveau de base des variables...24

Vérification de la manipulation expérimentale... 25

Effets de la manipulation sur la variable dépendante : l’inquiétude... 26

DISCUSSION... 27

CONCLUSION GÉNÉRALE... 32

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LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Tableau 1...36

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LISTE DES ANNEXES

Annexe A. Quinze tests de discrimination visuelle... 38

Annexe B. Questionnaire de renseignements généraux... 54

Annexe C. Questionnaire sur les Inquiétudes de Perm State...56

Annexe D. Questionnaire d’intolérance à l’incertitude... 58

Annexe E. Inventaire d’Anxiété Situationnelle et de Trait d’Anxiété...61

Annexe F. Formulaire de consentement : Administration des questionnaires... 63

Annexe G. Instructions de la tâche expérimentale... 65

Annexe H. Formulaire de consentement : Pré-manipulation... 68

Annexe I. Formulaire de consentement : Post-manipulation...70

Annexe J. Commentaires de l’expérimentateur : Groupe d’augmentation de l’intolérance à l’incertitude... 72

Annexe K. Commentaires de l’expérimentateur : Groupe de diminution de l’intolérance à l’incertitude... 75

Annexe L. Questions post-manipulation : Mesure de l’intolérance à l’incertitude...78

81 Annexe M. Questions post-manipulation : Mesure de l’inquiétude

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

Selon le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, quatrième

édition, DSM-IV (American Psychiatrie Association, 1994), dans la population générale le taux de prévalence du Trouble d’anxiété généralisée est d’environ 3% sur un an et sa prévalence à vie s’établie à 5%. De plus, parmi l’ensemble des troubles anxieux il y a approximativement 12% des personnes qui souffrent d’anxiété généralisée, ce qui en fait l’un des plus répandu. Selon le sexe, la répartition du diagnostic du TAG est évaluée à environ deux tiers de femmes pour un tiers d’hommes, les femmes semblent ainsi souffrir plus fréquemment de ce trouble (Kessler et al., 1994).

L’évolution de ce trouble anxieux est chronique et les premiers symptômes

apparaissent de façon graduelle habituellement durant l’enfance et l’adolescence. Ainsi, la majorité des gens aux prises avec le TAG rapportent qu’ils se sont sentis anxieux toute leur vie et ne parviennent pas à identifier clairement le début du développement de ce trouble (Brown & Barlow, 1992). C’est pourquoi souvent ils perçoivent leurs symptômes comme des traits permanents de leur personnalité et ne sont pas portés à consulter des professionnels de la santé.

Le TAG peut entraîner différentes conséquences négatives chez les individus qui en souffrent tel qu’une altération de leur fonctionnement au niveau social, personnel ou professionnel (Ladouceur & Dugas, 1999). Les répercussions peuvent prendre la forme d’absentéisme au travail et à l’école, de démoralisation, de dépression, de perte d’intérêt envers des activités et de diminution de l’estime de soi. À long terme, le TAG peut augmenter le risque d’être atteint de certaines maladies physiques dont le cancer, le diabète, les maladies cardio vasculaires et l’hypertension (Craske, Barlow & O’Leary, 1992). De plus, la dépendance ou l’abus d’alcool et de drogues peuvent également être engendrés par l’état de détresse associé à la présence d’un TAG (APA, 1994).

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L’Anxiété généralisée est souvent accompagnée de symptômes somatiques qui comprennent: l’agitation ou la sensation d’être survolté; la fatigabilité; les difficultés au niveau de la concentration ou les trous de mémoire; Γirritabilité; les tensions musculaires et les perturbations du sommeil (APA, 1994). De plus, il est fréquent que ce trouble soit associé à d’autres troubles d’ordre psychologique. En effet, des taux élevés de

comorbidité sont constatés chez les sujets dont le diagnostic primaire est le TAG. Les diagnostics secondaires les plus souvent relevés sont des troubles anxieux tel que le Trouble panique, la Phobie sociale et la Phobie spécifique ainsi que des troubles de l’humeur comme le Trouble dépressif majeur ou le Trouble dysthymique (APA, 1994).

Le critère diagnostic principal du TAG est la présence d’anxiété et de soucis excessifs face à un certain nombre d’événements ou d’activités et se manifestant la plupart du temps depuis une période d’au moins six mois (APA, 1994). Les inquiétudes associées à l’Anxiété généralisée ont la particularité d’être difficiles à contrôler,

envahissantes et excessives, de telle sorte qu’elles créent une détresse et interfèrent avec le fonctionnement quotidien. Les inquiétudes sont problématiques lorsqu’elles sont jugées excessives compte tenu de la situation à laquelle elles font référence. Les inquiétudes constituent donc la caractéristique principale du TAG permettant ainsi de le distinguer des autres troubles anxieux.

Les définitions formulées par les chercheurs intéressés par la notion d’inquiétude ont évoluées au fil des années. Parmi les différentes tentatives pour définir les inquiétudes il importe de retenir essentiellement qu’elles consistent en l’appréhension d’une

conséquence négative future. Selon Ladouceur, Marchand et Boisvert (1999) l’inquiétude est définie par un ensemble de pensées, d’images et de doutes qui s’enchaînent, qui portent sur des événements négatifs futurs et qui sont accompagnés d’anxiété. Les inquiétudes se manifestent sous la forme d’activités conceptuelles plutôt que d’images mentales angoissantes. De plus, dans le cas d’un TAG les préoccupations se rapportent davantage à des événements lointains qu’à des problèmes immédiats. Généralement, les

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manifestations d’anxiété se rapportent à des thèmes tels que la famille, l’argent, le travail, la maladie et les relations interpersonnelles.

Le modèle explicatif du TAG présenté par Dugas, Gagnon, Ladouceur et Freeston (1998) présente une explication des processus impliqués dans l’apparition, le

développement et le maintien des inquiétudes excessives du TAG. Ces auteurs identifient quatre variables responsables des inquiétudes, soit l’intolérance à l’incertitude, les

croyances erronées face aux inquiétudes, la mauvaise orientation aux problèmes et l’évitement cognitif.

Le concept d’intolérance à l’incertitude (If) est défini par Dugas et ses

collaborateurs comme une prédisposition à réagir négativement à un événement incertain, indépendamment de la probabilité et des conséquences associées à cet événement. Les personnes ayant un TAG sont moins tolérante envers l’incertitude que la population en . général. Ainsi, elles s’attardent davantage aux situations incertaines qui se présentent quotidiennement c’est pourquoi leur probabilité de vivre de l’inquiétude est plus élevée que des personnes tolérantes à !’incertitude.

L’H favorise le développement de fausses croyances face aux inquiétudes. Les thèmes les plus fréquents de fausses croyances envers le fait de s’inquiéter comprennent: la résolution de problèmes, la prévention des conséquences émotionnelles, la

personnalité, la pensée magique et la motivation. Ainsi, les gens aux prises avec un problème de TAG ont tendance à croire que le fait de s’inquiéter aide à trouver des solutions, permet d’éviter des déceptions et empêche des événements indésirables de se produire (Freeston et coll., 1994). Ainsi, il y aurait une utilité ou un avantage à s’inquiéter entretenu par ces fausses croyances ce qui contribue à renforcer les inquiétudes.

Également, 1’Π nuit à l’efficacité du processus de résolution de problèmes. En effet, 1ΊΙ entrave à la perception d’un problème et influence indirectement les

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souffrent de TAG éprouvent de la difficulté à amorcer la résolution de problèmes

lorsqu’ils sont confrontés aux aspects incertains d’une situation. Ils sont portés à anticiper différentes conséquences négatives pouvant survenir plutôt que d’envisager des solutions possibles amenant ainsi une perception inadéquate du problème. De ce fait, l’inquiétude serait entretenue indirectement par ΓΙΙ qui mène à une mauvaise orientation aux

problèmes.

Enfin, ΓΠ contribue aux tentatives d’évitement des représentations mentales de situations anxiogènes. Les gens intolérant à l’incertitude éprouvent plus de difficulté à accepter les images mentales qui renvoient à des événements potentiellement négatifs c’est pourquoi lorsqu’elles envahissent leur esprit ils tentent de les éviter. Cette réaction d’évitement des images générant de l’anxiété nuit à l’analyse émotionnelle adéquate des événements futurs menaçants.

Somme toute, selon le modèle de Dugas et ses collaborateurs ΓΠ est considérée comme une caractéristique importante et spécifique chez les individus qui souffrent de TAG. Ces derniers, s’interrogent davantage en formulant des craintes sous la forme de réflexions de type conditionnel menant à un enchaînement de pensées négatives. Ainsi, ils réagissent en essayant d’éliminer ou d’éviter l’incertitude alors que cette démarche est impossible puisque les situations incertaines ou ambiguës font partie de la vie.

Finalement, bien que plusieurs facteurs soient impliqués dans !’acquisition et le maintien des inquiétudes excessives, ΓΠ jouerait un rôle centra d’après ce modèle. De plus, les résultats de nombreuses études démontrent l’existence d’une relation étroite entre ΓΠ et les inquiétudes du TAG. Certaines études s’intéressant au TAG ont exploré la nature de la relation entre ΓΠ et les inquiétudes. Des recherches supplémentaires

vérifiant l’impact de ΓΠ sur les inquiétudes sont nécessaires afin d’apporter des

précisions concernant la relation entre ces deux concepts. Une meilleure compréhension du lien unissant ΓΠ et les inquiétudes du TAG permettrait de rendre plus efficace le traitement de ce trouble.

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Lien entre l’intolérance à l’incertitude et les inquiétudes du TAG : manipulation expérimentale auprès d’une population non clinique

Anne-Marie Barrette et Robert Ladouceur

Université Laval, Québec

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RÉSUMÉ

Peu d’études ont été réalisées sur les mécanismes impliqués dans le développement et le maintien des inquiétudes excessives, caractéristique principale du Trouble d’anxiété généralisée. Le modèle proposé par Dugas, Gagnon, Ladouceur et Freeston (1998) identifie quatre variables responsables des inquiétudes parmi lesquelles l’intolérance à l’incertitude (Π) jouerait un rôle central. Certaines études ont examiné la nature du lien entre ΓΠ et les inquiétudes. L’objectif de la présente recherche consiste à tenter d’effectuer une manipulation de ΓΠ afin de vérifier l’impact sur les inquiétudes.

L’échantillon final comprend 20 participants, soit dix dans le groupe d’augmentation et dix dans le groupe de diminution de ΓΠ. Une tâche expérimentale a été développée afin de manipuler l’II et permettre son évaluation. La participation à la tâche expérimentale comprend des tests de discrimination de stimuli visuels et un questionnaire pour

l’évaluation des niveaux d’inquiétudes reliés à la tâche. Les résultats démontrent que les participants dont ΓΠ a été augmentée présentent un niveau d’inquiétudes plus élevé comparativement à ceux dont 1’Π a été diminuée. Ces résultats confirment ceux obtenus lors de récentes études et appuient le modèle théorique de Dugas et ses collaborateurs (1998). L’n serait un facteur de risque causal des inquiétudes dans une situation où il y a une part d’incertitude.

Mots-clés : Trouble d’anxiété généralisée, inquiétudes, intolérance à l’incertitude, facteur de risque causal, manipulation expérimentale.

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Lien entre l’intolérance à !,incertitude et les inquiétudes du TAG : manipulation expérimentale auprès d’une population non clinique

Introduction

Depuis que le Trouble d’anxiété généralisée (TAG) a été reconnu en 1980 comme une catégorie diagnostique, lors de la publication du DSM-ΙΠ de l’American Psychiatrie Association (APA, 1980), le diagnostic primaire de ce trouble anxieux a connu de nombreux changements. La plus récente édition de ce manuel diagnostic, le DSM-IV (APA, 1994), définit le TAG comme étant un trouble principalement caractérisé par la présence d’anxiété et d’inquiétudes excessives présentes plus d’un jour sur deux, depuis au moins six mois et concernant un certain nombre d’événements ou d’activités. La caractéristique principale permettant de distinguer le TAG des autres troubles anxieux est la présence d’inquiétudes excessives. L’inquiétude est donc la notion centrale du TAG, tant au niveau de la définition que des critères diagnostiques de ce trouble.

La présente étude examine les inquiétudes et ses processus afin de mieux comprendre l’apparition et le maintien du TAG. Il sera question des définitions de l’inquiétude, des modèles du TAG introduisant le construit d’intolérance à l’incertitude, et finalement du rôle de l’intolérance à l’incertitude en regard des inquiétudes

caractérisant le TAG. L’objectif de cette recherche étant de préciser la nature de la relation entre l’intolérance à l’incertitude et les inquiétudes.

MacLoed, Williams et Bekerian (1991) définissent l’inquiétude comme un phénomène cognitif, accompagné d’un état de détresse émotionnelle comme l’anxiété, concernant un événement futur négatif dont les conséquences sont incertaines. De même, les inquiétudes représentent une tentative de résolution de problème à propos d’une situation réelle ou fictive dont le dénouement est incertain, mais qui peut engendrer une ou plusieurs conséquences négatives. L’inquiétude est également définie par un

enchaînement de pensées et d’images chargées d’émotions négatives difficiles à contrôler (Borkovec, Robinson, Pruzinski & DePree, 1983).

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Divers auteurs ont suggéré des modèles théoriques différents afin d’expliquer l’apparition et le développement du TAG (Tallis et al., 1991). Le construit d’intolérance à l’incertitude (Π) a d’abord été proposé par Krohne (1993). Selon ce modèle, les deux principales variables impliquées dans les troubles anxieux seraient ΓΠ et l’intolérance aux stimuli émotionnels. Il suggère qu’un niveau élevé d’il provoque des réactions

d’hypervigilance lorsqu’un individu rencontre des situations incertaines ou ambiguës, alors qu’un niveau élevé d’intolérance aux stimuli émotionnels provoque des réactions d’évitement cognitif.

Dans leur modèle explicatif du TAG et des inquiétudes excessives, Dugas,

Gagnon, Ladouceur et Freeston (1998) reprennent le construit d’il. Ce modèle comprend quatre variables cognitives responsables des inquiétudes soit, ΓΠ, la mauvaise orientation aux problèmes, l’évitement cognitif et les fausses croyances concernant l’utilité des inquiétudes. Selon ce modèle, TII serait la variable la plus importante et jouerait un rôle central dans l’acquisition et le maintien des inquiétudes excessives du TAG. Une étude a examiné ce modèle auprès d’une population clinique afin d’établir l’importance relative de chacune des variables (Dugas et al., 1998). Les résultats démontrent que TII semble être le principal processus impliqué dans le TAG. Ces auteurs définissent ΓΠ comme une prédisposition à réagir négativement à un événement incertain, indépendamment de la probabilité que cet événement survienne et des conséquences qui lui sont associées. Ainsi les individus intolérants à l’incertitude évaluent les situations incertaines auxquelles ils sont confrontés comme étant dérangeantes. Dans la vie de tous les jours, nous

rencontrons de nombreux événements incertains auxquels les individus intolérants à l’incertitude portent une attention particulière, c’est pourquoi ils risquent davantage d’éprouver des inquiétudes.

Au cours des dernières années, différentes définitions de ΓΠ ont été proposées. La plus récente d’entre elles identifie ΓΠ à une tendance excessive de l’individu à considérer inacceptable la possibilité, si minime soit elle, qu’un événement négatif puisse se

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d’incertitude qui affectent négativement un individu lorsqu’il envisage un événement quelconque, ce ne sont pas les conséquences négatives pouvant y être associées. Face à un même événement, ayant une probabilité égale de survenir ainsi que les mêmes

conséquences négatives, le seuil de tolérance envers cet événement incertain peut différer d’un individu à l’autre. Un individu qui est intolérant à l’incertitude risque davantage de percevoir inacceptable la possibilité que cet événement survienne, comparativement à un individu tolérant à l’incertitude.

Les résultats de nombreuses études démontrent l’existence d’une relation étroite entre ΓΠ et l’inquiétude du TAG. Une étude réalisée par Ladouceur, Freeston et Dugas (1993), a montré que les individus qui s’inquiètent excessivement ainsi que les patients souffrant du TAG éprouvent davantage de difficulté à tolérer l’incertitude que les individus qui s’inquiètent modérément. Selon Freeston, Rhéaume, Tetarte, Dugas et Ladouceur (1994), les inquiétudes sont associées à 1ΊΓ et ce, même lorsque l’état émotionnel négatif (anxiété et dépression) est contrôlé statistiquement.

Certaines études réalisées sur le Trouble d’anxiété généralisée ont tenté d’établir l’existence d’une relation causale entre l’II et les inquiétudes excessives. Selon Garber et Hollon (1991), trois conditions doivent être rencontrées afin que la relation entre deux variables soit qualifiée de relation causale. Premièrement, une corrélation positive élevée entre l’II et l’inquiétude doit être observée. Cette première condition s’avère remplie puisqu’une corrélation positive élevée (r = .70) entre les deux variables a été démontrée par Ladouceur, Talbot et Dugas (1997). Deuxièmement, la présence de l’H doit précéder celle de l’inquiétude dans le temps. Cette condition serait également démontrée par les résultats de Ladouceur, Gosselin et Dugas (2000) selon lesquels une augmentation du niveau d’II entraîne une augmentation du niveau d’inquiétude. Troisièmement, il est nécessaire d’éliminer les autres causes potentielles des inquiétudes afin de déterminer que 1’Π est véritablement la cause des inquiétudes. Toutefois, cette troisième condition n’est pas pleinement rencontrée. D’abord, il semble impossible de contrôler ou d’éliminer toutes les variables indésirables qui peuvent intervenir lors d’une expérimentation et ainsi

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biaiser les résultats. Également, en considérant le modèle explicatif du TAG qui intègre trois autres facteurs impliqués dans l’apparition des inquiétudes, ΓΠ ne serait pas l’unique facteur responsable des inquiétudes (Dugas et al., 1998). C’est pourquoi dans le cadre de cette étude, l’H peut seulement être étudiée en tant que facteur de risque causal. En considérant que les deux premières conditions de Garber et Hollon sont rencontrées, une manipulation expérimentale s’avère le moyen optimal pour vérifier si l’II constitue un facteur de risque causal de l’inquiétude (Kraemer, 1997).

L’objectif de la présente recherche consiste à tenter de manipuler 1ΊΙ chez une population non clinique afin d’en vérifier l’impact sur le niveau d’inquiétude des participants. L’hypothèse prédit qu’une augmentation du niveau d’intolérance à l’incertitude (variable indépendante) entraînera un niveau d’inquiétude (variable dépendante) significativement plus élevé comparativement à une diminution du niveau d’intolérance à l’incertitude.

Méthode Participants

Soixante étudiant(e)s de l’Université Laval recrutés lors de leur présence à des cours de premier cycle de différentes disciplines (psychologie, philosophie, économie et littérature) ont accepté de participer à cette étude. Ces derniers ont participé à la première étape de la recherche en complétant un questionnaire. De ce nombre, onze étudiant(e)s n’ont pu être rejoints, six étudiant(e)s n’étaient plus disponibles pour participer et trois ne se sont pas présentés au rendez-vous fixé. Quarante étudiant(e)s ont participé à

!’expérimentation. De ces derniers, la participation à la tâche expérimentale a permis une manipulation qui s’avère effective pour vingt d’entre eux. L’échantillon final comprend ces 20 participants ayant répondu à la manipulation expérimentale de manière

significative, soit 10 dans le groupe où il y a augmentation de ΓΠ et 10 dans le groupe de diminution de ΓΠ. Les participants non retenus n’ont pas adhéré à la tâche d’après leur évaluation subjective suite à leur participation. Ils ont répondu au questionnaire post- manipulation que l’exercice à réaliser soit d’identifier correctement les figures n’avait

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aucune importance pour eux (Annexe L: question #1). Ainsi, n’ayant eu aucun intérêt pour la tâche qu’ils devaient réaliser dans le cadre de leur participation les objectifs visés par 1 ’expérimentation n’ont peu être atteints dans leur cas. Le groupe d’augmentation de ΓΠ comprend cinq hommes et cinq femmes dont l’âge moyen est de 22.90 ans (ET = 2.88), provenant de domaines d’étude variés. Le groupe de diminution de ΓΠ comprend quatre hommes et six femmes dont l’âge moyen est de 21.90 ans (ET = 1.79), étudiant dans divers domaines.

Matériel

Le logiciel Corel Draw version 8 a été utilisé pour la réalisation du matériel expérimental. Ce logiciel informatique permet la création d’une variété de figures, ainsi que leur transformation graduelle s’effectuant en un nombre précis d’étapes. Quinze tests visuels (voir Annexe A) ont été créés à l’aide de ce logiciel. Ils comprennent chacun deux figures géométriques différentes, disposées aux deux extrémités d’un trajet (ligne

continue), sur lequel elles se fondent progressivement l’une dans l’autre. Cette

transformation se réalise en trente étapes successives et distinctes représentées par des figures hybrides qui se suivent sur le trajet.

Instruments

Un questionnaire collige les variables socio-démographiques telles que l’âge, le sexe, le cycle, l’année, le programme d’étude des participants, ainsi que l’emploi qu’ils occupent (voir Annexe B).

Questionnaire sur les Inquiétudes de Penn State

Le Questionnaire sur les Inquiétudes de Penn State (QIPS; Meyer, Miller, Metzger, & Borkovec, 1990; traduction: Ladouceur et al., 1992) comprend 16 items servant à évaluer la tendance générale à s’inquiéter. Le QIPS (voir Annexe C) permet ainsi de distinguer les patients souffrant du TAG, des individus non cliniques et de ceux qui souffrent d’un autre trouble anxieux (Brown, Antony, & Barlow, 1992). La version française de ce questionnaire traduit par Ladouceur et ses collaborateurs possède une très

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bonne consistance interne (a = .91), une excellente fidélité test-retest de quatre semaines (r = .86) et une validité convergente avec des mesures d’inquiétudes et d’anxiété qui est également excellente (Ladouceur et al., 1992).

Questionnaire d’intolérance à l’Incertitude

Le Questionnaire d’intolérance à l’Incertitude (QII; Freeston, Rhéaume, Letarte, Dugas & Ladouceur, 1994) comprend 27 items mesurant les réactions comportementales, cognitives et émotionnelles face aux événements ou situations incertaines, aux

conséquences liées à l’incertitude ainsi qu’aux tentatives afin d’essayer de contrôler le futur. Le QII (voir Annexe D) sert d’outil afin de distinguer les individus qui répondent aux critères du TAG par questionnaire de ceux qui ne les rencontrent pas (Freeston et al., 1994) et de distinguer les patients souffrant du TAG de ceux qui souffrent d’un autre trouble anxieux (Ladouceur et al., 1995). Cet instrument démontre une consistance interne excellente (a = .91) et une fidelité test-retest de quatre semaines très satisfaisante (r = .78) (Dugas, Freeston, & Ladouceur, 1997).

Inventaire d’Anxiété Situationnelle et de Trait d’Anxiété

L Inventaire d’Anxiété Situationnelle et de Trait d’Anxiété Forme Y (IASTA-Y; Gauthier & Bouchard, 1993), est la version française du State and Trait Anxiety Inventory Form Y (STAI-Y; Spielberger, 1983). L’échelle situationnelle du IASTA-Y (voir Annexe E), comprend 28 items permettant d’évaluer l’anxiété ressenti à un moment précis par un individu. Le IASTA-Y est un instrument qui possède une cohérence interne excellente (a = .90), une très bonne validité de contenu, une fidelité test-retest adéquate (r = .64) et une validité de construit comparable à celle de la version anglaise, qui est excellente

(Gauthier & Bouchard, 1993).

Déroulement Étape 1

La première étape a servi à mesurer le niveau de base des deux principales variables à l’étude à l’aide d’instruments possédant des qualités psychométriques

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satisfaisantes. Le niveau d’H est évalué par le Questionnaire d’intolérance à l’incertitude (QII) et celui de la tendance générale à s’inquiéter est évalué par le Questionnaire sur les Inquiétudes de Perm State (QIPS). Cette étape a permis de vérifier si les deux groupes de participants présentent des niveaux équivalents des variables étudiées avant la

manipulation expérimentale.

Les questionnaires sont distribués dans huit classes d'étudiants provenant de différentes disciplines. L’expérimentateur explique que cette étude porte sur l’évaluation du niveau d’anxiété chez les étudiant(e)s universitaires de premier cycle et que leur participation consiste à répondre à un questionnaire. Les étudiant(e)s intéressés à participer complètent le questionnaire sur une base volontaire et doivent signer un formulaire de consentement (voir Annexe F). La durée de la passation du questionnaire est de trente minutes maximum.

L’expérimentateur informe ensuite les participants qu’il y a également une autre étude en cours dans le laboratoire de recherche portant sur la discrimination de stimuli visuels. Les participants intéressés à effectuer cette tâche expérimentale sont invités à inscrire leur nom et numéro de téléphone sur une feuille prévue à cette fin (voir Annexe B). L’expérimentateur les informe également qu’une compensation monétaire de cinq dollars est allouée pour les frais de stationnement et/ou de déplacement associés à leur participation à cette tâche expérimentale.

Étape 2

La deuxième étape de la recherche a pour but de tenter de manipuler l’H et se déroule entre deux semaines et un mois suivant la passation des questionnaires.

Tâche expérimentale. Une tâche de discrimination de stimuli visuels a été

développée afin d’augmenter l’H chez les participants d’un groupe et de la diminuer chez les participants d’un autre groupe. De manière à permettre que la manipulation de l’II soit réalisable, la tâche visait à amener les participants à percevoir l’incertitude reliée à la situation expérimentale comme étant tolérable dans un groupe (groupe de diminution de

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ΡΠ) et non tolérable dans l’autre (groupe d’augmentation de ΓΠ). Ainsi, il est attendu qu’en diminuant l’incertitude reliée à la situation expérimentale par des commentaires de la part de l’examinateur il y aura un effet sur l’intolérance à l’incertitude des participants. Également, cette tâche a été conçue de telle sorte que les probabilités objectives ainsi que les conséquences associées à la situation expérimentale ne soient pas modifiées lors de la manipulation, de façon à se conformer à la définition de ΓΠ.

Afin de permettre l’évaluation du niveau d’inquiétude chez les participants, l’expérimentateur a évoqué une conséquence reliée à la tâche expérimentale. Cette conséquence dépendait du résultat aux tests de discrimination de stimuli visuels qui sont présentés. Ainsi, les participants ont été informés que s'ils échouaient plus de 5 tests sur les 15 à réaliser alors ils devaient faire un exposé devant les chercheurs du laboratoire de recherche de façon à expliquer comment ils ont procédé pour compléter la tâche.

Cependant, s’ils réussissaient au moins 10 tests sur les 15 présentés alors ils n’avaient pas à fournir d’explications lors d’une réunion de laboratoire. Ainsi, ils réalisaient la tâche tout en sachant qu'il est possible qu'ils aient à expliquer aux chercheurs leurs réponses et subir une série de questions. Cette conséquence a été présentée de façon identique aux participants des deux groupes expérimentaux. Toutefois, cette conséquence n’a pas eu lieu réellement puisqu’elle a été évoquée dans l'unique but de vérifier la perception de cette conséquence par les participants. Ainsi, la perception de cette conséquence comme étant inquiétante ou non inquiétante sert d’indicateur des inquiétudes des participants.

La tâche expérimentale comprend une série de 15 tests visuels, dont chacun a été présenté séparément et dans un format papier. Les participants devaient encercler parmi les 30 figures hybrides, celle qu’ils jugeaient correspondre à l’étape où la première figure du trajet présente les caractéristiques géométriques de la figure à l’autre extrémité du trajet. À chaque test présenté, ils ne devaient choisir qu’une seule des 30 figures hybrides. Ainsi, les chances d’encercler la bonne figure à un test étaient les mêmes pour tous les participants soit d’une chance sur trente.

(23)

Les tests présentés sont les mêmes pour les participants des deux groupes expérimentaux. Ainsi, le niveau d’ambiguïté suscité par les figures hybrides contenues dans ces tests est équivalent dans les deux groupes. Il n’y a aucune bonne réponse à ces tests visuels puisque les figures hybrides ne sont qu’une combinaison des deux figures aux extrémités du trajet. Les réponses émises par les participants ne sont pas considérées dans les analyses.

Lors d’une rencontre individuelle !’expérimentateur a effectué la manipulation du construit d’il par le biais d’une tâche expérimentale. Cette tâche a été présentée aux participants comme faisant partie d’une étude ayant pour but de vérifier la capacité de discrimination de divers stimuli visuels. Des instructions détaillées concernant la tâche à effectuer ont été données avant le début de 1 ’expérimentation (voir Annexe G). Ces instructions étaient identiques pour les deux groupes expérimentaux. Les participants ont ensuite signé un formulaire de consentement avant de réaliser la tâche expérimentale (voir Annexe H). La durée totale de l’expérimentation a été variable d’un participant à l’autre, allant de quinze minutes pour certains d’entre eux à plus d’une heure pour d’autres.

Étape 3

La troisième étape de cette étude, suite à la manipulation de l’II, consiste à prendre une seconde mesure de 1ΊΙ et de l’inquiétude à l’aide des mêmes questionnaires, soit le Qn et le QIPS. Cette étape évaluait les niveaux d’il et d’inquiétudes présents chez les participants afin de vérifier l’impact de la manipulation expérimentale. Également, les participants ont répondu à une série de questions une fois la tâche expérimentale complétée et ce, avant qu’ils n’aient été informés par !’expérimentateur du résultat des tests. Ces questions qui suivaient la manipulation de l’II évaluaient les niveaux d’il, d’inquiétude et d’anxiété des participants reliés spécifiquement à leur participation à la tâche expérimentale.

(24)

Finalement, à la fin de la rencontre 1 ’ expérimentateur a révélé les buts réels de l’étude et a invité les participants à signer un deuxième formulaire de consentement s’ils acceptent que leurs résultats soient utilisés pour les analyses (voir Annexe I). Ensuite, il y a eu remise de la compensation monétaire (5.00$) pour la participation à la tâche

expérimentale.

Manipulation de l’intolérance à l’incertitude Augmentation de l’intolérance à l'incertitude

Les participants du groupe où il y a augmentation de l’intolérance à l’incertitude recevaient à chaque test visuel présenté des commentaires de l’expérimentateur (voir Annexe J). Ces commentaires visaient à créer un contexte où l’incertitude associée à la réalisation des tests est perçue comme une augmentation de leur intolérance envers l’incertitude. Suite à la manipulation, les participants de ce groupe devaient évaluer la probabilité d’avoir à faire un exposé explicatif aux chercheurs du laboratoire comme étant dérangeante.

Diminution de l’intolérance à l ,incertitude

Les commentaires émis aux participants de ce groupe où l’intolérance à

l’incertitude est diminuée avaient pour but de les amener à percevoir l’incertitude reliée à la tâche expérimentale comme étant non dérangeante. Les commentaires permettaient de diminuer l’intolérance des participants de ce groupe envers l’incertitude de la situation expérimentale (voir Annexe K). Egalement, au moment où les instructions sont données sur la tâche à effectuer, l’expérimentateur mentionnait aux participants de ne pas se tracasser, que la tâche est simple et ne vise qu’à étudier un phénomène perceptuel afin de mieux le comprendre. Suite à cette manipulation, les participants devaient évaluer la probabilité d’avoir à faire un exposé explicatif devant les membres du laboratoire de recherche comme étant tout à fait acceptable.

Mesure de la variable indépendante : l’intolérance à l’incertitude envers la tâche expérimentale

(25)

Des questions ont été développées afin d’évaluer le niveau d’il ressenti par les participants envers la tâche expérimentale de l’étude (voir Annexe L). Chacune des huit questions est évaluée par les participants sur une échelle de type Likert en 5 points. Ces questions adaptées au contexte spécifique de l'expérimentation ont été construites en se basant sur les items du QU

Mesure de la variable dépendante : l’inquiétude envers la tâche expérimentale Des questions ont été développées afin d’évaluer le niveau d’inquiétude des participants envers la tâche expérimentale (voir Annexe M). Ces questions évaluent l’inquiétude envers leurs réponses aux tests visuels présentés et face à la conséquence découlant du résultat obtenu aux tests. Chacune des questions est évaluée par les participants sur une échelle de type Likert en 5 points. Les trois questions ont été construites à partir des items du QU?S.

Résultats

Vérification du niveau de base des variables

Des tests t visent à comparer les deux groupes expérimentaux quant au niveau de base des deux variables à l’étude, soit le niveau général d’intolérance à l’incertitude (scores au QU) et la tendance générale à s’inquiéter (scores au QIPS), ainsi que celui de l’anxiété situationnelle (scores au IASTA-Y; voir Tableau 1). Les analyses révèlent qu’il y a une différence significative au pré-test entre les participants des deux groupes quant à leur niveau d’intolérance à l’incertitude (Qjfi), t{\8)=-2,24,/0,038=׳; leur tendance

générale à s’inquiéter (QIPS), ?(18)=-3,76, /7=0,001 et leur anxiété situationnelle (IASTA- Y), £(18)=-1,30,¿>=0,212. Ainsi, avant d’effectuer la manipulation expérimentale, les deux groupes de participants présentaient des niveaux des trois variables non équivalents nécessitant un ajustement des analyses en conséquence. Ainsi, les analyses statistiques réalisées subséquemment consistent en une ANCOVA dont la covariable représente les résultats du pré-test.

(26)

Insérer Tableau 1

Vérification de la manipulation expérimentale

Il importe de vérifier l’effet de la manipulation expérimentale sur les niveaux d’intolérance à l’incertitude rapportés au QII par les participants suite à la tâche

expérimentale. À cette fin, un test t dépendant est réalisé dans le groupe d'augmentation de ΓΠ sur la différence entre les scores globaux au QII rapportés au pré-test et au post- test. Les résultats de cette analyse démontrent qu’il y a une différence significative (augmentation) entre la mesure du QII effectuée au pré-test et celle au post-test, t(9)=- 2,39,/7=0,041. De plus, un test t dépendant est réalisé dans le groupe de diminution de ΓΠ sur la différence entre les scores globaux au QII rapportés au pré-test et au post-test. Les résultats de cette analyse démontrent qu’il y a une diminution significative entre la mesure du QU effectuée au pré-test et celle au post-test, t(9)=3,21, /7=0,011.

Enfin, une ANCOVA est effectuée sur les scores globaux des deux groupes obtenus au QU lors de la mesure au post-test afin de vérifier l’effet de la manipulation sur les niveaux d’intolérance à l’incertitude. Les résultats de cette analyse démontrent qu'il y a une différence significative concernant les niveaux d’intolérance à l’incertitude entre le groupe où il y a eu augmentation et celui où il y a eu diminution, F(l, 17)=7,74,/7=0,013. D’après les moyennes calculées pour chacun des groupes, les participants du groupe d’augmentation de l’intolérance à l’incertitude (M=49,50, ET= 11,08) rapportent un niveau plus élevé de cette variable comparativement au groupe de diminution de l’intolérance à l’incertitude (M=48,30, £T=13,55). Selon ces résultats, il y a une différence significative suite à la manipulation de l’intolérance à l’incertitude quant au niveau rapporté par les participants des deux groupes.

De plus, des tests t sont réalisés sur les réponses aux huit questions permettant d’évaluer le niveau d’intolérance à l’incertitude ressenti par les participants envers la

(27)

tâche expérimentale. Ces analyses montrent qu’il n'y a pas de différence significative observée entre les deux groupes quant au niveau d’acceptabilité de l’incertitude associée spécifiquement à !’identification des bonnes figures, au résultat de la participation à la tâche, à la réussite d’au moins dix des quinze tests présentés et à devoir faire un exposé aux chercheurs du laboratoire, ¿(18)=-0,55, ¿?=0,587. Ceci suggère que suite à la

manipulation expérimentale les participants des deux groupes ont rapporté des niveaux équivalents d’intolérance à l’incertitude face à la tâche expérimentale de façon spécifique.

Effets de la manipulation sur la variable dépendante : l’inquiétude

Une ANCOVA est réalisée afin de vérifier la différence entre les scores globaux au QIPS au post-test entre les deux conditions expérimentales. Les résultats de cette analyse démontrent qu’il y a une différence significative entre la mesure du QIPS avant la manipulation expérimentale et celle après qu’elle ait eu lieu, F(\, 17)=6,23,p=0,023. Ainsi, suite à la manipulation de l’intolérance à l’incertitude, il y a une différence

significative quant au niveau d’inquiétude rapporté par les participants des deux groupes.

Insérer Figure 1

Une vérification de l’impact de la manipulation de l’intolérance à l’incertitude sur les inquiétudes en lien avec la participation à 1 ’ expérimentation doit être effectuée pour les deux groupes. Dans cette visée, des tests-t sont réalisés sur les réponses aux trois questions permettant d’évaluer le niveau d’inquiétudes des participants envers la tâche expérimentale, ainsi que sur les cotes d’inquiétude globale (cote regroupant les trois questions). Les tests-t démontrent qu’il n'y a pas de différence significative observée entre les deux groupes expérimentaux quant au niveau d’inquiétude globale, t{\8)=0,39,

p=0,700. Les tests-t démontrent qu’il n'y a aucune différence significative entre les deux groupes concernant la question qui se rapporte à la préoccupation d’avoir choisi les bonnes figures, t{\8)=0,43, p=0,669; sur la préoccupation d’échouer plus de cinq tests sur

(28)

quinze, t{\8)=0,22,/>=0,828 et sur la préoccupation d’avoir à fournir des explications à l’équipe du laboratoire de recherche, t{l8)=0,35,/0,729=׳. Ces résultats ne permettent pas de conclure qu'il y a une différence quant aux niveaux d'inquiétude rapportés par les participants des deux groupes expérimentaux par rapport au contexte expérimental, suite à la manipulation de l’intolérance à l’incertitude.

Il s’avère nécessaire de comparer les deux groupes expérimentaux quant à

l’importance que les participants accordent à la tâche expérimentale. En effet, les résultats de la manipulation expérimentale de l’intolérance à l’incertitude pourraient avoir été influencés par l’importance de la tâche pour les participants. Un test-t est effectué sur les réponses des participants à chacune des deux questions ciblant l’importance accordée à la tâche expérimentale, ainsi que sur la cote d’importance globale (cote regroupant les deux questions). Les tests-t démontrent aucune différence significative entre les deux groupe expérimentaux pour la question se rapportant à l’importance accordée à la réussite de !’identification des bonnes figures, t(l 8)=-0,22, j9=0,828. Également, les test-t ne

démontrent pas de différence significative entre les deux groupes concernant la question portant sur l’exposé explicatif à effectuer, t{\8)=0,67, ¿>=0,512. Par conséquent, les tests-t réalisés sur la cote d’importance globale révèlent qu’il n'y a pas de différence significative entre les deux groupes de participants quant au niveau global d’importance accordée à la tâche expérimentale à laquelle ils ont participée, t(l8)=0,28,¿>=0,785. Il semblerait donc que l’importance de la tâche expérimentale et de la conséquence y étant associée soient perçues de façon similaire par les deux groupes de participants. Dans l’ensemble, les participants des deux groupes ont perçu la tâche comme étant « peu importante ».

Discussion

Le but principal de cette étude visait à vérifier le rôle de l’intolérance à

l’incertitude en tant que facteur de risque causal des inquiétudes du TAG. Elle avait pour objectif de tenter de manipuler l’intolérance à l’incertitude chez une population non clinique, en l’augmentant dans un groupe et en la diminuant dans un autre groupe, afin d’en observer l’effet sur leur inquiétude. Selon l’hypothèse, une augmentation de

(29)

l’intolérance à l’incertitude devrait amener une augmentation des inquiétudes chez les participants, alors qu’une diminution de l’intolérance à l’incertitude devrait amener une diminution des inquiétudes chez les participants. Ainsi, !’augmentation de l’intolérance à l’incertitude (scores au QII) entraînerait un niveau plus élevé d’inquiétudes (scores au QIPS) chez les participants de ce groupe expérimental que chez les participants du groupe où l’intolérance à l’incertitude est diminuée. Les résultats des analyses réalisées

permettent de confirmer cette hypothèse de recherche.

Suite à la manipulation expérimentale de l’intolérance à l’incertitude, les participants du groupe d’augmentation de l’intolérance à l’incertitude rapportent un niveau d’inquiétude au QIPS significativement plus élevé que ceux du groupe de diminution de l’intolérance à l’incertitude. En effet, les analyses réalisées sur les scores au QIPS démontrent une différence significative entre les niveaux d’inquiétudes ressentis par les participants des deux groupes expérimentaux. Toutefois, les participants du groupe où l’intolérance à l’incertitude a été augmentée ne semblent pas s’inquiéter davantage de leurs réponses aux tests ni de la conséquence associée au résultat des tests, que ceux du groupe où !’intolérance à l’incertitude a été diminuée. Ainsi, une

augmentation du niveau d'intolérance à l'incertitude semble avoir conduit à une

augmentation générale du niveau d'inquiétude chez les participants mais sans toutefois affecter leur niveau d'inquiétude spécifiquement associé à la tâche expérimentale. Par conséquent, les résultats appuient de façon globale l’hypothèse postulée mais se doivent d’être nuancés suite à ces dernières considérations.

Les questions développées dans le but de vérifier l’impact de la manipulation sur un contenu spécifique à la tâche expérimentale ont possiblement fourni des mesures de TII et de l’inquiétude qui ne sont pas adéquates. En effet, les questions ont suscité de nombreuses interrogations de la part des participants qui éprouvaient de la difficulté à saisir leur signification en raison de la syntaxe difficile et de la présence de formulations contenant des doubles négations. Ainsi, il est possible que certains items de ces

(30)

observée par rapport aux réponses fournies aux questionnaires standardisés évaluant la tendance générale à s’inquiéter (QIPS) et à être intolérant envers l’incertitude (QU).

De plus, l’analyse de l’importance que les participants accordent à la tâche expérimentale pourrait expliquer les résultats obtenus concernant les inquiétudes

spécifiquement reliées au contexte expérimental. En effet, en considérant que l’ensemble des participants ont perçu la tâche majoritairement comme étant « peu importante », il est cohérent que leurs inquiétudes ne leur paraissent pas en lien avec la tâche. C’est ce qui pourrait expliquer en partie que les participants n’ont pas considéré leurs inquiétudes comme étant directement en lien avec le״contexte de 1 ’expérimentation alors qu’ils venaient à l’instant de remplir une série de questionnaires qui consistent en des mesures générales (QIPS et QII),

Selon le modèle de Dugas et ses collaborateurs (1998), l’intolérance à l’incertitude joue un rôle clé dans l’acquisition et le maintien des inquiétudes du TAG. L’intolérance à

!’incertitude ferait en sorte que les individus se posent un nombre plus élevé de questions et formulent des énoncés de type conditionnel entraînant la naissance des inquiétudes. C’est pourquoi il importe de clarifier la nature du lien unissant ΓΠ et les inquiétudes. Les résultats de cette étude apportent des éléments de réponse concernant la nature de la relation entre ces deux variables ainsi que des pistes de recherche. L’intolérance à

l’incertitude serait un facteur de risque causal des inquiétudes dans une situation où il y a une part d’incertitude, sans égard au contexte précis dans lequel l’individu est placé. En effet, l’intolérance envers l’incertitude reliée à une situation précise serait intrinsèque à la personne et non spécifique aux paramètres particuliers associés à la situation dont le dénouement est appréhendé. Ainsi, une augmentation du niveau d'intolérance à l'incertitude serait susceptible de conduire à une augmentation générale du niveau d'inquiétude chez un individu sans affecter son niveau d'inquiétude spécifiquement associé à une situation incertaine ou ambiguë. Ainsi, il est probable que les participants de cette étude aient ressenti leurs inquiétudes comme partie inhérente de leur vécu ce qui expliquerait qu’ils n’aient pas reconnu l’effet de la tâche sur leur niveau d’inquiétude

(31)

puisqu’elle était considérée extérieure à leur vécu personnel.

Quelques suggestions s’avèrent essentielles afin de permettre un meilleur contrôle des limites méthodologiques relevées dans cette étude. D’abord, la manipulation de ΓΠ qui est un facteur impliqué dans l’apparition d’un trouble mental soit le TAG est donc un concept relatif à une pathologie. L’étude d’un concept associé à une pathologie auprès d’une population non clinique pose un obstacle majeur dans l’efficacité des procédures de manipulation. C’est pourquoi, les objectifs visés par la tâche expérimentale développée dans cette recherche n’ont pas été en totalité atteints en raison du niveau d’adhésion insuffisant fourni par les participants peu concernés par une tâche abstraite. Certains paramètres de la tâche expérimentale développée n’étaient pas parfaitement adéquats puisque l’efficacité de la manipulation n’est pas optimale. Ainsi, il serait intéressant de réaliser la manipulation du construit d’n auprès d’une population clinique de gens présentant un diagnostic primaire de TAG afin d’en étudier l’impact sur les inquiétudes.

Ensuite, afin d’assurer une meilleure efficacité de la manipulation expérimentale il serait préférable de créer un contexte expérimental basé sur une situation écologiquement plus près des participants. Ainsi, l’engagement et l’intérêt des participants envers la tâche serait maximisé par un contexte expérimental directement relié à une situation de la vie quotidienne. Egalement, il serait préférable que la situation expérimentale corresponde à un domaine d’inquiétude pour la majorité des participants de manière à ce qu’ils se sentent davantage impliqués. Afin de s’assurer que la situation expérimentale soit une source d’inquiétude pour la plupart des gens et qu’elle représente un thème

idiosyncrasique, il serait avantageux de tester le contexte expérimental auprès d’un échantillon au préalable. Une situation expérimentale qui représente un événement que la plupart des gens vivent permettrait également de s’assurer que les inquiétudes étudiées soient en lien direct avec l’incertitude manipulée.

De plus, le contexte expérimental développé devrait permettre davantage de flexibilité au niveau de la manipulation de l’intolérance à l’incertitude. En effet, il serait

(32)

préférable que !,expérimentateur puisse parler plus librement avec les participants afin de garder leur attention sur leur perception de !,incertitude reliée à la situation lui permettant ainsi d’intervenir lorsqu’il constate que les participants ne sont plus mobilisés par la tâche. De plus, les commentaires de !’expérimentateur devraient être davantage centrés sur la « possibilité », car c’est ce qui permet d’amener un individu à être intolérant et ainsi à percevoir l’incertitude comme étant inacceptable. Ainsi, une manipulation plus

importante de l’intolérance à l’incertitude pourrait faciliter l’étude de l’impact de cette variable sur les inquiétudes. C’est pourquoi, un plus grand nombre de commentaires impliquant un facteur de répétition serait probablement un moyen efficace de garantir une manipulation plus forte de l’intolérance à l’incertitude.

Finalement, la conséquence mentionnée aux participants lors de la situation expérimentale doit avoir de l’importance pour la majorité des gens afin de réussir à les toucher. Ainsi, en percevant la conséquence comme étant importante les participants percevraient l’incertitude reliée à cette situation comme étant plus intolérable. Il serait également intéressant de mettre l’emphase sur les conséquences négatives associées à la situation présentée aux participants.

Les résultats obtenus dans le cadre de la présente recherche confirment en partie ceux de l’étude menée par Ladouceur, Gosselin et Dugas (2000). En effet, ils démontrent que !’augmentation du niveau d’intolérance à l’incertitude est associée à !’augmentation des inquiétudes chez les participants. À l’opposé, une diminution de l’intolérance à l’incertitude est associée à une diminution des inquiétudes. De plus, les résultats de cette étude concordent avec les prémisses du modèle théorique du TAG de Dugas et ses collaborateurs (1998). D’après ce modèle, l’intolérance à l’incertitude joue un rôle clé dans !’acquisition et le maintien des inquiétudes des gens qui souffrent du TAG.

(33)

CONCLUSION GÉNÉRALE

L’objectif de la présente recherche consistait à tenter de manipuler ΡΠ afin d’en vérifier l’impact sur le niveau d’inquiétude des participants. Cette recherche a tenté de démontrer que ΓΠ est un facteur de risque causal de l’inquiétude à l’aide d’une

manipulation expérimentale de VIL L’hypothèse stipulant qu'une augmentation du niveau général d'inquiétude serait observée chez les participants du groupe où l'intolérance à l'incertitude est augmentée à été vérifiée. Les résultats confirment également une

diminution du niveau général d'inquiétude suite à la manipulation chez les participants du groupe où l'intolérance à l'incertitude a été diminuée. Finalement, suite aux analyses réalisées, chez les participants du groupe où 1ΊΙ est augmentée le niveau d’inquiétude rapporté est plus élevé comparativement à celui du groupe où ΓΠ est diminuée.

Enfin, les résultats de cette étude viennent appuyer ceux obtenus par Ladouceur, Gosselin & Dugas (2000), qui rapportent qu’une augmentation du niveau d’intolérance à l’incertitude semble conduire à une augmentation du niveau d’inquiétudes. De plus, de récentes études concordent également avec les prémices du modèle théorique de Dugas et ses collaborateurs (1998) selon lequel l’intolérance à l’incertitude joue un rôle clé dans !’acquisition et le maintien des inquiétudes des gens qui souffrent du TAG. Par ailleurs, les conclusions tirées de la présente recherche réalisée auprès d’une population non clinique ont une portée limitée quant à leur extension dans le contexte du TAG. Des recherches supplémentaires auprès d’une population clinique de personnes présentant un diagnostic primaire de TAG permettraient de généraliser le lien observé entre T II et les inquiétudes.

(34)

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(37)

Tableau 1.

Résultats des analyses comparant les deux groupes expérimentaux lors du prétest quant au niveau général d’intolérance à l’incertitude (scores au QII), la tendance générale à s’inquiéter (scores au QIPS) et l’anxiété situationnelle (scores au IASTA-Y).

Mesures au prétest M ET ddl t QH Augmentation 45,00 9,03 18 -2,24 Diminution 61,00 20,75 QIPS Augmentation 35,50 4,95 18 -3,76 Diminution 46,50 7,82 IASTA-Y Augmentation 45,80 5,85 18 -1,30 Diminution 49,40 6,57

(38)

Figure 1.

Résultats des analyses réalisées sur la différence entre les scores globaux au QIPS entre le prétest et le post-test pour les conditions d'augmentation et de diminution de

l'intolérance à l’incertitude.

Augmentée Diminuée

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ANNEXE A

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φ--φ

φ—φ—φ~φ

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(43)
(44)
(45)
(46)
(47)
(48)
(49)
(50)
(51)
(52)
(53)
(54)
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ANNEXE B

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Laboratoire de Thérapies Cognitives-Behaviorales École de psychologie Université Laval G1K 7P4 Informations générales Age : _________

Sexe : Masculin Féminin

Occupation actuelle : Étudiant(e) : Domaine d’étude :____________________ Cycle : 1____2____ 3____ Année : 1 2 3 4 5 Autre (emploi) : Deuxième recherche

La participation à cette deuxième étude, qui porte sur la discrimination de stimuli visuels, implique une rencontre d’une durée maximum de 30 minutes. Votre participation consiste à exécuter une succession de tests visuels. Un montant de 5 dollars vous sera remis pour votre participation.

Si vous désirez participer à cette seconde étude, veuillez inscrire votre nom et numéro de téléphone. Nous vous contacterons dans les plus brefs délais.

Nom :__________________________________ Téléphone :_______-__________

Merci de votre précieuse collaboration!

Anne-Marie Barrette Étudiante à la maîtrise École de Psychologie, Université Laval

(57)

ANNEXEC

(58)

Questionnaire sur les Inquiétudes de Penn State

Veuillez utiliser l’échelle ci-dessous pour exprimer jusqu’à quel point chacun des énoncés suivants correspond à vous (écrivez le numéro vous représentant, à l’avant de chacun des énoncés) 5 Extrêmement correspondant 3 4 Assez Très correspondant correspondant 2 Un peu correspondant 1 Pas du tout correspondant

1. _____Si je n’ai pas assez de temps pour tout faire, je ne m’inquiète pas. 2. _____Mes inquiétudes me submergent.

3. _____Je n’ai pas tendance à m’inquiéter à propos des choses. 4. _____Plusieurs situations m’amènent à m’inquiéter.

5. _____Je sais queje ne devrais pas m’inquiéter, mais je n’y peux rien. 6. _____Quand je suis sous pression, je m’inquiète beaucoup.

7. _____ Je m’inquiète continuellement à propos de tout.

8. _____ U m’est facile de me débarrasser de mes pensées inquiétantes.

9. Aussitôt que j’ai fini une tâche, je commence immédiatement à m’inquiéter au sujet de toutes les autres choses que j’ai encore à faire.

10. ____ _ Je ne m’inquiète jamais.

11. _____Quand je n’ai plus rien à faire au sujet d’un tracas, je ne m’en inquiète plus. 12. _____J’ai été inquiet(e) tout au long de ma vie.

13. _____Je remarque que je m’inquiète pour certains sujets.

14. ____ Quand je commence à m’inquiéter, je ne peux pas m’arrêter. 15. _____Je m’inquiète tout le temps.

16. Je m’inquiète au sujet de mes projets jusqu’à ce qu’ils soient complétés.

Meyer, T.J., Miller, M.L., Metzger, R.L. & Borkovec, T.D. (1990). Development and validation of the Penne State Worry Questionnaire. Behaviour Research and Therapy. 28.487-495.

© Tous droits réservés. Université Laval, 1991. Traduit par Hélène Letarte, Mark Frees ton & Robert Ladouceur. Ladouceur, R., Freeston, M.H., Dumont, J. Letarte, H., Rhéaume, J., Thibodeau, N. & Gagnon, F. (1992). The Penn State Worry Questionnaire : Psychometric proprieties of a French translation. Canadian Psvchologv/Psvchologie Canadienne. 33. 240.

(59)

ANNEXED

(60)

Incertitude

Voici une série d’énoncés qui représentent comment les gens peuvent réagir à l’incertitude dans la vie. Veuillez utiliser l’échelle ci-dessous pour exprimer jusqu’à quel point chacun des énoncés suivants correspond à vous (écrivez le numéro vous représentant, à l’avant de chacun des énoncés).

1 2 3 4 5

Pas du tout Un peu Assez Très Tout à fait

correspondant correspondant correspondant correspondant correspondant

1. _____ L’incertitude m’empêche de prendre position.

2. _____ Etre incertain(e) veut dire qu’on est une personne désorganisée. 3. _____ L’incertitude rend la vie intolérable.

4. _____ C’est injuste de ne pas avoir de garanties dans la vie.

5. Je ne peux pas avoir l’esprit tranquille tant queje ne sais pas ce qui va arriver le lendemain.

6. _____ L’incertitude me rend mal à l’aise, anxieux(se) ou stressé(e). 7. _____ Les imprévus me dérangent énormément.

8. _____ Ça me frustre de ne pas avoir toute l’information dont j’ai besoin. 9. _____ L’incertitude m’empêche de profiter pleinement de la vie.

10. _____On devrait tout prévenir pour éviter les surprises.

11. ׳ Un léger imprévu peut tout gâcher, même la meilleure des planifications. 12. _____ Lorsque c’est le temps d’agir, T incertitude me paralyse.

13. _____Être incertain(e) veut dire que j e ne suis pas à la hauteur. 14. _____ Lorsque je suis incertain(e), je ne peux aller de l’avant. 15. ____ Lorsque je suis incertaine), je ne peux pas bien fonctionner.

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